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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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On trouve dans les écrits magiques, ainsi que sur lestalismanset les amulettes, des mots n’ayant parfois aucun sens apparent. Certains Noms très connus et utilisés, d’autres beaucoup moins répandus. Ces mots magiques ne sont jamais pris à la légère et sont tous porteurs d’une signification occu1te. Même le célèbre « Abracadabra » (arbdaqrba) du moyen-âge à un son magique : ce nom est constitué de neuf lettres et structuré par trois Alef (début millieu et fin) séparant les mots « baraq » (qrb), « foudre » et « dabar » (rbd), « parole ». Ce mot magique donne à la parole la puissance de la foudre en éblouissant une assemblée. On trouve ce nom généralement écrit en triangle et en lettres latines sur les talismans, son écriture hébraïque est la suivante :
(voir image)
On ne trouve pas ce nom dans les livres des mystères kabbalistiques, par contre, le Sépher Raziel fait allusion à l’Abraxas, qui est un nom dérivé d’Abracadabra. Dans sa section 37b, le Raziel substitue Abraxas par le nom « Abragag » (ggrba), en lui donnant le sens de « divin » et en nommant de cette manière le nez du corps divin. Mais il l’utilise dans sa forme normale comme nom à invoquer pour faire apparaître une lueur dans les ténèbres, de cette manière : « Yeir Abraksas » (cksrba ryay), ce qui veut dire « Il éclaire divinement ». Les noms magiques sont obtenus par des associations, des dénaturations, des abréviations ou des combinaisons, selon des règles établies (vol l’ « Kabbale Extatique », chap.8).
Selon M-A Ouaknin, Abracadabra est né de la confusion entre le dibour et la amira. Abracadabra signifie littéralement, selon lui, « il a créé comme il a parlé » (hou bara kémo chedibère), et c’est donc l’expression de la Kabbale chrétienne qui assimile la création par la parole au terme de dibour et non au terme de amira. Car, Dieu créé par la AMIRA comme il est écrit « vayomèr Elohim » dix fois dans la Genèse.
Il est donc probable que Abracadabra ne soit que l’expression d’une dérive occulteuse de la Kabbale chrétienne et non l’expression de la véritable Kabbale, fût-elle pratique. Son étude n’en reste pas moins utile dans l’émergence du mot de la loi de l’Eon d’Horus, Kabbale thélémite cette fois, Abrahadabra.