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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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La Voisin, estampe du XVIIème siècle
22 février 1680
Le 22 février 1680, une femme est brûlée en place de Grève, face à l'Hôtel de ville de Paris, sous l'accusation de sorcellerie et d'empoisonnement. Née Catherine Deshayes 40 ans plus tôt, elle est connue dans le quartier de Saint-Denis, lieu de tous les trafics, d'après le nom de son mari, la «Voisin».
Il pourrait s'agir d'un fait divers parmi d'autres. Mais la Voisin, qui s'est enrichie dans la pratique des avortements et le commerce des poisons, a dénoncé avant de mourir nombre de ses clients et clientes, dont certains appartiennent à la haute aristocratie.
Madame de Montespan, la maîtresse du roi Louis XIV, est compromise ! C'est le point d'orgue d'une affaire à rebondissements...
Le Siècle de tous les paradoxes
L'«affaire des Poisons» est une première ombre portée sur le règne du Roi-Soleil après deux décennies de succès. Elle survient entre le traité de Nimègue (1678), qui clôt la période des guerres «heureuses», et la révocation de l'Édit de Nantes (1685).
Cette affaire révèle une face méconnue du XVIIe siècle, le Grand Siècle de notre Histoire et celui de tous les paradoxes. C'est le «Siècle des Saints» et des mystiques (Saint François de Salles, Saint Vincent de Paul, Bossuet,...) ; c'est aussi le siècle des libertins et, plus gravement, de la sorcellerie, des messes noires et des poisons
La Brinvilliers
L'«affaire des Poisons» trouve son origine dans l'arrestation et l'exécution d'une autre empoisonneuse, la marquise de Brinvilliers (46 ans), le 17 juillet 1676.
La marquise de Brinvilliers , (dessin de Charles le Brun)
la représentant après sa condamnation (Musée du Louvre
à paris)
Fille de Dreux d'Aubray, lieutenant civil du Châtelet, Marie-Madeleine a été violée à 6 ans par un domestique puis a entretenu des rapports sexuels avec son frère à partir de 10 ans ! À 21 ans, elle est mariée au marquis de Brinvilliers. Elle aura 7 enfants dont trois tout au plus de son mari.
Indigné par l'inconduite de sa fille, Dreux d'Aubray fait incarcérer son amant à la Bastille. Mauvaise idée : ledit amant s'initie aux secrets des poisons auprès d'un détenu italien et, sitôt libre, décide avec sa maîtresse de se venger.
Marie-Madeleine feint donc de soigner son père tout en lui versant à petites doses de la «poudre de succession», surnom bien mérité du poison. Forte de ce premier succès, elle élimine aussi ses deux frères de façon à récupérer la totalité de l'héritage paternel. Enhardie, elle tente aussi d'empoisonner son amant, qui tarde à l'épouser, sa propre fille, un amant de passage etc...
Tant d'agitation finit par attirer l'attention de la police. Mais la criminelle s'enfuit à Londres puis à Liège. Mauvaise pioche. Les troupes de Louis XIV ayant occupé la ville, le ministre Louvois en profite pour faire enlever la Brinvilliers dans le couvent où elle s'était réfugiée.
Elle sera décapitée puis son corps brûlé et ses cendres jetées dans la Seine. Avant de mourir, au cours d'un ultime interrogatoire face au procureur général du Parlement de Paris, la marquise aurait selon ce dernier affirmé qu'«il y avait beaucoup de personnes engagées dans ce misérable commerce de poison, et des personnes de condition». La condamnée à mort se retient de citer des noms, mais cela suffit à piquer la justice au vif.
L'année suivante, Gabriel Nicolas de La Reynie, le «lieutenant de police de la ville de Paris», est chargé par le ministre Louvois de faire toute la lumière sur les affaires d'empoisonnement qui se multiplient. Dans la plus grande discrétion, il lance ses limiers dans les milieux interlopes de la rue Saint-Denis, où se pratique le commerce des poisons.
L'enquête est suivie avec la plus grande attention en hauts lieux, car certains affirment que Louis XIV lui-même est menacé...
Une tireuse de cartes, Marie Bosse, puis une certaine Vigouroux, enfin la fameuse Voisin, tombent dans les rêts de la police et se voient inculpées d'empoisonnement.
Vedette de la scène
Quelques mois après l'arrestation de la Voisin, alors que son procès bat son plein, et que le récit de ses crimes fait le tour de Paris, on donne dans la capitale une pièce, La Devineresse, due à Donneau de Visé et à Thomas Corneille. La Voisin en est le personnage principal, sous le nom de Mme Jobin. Fait exceptionnel à l'époque, la pièce reste à l'affiche plus de cinq mois.
En avril 1679, l'affaire prenant de l'ampleur et les inculpés se faisant toujours plus nombreux, le roi décide de mettre en place à l'Arsenal une cour extraordinaire de justice qui prendra le nom évocateur de «Chambre ardente» - ainsi nommée car elle siégeait dans une pièce tendue de draps noirs et éclairée par des flambeaux.
En son sein, La Reynie reste le principal responsable de l'instruction. La plus grande discrétion lui est toujours demandée, tant l'affaire est sensible. Mais cette précaution est inutile car une véritable hantise a déjà gagné la population parisienne, qui voit l'œuvre des empoisonneuses dans le moindre décès prématuré. «Donne-lui un bouillon de Saint-Denis !» dit-on en manière de plaisanterie à une femme qui se plaint de son mari !
Or, rien n'effraie les empoisonneuses, qui se trouvent au cœur des pratiques les plus sordides de l'époque. On découvrira que certaines, comme la Voisin, se rendent complices de «messes noires», au cours desquelles de faux, voire de vrais prêtres, tel l'abbé Guibourg, posent un calice sur le ventre d'une femme nue et, au-dessus de celui-ci, sacrifient au diable un nouveau-né !
C'est dans cette atmosphère pour le moins sulfureuse que travaille la Chambre ardente. Elle siègera pendant trois ans, jusqu'en juillet 1682, date à laquelle elle aura au total prononcé 442 jugements, dont 36 condamnations à mort, 23 bannissements et 5 condamnations aux galères. Certains accusés sont cependant acquittés du fait de leurs liens avec des membres de la haute aristocratie.
La Voisin est exécutée après avoir mis en cause beaucoup de monde. Elle se refuse à livrer le nom de la Montespan mais le nom de la maîtresse royale ressurgit dans la suite des interrogatoires. La fille de la Voisin l'accuse d'avoir participé à une «messe noire» de l'abbé Guibourg, lequel admet avoir prononcé le nom de la favorite lors de l'une de ses «messes».
L'interrogatoire de La Voisin
Le roi est horrifié d'apprendre que sa maîtresse, alors en défaveur, lui aurait fait absorber des philtres d'amour et aurait aussi manigancé le renvoi de Mlle de La Vallière, voire la mort de Mme de Fontanges et la stérilité de la reine. D'autres accusations impliquent le poète Racine, soupçonné de s'être débarrassé d'une maîtresse !...
Empressé d'en finir, le roi suspend les interrogatoires. Les principaux accusés non encore condamnés sont mis aux fers dans différentes forteresses, à raison de six par cachot, jusqu'à ce que la mort les délivre. Enfin, conséquence accessoire, un édit de 1682 réglemente pour la première fois le commerce des poisons.
Bonjour ma Mimi,je te remercie de ta visite.....Je suis toujours dans un état de stress....Et je ne sais pas pourquoi.....Un ras le bol de tout....J'en ai enfin fini avec ces trois coffres qui m'ont bien pris la tête!!!!!je vais pouvoir attaquer autre chose maintenant....J'espère que tu vas bien???Ici,il y a beaucoup de vent,mais le soleil est là....Je te souhaite une bonne journée et je te fais des très gros bisous.....
http://minisreveries.centerblog.net
bonjour ptite Mimi,je vais bien.Je me suis bien amusée à faire ces articles ,il est vrai que les images sont magnifiques ,enfin quand je dis amusée ,il y a des photos que je ne pouvais pas prendre ,c'est dommage.Je te souhaite une très bonne journée .Gros bisouuuuuus.Mumu.
http://mamatus.centerblog.net
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