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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Un jour... une histoire... 3 août 1347

Publié à 09:06 par acoeuretacris Tags : un jour 3 aout
Un jour... une histoire... 3 août 1347

 

3 août 1347

Capitulation de Calais
 
 
Le 3 août 1347, après un siège de onze mois, la ville de Calais capitule devant les troupes anglaises. Celles-ci avaient vaincu à Crécy-en-Ponthieu l'armée du roi de France Philippe VI de Valois.   Plus tard appelé guerre de Cent Ans, le conflit était né dix ans plus tôt d'une revendication du roi Édouard III Plantagenêt sur le trône de France en sa qualité de petit-fils de Philippe le Bel.  
 
 
Résistance bourgeoise  
 
 
  Fort de sa victoire à Crécy, Édouard III veut s'emparer de Calais, porte d'entrée de la France. Mais quand sa flotte approche du port, à l'été 1346, les habitants se mettent aussitôt en situation de résister sous le commandement d'un capitaine bourguignon, Jean de Vienne.  
 
 
 
    
 
 
 
Le siège commence mais les Calaisiens trouvent moyen de se faire ravitailler de nuit par de discrètes barques à fond plat. S'en étant aperçu, les Anglais plantent des estacades dans les bas-fonds pour éventrer les coques des barques picardes.  
 
 
 
Comme la faim gagne la ville, le roi consent à laisser sortir deux mille bouches inutiles. En avril 1347, après un hiver épuisant, Jean de Vienne en appelle au roi de France mais les Anglais interceptent son courrier : «Si n'avons en bref secours, nous issirons hors de la ville tous à champs, pour combattre, pour vivre ou pour mourir. Car nous aimons mieux mourir aux champs honorablement que manger l'un l'autre» !
 
 
 
   Le roi Philippe VI de Valois, ayant reconstitué son armée, tente de venir au secours des assiégés mais, apercevant les solides retranchements des Anglais, juge plus judicieux de se tenir en retrait. Perdant espoir, Jean de Vienne sort de la ville le 3 août pour négocier la reddition avec le héraut d'Angleterre Gautier de Masny.   Royale vengeance
 

Le roi Édouard III Plantagenêt, dont la patience a été épuisée par le siège, s'apprête à passer la population au fil de l'épée : «Ma volonté est telle que tous y mourront». Puis il se ravise et, pour ne pas prolonger le siège, prétend n'exécuter que six otages. Le sort désigne Eustache de Saint-Pierre, Jean d'Aire, Pierre et Jacques de Wissant, Jean de Fiennes et Andrieu d'Ardes.

 

Le lendemain, les condamnés se présentent avec les clés de la ville, «nu-pieds et nu-chefs, en leurs linges draps tant seulement, les harts[cordes] au col». Selon la chronique, la reine Philippa de Hainaut, fille du comte Guillaume II le Bon, enceinte de huit mois, se jette aux pieds de son mari : «Ah ! très cher sire ! Depuis que j'ai passé la mer en grand péril, comme vous savez, je ne vous ai requis ni don demandé. Or vous prié-je humblement et requiers en don propre que, pour le Fils à sainte Marie et pour l'amour de moi, vous veuillez avoir de ces six hommes merci».

 

Le roi se laisse apitoyer et les six bourgeois sont déportés en Angleterre de même que Jean de Vienne et ses chevaliers. Ils seront finalement libérés contre rançon.

 

Édouard III peut alors signer une trêve d'un an avec Philippe VI de Valois. Quelques mois plus tard, Calais, comme le reste de l'Europe occidentale, est frappée par la Peste noire. Celle-ci décime la population de la ville qui est alors repeuplée... d'Anglais ! La trêve entre Anglais et Français est prolongée de quelques années du fait de l'épidémie mais les hostilités reprendront moins de dix ans plus tard avec une violence accrue...

 

Calais longtemps disputée

 

Fortifiée, Calais va devenir un grand port commercial pour le commerce de la laine entre l'Angleterre et la Flandre. Elle sera reconquise par la France deux siècles plus tard, en 1558, par le duc François de Guise, ce qui vaut à celui-ci et à sa famille une immense popularité parmi les catholiques français. Le roi Henri II règne alors à Paris et Mary 1ère à Londres.

 

Cette reine d'Angleterre est la première fille de Henri VIII Tudor et de Catherine d'Aragon. On lui prête les mots suivants : « Si on ouvrait mon coeur, on y trouverait gravé le nom de Calais ! » Mais la reine, que les protestants anglais surnomment «Bloody Mary» (Marie la Sanglante) en raison de son fanatisme catholique, ne tarde pas à rendre l'âme. Et c'est à sa demi-soeur, Élisabeth 1ère, qu'il reviendra de reconnaître la perte définitive de Calais. Le traité de Cateau-Cambrésis rendra la ville à la France le 3 avril 1559, en contrepartie d'un versement de 500.000 écus. Les Espagnols s'en empareront peu après et la rendront à Henri IV par le traité de Vervins.

Commentaires (2)

collonges
coucou MIMI, toujours de la belle histoire de France. je te souhaite bon dimanche. bises
http://collonges.centerblog.net


bleusaucoeur
ton blog est une source de connaissances a lire dans tous les domaines j'aime bien ont apprende pas mal de choses qui fait de moi une personne moins bête merci du partage JOYE bonne semaine
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