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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Lutteurs de pancrace
Jeux antiques
Dans les compétitions panhelléniques, comme les Jeux Olympiques, les Grecs de l'Antiquité livraient trois sortes de combat : la lutte, le pugilat et le pancrace. Ils se pratiquaient nus comme toutes les autres épreuves sportives, dans un espace non délimité et sans distinction entre les catégories de poids.
– Les épreuves de lutte se déroulaient dans un espace non délimité et sans distinction entre les catégories de poids ; les lutteurs étaient donc le plus souvent massifs. Si les poids lourds semblaient avantagés, le fait d'être plus léger conférait à l'adversaire souplesse et rapidité de réaction.
Comme dans la lutte contemporaine, un athlète devait renverser son adversaire sur le sol ; la hanche, l'épaule, les fesses ou le dos devaient nettement toucher le sol lorsqu'il tombait. Pour gagner le match, il fallait faire tomber son adversaire trois fois. On avait le droit de casser les doigts de son concurrent.
Lutteurs
– Dans le pugilat, les coups ne devaient se donner qu'à la tête et il fallait bien maintenir sa garde. Les archives citent un athlète qui, capable de la maintenir deux jours durant, contraignit son adversaire à l'abandon. Il n'était pas rare que le combat se termine par la mort de l'un des adversaires.
Le pugilat devint plus brutal avec le temps : au début, les pugilistes portaient une longue bandelette de cuir souple autour des doigts et jusqu'à l'avant bras (l'imante), afin d'amortir les coups, puis on utilisa un gantelet de cuir lourd, attaché au poignet par un dispositif spécial et garni de petits poids de plomb ou de clous : le ceste.
Pugilistes
Dans une joute, on veillait à équilibrer le poids des cestes entre adversaires, afin de maintenir la sportivité. Les coups se portaient du haut vers le bas ; il était indispensable de se relever le plus haut possible et tenter d'esquiver les coups de l'adversaire en se rejetant brusquement en arrière.
Si la rencontre s'éternisait, on avait alors recours au «klimax» : chacun des adversaires avait le droit de frapper l'autre, une fois à tour de rôle, sans que le frappé ne tente la moindre esquive ; l'agresseur devait dire à son adversaire quelle posture il devait adopter avant de le frapper.
– Le mot pancrace, de «pan» (tout), et «kratos» (force), signifie que «tout est permis en force». Ce sport exigeant avait des règles plutôt brutales : tous les coups (sauf mordre ou crever les yeux de son adversaire) étaient permis pour rafler la victoire. Il existait deux formes de pancrace : le "Kato Pankration" qui autorisait la poursuite du combat au sol et le "Ano Pankration" qui l'interdisait.
Le corps entièrement nu saupoudré de sable très fin, les cheveux longs ramenés en arrière et attachés sur l'occiput en chignon, les pancratiastes descendaient dans l'arène les bras en position haute et dirigés vers l'avant, pour garantir sa tête et son visage.
La terre fraîchement remuée était aspergée d'eau et les pancratiastes devaient combattre jusqu'à épuisement total. Seul le coucher du soleil ou l'abandon de l'un des deux lutteurs mettait fin à l'assaut.
Le chroniqueur Pausanias évoque un fameux pancratiaste, Sostratos, qui collectionna douze victoires au pancrace à Némée et Isthme, deux à Delphes et trois à Olympie, où était érigée sa statue. On l'appelait «casseur de doigts», car son coup favori consistait à saisir les doigts de son adversaire et à les lui tordre jusqu'à ce que celui-ci se rendit !
Tant que les adversaires pouvaient se maintenir debout, leur grande affaire était de frapper des coups terribles. En revanche, une fois à terre, leur combat devenait une lutte acharnée en corps à corps où, roulant sur le sable ou dans la boue, ils se saisissaient et s'entrelaçaient sans cesser de se porter des coups violents, chacun d'eux s'évertuant à réduire l'autre à l'impuissance et lui arracher l'aveu de sa défaite.
L'art du pancrace, quoique populaire, était très secret dans sa technique et chaque école, chaque famille détentrice de ce savoir le protégeait au mieux si bien qu'il finit par disparaître complètement.