souverain sport olympie à la gloire des jeux oiseaux
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Olympie
A la gloire des Jeux Olympiques
Aujourd'hui, les ruines d'Olympie offrent un témoignage à la gloire des jeux olympiques antiques. La cité d’Olympie s'insère dans la vallée fertile du Péloponnèse. Dès le VII siècle avant notre ère, cette ville verra la consécration, tous les quatre ans, de la plus grande fête du monde hellénique : les jeux panhelléniques.
Les jeux Olympiques étaient alors une fête dédiée en l’honneur de Zeus, le plus puissant des dieux.
Olympie est un site qui a été choisi par les dieux et non par l’homme selon la mythologie grecque.
D'après la légende, Zeus lui-même aurait participé à la création des jeux après avoir affronté son père, Cronos, pour obtenir la suprématie.
Apollon y aurait vaincu Arès, le dieu de la guerre, à la lutte, et Hermès à la course. Olympie devint donc un centre de compétition sportive entre les dieux, soumis à une réglementation établie par le héros Héraclès (Hercule).
Bien que célébrant les combats des dieux, dès cette lointaine époque, les jeux olympiques symbolisaient le désir de paix entre les peuples.
Même si elle n'est jamais parvenue à être une ville véritable, Olympie renferme un des plus spectaculaires ensembles de monuments de l'Antiquité grecque.
La création des jeux panhelléniques
C’est en 776 av. J.-C. que sont fondés les jeux Olympiques, voulus par Pélops, fils de Tantale et roi du Péloponnèse.
Les jeux qui, à compter de cette date, se tiendront tous les quatre ans le premier jour de pleine lune suivant le solstice d'été, deviennent la clé de voûte du calendrier suivi dans tout le monde grec.
Au début, les athlètes ne se défient qu'à la course. Puis, au fil des ans, les jeux Olympiques durent jusqu'à cinq jours et les disciplines sportives se diversifient pour inclure le pugilat, la lutte, le lancer du disque et du javelot, le concours de sauts, le pentathlon, diverses compétitions équestres et le pancrace.
Le pancrace représenté sur un vase (British Museum). (Jerry Nouse)
Le pancrace est une sorte de pugilat mêlé de lutte, technique de combat adoptée par Thésée pour vaincre le Minotaure. Mais, pendant près de 1500 ans, les événements qui se tiennent à Olympie ne sont pas simplement sportifs.
Le symbole des jeux olympiques
La victoire aux jeux panhelléniques est, pour l'athlète, l'objectif suprême. Cette victoire en fait pour un instant l'égal des dieux. De plus, le vainqueur fait la fierté et la gloire de sa ville d'origine. Et, paradoxalement sans doute, les jeux Olympiques ont toujours été un symbole de paix et d'union entre les cités grecques.
La mémoire de ces jeux nous est parvenue par les sculptures et les décorations des précieux vases attiques ainsi que par les nombreux tableaux et poèmes consacrés aux athlètes par des générations d'artistes.
Lutteurs représentés sur ce bas-relief, 500 avant notre ère environ. Musée National Archéologique d'Athènes. (Jerry Nouse)
Les jeux Olympiques sont la plus importante compétition sportive du monde ancien.
Les spectateurs aussi viennent de tout le monde grec. Cette affluence fait d'Olympie un carrefour politique et culturel.
Olympie aujourd'hui. (Neil Carey)
La participation aux jeux n'était pas ouverte à toute la population grecque, mais seulement aux membres des oligarchies qui, de ce fait, représentaient leur patrie d'origine.
Les athlètes subventionnaient leur voyage et leur séjour, et payaient aussi le prix de l'immortalisation de leur victoire.
Exaltant les vertus nobles par excellence, comme la force, la puissance, le sang-froid et l'adresse, les jeux et leurs participants ont largement inspiré les artistes.
Le nom des vainqueurs était inscrit sur des listes (on en connaît une seule, mise à jour en 217 après J.-C. par Sextus Julius l'Africain).
Leur ville d'origine leur assurait alors une rente à vie, des offrandes et les honneurs. Le prix en lui-même était symbolique : une couronne d'olivier et le droit de participer aux cérémonies religieuses en l'honneur de Zeus.
Entrée du stade. (Alun Salt)
Malgré une réelle volonté de compétition pacifique entre les meilleurs athlètes du monde, les jeux sont toujours aujourd’hui bien souvent le reflet de rivalités internationales et ce depuis la création des Olympiades. La Grèce antique ne forma jamais un État unifié. Les querelles entre ses cités-États empêchaient une cohésion politique durable.
Conflits et guerres permanentes ne trouvaient un répit que pendant ce bref laps de temps.
L’histoire d’Olympie
A l'origine, les Grecs nomment le site l'Altis, le bois sacré. Cette terre est protégée des dieux. Régulièrement, les peuples de l'Elide s'y rencontrent lors de grandes fêtes et de concours, suspendant pendant un bref laps de temps leurs hostilités. De caractère initiatique, le culte de Zeus s'accompagne de compétions sportives.
Le premier espace sportif date probablement du Vle siècle avant J.-C. : les gradins avec des sièges en terre battue suivaient la pente du sol. Sur la tribune prenaient place les organisateurs des jeux, les Hellanodices, face à un autel de marbre occupé par la prêtresse de Déméter, déesse de la terre, de l’agriculture et du blé.
Vestiges du grand gymnase d'Olympie. (Neil Carey)
Avec le temps, l'importance de ce sanctuaire et de la ville voisine s'est accrue. Le site a pris le nom d'Olympie.
La tradition situe en 776 avant J.-C. le premier cycle de rites sacrés et d'épreuves sportives célébrés sous le nom de jeux Olympiques.
À partir du Xe siècle av. J.-C., alors que la civilisation mycénienne prospère, la ville est consacrée au culte de Zeus.
Les jeux Olympiques survivent à la conquête romaine de la Grèce jusqu'en 393 apr. J.-C., date à laquelle ils sont abolis par l'empereur Théodose qui les considère comme un exemple de dépravation et de paganisme manifeste. Olympie est mise à sac par les Barbares et ensevelie par deux tremblements de terre.
Au VIe siècle, des tremblements de terre provoquèrent des inondations qui déposèrent jusqu'à 5 m de boue alluviale sur Olympie.
Ruines d'Olympie avec vue sur l'entrée du stade. (Peuplier)
L'expédition archéologique allemande conduite par Ernst Curtius dans le Péloponnèse a mis au jour, en 1875, les somptueuses ruines d'Olympie. Le baron Pierre de Coubertin a, quant à lui, fait revivre les Jeux. Le 6 avril 1896, cet aristocrate parisien organise à Athènes les nouveaux jeux Olympiques, qui durent 10 jours, avec la participation de 13 pays et 245 athlètes. Ce 6 avril reste la date d'anniversaire du sport moderne.
Préparation et organisation des jeux Olympiques
Les jeux étaient, à l'époque classique, placés sous la responsabilité des Éléens. Plusieurs mois à l'avance, des ambassadeurs appelés spondophores parcouraient la Grèce, les colonies d'Égypte et de Crimée pour annoncer le jour d'ouverture des jeux. Une assemblée de magistrats éléens choisissait les juges, ou hellanodices: ces derniers sélectionnaient les concurrents, supervisaient leur entraînement, organisaient les compétitions et surveillaient les épreuves.
Partie du Philipéion, un sanctuaire destiné à la célébration des héros macédoniens. (Alun Salt)
Des enquêtes rigoureuses étaient menées sur les athlètes et l'histoire de leur famille: ne pouvaient participer aux épreuves que les hommes et les adolescents libres, de pure ascendance grecque.
Cette discrimination fut suspendue pour les Romains au IIe siècle av. J.-C., lorsque Rome affirma son hégémonie sur le monde grec.
La compétition était formellement interdite aux femmes, à l'exception des courses de chars. En effet, les vainqueurs n'étant pas les auriges (conducteurs) mais les propriétaires de l'attelage, les femmes propriétaires pouvaient donc gagner une course.
Barbares, esclaves et jeunes filles étaient acceptés parmi les spectateurs, mais pas les femmes mariées.
La première journée était consacrée à des sacrifices et au serment olympique prêté par les participants. Le sacrifice fait sur l'autel de Zeus Horkios, le protecteur des serments, avait un caractère particulièrement solennel.
Partie de l'atelier de Phidias qui réalisa la statue de Zeus. (Neil Carey)
Devant la statue de Zeus, on tuait et on dépeçait un sanglier. Les participants juraient, sur les membres de l'animal, ne pas tricher, ne jamais avoir commis de crime et être aptes à concourir selon les règlements en vigueur.
Les principales épreuves
Les principales épreuves étaient les courses de chars, les courses hippiques, la lutte, le pugilat, le pancrace, les courses à pied et le pentathlon. Hormis les courses de chars, toutes les épreuves se pratiquaient totalement nu.
Dans la compétition olympique antique, il n'y avait aucun sport d'équipe.
Les courses de chars et les courses hippiques se déroulaient dans l'hippodrome, une arène de 706 m qui longeait le sud du stade principal.
Les chevaux s'élançaient dans le vacarme des trompettes dès que tombait la corde marquant la ligne de départ. On ne sait pas exactement quelle distance parcouraient les coureurs; ils montaient à cru, avec des rênes mais sans étriers. Un cheval pouvait remporter l'épreuve même s'il jetait à bas son cavalier: ce fut le cas de la jument Aura, dont le jockey tomba en début de course mais qui fut néanmoins la première à franchir la ligne d'arrivée.
Le temple dorique de Zeus n'est plus aujourd'hui qu'un tas de ruines. (Alun Salt)
Les courses de chars étaient périlleuses: les auriges dirigeaient des attelages de quatre chevaux (plus tard réduits à deux) à l'aide d'un fouet, sur environ 14 km de piste bordée d'ornières, ce qui rendait la compétition très éprouvante. Les accidents étaient fréquents, et il fallait faire preuve d'une extraordinaire dextérité pour négocier, à cette vitesse, des virages serrés, éviter les chars accidentés et les adversaires à terre. Quarante à cinquante attelages s'alignaient parfois derrière la ligne de départ.
Il reste peu de choses de la superbe cité d'Olympie. (Neil Carey)
Le pancrace était l'une des épreuves les plus brutales. Tous les coups étaient permis, sauf mordre ou mettre les doigts dans les yeux de son rival. Les adversaires ensanglantés se roulaient dans la boue (on arrosait le sol d'eau) en se battant, un spectacle déconseillé aux âmes sensibles... II fallait forcer l'adversaire à reconnaître sa défaite. Tuer était mal vu: une épreuve de force qui se terminait par la mort de l'un des combattants était synonyme de honte pour le vainqueur.
L'épreuve la plus caractéristique était le pentathlon, qui incluait cinq disciplines: la course, le saut en longueur, le lancer de disque, le lancer de javelot et la lutte. Le pentathlon exaltait particulièrement la plastique des athlètes.
Le disque était une pierre ronde ou une plaque de bronze.
Olympie au printemps. (Ivan Zuber)
Après la conquête romaine au milieu du IIe siècle av. J.-C., l'organisation des jeux connut quelques modifications. En 65, l'empereur Néron voulut même que la musique et le théâtre soient inscrits comme disciplines olympiques. Il désira participer à l'épreuve de course de chars, avec un équipage de dix chevaux. Il versa à terre, mais réclama cependant la couronne de la victoire. L'année suivante, il se suicida, et ces 211es olympiades disparurent des tablettes.
Les chefs d’œuvre d’Olympie
L'édifice le plus important est le temple de Zeus. Conçu en 470 av. J.-C., en marbre précieux, le gigantesque temple de Zeus a été financé par le butin de guerre que la ville d'Elis avait raflé à Pise.
Ce temple dominait tous les autres de sa masse imposante. Edifié par Libon d'Elis, de style dorique, périptère, c'est-à-dire entouré d'une colonnade, il était entièrement en pierre, avec des tuiles de marbre pentélique.
Ses dimensions, 28 m sur 64 pour une hauteur de 20 m, en font le plus grand de tout le Péloponnèse.
Ruines du temple de Zeus. (Peuplier)
Des groupes de reliefs remarquablement conservés qui ornaient les deux frontons étaient consacrés à la mythologie.
Ses métopes, sculptées en bas relief, représentent les Douze Travaux d’Hercule.
La cella abrite une des sept merveilles du monde : la statue de Zeus. Cette statue de Phidias est recouverte d’ivoire et d’or.
Haute de 12 m, elle représente le dieu assis sur un trône, un sceptre dans la main gauche et l'effigie de Nikè, la Victoire ailée, dans la main droite.
Sculpture ornementale sur le temple de Zeus
À côté du temple se tient l'olivier sacré dont le feuillage sert à tresser les couronnes qui ornent la tête des vainqueurs.
Parmi les autres édifices religieux, on distingue le temple d'Héra datant du VIIe siècle av. J.-C. environ, et les trésors, de petits temples construits par les diverses villes qui participent aux Jeux.
Reconstitution 3d de la statue de Zeus
Parmi les édifices sportifs, le stade pouvant accueillir 45 000 spectateurs revêt une importance particulière. Il est surmonté de deux plates-formes de pierre, l'une tournée vers le sud pour les hellanodices, les juges de compétition, et l'autre vers le nord sur laquelle se tient l'autel de la prêtresse de Déméter.
On peut également admirer les vestiges de la palestre, du gymnase et du Philippeion, sanctuaire voulu par Philippe II en 338 av. J.-C. et terminé par Alexandre le Grand à la gloire des athlètes macédoniens.
Le prytanée et le bouleutérion ont été construits par la suite. Dans le prytanée était conservé le feu sacré devenue la flamme éternelle, sur lequel veillaient les prêtres.
Dans le bouleutérion siégeait le conseil. Avant les compétitions, tous les athlètes y prêtaient serment.