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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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25 février 1429
À la mort du roi de France Charles VI le Fou, en 1422, sa veuve Isabeau de Bavière reconnaît pour roi de France l'enfant de sa fille Catherine et du roi d'Angleterre Henri V. Son propre fils, Charles, est exclu de la succession en raison de son implication dans l'assassinat de Jean sans Peur, le puissant duc de Bourgogne.
La France se trouve donc avec deux rois aussi légitimes l'un que l'autre. Le jeune Henri VI tient sa légitimité du traité de Troyes. L'enfant règne sur Paris et le nord. Il est représenté par son oncle Jean de Lancastre, duc de Bedford. Il a le soutien de l'Église, de l'Université et du peuple de Paris. Il est également allié au puissant parti bourguignon.
Quant à Charles VII de Valois, fils de Charles VI et Isabeau de Bavière, il règne seulement au centre et au sud, en pays d'oc. On le surnomme par dérision le «petit roi de Bourges».
Il n'a ni argent, ni beaucoup de soutiens, mis à part les redoutables Armagnacs et quelques mercenaires de toutes origines. Ses chefs de guerre et courtisans se déchirent en de vaines querelles, se disputant à qui mieux mieux les dépouilles du royaume. L'héritier des Valois est au bord du renoncement quand il rencontre Jeanne d'Arc.
Jeanne d'Arc au siège de Paris en 1429
Jeanne est une jeune fille d'une vingtaine d'années ou peut-être moins. Elle est née dans le ménage d'un prospère laboureur du nom de Jean Darc, à Domrémy, un village de l'enclave française de Vaucouleurs, en Lorraine (la famille sera anoblie par Charles VII et changera son nom en d'Arc).
Depuis plusieurs années, des visions célestes que Jeanne dit être celles de saint Michel, sainte Catherine d'Alexandrie et sainte Marguerite lui demandent de «bouter l'Anglais hors de toute France» et de restaurer Charles comme seul roi légitime et véritable successeur de... Clovis.
La jeune paysanne se rend à Vaucouleurs, chez le capitaine des gens d'armes, Robert de Beaudricourt, qui, dans un premier temps, la repousse avec hauteur. Mais Jeanne s'entête, forte de quelques soutiens dans son village et alentours. Une légende ne dit-elle pas que la France, perdue par une femme (la reine Isabeau de Bavière) sera également sauvée par une femme ! L'époque, il est vrai, est fertile en légendes de ce genre et en faux prophètes...
La «pucelle» (jeune fille dans le langage de l'époque) revient à Vaucouleurs une deuxième, puis une troisième fois supplier Robert de Beaudricourt. Entretemps, elle a la douleur de voir son village mis à sac par une bande de soudards. À la troisième visite, elle ne réussit toujours pas à amadouer le redoutable capitaine mais un témoin de l'entrevue, Jean de Metz, se laisse impressionner et la mène à Nancy, auprès du duc Charles de Lorraine, malade, dans l'espoir d'une guérison miraculeuse. Il est vraisemblable, si l'on en croit l'historien Philippe Erlanger, qu'elle rencontre à la cour du duc René d'Anjou, beau-frère du dauphin et fils de Yolande d'Aragon.
Celle-ci a épousé Louis II d'Anjou, grand-oncle du dauphin, et donné sa fille Marie en mariage à ce dernier, qu'elle aime comme son propre fils. Le dauphin lui rend son affection et l'appelle «bonne mère». Yolande, douée d'un remarquable sens politique, a sans doute perçu tout le parti qu'elle pouvait tirer de Jeanne d'Arc d'après les compte-rendus qu'on dû lui faire son fils René et ses agents locaux.
Toujours est-il qu'à son retour de Nancy, Jeanne croise à Vaucouleurs un chevaucheur du dauphin, Jean Colet de Vienne, qui décide de l'amener à Chinon. Le départ a lieu le 12 février. Jeanne va voyager dans des conditions périlleuses, souvent en territoire hostile, tout juste accompagnée de son frère Pierre, Jean Colet de Vienne, Jean de Metz et quatre autres personnes.
Le 23 février, son arrivée à Chinon, qui a fait l'objet d'une intense publicité (peut-être par les agents de Yolande d'Aragon) se fait sous les acclamations. Avant l'audience, elle s'héberge chez un magistrat lié à la maison d'Anjou et Yolande d'Aragon. Sans doute à cette occasion lui apprend-on quelques bonnes manières et quelques secrets de la cour. On n'est jamais trop prudent...
Enfin arrive l'audience tant attendue. La jeune paysanne entre dans la grande salle accompagnée du grand maître de l'hôtel du roi, le comte de Vendôme. Sans doute, après la préparation à laquelle elle a eu droit n'a-t-elle pas eu trop de mal à identifier le dauphin. Elle fait sa révérence puis Charles l'amène à l'écart.
Dans le secret de leurs entretiens, elle lui confie sans doute que Dieu lui a pardonné le meurtre du duc de Bourgogne, sur le pont de Montereau, et qu'il est prêt à lui rendre son royaume. Elle l'assure aussi de sa filiation royale. Le regard de Charles VII s'illumine. Convaincu par la foi de Jeanne, il accepte de lui confier quelques troupes, à charge pour elle d'aller délivrer Orléans au plus vite de l'assaut anglais.
La Pucelle doit au préalable se soumettre à Poitiers à l'examen de quelques docteurs et théologiens. Trois femmes, dont Yolande d'Aragon elle-même, s'assurent même de sa virginité pour écarter toute médisance !
bonjour Ptite Mimi ,je te souhaite une très bonne journée.Un gros bisouuuuuuuuuuuuuu pour la route.Mumu.
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