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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Sport et olympism -Entraînement et hygiène de l'athlète

Publié à 15:37 par acoeuretacris Tags : sport
Sport et olympism -Entraînement et hygiène de l'athlète

Entraîneur

 

Conseils aux athlètes

 

Tous les auteurs tombent d'accord sur un point : devenir athlète olympique demande de l'endurance, de la ténacité et de solides qualités morales.
L'entraînement était en effet extrèmement dur et celui qui avait travaillé pour obtenir une place aux jeux n'était jamais sûr d'être choisi.

 

Épictète, Manuel XXIX
L'entraînement pour les jeux.

 

1. Pour tout ce que tu entreprends, examine les tenants et aboutissants avant de passer à l’action. Sans cela, tu seras d’abord plein de zèle, parce que tu ne penseras à rien de ce qui va s’ensuivre, et puis, dès que surgiront les difficultés, tu abandonneras lâchement la partie.

2. Tu aimerais être vainqueur aux Jeux olympiques ? Moi aussi, par les dieux ! Gagner aux Jeux, c’est bien agréable ! Mais, avant de te lancer, examine un peu les tenants et aboutissants : l’abstinence sexuelle, le régime, le renoncement aux friandises, les exercices sous la contrainte et aux heures réglementaires, qu’on cuise ou qu’il gèle. Il ne faut pas boire frais ; dans certains cas même pas de vin, s’en remettre entièrement à son entraîneur comme à un médecin ; ensuite, en luttant, piétiner dans la poussière au coude à coude avec son adversaire, parfois se démettre un poignet, se tordre la cheville, et peut-être recevoir le fouet pour finalement être vaincu.

3. Pense à tout cela et après, si tu en as encore envie, entre dans la carrière. Sinon, tu ne seras qu’un gamin qui joue tantôt aux lutteurs, tantôt aux gladiateurs, tantôt aux sonneurs de trompette, tantôt aux acteurs de tragédie. Un jour tu seras athlète, un autre gladiateur, un autre rhéteur, un autre philosophe, mais jamais tu ne seras rien à fond. Comme un singe, tu imiteras tout ce que tu vois, et tu choisiras tantôt une chose, tantôt l’autre. Car tu ne te seras pas mis à la tâche après réflexion, en ayant fait le tour de la question, mais au petit bonheur, poussé par une éphémère envie.

4. C’est ainsi que d’aucuns, en voyant un philosophe, en l’entendant parler comme Euphrates (et pourtant, qui pourrait se vanter de parler comme lui ?), veulent aussitôt se lancer dans la philosophie.

5. Mais, mon brave, il faut d’abord examiner ce dont il s’agit ! Bien observer ton caractère pour voir si tu pourras tenir. Tu as envie d’être champion au pentathlon ou à la lutte ? Regarde tes biceps, tes cuisses, tes reins. Nous ne sommes pas tous doués pour les mêmes choses.

6. Crois-tu, en te mettant à la philosophie, que tu pourras boire et manger comme à présent, céder à tes désirs et te laisser emporter par la colère comme à présent ? Il te faudra veiller, souffrir, quitter tes proches, endurer le mépris d’un petit esclave, être tourné en dérision par les passants et, toujours, avoir le dessous, qu’il s’agisse d’honneurs officiels, du pouvoir, de procès, ou d’autres affaires de même farine.

7. Voilà ce qu’il te faut examiner. Seras-tu prêt, alors, à payer de ce prix l’insensibilité aux émotions, la liberté, la sérénité ? Si c’est non, Il ne va pas plus loin. Ne sois pas, comme les enfants, philosophe un jour, percepteur impôts le lendemain, et puis rhéteur, et puis encore procurateur de César : tout cela ne fait pas bon ménage ! Il faut que tu sois un ; bon ou mauvais, il te faut cultiver ou bien la part qui dirige ton âme, ou alors tes biens matériels ; consacrer tes efforts au dedans ou au dehors ; c’est-à-dire régler ta vie en philosophe ou en homme ordinaire.

 

Menu de l'athlète

 

Jusqu'au 5ème siècle, pendant la période de 30 jours où ils s'entraînent à Élis sous la surveillance des hellanodices, tous les athlètes reçoivent la même nourriture faite de pain d'orge, de bouillie de froment, de noix, de figues sèches et de fromage frais.

C'est au milieu du 5ème siècle que l'entrîneur Dromeus de Stymphale, lui-même ancien vainqueur olympique, invente un régime carné pour que les athlètes aient de meilleures performances.

 

L'entraînement intensif et la soif de vaincre poussaient les athlètes à adopter un régime spécifique.

Aux origines, les athlètes se nourrissaient exclusivement de pain peu fermenté et peu cuit. Bientôt s'ajoutèrent à ce régime très strict du fromage et des figues sèches.

Au Ve siècle avant J.-C., un champion, Dromeus de Stymphale, eut l'idée de suivre un régime à base de viande, et celle-ci devint dès lors le principal aliment des athlètes. Les viandes n'étaient jamais bouillies mais consommées en grillades saupoudrées de fines herbes comme l'aneth. Les gâteaux étaient proscrits de même que les boissons froides. Galien prétend que les athlètes ne buvaient pas de vin «immédiatement après leur exercice», ce qui n'exclut pas qu'ils aient pu en consommer, fortement mêlé d'eau, lors des repas.

 

Les repas duraient longtemps car les athlètes mangeaient beaucoup et lentement. D'où une image très négative de la gloutonnerie des athlètes, accentuée par la légende : on racontait que le célèbre Milon de Crotone avalait en un repas 20 mines de viande, soit 8,6 kg de viande ! En réalité ce gavage ne concernait que les athlètes de combat. Les coureurs et les pentathlètes étaient sveltes et beaux.

 

Hygiène

 

L'exercice a lieu alors que l'athlète est à jeun. L'athlète prend un bain avant la séance d'entraînement, puis s'enduit le corps d'huile. Après l'entraînement, l'athlète prend un nouveau bain ou à des ablutions.

On connaissant également la pratique du massage - plusieurs vases présentent des athlètes en train de se faire masser le dos -, car on veillait particulièrement à la souplesse des athlètes.

 

Les vases nous montrent aussi que les jeunes gens possédaient tout un nécessaire pour leurs ablutions :
- de petits aryballes pour l'huile
- des strigiles pour gratter la poussière
- parfois même des éponges.

Entraînement général

 

Si tous les hommes en âge de s'entraîner ne manquent pas de fréquenter la palestre, l'entraînement des athlètes de haut niveau demeure en partie différent et bien plus rigoureux.
L'athlète qui va participer aux jeux olympiques doit d'abord se préparer pendant dix mois dans sa ville natale. Puis, un mois avant les jeux, il rejoindra Elis pour un entraînement particulier de 30 jours.

Pour cet entraînement, les jeunes gens disposaient d'un matériel qu'on voit sur de très nombreux vases : disque (dans son sac), haltères, pioche pour arranger la piste, baguettes pour mesurer...

 

Entraînement particulier

 

Pendant cette dernière période, les athlètes reçoivent tous la même nourriture, du moins jusqu'au 5ème siècle ; ils dorment à même le sol sur des peaux de bêtes.
Les entraîneurs n'ont plus le droit d'intervenir et ce cont alors les hellanodices qui veillent à tout et punissent, rudement parfois, les athlètes pour tout manquement. Ce sont encore eux qui effectuent le choix final des athlètes qui auront l'honneur de concourir.

 

Les entraîneurs

 

De nombreux médecins, notamment Hippocrate et Galien, eurent à s'opposer à ces entraîneurs qui se souciaient plus des performances que de la bonne santé des athlètes. Galien écrit que "ceux qui ont échoué sur les pistes du stade deviennent entraîneurs" ; certains mêmes se lancent dans la rédaction d'opuscules sur les massages ou la santé.