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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Le dodo ( espèce éteinte)
Raphus cucullatus, plus communément appelé Dodo, était un pigeon terrestre géant. Ce grand oiseau dont le vrai nom est dronte, incapable de voler, a été découvert par les explorateurs européens sur l’île Maurice en 1598.
Frappés par la gaucherie de cet oiseau, ils le baptisèrent « doudo », ce qui signifie « nigaud » en portugais (doido aujourd’hui).
De la taille d’un gros dindon, le Dodo prospérait sur l’île volcanique encore inhabitée où il n’avait aucun prédateur naturel.
Malheureusement pour le Dodo, cette tranquillité prit fin avec l’arrivée de l’homme et de ses animaux domestiques.
Qui était le Dodo ?
Malgré toutes les incertitudes entourant le Dodo, une chose est certaine cet oiseau était endémique à Maurice (ou République de Maurice). État insulaire d’Afrique australe, Maurice est située dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar et au nord-est de l’île de La Réunion.
L'île Maurice. image Khayal
De nombreuses controverses existent sur cet oiseau, tant au niveau de sa classification, de son mode de vie ou même de sa physiologie.
Cela peut sembler étrange concernant un animal autant chassé, si chassé d’ailleurs qu’il a disparu.
Entre les histoires colportées par les marins, les assemblages plus ou moins hétéroclites présentés comme des reconstitutions et les dessins assez fantaisistes, le dodo est presque devenu un mythe qui conserve une grande part de son mystère.
Officiellement, le dodo est classé dans l’ordre des Columbiformes, auquel appartiennent les pigeons.
La physionomie des pigeons a peu changé depuis que ces oiseaux sont apparus au Crétacé supérieur ou au début du Tertiaire.
Les gros columbiformes ont évolué sur des îles tropicales, où ils n’avaient pas de prédateurs, notamment au Pléistocène.
A cette époque, plusieurs espèces de grande taille, souvent incapables de voler, peuplaient les îles Mascareignes de l’océan Indien.
Parmi les espèces d'oiseaux des Mascareignes, seul le solitaire de Rodrigues est apparenté au dodo.
En 2002, des analyses ADN ont apporté de nouvelles informations sur la classification. Le Dodo et le solitaire de Rodrigues ont été classées dans une famille spécifique : les Raphidae.
Portrait du Dodo
Là encore, l’apparence exacte de cet oiseau est incertaine. En effet, les rapports qui datent du XVIe et XVIIe siècle se contredisent.
C’est d’autant plus surprenant que quelques Dodos, capturés vivants, ont été transportés en Europe au XVIIe siècle.
Ils n’ont malheureusement pas survécus mais quelques dessins avaient été alors exécutés.
Dessin du naturaliste Miscellany en 1793. image Kevinzim
Les restes se sont très mal fossilisés. Jusqu’à récemment, nous ne possédions aucun squelette entier.
C'est le professeur George Clark, maître d'école à Mahébourg, qui, en 1865, découvrit les premiers squelettes de Dodos dans un lieu-dit «Mare aux Songes». Les fossiles furent envoyés à Londres, où Richard Owen, conservateur du musée d'Histoire naturelle, tenta la première reconstitution d'un squelette de Dodo entier.
Les différentes reconstitutions ont donc été faites à partir de fragments. Ce n’est qu’en octobre 2005, qu’une équipe a pu mettre au jour de nombreux ossements appartenant à des individus d’âges différents ainsi qu’un squelette complet.
Ces individus sont morts lors d’une inondation subite.
Squelette reconstitué du Dodo. image Veracious Jess
Le Dodo était recouvert d’un duvet doux.
Son poids était d’une vingtaine de kilos pour une taille d’environ 70 cm de haut. On peut supposer que certains mâles adultes étaient encore plus massifs.
Il possédait une grosse tête dont les côtés étaient dépourvus de plumes et coiffée d’un capuchon noir.
Son bec crochu était massif et puissant et sa queue recourbée et touffue. Ses ailes étaient minuscules.
Il possédait une démarche maladroite, se dandinant sur des pieds aux orteils courtauds. Ses puissantes pattes à quatre doigts tendraient à démontrer que c’était un bon coureur.
Mais là encore, les rapports divergent.
Quel était son cri ? Nous l’ignorons. Etait-il stupide comme son sobriquet le laisse penser ? C’est fort peu probable.
Les oiseaux sont des animaux intelligents et nul doute que le Dodo, malgré une apparence un peu cartoon, n’était ni paresseux, ni idiot.
Un animal qui n’a rien à craindre peut se permettre une certaine indolence.
Reconstitution d’un Dodo (Oxford University Museum of Natural History). image Ballista
Des légendes ont également fait recettes concernant une espèce de Dodo blanc. En réalité, il ne s’agissait que d’individus albinos.
Concernant son mode de vie, nous ne savons presque rien. Quelques œufs fossilisés ne nous apprennent pas grand-chose non plus sur sa reproduction.
Existait-il une parade de séduction ? Sur quels types de relations, la société des Dodos était-elle basée ?
Autant de points d’interrogation.
Le Dodo se nourrissait de plantes basses, de graines et de fruits tombés des arbres.
En 1993, S.A. Temple prétendit qu’il y avait une symbiose entre le Dodo et un arbre, le tambalacoque.
Selon lui, la graine de cet arbre avait besoin du Dodo pour germer. L’extinction du Dodo aurait donc causé la disparition de cet arbre.
Cette théorie a été largement réfutée puisqu’il a été prouvé que l’arbre, bien que rare, existait toujours après la disparition du Dodo.
L’extinction du Dodo
A partir du XVIe siècle, l’île Maurice devint un lieu d’escale pour les navires au long cours. Après des mois de privation et de rationnement, les marins aspiraient à manger de la viande fraîche.
Le Dodo était donc une proie facile. Selon les premiers rapports, sa viande était dure et amère.
Lorsque l’île devint une colonie hollandaise en 1644, l’extermination du Dodo fut inévitable. Mais, il faut souligner qu’un ouvrage de Thomas Herbert écrit en 1634 mentionne le fait que la population de Dodos est déjà en déclin.
Daveypea
Cependant, il est certain que l’homme a largement contribué à cette extinction. Les adultes étaient tués et les petits étaient victimes des rats, des chiens, des singes et des cochons, tous introduits par les colons.
La destruction de leur habitat a été le coup fatal. Si l’on considère que cette espèce endémique était déjà vulnérable, la moindre modification de leur environnement a causé leur perte.
En 1680, les pionniers et leurs animaux occupaient la totalité de l’île Maurice.
Le Dodo est devenu aujourd'hui l'emblème de Maurice, dommage que ce soit à titre posthume. image Jvhemert
Moins d’un siècle après avoir été découvert, le Dodo avait déjà disparu. Son extinction fut si rapide que l’on en vint, au XIXe siècle, à douter qu’il ait jamais existé.
Pour convaincre les scientifiques que le Dodo n’était pas un animal de légende, il fallut qu’un colon établi à Maurice exhibe, en 1865, des fossiles du volatile.
Albatros hurleur. imageTullis
Parmi tous les albatros, l’albatros hurleur (Diomedea exulans), détient le record de la plus large envergure. Baudelaire écrivait concernant cet albatros : « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher ».
Oiseau exclusivement marin, l’albatros hurleur passe près de 95% de sa vie en mer. Il ne revient sur la terre ferme que pour se reproduire.
Portrait de l’albatros hurleur
Cet albatros est blanc avec le bout des ailes et la queue noirs, uniquement à l’âge adulte. Il possède un bec rose avec l’extrémité jaune et crochue. Le plumage évolue avec l’âge. Les juvéniles, tout d’abord brun foncés, deviennent de plus en plus blanc en vieillissant.
Ses pattes sont grises et les pieds sont palmés.
L’envergure atteint 3,50 m pour un poids qui varie de 6 à 12 kg. Les femelles sont plus petites que les mâles.
La majeure partie de l’année, il plane en solitaire au-dessus des vastes océans australs. Il peut parcourir près de 500 km par jour.
Cet albatros plane en permanence. Ses ailes fines subissent un faible frottement, et elles se bloquent en position planeur, afin d’économiser de l’énergie.
L’albatros a besoin du vent pour décoller et, une fois dans les airs, il peut planer des heures durant à plus de 70 km/h, se reposant seulement de temps en temps la nuit.
L’albatros hurleur est principalement présent tout autour de l’Antarctique.
Ce chasseur de haute mer se nourrit de seiches, de calamars, de poissons et de crustacés. Il les capture uniquement à la surface de l’eau.
Malheureusement, il plonge également en piqué, attiré par les appâts des filins de pêche au thon.
Il ne noie en restant accroché aux hameçons. Ils sont ainsi des milliers à mourir chaque année, pris au piège.
La reproduction de l’albatros hurleur
Pendant la période de reproduction, les albatros se rassemblent sur les îles subantarctiques. Ils y effectuent leur parade sexuelle en dansant et poussant des grognements.
Les couples se forment au sein de cette colonie temporaire. Cet albatros possède une game complexe de parades nuptiales.
Le mâle ouvre sa queue en éventail et déploie ses ailes. Il dresse la tête et étire le cou, la pointe de son bec souvent cachée dans les plumes de ses ailes en émettant divers sons.
Certaines parades nuptiales peuvent réunir jusqu’à 8 mâles.
Chaque couple construit un nid de boue parfaitement rond sur une haute falaise. Mâle et femelle couvent à tour de rôle un œuf unique et veillent sur leur petit pendant 9 mois après une incubation de 80 jours.
L’oisillon est capable de se débrouiller vers 5 semaines mais il ne prendra son premier envol que vers 9 mois.
Si tout va bien, le petit pourra espérer une longévité d’environ 80 ans.
Le taux de reproduction est faible. En effet, la maturité sexuelle n’intervient que vers 10 ans en moyenne. De plus, le couple qui est uni toute sa vie ne se reproduit que tous les deux ans.
Une reproduction très faible liée au fort taux de mortalité à cause des bateaux de pêche aboutit à une diminution inexorable de l’espèce.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Ciconiiformes
Famille Procellariidae
Sous-famille Diomedeinae
Genre Diomedea
Femelle et son oisillon
L’aigle couronné (Stephanoaetus coronatus) est le maître absolu des airs dans le sud de l’Afrique. Aucun animal, singe ou antilope, ne peut lui échapper. L'aigle couronné possède une force surprenante.
Aigle Couronné: Un chasseur invisible
L’aigle couronné chasse à l’affût. Invisible, cet aigle se cache dans les forêts et les savanes boisées d’Afrique méridionale.
Son envergure qui atteint les 2 m fait de lui un des prédateurs les plus efficaces d’Afrique.
Il peut clouer au sol un chimpanzé adulte sans problème. Pourtant, l'aigle couronné ne pèse pas plus de 5 kg.
Mais, sa technique fait preuve d’une grande ruse. Il se tient immobile dans les feuillages. Quand il repère une proie, il plonge du sommet d’un arbre et, de ses serres puissantes, cloue la victime au sol. Quand il s’agit d’un singe, l'aigle évite soigneusement de recevoir un coup ou de se faire mordre.
Tenace, il ne desserre pas son étreinte tant que la proie n’est pas morte. Si le singe est très agressif, il l’assomme en le projetant violemment au sol.
Ses proies favorites, à part les primates, sont les jeunes antilopes, les damans et les oiseaux.
Dès que la victime a succombé, l’aigle couronné l’emporte dans son immense nid d’1,80 m de large pour 2 m de haut.
Là, il peut dévorer son repas sans être importuné.
On peut se demander comment cet oiseau de proie arrive à tuer ses victimes avec autant de facilités.
En fait, il connaît l’endroit précis où il doit planter ses serres : sur la poitrine et la tête. Il vise très bien et ne rate jamais son coup. Il peut tuer des proies pesant plus de 20 kg. Son seul problème à ce moment là est de transporter son encombrant repas. Etant dans l’incapacité de le soulever, il le dépèce sur place et cache les morceaux en se constituant un « garde-manger ».
Taille : 81 à 99 cm pour une envergure de 1,80 m à 2 m
Distribution : Afrique méridionale sauf Mozambique et Tanzanie
Reproduction de l'Aigle Couronné
C’est dans son immense nid que la femelle pond, en octobre- novembre, un ou deux œufs blancs marqués de traces rougeâtres.
L’incubation est de 48 jours. Dès l’âge de 4 mois, les aiglons peuvent prendre leur envol.
La période de reproduction est l’occasion pour les aigles couronnés d’exprimer leur talent de chanteur. Mâles et femelles s’interpellent dans une charmante cacophonie.
Les aigles couronnés peuvent vivre jusqu’à 15 ans. Les nids sont réutilisés par plusieurs couples pendant des décennies.
L’aigle couronné n’est pas chassé. C’est le déboisement de son habitat qui met en péril sa survie.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Falconiformes
Famille: Accipitridae
Genre: Stephanoaetus
Espèce: S. coronatus
Groupe de Nandous en Amérique du Sud. By Morti Riuvallon
Oiseau inapte au vol, le nandou vit en Amérique du Sud. Ce continent n’accueille que deux espèces de ratites, le nandou d’Amérique (Rhea americana) et le nandou de Darwin (Pterocnemia pennata). Les nandous sont plus petits que l’autruche mais ont des ailes plus grandes.
Des recherches les rapprochent des tinamous, oiseaux d’Amérique centrale et du sud qui sont peu aptes au vol.
Cependant, l’autruche, qui vit en Afrique, est le parent actuel le plus étroit des nandous.
Portrait du Nandou d’Amérique
Le nandou d’Amérique est le plus grand des nandous. On retrouve cet oiseau aptère, pouvant mesurer 1,50 m de haut, jusque sur les hauts plateaux des Andes, à 4 000 mètres d’altitude.
Son aire de répartition comprend principalement l’Est et le sud-est de l’Amérique du Sud.
Un nandou pèse en moyenne 23 kg.
Les sens du nandou d’Amérique sont toujours en alerte. Vif et attentif, cet oiseau élégant est toujours prêt à prendre la fuite.
Champion de la course à pied, 1,50 mètre par foulée, le nandou tire son nom du cri qu’il pousse, émission répétée des sons « nan-dou ». Leurs pattes puissantes supportent leur poids quand ils courent, mais des dépôts de chair sur leurs pieds absorbent les chocs. Les trois doigts sont adaptés à la course.
Les nandous savent parfaitement nager.
En dehors de la période de reproduction, les mâles sont solitaires. Les femelles vivent en petits groupes.
Les juvéniles se rassemblent et restent en groupe jusqu’à l’âge de deux ans, âge de la maturité sexuelle.
Ce n’est qu’après la nidification que se formeront des bandes plus grandes de plusieurs dizaines d’oiseaux.
Ces groupes éclateront en petits noyaux dès la prochaine saison de reproduction.
Le nandou est omnivore. Son menu se compose essentiellement de végétaux et de fruits. Il le complète avec des graines, des insectes, des petits oiseaux, des amphibiens et des petits reptiles (lézards, serpents).
Reproduction
Selon les régions, la saison de reproduction s’étale entre août et janvier. Ce sont les mâles qui font le premier pas en approchant d’un groupe de femelles.
Le mâle, chargé de préparer le nid au sol, joue les sages-femmes en ramassant avec son aile l’œuf fraîchement pondu par la femelle et en le faisant rouler du bout du bec jusqu’au nid. Chaque femelle va ainsi pondre un œuf à la fois pendant une période de 7 à 10 jours.
Lui seul se charge de l’incubation, s’isolant soigneusement pour couver. Il peut couver de 10 à 60 œufs.
La couvaison dure environ 40 jours.
A l’éclosion, c’est également lui qui assume seul l’éducation des petits nandous.
C’est un père très attentif qui les abrite sous ses ailes pour les protéger de la pluie ou du soleil. Les poussins, qui consomment surtout des insectes pendant les premiers jours, imitent progressivement leur père dans le choix de son menu végétal.
Le nandou mâle défend farouchement ses rejetons contre les intrus. Les jeunes atteignent leur taille adulte à 6 mois et sont matures vers 2 à 3 ans.
Le nandou et l’homme
Chassés en raison des dégâts qu’ils occasionnent aux cultures, les nandous d’Amérique ne survivent plus que dans des zones reculées. Leur exportation est désormais contrôlée.
Leurs plumes servent à confectionner des chiffons et la peau est employée dans l’industrie du cuir.
La viande et les œufs sont consommés par les populations locales.
Le nandou est aujourd’hui une espèce menacée.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Aves
Sous-classe: Neornithes
Ordre: Struthioniformes
Famille: Rheidae
Genre: Rhea
Espèce: Rhea americana