Animaux - Oiseaux -
Symbole du malheur, le grand corbeau (Corvus corax) est le plus grand corvidé du monde. Autrefois, toujours présent près des champs de batailles, le grand corbeau a été longtemps persécuté. Cet oiseau, qui arbore une superbe livrée d’un noir profond, dégage une incroyable impression de puissance.
Aujourd’hui, Corvus corax, est protégé.
Portrait du grand corbeau
Sa livrée noire laisse apparaître ça et là de légers reflets bleutés. Aussi noir que son plumage, son bec épais est arqué.
Seules ses pattes s’éclaircissent parfois légèrement vers leur extrémité.
Grand corbeau. image Chuqui
Le mâle et la femelle ne présentent aucune différence morphologique. De stature massive, le grand corbeau mesure 54 à 67 cm de long environ pour un poids qui varie de 0,80 à 1,50 kg.
En vol, son envergure est de 1,2 à 1,5 m.
Sa tête et son cou lui confèrent une impression de force. La gorge est ornée de plumes raides, qui se hérissent et accentuent encore l’impression de volume.
image Lil Butcher
En vol, il est élégant. Ses grandes ailes arrondies et digitées ainsi que sa longue queue en losange lui permettent de multiplier les acrobaties et les superbes séquences de vol plané.
Corvus corax. image Cayusa
Deux autres oiseaux ont également une livrée noire et peuvent être confondus avec le grand corbeau. Il s‘agit de la corneille noire et du corbeau freux.
Corneille noire
Ces deux espèces sont plus petites. La corneille noire a une queue carrée. Le bec du corbeau freux est clair
Corbeau freux
Habitat du grand corbeau
Autrefois présent dans les plaines d’une partie de l’Europe occidentale et centrale, le grand corbeau a été chassé de son habitat traditionnel.
Bien qu’il ait un peu recolonisé ces terres, il s’est surtout tourné vers des contrées montagneuses et les falaises maritimes.
image Joachim S.Müller
Il s’est acclimaté à des climats variés. On le retrouve partout en Europe. Toutefois, il n’est pas présent dans une bonne partie de la France (de l’Aquitaine jusqu’à l’Est), de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.
La majorité de la population mondiale du grand corbeau se trouve en dehors de l’Europe. Il colonise une grande partie de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et du nord de l’Afrique. Il est fréquent dans une partie de l’Asie.
Mode de vie du grand corbeau
Cet oiseau est charognard. Ses habitudes alimentaires l’amènent à fréquenter les décharges.
Cependant, son menu est très varié : œufs et poussins, invertébrés, animaux blessés ou morts, reptiles, insectes, amphibiens.
Omnivore, il mange également des végétaux et des baies.
Une photo amusante intitulée avec humour"The Bodyguards". image Joachim Cazorla
Il peut vivre et se déplacer en bandes mais il a pour priorité son couple. Le couple est en effet uni pour la vie.
Les grands corbeaux s’alimentent souvent en groupes. Ils ne dorment jamais seuls et on peut les observer la nuit soit en couple, soit en groupes.
Le cri du grand corbeau le plus connu est rauque. Cependant, il possède une gamme très variée de cris.
Reproduction du grand corbeau
Bien que la parade nuptiale ne soit pas très bien connue, on a observé des mâles en plein vol au moment de la reproduction. Le mâle utilise ses talents de voltigeur pour séduire la femelle. Il exécute de majestueux mouvements aériens et notamment des figures sur le dos.
La parade continue au sol jusqu’à ce que la femelle l'invite à l'accouplement.
image Gavatron
Dès le mois de janvier, les deux parents construisent un nid, le plus souvent en altitude, jusqu’à 3 000 m.
D’une manière générale, le couple choisi un endroit difficilement accessible. Il peut chercher aussi des petites cavités à flanc de montagne ou tout simplement élire domicile dans un grand arbre.
image Pverdonk
Ce nid assez large accueillera entre février et mai quatre à six œufs environ. Le nid est édifié avec des branchettes, de la laine et de l’herbe sèche. Selon l’environnement, d’autres matériaux peuvent être utilisés car cet oiseau est très intelligent et s’adapte à toutes les circonstances.
Les oeufs sont couvés principalement par la femelle pendant environ 20 jours. Le mâle assure le ravitaillement de sa compagne.
Le nid sera à nouveau utilisé pour les nichées suivantes. Il n’y a qu’une seule couvée par an.
Les juvéniles sont semblables aux adultes mais avec des plumes plus ternes. Les parents défendent avec vigueur leurs petits ainsi que leur territoire. Ils les nourrissent avec des aliments régurgités. Les jeunes quittent le nid en moyenne 6 semaines après leur naissance.
Ils pourront se reproduire vers l’âge de 3 ans.
L’espérance de vie d’un grand corbeau est de 10 à 15 ans.
Le grand corbeau et l’Homme
Autrefois, les paysans capturaient le grand corbeau au nid et l’apprivoisaient. L’oiseau restait fidèle à son maître. Très intelligent, c’est un bon imitateur qui peut imiter d’autres cris d’oiseaux mais également répéter certains mots.
image r.i.c.h
Bien que familier et souvent apprivoisé, il a subi l’hostilité des hommes. On l’accusait d’arracher le chaume des toitures et de tuer les juvéniles des troupeaux.
En fait, il avait surtout très mauvaise réputation à cause de ses habitudes alimentaires.
On le chassait donc des zones habitées en utilisant principalement l’empoisonnement.
Cette persécution a eu pour conséquence une raréfaction de l’espèce en Europe.
image Anita Gould
Le grand corbeau est aujourd’hui protégé. Petit à petit, il revient en France. On compte environ 3 500 nicheurs dans l’Hexagone (données pour 2005).
En Amérique du Nord, la population est globalement soit stable, soit en augmentation sauf dans deux Etats.
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Aves
Ordre : Passeriformes
Famille : Corvidae
Sous-famille : Corvinae
Genre : Corvus
Espèces : Corvus corax
13 sous-espèces
Le plus petit oiseau au monde
Colibri -abeille
Le plus petit oiseau au monde est le colibri-abeille,zunzuncito ( el ave más pequeña del mundo ) en espagnol et bee hummingbird ( the World's Smallest Bird ) en anglais. Le colibri-abeille est à peine plus gros qu'un bourdon avec lequel il est souvent confondu. Le mâle est un peu plus petit que la femelle ne mesurant que 5.5 centimêtres ( environ 2.17 pouces ) de long et pesant seulement 1.95 grammes ( environ 0.07 once ). En comparaison, le colibri géant ( picaflor gigante ) que l'on retrouve dans les Andes mesure environ 21 centimêtres ( 8 pouces et demie ) et pèse 20 grammes ( 0.7 once ), si bien que le colibri-abeille peut se percher sur le bec du colibri géant des Andes.
Le nom scientifique du colibri-abeille est Mellisuga helenae en latin et colibri d'Hélène en français. Ce nom lui a été donné en l'honneur d'Hélène Booth, l'épouse d'un ami de Juan Gundlach ( 1810-1896 ), célèbre naturaliste allemand qui a séjourné pendant plusieurs années à Cuba et qui a écrit le premier livre important sur les oiseaux de l'île ( Ornitología Cubana ). Les cubains préfèrent l'appeler zunzuncito, mot espagnol qui veut dire petit zunzun. Zunzun est une onomatopée imitant le bruit fait par le battement très rapide des ailes du colibri.
Saviez-vous que le battement des ailes du colibri se fait à une vitesse de 80 battements d'ailes par seconde ?
Le colibri-abeille est une espèce d'oiseau endémique à Cuba, c'est-à-dire qu'elle n'existe qu'à Cuba et nulle part ailleurs. Cuba est vraiment le royaume du plus petit monde puisque c'est là aussi que l'on retrouve la plus petite grenouille au monde ( Sminthillus limbatus ) ainsi que la plus petite chauve-souris papillon au monde ( Natalus lepidus ).
Même si on peut observer le colibri-abeille partout à Cuba, les chances de le voir seront meilleures surtout dans trois régions de l'île. La première région est celle du Parc national de Zapata situé à 180 kilomêtres au sud-ouest de la Havane dans la province de Matanzas. Ce parc est constitué d'une vaste zone de 120 kilomêtres de terres humides remplies de mangroves et de marécages. Il a la forme d'une chaussure d'où son nom de Zapata qui veut dire chaussure en espagnol. C'est aussi l'habitat naturel de 160 espèces d'oiseaux, de 31 sortes de reptiles, de 12 espèces de mammifères et d'une quantité innombrable d'amphibiens, de poissons et d'insectes. La deuxième région est celle de la petite ville historique de Baracoa ( première ville espagnole à Cuba, construite en 1512 ) située sur la pointe sud-est de l'île. Enfin on peut se rendre au sud-ouest de l'île, plus précisément sur l'île de la Jeunesse( Isla de la Juventud ), anciennement l'île des Pins ( Isla de Pinos ), à ne pas confondre avec l'île des Pins située dans l'océan Pacifique au sud de la Nouvelle-Calédonie.
La femelle du colibri-abeille pond les plus petits oeufs au monde dans un nid minuscule. Un oeuf de colibri-abeille n'est pas plus gros qu'un petit pois et mesure 1 cm. Il pèse 0,35 g ( .02 onces ). En comparaison, un oeuf d'autruche ( le plus gros oeuf au monde ) pourrait contenir 4700 oeufs de colibri-abeille. En 1972, un nid de colibri-abeille tout à fait remarquable ( photo ci-contre ) a été découvert dans les environs d'une manufacture de soie près de la petite ville de Baracoa située sur la pointe sud-est de Cuba. Depuis ce temps, d'autres nids faits en soie ont été retrouvés dans la même région, ce qui laisse croire que pour construire leurs nids les colibris-abeilles remplacent graduellement les fibres végétales par de la soie à broderie. Quelle merveille !
Le mot colibri nous vient des indiens Taïnos ( premiers habitants de Cuba ) et signifie "oiseau dieu ". Dans la mythologie Taïno, le colibri symbolise la renaissance. Les indiens Taïnos croyaient que la création mourrait lorsque la température devenait sèche et qu'elle naissait de nouveau quand la pluie venait. Ils adoraient le colibri comme un "zeni", une idole fétiche représentant le parcourt du soleil à travers le ciel.
Autres noms communs du colibri dans les Antilles: Beija-flor, Calypte, Chupaflor, Guacariga, Pajaro Mosca, Picaflor, Zumbador, Zun Zun. En langage Taïno, le colibri-abeille se dit "Guani" à cause de sa couleur bleu-gris. Il est considéré comme un maitre spirituel du monde animal. Audubon ( John James ) , célèbre naturaliste américain, appelait les colibris "des morceaux scintillants d'arc-en-ciel".
Les colibris ou oiseaux-mouches habitent exclusivement les Amériques. On les retrouve à partir de la Terre de Feu ( la pointe la plus au sud de l'Amérique du Sud ) jusqu'aux abords du Cercle arctique. Toutefois la majorité des espèces habite l'Amérique du Sud et l'Amérique Centrale. À peine une vingtaine d'espèces ont été observées aux États-Unis et de celles-ci, une seule espèce, le colibri à gorge rubis, fait son nid à l'est de la rivière Mississippi jusqu'au Québec.
L'homme est le plus grand danger qui menace la vie des colibris, ce bijou inestimable du monde des oiseaux. À la fin du 19e siècle, des centaines de milliers de colibris ont été tués pour leur plumage ( Plume Trade or Millinery Trade ) utilisé alors dans la fabrication des chapeaux ( chapellerie ) À cette époque, le chapeau était devenu un accessoire encontournable de la toilette féminine. Partout en Europe et en Amérique, les femmes de la classe bourgeoise rivalisaient entre elles pour avoir la plus belle coiffe parée de plumes et de fleurs. Imaginez, en une seule semaine de l'année 1888, plus de 400,000 plumages de colibris ont été vendus à l'encan à Londres. Les experts croient que plusieurs espèces de colibris ont ainsi disparus avant de pouvoir être adéquatement identifiées. Heureusement, la mode a changé. La capture et l'exportation des colibris sont maintenant défendues aux États-Unis et dans plusieurs autres pays.
Aujourd'hui, les colibris font face à un autre danger: la perte de leur habitat naturel. La forêt tropicale, le principal habitat des colibris, recule sur la planête. La bonne nouvelle est que les colibris ont de bonnes chances de survivre grâce à leur grande capacité d'adaptation. Certaines espèces ont même bénéficié du développement de l'agriculture et de l'engouement des gens pour le jardinage qui est devenu l'activité de loisir numéro un en Amérique. L'observation des oiseaux, pour sa part, est la deuxième activité de loisir.
En 1999, le gouvernement cubain a fait graver des pièces de monnaie illustrant le colibri-abeille. Différentes valeurs ont été mises sur le marché dont celle de 10 pesos en or ( voir illustration à gauche ). Cette jolie pièce de monnaie s'appelle "Zunzuncito" et fait sûrement la joie des collectionneurs. On peut trouver aussi une pièce de 50 pesos en or et une autre de 10 pesos en argent. En 2001, une nouvelle monnaie de 10 pesos en argent est apparue sur le marché. Cette monnaie montre deux zunzuncitos ( colibri-abeilles ) en effigie.
La poste cubaine a émis au moins huit timbres illustrant le colibri-abeille ( zunzuncito ).
Autrefois, les plumes flamboyantes de l’ara rouge (Ara macao) ornaient les flèches des Indiens du Brésil. Ce perroquet possède un énorme bec à la puissance redoutable. L’ara rouge est un hôte de l’Amérique du Sud, de l’Amérique centrale et du Mexique.
Il existe 9 perroquets du genre ara et tous sont protégés car en danger dans leur habitat naturel. L’ara rouge est l’une de ces espèces menacées bien que son aire de répartition soit plus vaste que celle des autres aras.
Portrait de l’Ara macao
L’ara rouge mesure en moyenne 89 cm, queue comprise, pour un poids moyen de 1,2 kg.
Il affectionne les forêts tropicales.
En Argentine, c’est l’ara le plus répandu dans tout le bassin d'Amazone.
Puissant bec de l'ara rouge. image Mohammadali
Comme son nom l’indique une partie du plumage est rouge écarlate. Les ailes arborent un très joli dégradé qui démarre du rouge pour passé au jaune, mêlé d’un peu de vert et de bleu.
Sa tête est rouge. Il possède une large plaque de peau nue, blanche, autour de l’œil et sur la joue.
Son bec crochu a une mandibule supérieure blanche et une mandibule inférieure noire.
Ara macao. image Nomad 9491
La queue est bleue et rouge. Les jambes et les pattes sont noires.
Les plumes de la queue sont souvent plus longues chez les mâles.
En captivité, le ara rouge peut apprendre à parler. Cependant, ce n'est pas le perroquet le plus doué dans ce domaine.
Mode de vie
Ces aras vivent en colonie de plusieurs dizaines d’individus. Ils se regroupent la nuit pour dormir.
Dans chaque groupe, les aras sont en couple. Ces couples sont unis pour la vie. Les partenaires sont très unis et se montrent beaucoup d’affection.
Couple d'Ara macao. image Andy Carvin
La journée, alors qu’il fait très chaud, ils font la sieste, posés sur les branches basses. On peut alors les observer, la tête rentrée dans le cou et la queue pendante.
Quand la température commence un peu à baisser, ils regagnent les branches hautes.
Les nids sont installés dans les hautes branches, cachés par le feuillage. Ils y sont à l’abri des prédateurs : singes, toucans, serpents, aigles, jaguars et faucons notamment
Petite colonie d'aras rouges. image Cliff Hall
A l’aube, ils partent à la recherche de nourriture. En groupe, ils volent au-dessus des arbres en poussant des cris perçants.
Dès qu’il trouve un arbre bien garni, ils s’y installent et commencent leur repas en silence.
Ils se régalent de graines et de fruits. Leur bec, très puissant, brise sans problème les noix, pourtant aussi dure que de la pierre.
Les aras se servent également de leurs pieds pour manipuler la nourriture. image Pea sap
La puissance de leur bec leur donne un avantage sur d’autres oiseaux. En effet, ils peuvent manger des fruits qui ne sont pas encore mûrs et les coques les plus dures.
Cela leur permet d’avoir à leur disposition une plus grande variété de nourriture.
Cette espèce ingère aussi de l’argile pour faciliter la digestion des substances chimiques agressives contenues dans les fruits verts qu’elle consomme.
Les aras emploient fréquemment leur pied gauche pour manipuler la nourriture. Le pied droit sert à équilibrer le corps.
Apparemment, d’après les observations, il existe plus de perroquets gauchers que droitiers.
Reproduction
L’accouplement s’effectue tous les ans ou tous les deux ans. Ce sont les femelles qui incubent les œufs bien que les mâles participent également.
La femelle pond 2 à 4 œufs blancs et ronds. La période d'incubation est de 24 à 25 jours.
Couple qui se montre son affection. image g-na
Après leur naissance, les oisillons peuvent rester avec leurs parents. Ils prennent leur premier envol vers 3 mois mais restent dépendants de leurs parents au moins un an.
Le mâle s’occupe du ravitaillement et alimente les jeunes en régurgitant la nourriture.
Le couple ne se reproduit que lorsque les jeunes sont totalement indépendants.
Un ara rouge atteint sa maturité sexuelle à 3 ou 4 ans.
image g-na
En liberté, un ara rouge peut vivre jusqu’à 33 ans environ. Le record de longévité en captivité est de 75 ans. La moyenne de vie est cependant de 40 à 50 ans.
L’ara rouge et l’homme
Cet ara souffre du déboisement et du commerce d’oiseaux exotiques. Protégé, sa vente est normalement interdite mais ce commerce illégal perdure.
Le taux de reproduction, assez faible, ne permet pas de reconstituer les populations. Localement, plusieurs populations se sont déjà éteintes.
Des efforts sont fait par les pays concernés pour protéger cette espèce mais le braconnage continue.
Tant que la demande sera toujours aussi forte de la part des pays occidentaux et d’Amérique du Nord, de jeunes perroquets seront arrachés à leurs parents pour être revendus un bon prix.
Malheureusement, beaucoup de ces jeunes aras, traumatisés, ne survivent pas au voyage.
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Aves
Ordre : Psittaciformes
Famille : Psittacidae
Sous-famille : Psittacinae
Genre : Ara
Espèce : Ara macao
Ara tricolor (espèce éteinte)
L’ara est un perroquet qui appartient à la famille des Psittacidae qui regroupe les aras et les cacatoès et de la sous-famille des Psittacinae.
Il existe 9 espèces dans le genre Ara. Certains perroquets sont communément appelés aras comme l’ara hyacinthe bien qu’ils fassent partie d’un genre différent.
Les 9 aras vivent dans les forêts d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale et du Mexique. Ces oiseaux au plumage très coloré sont populaires.
Cette popularité leur vaut d’ailleurs d’être très menacés dans leur habitat naturel.
Caractéristiques générales des aras
Toutes les espèces du genre Ara possèdent un bec puissant qui leur sert à ouvrir les noix et les fruits très durs.
Ara militaire (Ara militaris). image Jan Anne O
Ce sont des oiseaux sociables qui vivent en groupes. La plupart des espèces sont monogames. Les aras communiquent beaucoup et sont bruyants.
Ara rouge (Ara macao). image Majamom
Leurs cris perçants quand ils cherchent de la nourriture retentissent très loin dans les forêts tropicales.
Il est d’ailleurs plus facile de les entendre que de les voir.
Ara chloropterus (Ara chloroptère). image Giuss 95
La journée, aux heures les plus chaudes, ils dorment, la tête rentrée dans le cou, sur une branche basse.
Leur plumage à dominance vert se confond dans la canopée.
La destruction de leur habitat et le braconnage mettent en danger tous les aras. Toutes les espèces sont protégées et leur commerce est en principe interdit.
Les espèces
Il existe 9 espèces d’aras dont une espèce éteinte :
Ara ambiguus (Ara de buffon. Note: Ara ambigua n'est plus valide). Amérique centrale et Amérique du Sud
Ara ararauna (Ara bleu ou Ara bleu et jaune). Amérique centrale et Amérique du Sud
Ara chloropterus (Ara chloroptère ou ara rouge et vert. Note: Ara chloroptera n'est plus valide). Amérique centrale et Amérique du Sud
Ara glaucogularis (Ara à gorge bleue). Amérique du Sud
Ara macao (Ara rouge). Amérique centrale et Amérique du Sud. Mexique
Ara militaris (Ara militaire).Amérique centrale et Amérique du Sud. Mexique
Ara rubrogenys (Ara de Lafresnaye ou Ara à front rouge).Amérique du Sud
Ara severus (Ara vert ou ara sévère. Note: Ara severa n’est plus valide). Amérique centrale et Amérique du Sud
Ara tricolor (Ara de Cuba): Espèce endémique des l'île des Pins,de Cuba et d'Hispaniola. Espèce officiellement éteinte en 2000 à cause d'une chasse excessive.
Pics noirs
Les pics sont devenus célèbres grâce au personnage de dessin animé Woody woodpecker. Woodpecker signifie « pic » en anglais.
A l’origine, le pic noir (Dryocopus martius) vivait dans de grandes forêts de feuillus pourvues de nombreux arbres pourris ou morts.
Aujourd’hui, le pic noir est souvent considéré comme un destructeur d’arbres. Il est vrai que la diminution de son habitat en Europe oblige les populations de pics à se rassembler dans les grands massifs forestiers encore intacts.
Pourtant, selon les spécialistes, le pic noir est loin d’être nuisible. Cet oiseau, comme tous les membres de la famille des pics, participe à l’équilibre écologique.
En Amérique du Nord, le parent du pic noir est le pic chevelu, également appelé grand pic (Dryocopus pileatus).
Portrait du pic noir
Tous les pics tambourinent avec force l’écorce des arbres de leur bec pointu. Il émet un « kli-a » bruyant ainsi qu’un « kri-kri-kri » et un « tchoc-tchoc ».
On dit que le pic noir « piquasse ».
Le pic noir est facilement reconnaissable à sa calotte rouge vif qui tranche avec son pelage noir.
Chez la femelle, seules les plumes de la nuque sont rouges.
Pic noir
Le pic noir est un véritable acrobate qui grimpe avec agilité le long des troncs d’arbres. Il est aidé en cela grâce à ses robustes pattes et sa longue queue qui lui sert d’appui.
Sédentaire, le pic noir est totalement dépendant des forêts. Les arbres lui servent d’habitat mais également de nourriture.
image Arudhio
Le continent européen rassemble la majorité des populations mais on le trouve également en Asie.
Grâce au dessin animé, tout le monde connaît le tambourinement particulier que fait le pic noir quand il martèle un tronc d’arbre. Cette bruyante occupation signale sa présence aux autres congénères qui savent que le territoire est déjà occupé.
Woody Woodpecker qui a rendu les pics célèbres
Pourquoi le pic noir martèle t-il ainsi l’écorce des arbres ? Il y creuse tout simplement son nid, une petite loge ovale et large d’environ 9 cm.
De plus, amateur d’insectes, il se régale des coléoptères qui vivent sous l’écorce ainsi que de fourmis. Il consomme donc de grandes quantités d’insectes xylophages (qui consomment du bois) ce qui équilibre la vie forestière.
En Europe, l’espèce est protégée.
Le pic noir se nourrit également au sol de baies, de fruits et de graines de conifères.
Dimensions : 40 à 47 cm de long pour 250 à 370 g Distribution : Europe (sauf Grande-Bretagne et Espagne) ; Russie ; Scandinavie ; Asie notamment Japon
Il existe trois sous-espèces de pics noirs :
Dryocopus martius martius (France, Scandinavie, Japon)
Dryocopus martius pinetorum (sud et centre de l'Europe au nord de l'Iran)
Dryocopus martius khamensis (ouest de la Chine)
La reproduction du pic noir
Solitaire en temps normal, les couples se forment au moment de la reproduction.
La femelle niche au creux d’un tronc d’arbre. La loge est tapissée de copeaux pour accueillir la ponte de 3 à 5 œufs.
Il n’y a qu’une seule ponte annuelle entre avril et mai.
Jeunes pics noirs au nid
Les œufs sont couvés par les deux parents pendant deux semaines. Les parents nourrissent les oisillons d’aliments régurgités.
Les jeunes quittent le nid au bout de huit semaines. Leur espérance de vie est d’environ 11 ans.
Le Grand Pic ou Pic chevelu
Lui aussi vit dans de grandes étendues boisées en Amérique du Nord. Son mode de vie est très semblable à celui du pic noir.
Il se nourrit essentiellement d’insectes qu’il attrape au sol en en creusant des cavités dans les arbres.
Grand pic par Noël Lee
Le mâle porte une belle huppe rouge, une calotte rouge et une moustache de même couleur. La femelle possède une moustache noire.
Grand pic par Toddkoym
Sédentaire, le pic chevelu vit en couple. La reproduction de cette espèce est identique à celle du pic noir.
Distribution : Ouest du Canada et Louisiane aux Etats-Unis
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Aves
Ordre : Piciformes
Famille : Picidae
Sous-famille : Picinae
Genre : Dryocopus
Espèce : Dryocopus martius
Le Roitelet huppé est un des plus petits oiseaux d'Europe avec une taille de 9 cm environ et un poids de 4 à 7 grammes. Le bec est noir, fin et pointu. Les pattes brun clair ont des doigts puissants permettant à l'oiseau de se tenir la tête en bas quand il se nourrit.
Le plumage est jaune-vert dans sa partie supérieure, les ailes plus noirâtres ont deux raies blanches, le mâle a une calotte jaune et orange en son centre, elle est bordée d'un trait noir, celle de la femelle est jaune pur. Les plumes de la tête forment un diadème qui a donné son nom au Roitelet, elles se hérissent en cas d'excitation.
Roitelet huppé
On confond aisément Regulus regulus avec le Roitelet triple-bandeau (Regulus ignicapillus), mais ce dernier s'en distingue par des couleurs plus vives et une raie blanche au-dessus de l'œil alors que le roitelet huppé a l'œil cerné d'un rond blanc.
Reproduction
Le Roitelet a deux couvées par an, au printemps. Il niche tout en haut des conifères, les deux partenaires y construisent un nid suspendu avec de la mousse et des lichens liés par des fils de cocons d'insectes ou de toiles d'araignées, c'est un véritable réservoir thermique grâce aux plumes et crins qui le tapissent. La femelle est trop petite pour couvrir tous les œufs (7 à 11) qu'elle y pond, elle couve de 12 à 16 jours puis les deux parents participent à l'élevage à base de larves d'insectes et de petites araignées; 15 à 17 jours après l'éclosion, les jeunes commencent à voler, les parents les nourrissent encore une quinzaine de jours et commencent à préparer la prochaine couvée alors qu'ils nourrissent toujours la première. La femelle peut même pondre sa seconde couvée avant que la première ait quitté le nid!
Nourriture
Le Roitelet se nourrit essentiellement d'insectes et d'araignées, ses besoins deviennent énormes en période de migration; constamment en mouvement, son poids lui permet d'atteindre les rameaux les plus fins. Il inspecte branches et rameaux de conifères, en hauteur de préférence, au besoin, il descend et cherche sa nourriture même au sol mais ne consomme que ce qui est visible, y compris des graines, sans chercher à soulever les feuilles ou à fouiller les écorces qu'il se contente de sonder. Par temps chaud, il peut aussi cueillir la nourriture en voletant, sans se poser. La quantité consommée varie de 7-9 g au double ou au triple en période froide ou lors des migrations.
roitelet huppé
Ordre : Passériformes
Famille : Régulidés
Biométrie:
Taille : 9 cm
Envergure :
Poids : 5 à 7 g
Longévité : 7 ans
Le serpentaire (Sagittarius serpentarius) est un rapace, également appelé secrétaire des serpents. C'est un redoutable prédateur de la savane africaine. Le serpentaire est un oiseau étrange qui se différencie des autres rapaces par sa structure et son mode de vie.
Régime alimentaire :
Rapace des savanes africaines, le serpentaire doit son nom à son goût pour les serpents, mais il se nourrit surtout de lézards, de petits mammifères, d'oiseaux et d'insectes.
Bien que sa réputation de tueur de serpents soit pleinement justifiée, ces derniers n'entrent qu'occasionnellement dans son régime habituel. Il se nourrit donc en partie de serpent qu'il tue avec son robuste bec et ses grandes serres, de petits reptiles, sans dédaigner insectes, scorpions ou même les rats. Il frappe de sa patte à 3 doigts les emplacements susceptibles d'abriter l'une de ses proies de prédilection jusqu'à ce que cette dernière dérangée se manifeste. Du même geste vif de la patte, le serpentaire frappe sa victime et lui casse les vertèbres et l'achève d'un coup de bec.
Lorsqu'il s'attaque à un gros serpent, il déploie ses ailes pour impressionner et déstabiliser, puis commence un ballet de mort commence. La victoire est quasi certaine car le serpent a peu de chance de réussir à mordre l'oiseau à travers son plumage épais. Le grand serpentaire choisit ses proies à mesure de la contenance de son estomac.
Comportement :
Lorsque les couples chassent ensembles, ils parcourent les plaines ouvertes se tenant à distance de vue soit six à huit cents mètres l'un de l'autre. Cet oiseau est un grand coureur (même s'il vit en couple), il peut marcher durant plusieurs kilomètres sans se fatiguer. Pour s'envoler il est obligé d'entamer une course mais dès qu'il a pris de l'altitude, il plane avec aisance sur de longues distances.
Ces oiseaux vivent en couple. Le nid de branchages construit dans un arbre mort est utilisé plusieurs années de suite et devient parfois énorme. Deux petits y sont élevés chaque année, couvés pendant 6 semaines puis nourris par les deux adultes.
Habitat
Il vole le cou et les pattes tendus, mais préfère marcher dans les savanes, et les prairies claires du sud du Sahara.Il marche à longues enjamber à la recherche d'insectes, de lézards ou de serpents, il peut parcourir jusqu'à 32 km par jour, ce qui est un comble pour un oiseau.
Reproduction:
Les adultes effectuent des vols onduleux, gonflent leur plumage de la tête et émettent des signaux juste avant l'accouplement.Le nid composé de branchages et d'herbes, de 2m de diamètre est construit par les deux partenaires.La femelle pond de 1 à 3 œufs, et le couple se partage l'incubation pendant 43 jours. Lors de la relève, l'adulte apporte de l'herbe à son partenaire qui le reçoit par des courbettes et un concert de cris.Les parents régurgitent une bouillie verte d'insectes aux jeunes.L'envol a lieu au bout de 65 à 105 jours.
Période de nidification : coïncide avec la saison des pluies.
Nombre de couvaisons : une par an.
Nombre d'œufs : 1 à 3 ; bleu-vert pâle ou blanc.
Incubation : 45 jours.
Envol : 2 - 3 mois, habituellement 75 - 85 jours.
MORPHOLOGIE :
Aspect
De la tête au sol il mesure de 1 à 1,20 m pour un poids de 4 à 5 kg et une envergure de 2,10 m environ. Son plumage est gris bleuté et noir, sa tête porte une vingtaine de plumes noires qui lui donnent un aspect particulier et à laquelle il doit son autre nom de secrétaire.
Bande noire sur la queue. Ventre et dessous des ailes blanc contrastant avec le bout des ailes. Face rouge et iris brun. Pattes roses, cire grise. La femelle est légèrement plus grande. Il est doté de pattes très longues et robustes car il vit exclusivement au sol.
1 - Huppe :Quelques plumes érectiles forment une huppe à l'arrière de la tête. Cette huppe est dressée lors de la parade.
2 - Nid:Construit au sommet d'un épais buisson épineux ou d'un grand arbre, il atteint 2 m de diamètre. Il est fait de branchette et garni d'herbes.
3 - Oeufs : L'incubation est assurée par la femelle seule.
4 - Mode de chasse :L'oiseau porsuit les serpents en courant en zigzag et en battant des ailes pour les effrayer. Agile, il fait des écarts rapides pour éviter leurs attaques. Le serpentaire attrape le serpent par derrière la tête et serre très fort pour briser la colonne vertébrale.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE :
La protection dont jouit depuis quelques années le serpentaire devrait rendre moins rare, en Afrique, cet étonnant rapace. Il vit dans les savanes, steppes et bouquets d'arbres de la majeure partie de l'Afrique, depuis le Sud du Sahara jusqu'à la province du Cap.
Identification
Classe : Oiseaux
Ordre :Falconiformes
Famille : SagittaridésNom scientifique :Sagittarius serpentarius
Nom commun :Serpentaire
Longueur : 1,25 - 1,50 m
Envergure : 1,90 m
Poids : 3,4 kg - 4 kg
Très grand rapace diurne des Andes, le condor (Vultur gryphus) était vénéré par les Incas sous le nom de Kutur-Kuntur. Dieu de l’Air, le condor des Andes (Andean Condor), après avoir connu une suprématie des airs en Amérique du Sud, a connu la persécution de l’homme.
Aujourd’hui, seules les montagnes les plus escarpées du Pérou, tel le canyon de la Colca, du Chili et de l'Argentine abritent des populations de condors encore denses.
Le condor faisait partie de l’ordre des Falconiformes auquel appartiennent de nombreux oiseaux de proie tels le vautour, l’aigle ou le faucon. Il a été récemment inclus dans l’ordre des Ciconiiformes auquel appartient la cigogne ou le héron.
La légende du condor des Andes
Dans les montagnes les plus escarpées des Andes, le condor reste encore la mythique créature du dieu inca Pachacamac.
Croiser le regard du plus grand oiseau du monde est un instant privilégié.
Condor des Andes. image Keven law
Les anciennes civilisations andines vénéraient le condor. Cet oiseau est représenté sur des poteries et des statues en pierre.
Il apparaît également sous la forme d’une gigantesque silhouette gravée dans le désert des hauts plateaux de Nazca, au Pérou. (Tracés de Nazca)
Au Pérou, la fabuleuse cité du Machu Picchu est le lieu sacré où, d’après les Incas, le monde a commencé.
Erigé entre 1460 et 1470, l’un des monuments a été baptisé « Temple du Condor ». En effet, sa forme rappelle celle du rapace au moment où il prend son envol. Le temple a été construit adossé à un rocher.
Les Incas déposaient des momies dans ses nombreuses niches car ils croyaient que le condor transportait les âmes vers l’au-delà.
Temple du Condor. image Col.hou
Mais, il faut préciser que ce sont les archéologues qui ont donné des noms aux divers quartiers de Machu Picchu selon leurs caractéristiques.
Portrait du condor des Andes
Pour pouvoir admirer cet oiseau, il faut grimper au sommet des canyons. Le canyon de la Colca, au Pérou, est réputé pour abriter les dernières populations assez importantes.
Ce canyon forme un à-pic de 3 300 mètres, soit près de deux fois la profondeur du Grand Canyon du Colorado.
Canyon de la Colca. image nerdcoregirl
Avec de la patience, vous verrez alors tournoyer avec le premier courant d’air chaud un condor au corps massif d’environ 12 à 15 kilos pour trois mètres d’envergure.
Des taches blanches étincellent sur ses larges ailes noires. Sa collerette duveteuse et immaculée le protège du froid en altitude.
Condor des Andes.Colca Canyon . image Matito
Le mâle se distingue de la femelle par sa crête charnue et son iris brun clair.
La plume et la peau sont les deux éléments essentiels au condor pour maîtriser les courants. Certaines de ses plumes fonctionnent comme des gouvernes d’avion.
La peau ultrafine et rosée de son crâne peut ressentir les variations atmosphériques.
Le condor mâle mature arbore avec fierté une collerette immaculée parfaitement remontée sur son cou rose.
Habitat et mode de vie du condor
Aujourd'hui, l'oiseau géant figure dans les armoiries de quatre pays andins, la Colombie, l'Équateur, la Bolivie et le Chili.
Pourtant, on sait peu de chose de lui, sinon que son nombre décroît de manière alarmante dans son fief ancestral.
À l'époque de la conquête espagnole, le condor était une apparition fréquente, des côtes Caraïbes de l'Amérique du Sud aux sommets tempétueux de la Patagonie, et partout dans la cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (7200 kilomètres).
Condor des Andes. image belgianchocolate
Puis la désertification rurale, la réduction de ses ressources alimentaires et la persécution implacable dont le condor a fait l'objet, ont créé des espaces vides de plus en plus vastes sur la carte de ses anciens territoires.
L'espèce a disparu au Venezuela. En Colombie, la population native ne cesse de se réduire. En Equateur, il ne resterait que 80 à 100 individus.
Quelques falaises escarpées au Pérou, au Chili et en Argentine protègent encore le condor de la persécution des hommes.
Au Pérou, il niche dans les hautes falaises surplombant la mer. On peut le voir sur les plages péruviennes où il se nourrit de poissons et de cétacés morts.
Condor des Andes en plein vol. image Bluelemur
Dans les Andes, il vit entre 3 000 m et 5 000 m d’altitude.
C’est un rapace sociable qui aime à se regrouper entre congénères la nuit. Ils se rassemblent sur les corniches rocheuses.
Les jeunes, au plumage sombre, s’exercent à des piqués et organisent de véritables combats aériens.
Les couples, imposants, se croisent parfaitement synchrones.
Il existe une hiérarchie développée chez les condors. Selon la tradition andine, un vieux mâle baptisé « Apu » (le sage) donne le signal à ses congénères pour attaquer une carcasse.
Les légendes racontent que les condors, aussi affamés soient-ils, n’attaquent jamais un cadavre avant que l’Apu ait décidé si elle était saine ou non.
La légende semble rejoindre l’observation scientifique sur un point puisque l’on sait que lors des repas, les « dominants » se servent toujours les premiers, les autres attendant leur tour.
La hiérarchie est établie lors de combats d’intimidation.
Le condor : un charognard
Le condor des Andes est un formidable charognard. Où que la mort frappe, ce fossoyeur de la nature n'est jamais loin pour nettoyer au plus vite une carcasse. Ce qui permet de prévenir la propagation des maladies parmi les grands mammifères.
Seigneur de son territoire, il arrive à point nommé aux endroits les plus inattendus pour se repaître.
L'un des spectacles les plus saisissants que l'on puisse observer au Pérou est de le voir plonger du haut du ciel et piquer au ras des vagues qui se fracassent sur la côte désertique du pays. Son arrivée coïncide avec la migration des lions de mer, venus par milliers du sud de l’Amérique, donner naissance à leurs petits sur la terre ferme, au mois de décembre.
Le condor parcourt plusieurs centaines de kilomètres pour aller se repaître du placenta.
Le condor des Andes est un charognard.
Comment sait-il que les lions de mer arrivent à cette époque ? Nul ne le sait. Il semblerait que le condor soit doué d’une mémoire exceptionnelle qu’il transmet à sa descendance.
Toujours est-il qu’il navigue sans problème jusqu’à sa destination et ne rate jamais ce rendez-vous.
Le condor a la réputation d’être un tueur de bétail ce qui lui a valu d’être presque exterminé.
On l’accuse d’attaquer les jeunes alpagas ou de tuer des vaches en les précipitant dans le vide. Cette dernière affirmation paraît douteuse.
Il suffit d'observer l'anatomie du condor pour comprendre que les extrémités de ses pattes le rendent physiquement incapable d'un tel exploit.
Pattes d'un condor des Andes. image cj berry 2009
L'accusation n'en persiste pas moins. D'autant que la subsistance des condors dépend de plus en plus du bétail laissé à pâturer dans les montagnes. Depuis que le gibier sauvage, le daim, la vigogne, un camélidé andin, et le guanaco, l'ancêtre sauvage du lama, ont quasiment été anéantis par les chasseurs, le condor se nourrit des dépouilles d'animaux domestiques.
S'il n'est pas impossible que le condor sème la panique dans les troupeaux en les survolant à très basse altitude, au point que les bêtes se précipitent dans le vide, il se peut aussi que son habileté à découvrir une carcasse fraîche lui fasse endosser la mort de l'animal.
La reproduction du condor des Andes
Le rapace est connu pour vivre cinquante ans ou plus en captivité. Il fait partie des oiseaux terrestres qui ont la plus grande longévité.
Les condors, dont la mortalité naturelle est extrêmement basse à l'état sauvage, ont rarement besoin de faire leur nid. Et quand ils le font, la totalité du cycle de reproduction dure plus d'une année.
La seule incubation de l'oeuf, unique et énorme, prend deux mois. Une fois l'oeuf éclos, le petit ne vole pas avant six mois. La mère et le père le nourrissent et le guident pendant encore plusieurs mois, jusqu'à ce qu'il acquière le savoir nécessaire pour survivre.
Un condor des Andes peut vivre plus de 50 ans en captivité. image cj berry 2009
Son apprentissage consiste à mémoriser la configuration du terrain, à savoir débusquer la nourriture, à éviter les dangers. Mais pour devenir indépendant, il doit avant tout perfectionner sa technique de vol par une longue pratique. Ce n’est pas avant six ans que le jeune condor perd ses plumes d'un marron sale pour se parer de l'étonnant plumage blanc et noir de l'adulte.
Entre-temps, il aura pris sa place dans la société de ses semblables et noué un lien privilégié avec la congénère qui sera probablement sa compagne d'une vie.
Alors viendra le moment de trouver la grotte idéale où élever le premier petit.
La reproduction étant particulièrement lente, si trop d’adultes sont tués, la population décroît très rapidement.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes ((anciennement Falconiformes)
Famille: Cathartidae
Genre: Vultur
Lesson, 1842
Espèce: Vultur gryphus
Cette chouette (Speotyto cunicularia) vit en Amérique du Nord. Sa principale caractéristique est d’installer son nid sous terre, dans les galeries qu’elle emprunte à d’autres animaux.
La chouette des terriers mesure de 18 à 26 cm. On l’a trouve dans l’ouest des Etats-Unis, notamment la Californie mais également au Mexique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Elle apprécie les zones arides et les déserts.
Le chant du mâle est un « gouhouk » proche de celui du coucou. Pour séduire, la chouette des terriers fait la « révérence ». Elle se dresse, puis se tapit et, un instant plus tard, s’étire de nouveau.
Photo Jacana
Quand on dérange un couple, les deux partenaires lancent un « keckeckeck » ou font entendre un claquement atone, comme les serpents à sonnette.
Illustration de Harvey Martin
Cette chouette chasse aussi bien le jour qu’au crépuscule. En général, elle repère sa proie en s’installant sur un observatoire ou en volant au ras du sol.
Elle poursuit alors les petits mammifères ou les batraciens de rapides coups d’ailes ou, au sol, en courant sur leurs longues pattes.
La femelle couve une fois par an, en mai, 3 à 6 œufs. L’incubation dure 21 jours et l’élevage des petits par les deux parents, environ 60 jours.
Monogames, ces rapaces de l’ordre des Strigiformes, font leurs nids dans les terriers abandonnés de certaines mammifères comme les écureuils terrestres ou les chiens de prairie et voire même de grands reptiles.
Ils peuvent également creuser leur propre galerie. Long de 3 m environ, le terrier s’enfonce à un mètre de profondeur.
L’entrée de l’abri est marquée par des débris de nourriture entassés. Dans cette « poubelle », on trouve des restes de lapins, de mulots et de rats.
Les anciens Egyptiens admiraient l’ibis sacré (Threskiornis aethiopicus). Ils l’apprivoisèrent et en firent le dieu Thot, symbole de l’éloquence et du savoir. L’ibis sacré gardait les temples et faisait l’objet d’un culte fervent.
A cette époque, aucun roi, ni pharaon n’aurait accepté d’être enterré sans la présence à ses côtés de nombreuses momies du dieu-ibis.
C’est pourquoi on a retrouvé autant d’ibis sacrés momifiés dans les sépultures.
Distribution
La population d’ibis sacrés est en forte diminution sur les bords de la mer Caspienne et à l’est de la mer Noire.
En revanche, cet oiseau est encore bien présent en Afrique et à Madagascar.
Hôte de toutes les zones humides, il était autrefois abondant le long du Nil. Il a aujourd’hui disparu d’Egypte pour des raisons inconnues.
Dieu Thot. image Mike Willis
Distribution actuelle: Toute l’Afrique au sud du Sahara sauf dans les forêts humides, Madagascar, Seychelles et sud de l’Iraq
Portrait de l'ibis sacré
Assez longiligne, l’ibis sacré est plutôt court sur pattes. Il arpente les marais et les rives des fleuves, scrutant le fond envasé des eaux peu profondes pour y dénicher ses proies.
Il se nourrit de grenouilles, d’insectes, de larves, de serpents et de crustacés divers.
Charognard à l’occasion, il ne dédaigne pas un cadavre de petit mammifère ou de poisson mort.
Ibis sacré en plein vol. image Lip Kee
Dans les îles d’Afrique du Sud, il tue les oisillons des cormorans et dévore les viscères des oiseaux morts.
On le rencontre en couples ou en petits groupes. Très sociable, il se mêle volontiers aux troupeaux sans s’inquiéter des bergers.
En vol, les ibis sacrés forment de longues lignes ondulantes, où chaque individu reproduit les mouvements de celui qui le précède comme le font les pélicans.
Les ibis volent en cadence, planant, glissant et ondulant au rythme lent des battements de leurs larges ailes.
L'ibis sacré est un oiseau sociable. image Cliff 1066
L’ibis sacré n’est pas un oiseau migrateur. Il effectue des déplacements limités, abandonnant le continent africain pour aller se reproduire dans les petites îles côtières.
Sa longueur est de 65 à 75 cm environ.
Reproduction
En France, certains ibis échappés de captivité, on commencé à se reproduire près du Golfe du Morbihan.
Couple d'ibis sacrés. image Frames of Mind
Un nid rencontré au sol est exceptionnel. L’ibis sacré niche en colonie, dans les arbres proches de l’eau.
Le nid ressemble à une plate-forme plus ou moins volumineuse, constituée de branchages.
Les deux parents participent à sa construction et couvent à tour de rôle les 3 œufs environ de couleur blanc verdâtre pendant 23 à 25 jours.
Ils élèvent ensemble les petits pendant environ 7 semaines.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Pelecaniformes
Famille: Threskiornithidae
Genre: Threskiornis
Espèce: Threskiornis aethiopicus