Astronomie -
Les scientifiques sont conscients que dans l’immensité sidérale, un astéroïde, qui pourrait être l’astéroïde « de la fin du monde » rode.
Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si un tel astéroïde pourrait percuter la Terre mais surtout de savoir quand il le fera.
Qu’est-ce qu’un astéroïde ?
Un astéroïde est un corps rocheux, parfois issu de la formation des planètes. Au cours des derniers trois ou quatre milliards d'années, les astéroïdes ont été le principal agent de modification de la surface d'un très grand nombre de corps, comme Mercure et la Lune.
Cratère d'impact Tycho sur la Lune. (Nasa)En dépit de la grande distance qui les sépare, ils semblent être enclins à se heurter et se fragmenter. Parfois, de leur destruction naissent des groupes ou des familles d'astéroïdes plus petits gravitant ensemble.
Les astéroïdes donnent des informations sur l'origine et l'histoire primitive du système solaire. De ce point de vue, ils sont aussi importants que les planètes elles-mêmes.
Les astéroïdes dans notre système solaire
Il existe plus de 8 000 astéroïdes de grande taille, et bien plus encore, trop petits pour être détectés aisément. On connaît seulement 26 astéroïdes de diamètre supérieur à 200 kilomètres. Cependant, il pourrait exister plus d'un million d'astéroïdes d'un kilomètre.
Actuellement, on observe en permanence la ceinture d’astéroïdes qui évolue en orbite entre Mars et Jupiter. Ces énormes blocs de roche sont les vestiges de la création de notre système solaire.
Représentation de la ceinture d'astéroïdes de notre système solaire (alsyd multimedia)
La plupart sont inoffensifs. Mais, de temps en temps, ils entrent en collision les uns avec les autres et dévient de leur trajectoire à 20 Km/seconde.
Un danger ignoré pendant longtemps
L’homme se croit à l’abri sur Terre. Les modifications et grands cataclysmes se sont produits dans des temps trop reculés pour que notre mémoire en conserve un quelconque souvenir. Le temps à l’échelle de la Terre est pour nous difficile à appréhender.
L’espèce humaine n’est pas sur Terre depuis suffisamment longtemps pour avoir le recul nécessaire.
Astéroïde 243 Ida . (Nasa)
Bien sûr, le grand public sait que c’est peut-être un astéroïde qui a provoqué l’extinction des dinosaures ; mais, c’était il y a 65 millions d’années et pour un homme qui ne vit en moyenne que 70 ans, ce n’est pas une réalité palpable.
On envisage réellement qu’une telle catastrophe ne puisse se reproduire que dans un film de science-fiction.
Comparaison entre l'astéroïde Mathilde de 70 x 50 kilomètres de diamètre et la Terre. Il peut sembler petit et pourtant une collision provoquerait une catastrophe à l'échelle planétaire. MontagePourtant, à partir de 1993, la communauté scientifique et les instances gouvernementales ont enfin pris très au sérieux la poignée de chercheurs qui tiraient la sonnette d’alarme depuis déjà longtemps.
Un tournant décisif
En janvier 1993, une comète qui se trouve dans une orbite de collision avec Jupiter est repérée. L’évènement secoue la communauté scientifique car Jupiter est une des planètes les plus proche de la Cette comète était fragmentée en de multiples morceaux. Lorsque les fragments ont percuté Jupiter, le nuage de poussière était aussi gros que notre planète.
Vue rapprochée des fragments de la comète. (Nasa)
C’est cet évènement qui a marqué le début des études sérieuses sur les risques de collision d’un astéroïde avec la Terre.
Les impacts terrestres
Sur Terre, les collisions sont quasiment passées inaperçues. Les cratères géants n’ont été pendant longtemps aux yeux des scientifiques que les vestiges de volcans éteints.
Cratère d'impact de Manicouagan vieux de 212 millions d'années (Nasa)
Notre planète est en grande partie recouverte d’eau ce qui explique aussi la « discrétion » de ces impacts.
Ce n’est pas le cas sur la Lune par exemple où l’on peut observer les stigmates des nombreuses collisions avec des astéroïdes.
Des théories suggèrent que les constituants chimiques à l'origine de la vie et une grande partie de l'eau terrestre proviennent d'astéroïdes ou de comètes étant entrés en collision avec la Terre avant l'apparition de la vie. Ceci signifie que sans l'existence d'impacts d'astéroïdes, la vie sur Terre n'existerait peut-être pas. Si la race humaine était maintenant anéantie par un impact d'astéroïde, ce pourrait être favorable à des espèces futures.
Cratère d'impact de Gosses Bluff en Australie. (Nasa)
La chute d’astéroïdes continue actuellement sur Terre.
En 2000, à Atlin, au Canada, la population a frôlé la catastrophe. Un astéroïde de 200 tonnes a explosé dans l’atmosphère terrestre.
Si cet astéroïde ne s’était pas désintégré juste avant de percuter le sol, il aurait eu la puissance d’une bombe nucléaire.
Trainée laissée par l'astéroïde après son explosion
En 2001, un astéroïde a explosé au dessus de l’océan Pacifique, libérant une puissance 10 fois plus importante que celle de la bombe d’Hiroshima.
En 2002, c’est également un astéroïde qui s’est désintégré au dessus de la mer Méditerranée.
Un danger réel
Les astéroïdes dont la taille dépasse 50 mètres environ sont dangereux. Leur fréquence est d'environ 100 ans.
L'impact d'un tel astéroïde pourrait causer une perturbation localement. S'il tombait dans la mer, il génèrerait des tsunamis, qui inonderaient les régions côtières.
A cette échelle, un tel événement serait comparable au cataclysme survenu le 30 juin 1908 dans la région de la Toungouska Pierreuse, en Sibérie centrale. L'explosion mit feu à une zone forestière de 2 200 kilomètres carrés.
Un objet de taille semblable, en touchant le sol, donna naissance au Barringer Crater, large de 1,2 kilomètre, en Arizona (USA).
Astéroïde Eros. Son diamètre est supérieur à 10 km . (Nasa)
Un plus grand astéroïde, c'est-à-dire large de 1 Km, aurait des conséquences à l'échelle de la planète. La fréquence des corps de cette taille est de 100 000 ans. Atterrissant dans la mer, il générerait de gigantesques tsunamis qui dévasteraient les côtes sur une longue distance.
Astéroïde Mathilde (nasa)
Il est difficile de connaître les effets de l'impact d'un objet de taille donnée, car les dommages qu'il pourrait causer dépendent de sa vitesse, de sa composition et de sa solidité.
Astéroïde 951 Gaspra (Nasa)
Les effets de l'impact de tout corps bien supérieur à 2 Km seraient très probablement cataclysmiques. En frappant la surface, un objet de 2 Km détruirait une zone de la taille de la France, avec des dégâts planétaires.
Et demain ?
En 2003, les astronomes ont découvert ce qu’ils redoutaient le plus. Un astéroïde d’un kilomètre de large fonce tout droit sur la Terre.
Il a été baptisé 1950 DA.
Tout indique que cet astéroïde frôlera de près ou percutera notre planète en 2880.
Cela peut sembler loin mais il faut savoir qu’il existerait à proximité de la Terre des astéroïdes non détectés mesurant jusqu’à 600 Km.
Comment sauver la Terre d’une collision ?
Depuis 10 ans, les scientifiques travaillent à cette question. La première réaction a été de se dire que pour sauver l’humanité, il suffisait d’utiliser nos armes massives de destruction. On voit encore là l’influence évidente du cinéma catastrophe.
Le seul problème est qu’aucun scénariste n’a pris en considération la taille gigantesque de certains astéroïdes.
Simulation de comparaison entre l'astéroïde Vesta et la Terre. Vesta est l'un des plus gros astéroïde connu. Il mesure 520 km de diamètre (Atlas du système solaire, Alsyd multimedia)
Des ingénieurs ont calculé la taille de l’arme nucléaire qui serait capable de pulvériser un astéroïde de grande taille. Il faudrait une bombe de 1000 méga tonnes et la propulser dans l’espace à une vitesse de 40 000 Km/h.
Cette idée a été rejetée car jugée bien trop dangereuse pour notre propre planète.
La deuxième hypothèse serait de faire dévier l’astéroïde de sa trajectoire de collision en faisant exploser à proximité une bombe nucléaire.
Mais, il faudrait s’y prendre au moins 10 ans avant l’impact prévu, étant donné la vitesse moyenne d’un tel objet. De plus, il faudrait être sur que cet astéroïde est composé de roches solides et ne soit pas spongieux.
Le succès est loin d’être garanti à 100%.
A ce jour, aucune solution fiable à 100% n’a été trouvée. Mais, la note optimiste c’est qu’il reste 800 ans pour la trouver.
A condition, bien sûr que d’ici là un importun ne vienne pas se mettre sur la mauvaise trajectoire avant que nous puissions réagir.
Photo ASA, ESA, and A. Nota
L'intense déballage de radiations venant du cœur de l'amas stellaire ngc 346 sculpte la région gazeuse et poussiéreuse placée à 210 000 années-lumière du petit nuage de Magellan.
Tempête céleste
Photo NASA, ESA, and M. Livio
Une incroyable tempête de feu s'opère dans le nuage gazeux NGC 2074. Celui-ci se situe à proximité du nuage de Magellan.
Duo galactique
Photo NASA, ESA, and The Hubble Heritage Team
Il est généralement difficile d'observer ce genre d'interaction entre deux galaxies spiralées.
Ciel couleur rubis
Photo NASA, ESA, and Q.D. Wang (University of Massachusetts, Amher)
Ce magnifique panorama n'est autre que notre voie lactée passée aux rayons infra-rouges
Boule de gaz
Photo NASA
La nébuleuse clignotante ou NGC 6826 est une nébuleuse planétaire dont l'enveloppe se dilate à une vitesse de 13 km/seconde. Elle doit son nom à l'effet d'optique que génère son étoile centrale; on a l'impression qu'elle clignote.
Mixage de technologie
Photo NASA/CXC/ASU/J. Hester et al.
Ce cliché de la nébuleuse du Crabe résulte de la combinaison d'images optiques et d'images prises aux infra-rouges.
Centre de la galaxie du Centaure
Photo E.J. Schreier et NASA
Ce ne sont pas les portes vers un autre monde mais le noyau de la galaxie du Centaure
Un oeil dans l'Univers
Photo NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team
L'image ci-dessus est la toute dernière réalisée avec la caméra Wild field camera 2 ou WFC2, en service dans le télescope Hubble depuis ses débuts. Il s'agit de la nébuleuse planétaire Kohoutek K4-55 ou K4-55
Décharge colorée
Photo NASA, ESA, CXC, JPL-Caltech, J. Hester and A. Loll (Arizona)
Cette photo montre la mort d'une étoile et cela provoque souvent de grands dégâts.
Vie et mort dans la nébuleuse Carina
Photo NASA, ESA, N. Smith (University of California, Berkeley),
Ce cliché montre une région où naissent et meurent de nombreuses étoiles de la nébuleuse Carina. En tout, cette nébuleuse dénombre une dizaine d'étoiles brillantes faisant 50 à 1 000 fois la masse du Soleil.
Anneaux
Photo NASA
Dans cette image, nous pouvons voir une naine blanche et une géante rouge de masse équivalente à celle du Soleil. La géante rouge libère de la matière qui s'agrège sous la forme d'un disque qui entoure la naine blanche.
Une main céleste
Photo NASA, ESA, N. Smith (University of California, Berkeley)
Cet immense nuage de gaz et de poussières appartient à la nébuleuse Carina.
Bulle galactique
Photo The Hubble Heritage Team (AURA/STScI/NASA)
En haut à droite, nous observons la nébuleuse de la bulle. Elle est généralement très difficile à observer mais le télescope a réussi à l'immortaliser.
Rectangle rouge
Photo NASA; ESA; Hans Van Winckel (Catholic University of Leuven)
Image de la nébuleuse "rectangle rouge" qui entoure l'étoile chaude HD 44 179. Cette nébuleuse planétaire se trouve à 2 300 années-lumière de nous
Nébuleuse d'Orion
Photo NASA, ESA, and The Hubble Heritage Team
Orion, également appelée constellation du chasseur, nous offre ici une peinture abstraite de toute beauté. Ses étoiles sont parfaitement visibles de la Terre.
Comme chacun de nous peut l’observer, la forme de la Lune change d’une nuit à l’autre selon la phase qu'elle traverse. Les phases de la Lune sont parfaitement visibles à l’œil nu. Chaque phase lunaire correspond à une forme différente.
Une éclipse de Lune se produit lorsque cette dernière passe dans l'ombre de la Terre, celle-ci possédant également une ombre et une pénombre. Cependant, une éclipse où la Lune ne rencontre que la pénombre est difficilement observable.
Phase Lunaire
Nous n’apercevons parfois qu’un mince croissant. Celui-ci se transforme progressivement en un demi-disque, puis en disque plein, que nous appelons Pleine Lune.
Au cours de cette période, on dit que la Lune croît.
La Lune commence alors à diminuer, pour redevenir un demi-disque, puis un croissant. On dit que la Lune décroît. Enfin, elle disparaît. Ce sont les fameuses nuit sans Lune.
La raison pour laquelle la Lune semble changer de forme tient au fait qu’elle n’émet aucune lumière propre.
La Lune ne brille que parce qu’elle réfléchit la lumière solaire. Sa forme dépend donc de sa situation par rapport au Soleil et à la Terre.
La Lune traverse toutes ces phases, d’une Pleine Lune à une autre, en 29 jours et demi.
La Lune effectue une rotation autour de la Terre en 27,32 jours. Elle met exactement le même temps pour accomplir un tour complet sur son axe.
C’est pourquoi, elle nous présente toujours la même face. Ce phénomène est qualifié de rotation synchrone.
La Lunaison
La Lune tourne autour de la Terre en même temps qu'elle fait un tour sur elle-même. Eclairée par le Soleil, il en résulte que, si elle nous présente la même face, cette face n'est pas éclairée de la même façon.
Lorsque la face visible est dans l'ombre, nous ne distinguons pas la Lune: c'est la Nouvelle Lune.
A l'opposé, quand la face visible est éclairée par le Soleil, c'est la Pleine Lune.
La Lune met 27 jours 1/4 pour faire le tour de la Terre. Mais, comme la Terre tourne aussi autour du Soleil, la Lune, la Terre et le Soleil changent constamment de position les uns par rapport aux autres. Les trois astres se retrouvent pourtant dans la même configuration tous les 29 jours 1/2.
Ce cycle d'environ un mois s'appelle la lunaison.
1/ Premier quartier. 2/ Pleine Lune. 3/ Dernier Quartier. 4/ Nouvelle Lune
L’éclipse lunaire
Lors d’une éclipse de Lune, la Terre passe entre le Soleil et la Lune et plonge la Lune dans l’ombre.
Si la Lune, la Terre et le Soleil se trouvaient toujours exactement sur le même plan, les éclipses lunaires et solaires se répèteraient chaque mois.
Mais la Lune tourne autour de la Terre sur un plan légèrement différent. Ainsi, il ne se produit que 2 à 7 éclipses lunaire ou solaire par an.
L'ombre de la Lune forme un cône interne sombre, appelé l'ombre, entouré d'une zone d'ombre partielle, appelée la pénombre.
1 : Ombre
2 : Pénombre
Au cours d'une éclipse totale de Lune, lorsque cette dernière pénètre dans l'ombre de la Terre, elle prend une teinte très rouge, car la lumière du Soleil est défléchie dans l'ombre par l'atmosphère terrestre. Comme celle-ci diffuse la lumière bleue, la lumière déviée dans l'ombre est rouge, et c'est elle qui illumine la Lune.
L'ombre de la Lune doit atteindre la surface de la Terre pour qu'une éclipse totale de Soleil se produise.
Lorsque la Lune entre et sort de l'ombre, sa couleur devient blanche (grisâtre) et rouge.
La Lune prend une teinte rouge pendant une éclipse lunaire.
Au cours d'une éclipse partielle, la Lune ne réussit pas à masquer complètement le Soleil.
Comme l'orbite de la Lune est plus ou moins située dans le plan de l'écliptique (le plan formé par la Terre et le Soleil), la Lune éclipse régulièrement le Soleil, et la Terre éclipse régulièrement la Lune. Cependant, les éclipses ne se produisent pas une fois par mois car l'orbite de la Lune est inclinée d'environ 5° par rapport au plan de l'écliptique. Ce dernier est appelé "écliptique" car c'est le plan dans lequel les éclipses peuvent se produire. Lorsque la Lune est située au-dessus ou au-dessous de l'écliptique, les éclipses ne peuvent pas se produire.
Apogée et Périgée
La Lune gravite autour de la Terre à une distance de 384 400 kilomètres. Son excentricité orbitale est de 0,0549.
L’orbite créée par la Lune autour de la Terre n’est pas régulière car la Terre n’en est pas le centre. On dit que la Lune est à son apogée quand elle est à son point le plus éloigné c’est-à-dire à 405 503 km.
On dit qu’elle est à son périgée quand elle est à son point le plus proche c’est-à-dire à 363 296 km.
Plus la Lune est proche de la Terre, plus son action est forte.
L'ombre de la Lune doit atteindre la surface de la Terre pour qu'une éclipse totale de Soleil se produise.
Les Nœuds Lunaires
La Terre se déplace autour du Soleil selon une ellipse située sur un plan appelé écliptique. La Lune se déplace autour de la Terre selon un autre plan qui forme un angle d’environ 6° avec celui de l’écliptique.
Donc, la Lune, coupe deux fois la route de la Terre autour du Soleil. Ces intersections s’appellent les nœuds.
Les rayons du Soleil. La couleur du ciel
La couleur du ciel est directement liée aux rayons du Soleil. Selon la saison, l’endroit où l’on se trouve et l’heure, le ciel peut nous paraître bleu, rouge ou orange.
Cela fait le bonheur des photographes qui peuvent ainsi immortaliser de superbes couchers flamboyants. Le rayon vert est un phénomène qui est réel mais difficilement observable.
Les sept couleurs du rayon solaire
La lumière, pour nous parvenir, effectue un long trajet. Cette lumière s’échappe du noyau du Soleil vers la surface. L’intérieur du Soleil est si dense qu’il faut un milliard d’années aux particules de lumière pour parvenir à la surface !
Le Soleil. (Alsyd multimedia)
Cette lumière s’échappe ensuite dans le vide spatial.
Bien qu’à l’œil nu, la lumière nous paraisse blanche, chaque rayon contient en réalité sept couleurs : rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet.
Ciel bleu au-dessus de cet atoll du Pacifique. (Space imaging)
La lumière semble blanche parce que les sept couleurs sont mélangées dans chaque rayon.
C’est l’apparition d’un arc-en-ciel qui nous révèle ces différentes couleurs.
Image Rafa from Brazil
Pourquoi existe-il plusieurs couleurs ? Chaque couleur est une onde qui possède elle-même une longueur d’onde définie.
L’atmosphère qui entoure notre planète dévie les rayons lumineux ou plus exactement les longueurs d’onde contenue dans la lumière solaire.
On évalue à 47% le rayonnement solaire qui parvient jusqu’à nous.
Les rayons solaires traversent plusieurs couches atmosphériques avant de nous atteindre. Cependant, toutes les longueurs d’onde n’y pénètrent pas à la même vitesse et chaque onde est déviée différemment d’où les changements de couleur.
Ciel mauve à Phoenix . Image Cobalt 123
Si notre planète était dénuée d’atmosphère, le ciel nous apparaîtrait noir. C’est le cas sur la Lune bien qu’irradiée par le Soleil.
Le ciel bleu
Le rayonnement bleu est de courte longueur d’onde. Il est dispersé dans toute l’atmosphère par les molécules, les poussières et les gouttes d’eau.
C’est la partie bleue de la lumière solaire qui est donc la plus apparente.
Ciel bleu au-dessus de cette cascade en Egypte.
A l’œil nu, on observe un fond de ciel bleu.
Le ciel rouge
Quand le soleil se lève ou se couche, la courbure de la Terre derrière laquelle il disparaît fait que les rayons traversent une plus grande portion d’atmosphère que lorsqu’ils sont perpendiculaires au sol.
Dans ces moments là, les rayons bleus, indigo et violets, disparaissent.
Le Soleil apparaît alors avec les seules couleurs restantes qui sont le jaune, l’orangé et le rouge.
Ciel rouge foncé en Asie
Le ciel est particulièrement rouge quand l’atmosphère contient beaucoup de brume ou de poussières qui diffusent le jaune et l’orangé.
Le ciel vert
Il est rare de pouvoir observer le rayon vert à l’œil nu. Son apparition, au coucher ou au lever du Soleil, ne dure qu’une fraction de seconde.
Ce phénomène est plus facilement observable au sommet des montagnes ou en pleine mer, par temps clair.
Ciel vert à Bali.
Les couleurs visibles à l’œil nu ne sont qu’une petite partie de l’éventail de la lumière. Il existe d’autres formes de lumières que notre œil ne perçoit pas : l’ultraviolet, l’infrarouge et bien sûr les ondes radios.
Ces dernières sont importantes pour les astronomes car celles qu’émettent les astres nous renseignent sur des phénomènes invisibles pour nous.
Un parhélie est un phénomène d’optique atmosphérique dû à la réflexion de la lumière solaire sur les petits cristaux de glace présents dans certains nuages. Le parhélie se manifeste par des taches lumineuses irisées apparaissant à la même hauteur et de part et d’autre du Soleil, à proximité du halo entre 22° et 46°.
Le parhélie est également appelé faux Soleil car le phénomène provoque l’apparition de plusieurs Soleils sur la ligne d’horizon.
Parhélie dans la baie d’Hudson
La baie d’Hudson est située au Canada entre le Québec et l'Ontario. Cette baie est l’une des plus grandes du monde.
On la considère comme une partie de l'océan Arctique.
Vue aérienne de la baie d'Hudson. Image Ugo Cer
On peut notamment y observer des ours polaires.
Au Canada, le parhélie est appelé « oeil de bouc ». Ce très beau phénomène d’optique peut être observé dans la baie d’Hudson.
Ours polaires dans la baie d'Hudson. Image Metrognome0
Alors que le Soleil est déjà bas sur l’horizon, le paysage glacé est éclairé d’une lumière douce et rosée.
Le changement de lumière est imperceptible.
Le Soleil, alors dans sa course descendante, vient rencontrer les cristaux de glace en suspension.
En une fraction de seconde, l’observateur se retrouve devant, non pas un Soleil, mais 3 ou 4 Soleils, qui se placent à égale distance de l’original.
Parhélie dans la baie d'Hudson. Image Ronan McKenzy
Le parhélie du grec « parêlios » prend son origine dans l’appellation grecque du Soleil « hélios ».
L’appellation « feux du Soleil » s’applique parfaitement au parhélie.
Les rayons lumineux du Soleil sont déviés en se réfléchissant sur les faces des cristaux de glace.
Si les cristaux de glace sont nombreux, ils créent plusieurs faux soleils. Le phénomène est imprévisible même si toutes les conditions sont remplies.
Ce phénomène n’est pas exceptionnel dans le monde mais il est par contre, si bref, dans la plupart des cas, qu’il est difficile de le photographier.
En effet, les faux soleils se diluent rapidement dans le brouillard glacé et ne reste alors qu’une lumière féerique panachée de violacé et d’orange.
Pour les amateurs, la côte ouest de la baie d’Hudson est un bon endroit pour observer ce phénomène. Les conditions sont optimales à l’automne et au printemps.
De multiples particules rocheuses, toutes petites, parfois de simples poussières, sillonnent le système solaire.
Certaines d’entres elles croisent l’orbite de la Terre et entrent à toute vitesse dans notre atmosphère.
L’observateur peut alors admirer une superbe étoile filante dans le ciel nocturne.
Qu’est qu’une étoile filante ?
Quand une particule pénètre dans l’atmosphère terrestre, l’échauffement causé par sa grande vitesse (de 10 000 à 100 000 km/h) la fait s’enflammer. Elle n’est alors qu’à 80 km du sol. Elle devient visible à l’œil nu, sous la forme d’une traînée lumineuse : c’est une étoile filante.
En moyenne, un observateur attentif peut voir entre 4 et 10 étoiles filantes par heure.
Etoiles filantes. Image G. Hort
Certaines particules sont regroupées en essaims donnant lieu à de véritables pluies d’étoiles filantes.
Météore et étoile filante
Le terme d’étoile filante est utilisé par le grand public mais, les scientifiques parlent de météore.
Il s’agit ici du phénomène lumineux.
Le corps qui produit cet évènement est appelé météorite.
Une météorite est un petit débris de comète. Les débris laissés par les comètes se transforment en étoiles filantes lorsqu’ils croisent l’orbite terrestre.
Météorite. Image B. Dumez
Certains météores sont très lumineux et l’on pourrait penser qu’ils sont de grande taille. En réalité, la plupart de ceux que l’on observe ne dépassent pas la taille d’un petit pois.
Observer les étoiles filantes
Pour une fois, l’œil est le meilleur instrument.
Certaines nuits d’août, dans la direction de la constellation de Persée, on peut observer des pluies d’étoiles filantes : les Perséides.
Ce sont plus de 50 météorites par heure.
Etoiles filantes. Image G. Hort
Des météores sont visibles toute l’année. Cependant, c’est quand nous croisons la trajectoire d’une comète qu’une grande quantité de météorites pénètrent dans l’atmosphère.
La comète Hyakutake, en s'approchant au plus près du Soleil, se dota d'une très longue queue. Photo : NASA
L’une des plus importantes pluies d’étoiles filantes a eu lieu le 17 novembre 1966. L’année précédente, la comète 55P/Temple-Tuttle était passée à 500 000 km de l’orbite de la Terre.
La pluie de météores fut gigantesque : environ 40 étoiles filantes à la seconde !
Cependant, les comètes suivent des trajectoires plutôt régulières. Au fur et à mesure de leur passage, elles sèment des débris en continu.
Hale-Bopp dans le ciel crépusculaire japonais . Photo : NASA
On estime que la Terre s’alourdit ainsi de plusieurs milliers de tonnes de particules par jour.
Le voyage dans le temps est l’un des thèmes récurrents de la science-fiction. Mais, en définitive, les scénaristes et leur machine à remonter le temps n’ont rien inventé. Les moyens qu’ils proposent pour visiter notre passé ou notre futur ne sont pas crédibles.
Pourtant, les lois de la physique nous indiquent constamment le meilleur moyen de remonter le temps.
Prenez un télescope par une belle nuit étoilée et là, avec un peu d’imagination, vous verrez au sein de notre galaxie toute l’histoire de l’humanité défiler devant vos yeux.
La vitesse de la lumière : une merveilleuse machine à remonter le temps
La vitesse de la lumière est au centre de nos lois physiques. La lumière voyage à environ 300 000 km/s.
C’est pour l’homme, une constante qui ne peut être dépassée.
Voyager à cette vitesse reviendrait à faire 7 fois et demi le tour de la Terre en une seconde seulement !
Cette notion de « vitesse limitée » de la lumière est primordiale pour comprendre le mécanisme du
« voyage dans le temps ».
Einstein est le père fondateur de la théorie de la relativité
Par exemple, le son a une vitesse de 330 m/s dans l’air.
Quand un orage éclate, on voit des éclairs apparaître suivis à quelques secondes d’un coup de tonnerre.
Si vous comptez le nombre exact de secondes qui sépare l’éclair du tonnerre, vous pourrez connaître la distance à laquelle la foudre est tombée (n secondes x 330 m/s).
Supposons maintenant qu’un second coup de tonnerre éclate.
Si ce coup de tonnerre éclate loin de vous, vous l’entendrez plus tard et vice versa. Ce qui signifie que si il tombe très près de vous, vous l’entendrez en premier bien que le second coup de tonnerre se soit produit après le premier.
On peut en conclure que les évènements dépendant de leur position et de la nôtre dans l’espace.
Voyage dans le temps dans le système solaire
Pour la lumière, le phénomène est identique que celui du son. Plus un objet est loin et plus sa lumière va mettre de temps à nous parvenir.
La Lune est située à un peu plus de 300 000 km de la Terre. Sa lumière nous parvient en un peu plus d’une seconde.
Chaque fois que vous regardez la Lune, il y a un décalage d’une seconde entre ce que vous voyez et ce qui existe réellement. Vous la voyez donc telle qu’elle était une seconde auparavant.
Le Soleil est plus éloigné puisqu’il se situe à 150 millions de kilomètres de la Terre. Sa lumière met 500 s à nous parvenir soit 8 min et 20 s.
Quand une éruption solaire se produit, elle est déjà, dans la plupart des cas, terminée quand nous l’observons.
Un autre exemple, le big bang. L’expansion de l’univers est constante. Du fait de cette expansion universelle, plus l’âge de l’univers grandit, plus l’espace s’étend.
Si l'univers est âgé de 13 milliards d’années, la distance qui nous sépare du big bang est de 13 milliards d’années-lumière.
Donc, si nous possédions des instruments qui nous permettent de voir à 13 milliards d’années-lumière, nous pourrions, aujourd’hui, assister à la naissance de l’univers.
Note: l'âge de l'univers est au centre d'une vaste controverse. Selon le télescope Hubble, il aurait 12 milliards d'années. Selon le satellite européen Hipparcos, il aurait 15 milliards d'années.
Fond cosmique pris par Hubble. Nasa
Distances cosmiques et retour vers le passé
Chaque fois que vous regardez la voûte céleste, certaines étoiles que vous observez ont déjà disparues.
Une étoile qui est située à 400 années-lumière est observable telle qu’elle était il y a 400 ans. La magie opère chaque fois que l’on garde à l’esprit que l’on voit cette étoile telle qu’elle était en 1600.
Si cette étoile explose en supernova en 1 800, nous ne le saurons qu’en 2 200.
Il y a 2 600 ans, la nébuleuse de la Rosette, distante de 2 600 années-lumière était ainsi
Notre galaxie a un diamètre d’environ 100 000 années-lumière. Si nous observons les étoiles les plus lointaines, elles nous apparaissent en réalité telles qu’elles étaient au temps de l’homme de Neandertal.
La préhistoire se déroule devant vos yeux.
Contact du 3ème type
Etant donné nos connaissances actuelles, on part du principe que pour que des extraterrestres arrivent sur Terre, il leur faudrait voyager plus vite que la lumière.
Est-ce possible ? Nul ne peut le dire.
Par contre, si une civilisation nous observe de la galaxie d’Andromède qui se situe à 2,2 millions d’années-lumière, notre lumière leur parvient avec 2,2 millions d’années de décalage.
Cette civilisation ne verrait donc pas Homo sapiens et sa civilisation technologique mais notre ancêtre Lucy, la petite australopithèque.
Ils seraient sûrement loin d’imaginer que vous êtes en train de surfer sur le Web.
Actuellement, les plus puissants télescopes peuvent voir à plus de 10 milliards d’années-lumière.
Les astronomes voient donc les galaxies il y a 10 milliards d’années, alors que la Terre et le Soleil ne s’étaient pas encore formés.
Le plus vieil objet observé: un pulsar à 11 milliards d'années-lumière
Les télescopes sont bel et bien des machines à remonter le temps.
Voyager dans le temps demain ?
L’idée de pouvoir voyager dans le temps nous fascine. Mais ce voyage temporel a-t-il des fondements scientifiques ?
On en revient ici au principe de causalité. En clair, pour qu’une action ait une fin, il faut qu’elle ait commencée à un moment donné dans le passé.
C’est ce principe qui a été repris dans bon nombre de films. Le petit-fils remonte dans le passé. Il rencontre son grand-père qu’il tue alors que ce dernier n’a pas encore eu d’enfants. Selon le principe de la causalité, le petit-fils devrait également disparaître puisqu’il ne peut plus naître.
La Machine à remonter le temps, film de George Pal (1959)
En fait, la physique actuelle démontre que nul ne sait ce qui se passerait dans un tel cas de figure.
En effet, si le petit-fils n’est pas né, comment pourrait-il revenir dans le passé tuer son grand-père ?
Il en est de même pour le voyage dans le futur. Cela équivaudrait à ce qu’une lampe s’allume avant qu’on ait appuyé sur l’interrupteur.
Le tout est de savoir si la chronologie des évènements peut être modifiée. Il nous faudrait donc abandonner la notion de « temps absolu ».
L’espace n’aurait donc plus une seule dimension mais plusieurs, chaque élément ayant son propre espace-temps.
Comme on l’a vu, théoriquement, il faudrait voyager plus vite que la lumière pour remonter le temps.
A ce jour, ce voyage est impossible.
Par contre, l’astrophysique nous propose la notion de voyage instantané avec les « trous de ver ».
L’existence d’une passerelle entre un trou noir et une fontaine blanche n’a jamais été prouvée. De toutes façons, même si ces trous de ver existaient, il nous faudrait quand même l’emprunter et parcourir la distance à une vitesse supérieure à celle de la lumière.
Autant dire que pour l’instant la notion de voyage temporel n’a aucun fondement scientifique, ni aucune réalité tangible.
Cependant, le progrès nous autorise à rêver. Encore faudrait-il savoir ce que nous ferions d’une telle possibilité ? Mais, c’est là une autre question.
L’idée du « trou noir » est née il y a deux siècles. Désignant des astres hypothétiques qui seraient capables d’engloutir toute matière passant à leur portée, les trous noirs sont les corps célestes les plus mystérieux.
La théorie du trou noir fascine car, théoriquement, elle permettrait de voyager dans l'espace de manière instantanée. Mais qu'en est-il vraiment ?
La théorie du trou noir
Le terme « trou noir » a été employé pour la première fois en 1967 par John Wheeler. Grâce à nos connaissances sur les mécanismes de formation et de mort des étoiles, l’existence des trous noirs a pu être confirmée.
Pour simplifier, on peut dire que la théorie est partie du principe qu’à priori, rien ne s’oppose à ce qu’il puisse exister des objets si denses et si massifs que la lumière elle-même ne pourrait s’en échapper.
Selon Newton, « tous les objets de l’univers s’attirent mutuellement avec une force inversement proportionnelle au carré de la distance ».
Ce qui signifie que pour échapper à l’attraction gravitationnelle exercée par une planète ou une étoile, il faut dépasser la vitesse de la lumière.
La vitesse suffisante est appelée « vitesse de libération ». Exemple : pour quitter la Terre, une fusée doit atteindre 11,2 Km/s. La vitesse de libération de la Terre est donc de 11,2 Km/s
Donc, si on suppose qu’il existe des astres suffisamment massifs pour que la lumière elle-même ne puisse s’en échapper, cela signifie que la vitesse de libération de ces astres est supérieure à celle de la lumière soit environ 300 000 Km/s.
Cette théorie a été émise conjointement par John Michell en 1783 et par Pierre Simon de Laplace en 1796.
Mais à cette époque on ne connaissait pas encore la vitesse de la lumière.
Qu’est ce qu’un trou noir ?
En réalité, les trous noirs ne sont rien d’autre que des résidus d’étoiles massives qui ont explosé en supernova.
Les restes de la supernova Puppis A - Nasa -
Après l’explosion, il reste au centre de l’astre mort un noyau ultra dense de quelques kilomètres de diamètre.
Il y a à partir de là deux solutions :
1/ Si sa masse ne dépasse pas trois fois celle du soleil, le noyau dense ne peut plus se comprimer et demeure en l’état. C’est une étoile à neutrons.
2/ Si sa masse dépasse d’au moins trois fois celle du soleil, la gravité devient si forte que l’effondrement sur lui-même se poursuit. L’astre mort devient alors un trou noir.
Donc, quand une étoile a épuisé son hydrogène, elle s'effondre sous l'effet de sa propre gravité. L'étoile devient des centaines de fois plus grosse: c'est une géante rouge.
Si l'étoile est plus massive que le soleil, elle devient plus grande qu'une géante rouge: c'est une supergéante.
Puis la supergéante s'effondre brutalement et libère une énergie phénoménale qui pulvérise l'étoile: c'est une supernova. Les trous noirs sont donc la conséquence de la mort des étoiles les plus massives.
Que font les trous noirs ?
Selon le principe de la relativité générale, tout corps déforme l’espace temps qui l’entoure. Cette déformation de l’espace-temps n’est pas perceptible près de la Terre qui n’est pas massive.
Cette déformation est déjà observable près du soleil.
A proximité d’un trou noir, elle est très marquée. Donc, les distances sont raccourcies. Par exemple, les durées seraient allongées. Une seconde serait plus longue à côté d’un trou noir que sur Terre.
Ainsi, plus on se rapproche d’un trou noir et plus le temps se ralentit.
Le 24 février 1987, cette supernova a explosé dans le Grand Nuage de Magellan
Mais, dans la mesure où toutes nos lois physiques ne peuvent s’appliquer, personne ne peut dire vraiment ce qui se passe au sein d’un trou noir.
Tout objet qui entre dans l’horizon d’un trou noir s’y enfonce sans retour possible.
Théoriquement, on pourrait s’approcher d’un trou noir à une certaine distance et se satelliser autour s’en s’y engloutir. Mais, l’expérience n’a jamais été tentée.
Observation d’un trou noir
En 1997, une équipe du service d’astrophysique du CEA a réussi, pour la première fois, à observer les phénomènes qui se produisent à proximité d’un trou noir.
Il s’agissait dans ce cas précis de matière arrachée à une étoile voisine. L’astre baptisé GRS 1915+105 était à 40 000 années-lumière de la Terre.
Il avait été détecté en 1992.
Dans la mesure où des supernovas explosent en permanence au sein de la galaxie, il se créerait de nouveaux trous noirs en continu.
Noyau de la galaxie NGC 4261, vu par le téléscope spatial Hubble. Il ressemble à un disque d'accrétation entourant un trou noir hypermassif
Il faut souligner que l'on peut observer ce qui se passe dans le voisinage d'un trou noir mais pas le trou noir par lui-même. La lumière ne pouvant s'échapper d'un trou noir, il est invisible.
Les représentations qu'on peut en avoir ne sont que des vues d'artiste.
Représentation d'un trou noir.
Trou noir et voyage interstellaire
Les trous noirs auraient un symétrique dans une autre partie de l’univers. Par opposition, on les appelle des fontaines blanches ou « trous blancs ».
Si un trou noir absorbe la matière, le trou blanc la rejette.
Donc, en théorie, un trou noir relié à un trou blanc créerait une porte spatio-temporelle. Ce serait donc un voyage instantané.
Représentation d'un trou noir absorbant la matière
Prenons le cas d’un voyage qui serait effectué par un équipage vers les espaces interstellaires à bord d’un vaisseau. Le principe a bien sûr été largement étudié avec notamment le projet Dédale élaboré dans les années 70.
Très schématiquement, disons que le concept se basait sur de nouvelles avancées en physique nucléaire, notamment sur la fusion.
Si un vaisseau était capable de se déplacer à 90% de la vitesse de la lumière, il serait soumis à la déformation de l’espace-temps.
Par exemple, Alpha du Centaure, distante de 4,3 années-lumière serait atteinte en 3 ans. Le centre de la Voie Lactée, à 30 000 années-lumière, serait atteint en 10 ans.
Mais, sur Terre, des millions d’années se seraient écoulés.
Ce type de voyage serait donc sans retour.
La nébuleuse du Crabe est ce qui reste de la première supernova du millénaire, qui explosa en 1054
On comprend mieux pourquoi les trous noirs fascinent autant. Ils pourraient représenter le seul moyen de voyager instantanément dans l’univers.
Malheureusement, le champ gravitationnel exerce des effets tellement destructeurs que le passage dans un trou noir nous semble définitivement impossible.
Pluton n’est plus considéré comme une planète depuis le 24 août 2006. En effet, lors de la 26e assemblée générale de l’Union Astronomique Internationale, les astronomes ont décidé que Pluton ne devait plus être considéré comme une planète mais comme une planète naine.
Le numéro d'objet mineur 134340 lui a été attribué le 7 septembre 2006.
Cependant, cette nouvelle appellation ne fait pas l’unanimité. Une pétition de plus de 300 scientifiques a été mise en place pour contester cette décision. Affaire à suivre …
Certains astronomes pensent que Pluton serait un satellite de Neptune qui se serait détaché de sa planète.
Mais la présence de Charon tend à exclure cette hypothèse. On pense plutôt aujourd’hui que Pluton est un spécimen de gros astéroïde qui n’a jamais été capturé par une planète car il décrivait une orbite stable : ce serait le représentant le plus volumineux et le plus proche d’une ceinture d’astéroïdes située au-delà de Neptune et appelée « ceinture de Kuiper ».
Avant le 26 août 2006, Pluton était la plus petite planète du système solaire. Au cours des 20 dernières années, nos connaissances sur Pluton ont fait un grand bond en avant, même si les caractéristiques, la composition et l'évolution de sa surface, ne reposent que sur des théories. Elle est la seule « planète » qui n'a pas été survolée par une sonde spatiale. Pluton reste donc peu visible, lointaine et méconnue, portant ainsi bien le nom du dieu romain des mondes inférieurs.
Pluton a été repérée en 1906 par l’astronome américain Percival Lowell et découverte au télescope en 1930 par Clyde Tombaugh aux Etats-Unis, dans l’Arizona.
Une orbite excentrique
Pluton gravite sur le bord externe du système solaire, à une distance moyenne de 5 914 millions de kilomètres. Son orbite est la plus excentrique (0,25) de toutes celles des planètes.
L'orbite de Pluton est également inhabituelle, car fortement inclinée (17°) par rapport au plan du système solaire. Cette planète croise régulièrement l'orbite de Neptune, mais grâce à sa forte inclinaison orbitale, toute collision est évitée.
Son diamètre est de seulement 2 304 kilomètres. Pluton effectue sa révolution en 247 ans et 314 jours. Sa période de rotation sur elle-même est de 6,39 jours dans le sens rétrograde.
Aucun champ magnétique n'a été détecté.
Atmosphère. Température
Une faible atmosphère a été détectée sur Pluton, d'une pression de seulement 3 microbars (3 millionièmes de bar). Sa pression atmosphérique correspond à 3 milliardièmes de celle de la Terre. Son atmosphère se compose de méthane (CH4) et d'azote (N2).
La température moyenne à la surface de Pluton est de 50 K, ou environ -220° C.
Rapport Pluton-Terre. Montage effectué à partir de deux photos de la Nasa
Il semble que la planète soit en grande partie recouverte d’azote et de méthane gelés, mais certaines mesures suggèrent aussi la présence de silicates à sa surface, ou la température est toujours inférieure à - 200 °C (avec toutefois des variations de plus de 10 °C selon la distance au Soleil). Elle présente une atmosphère très ténue, vraisemblablement constituée surtout d’azote et qui se condense peut-être à la surface quand Pluton se trouve au plus loin du Soleil.
Satellite
L’intérêt pour Pluton s’est renforcé depuis qu’on lui a découvert, en 1978, un satellite, Charon.
Ce dernier porte le nom du rocher, de la mythologie grecque, qui faisait traverser le Styx aux âmes des défunts, pour les conduire dans les mondes inférieurs de Pluton. Charon est un satellite inhabituel, car il est d'une taille semblable à celle de sa planète parent. Le système Pluton-Charon ressemble donc plus à une planète double, ou à un satellite double. Charon ne gravite pas autour de Pluton ; Pluton et Charon gravitent l'un autour de l'autre, autour du même centre de gravité.
Pluton et son satellite Charon obtenue par le télescope spatial Hubble.
Pluton est passée au plus près du Soleil en 1989 et son rapprochement relatif a été mis à profit pour l’étudier de façon intensive. Depuis 1999, elle est à nouveau plus éloignée du Soleil que Neptune, mais elle n’atteindra l’aphélie de son orbite qu’au XXIIe s.
Les 3 lunes de Pluton (Novembre 2005)
Les astrophysiciens ont découvert, le 15 mai 2005, deux nouvelles lunes pour Pluton, la dernière planète du système solaire. Outre Charon, repérée en 1978, deux autres astres semblent tourner autour de Pluton, comme le montre les images du télescope Hubble.
Pluton et Charon
Pour le moment, ces lunes sont modestement appelées S/2005 P1 et S/2005 P2. Les scientifiques ont vu leur découverte confortée par des images de 2002. Les premières estimations font état de "deux petites lunes": 64 et 200km. Rappelons que Charon, avec 1170 km, est deux fois moins grande de Pluton, 2270km. Les deux nouvelles lunes tourneraient entre 45 000 et 65 000 km en orbite autour de Pluton.
Les lunes de Pluton le 15 Mai 2005
Pour le moment, en effet, les chercheurs évoquent deux hypothèses. Soit ces deux lunes se sont formées en même temps que Charon, suite à une collision; ce qui expliquerait donc une orbite circulaire. Soit Pluton a capturé ces deux astres dans la ceinture de Kuiper; une orbite excentrique serait donc plus probable.
Le deuxième cliché du 18 Mai semble montrer que les lunes sont en orbite autour de Pluton.
Neptune détient la huitième place, quant à son éloignement par rapport au Soleil ; c'est également la géante gazeuse la plus externe. Toutefois, sa position variable fait que, 20 années sur 248, elle prend la neuvième place, et devient alors la plus externe de toutes les planètes. En effet, la faible excentricité orbitale de Pluton fait que cette dernière est, par moments, plus proche du Soleil que Neptune.
Neptune n'est pas visible dans le ciel nocturne à l'oeil nu ; pour cette raison elle était inconnue des civilisations anciennes.
Neptune gravite autour du Soleil, à une distance de 4 497,81 millions de kilomètres. Son orbite est quasi circulaire (d'excentricité 0,01) et sa période sidérale dépasse 164 ans.
Cette planète est 17 fois plus massive que la Terre. Avec un diamètre de 49 528 kilomètres, elle est cependant plus petite qu'Uranus.
Elle possède un champ magnétique, résultant de l'action de dynamo du centre, conducteur d'électricité.
Neptune est une planète bleue, couleur dont l'eau n'est pas à l'origine, mais qui est due à une faible proportion de méthane dans l'atmosphère. Le méthane absorbe la lumière rouge et réfléchit la lumière bleue.
Neptune possède un système d'anneaux, toutefois moins spectaculaire que celui de Saturne, puisque les anneaux sont très sombres et peu visibles. Cependant, phénomène unique en son genre, ils contiennent des arcs, ou amas de matière.
Comparatif entre Neptune et la Terre. Montage effectué à partir de deux photos de la Nasa
Les huit satellites de Neptune sont petits et sombres, à l'exception de Triton, grand satellite possédant des geysers actifs.
Neptune et Triton.
Elle présente de nombreux traits de similitude avec Uranus, mais elle est un peu plus dense. La sonde Voyager 2 l’a survolée en 1989, révélant la dynamique insoupçonnée de son atmosphère et confirmant qu’elle est entourée d’anneaux de matière, à l’instar des autres grosses planètes du système solaire.