Thèmes

tourisme un jour 18 avril

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Mammifères - (29)

Rechercher
Statistiques

Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Un jour... une histoire... 18 avril 1904

Publié à 10:32 par acoeuretacris Tags : un jour 18 avril
Un jour... une histoire... 18 avril 1904

 

18 avril 1904

Jean Jaurès fonde L'Humanité
 
 
 
Le 18 avril 1904 paraît le premier numéro du quotidien L'Humanité. Son fondateur est Jean Jaurès (44 ans).
 
 
 
Le philosophe en action
 
 
 
Né dans une famille bourgeoise de Castres (Tarn), ce professeur de philosophie est un homme de très grande culture, helléniste et germanophone, et surtout un tribun hors pair, au verbe caressant et généreux.
 

Les mineurs de Carmaux, dont il a soutenu une grève en 1892, lui offrent un siège de député socialiste.

 

Humain et démocrate, il prend parti pour Dreyfus et s'oppose au sein du parti socialiste aux marxistes rigoristes Jules Guesde et Édouard Vaillant.

 

Journaliste talentueux, Jean Jaurès s'attire un grand succès avec L'Humanité. Tiré à 140.000 exemplaires, le nouveau quotidien français ne tarde pas à réunir d'illustres signatures comme Léon Blum, Anatole France, Aristide Briand, Jules Renard, Octave Mirbeau, Tristan Bernard, Henri de Jouvenel,...

 

 

Les socialistes de la division à l'union
 
 

Quelques mois après la création du journal, le congrès d'Amsterdam de l' Internationale socialiste réprouve toute forme de collaboration des socialistes avec les partis «bourgeois». C'est une victoire pour Jules Guesde.

 

Au congrès de Paris, le samedi 23 avril 1905, Jean Jaurès se rallie avec armes et bagages au nouveau parti socialiste de Jules Guesde: la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière). L'Humanité en devient très vite le porte-parole. Jean Jaurès, qui a feint de s'incliner, ne s'avoue pas vaincu. Avec Édouard Vaillant, il arrive à reprendre la tête de la SFIO et impose une orientation réformiste au parti.

 

 

La générosité assassinée
 
 

Jean Jaurès poursuit à la Chambre des députés son combat oratoire en faveur des travailleurs mais aussi contre la politique coloniale de la République et en faveur d'une réconciliation franco-allemande. Ces orientations téméraires lui valent la haine des «revanchards» qui le classent au mieux comme une dupe, au pire comme un traître à la nation... Notons que ce leader de premier plan n'a pas une seule fois été ministre !

 

Le 31 juillet 1914, à l'avant-veille de la Grande Guerre, un déséquilibré du nom de Raoul Villain tire au revolver sur Jean Jaurès, assis au café du Croissant, dans un quartier nord de Paris. Il lui reproche (à tort) d'être opposé à la mobilisation générale et à la guerre imminente contre l'Allemagne.

 

Le mois suivant, les socialistes Jules Guesde et Marcel Sembat entrent dans le gouvernement d'«Union sacrée» pour conduire la guerre contre l'Allemagne.

 

L'assassin de Jaurès sera jugé et acquitté après la guerre cependant que le 24 novembre 1924, après la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives, la dépouille de sa victime sera solennellement transférée au Panthéon.

 

 

 

Transfert des cendres de Jean Jaurès au Panthéon

 

 

La SFIO, quant à elle, sera victime de la division entre les partisans de Lénine et ses opposants. Le 29 décembre 1920, au congrès de Tours, la majorité de ses militants rejoindront le nouveau Parti communiste français et L'Humanité en deviendra l'organe officiel. Léon Blum restera aux commandes de la SFIO. Il assumera la garde de la «vieille maison»jusqu'à la victoire du Front Populaire aux élections législatives de 1936. Ce sera une forme de revanche posthume de Jean Jaurès.