paris autrefois patrimoine barriere de corail au jardin
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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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La grande barrière de corail (Great barrier reef en anglais) est le plus grand récif corallien du monde. Il est situé au large du Queensland, en Australie.
Il s'étend sur 2 600 kilomètres, de Bundaberg à la pointe du Cap York. D'une superficie de 350 000 km², il peut être vu de l'espace. À titre de comparaison, l'Allemagne a une superficie de 357 000 km². La Grande barrière de corail compte plus de 2 000 îles et près de 3 000 récifs de toutes sortes. On peut en apercevoir près des côtes, mais les plus spectaculaires se trouvent à quelque 50 km du large. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le récif est considéré comme la plus grande structure vivante sur Terre. Il est parfois appelé le plus grand animal vivant du monde. En réalité, il est constitué de nombreuses colonies de coraux. Du fait de sa vaste biodiversité, ses eaux claires et chaudes et de sa grande accessibilité, le récif est une destination très populaire pour les plongeurs sous-marins. Pour les Australiens, les milliers d'îles, d'îlots et d'atolls composant la Grande Barrière de corail constituent la 8e merveille du monde. 350 espèces de coraux de tailles, de formes et de couleurs différentes y abritent, dans une eau d'un bleu lumineux, plus de 1 500 espèces de poissons et de crustacés.
De nombreuses villes le long de la côte du Queensland offrent des départs quotidiens en bateau vers le récif. La ville de Cairns, au Nord du Queensland, est le point de départ le plus populaire pour se rendre sur certains d'entre eux. Plusieurs îles continentales ont aussi été transformées en centre de vacances.
Une grande partie du récif est aujourd'hui protégée par le Great Barrier Reef Marine Park. Elle est en danger à cause de la pollution marine, du réchauffement climatique et de la pêche.
Le premier explorateur européen à avoir vu la grande barrière fut le capitaine britannique James Cook, lors de son voyage de 1768. Il découvrit le récif en s'échouant dessus le 11 juin 1770.
Formation
Le corail qui constitue la grande barrière ne peut pas vivre à plus de 30 m de profondeur. Cependant, on trouve des récifs sur des socles bien plus profonds. Les premières colonies de polypes vivants se forment en effet à proximité des côtes, mais tandis que le niveau de la mer monte ou que le fond de l'océan s'enfonce, de nouvelles colonies se développent sur les squelettes des individus morts.
La Grande barrière de corail est relativement jeune. Les scientifiques pensent qu'il y a 18 000 ans, pendant la dernière ère glaciaire, le niveau de l'eau a diminué, laissant émerger des collines. Le corail s'est alors formé sur le plateau continental, devant ces collines.
A la fin de l'ère glaciaire, il y a 9 000 ans, l'océan est remonté et a submergé à nouveau les collines. Les colonies de coraux ont pu coloniser de nouveaux endroits, notamment au sommet des anciennes collines. Dans le même temps, les colonies les plus anciennes ont suivi l'élévation de l'eau, les nouveaux coraux se développant au-dessus des coraux morts.
Depuis, au fil des siècles, des "murs" de coraux se sont formés, les récifs s'élevant. Sur les anciennes collines submergées sont apparus platures coralliennes, récifs frangeants et cayes.
Elles se forment en eau peu profonde et croissent horizontalement plutôt que verticalement, prenant des formes circulaires ou elliptiques.
Les cayes sont des îles de sable composées de débris calcaires, notamment des coquillages et des squelettes de polypes, que les vagues ont réduits en poudre.
Ils se forment près des côtes, entourant les îles ou longeant les littoraux.
Menaces environnementales
La menace la plus significative pour l'avenir de la Grande Barrière de corail et d'autres écosystèmes tropicaux est le réchauffement climatique.
Plusieurs des espèces de coraux de la Grande Barrière vivent actuellement à leur limite supérieure de tolérance à la température, comme le démontre les blanchissements de coraux des étés 1998 et 2002.
Sous l'effet des eaux qui restent trop chaudes pendant trop longtemps, les coraux expulsent leurs zooxanthelles responsables de la photosynthèse et perdent leurs couleurs, exposant leurs squelettes blancs, et meurent peu après.
Le réchauffement climatique a déclenché l'effondrement des écosystèmes de récifs dans l'ensemble des zones tropicales. Les températures globales accrues apportent des orages tropicaux plus violents, mais les systèmes de récifs sont naturellement résistants et récupèrent des effets des orages.
Ces dernières années, le lessivage des intrants agricoles (engrais et produits phytosanitaires), particulièrement ceux provenant des exploitations de canne à sucre, a eu un impact significatif.
L'accroissement de l'envasement et le blanchissement du corail ont détruit de larges secteurs du récif. On ne sait pas encore quels effets aura le récent quasi-effondrement de l'industrie du sucre australienne.
Les étoiles de mer Acanthaster pourpre (Acanthaster planci) sont des prédateurs des coraux. Quand le système du récif n'est plus en équilibre, les populations d'étoiles de mer peuvent augmenter dangereusement. Ces dernières décennies, plusieurs secteurs populaires du récif ont été sévèrement endommagés par leurs attaques.
Les coraux souffrent aussi beaucoup de maladies dont les principales causes sont la pollution et le réchauffement climatique actuel.
Le nombre de visiteurs du récif est lui-même un problème. Les secteurs populaires comme Green Island ont subi des dommages considérables par les touristes.
Le processus de blanchissement s'était déjà produit en 1998 et 2002, où 60 à 95 % des populations de corail avaient été touchées. La situation s'était rétablie au bout de quelques semaines, mais environ 10 % ont péri.
Depuis le 1er juillet 2004, la pêche est interdite dans un tiers de la Grande Barrière de corail. Auparavant, seuls 4 % de la superficie était concernés par l'interdiction de pêche. Le Ministère australien de l'environnement soutient que l'interdiction affectera principalement les pêcheurs aux filets et les pêcheurs de crabes.
Utilisations
La grande barrière de corail a longtemps été connue et utilisée par les Aborigènes d'Australie et les indigènes du Détroit de Torres. Les aborigènes vivent dans la région depuis au moins 40 000 ans et les indigènes du détroit de Torrès depuis environ 10 000. Pour ces groupes de quelque 70 clans, le récif est aussi une part importante de leur culture et de leur spiritualité.
Celle-ci fut découvert par les européens quand l'Endeavour le navire commandé par l'explorateur James Cook, s'y échoua le 11 juin 1770, subissant de gros dommages. Le navire fut finalement sauvé après avoir été allégé au maximum pour le remettre à flot pendant une marée montante avant d'être amené à Cooktown pour y être réparé. Un des plus fameux naufrages fut celui du Pandora, qui coula le 29 août 1791, occasionnant la mort de 35 marins. Le Muséum du Queensland conduit des fouilles archéologiques sur le Pandora depuis 1983. Cependant, comme il n'y avait pas d'atolls sur l'ensemble des récifs, il est resté relativement peu étudié jusqu'au 19e siècle. Pendant ce temps, des puits furent creusés dans quelques-unes des îles de la grande barrière pour exploiter le guano et des phares furent construits dans l'archipel, celui de Raine Island en étant le premier exemple. Le comité de la grande barrière de corail fut établi en 1922 pour conduire la plupart des premières recherches sur le récif.
Quelques images de la grande barriere de corail...
(petit clic sur le lien)