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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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De 1900 à 2008
(1ère partie) 1900 à 1960
Les révolutionnaires français de 1789 après ceux des États-Unis d’Amérique avaient déjà rêvé de rétablir les Jeux olympiques.
À l’occasion du rapport de la Convention de la loi qui instaurait le nouveau calendrier, le Montagnard Gilbert Romme annonça : « les jeux publics que vous instituerez rapprocheront la première année de notre ère de l’olympiade des Grecs ; nous vous proposons de l’appeler l’olympiade française et la dernière année l’olympique [...]. Des exercices gymniques figureront ce jour solennel. »
C’est ainsi qu’au Champs-de-Mars le 22 septembre 1796, eut lieu devant 350 000 personnes la première « olympiade de la République » comprenant des courses de chars et à cheval, des joutes sur la Seine et la première course chronométrée de l’histoire !
Depuis leur création, les Jeux olympiques ont été marqués de grands exploits sportifs mais également de plusieurs tragédies.
Le 8 août 2008, se déroula la cérémonie d'ouverture des Jeux de la XXIXe Olympiade à Pekin, en Chine.
Paris, du 14 mai au 28 octobre 1900
Ces IIe Jeux ont lieu dans le cadre de l’Exposition universelle. Leur organisation a soulevé de nombreux problèmes. Par exemple, les athlètes ont été obligés de creuser eux-mêmes les fosses de saut.
Notons également la médiocrité des récompenses et le retard dans la remise des médailles aux vainqueurs (ce ne sera fait qu’en 1912 !). Des anecdotes plutôt comiques marquent ces Jeux comme le refus des Américains de participer au saut à la perche le dimanche, jour du Seigneur, ou encore la présence d’un arbre sur la trajectoire des lancers du disque et du marteau.
Epreuve de tir à l'arc à Vincennes dans le cadre des éliminatoires (domaine public)
A retenir les performances étonnantes de l’Américain Ray Ewry aux différentes épreuves de sauts sans élan, notamment en longueur où il réussit un bond de 3,50 m. Il sera baptisé l’homme-caoutchouc.
Les Français prennent la seconde place au cricket et à la lutte à la corde et s’approprient l’or au croquet, autant de disciplines aujourd’hui disparues des programmes olympiques.
Saint Louis, du 1er au 29 octobre 1904
Lors de l’épreuve du marathon, le premier arrivé, l’Américain Fred Lorz, a parcouru sept kilomètres de la course en voiture après avoir été pris de crampes et avalé du cognac ! Il ne sera pas déclaré vainqueur.
Les premières et dernières épreuves du saut du tonneau . (domaine public)
Ces Jeux ont également été discrédités par la tenue de « Journées anthropologiques ». Cette appellation savante cache une initiative scandaleuse qui « expose » au public comme dans un zoo des Pygmées, des Kafirs africains, des Ainous japonais, des Patagons, des Moros et des Igorots des Philippines, ainsi que des Sioux, des Turcs et des Syriens.
Pour la première fois, six femmes ont participé aux épreuves.
Londres, du 20 avril au 30 octobre 1908
A l’issue des épreuves, Pierre de Coubertin déclare : »L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe, mais le combat ; répandre ce précepte, c’est préparer une humanité plus vaillante, plus forte, donc plus généreuse. »
Cette phrase, qui résume si bien l’idéal olympique, donne le ton à des Jeux dont on a dit qu’ils mirent définitivement sur les rails l’aventure olympique.
Tir à l'arc pour les femmes. Les participantes sont rares en 1908 . (domaine public)
Le stade olympique compote pour la première fois une piscine en son centre et, à l’extérieur, une piste cycliste.
Un peu plus de 2 000 sportifs y sont présents pour le premier défilé de l’histoire des Jeux modernes.
Dorando Pietri va passer à la postérité. Cet Italien bouleverse les 70 000 spectateurs : arrivé en tête dans le stade, titubant, il tombe par cinq fois avant d’être relevé par des spectateurs dont l’écrivain Sir Arthur Conan Doyle, pour franchir quasi mourant la ligne d’arrivée. Il est néanmoins disqualifié au profit de l’Américain Hayes pour avoir été aidé.
Course du marathon. L'Italien Pietri est disqualifié. (domaine public)
La reine, qui a assisté au drame, s’en émeut, et lui offre une coupe en or.
Depuis 1908, la distance du marathon est très exactement établie à 42,195 km, celle-là même qui sépare le château de Windsor et le stade de White City, à Londres, qui fut le parcours de cette édition.
Stockholm, du 5 au 22 juillet 1912
Les îles Hawaii font découvrir au monde une nouvelle façon de nager, le crawl, pratiquée par le jeune Duke Kahanamoku.
Ouverture des jeux olympiques de 1912. (domaine public)
Un seul scandale fait fausse note dans ces Jeux : James Thorpe, le descendant du fameux Aigle Noir de la tribu des Sioux, doit rendre ses deux médailles d’or sous le prétexte qu’il a touché quelques dollars au base-ball.
La Première Guerre mondiale va casser net l’ascension des Jeux olympiques.
Anvers, du 20 août au 12 septembre 1920
L’Allemagne et l’Autriche sont écartées à la suite de la guerre ainsi que l’U.R.S.S.
Pour la première fois, un concurrent prête le serment olympique à haute voix, et l’on hisse le drapeau aux anneaux entrelacés.
Frank Foss, recordman du monde du saut à la perche (Kharbine Tapabor, Paris)
Les jeux Olympiques d’Anvers seront marqués par des performances exceptionnelles : en escrime, l’Italien Nedo Nadi remporte cinq médailles d’or ; en athlétisme, les Finlandais récoltent autant de médailles que les États-Unis ; le Britannique Albert Hill réalise le prestigieux doublé du demi-fond (800 m et 1 500 m) ; Mais, pour les Français, le plus bel exploit est la victoire de Joseph Guillemot sur 5 000 m.
Paris, du 3 mai au 27 juillet 1924
Le vainqueur inattendu du 100 m, Abrahams, deviendra plus tard le héros du film les Chariots de feu.
Les athlètes finlandais Ville Ritola (en tête), Paavo Nurmi (au centre) et le Suédois Edvin Vide, lors de la finale du 10 000 m des jeux Olympiques de Paris en 1924. (Allsport / Vandystadt)
Charles Rigoulot remporte la médaille d’or des poids et haltères avant de devenir « l’homme le plus fort du monde ».
Autant de mythes vivants qui prennent le visage de Nurmi, « l'homme au chronomètre » ou celui de Johnny Weissmuller, le nageur play-boy, futur Tarzan des écrans du cinéma.
Amsterdam, du 28 juillet au 12 août 1928
Ces Jeux marquent l’autorisation officielle pour les femmes de pénétrer dans l’arène.
Los Angeles, du 30 juillet au 14 août 1932
Ces Jeux ont vu l’introduction du chronométrage automatique, de la caméra, de la photo-finish et l’apparition d’un podium pour les vainqueurs avec les hymnes nationaux.
Les vedettes de Hollywood comme Gary Cooper, Buster Keaton et les Marx Brothers se fondirent parmi les 105 000 spectateurs, chiffre record pour l’époque.
Berlin, du 2 au 16 août 1936
Dans l’histoire olympique moderne, la tenue des Jeux à Berlin, capitale de l’Allemagne nazie, marque un tournant pour la paix et la démocratie dans le monde. Hitler a voulu les Jeux de la XIe olympiade pour pouvoir les utiliser dans le cadre de la propagande en faveur de son régime.
Lors du défilé des athlètes, le salut adressé à la tribune où est installé Hitler, indique nettement les orientations politiques des pays.
L’équipe représentant la France fut sévèrement critiquée pour avoir choisi le salut nazi au lieu du salut olympique.
Hitler inaugure les Jeux de Berlin (domaine public)
Ces Jeux voient apparaître le porteur du flambeau allumé à Olympie et transporté jusqu’au site des Jeux.
Vingt-cinq écrans de télévision sont installés dans les théâtres de la ville afin de permettre à la population de suivre les épreuves. Pour la première fois, le programme comprend des tournois de handball et de basket-ball pour les hommes.
La figure emblématique de ces Jeux demeurera sans conteste, et bien au-delà de 1936, celle du sprinter noir américain Jesse Owens, qui remporte quatre médailles d’or, en sprint (100 m, 200 m, 4 t 100 m) et au saut en longueur.
Jesse Owens en 1936.
Hitler, furieux de la défaite de l’allemand Luz Long face à Owens, quitta la tribune officielle pour éviter de serrer la main d’un homme de couleur.
Hitler à la tribune officielle.
Côté français, on notera les victoires acquises en cyclisme et dans le tournoi de boxe, auquel le célèbre volcanologue Haroun Tazieff, alors sélectionné dans l’équipe belge, avait refusé de prendre part.
Pour la seconde fois, les Jeux seront interrompus à cause de la Seconde Guerre mondiale.
Londres, du 29 juillet au 14 août 1948
L’U.R.S.S., l’Allemagne et le Japon sont absents de ces Jeux.
Signe des temps qui changent, la figure dominante en est une femme, Fanny Blankers-Koen, surnommée « la Hollandaise volante », qui glane en athlétisme les titres olympiques du 100 m, du 200 m, du 80 m haies et celui du relais 4 fois 100 m !
Elle n’est pas la seule à hisser le sport féminin en haut de l’affiche, car la Française Micheline Ostermeyer, musicienne virtuose, premier prix du conservatoire de piano, gagne le titre suprême au lancer du disque et au lancer du poids.
Ces Jeux révèlent de nouveaux champions qui s’affrontent sur les longues distances, comme Alain Mimoun (second) et Emil Zatopek (premier) sur 10 000 mètres
Helsinki, du 19 juillet au 3 août 1952
Emil Zatopek, grimaçant, suivi comme son ombre par son éternel second Alain Mimoun, tous les deux débouchant du dernier virage de la finale du 5 000 m, devant l’Allemand Schade et le Britannique Chataway, qui va s’effondrer en heurtant la lice, constitue l’image emblématique de ces Jeux, qui voient le coureur tchèque réaliser l’exploit encore inégalé de remporter les trois épreuves reines du fond : le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon.
L'athlète tchèque Emil Zátopek (médaille d'or, à gauche) et le Français Alain Mimoun (médaille d'argent) après la finale du 5 000 m des jeux Olympiques d'Helsinki (Finlande) en 1952. (Keystone)
En fleuret, Christian d'Oriola gagne face à l'Italien Spallino (Keystone)
Melbourne, du 22 novembre au 8 décembre 1956
Les Jeux de la XVIe olympiade sont célébrés dans l’hémisphère Sud pour la première fois de l’histoire olympique moderne.
Rome, du 25 août au 11 septembre 1960
Les Jeux de la XVIIe olympiade sont les derniers à accepter la présence de l’Afrique du Sud sous régime d’apartheid. L’exclusion de ce pays durera 32 ans.
Les Jeux de Rome sont grandioses et révèlent des athlètes hors du commun : Wilma Rudolph, baptisée « la gazelle noire », qui remporte trois médailles d’or en sprint ;
Trois médailles d'or pour la Gazelle noire (Süddeutscher Verlag, Munich)
Le boxeur Cassius Clay, qui est passé ensuite professionnel, marquant la boxe sous le nouveau nom de Mohammed Ali.
C’est également le réveil de l’Afrique avec l’Éthiopien Abebe Bikila, le vainqueur aux pieds nus du marathon.
Abebe Bikila (US Air Force Art Collection, West point)
Plus de pluie en Bretagne, mais du soleil, de la chaleur ; c’est l’été, quoi !!!
Bonne soirée et gros breizhous
Toinette
http://toimichel.centerblog.net
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