Les habitations Algonkiennes
Les wigwams étaient de dimensions et de formes diverses.
Forme de cône
Les wigwams étaient édifiés à partir de trois à quatre perches de base auxquelles s’ajoutait une vingtaine de poteaux de complément. Orientés à l’est pour mettre les occupant à l’abri des vents dominants, le wigwam avait habituellement de 3,05 mètres à 3,60 mètres de diamètre et de 2,44 mètres à 3,05 mètres de hauteur. Selon la grandeur désirée, les Amérindiens utilisaient de 20 à 30 perches qu’ils plantaient dans la terre ou la neige. Après, ils recouvraient la structure de peaux et d’écorce.
Forme de dôme
Après avoir tracé sur le sol un cercle d’environ 3 à 5 mètres de diamètre, l’Indien construit deux arches perpendiculaires orientées nord/sud et est/ouest dont la hauteur varie de 2 à 3 mètres. Le wigwam était fait de longues perches droites ordinairement de saule. Ils plantaient alors tous les soixante centimètres sur le cercle tracé au sol d’autres perches qu’ils recourbaient en les appuyant sur les premières. Ils terminaient ensuite cette ossature en y fixant deux armatures horizontales tout en prenant soin de laisser deux portes d’environ un mètre de haut orientées au nord et au sud
Les recouvrements
La charpente était recouverte d’écorce, de nattes de jonc (tissées ou cousues), ou de peaux. Chacun de ces revêtements avait ses avantages et ses inconvénients. Les revêtements de peaux étaient résistants au vent et au feu et se roulaient facilement pour les déplacements. Toutefois, lorsque les peaux étaient mouillées, elles mettaient au moins vingt-quatre heures à sécher. L’écorce était imperméable, mais devenait cassante lorsqu’il faisait froid et il fallait alors la réchauffer avant de la rouler ou de l’étendre. Les nattes de jonc bien tissées étaient imperméables et protégeaient contre le froid. Cependant, elles étaient plus lourdes et plus difficiles à transporter que les rouleaux d’écorce. Les portes étaient fermées par de l’écorce ou par une peau de cerf ou par un petit tapis.
Le sol du wigwam
Le sol était recouvert d’aiguilles de sapin pour éliminer l’humidité ; on jetait souvent des peaux douces (peaux de phoque et de daim) ou des nattes de jonc par-dessus les aiguilles pour servir de lits.
Les moyens de se réchauffer
Durant l’hiver, les Amérindiens entassaient de la neige contre les parois extérieures pour tenter de garder le plus de chaleur possible. Pour se réchauffer, ils allumaient un feu à l’intérieur, la fumée s’échappait comme elle pouvait par un trou percé en haut du wigwam.
Les déménagements
Le wigwam convenait très bien au mode de vie des Amérindiens algonquiens des Grands Lacs. Quand ils partaient, ils enlevaient les revêtements de la charpente du wigwam et les emportaient avec eux.
Les habitations Iroquoiennes
À l’intérieur de chaque maison longue, on trouvait une rangée de foyer placé au centre et entourée de fosses creusées soit pour conserver de la nourriture, soit pour ensevelir les déchets ou pour ranger des outils.
Les maisons longues étaient divisées longitudinalement par une ligne de foyers et étaient des maisons multi-familliales qui abritaient souvent plus d’une cinquantaine de personnes.
Des banquettes longeaient les murs, des perches transversales soutenaient des produits offerts au boucanage et l’on pouvait voir, ici et là, des cuves d’écorce destinées à ranger les vivres, les réserve de bois de chauffage, des vases de poterie servant à la cuisson ou au rangement.
Leur structures de perches tapissées d’écorces soutenaient des murs légèrement obliques, sans fenêtres, et une toiture voûtée. Chacune des maisons longues pouvait avoir de vingt à plus de cinquante mètres de longueur et avait une hauteur d’environs cinq à sept mètres.
Malgré ces dimensions souvent imposantes, ces maisons étaient sombres et facilement enfumées. Les gens s’y tenaient généralement assis sur des sols plus ou moins encombrés.
À l’extérieur, sur le pan des vestibules construits aux extrémités de chacune des maisons, il était fréquent d’y trouver des signes d’identification peints ou sculptés sur du bois.
Les villages
Les plus petits villages, souvent installés dans des clairières ouvertes à environ un kilomètre du bord d’un cours d’eau majeur, n’étaient que des hameaux ouverts et, comptaient de 5 à 15 maisons longues dispersées sans ordre rigide.
Les autres villages, beaucoup plus importants, rassemblaient de 30 à 70 maisons longues plus symétriquement disposées et généralement ceinturées d’une robuste palissade de pieux doublés d’écorce et supportant des galeries. Ces villages pouvaient donc occasionnellement servir de repli pour les populations environnantes.
Ces villages compacts, sans rues ni temple, sans marché ni édifice monumental, étaient des unités de résidence semi-permanente qui pouvaient durer de 10 à 25 ans et qu’on déplaçait ensuite dans d’autres clairières quand la terre s’appauvrissait, quand le bois de chauffage se faisait trop rare ou pour d’autres motifs.
Ces maisons longues correspondaient le plus souvent à des rassemblements de ménages apparentés, liés par les épouses qui appartenaient à une même famille biologique et à un même clan.
Le tipi familial
"Le tipi est l'une des tentes les plus remarquables qui ait existé. Le foyer central laisse s'échapper la chaleur par le haut et aspire de l'air frais. Une toile suspendue depuis la mi-hauteur double la paroi de peau et protège des courants d'air. Les pans de la peau laissés libres au sommet, pour la sortie de la fumée, peuvent être ajustés à la direction du vent. Le sol était couvert de carpettes de fourrures. Les provisions étaient rangées dans des enveloppes et des sacs de peau."
Même si le tipi était très étroit, personne ne s'y bousculait. La plupart du temps se passait d’ailleurs à l'extérieur. Mais, à l'intérieur, des règles précises de bienséances étaient observées. Chacun avait une place assignée pour s'asseoir. Lorsque quelqu'un se levait, on était obligé de s'incliner vers l'avant pour le laisser passer derrière soi, car nul ne devait passer entre le foyer et les gens assis. Ce type d'habitation est surtout utilisé par les Sioux et les peuples situés plus vers le sud-ouest ( grandes plaines ).
Le wigwam en forme de dôme
Le wigwam a la forme d'une demi sphère et était la forme d'habitation la plus utilisée par les peuples du Nord-Est (Québec, Ontario et Nouvelle-Angleterre), car il était assez facile de le construire. « Après avoir tracé sur le sol un cercle de 3 à 5 mètres de diamètre, l'indien construit deux arches perpendiculaires orientées nord/sud et est/ouest dont la hauteur varie de 2 à 3 mètres (1). Ils plantent alors, tous les 60 centimètres sur un cercle tracé au sol, d'autres perches qu'ils recourbent en les appuyant sur les premières (2). Ils terminent ensuite cette ossature en y fixant deux armatures horizontales tout en prenant soin de laisser des portes d'environ un mètre de haut orientées au nord et au sud (3). Les femmes n'ont plus qu'à recouvrir le tout de plaques d'écorces de bouleaux cousues entre elles, les portes étant fermées soit par de l'écorce, soit par une peau de cerf, soit par un petit tapis. »
Le wigwam d'écorce de bouleau et de peau
Le wigwam d'écorce de bouleau et de peau est la forme d'habitation la plus utilisée des Algonquiens qui habitaient la région des Grands lacs, en Amérique du Nord. Il différait du tipi, qui avait plutôt la forme d'un cône et était incliné de façon à remettre l'aération sans laisser pénétrer la pluie. Le wigwam était constitué de longues perches droites, habituellement du saule. Des paires de perches étaient plantées verticalement dans le sol. Ensuite, on les pliait de manière à former une série d'arches, puis, on attachait solidement des perches horizontales aux perches arquées pour constituer la charpente en forme de dôme. Après avoir effectué ceci, on recouvrait la charpente d'écorce, de nattes de joncs tissées ou cousues ou de peaux. Le wigwam avait habituellement de 3,05 mètres à 3,60 mètres de diamètre et de 2,44 à 3,05 mètres de hauteur. On recouvrait le sol d'aiguilles de sapin pour éliminer l'humidité.
La cabane
La cabane est un abri ayant la forme d'un cône. Elle est faite de perches se croisant au sommet et sont recouvertes d'écorces de bouleau qui sont décorées à la main de figures d'animaux. L'ouverture pratiquée permet de faire pénétrer la lumière et de laisser s’échapper la fumée. La porte est une ouverture pratiquée dans le bas et habituellement recouverte d'une peau. L'hiver, de 2 à 4 feux servent à chauffer l'abri et la neige entassée sur les côtés sert d'isolant.
Villages Iroquoïens et maisons longues
À l'arrivée des Européens en Amérique, l'Iroquoisie démontrait un peu plus de 120 villages distincts. Contrairement aux Algonquiens qui étaient nomades, les Iroquoiens étaient sédentaires, ce qui les obligeait à construire des villages pour 10 ou 20 ans. Ces villages regroupaient plusieurs familles cohabitant dans les maisons appelées "maisons-longues". Les plus petits villages, habituellement installés dans des clairières, à moins de 1 kilomètre d'un cours d'eau majeur, étaient constitués de 5 à 15 maisons-longues dispersées sans ordre rigide. Les autres, beaucoup plus populeux, pouvaient compter de 30 à 70 maisons-longues, divisés plus symétriquement, et étaient généralement entourés d'une solide palissade.
Hochelaga, anciennement Montréal, était l'un des plus grands villages fortifiés tandis que Stadaconé, anciennement Québec, était plus petit et ouvert. La maison-longue était constituée de nombreuses perches plantées dans le sol qui retenaient de larges pans d'écorces formant les murs et le toit. Les maisons pouvaient mesurer de 20 à plus de 50 mètres de longueur, et mesurer environ 5 à 7 mètres en hauteur et en largeur. Elles étaient divisées longitudinalement par une série de 4-5-6-7-8 foyers. Chacun des foyers était le plus souvent utilisé par deux familles vivant face à face. Chaque maison-longue abritait en moyenne une cinquantaine d'Iroquois.
L'Igloo
C’est une hutte que les Esquimaux construisaient avec des blocs de neige compacte. On la construisait en effectuant une sorte de spirale en partant du bas. Le compartiment principal servait à préparer les repas et à dormir. Une légère ouverture était pratiquée dans le haut de l'igloo pour laisser s'échapper la fumée et permettre une aération adéquate. Il y avait un deuxième compartiment qui, lui, servait à l'entreposage du matériel de chasse et d'autres objets. Finalement, au bout des deux premiers, se trouvait le tunnel, situé au sud pour que le vent ne pénètre pas dans l'igloo.
Les maisons de planches
En se déplaçant vers l'ouest, les Amérindiens construisaient pour leurs chefs d'énormes maisons de planches. Elles étaient supportées par de lourds madriers et souvent sculptées et décorées par les Amérindiens. Les maisons du nord avaient de 15,24 mètres à 18,29 mètres. Par contre, si on va plus au sud, les maisons ressemblaient à des hangars; elles pouvaient atteindre 18,29 mètres de largeur et 152,40 mètres de longueur. Mais, contrairement aux maisons du nord, elles étaient peu décorées.