Les Mésopotamiens, comme les Egyptiens, avaient remarqué, qu’au cours d’une année, la Terre semblait passer devant douze constellations qui allaient devenir les douze signes du zodiaque.
Pour les Egyptiens, les douze animaux saints du zodiaque étaient :
Le chat, le chien, le serpent, le scarabée, l’âne, le lion, le bouc, le taureau, l’épervier, le singe, l’ibis et le crocodile.
Sirius est l'étoile la plus visible dans l'hémisphère Nord
A la suite de nombreuses observations, les Egyptiens constatèrent que chaque matin, le Soleil se levait devant une de ces douze constellations, vers laquelle il revenait vers la fin de l’année.
L’année était divisée en 12 mois, eux-mêmes divisés en décades. Chacune de ces constellations fut associée à un animal.
Ce sont les Grecs qui ont donné à cette « roue » céleste le nom de zodiaque, de « zôa » (animaux) et « diakos » (roue).
Malheureusement, les Egyptiens n’ont pas su observer que, du fait d’un très minime décalage annuel, au bout de 2 000 ans environ, le Soleil ne se lève plus devant la constellation du Taureau, par exemple, mais celle du Bélier.
C’est ce que l’on appelle la précession des équinoxes.
Sur une période de 150 ans, ce décalage amenait un écart de 4 jours. Une erreur qui devenait fatale pour la crue du Nil.
Plutôt que de revoir leurs calculs, les Egyptiens changeaient de prêtres et les prédictions se révélaient de plus en plus fausses au fil du temps.
Aujourd'hui, cette référence n'a plus aucun lien avec le mouvement des astres. Il faudra attendre 25 000 ans environ pour que les signes du zodiaque et les constellations coïncident à nouveau.
Les signes du zodiaque comme les constellations sont donc symboliques. Ce symbolisme prend sa source en même temps que l’astrologie, à savoir au Ve siècle avant notre ère, en Chaldée, à Babylone.
Le Gémeaux, XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
Généralement, l’astrologie se réclame des Chaldéens. Cependant leur démarche mathématique était plus scientifique qu’interprétative. Ils étaient bien plus astronomes qu’astrologues.
La Vierge, traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
Chaque culture a ensuite créé ses propres symboles en fonction de sa propre mythologie.
Dans la légende chinoise, il est dit que, pour célébrer le Nouvel An, Bouddha, dans sa grande sagesse, décida d’inviter tous les animaux de la Création. Seuls douze répondirent à son appel :
Le rat, le buffle, le tigre, le chat, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien et le cochon.
On a établi des rapprochements entre les signes chinois et les nôtres, issus du zodiaque grec : Chat et Cancer, Tigre et Lion, Cheval et Sagittaire …
Poissons, traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
En Inde, avec l’influence de la culture grecque, les 12 signes du zodiaque sont très proches des nôtres :
Bélier ou chèvre, Taureau, Couple, Crabe, Lion, Vierge ou Shakti, Balance, Abeille ou scorpion, Arc, Monstre marin ou antilope, Marmite, Poissons.
Le christianisme condamna ces pratiques sataniques. Cependant, les premiers chrétiens, en particulier les évangélistes, ont été fortement influencés par la pensée astrologique : L’étoile des Mages, l’enfant Jésus entouré d’animaux, le choix des 12 apôtres …
Le signe du Poissons, emblème du Christianisme, est présent dans la géographie sacrée des sept églises chrétiennes d’Asie, dont le plan reflète le tracé de la constellation stellaire du Poissons.
Le Lion, traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
Comme on peut le voir, l’homme a su, à partir d’une science comme l’astronomie, se créer une voûte céleste peuplée de légendes et d’animaux mythiques.
Chaque constellation au nom évocateur nous permet de rêver.
Par exemple, le signe du Lion et la constellation du même nom renvoient au mythe d’Héraclès (Hercule) et à ses douze travaux, qui représentent la pénible lutte de l’âme humaine contre ses faiblesses.
La première tache d’Hercule fut de tuer le Lion de Némée. Il le combattit à mains nues et l’étouffa. Il transforma l’animal mort en la constellation du Lion.
Constellation du Lion, traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
Dans la mythologie grecque, le scorpion est considéré comme le vengeur d’Artémis-Diane, la vierge farouche qu’Orion tenta d’approcher. Elle fut sauvée par un scorpion qui le piqua au talon.
Pour avoir vengé la déesse, le scorpion fut transformé en constellation ; de même qu’Orion. C’est pourquoi on parle d’Orion qui fuit le scorpion, qui apparaît comme l’outil de la justice.
Capricorne , traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
La constellation du Sagittaire nous ramène aux centaures. Les centaures sont des êtres monstrueux de la mythologie grecque, dont la tête, les bras et le buste sont ceux d’un homme, et le reste du corps d’un cheval.
Ils vivent dans la foret et la montagne et se nourrissent de chair crue.
Le Verseau, traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
Selon les mythes, les centaures se divisent en deux familles :
Le centaure est l’un des mythes les plus instructifs sur l’instinct et la raison.
Sagittaire, traité d'Astronomie du XIVe siècle (Bibliothèque de l'Arsenal, Paris)
Science et mythes ne sont jamais très éloignés l’un de l’autre et peuvent cohabiter, pour peu que l’on conserve ses yeux d’enfants.