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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Sport et Olympisme -

Sport et Olympisme - Jeux Olympiques. De 1900 à 2008 -

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Sport et Olympisme - Jeux Olympiques. De 1900 à 2008 -

 

Jeux Olympiques

De 1900 à 2008

 

(2ème partie) 1964 à 2008

 

Tokyo, du 10 au 24 octobre 1964

 

Le Japon est le premier pays asiatique à accueillir les Jeux. La ville de Tokyo, désignée pour les organiser en 1940, n’avait pu le faire pour cause de guerre.

 

L'Américain Bob Hayes remporte le 100 m et égale le record du monde en 10 secondes (Süddeutscher Verlag, Munich)

 

L’athlète le plus décoré de ces Jeux est le nageur américain Don Schollander, avec quatre médailles d’or. Deux sports font leur apparition : le volley-ball et le judo, art martial inventé par les Japonais.

 

Mexico, du 12 au 27 octobre 1968

 

La politique marque ces Jeux qui se terminent par le triomphe des athlètes de couleur. C’est pour souligner cette étape importante que deux sprinters noirs américains, Smith et Carlos, lèvent leur poing ganté de noir et baissent les yeux devant le drapeau américain pendant l’exécution de l’hymne, six mois après l’assassinat de Martin Luther King.

 

Le saut historique de l'Américain Bob Beamon à 8,90 m en longueur (Süddeutscher Verlag, Munich)

 

Les Jeux sont mis en péril avant même leur ouverture par la répression de la révolte des étudiants mexicains, qui fait près de 300 morts sur la place des Trois-Pouvoirs, à Mexico. Ils vont d’ailleurs se faire l’écho des problèmes du monde.

Les Jeux se sont déroulés à plus de 2 000 m d’altitude. Cette donnée favorisera les coureurs des hauts plateaux africains dans les courses de fond et de demi-fond.

 

Munich, 26 août au 10 septembre 1972

 

Ces Jeux sont endeuillés par une prise d’otages perpétrée par un commando du mouvement palestinien « Septembre noir » dans le village olympique. Onze membres de l’équipe israélienne sont tués.
Le groupe armé s’est introduit dans le village olympique et a investi les appartements occupés par la délégation israélienne.
9 membres de la délégation sont alors pris en otage tandis que deux autres membres sont tués.

 

Le drapeau olympique a été mis en berne après la tragédie (Deutsche Press Agentur)

 

Les Palestiniens lancent un ultimatum : »remise en liberté de 200 résistants palestiniens emprisonnés en Israël. Cet ultimatum est rejeté par Tel-Aviv.
C’est à l’aérodrome de Fürstenfeldbruck que la fusillade éclate de manière intempestive, ce qui va déclencher un massacre.

Suspendus pendant 34 heures, les Jeux de la XXe olympiade reprennent finalement leur cours après qu’une cérémonie religieuse a été célébrée dans le stade.

 

Guy Drut termine deuxième au 110 m haies (Harenberg Kommunikation, Dortmund)

 

L'Allemande de l'Ouest, Ulrike Meyfath, remporte la médaille d'or avec un saut à 1,92 m (Bertelsmann, Reinhardt, Gütersich)

 

Le nageur américain Mark Spitz remporte sept médailles d'or lors des jeux Olympiques en 1972 (Keystone-Sygma)

 

Montréal, du 17 juillet au 1er août 1976

 

Les Chinois de Formose se retirent des Jeux, ne pouvant défiler sous la bannière « République de Chine », suivis par presque toute l’Afrique, qui quitte ceux-ci après que le C.I.O. a refusé d’en exclure la Nouvelle-Zélande, accusée d’entretenir, par ses rugbymen, des relations sportives avec l’Afrique du Sud.


Ces Jeux sont marqués par la jeune gymnaste roumaine de 14 ans Nadia Comaneci, qui, obtient la note maximale à sept reprises.

 

Nadia Comaneci . (Eye2eye)

 

Moscou, du 19 juillet au 3 août 1980

 

Pour protester contre l’intervention soviétique en Afghanistan, les Américains appellent au boycott des Jeux. Certains pays les suivent. D’autres, comme la France, s’y rendent en défilant non pas derrière leur drapeau national, mais derrière la pancarte de leur Comité national olympique.

 

Propagande chorégraphique exécutée sur les gradins du stade de Moscou (Sven, Simon)

 

Ces Jeux, qui, pour la première fois, se déroulent dans un pays du monde communiste, sont l’occasion pour les nations du bloc de l’Est d’accumuler les titres olympiques, le boycott des États-Unis et de quelques autres grands pays sportifs amplifiant encore le phénomène.

 

Los Angeles, du 25 juillet au 9 août 1984

Cette fois, ce sont les athlètes de l’Est (à l’exception des Roumains) qui ne sont pas là, estimant que leur sécurité n’est pas correctement assurée.
Néanmoins, on va assister à des exploits extraordinaires. Carl Lewis, qui réédite l’exploit de Jesse Owens à Berlin (100 m, 200 m, longueur et relais), est la figure emblématique de ces Jeux. Cet athlète, considéré par beaucoup comme l’un des grands sportifs du siècle avec Mohammed Ali et Pelé, effectue la première levée d’une récolte de 9 médailles d’or, qui durera 12 ans.

 

 

Séoul, du 17 septembre au 2 octobre 1988

 

Après trois commémorations olympiques successives ternies par les boycotts massifs, les Jeux de Séoul s’annoncent sous de meilleurs auspices.

Pourtant c’est l’image de Ben Johnson privé de son titre du 100 m et exclu du village olympique pour s’être dopé qui vient d’abord à l’esprit quand on évoque ces Jeux.

 

Record du monde pulvérisé par Ben Johson grâce au dopage. (DPMS)

 

L’U.R.S.S. et la R.D.A. en tant que telles participent pour la dernière fois aux Jeux : en 19 participations (Jeux d’été ou d’hiver), la première a gagné plus de 1 200 médailles ; la seconde, en 11 participations, en a gagné plus de 550 ! La France, en plus de 40 participations, n’en n’a guère plus de 600.

 

Barcelone, du 23 juillet au 9 août 1992

 

La législation de l’apartheid ayant été officiellement abolie par le président De Klerk, l’Afrique du Sud fait son retour.
Le tour d’honneur effectué main dans la main par les deux lauréates du 10 000 m, la Noire éthiopienne Derartu Tulu et la Blanche sud-africaine Elena Meyer, donne à cet événement une dimension symbolique forte, qui transporte le stade d’émotion.

 

 

Atlanta, du 19 juillet au 9 août 1996

 

Les Jeux du centenaire sont endeuillés par un attentat le 27 juillet. Dans le parc du centenaire, une bombe artisanale a explosé au milieu des spectateurs qui assistaient à un concert, tuant deux personnes. La piste de l’extrême droite locale a été privilégiée.

Ils consacrent également l’union du sport-spectacle et de l’argent : l’amateurisme, principe de base de l’olympisme, est définitivement mis aux oubliettes et la sponsorisation est maintenant la règle souveraine.

 

Marie-José Pérec remporte le 200 m et le 400 m (Haslin Temp sport)

 

Les judokas français médaillés aux jeux Olympiques en 1996. De gauche à droite : Christophe Gagliano, Marie-Claire Restoux, Djamel Bouras, David Douillet, Christine Cicot et Stéphane Traineau (Gromik / Sipa)

 

Sydney, du 15 septembre au 1er octobre 2000

 

 

 

« Ces Jeux ont été les plus réussis de l’histoire olympique moderne. » C’est à peu près dans ces termes que Juan Antonio Samaranch a clôturé cette ultime célébration olympique du XXe siècle.

 

Coucher de soleil à Sydney.

 

Aux nostalgiques des rendez-vous d’autrefois d’une jeunesse mondiale enthousiaste et désintéressée, qui lui reprochaient ses choix, le président du C.I.O. a opposé que ses décisions ne lui furent dictées que par la nécessité de sauver les Jeux d'une mort certaine en les adaptant aux réalités du monde contemporain.

 

Le Néerlandais Pieter van den Hoogenband a dominé le sprint en natation aux Jeux de Sydney en remportant le 100 m et le 200 m nage libre . Photo prise après les jeux olympiques. (Sagiciel)

 

Les Jeux sont donc définitivement devenus un spectacle commercial, comme le sont les autres grands rendez-vous planétaires sportifs, tels que le Mondial de football ou le Tour de France cycliste ; les athlètes qui s’y affrontent sont des professionnels, qui reçoivent de l’argent pour leurs médailles et par le biais de la sponsorisation.

 

Cérémonie de clotûre à Sydney. (Robert A. Whitehead, USAF, October 2000)

 

 Athènes, du 13 au 29 août 2004

 

Ces XXVe Jeux d’été ont consacré la suprématie des États-Unis et l’ascension de la Chine, dont la capitale sera la ville hôtesse des Jeux en 2008.

 

Laure Manaudou , championne olympique du 400 m nage libre aux J.O de 2004. (Sagiciel)

 

La Chine a, dans tous les sens du terme, pris ses marques pour 2008. Le pays le plus peuplé de la Terre avait envoyé à Athènes 407 athlètes, dont 323 disputaient leurs premiers Jeux. LaChine s’est classée au 2e rang au palmarès des médailles, à trois médailles d’or seulement des Etats-Unis.

 

Pékin, du 8 au 24 Août 2008

 

Les Jeux de la XXIXe Olympiade se dérouleront à Pékin du 8 au 24 Août 2008. L'emblème des J.O. a été baptisé "Pékin en dansant". 38 sites doivent accueillir les épreuves sportives dont 14 ont été construits spécialement pour l'occasion.

 

L'emblème des J.O de Pekin. (Liutao)

 

Ces jeux sont les plus chers de l'histoire. La Chine a investi 40 milliards de dollars dans une compétition qui devient un véritable symbole de leur puissance.

 

Sport et Olympisme - Jeux Olympiques. De 1900 à 2008 -

Publié à 16:33 par acoeuretacris Tags : sport jeux olympiques de 1900 a 2008 1
Sport et Olympisme - Jeux Olympiques. De 1900 à 2008   -

 

Jeux Olympiques

De 1900 à 2008

 

(1ère partie) 1900 à 1960

 

Les révolutionnaires français de 1789 après ceux des États-Unis d’Amérique avaient déjà rêvé de rétablir les Jeux olympiques.
À l’occasion du rapport de la Convention de la loi qui instaurait le nouveau calendrier, le Montagnard Gilbert Romme annonça : « les jeux publics que vous instituerez rapprocheront la première année de notre ère de l’olympiade des Grecs ; nous vous proposons de l’appeler l’olympiade française et la dernière année l’olympique [...]. Des exercices gymniques figureront ce jour solennel. »

C’est ainsi qu’au Champs-de-Mars le 22 septembre 1796, eut lieu devant 350 000 personnes la première « olympiade de la République » comprenant des courses de chars et à cheval, des joutes sur la Seine et la première course chronométrée de l’histoire !

Depuis leur création, les Jeux olympiques ont été marqués de grands exploits sportifs mais également de plusieurs tragédies.

Le 8 août 2008, se déroula la cérémonie d'ouverture des Jeux de la XXIXe Olympiade à Pekin, en Chine.

 

Paris, du 14 mai au 28 octobre 1900

 

Ces IIe Jeux ont lieu dans le cadre de l’Exposition universelle. Leur organisation a soulevé de nombreux problèmes. Par exemple, les athlètes ont été obligés de creuser eux-mêmes les fosses de saut.

Notons également la médiocrité des récompenses et le retard dans la remise des médailles aux vainqueurs (ce ne sera fait qu’en 1912 !). Des anecdotes plutôt comiques marquent ces Jeux comme le refus des Américains de participer au saut à la perche le dimanche, jour du Seigneur, ou encore la présence d’un arbre sur la trajectoire des lancers du disque et du marteau.

 

Epreuve de tir à l'arc à Vincennes dans le cadre des éliminatoires (domaine public)

 

A retenir les performances étonnantes de l’Américain Ray Ewry aux différentes épreuves de sauts sans élan, notamment en longueur où il réussit un bond de 3,50 m. Il sera baptisé l’homme-caoutchouc.

Les Français prennent la seconde place au cricket et à la lutte à la corde et s’approprient l’or au croquet, autant de disciplines aujourd’hui disparues des programmes olympiques.

 

Saint Louis, du 1er au 29 octobre 1904

 

Lors de l’épreuve du marathon, le premier arrivé, l’Américain Fred Lorz, a parcouru sept kilomètres de la course en voiture après avoir été pris de crampes et avalé du cognac ! Il ne sera pas déclaré vainqueur.

 

Les premières et dernières épreuves du saut du tonneau . (domaine public)

 

Ces Jeux ont également été discrédités par la tenue de « Journées anthropologiques ». Cette appellation savante cache une initiative scandaleuse qui « expose » au public comme dans un zoo des Pygmées, des Kafirs africains, des Ainous japonais, des Patagons, des Moros et des Igorots des Philippines, ainsi que des Sioux, des Turcs et des Syriens.

Pour la première fois, six femmes ont participé aux épreuves.

 

Londres, du 20 avril au 30 octobre 1908

 

A l’issue des épreuves, Pierre de Coubertin déclare : »L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe, mais le combat ; répandre ce précepte, c’est préparer une humanité plus vaillante, plus forte, donc plus généreuse. »
Cette phrase, qui résume si bien l’idéal olympique, donne le ton à des Jeux dont on a dit qu’ils mirent définitivement sur les rails l’aventure olympique.

 

Tir à l'arc pour les femmes. Les participantes sont rares en 1908 . (domaine public)

 

Le stade olympique compote pour la première fois une piscine en son centre et, à l’extérieur, une piste cycliste.
Un peu plus de 2 000 sportifs y sont présents pour le premier défilé de l’histoire des Jeux modernes.

Dorando Pietri va passer à la postérité. Cet Italien bouleverse les 70 000 spectateurs : arrivé en tête dans le stade, titubant, il tombe par cinq fois avant d’être relevé par des spectateurs dont l’écrivain Sir Arthur Conan Doyle, pour franchir quasi mourant la ligne d’arrivée. Il est néanmoins disqualifié au profit de l’Américain Hayes pour avoir été aidé.

 

Course du marathon. L'Italien Pietri est disqualifié. (domaine public)

 

La reine, qui a assisté au drame, s’en émeut, et lui offre une coupe en or.

Depuis 1908, la distance du marathon est très exactement établie à 42,195 km, celle-là même qui sépare le château de Windsor et le stade de White City, à Londres, qui fut le parcours de cette édition.

 

Stockholm, du 5 au 22 juillet 1912

 

Les îles Hawaii font découvrir au monde une nouvelle façon de nager, le crawl, pratiquée par le jeune Duke Kahanamoku.

 

Ouverture des jeux olympiques de 1912. (domaine public)

 

Un seul scandale fait fausse note dans ces Jeux : James Thorpe, le descendant du fameux Aigle Noir de la tribu des Sioux, doit rendre ses deux médailles d’or sous le prétexte qu’il a touché quelques dollars au base-ball.
La Première Guerre mondiale va casser net l’ascension des Jeux olympiques.

 

Anvers, du 20 août au 12 septembre 1920

 

L’Allemagne et l’Autriche sont écartées à la suite de la guerre ainsi que l’U.R.S.S.

Pour la première fois, un concurrent prête le serment olympique à haute voix, et l’on hisse le drapeau aux anneaux entrelacés.

 

Frank Foss, recordman du monde du saut à la perche (Kharbine Tapabor, Paris)

 

Les jeux Olympiques d’Anvers seront marqués par des performances exceptionnelles : en escrime, l’Italien Nedo Nadi remporte cinq médailles d’or ; en athlétisme, les Finlandais récoltent autant de médailles que les États-Unis ; le Britannique Albert Hill réalise le prestigieux doublé du demi-fond (800 m et 1 500 m) ; Mais, pour les Français, le plus bel exploit est la victoire de Joseph Guillemot sur 5 000 m.

 

Paris, du 3 mai au 27 juillet 1924

 

Le vainqueur inattendu du 100 m, Abrahams, deviendra plus tard le héros du film les Chariots de feu.

 

Les athlètes finlandais Ville Ritola (en tête), Paavo Nurmi (au centre) et le Suédois Edvin Vide, lors de la finale du 10 000 m des jeux Olympiques de Paris en 1924. (Allsport / Vandystadt)

 

Charles Rigoulot remporte la médaille d’or des poids et haltères avant de devenir « l’homme le plus fort du monde ».

Autant de mythes vivants qui prennent le visage de Nurmi, « l'homme au chronomètre » ou celui de Johnny Weissmuller, le nageur play-boy, futur Tarzan des écrans du cinéma.

 

Amsterdam, du 28 juillet au 12 août 1928

 

 

Ces Jeux marquent l’autorisation officielle pour les femmes de pénétrer dans l’arène.

 

Los Angeles, du 30 juillet au 14 août 1932

 

 

Ces Jeux ont vu l’introduction du chronométrage automatique, de la caméra, de la photo-finish et l’apparition d’un podium pour les vainqueurs avec les hymnes nationaux.

Les vedettes de Hollywood comme Gary Cooper, Buster Keaton et les Marx Brothers se fondirent parmi les 105 000 spectateurs, chiffre record pour l’époque.

 

Berlin, du 2 au 16 août 1936

 

Dans l’histoire olympique moderne, la tenue des Jeux à Berlin, capitale de l’Allemagne nazie, marque un tournant pour la paix et la démocratie dans le monde. Hitler a voulu les Jeux de la XIe olympiade pour pouvoir les utiliser dans le cadre de la propagande en faveur de son régime.
Lors du défilé des athlètes, le salut adressé à la tribune où est installé Hitler, indique nettement les orientations politiques des pays.
L’équipe représentant la France fut sévèrement critiquée pour avoir choisi le salut nazi au lieu du salut olympique.

 

Hitler inaugure les Jeux de Berlin (domaine public)

 

Ces Jeux voient apparaître le porteur du flambeau allumé à Olympie et transporté jusqu’au site des Jeux.

Vingt-cinq écrans de télévision sont installés dans les théâtres de la ville afin de permettre à la population de suivre les épreuves. Pour la première fois, le programme comprend des tournois de handball et de basket-ball pour les hommes.

La figure emblématique de ces Jeux demeurera sans conteste, et bien au-delà de 1936, celle du sprinter noir américain Jesse Owens, qui remporte quatre médailles d’or, en sprint (100 m, 200 m, 4 t 100 m) et au saut en longueur.

 

Jesse Owens en 1936.

 

Hitler, furieux de la défaite de l’allemand Luz Long face à Owens, quitta la tribune officielle pour éviter de serrer la main d’un homme de couleur.

 

Hitler à la tribune officielle.

 

Côté français, on notera les victoires acquises en cyclisme et dans le tournoi de boxe, auquel le célèbre volcanologue Haroun Tazieff, alors sélectionné dans l’équipe belge, avait refusé de prendre part.

Pour la seconde fois, les Jeux seront interrompus à cause de la Seconde Guerre mondiale.

 

Londres, du 29 juillet au 14 août 1948

 

L’U.R.S.S., l’Allemagne et le Japon sont absents de ces Jeux.

Signe des temps qui changent, la figure dominante en est une femme, Fanny Blankers-Koen, surnommée « la Hollandaise volante », qui glane en athlétisme les titres olympiques du 100 m, du 200 m, du 80 m haies et celui du relais 4 fois 100 m !

 

 

Elle n’est pas la seule à hisser le sport féminin en haut de l’affiche, car la Française Micheline Ostermeyer, musicienne virtuose, premier prix du conservatoire de piano, gagne le titre suprême au lancer du disque et au lancer du poids.

Ces Jeux révèlent de nouveaux champions qui s’affrontent sur les longues distances, comme Alain Mimoun (second) et Emil Zatopek (premier) sur 10 000 mètres

 

Helsinki, du 19 juillet au 3 août 1952

 

Emil Zatopek, grimaçant, suivi comme son ombre par son éternel second Alain Mimoun, tous les deux débouchant du dernier virage de la finale du 5 000 m, devant l’Allemand Schade et le Britannique Chataway, qui va s’effondrer en heurtant la lice, constitue l’image emblématique de ces Jeux, qui voient le coureur tchèque réaliser l’exploit encore inégalé de remporter les trois épreuves reines du fond : le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon.

 

L'athlète tchèque Emil Zátopek (médaille d'or, à gauche) et le Français Alain Mimoun (médaille d'argent) après la finale du 5 000 m des jeux Olympiques d'Helsinki (Finlande) en 1952.  (Keystone)

 

En fleuret, Christian d'Oriola gagne face à l'Italien Spallino (Keystone)

 

  Melbourne, du 22 novembre au 8 décembre 1956

 

 

Les Jeux de la XVIe olympiade sont célébrés dans l’hémisphère Sud pour la première fois de l’histoire olympique moderne.

 

Rome, du 25 août au 11 septembre 1960

 

Les Jeux de la XVIIe olympiade sont les derniers à accepter la présence de l’Afrique du Sud sous régime d’apartheid. L’exclusion de ce pays durera 32 ans.

Les Jeux de Rome sont grandioses et révèlent des athlètes hors du commun : Wilma Rudolph, baptisée « la gazelle noire », qui remporte trois médailles d’or en sprint ;

 

Trois médailles d'or pour la Gazelle noire (Süddeutscher Verlag, Munich)

 

Le boxeur Cassius Clay, qui est passé ensuite professionnel, marquant la boxe sous le nouveau nom de Mohammed Ali.
C’est également le réveil de l’Afrique avec l’Éthiopien Abebe Bikila, le vainqueur aux pieds nus du marathon.

 

Abebe Bikila (US Air Force Art Collection, West point)

 

 

Sport et Olympisme - Création des Jeux Olympiques modernes -

Publié à 16:13 par acoeuretacris Tags : sport Création des Jeux Olympiques modernes
Sport et Olympisme - Création des Jeux Olympiques modernes -

 

Jeux Olympiques

Création des Jeux olympiques modernes

 

Dans l’esprit de Pierre de Coubertin, l’olympisme, mot dont il est l’inventeur, n’est pas le culte du sport pour le sport. Homme de paix, il voit dans les jeux Olympiques une perspective d’entraide et de progrès pour l’humanité. Il écrit : « L’homme sera libre, l’enfant doit l’être aussi, il s’agit de lui apprendre seulement à user de sa liberté et à en comprendre l’importance. »
En 1894, au congrès de la Sorbonne, Pierre de Coubertin réussit à faire triompher sa grande idée : le rétablissement des jeux Olympiques. Le C.I.O. s’organise avec des personnalités de sept pays seulement.
Le Comité adopte sur sa proposition la devise de son ami Didon : Citius, Altius, Fortius. Malgré les difficultés, Coubertin obtient que les premiers jeux Olympiques modernes soient organisés à Athènes en 1896.

 

Création des jeux olympiques modernes

 

Le Comité international olympique a été créé le 23 juin 1894 à l’Université de la Sorbonne, Paris, à l’issue d’un congrès convoqué par Pierre de Coubertin : « Le Congrès international de Paris pour le rétablissement des jeux Olympiques. ». Un des principes fondateurs du C.I.O. est de contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur en éduquant la jeunesse par le moyen du sport pratiqué sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, la solidarité et le fair-play.

Les langues officielles du mouvement olympique sont l’anglais et le français.

 

Stade olympique à Athènes fin du 19e siècle. (domaine public)

 

La devise olympique« Citius, Altius, Fortius » (Plus vite, plus haut, plus fort) a été employée pour la première fois par le père Henri Didon le 7 mars 1891 à Arcueil lors de la cérémonie de clôture des compétitions athlétiques du collège Albert-le-Grand dont il était le prieur et en présence de son ami le baron de Coubertin, qui l’adopta ensuite.

 

Géo André prêtant le serment olympique lors de l'ouverture des Jeux en 1924 à Paris ( Kharbine Tapabor, Paris)

 

Approuvé par le C.I.O. à Tokyo en 1958, l’hymne olympique est l’œuvre du compositeur grec Spiros Samaras, qui le créa en 1896 pour les J.O. d’Athènes et sur des paroles de Costis Palamas.

 

La flamme Olympique est allumée à Olympie sous l’autorité du C.I.O. Un flambeau ou une torche sont utilisés pour la transporter. C’est en 1928 que la flamme olympique a brûlé pour la première fois dans une vasque pendant toute la durée des jeux.

 

La Flamme olympique, Jeux olympiques de Berlin en 1936 (domaine public)

 

Le drapeau des Jeux Olympiques a été conçu par Pierre de Coubertin en 1913 et hissé pour la première fois aux Jeux d'Anvers, en 1920.

 

Les cinq anneaux entrelacés représentent l'union des cinq continents et la rencontre des athlètes du monde entier. Les six couleurs (fond blanc y compris) reprennent les couleurs des drapeaux de toutes les nations.

 

Hymne Olympique

 

Un hymne olympique composé par Spyros Samaras (musique) et Kostis Palamas (paroles) fut joué pour la première fois lors des Jeux de la Ie Olympiade à Athènes en 1896. Par la suite, différentes compositions musicales agrémentèrent les cérémonies d'ouvertures jusqu'aux Jeux de Rome en 1960, date à laquelle la composition de Samaras/Palamas devint l'hymne olympique officiel. (décision prise par la Session du CIO en 1958)

 

Les jeux Olympiques d’hiver

 

Les premières épreuves de sports d’hiver sont apparues en 1908 aux jeux Olympiques de Londres avec le patinage artistique !

 

Cérémonie d'ouverture à Salt Lake City en 2002. (De Braird)

 

La demande de Jeux spécifiques hivernaux s’était exprimée très tôt, juste après la rénovation des Jeux par le baron de Coubertin, à la demande des membres du C.I.O. français, canadiens et suisses, mais les pays scandinaves s'y étaient opposés, craignant une concurrence avec les jeux Nordiques qu’ils organisaient déjà tous les quatre ans en Suède.

 

Athènes, du 6 au 14 avril 1896

 

Au total, 245 concurrents représentant 14 pays prennent part à ces premiers Jeux.

 

Départ de la finale du 100 m des premiers jeux Olympiques rénovés, à Athènes, en 1896. Le futur vainqueur, l’Américain Thomas Burke, est le seul à partir en posant les deux mains à terre. (domaine public)

 

Le marathon, qui n’a jamais été jusqu’alors une épreuve disputée en compétition. Il vient commémorer l’exploit réalisé par un soldat venu annoncer, au prix de sa vie, au peuple athénien la victoire des armées helléniques, à Marathon, contre les Perses.

Sport et Olympisme - Jeux olympiques de l'Antiquité -

Publié à 15:13 par acoeuretacris Tags : sport Jeux olympiques de l Antiquité
Sport et Olympisme - Jeux olympiques de l'Antiquité -

 

Jeux Olympiques

Origines, histoire

 

Attribuée aux dieux et aux héros grecs, la création des Jeux olympiques relève de plusieurs légendes, dont celle qui conte qu’Héraclès, après avoir détourné le fleuve Alphée, aurait organisé avec ses quatre frères une course dont il couronna le vainqueur d’une branche d’olivier.

 

Origine des Jeux olympiques

 

La création officielle des Jeux remonterait à 776 avant J.-C., date à laquelle un certain Koroïbos aurait remporté la course du stade (192,27 m, soit 600 fois la longueur du pied d’Héraclès), épreuve à laquelle se réduisaient les Jeux à l’origine.
C’est d’ailleurs à partir de cette date que les Grecs ont compté le temps en olympiades (périodes de quatre années séparant la célébration de jeux Olympiques consécutifs).

 

L'Héraïon, sanctuaire d'Héra édifié vers 600 avant J.-C. à Olympie, en Élide (Péloponnèse). (Kutxa)

 

En 884 avant J.-C. des guerres ravagent le petit royaume d’Élide, ou se situe Olympie, le « pays des sources », située dans une plaine de l’ouest du Péloponnèse.
Élide, est désemparé devant ces conflits permanents et va consulter la pythie de Delphes. Celle-ci lui déclare que la colère des dieux ne pourra être calmée qu’à la condition que des jeux Olympiques soient organisés. De retour à Olympie, Iphitos réussit à convaincre Lycurgue, le puissant chef de l’armée de Sparte, d’autoriser la tenue des Jeux.

 

Jeune femme spartiate s'entraînant à la course. Les Lacédémoniennes étaient aussi sportives que les garçons, contrairement aux jeunes filles grecques (Vers 550-520 avant notre ère, British Museum, Londres) . (Mary Harrsch)

 

Olympie devient alors un territoire neutre, interdit à toute armée pendant la durée des Jeux, et dans le même temps un territoire sacré, reconnu comme tel par toutes les cités grecques. C’est ainsi que les jeux Olympiques prennent vie, par la création d’une institution sportive avec ses lois et ses règles.

 

Le cadre des jeux Olympiques antiques

 

Olympie est un sanctuaire dépendant de la ville d’Élis, ou seuls résident les prêtres chargés des cultes. Ceux-ci gardent les temples et les trésors car l’enceinte sacrée qui protège le bois sacré, l’Altis, renferme plus de 3 000 statues et de nombreuses richesses, dont la célèbre statue chryséléphantine (en or et en ivoire) de Zeus, l’une des Sept Merveilles du monde, œuvre de Phidias, le fameux sculpteur.

 

Tête de Zeus trouvée à Olympie (Vers 490 av. notre ère. Musée archéologique d'Athènes). (Kutxa)

 

Toutes les cités grecques ou colonisées par les Grecs participent à ces compétitions qui symbolisent l’unité de la nation hellénique. La trêve olympique fait déposer les armes aux combattants, qui se retrouvent dans l’hippodrome et le stade. Seuls les citoyens grecs sont admis à concourir ; en revanche les esclaves, les « barbares » (étrangers) et les condamnés sont exclus de la compétition.

 

L’organisation des Jeux olympiques

 

Les Jeux débutent avec le sacrifice de bœufs aux cornes dorés au temple de Zeus. Leurs entrailles sont brûlées à l’encens sur l’autel.
Arrivés devant la statue de Zeus, les athlètes se prosternent et prêtent serment de lutter loyalement. La flamme, allumée par des jeunes filles vierges, va brûler durant les cinq journées que durent les Jeux.
Les concurrents sont nus.

 

Médaillon ornant le fond d'une coupe attique. Il s'agit ici d'un haltérophile ou d'un personnage s'entraînant au saut (510 av. notre ère, Musée du Louvre, Paris) . (Mary Harrsch)

 

Il y a des épreuves réservées aux enfants et aux adolescents, qui s’affrontent à la course à pied, à la lutte et au pugilat.

Les épreuves réservées aux adultes comprennent trois courses à pied, la lutte, le pugilat.

C’est le quatrième jour qu’ont lieu les courses de chars, les courses à cheval, le pentathlon (course, saut, lutte, javelot, disque) et la course en armes.

 

Amphore à couvercle. L'image, des lanceurs de disque et de javelot, est enfermée dans un tableau délimité par une frise (Ve siècle avant notre ère, Musée du Louvre, Paris). (Wallyg)

 

La clôture des Jeux donne lieu à la remise des couronnes de feuilles d’olivier coupées avec une faucille d’or dans le bois sacré, l’Altis, qui aurait été planté, raconte la légende, par Héraclès lui-même. Les athlètes primés reçoivent en outre un bandeau en laine rouge pour les cheveux. Une palme, symbole de la victoire, sera plus tard ajoutée à ces attributs. Les cérémonies s’achèvent par un sacrifice à Zeus.
Le héros reçoit une pension exempte d’impôts et on élève dans sa ville une statue à son effigie dans un lieu public.

 

Le premier marathon de l'histoire

 

En 490 avant notre ère, la plage de Marathon est baignée d'une eau sanglante. Les Perses sont vaincus et plus de 6 000 soldats gisent sur le rivage. Les Grecs ont seulement perdu 200 hommes. Les hoplites victorieux chargent Philippidès de couvrir au pas de course les 40 kilomètes qui séparent Marathon d'Athènes pour annoncer la victoire.

 

Le coureur de Marathon annonçant la victoire. ( Musée du Louvre, Paris) . (Wallyg)

 

Ayant délivré son message, Philippidès s'écroule, mort d'épuisement. L'épreuve sportive du marathon (42,195 kilomètres), introduite aux Jeux olympiques en 1896, rend hommage à cet exploit.

 

Dérives et fin des jeux Olympiques de la Grèce antique

 

Les jeux Olympiques de l’Antiquité grecque ne furent pas le « paradis perdu » que l’on évoque souvent.

Il y eut des tricheurs ; des mécènes ne craignirent pas d’acheter des écuries avant les épreuves et de prendre des étrangers dans les équipes de leurs cités ; des athlètes également tentèrent de se doper, notamment en mangeant à l’excès de la viande ou en buvant des philtres. Autant de faits qui ne sont pas sans évoquer la triste réalité de notre sport moderne.

 

Athlètes s'entraînant au jeu de balle. Les entraînements se tenaient dans une partie du gymnase appelée la palestre (Vers 510 avant notre ère, Musée archéologique d'Athènes). (Kutxa)

 

La fameuse trêve olympique, elle-même, ne fut pas toujours respectée :

 

  •   En 420 avant J.-C., les Éléens interdisent aux Lacédémoniens de participer aux Jeux et tentent d’exercer un chantage politique, si bien que l’on craint une intervention armée pendant les Jeux
  •   En 364 avant J.-C., les Arcadiens s’emparent d’Olympie et prennent la place des Éléens pour organiser les Jeux. Ces derniers se présentent alors en armes pendant la célébration des Jeux

 

Athlètes luttant (Vers 510 avant notre ère, Musée archéologique d'Athènes) . (Kutxa)

 

La décadence des Jeux Olympiques commença donc avec des affaires de corruption. Plus tard, la civilisation grecque subit les influences de ses colonisateurs macédoniens puis romains jusque dans le programme olympique : les combats de gladiateurs, la lutte contre les fauves apparaissent et la durée des Jeux s’allonge, allant jusqu’à six mois.

Dédiés aux dieux multiples de la religion grecque, les Jeux ne résisteront pas au dieu unique des chrétiens.
C’est l’empereur Théodose Ier, converti au christianisme et fortement influencé par saint Ambroise, évêque de Milan, qui décidera de les interdire purement et simplement en l’an 392 de notre ère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sport et Olympisme - Olympie - A la gloire des jeux -

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Sport et Olympisme - Olympie - A la gloire des jeux -

 

Olympie

A la gloire des Jeux Olympiques

 

Aujourd'hui, les ruines d'Olympie offrent un témoignage à la gloire des jeux olympiques antiques. La cité d’Olympie s'insère dans la vallée fertile du Péloponnèse. Dès le VII siècle avant notre ère, cette ville verra la consécration, tous les quatre ans, de la plus grande fête du monde hellénique : les jeux panhelléniques.

Les jeux Olympiques étaient alors une fête dédiée en l’honneur de Zeus, le plus puissant des dieux.
Olympie est un site qui a été choisi par les dieux et non par l’homme selon la mythologie grecque.
D'après la légende, Zeus lui-même aurait participé à la création des jeux après avoir affronté son père, Cronos, pour obtenir la suprématie.

Apollon y aurait vaincu Arès, le dieu de la guerre, à la lutte, et Hermès à la course. Olympie devint donc un centre de compétition sportive entre les dieux, soumis à une réglementation établie par le héros Héraclès (Hercule).
Bien que célébrant les combats des dieux, dès cette lointaine époque, les jeux olympiques symbolisaient le désir de paix entre les peuples.
Même si elle n'est jamais parvenue à être une ville véritable, Olympie renferme un des plus spectaculaires ensembles de monuments de l'Antiquité grecque.

 

La création des jeux panhelléniques

 

C’est en 776 av. J.-C. que sont fondés les jeux Olympiques, voulus par Pélops, fils de Tantale et roi du Péloponnèse.
Les jeux qui, à compter de cette date, se tiendront tous les quatre ans le premier jour de pleine lune suivant le solstice d'été, deviennent la clé de voûte du calendrier suivi dans tout le monde grec.

Au début, les athlètes ne se défient qu'à la course. Puis, au fil des ans, les jeux Olympiques durent jusqu'à cinq jours et les disciplines sportives se diversifient pour inclure le pugilat, la lutte, le lancer du disque et du javelot, le concours de sauts, le pentathlon, diverses compétitions équestres et le pancrace.

 

Le pancrace représenté sur un vase (British Museum). (Jerry Nouse)

 

Le pancrace est une sorte de pugilat mêlé de lutte, technique de combat adoptée par Thésée pour vaincre le Minotaure. Mais, pendant près de 1500 ans, les événements qui se tiennent à Olympie ne sont pas simplement sportifs.

 

Le symbole des jeux olympiques

 

La victoire aux jeux panhelléniques est, pour l'athlète, l'objectif suprême. Cette victoire en fait pour un instant l'égal des dieux. De plus, le vainqueur fait la fierté et la gloire de sa ville d'origine. Et, paradoxalement sans doute, les jeux Olympiques ont toujours été un symbole de paix et d'union entre les cités grecques.

La mémoire de ces jeux nous est parvenue par les sculptures et les décorations des précieux vases attiques ainsi que par les nombreux tableaux et poèmes consacrés aux athlètes par des générations d'artistes.

 

Lutteurs représentés sur ce bas-relief, 500 avant notre ère environ. Musée National Archéologique d'Athènes. (Jerry Nouse)

 

Les jeux Olympiques sont la plus importante compétition sportive du monde ancien.

Les spectateurs aussi viennent de tout le monde grec. Cette affluence fait d'Olympie un carrefour politique et culturel.

 

Olympie aujourd'hui. (Neil Carey)

 

La participation aux jeux n'était pas ouverte à toute la population grecque, mais seulement aux membres des oligarchies qui, de ce fait, représentaient leur patrie d'origine.

Les athlètes subventionnaient leur voyage et leur séjour, et payaient aussi le prix de l'immortalisation de leur victoire.

Exaltant les vertus nobles par excellence, comme la force, la puissance, le sang-froid et l'adresse, les jeux et leurs participants ont largement inspiré les artistes.

Le nom des vainqueurs était inscrit sur des listes (on en connaît une seule, mise à jour en 217 après J.-C. par Sextus Julius l'Africain).
Leur ville d'origine leur assurait alors une rente à vie, des offrandes et les honneurs. Le prix en lui-même était symbolique : une couronne d'olivier et le droit de participer aux cérémonies religieuses en l'honneur de Zeus.

 

Entrée du stade. (Alun Salt)

 

Malgré une réelle volonté de compétition pacifique entre les meilleurs athlètes du monde, les jeux sont toujours aujourd’hui bien souvent le reflet de rivalités internationales et ce depuis la création des Olympiades. La Grèce antique ne forma jamais un État unifié. Les querelles entre ses cités-États empêchaient une cohésion politique durable.

Conflits et guerres permanentes ne trouvaient un répit que pendant ce bref laps de temps.

 

L’histoire d’Olympie

 

A l'origine, les Grecs nomment le site l'Altis, le bois sacré. Cette terre est protégée des dieux. Régulièrement, les peuples de l'Elide s'y rencontrent lors de grandes fêtes et de concours, suspendant pendant un bref laps de temps leurs hostilités. De caractère initiatique, le culte de Zeus s'accompagne de compétions sportives.

Le premier espace sportif date probablement du Vle siècle avant J.-C. : les gradins avec des sièges en terre battue suivaient la pente du sol. Sur la tribune prenaient place les organisateurs des jeux, les Hellanodices, face à un autel de marbre occupé par la prêtresse de Déméter, déesse de la terre, de l’agriculture et du blé.

 

Vestiges du grand gymnase d'Olympie. (Neil Carey)

 

Avec le temps, l'importance de ce sanctuaire et de la ville voisine s'est accrue. Le site a pris le nom d'Olympie.
La tradition situe en 776 avant J.-C. le premier cycle de rites sacrés et d'épreuves sportives célébrés sous le nom de jeux Olympiques.

À partir du Xe siècle av. J.-C., alors que la civilisation mycénienne prospère, la ville est consacrée au culte de Zeus.

Les jeux Olympiques survivent à la conquête romaine de la Grèce jusqu'en 393 apr. J.-C., date à laquelle ils sont abolis par l'empereur Théodose qui les considère comme un exemple de dépravation et de paganisme manifeste. Olympie est mise à sac par les Barbares et ensevelie par deux tremblements de terre.
Au VIe siècle, des tremblements de terre provoquèrent des inondations qui déposèrent jusqu'à 5 m de boue alluviale sur Olympie.

 

Ruines d'Olympie avec vue sur l'entrée du stade. (Peuplier)

 

L'expédition archéologique allemande conduite par Ernst Curtius dans le Péloponnèse a mis au jour, en 1875, les somptueuses ruines d'Olympie. Le baron Pierre de Coubertin a, quant à lui, fait revivre les Jeux. Le 6 avril 1896, cet aristocrate parisien organise à Athènes les nouveaux jeux Olympiques, qui durent 10 jours, avec la participation de 13 pays et 245 athlètes. Ce 6 avril reste la date d'anniversaire du sport moderne.

 

Préparation et organisation des jeux Olympiques

 

Les jeux étaient, à l'époque classique, placés sous la responsabilité des Éléens. Plusieurs mois à l'avance, des ambassadeurs appelés spondophores parcouraient la Grèce, les colonies d'Égypte et de Crimée pour annoncer le jour d'ouverture des jeux. Une assemblée de magistrats éléens choisissait les juges, ou hellanodices: ces derniers sélectionnaient les concurrents, supervisaient leur entraînement, organisaient les compétitions et surveillaient les épreuves.

 

Partie du Philipéion, un sanctuaire destiné à la célébration des héros macédoniens. (Alun Salt)

 

Des enquêtes rigoureuses étaient menées sur les athlètes et l'histoire de leur famille: ne pouvaient participer aux épreuves que les hommes et les adolescents libres, de pure ascendance grecque.
Cette discrimination fut suspendue pour les Romains au IIe siècle av. J.-C., lorsque Rome affirma son hégémonie sur le monde grec.
La compétition était formellement interdite aux femmes, à l'exception des courses de chars. En effet, les vainqueurs n'étant pas les auriges (conducteurs) mais les propriétaires de l'attelage, les femmes propriétaires pouvaient donc gagner une course.

Barbares, esclaves et jeunes filles étaient acceptés parmi les spectateurs, mais pas les femmes mariées.
La première journée était consacrée à des sacrifices et au serment olympique prêté par les participants. Le sacrifice fait sur l'autel de Zeus Horkios, le protecteur des serments, avait un caractère particulièrement solennel.

 

Partie de l'atelier de Phidias qui réalisa la statue de Zeus. (Neil Carey)

 

Devant la statue de Zeus, on tuait et on dépeçait un sanglier. Les participants juraient, sur les membres de l'animal, ne pas tricher, ne jamais avoir commis de crime et être aptes à concourir selon les règlements en vigueur.

 

Les principales épreuves

 

Les principales épreuves étaient les courses de chars, les courses hippiques, la lutte, le pugilat, le pancrace, les courses à pied et le pentathlon. Hormis les courses de chars, toutes les épreuves se pratiquaient totalement nu.

Dans la compétition olympique antique, il n'y avait aucun sport d'équipe.

Les courses de chars et les courses hippiques se déroulaient dans l'hippodrome, une arène de 706 m qui longeait le sud du stade principal.
Les chevaux s'élançaient dans le vacarme des trompettes dès que tombait la corde marquant la ligne de départ. On ne sait pas exactement quelle distance parcouraient les coureurs; ils montaient à cru, avec des rênes mais sans étriers. Un cheval pouvait remporter l'épreuve même s'il jetait à bas son cavalier: ce fut le cas de la jument Aura, dont le jockey tomba en début de course mais qui fut néanmoins la première à franchir la ligne d'arrivée.

 

Le temple dorique de Zeus n'est plus aujourd'hui qu'un tas de ruines. (Alun Salt)

 

Les courses de chars étaient périlleuses: les auriges dirigeaient des attelages de quatre chevaux (plus tard réduits à deux) à l'aide d'un fouet, sur environ 14 km de piste bordée d'ornières, ce qui rendait la compétition très éprouvante. Les accidents étaient fréquents, et il fallait faire preuve d'une extraordinaire dextérité pour négocier, à cette vitesse, des virages serrés, éviter les chars accidentés et les adversaires à terre. Quarante à cinquante attelages s'alignaient parfois derrière la ligne de départ.

 

Il reste peu de choses de la superbe cité d'Olympie. (Neil Carey)

 

Le pancrace était l'une des épreuves les plus brutales. Tous les coups étaient permis, sauf mordre ou mettre les doigts dans les yeux de son rival. Les adversaires ensanglantés se roulaient dans la boue (on arrosait le sol d'eau) en se battant, un spectacle déconseillé aux âmes sensibles... II fallait forcer l'adversaire à reconnaître sa défaite. Tuer était mal vu: une épreuve de force qui se terminait par la mort de l'un des combattants était synonyme de honte pour le vainqueur.

L'épreuve la plus caractéristique était le pentathlon, qui incluait cinq disciplines: la course, le saut en longueur, le lancer de disque, le lancer de javelot et la lutte. Le pentathlon exaltait particulièrement la plastique des athlètes.
Le disque était une pierre ronde ou une plaque de bronze.

 

Olympie au printemps. (Ivan Zuber)

 

Après la conquête romaine au milieu du IIe siècle av. J.-C., l'organisation des jeux connut quelques modifications. En 65, l'empereur Néron voulut même que la musique et le théâtre soient inscrits comme disciplines olympiques. Il désira participer à l'épreuve de course de chars, avec un équipage de dix chevaux. Il versa à terre, mais réclama cependant la couronne de la victoire. L'année suivante, il se suicida, et ces 211es olympiades disparurent des tablettes.

 

Les chefs d’œuvre d’Olympie

 

L'édifice le plus important est le temple de Zeus. Conçu en 470 av. J.-C., en marbre précieux, le gigantesque temple de Zeus a été financé par le butin de guerre que la ville d'Elis avait raflé à Pise.

Ce temple dominait tous les autres de sa masse imposante. Edifié par Libon d'Elis, de style dorique, périptère, c'est-à-dire entouré d'une colonnade, il était entièrement en pierre, avec des tuiles de marbre pentélique.
Ses dimensions, 28 m sur 64 pour une hauteur de 20 m, en font le plus grand de tout le Péloponnèse.

 

Ruines du temple de Zeus. (Peuplier)

 

Des groupes de reliefs remarquablement conservés qui ornaient les deux frontons étaient consacrés à la mythologie.
Ses métopes, sculptées en bas relief, représentent les Douze Travaux d’Hercule.

La cella abrite une des sept merveilles du monde : la statue de Zeus. Cette statue de Phidias est recouverte d’ivoire et d’or.
Haute de 12 m, elle représente le dieu assis sur un trône, un sceptre dans la main gauche et l'effigie de Nikè, la Victoire ailée, dans la main droite.

 

Sculpture ornementale sur le temple de Zeus

 

À côté du temple se tient l'olivier sacré dont le feuillage sert à tresser les couronnes qui ornent la tête des vainqueurs.

Parmi les autres édifices religieux, on distingue le temple d'Héra datant du VIIe siècle av. J.-C. environ, et les trésors, de petits temples construits par les diverses villes qui participent aux Jeux.

 

Reconstitution 3d de la statue de Zeus

 

Parmi les édifices sportifs, le stade pouvant accueillir 45 000 spectateurs revêt une importance particulière. Il est surmonté de deux plates-formes de pierre, l'une tournée vers le sud pour les hellanodices, les juges de compétition, et l'autre vers le nord sur laquelle se tient l'autel de la prêtresse de Déméter.

On peut également admirer les vestiges de la palestre, du gymnase et du Philippeion, sanctuaire voulu par Philippe II en 338 av. J.-C. et terminé par Alexandre le Grand à la gloire des athlètes macédoniens.

Le prytanée et le bouleutérion ont été construits par la suite. Dans le prytanée était conservé le feu sacré devenue la flamme éternelle, sur lequel veillaient les prêtres.
Dans le bouleutérion siégeait le conseil. Avant les compétitions, tous les athlètes y prêtaient serment.

Sport et Olympisme - Renaissance des jeux -

Publié à 15:23 par acoeuretacris Tags : sport
Sport et Olympisme - Renaissance des jeux -

Pierre de Coubertin

 

23 juin 1894

 

 

Renaissance des Jeux Olympiques
 
 
 
Né à Paris, rue Oudinot, le 1er janvier 1863, dans une famille bourgeoise, catholique et monarchiste, Pierre de Coubertin se tourne très tôt vers la pédagogie.
 
 

Sportif comme de bien entendu, et prédestiné au métier des armes, Pierre de Coubertin découvre en Angleterre la place du sport dans les études et la formation des élites.

 

Il en est émerveillé. L'idée que le sport contribue à l'épanouissement de la personnalité et à la formation du caractère ne va pas alors de soi. Beaucoup de médecins et d'enseignants s'y opposent au nom de la santé et de la discipline.

 

Pierre de Coubertin avance dès le 25 novembre 1892 l'idée d'«internationaliser le sport». Il n'a alors que 29 ans ! Il porte son projet à bout de bras, jusqu'à la création officielle du CIO. Celui-ci se donne pour mission de recréer les jeux antiques en évitant les excès du professionnalisme qui avaient gâté ces jeux sur leur fin.

 

Le comité se donne symboliquement un premier président grec en la personne de Demetriou Vikelas et décide d'organiser les premiers jeux à Athènes (mais dès 1896, Pierre de Coubertin prendra la présidence du CIO et la conservera jusqu'en 1925).

 

Les premiers jeux se déroulent effectivement deux ans plus tard à Athènes, du 6 au 15 avril 1896. Ils réunissent en tout et pour tout 311 athlètes représentant 13 nations et 9 disciplines. Autant dire qu'ils ne recueillent guère d'écho dans le Landernau européen.

 

Conformément à la charte du comité olympique, les participants se doivent d'être amateurs (à l'exception des escrimeurs), ce qui ne fait pas de problème à l'époque, le sport étant exclusivement l'affaire des jeunes gens des classes aisées.

 

 

Détournement d'idée
 
 

Pierre de Coubertin écrit dès 1892 : «La première caractéristique essentielle de l'Olympisme, c'est d'être une religion. En ciselant son corps par l'exercice comme le fait le sculpteur d'une statue, l'athlète moderne exalte sa patrie, sa race, son drapeau». En 1908, il reprend à son compte la célèbre formule d'un évêque : «L'important n'est pas de gagner mais de participer» ...Il conçoit lui-même dans les années 1920 le drapeau officiel de l'olympisme avec cinq anneaux entrelacés représentant les continents et dont les couleurs correspondent à toutes les couleurs qui figurent sur les drapeaux nationaux.

 

Le jeune baron impose peu à peu sa conception du sport comme moyen d'épanouissement individuel et instrument de cohésion sociale. Il y réussit au-delà de toute espérance ! Le sport et les Jeux Olympiques eux-mêmes vont en effet être récupérés par des gouvernants avides de préparer la jeunesse à ses devoirs civiques et militaires. C'est ainsi qu'aux Jeux de Berlin, en 1936, sous la présidence du Führer, l'hygiénisme olympique flirte dangereusement avec le culte du surhomme tel que le pratiquent les nazis.

 

Les Jeux Olympiques connaîtront encore de nombreuses avanies liées au contexte politique du moment (Mexico, Munich, Moscou....) mais ils surmonteront à chaque fois les épreuves, forts de l'espérance que placent en eux tous les hommes de bonne volonté.

 

25 janvier 1924

 

Premiers Jeux Olympiques d'hiver

 

Le25 janvier 1924 débutent à Chamonix les premiers Jeux Olympiques d'hiver avec 16 nations participantes. Cette initiative consacre la vogue des sports d'hiver. Elle survient 28 ans après la naissance des premières Olympiades modernes à Athènes, à l'initiative du baron Pierre de Coubertin.

Sport et Olympisme - Naissance des Jeux -

Publié à 15:09 par acoeuretacris Tags : sport
Sport et Olympisme - Naissance des Jeux -

 

1er juillet 776 avant JC

 

 

Naissance des Jeux Olympiques
 
 
Une lointaine origine
 

Avant ces premiers Jeux Olympiques, les Grecs avaient déjà l'habitude des compétitions sportives. Celles-ci n'étaient d'ailleurs pas l'exclusivité d'Olympie.

 

Beaucoup de compétitions similaires réunissaient périodiquement les Grecs dans différents sanctuaires. Elles étaient organisées pour remédier pacifiquement aux guerres, célébrer la gloire d'un guerrier mort au combat ou encore pour honorer un juste. Leur durée variait au fil du temps. Ainsi, d'une journée, les Jeux Olympiques furent étalés sur cinq jours, puis sur sept. Leur organisation était confiée à des magistrats appelés Hellanodices, qui veillaient au respect des règles et surveillaient l'entraînement des athlètes.

 

 

Sur le site d'Olympie, situé dans une région de collines verdoyantes et boisées à l'ouest du Péloponnèse, loin de toute cité importante, on peut encore voir le lieu des compétitions avec deux pierres rainurées qui délimitent la longueur d'un stade. Le public se tenait de part et d'autre de la piste sur de simples talus.

 

 

 

Stèle

 

 

Lelieu des compétitions était entouré de divers temples et édifices utilitaires.

 

Le plus renommé était évidemment le temple consacré à Zeus, avec une statue monumentale du dieu par le sculpteur Phidias (Ve siècle avant JC).

 

Cette statue était constituée d'une structure en bois revêtue d'or et d'ivoire, d'où son qualificatif de chryséléphantine, d'après deux mots grecs qui désignent l'or et l'ivoire. Elle figurait parmi les Sept Merveilles du monde antique.

 

 

Union sacrée
 
 

Pendant la durée des Jeux, les guerres entre les cités sont interrompues et une trêve sacrée permet aux concurrents d'arriver sans encombre dans la ville sacrée. De lourdes amendes sont prévues pour les contrevenants et leur non-paiement entraîne la perte définitive de la citoyenneté grecque.

 

Les Jeux Olympiques se renouvellent tous les quatre ans. La période intermédiaire est appelée olympiade. Longtemps les Grecs eurent l'habitude de compter le temps en olympiades (soit en périodes de quatre ans).

 

Le premier jour des Jeux est consacré aux sacrifices religieux en l'honneur de Zeus, son épouse Héra et le héros Pélops, fondateur légendaire des Jeux. Les Jeux se terminent le septième jour par la remise aux vainqueurs d'une couronne d'olivier tressée ou d'une certaine quantité d'huile tirée des oliviers sacrés d'Athéna.

 

Les athlètes qui ont gagné quatre fois de suite les Jeux Olympiques reçoivent dans leur cité, après leur mort, un culte comparable à celui d'un demi-dieu. Certains ambitieux, désireux de se faire élire à la tête de leur cité, vont eux-mêmes chercher aux Jeux une victoire prestigieuse. C'est le cas du grand Alcibiade, homme politique athénien du Ve siècle avant JC.

 

À l'orée de notre ère, les empereurs romains se montrent également désireux de briller à Olympie. Ainsi Néron, proclamé vainqueur d'une course de chars malgré une chute malencontreuse.

 

 

Les épreuves
 

À Olympie, les Jeux ont pu accueillir jusqu'à 40.000 spectateurs. L'assistance est exclusivement masculine. Une seule femme, la prêtresse du sanctuaire local de Déméter, a le droit d'assister aux compétitions.

 

La chronique raconte qu'une femme, Kallipatera, fit exception à la règle. Elle était de la famille de Milon de Crotone, six fois vainqueur aux Jeux, et voulait assister sous un déguisement masculin aux évolutions de son fils, dont elle avait elle-même surveillé l'entraînement. Son fils ayant gagné une épreuve, elle laissa tomber sa tunique sous l'effet de l'émotion et révéla son sexe. Eu égard à sa famille prestigieuse, elle ne fut pas punie mais après elle, il fut décidé que les entraîneurs devraient être nus à l'égal des athlètes.

 

Les athlètes qui s'affrontent à Olympie comme dans toutes les compétitions panhelléniques sont eux-mêmes exclusivement masculins. Ils se présentent aux épreuves nus et oints d'huile. Ils se douchent soigneusement avant et après chaque épreuve. Leur nécessaire de toilette se compose d'un petit flacon d'huile, d'une éponge pour les ablutions et d'un racloir de bronze pour éliminer après l'exercice toute trace de sueur, d'huile et de sable.

 

Un joueur de flûte accompagne les athlètes pour rythmer tous les exercices, de l'assouplissement au lancer du disque en passant par les épreuves du pentathlon.

 

 

 

Lutteurs

 

 

Les épreuves, décomposées en catégories selon l'âge du participant, sont de trois types : musical, gymnique et hippique.

 

Ces épreuves varient selon les époques. Ainsi, les Jeux Olympiques se limitent dans les premiers temps à une course de vitesse sur une longueur d'un stade. Une deuxième course, le diaulique (sur deux stades soit 384,54 m), apparaît lors de la XIVe olympiade et il faut attendre la XVIIIe, en 708 avant JC, pour que s'ajoutent le pentathlon et la lutte.

 

Le programme des épreuves s'est stabilisé au bout d'un siècle seulement, offrant aux spectateurs un choix d'une belle diversité :

 

– la course de vitesse sur une longueur d'un stade,
– la course double ou diaulique (sur deux stades),
– la course de fond ou dolique (sur 24 stades, soit 4614 mètres),
– le pugilat est un combat entre lutteurs dont les poings sont gantés de cestes,
– le pancrace est un exercice combinant la lutte (combat au corps à corps) et le pugilat,
– l'hoplitodrome est une épreuve qui met aux prises des hoplites, fantassins lourdement armés qui pratiquent le combat collectif,
– le pentathlon (saut, lancer du disque, lancer du javelot, course à pied et lutte),
– les courses de chars et de chevaux montés (ces courses disparurent en l'an 68 avant JC),
– le pyrrhique (danse en arme),
– le lampadédromie est une course aux flambeaux pouvant se pratiquer comme l'hoplitodrome,
– le concours musical, qui n'est pas pratiqué aux Jeux Olympiques, consiste à réciter des poèmes d'Homère en s'accompagnant d'une cithare (la musique a fait l'objet sur le tard d'un concours indépendant).

 

Si les femmes sont exclues des Jeux Olympiques, elles peuvent toutefois concourir à certains autres jeux, du moins à partir de notre ère.

 

Les tricheries et les violences sont à l'origine sévèrement prohibées. À Olympie, il est interdit de provoquer la mort de son adversaire et si cela se produit malgré tout, c'est à la victime que revient à titre posthume l'honneur de la victoire. Ces prohibitions connaissent de sévères entorses à l'orée de notre ère. Sous l'influence des Romains qui occupent alors la Grèce, les jeux deviennent de véritables combats de gladiateurs, spectaculaires et violents, plus que sportifs.

 

Les rémunérations exorbitantes des athlètes et de leurs entraîneurs encouragent par ailleurs la corruption et la tricherie.

 

 

Mort et renaissance des Jeux
 

Tous les jeux panhelléniques, y compris les Jeux Olympiques, ont été abolis par l'empereur romain Théodose 1er en 393 après JC, sous l'influence de l'évêque de Milan, saint Ambroise. Celui-ci voulait en finir avec les rites païens et la violence coutumière aux jeux sur leur fin. Le site d'Olympie est ensuite tombé dans l'oubli, victime de la dépopulation du Péloponnèse et des invasions slaves au VIe siècle de notre ère.

 

C'est seulement en 1768 qu'un voyageur français en a retrouvé l'emplacement en se fiant aux indications de Pausanias. Ce Grec de Lydie avait publié vers 160 après JC une Description de la Grèce (Periégesis Hellados ou Périégèse) en dix livres qui est considérée comme le premier guide touristique.

 

En l'an 1896 de notre ère, le baron Pierre de Coubertin a relevé la tradition olympique et inauguré à Athènes les premiers Jeux Olympiques de l'ère moderne, avec l'espoir qu'ils contribuent - comme leurs prédécesseurs - au rapprochement entre les peuples.....

 

 

 

 

Sport et Olympisme - Jeux antiques -

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Lutteurs de pancrace

 

Jeux antiques

 

Lutte, pugilat et pancrace

 

Dans les compétitions panhelléniques, comme les Jeux Olympiques, les Grecs de l'Antiquité livraient trois sortes de combat : la lutte, le pugilat et le pancrace. Ils se pratiquaient nus comme toutes les autres épreuves sportives, dans un espace non délimité et sans distinction entre les catégories de poids.

– Les épreuves de lutte se déroulaient dans un espace non délimité et sans distinction entre les catégories de poids ; les lutteurs étaient donc le plus souvent massifs. Si les poids lourds semblaient avantagés, le fait d'être plus léger conférait à l'adversaire souplesse et rapidité de réaction.

 

Comme dans la lutte contemporaine, un athlète devait renverser son adversaire sur le sol ; la hanche, l'épaule, les fesses ou le dos devaient nettement toucher le sol lorsqu'il tombait. Pour gagner le match, il fallait faire tomber son adversaire trois fois. On avait le droit de casser les doigts de son concurrent.

 

 

Lutteurs

 

– Dans le pugilat, les coups ne devaient se donner qu'à la tête et il fallait bien maintenir sa garde. Les archives citent un athlète qui, capable de la maintenir deux jours durant, contraignit son adversaire à l'abandon. Il n'était pas rare que le combat se termine par la mort de l'un des adversaires.

 

Le pugilat devint plus brutal avec le temps : au début, les pugilistes portaient une longue bandelette de cuir souple autour des doigts et jusqu'à l'avant bras (l'imante), afin d'amortir les coups, puis on utilisa un gantelet de cuir lourd, attaché au poignet par un dispositif spécial et garni de petits poids de plomb ou de clous : le ceste.

 

 

Pugilistes

 

Dans une joute, on veillait à équilibrer le poids des cestes entre adversaires, afin de maintenir la sportivité. Les coups se portaient du haut vers le bas ; il était indispensable de se relever le plus haut possible et tenter d'esquiver les coups de l'adversaire en se rejetant brusquement en arrière.

 

Si la rencontre s'éternisait, on avait alors recours au «klimax» : chacun des adversaires avait le droit de frapper l'autre, une fois à tour de rôle, sans que le frappé ne tente la moindre esquive ; l'agresseur devait dire à son adversaire quelle posture il devait adopter avant de le frapper.

 

– Le mot pancrace, de «pan» (tout), et «kratos» (force), signifie que «tout est permis en force». Ce sport exigeant avait des règles plutôt brutales : tous les coups (sauf mordre ou crever les yeux de son adversaire) étaient permis pour rafler la victoire. Il existait deux formes de pancrace : le "Kato Pankration" qui autorisait la poursuite du combat au sol et le "Ano Pankration" qui l'interdisait.

 

Le corps entièrement nu saupoudré de sable très fin, les cheveux longs ramenés en arrière et attachés sur l'occiput en chignon, les pancratiastes descendaient dans l'arène les bras en position haute et dirigés vers l'avant, pour garantir sa tête et son visage.

 

La terre fraîchement remuée était aspergée d'eau et les pancratiastes devaient combattre jusqu'à épuisement total. Seul le coucher du soleil ou l'abandon de l'un des deux lutteurs mettait fin à l'assaut.

 

Le chroniqueur Pausanias évoque un fameux pancratiaste, Sostratos, qui collectionna douze victoires au pancrace à Némée et Isthme, deux à Delphes et trois à Olympie, où était érigée sa statue. On l'appelait «casseur de doigts», car son coup favori consistait à saisir les doigts de son adversaire et à les lui tordre jusqu'à ce que celui-ci se rendit !

 

Tant que les adversaires pouvaient se maintenir debout, leur grande affaire était de frapper des coups terribles. En revanche, une fois à terre, leur combat devenait une lutte acharnée en corps à corps où, roulant sur le sable ou dans la boue, ils se saisissaient et s'entrelaçaient sans cesser de se porter des coups violents, chacun d'eux s'évertuant à réduire l'autre à l'impuissance et lui arracher l'aveu de sa défaite.

 

L'art du pancrace, quoique populaire, était très secret dans sa technique et chaque école, chaque famille détentrice de ce savoir le protégeait au mieux si bien qu'il finit par disparaître complètement.

Sport et Olympisme - Jeux antiques -

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Jeux antiques

 

 

Delphes, Apollon et la Pythie
 
 
 
 

En Grèce continentale, face au golfe de Corinthe, le sanctuaire de Delphes était célèbre sous l'Antiquité pour ses Jeux Pythiques et plus encore pour son oracle, la Pythie. Son nom vient d'un serpent monstrueux, dénommé Python, qui habitait le lieu avant qu'Apollon ne décidât d'y établir son sanctuaire.

 

La Pythie était une prêtresse d'Apollon que l'on venait consulter sur les sujets les plus divers, d'ordre privé ou politique. Elle proférait ses oracles en des termes généralement incompréhensibles que seuls les prêtres du sanctuaire pouvaient interpréter.

 

En souvenir de la Sybille, une prophétesse qui avait exercé ses talents au même endroit avant qu'Apollon ne l'investisse, les oracles de la Pythie étaient jugés... sybillins, c'est-à-dire ambigus (l'Athénien Thémistocle usera de cette ambiguïté pour convaincre ses concitoyens de combattre les Perses sur l'eau).

 

Quand elle s'apprêtait à parler, la Pythie tombait en transes, peut-être sous l'effet de drogues ou d'émanations gazeuses venues du sol. Elle entrait alors en contact avec Apollon et l'on disait qu'elle était en état d'enthousiasme (d'après l'expression grecque entheos qui signifie avoir le dieu avec soi).

 

 

Une pierre mythique

 

Le prestige de Delphes était rehaussé sous l'Antiquité par la présence en son centre d'une pierre appelée le «nombril du monde». Selon la mythologie, le dieu Chronos avalait tous ses enfants pour éviter que l'un d'eux ne le détrône. Mais son épouse Rhéa substitua une pierre à son fils dernier-né, Zeus, de sorte que celui-ci échappa à la fringale paternelle. Caché par Rhéa dans une grotte de Crète, il survécut et, devenu adulte, détrôna son père.

 

Chronos vomit alors tous les enfants qu'il avait précédemment avalés (les futurs dieux de l'Olympe)... ainsi que la fameuse pierre que l'on peut encore aujourd'hui admirer à Delphes.

 

 

Magnificence de Delphes

 

Les solliciteurs ne manquaient jamais d'offrir des cadeaux au sanctuaire et, pour cette raison, le sanctuaire débordait de richesses et de monuments splendides (statues, temples,...).

 

La gestion du sanctuaire et de ses richesses revenait à un conseil amphictyonique de douze délégués (en grec amphictyons) qui représentaient les cités des alentours.

 

 

 

Delphes

 

 

Delphes tire son nom du dauphin (en grec delphis) car le dieu se servit de cet animal pour aller chercher un navire qui croisait au large. Lorsque les marins, intrigués, se présentèrent à lui, Apollon leur offrit de s'établir dans son sanctuaire et d'en devenir les premiers prêtres.

 

Delphes demeure l'un des sites les plus émouvants de la Grèce antique, en particulier en raison de son cadre naturel, sauvage et grandiose. Il est situé sur le flanc du Mont

 

 

Beaucoup plus tard...

 

ÀParis, vers 1600, la reine Marie de Médicis, épouse du roi Henri IV, s'appropria une bande de terre le long de la Seine, aux dépens de l'Université. Celle-ci obtint en compensation que son nom soit donné à une rue tracée en ce terrain (l'actuelle rue de l'Université). Le quai Malaquais (déformation de Mal acquis) conserve le souvenir de cette expropriation.

 

Les clercs et étudiants qui vivotaient en ce lieu cherchèrent refuge plus au sud, dans la banlieue de la capitale. Ils s'établirent sur une butte qu'ils baptisèrent de façon quelque peu ironique Montparnasse car ils y flânaient en récitant des vers... À l'imitation des Muses de la mythologie qui se réunissaient avec Apollon sur le Mont Parnasse. Ne leur en déplaise, le quartier actuel de Montparnasse n'a rien de comparable en beauté au lieu d'élection des Muses ;-)

Sport et Olympisme - Jeux antiques -

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Jeux antiques       

 

Jeux olympiques et autres jeux panhelléniques

 

            Les Jeux Olympiques, officiellement nés le 1er juillet de l'an 776 avant notre ère, sont les plus célèbres des compétitions sportives à caractère religieux qui réunissaient les Grecs.       

 

 Ces fêtes dites panhelléniques se distinguent des fêtes civiques et religieuses qui réunissent exclusivement les habitants d'une cité. Les Panathénées, à Athènes, sont les plus célèbres de ces fêtes là.       

 

Passion du jeu         

À vrai dire, tous les sanctuaires ont coutume d'organiser périodiquement des jeux panhelléniques.    Dans la plupart des cas, les vainqueurs sont récompensés par des cadeaux de grande valeur. Aussi ces jeux attirent-ils de véritables professionnels analogues à nos sportifs de haut niveau qui n'ont souvent d'«amateur» que le nom.

Des cités n'hésitent pas à acheter les meilleurs athlètes et entraîneurs.    Dès les VIe et Ve siècles avant JC apparaissent de véritables corporations d'entraîneurs professionnels, ces derniers étant parfois mieux rémunérés que les athlètes (jusqu'à cent drachmes par cours, un drachme correspondant à peu près à la valeur d''un mouton)    Au fil des siècles, toutefois, la corruption, la tricherie et la violence allaient gangrener les jeux, y compris les plus prestigieux....

  

       

 

stèle olympique    

 

Le Circuit   

 

Quatre sanctuaires se distinguent en ne distribuant que des cadeaux symboliques. Ainsi distribue-t-on à Olympie, le dernier jour des Jeux, le cotinos, une couronne en rameau d'olivier tressé. Ces sanctuaires sont si réputés que les sportifs ont à coeur de s'y montrer pour soigner leur réputation. Leur alternance tous les deux ou quatre ans (le Circuit) permet à chacun d'y participer.    Outre le sanctuaire de Zeus à Olympie, le Circuit comporte un autre sanctuaire de Zeus à Némée (à l'est du Péloponnèse, près d'Argos), qui distribue aux vainqueurs des couronnes de... céleri sauvage.   

 

Le sanctuaire d'Apollon, à Delphes, organise les Jeux Pythiques avec des couronnes de laurier pour récompense (le laurier, plante fétiche du dieu de la musique, nous a donné le mot... lauréat). Au début, les Jeux Pythiques sont limités à des joutes musicales en l'honneur d'Apollon, dieu de la musique.    Il y a enfin les Jeux Isthmiques de Corinthe, en l'honneur de Poséidon, dieu de la mer, avec des couronnes de pin en récompense. Ces Jeux sont réorganisés à partir de 582 avant JC sur le modèle des Jeux Olympiques avec une configuration panhellénique. - 

 

        

 

Athlète