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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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1er octobre 1949
Le 1er octobre 1949, à Pékin, du balcon de la Cité Interdite des anciens empereurs, Mao Zedong proclame l'avènement de la République populaire de Chine. Le 1er octobre est depuis lors devenu fête nationale en Chine populaire.
La prise de pouvoir des communistes et de leur chef Mao Zedong (Mao Tsé-toung dans l'ancienne graphie chinoise) met fin à une longue guerre civile, ponctuée par la Longue Marche et la terrible invasion japonaise.
La Chine dans ses frontières actuelles
Cette carte montre la Chine dans ses frontières actuelles, avec les provinces héritées d'une Histoire bimillénaire (noter que l'île de Taiwan conserve un gouvernement rival de celui de Pékin). Les noms de lieux sont conformes à la graphie moderne adoptée par le gouvernement chinois (à l'exception de quelques noms depuis longtemps francisés comme Pékin).
Le 1er octobre 1949, à Pékin, du balcon de la Cité Interdite des anciens empereurs, Mao Zedong proclame l'avènement de la République populaire de Chine. C'est pour le pays la fin d'un siècle et demi d'humiliations et de traités inégaux ; c'est aussi la fin d'une longue guerre civile, ponctuée par la Longue Marche et la terrible invasion japonaise... Ce n'est pas pour autant la fin des difficultés intérieures !
Une interminable guerre civile
Pendant plus de vingt ans se sont opposés les frères ennemis de la République, Mao Zedong, leader du Parti communiste chinois, et Tchang Kaï-chek, chef du parti nationaliste Kuomintang. Ce parti, créé par le fondateur de la République, Sun Yat-sen, a été victime de l'usure du pouvoir et s'est corrompu. Battu, Tchang Kaï-chek se réfugie à Taïwan (l'île de Formose) sous la protection de la flotte américaine.
C'est ainsi que Mao Zedong (55 ans) accède le 1er octobre 1949 à la présidence d'une Chine presque totalement réunifiée. Son fidèle Zhou Enlai (Chou En-lai dans l'ancienne graphie) devient le chef du gouvernement.
Mao en 1949
La stabilité retrouvée fait penser à un changement de dynastie comme il s'en produit en Chine tous les trois siècles après une longue période d'anarchie. Mais cette stabilité n'est que de façade. Les exécutions des opposants politiques et les tensions nées de la confiscation des terres font des victimes par millions.
Empereur communiste
En 1956, Mao, pour tenter d'apaiser les revendications, encourage chacun à critiquer les défauts du régime. Il lance la « campagne des Cent-Fleurs ».
L'ampleur des critiques et la révolte concomitante des Hongrois contre l'oppression soviétique ne manquent pas d'inquiéter les dirigeants chinois. Ils changent de visage et lancent une féroce campagne «antidroitière» avant d'inaugurer en 1958 le «Grand Bond en avant». Cette entreprise folle se donne pour but de rattrapper le niveau de la Grande-Bretagne par la mise en oeuvre de toutes les ressources productives du pays ! L'effet est des plus dramatiques avec d'épouvantables famines qui font plusieurs dizaines de millions de victimes.
En 1960, les communistes chinois se brouillent avec le «Grand Frère» soviétique. La rupture et le retrait brutal des experts soviétiques occasionnent une nouvelle récession et entraînent les deux pays au bord de la guerre. Dans une ultime tentative pour sauver son pouvoir, le président Mao, surnommé le «Grand Timonier», lance en 1966 les jeunes à l'assaut des institutions politiques. C'est la « Révolution culturelle », une nouvelle source de drames.
La mort de Mao en 1976 et l'avènement de dirigeants plus pragmatiques, sous la conduite de Deng Xiaoping (Teng Siao-P'ing dans l'ancienne graphie), le «petit timonier», va introduire dans le pays l'espoir d'un mieux-être matériel. Le Parti communiste n'en continuera pas moins de tenir solidement les rênes du pouvoir. La libéralisation politique n'est pas d'actualité.
3 avril 1644
Kangxi (ou K'ang-hi) devient empereur de Chine le 17 février 1661, à 6 ans. Le nouveau souverain est issu du peuple mandchou. Ces nomades venus du nord ont conquis Pékin en 1644 et le père de Kangxi a fondé une nouvelle dynastie, les Qing.
Lorsque Kangxi monte sur le trône, le gouvernement est exercé en son nom par quatre régents qui tentent de rétablir le confucianisme. Mais dès l'âge de 13 ans, le 25 août 1667, l'adolescent les chasse et s'approprie le pouvoir.
Un conquérant
Aimant le combat et les prouesses militaires, il rétablit avec énergie l'unité de la Chine en soumettant trois puissants vassaux chinois installés dans le sud de la Chine.
L'un d'eux était Wou San-kouei. Ce général avait prêté son concours à l'avènement de la dynastie mandchou. Il en avait été récompensé par une grande principauté mais, s'étant révolté contre l'empereur Kangxi, celui-ci le contraignit à la fuite. Par la même occasion, Kangxi ramène l'île de Taïwan dans le giron de l'empire.
L'empereur place par ailleurs le Tibet sous sa protection. Il soumet aussi la Mongolie intérieure et impose aux nomades de la Mongolie extérieure, ou haute Mongolie, un serment de fidélité à sa dynastie.
Kangxi
Les chefs mongols vont ainsi payer aux empereurs mandchous un tribut jusqu'à la chute de la dynastie, en 1912. Ensuite, s'estimant déliés de leur allégeance aux Qing, ils se proclameront indépendants, formant la république actuelle de Mongolie.
Au nord de la Mandchourie, les Chinois se confrontent aux Russes dont les avant-gardes ont atteint l'océan Pacifique. Le 22 juin 1685, grâce à une artillerie mise au point par ses conseillers jésuites, Kangxi occupe et détruit le fort Albazin, construit par les Russes sur les bords du fleuve Amour. Il repousse les Russes bien au-delà du fleuve Amour et signe avec eux le traité de Nertchinsk, le 6 septembre 1689.
C'est ainsi qu'avec Kangxi, la Chine impériale atteint sa plus grande extension.
Bon administrateur et lettré
L'empereur rétablit la bonne marche des affaires dans l'empire et relance les aménagements hydrauliques et les travaux d'irrigation.
Bon gestionnaire, Kangxi sinise son administration et remet en vigueur les concours de sélection des lettrés ou mandarins voués à la haute fonction publique.
Kangxi calligraphe
Par décret, les régents avaient prescrit en 1662 que seraient surtout prises en compte les aptitudes à la composition littéraire dans les concours de la fonction publique. Ces prescriptions, en vigueur jusqu'en 1905, allaient contribuer à former un corps de fonctionnaires dévoués mais réfractaires au changement.
L'empereur lui-même s'affirme comme un excellent connaisseur de la culture chinoise. Il a à coeur de se faire représenter en lettré pour gommer ses origines mandchoues, autrement dit étrangères et barbares. Il est aussi ouvert à la culture occidentale et apprécie le savoir des missionnaires jésuites présents dans la Cité interdite, son palais de Pékin.
Kangxiet la «querelle des Rites»
Kangxi est reconnaissant aux Jésuites de son entourage, notamment au père belge Verbiest et au père français Gerbillon, d'avoir réformé le calendrier chinois, fondu des canons, organisé son artillerie,... Il les récompense par les édits de tolérance du 17 et du 19 mars 1692 qui les autorise à enseigner le christianisme.
Mais en Europe, les rivaux des Jésuites se déchaînent contre la prétention de ces derniers de concilier l'Évangile avec le culte des ancêtres et les rites du confucianisme chinois. Au terme d'une célèbre «querelle des Rites», ils obtiennent du pape qu'il interdise aux nouveaux convertis chinois d'honorer leurs ancêtres selon les rites de Confucius. C'est chose faite en 1715.
Outré par cette décision, Kangxi interdit la prédication du christianisme dans toute l'étendue de l'empire par l'édit du 17 mai 1717.
Les jésuites vont toutefois demeurer à la cour de Pékin. Parmi eux Giuseppe Castiglione (Lang Shining sous son nom chinois, 1688-1766), qui s'illustre comme peintre. Ci-dessous un rouleau de 1757: vassaux khasaks présentant des chevaux à l'empereur Qianlong.
Épilogue
Kangxi a porté à son apogée sa dynastie et son pays... comme son contemporain, le roi de France Louis XIV (1638-1715), dont il se rapproche de maintes façons : longueur et grandeur du règne, goût des arts, de la guerre et de l'administration, difficultés successorales etc.
Les dernières années de son règne sont toutefois ternies par la mort prématurée du fils qu'il avait désigné pour lui succéder.
Quand l'empereur meurt le 20 décembre 1722, à 68 ans, c'est un autre fils, médiocre, qui lui succède sans avoir été préparé à la tâche qui l'attend. La dynastie Qing retrouvera tout son prestige avec l'avènement de son petit-fils Qianlong, en 1736.
Kubilai Khan
13 avril 1279
10 septembre 1368
La dynastie mongole des Yuan a été emportée en une quinzaine d'années suite à l'action souterraine d'une secte bouddhiste, le Lotus blanc, dans la région méridionale de Canton. Cette secte millénariste annonce la venue du Messie bouddhiste, le Meitreya, qui délivrerait la Chine des Mongols. Parmi les chefs de bande qui se sont soulevés à son appel, le plus habile est Tchou Yuan-tchang (Zhu Yuanzhang).
Cet ancien bonze, fils de laboureur, l'emporte sur ses rivaux et soumet la Chine centrale. Il installe sa capitale à Nankin. Enfin, il monte sur Pékin à la tête de ses troupes et en chasse les Yuan. Il fonde la prestigieuse dynastie des Ming qui se veut proprement chinoise et non d'origine étrangère comme la précédente.
Pendant les trente années qu'il lui reste à vivre, Tchou Yuan-tchang, devenu Hong-wou, s'applique à restaurer les valeurs de la Chine traditionnelle, par-dessus l'intermède mongol. Il s'entoure de conseillers bouddhistes mais flatte les lettrés confucéens qui prônent une morale de la tempérance. Comme sa propre tempérance a des limites, il lui arrive à l'occasion de faire exécuter quelques-uns de ces conseillers ou lettrés.
Après l'éphémère règne de son fils aîné, c'est à son cadet, Yong-lo, qu'il revient de porter à son apogée la dynastie Ming et l'empire chinois.
Grandeur des Ming
Né en 1360, Yong-lo accède au trône en 1403 aux dépens de son neveu. En vingt-et-un ans de règne, il porte la Chine à une dimension qu'elle avait rarement atteinte auparavant. C'est ainsi que le nouveau «Fils du Ciel» (surnom des empereurs chinois) rétablit pour quelques années l'hégémonie de la Chine sur l'Annam (Viêt-nam actuel). Il prélève même un tribut sur le Japon.
Dans son souci de mieux surveiller les frontières septentrionales et la Mongolie, il transfère sa capitale, en 1421, de Nankin à Pékin. Cette grande ville du nord était au siècle précédent la résidence des empereurs mongols.
Dans sa nouvelle capitale, Yong-lo entreprend de grands travaux. Il embellit l'ancienne résidence impériale, concevant une succession de palais et de jardins somptueux. Cet ensemble monumental prend le nom de «Cité violet-pourpre interdite» (en chinois Tseu-kin-tcheng). Son nom fait allusion à la couleur théorique de l'étoile polaire qui est au centre du monde céleste comme la Cité interdite est au centre du monde terrestre (d'après l'historien René Grousset, Histoire de la Chine).
En matière culturelle, l'empereur, bouddhiste lui-même, ordonne de compiler tous les textes de l'école néo-confucéenne. En 1416, il décide que ceux-ci constitueraient désormais la base de l'enseignement.
Yong-lo ne s'en tient pas là. Pour consolider son empire, développer le commerce avec les autres pays et faire reconnaître sa dynastie par un maximum de souverains étrangers, il organise d'extraordinaires expéditions maritimes qui, malheureusement, resteront sans lendemain.
Shi Huangdi
Tout à coup, les paysans découvrent une cavité et, à l'intérieur,... les débris d'un guerrier en terre cuite ! Il appartient à l'armée qui garde pour l'éternité la dépouille dudit empereur.
C'est la plus fabuleuse découverte archéologique depuis la tombe de Touthankamon. Tout un pan de l'histoire et de la culture chinoises s'illumine depuis cette date sous les yeux ébahis des historiens.
Guerrier en terre cuite
Le fondateur de la Chine
De son vrai nom Zhen Ying, le premier empereur chinois est resté dans l'Histoire sous le nom de (Qin) Shi Huangdi, qui signifie mot à mot «Premier Auguste souverain (Ts'in)» en mandarin, la langue dominante de la Chine du nord. Son oeuvre «égale en importance et dépasse singulièrement en durée celles d'Alexandre et de César», écrit très justement l'historien René Grousset (Histoire de la Chine).
Une première dynastie impériale, les Zhou, apparaît en Chine du nord, dans la province du Chen-si, vers l'an 1000 avant JC. Mais sa rapide déliquescence entraîne les féodaux et les roitelets locaux à prendre le pouvoir. Il s'ensuit des guerres impitoyables. La Chine entre alors dans l'époque dite des «Royaumes combattants».
C'est à cette époque que Zhen Ying vient au monde. Il monte sur le trône du royaume Qin à l'âge de 13 ans, en 247 avant JC.
De Qin à la Chine
Le pays de Qin (prononcer Tchin) est protégé par sa situation dans la haute vallée de la Wei, au-dessus de la riche plaine céréalière du Ho-nan, en amont du Fleuve Jaune (Huang He). Il est considéré comme la «Prusse» de la Chine. Doté d'une armée redoutable que d'aucuns évaluent à plusieurs centaines de milliers de combattants, il a une vocation naturelle à la suprématie.
Du nom de ce royaume (Tsin, dans l'ancienne graphie chinoise) dériverait le nom même de la Chine... à moins que celui-ci ne vienne de sseu, qui désigne en chinois la soie, le principal produit d'exportation du pays sous l'Antiquité (les Romains eux-mêmes appelaient la Chine : Serica, «le pays de la soie»).
Zhao Xiang Wang, le grand-père de Zhen Ying, qui aurait régné de 306 à 250 avant JC sur le pays de Qin, entame la soumission des royaumes voisins. La dynastie des Zhou est abattue en 256 avant JC. L'armée de Zhao est anéantie en 260 avant JC à la bataille de Chang Ping. Au cours de celle-ci est tué le général Bo Ji, qui commande l'armée de Qin. Enfin, le pays de Qi est annexé en 264 avant JC.
L'éradication des royaumes combattants de la Chine du nord va être parachevée par Zhen Ying.
Dans un premier temps, le jeune Zhen laisse les rênes du pouvoir à un vieux conseiller, Lü Buwei, cependant que lui-même se prépare assidûment à ses devoirs de monarque. À l'âge de 21 ans, enfin, il décide d'assumer personnellement le gouvernement (comme Louis XIV après la mort de Mazarin). Il se débarrasse de Lü Buwei et n'accepte plus que les conseils d'un ancien protégé de celui-ci, Li Si.
Il entreprend derechef la conquête des autres royaumes de la Chine du nord. L'un après l'autre, les États de Han, Wei, Chu et Yan tombent sous sa domination en une dizaine d'années, de 230 à 221 avant JC.
L'épopée guerrière des Qin est au coeur des annales historiques de Si Ma Tsien, le grand historien de la Chine antique, mort vers 80 avant JC.
La fin des Royaumes combattants
Cette carte montre comment les rois Qin, établis à l'ouest, ont peu à peu réduit à merci leurs rivaux.
Qin Shi Huangdi a parachevé l'unification de la Chine.
Les rois de Qin, établis sur la haute vallée de la Wei, entreprennent l'unification de la Chine du nord en abattant l'un après l'autre les royaumes rivaux. La dynastie des Zhou est abattue en 256 avant JC. L'armée de Zhao est anéantie en 260 avant JC à la bataille de Chang Ping, au cours de laquelle le général Bo Ji, qui commande l'armée de Qin. Enfin, le pays de Qi est annexé en 264 avant JC.
L'éradication des royaumes combattants de la Chine du nord va être parachevée par Zhen Ying, futur Qin Shi Huangdi. L'un après l'autre, les États de Han, Wei, Chu et Yan tombent sous sa domination en une dizaine d'années, de 230 à 221 avant JC...
Un bâtisseur infatigable
En 221 avant JC, une fois tous ses rivaux abattus, Zhen Ying peut enfin se proclamer empereur ou plus précisément, Auguste souverain (Huang Di) ! Pour prévenir de nouvelles scissions, il fait table rase du passé et unifie l'administration. «Son césarisme autoritaire en finit avec une féodalité qui semblait inhérente à la société chinoise» (René Grousset, Histoire de la Chine).
- Il remplace les anciennes subdivisions par 36 gouvernements sous l'autorité d'un gouverneur civil, d'un gouverneur militaire et d'un intendant.
- Il unifie la monnaie, les systèmes de mesure, l'écartement des essieux et surtout l'écriture (en Chine, où l'on parle encore aujourd'hui de multiples langues, les idéogrammes restent le principal facteur d'unité)...
En 213 avant JC, sur une suggestion de Li Si, le souverain détruit tous les livres anciens de littérature et de philosophie, lui-même se réservant le droit d'en conserver un exemplaire dans sa bibliothèque (celle-ci sera incendiée par des émeutiers après sa mort).
L'empereur signe un édit portant que «ceux qui se serviront de l'Antiquité pour dénigrer les temps modernes seront mis à mort avec leur parenté». Il veut de la sorte prévenir toute contestation des lettrés disciples de Confucius, Lao Tseu et Mencius, qui cultivent la nostalgie du régime féodal antérieur. En guise de précaution supplémentaire, 460 de ceux-ci sont enterrés vivants l'année suivante.
Despote éclairé, Zheng se fait bâtir une nouvelle capitale sur les bords de la rivière Wei : Xianyang, où il réunit la noblesse dans de nombreux palais afin de la tenir sous surveillance. Il lance par ailleurs de gigantesques travaux de génie civil et multiplie les canaux d'irrigation pour prévenir sécheresses et famines, avec le concours d'un brillant ingénieur, Cheng Kuo. Beaucoup de ces canaux sont encore en service dans la Chine moderne.
Contre la menace permanente d'invasions mongoles, il réunit en une ligne continue les fortifications éparses des confins septentrionaux de la Chine. C'est ainsi qu'au prix d'efforts immenses, sous la conduite du général Meng Tian, la Chine se dote de la «Grande Muraille», le plus long monument créé de main d'homme (plus de 2000 km de long).
Qin Shi Huangdi dessine la grande muraille
En 214 avant JC, l'empereur envoie une armée au sud du fleuve Yang Tseu Kiang, où vivent des populations sans rapport avec la culture chinoise. Les militaires occupent Canton et l'empereur ordonne des échanges massifs de populations afin d'entamer la sinisation du sud.
L'empire, jusque-là limité au bassin du fleuve Huang He, voué à la culture du blé, va étendre son emprise dans les régions méridionales au climat tropical, aux collines boisées et aux vallées rizicoles.
À la recherche de l'immortalité
Le meilleur reste à venir avec la construction du futur tombeau de l'empereur, dans la haute vallée du Fleuve Jaune, à mille kilomètres environ à l'intérieur des terres.
Redoutable et haï, Zheng Ying a été pendant son règne l'objet de plusieurs attentats qui ont ébranlé son équilibre mental, l'amenant à changer de palais en permanence dans sa capitale de Xianyang. En 227 avant JC, un érudit, Jing Ke, réussit ainsi à l'approcher avec un poignard empoisonné et c'est de justesse que l'empereur échappe à la mort. Il est aussi agressé en 219 avant JC par un musicien aveugle.
Zheng Ying
Obsédé par la quête de l'immortalité, Zheng Ying consulte en vain mages et médecins. Il envoie même une puissante expédition navale à la recherche d'un légendaire pays de l'immortalité (le Japon ?). On n'aura jamais de nouvelles des milliers de personnes engagées dans l'expédition.
Enfin, l'empereur engage la construction de son tombeau, une oeuvre plus colossale encore que la Grande muraille. Plusieurs centaines de milliers d'ouvriers et de condamnés sont affectés à sa construction.
Il est prévu, selon l'usage antique, que les proches du défunt empereur soient inhumés avec lui pour l'accompagner et le servir dans le monde de l'au-delà. Comme cela ne lui suffit pas, Zheng Ying veut aussi se faire accompagner par les meilleurs de ses généraux et de ses soldats, ou du moins par leur représentation en terre cuite. C'est ainsi qu'au moins 8.000 soldats plus grands que nature, sans compter les chars et les chevaux, sont enfouis dans des salles adjacentes au tombeau, rangés en ordre de bataille... Tous sont tournés vers l'Est, autrement dit vers les anciens royaumes soumis par Zheng Ying.
Las, à peine l'empereur sera-t-il mort que des insurgés envahiront son tombeau et briseront toutes les statues pour se venger du despote !
Un tombeau d'une richesse incommensurable
Depuis 1974, à mesure que les archéologues excavent les débris de l'armée de terre cuite et les rassemblent, ils découvrent des personnages saisissants de vérité, tous différents et remarquablement expressifs, depuis le fantassin bêtasse jusqu'au général rude et brutal (si vous avez la possibilité de voir ces soldats en terre cuite, à la faveur d'un voyage ou d'une exposition itinérante, vous éprouverez des sensations inoubliables).
Notons que le coeur du tombeau, situé sous un tumulus (le mont Li), reste à découvrir. Les archéologues y soupçonnent des merveilles incomparables mais ne veulent pas les mettre à jour avant de maîtriser les techniques qui éviteront qu'elles ne soient dégradées à la lumière (effacement des couleurs,...).
Rupture et continuité
Conscient de la grandeur de son oeuvre, Zheng fit ériger dans tout l'empire des stèles à sa gloire dont beaucoup subsistent aujourd'hui encore : «Il a réuni pour la première fois le monde», dit celle du T'ai-chan.
Mais en dépit de ses efforts, l'empereur n'échappe pas au sort commun. Il meurt de maladie en 210 avant JC, lors d'une expédition. Sa dépouille est ramenée en secret à la capitale, au pas lent des animaux de trait. Pour dissimuler l'odeur de décomposition du cadavre, une charrette de poissons accompagne la litière impériale !
Pendant neuf mois, les conseillers, craignant à juste titre pour leur vie, cachent tant bien que mal sa mort. Les funérailles, grandioses comme il se doit, se soldent par le sacrifice de toutes les concubines qui n'ont pas eu d'enfant de l'empereur défunt. C'est un retour momentané aux sacrifices humains qui avaient été abandonnés sous les Zhou.
Li Si publie un faux testament qui déshérite le fils aîné de Shi Huangdi au profit du cadet, Huhai (21 ans). Celui-ci devient le deuxième Auguste souverain (Ershi Huangdi). Brutal et velléitaire, le nouvel empereur échoue à se maintenir au pouvoir d'autant que les soulèvements se multiplient dans le pays contre le gouvernement et les institutions du despote défunt.
Li Si lui-même, le bras droit du Premier Empereur, tombe en disgrâce. Son corps est coupé en deux sur la place du marché de Xianyang, deux ans après la mort de son maître.
Exécution de LiSi
L'année suivante, le 12 octobre 207 avant JC, Ershi Huangdi, isolé dans son palais, croit voir des rebelles l'assaillir. Il se suicide ou se fait tuer, on ne sait. Ainsi finit prématurément la dynastie Qin. L'eunuque Zhao Gao, premier ministre du Deuxième Empereur, octroie une simple couronne royale à un sien neveu, le prince Zi Ying. Ce nouveau règne ne durera que 43 jours !...
On peut alors craindre que la Chine ne retombe dans ses divisions d'autrefois... Mais contre toute attente, un fils de paysan du nom de Liu Bang va relever l'oeuvre du Premier Empereur et la pérenniser.
IIIe au Ier millénaire avant JC
La civilisation chinoise est née dans la «Grande Plaine» du Fleuve Jaune ou Huang He. Il s'agit d'un plateau recouvert de loess, un sédiment déposé par le vent. Sur cette étendue fertile d'environ 300.000 km2 (les deux tiers de la France) s'est développée une agriculture intensive autour de deux céréales : le blé et le millet.
La vie des Chinois s'est très tôt organisée autour de la vie des champs. Le souverain, investi d'un «mandat céleste» qui fait de lui le«Fils du Ciel», a la lourde responsabilité de fixer le calendrier des travaux agricoles et d'ouvrir les saisons par des rituels propitiatoires et des sacrifices. Il garantit l'harmonie du Ciel et de la Terre et prévient de la sorte les catastrophes (famines, séismes, épidémies,...).
Des Xia aux Shang-Yin
La mythologie chinoise attribue à Shennong, un héros né d'une immortelle et d'un dragon, l'apport de l'agriculture, de la charrue et de l'écriture.
Shennong
À peine plus fiables, les chroniques anciennes évoquent une première dynastie de rois sacrés, les Xia, qui auraient régné sur la Grande Plaine de l'an 2207 à l'an 1766 avant JC environ. À la même époque, en Occident, s'épanouit la civilisation crétoise et Hammourabi organise son empire babylonien.
La dynastie suivante, les Shang-Yin, aurait été fondée par Tang le Victorieux et aurait duré jusqu'aux alentours de l'an 1000 avant JC.
Cette époque coïncide avec l'introduction du bronze en Chine, en provenance de la Sibérie, et la diffusion de l'écriture, de type idéographique (chaque signe représente un objet ou un concept) et non phonétique comme au Proche-Orient.
Les paysans chinois, déjà à l'étroit dans la Grande Plaine, commencent de coloniser les régions périphériques : les steppes de l'ouest et du nord ; les forêts denses du sud et le bassin du Fleuve Bleu ou Long Fleuve (Yangzi Jiang ou Yangtse).
Les Zhous et l'«époque des Printemps et des Automnes»
En 1121, le dernier souverain Shang-Yin est, d'après les chroniques, un débauché, ce qui lui vaut de perdre le mandat du Ciel. Un seigneur des Marches de l'Ouest, qui s'est aguerri dans les combats contre les Barbares, marche sur sa capitale et met le feu au palais. L'empereur, désespéré, se vêt de ses perles et de ses jades, monte sur une terrasse et se jette dans les flammes !
Le vainqueur, Wu, inaugure la dynastie des Zhou. Il établit la nouvelle résidence impériale dans la haute vallée de la Wei, d'où il est issu. Respectueux du culte des ancêtres, propre à la noblesse de ce temps, il honore son propre père du titre de roi sous le nom de Wen.
Les arts décoratifs tendent à régresser sous le règne de ces guerriers austères mais, dans le même temps, se raréfient aussi les sacrifices humains. Divisée en un millier de principautés féodales, plus ou moins autonomes, la Chine prospère et s'étend sous la dynastie Zhou jusqu'à la catastrophe de 771 avant JC qui voit la capitale, située dans les marches de l'ouest, investie par des Barbares. L'héritier du trône se replie avec sa cour vers le centre du pays, à Luoyi (l'actuelle Luoyang), près du Fleuve Jaune.
C'en est fini des Zhou occidentaux. La période qui s'ouvre est joliment appelée «époque des Printemps et des Automnes» (printemps-automne n'est rien d'autre que la traduction mot à mot du terme chinois qui désigne des annales). Cette période correspond à un affaiblissement de l'autorité du souverain.
Le pays est partagé entre une douzaine de grandes principautés rivales. Les princes se battent aussi les uns contre les autres en respectant un strict code de l'honneur, à la manière des chevaliers féodaux du Moyen Âge occidental. L'arme noble est le char de combat.
Les princes ressentent aussi le besoin d'affirmer leur légitimité en s'appuyant sur de bons législateurs. Plusieurs sages jettent les fondements de la morale. Le plus célèbre est Confucius (555 à 479 avant JC), dont les préceptes nourriront jusqu'à nos jours la pensée chinoise.
En 453 avant JC, la Chine des Zhou orientaux (capitale : Luoyi) ne compte plus que sept grandes principautés virtuellement indépendantes : les royaumes Qin (à l'ouest), Wei, Zhao et Han (dits «les trois Jin», au centre), Yan (au nord-est), Qi (péninsule du Shandong) et Chu (au sud).
Plus que jamais, les rois et princes s'appuient sur des lettrés itinérants pour consolider leur autorité d'où l'expression : «Cent Écoles» parfois employée pour qualifier cette période (on peut y voir quelques similitudes avec l'humanisme des XIVe et XVe siècles occidentaux). Xuan, roi de Xi (342 à 324 avant JC), organise une académie ou université où ces lettrés débattent.
Dans le pays de Qin, sous le règne de Xiaogong (361 à 338 avant JC) le ministre Shang Yang jette les bases d'un véritable État avec des circonscriptions administratives solidement arrimées au pouvoir central. Il impose un ordre policier avec un système efficace d'autocontrôle dans lequel les sujets sont répartis dans des groupes collectivement responsables des fautes que pourraient commettre l'un ou l'autre !
L'époque est propice aux progrès techniques : soucieux d'accroître leur puissance et leur richesse, les rois encouragent les travaux de défrichement, drainage et irrigation. La productivité de l'agriculture est améliorée par l'invention de l'attelage de poitrail et du collier d'attelage (avec plusieurs siècles d'avance sur l'Occident), ainsi que par la production en grand nombre d'outils en fer. L'industrie de la soie, spécialité chinoise, fait la fortune du pays et nourrit un commerce fructueux avec l'Asie centrale et même le bassin méditerranéen. Des caravanes de plus en plus nombreuses empruntent les «routes de la soie». Celles-ci prospèreront et nourriront les échanges entre l'Orient et l'Occident jusqu'à l'irruption des Turcs, au XVe siècle.
Côté militaire, il n'est plus question de code de l'honneur. Les guerres deviennent brutales. Elles associent la cavalerie et l'infanterie (indispensable pour le massacre des populations ennemies !). Les rois érigent des murailles à leurs frontières pour se protéger autant que faire se peut de leurs ennemis.
Cette époque de fer et de sang, mais aussi de progrès intellectuels et techniques, est dite «époque des Royaumes combattants». Elle prend fin avec l'avènement du Premier Empereur en 221 avant JC. Celui-ci a le génie et l'énergie d'appliquer à l'ensemble de la Chine, de façon standardisée, les recettes qui auront si bien réussies aux différents royaumes, à commencer par le sien, Qin.
La présence humaine est avérée en Chine depuis 1,8 million d'années. La période néolithique (naissance des villes et de l'agriculture) commence au VIe millénaire avant JC sur les rives du fleuve Jaune, où on été retrouvés des fragments de poteries peintes.
Si la tradition prête à «Trois Augustes» et «Cinq Souverains» la fondation de la civilisation chinoise, la première dynastie historiquement avérée est celle des Shang, qui règne entre 1766 et 1122 avant JC, sur le territoire du Henan oriental. On y pratique l'agriculture et l'élevage, fabrique des objets en bronze très élaborés et utilise une écriture pictographique. De cette époque date l'expression «empire du Milieu».
Chine et Chinois
1949
Les mots Chine et Chinois par lesquels nous désignons le pays et ses habitants viendraient selon certaines hypothèses de Qin, la dynastie du Premier Empereur, selon d'autres, de sseu, qui désigne en chinois la soie, le principal produit d'exportation du pays sous l'Antiquité. Les Romains eux-mêmes appelaient la Chine : Serica («le pays de la soie»).
Féodalisme et naissance de la pensée chinoise
À partir du XIIe siècle avant notre ère, la puissance des Shang est éclipsée par celle des Zhou, une tribu vassale. Les Zhou n'empêchent cependant pas la prolifération de petits Etats à caractère féodal dans la région.
Les VIe et Ve siècles avant JC voient naître deux figures amenées à influencer profondément la pensée chinoise : Confucius et Lao-tseu. Confucius ne laisse pas une pensée spéculative mais une «voie à suivre» dans l'action, fondée sur la vertu, la transmission du savoir et le respect pour «l'Antiquité», assimilée à un ordre parfait. Le message de Lao-tseu est plus métaphysique et mêle recherche de l'harmonie individuelle, culte de la nature et des ancêtres.
La Chine classique
À partir du VIIIe siècle avant JC se produit un mouvement de concentration des petites chefferies qui forment des États plus puissants. Parmi ces «royaumes combattants» qui se livrent des guerres incessantes, celui des Qin s'affirme comme le plus redouté. A la fin du IIIe siècle avant JC, les Qin vainquent leurs derniers ennemis et mettent sur pied un immense empire centralisé.
Shi Huangdi, Premier Empereur Qin, que l'on surnomme «le César chinois», impose une langue, des lois et des unités de mesures uniques pour tout le territoire. Il est considéré comme le premier empereur chinois.
- la dynastie des Han (202 avant JC à 221)
Peu après sa mort, un aventurier du nom de Liu Bang (Gaozu) prend le pouvoir et fonde la dynastie des Han, amenée à perdurer quatre siècles. Il rallie au pouvoir les sages confucéens, dont le premier empereur avait fait brûler les livres, et confère ainsi une légitimité religieuse au pouvoir des Han. Ils s'appliquent à «siniser» l'empire en installant des Chinois en Corée ou dans les provinces du sud et en imposant par la force une «pax sinica» à l'Asie centrale. Les Han permettent ainsi l'ouverture de la Route de la Soie et des contacts commerciaux avec Inde et empire romain. Au Ier siècle de notre ère, des voyageurs indiens commencent également à introduire le bouddhisme en Chine.
Le pouvoir Han sombre en 220 après JC, sous la pression des révoltes paysannes et de sa corruption interne. La Chine entre alors dans une nouvelle période de morcellement.
- la dynastie des Tang (618 à 907)
Il faut attendre le VIIe siècle pour que la dynastie des Tang réussisse à réunifier la Chine, jusqu'au Turkestan à l'ouest. Le confucianisme redevient alors doctrine officielle de l'État. Toutefois, au début du Xe siècle, la dynastie Tang s'effondre, en butte elle aussi aux révoltes populaires et aux poussées de ses voisins.
La Chine classique, des Shang aux Tang
À la haute Antiquité de la Chine, avec les Shang, succède l'époque féodale des «royaumes combattants» puis les empires de l'époque classique, des Han aux Tang...
La première dynastie chinoise historiquement avérée est celle des Shang, qui règne entre 1766 et 1122 avant JC. Lui succèdent les «royaumes combattants» puis la prestigieuse dynastie Han (202 avant JC à 221), qui donne naissance à la Chine classique, sous la forme d'un empire centralisé. Cette enfance de la Chine se clôt avec les Tang (618 à 907)...
Chinois et Barbares en alternance
- la dynastie des Song (960 à 1276)
La Chine des Song donne naissance à une civilisation florissante qui utilise l'imprimerie et le papier-monnaie, invente la poudre et valorise la littérature et la peinture. Cependant, les Song ne dominent pas l'intégralité de l'empire des Tang mais doivent se contenter du sud du fleuve Jaune, tandis que deux autres États occupent le Nord et l'Ouest de la Chine actuelle.
C'est donc à une Chine tricéphale que s'attaque le terrible Gengis Khan au début du XIIIe siècle. Les Mongols dévastent d'abord Pékin, la capitale du Nord, mais épargnent le Sud. Ce n'est que le petit-fils de Gengis Khan qui s'attaque à l'empire des Song et s'empare de Canton en 1278.
- la dynastie des Yuan (1260 à 1368)
Exit les Song, donc, remplacés par la dynastie mongole Yuan.
L'empereur mongol Koubilaï Khan réunifie la Chine et installe sa capitale à Pékin qu'il fait renaître de ses cendres. Bien qu'il soit le premier étranger à régner sur la Chine, il respecte ses coutumes, tout en valorisant le bouddhisme plus que les autres philosophies. La Chine s'ouvre à nouveau aux échanges avec l'Occident. Marco Polo y séjourne pendant le règne de Koubilaï qui le reçoit très courtoisement.
Néanmoins, la fierté chinoise s'accommode mal d'un souverain étranger...
- la dynastie des Ming (1368 à 1644)
Au milieu du XIVe siècle, un fils de paysans mène une révolte contre les Yuan. Nankin et Canton, puis Pékin, tombent, forçant les Mongols à regagner leurs steppes. Le chef rebelle Zhu Yuanzhang instaure la dynastie des Ming.
Sous le règne des Ming, la pression des Européens sur la Chine s'accentue. En 1557, les Portugais s'installent à Macao. Les souverains ne semblent pas s'en inquiéter outre mesure, préoccupés en priorité par la menace mongole qui perdure derrière la Grande Muraille. Le danger viendra finalement du nord, sous la forme d'une poussée mandchoue à la fin du XVIe siècle. L'artillerie fournie par les missionnaires jésuites permet dans un premier temps de les repousser aux portes de Pékin, mais la ville finit par tomber en 1644.
Chinois et Barbares
L'Empire du Milieu connaît au cours du deuxième millénaire une alternance de dynasties nationales et étrangères : Song, Yuan (Mongols), Ming, Qinq (Manchous)...
L'Empire du Milieu connaît au cours du deuxième millénaire une alternance de dynasties nationales et étrangères : Song, Yuan (Mongols), Ming, Qinq (Manchous)...
- la dynastie des Qin (1644 à 1912)
Les Qin mandchous prennent les rênes de l'empire du Milieu. L'empereur Kangxi, le «Roi-Soleil» chinois , hisse celui-ci à un très haut niveau de prospérité Au XVIIIe siècles, la population chinoise passe de 100 à 300 millions d'individus !
Kangxi
Mais la dynastie déclinante se montre incapable de résister à la rapacité des commerçants occidentaux et en particulier anglais. Ces derniers mènent contre elle deux «guerres de l'opium», qui débouchent sur des traités humiliants dont le traité de Nankin (1842).
L'impératrice douairière Cixi est impuissante à restaurer l'autorité impériale et, en 1912, peu après sa mort, les forces républicaines contraignent le dernier empereur à l'abdication.
Impératrice Cixi
- la République populaire (1949 à ...)
Au terme d'une longue guerre civile, ponctuée par la Longue Marche et la terrible invasion japonaise, les communistes s'emparent du pouvoir en Chine continentale.
Le 1er octobre 1949, à Pékin, du balcon de la Cité Interdite des anciens empereurs, Mao Zedong (Mao Tsé-toung dans l'ancienne graphie chinoise) proclame l'avènement de la République populaire de Chine. Le 1er octobre est depuis lors devenu fête nationale en Chine populaire.
Mao Zedong
Le réveil douloureux de la Chine
De la révolution du «Double-Dix» (1911) à la victoire du parti communiste, voici le long cheminement de la Chine en quête de stabilité et de paix, entrecoupé par la guerre civile entre Guomindang et communistes, invasion nippone et Longue Marche...
Le 10 octobre 1911 («Double-Dix»), des troupes républicaines renversent la dynastie mandchoue (Qing)... Au terme d'une longue guerre civile, ponctuée par la Longue Marche et la terrible invasion japonaise, les communistes s'emparent du pouvoir en Chine continentale...