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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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La Chine - La dynastie des Ming -

Publié à 15:20 par acoeuretacris Tags : chine ming
La Chine - La dynastie des Ming -

 

Kubilai Khan

 

13 avril 1279

Les Mongols détruisent la flotte chinoise
 
 
 
Le 13 avril 1279, au sud-ouest de Canton, la flotte mongole attaque et détruit l'escadre du dernier empereur de la dynastie song. Ce dernier, un enfant, est entraîné dans les flots par l'un de ses ministres.Toute la Chine tombe au pouvoir de Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan.

10 septembre 1368

 

Un chef de bande fonde la dynastie des Ming
 
 
 
Dans la nuit du 10 septembre 1368, averti de l'arrivée d'une troupe d'insurgés, l'empereur Toghan Témur (Shun-ti) quitte en hâte son palais de Pékin. Il se réfugie en Mongolie avec ses mignons et ses trésors. Sa fuite piteuse met fin à la dynastie mongole des Yuan, fondée un siècle plus tôt par un petit-fils de Gengis Khan, le grand Qoubilaï Khan (Kubilai Khan). Elle est la sanction d'une rapide dégénérescence de la dynastie.
 
 
 
La fin des Yuan
 
 
 

La dynastie mongole des Yuan a été emportée en une quinzaine d'années suite à l'action souterraine d'une secte bouddhiste, le Lotus blanc, dans la région méridionale de Canton. Cette secte millénariste annonce la venue du Messie bouddhiste, le Meitreya, qui délivrerait la Chine des Mongols. Parmi les chefs de bande qui se sont soulevés à son appel, le plus habile est Tchou Yuan-tchang (Zhu Yuanzhang).

 

Cet ancien bonze, fils de laboureur, l'emporte sur ses rivaux et soumet la Chine centrale. Il installe sa capitale à Nankin. Enfin, il monte sur Pékin à la tête de ses troupes et en chasse les Yuan. Il fonde la prestigieuse dynastie des Ming qui se veut proprement chinoise et non d'origine étrangère comme la précédente.

 

Pendant les trente années qu'il lui reste à vivre, Tchou Yuan-tchang, devenu Hong-wou, s'applique à restaurer les valeurs de la Chine traditionnelle, par-dessus l'intermède mongol. Il s'entoure de conseillers bouddhistes mais flatte les lettrés confucéens qui prônent une morale de la tempérance. Comme sa propre tempérance a des limites, il lui arrive à l'occasion de faire exécuter quelques-uns de ces conseillers ou lettrés.

 

Après l'éphémère règne de son fils aîné, c'est à son cadet, Yong-lo, qu'il revient de porter à son apogée la dynastie Ming et l'empire chinois.

 

Grandeur des Ming

 

Né en 1360, Yong-lo accède au trône en 1403 aux dépens de son neveu. En vingt-et-un ans de règne, il porte la Chine à une dimension qu'elle avait rarement atteinte auparavant. C'est ainsi que le nouveau «Fils du Ciel» (surnom des empereurs chinois) rétablit pour quelques années l'hégémonie de la Chine sur l'Annam (Viêt-nam actuel). Il prélève même un tribut sur le Japon.

 

Dans son souci de mieux surveiller les frontières septentrionales et la Mongolie, il transfère sa capitale, en 1421, de Nankin à Pékin. Cette grande ville du nord était au siècle précédent la résidence des empereurs mongols.

 

Dans sa nouvelle capitale, Yong-lo entreprend de grands travaux. Il embellit l'ancienne résidence impériale, concevant une succession de palais et de jardins somptueux. Cet ensemble monumental prend le nom de «Cité violet-pourpre interdite» (en chinois Tseu-kin-tcheng). Son nom fait allusion à la couleur théorique de l'étoile polaire qui est au centre du monde céleste comme la Cité interdite est au centre du monde terrestre (d'après l'historien René Grousset, Histoire de la Chine).

 

En matière culturelle, l'empereur, bouddhiste lui-même, ordonne de compiler tous les textes de l'école néo-confucéenne. En 1416, il décide que ceux-ci constitueraient désormais la base de l'enseignement.

 

Yong-lo ne s'en tient pas là. Pour consolider son empire, développer le commerce avec les autres pays et faire reconnaître sa dynastie par un maximum de souverains étrangers, il organise d'extraordinaires expéditions maritimes qui, malheureusement, resteront sans lendemain.