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Furcifer pardalis est le caméléon le plus apprécié des terrariophiles. Il est vrai que les mâles arborent de splendides couleurs. Originaire de Madagascar et des îles avoisinantes, Furcifer pardalis s’élève très bien en captivité. Cependant, afin de protéger l’espèce, les quotas d’exportation du caméléon panthère sont réglementés.
Portrait de Furcifer pardalis
Le dimorphisme sexuel est très marqué. Le mâle, plus imposant que la femelle, possède une coloration spectaculaire. La femelle est généralement d’une teinte variant du marron ou gris au rose saumon uni avec des taches orange ou rouges.
Femelle Furcifer pardalis. Image Stuff
La base de la queue du mâle est plus épaisse car il possède deux hémipénis repliés chacun dans une poche.
Le mâle mesure environ 40 à 55 cm de long et la femelle 20 à 35 cm (queue comprise).
La coloration de la robe des mâles varie selon leur provenance géographique à Madagascar ou dans les îles de Nosy Be et Nosy Boraha.
Mâle caméléon panthère. Image Jean-Louis Vandevivère
Très rapide, Furcifer pardalis est un caméléon très agressif envers ses congénères. Arboricole, il saute d’une branche à l’autre a une vitesse surprenante.
Il évolue dans un biotope forestier chaud et relativement humide.
Image Jran-Louis Vandevivère
Dans son milieu naturel, il se nourrit essentiellement d’insectes et selon les opportunités de geckos, de petits vertébrés et de végétaux.
Comme tous les caméléons, il utilise sa langue protractile pour capturer ses proies à distance.
Variétés de couleurs
Selon la zone de provenance, la couleur de la robe varie. Tous les caméléons sont capables de changer rapidement de couleur. Ces changements ne s’effectuent pas en fonction de l’environnement mais en fonction de mécanismes neuro-hormonaux très complexes.
Furcifer pardalis en plein festin. Image Pashka
Pour simplifier, disons que la variété de couleurs de cette espèce se réfère aux moments d’excitation ou d’irritation des mâles.
Il est impossible de décrire toutes les variétés car chaque sujet est unique y compris dans une même zone géographique.
Schématiquement, les principales couleurs sont :
- Bleu
- Vert
- Arc-en-ciel
- Rouge
- Rose
- Blanc glacé
Les variétés bleues de Furcifer pardalis sont les plus belles. Les individus proviennent de l’île de Nosy Be et de la province d’Ambanja.
Furcifer pardalis. Variété bleue d'Ambanja. Image Pashka
Les bleus d’Ambanja sont particulièrement splendides avec une couleur de fond vert d’eau ou bleu clair, sur lequel ressortent des bandes verticales bleu électrique ou violet.
La variété verte est la plus répandue et provient de plusieurs zones de Madagascar.
Image Teague_0
La variété arc-en-ciel provient de Diego-Suarez, au nord-est de Madagascar. Le fond est vert avec des bandes rouge brique et une bande blanche horizontale.
Les mâles qui sont excités arborent une livrée jaune avec des bandes rouges.
La variété rouge provient surtout de Maroantsetra. Si le mâle n’est pas excité, le fond de sa robe est vert kaki et rouge brique. Il devient rouge vif orangé en cas d’excitation.
La bande latérale et la bande dentelée sont blanches dans la variété rouge. Image Cjw 314
La variété rose provient de Ankaramy. La livrée est rose fuchsia ornée d’une ligne blanche latérale. La crête dorsale est bleu clair alors que les paupières sont rouges.
La variété blanc glacé provient de plusieurs zones de Madagascar. Le fond de la robe est blanc glacé avec des reflets bleu clair. Quand le mâle est excité, les bandes verticales rouge brique deviennent très visibles.
Reproduction
La femelle est ovipare et pond 15 à 30 œufs par couvée. Quand la femelle est réceptive, sa couleur varie du rose saumon au marron uni.
Par contre, si elle ne veut pas s’accoupler, elle prend des couleurs très vives.
En captivité, les accouplements peuvent avoir lieu toute l’année et une femelle peut avoir plusieurs couvées par an.
La gestation dure 30 à 45 jours. Les petits naissent normalement au bout de 7 à 9 mois.
Image Joachim S.Müller
Dans son environnement naturel, le Furcifer pardalis est habitué à de gros écarts de température entre le jour et la nuit.
Ces variations de température doivent être reproduites en captivité : 25-28° C le jour et 18-20° C la nuit.
Dès que les petits mâles ont atteint leur maturité sexuelle, vers 4 mois, ils doivent être séparés.
Mâle Furcifer pardalis. Image Curmen
Il est à noter qu’il y a un gros écart entre la reproduction dans le milieu naturel et celle que l’on peut obtenir en captivité.
En liberté, les femelles pondent avant la saison froide. Le développement embryonnaire est donc interrompu durant cette période (diapause) qui peut aller jusqu’à 5 mois.
Femelle Furcifer pardalis. Image Saveena (AKA LH Dugger)
En captivité, selon que l’on soumet ou non les œufs à la période de diapause, la durée d’incubation peut donc être très variable, de 7 mois à 18 mois.
Furcifer pardalis en captivité
Ce caméléon peut vivre en moyenne 4 ans en captivité, voire plus pour les mâles, à condition que le spécimen n’ait pas été capturé dans la nature.
En effet, les individus nés en captivité sont plus résistants et ne sont pas parasités. Ils n’ont pas subi le stress de la capture et du transport qui est souvent fatal.
Image By Teague _0
Si vous procurez à votre caméléon un grand terrarium, bien aménagé avec des plantes et des branches, et si vous le traitez avec respect en le manipulant sans brusquerie, il pourra devenir sociable et presque familier.
Mâle Furcifer pardalis de Nosy Bee. Image A.Z pics n Stuff
Les mâles ne peuvent pas cohabiter ensemble. Un mâle peut cohabiter avec plusieurs femelles à condition que le terrarium soit très grand et que chacun puisse disposer d’un territoire.
Les terrariums les plus adaptés sont ceux qui sont structurés comme des volières car très ventilés et spacieux.
Le terrarium en verre est à déconseiller.
Langue protractile d'un caméléon panthère. Image Pashka
Si vous êtes néophyte, n’achetez pas un caméléon sur un coup de tête. Renseignez-vous auprès de professionnels avant l’achat afin d’être certain de pouvoir procurer à ce reptile tout le confort nécessaire.
Le caméléon est un reptile fragile qui est très sensible au stress.
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Iguania
Famille : Chamaeleonidae
Sous-famille : Chamaeleoninae
Genre : Furcifer
Espèce : Furcifer pardalis
L’orvet n’est pas un serpent mais un lézard apode dont les ancêtres se déplaçaient sur quatre pattes.
Il existe deux espèces d’orvets :
- Anguis cephallonica
- Anguis fragilis
L’orvet est totalement inoffensif. Ce « serpent de verre » comme on le nomme mène une vie tranquille et ne quitte son abri que pour chasser.
Portrait de l’orvet
La longueur de l’orvet varie de 30 à 50 cm. Les femelles sont plus longues que les mâles. La couleur de la robe varie beaucoup en fonction de la zone géographique et des sous-espèces. On trouve des individus à la robe jaunâtre, rougeâtre, noire, argentée.
Certains, particulièrement de sexe féminin, présentent des bandes plus sombres.
Craintif, l’orvet a peu de moyens de défense. S’il est capturé par la queue, il n’a pas d’autres solutions que de la casser volontairement.
Elle se brise si facilement qu’on le surnomme serpent de verre.
Cette amputation ne le gène pas du tout. Des muscles spéciaux lui permettent de ne pas perdre son sang et il cicatrise facilement.
Orvet. (Treehouse1977)
Sa queue ne repousse ensuite que de 1 à 2 cm.
Comme les lézards, l’orvet a des paupières mobiles.
Sa langue est très caractéristique. Elle se divise en deux parties de diamètre différent qui s’emboîtent l’une dans l’autre au repos.
Elle ne lui sert pas pour manger mais pour détecter les odeurs.
L’orvet mue généralement quatre fois dans l’année. Il se débarrasse de sa peau devenue trop petite comme le font les serpents.
Si la nourriture vient à manquer, il ne mue pas car sa croissance se ralentit.
Mode de vie et habitat
L’orvet (Anguis fragilis) évolue de l'Europe à la Russie. De petites populations existent également en Iran, en Turquie et en Afrique du Nord. Anguis cephallonica vit en Grèce.
Le matin et en fin d’après-midi, l’orvet quitte son abri pour chercher sa nourriture. Les limaces, les vers de terre et les larves d’insectes sont ses proies favorites.
Les proies sont déchiquetées grâce aux petites dents pointues qui sont recourbées vers l’arrière.
Orvet. (Lofaesofa)
Fouisseur, l’orvet passe beaucoup de temps sous terre à chercher sa nourriture.
Ainsi, l’orvet est l’ami du jardinier. Il est très utile pour réguler les populations d’insectes et parasites des potagers.
Il ne faut pas en avoir peur.
Il a besoin de boire assez souvent. Il habite donc toujours près de zones ombragées et humides.
Il apprécie par exemple les zones de végétation en décomposition, les haies ou les chemins forestiers.
Il évolue également en montagne jusqu’à 2 000 m d’altitude.
Orvet. (Sergey Yeliseev)
L’abri peut être artificiel, carton ou détritus divers, ou naturel comme le terrier d’un rongeur. Il est plus rare que l’orvet creuse son propre abri.
Ce dernier sert pour le repos et l’hivernation.
Des hivernations de masse peuvent rassembler des dizaines d’individus.
Reproduction
L’accouplement est souvent précédé de violentes bagarres entre les mâles. C’est notamment à cette occasion que les individus perdent leur queue. Pendant que l’adversaire fixe son attention sur les mouvements du bout cassé, le plus faible a le temps de s’enfuir.
La femelle pond ses œufs qui sont protégés par une membrane que les jeunes brisent à la naissance.
Ils ne bénéficient d’aucune aide parentale et sont autonomes dès leur naissance. La ponte moyenne comporte une dizaine d’œufs.
Les jeunes orvets peuvent espérer vivre environ 30 ans.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Autarchoglossa
Famille : Anguidae
Genre : Anguis
Les Crotaphytidés
Lézards à collier. Lézards léopards
La famille des Crotaphytidae comprend le lézard à collier du genre Crotaphytus et le lézard léopard du genre Gambelia. Cette famille est représentée par 10 espèces dont l’aire de répartition est limitée aux Etats-Unis et au Mexique.
3 espèces de lézards sont assez courantes en captivité :
- Crotaphytus collaris (lézard à collier commun)
- Crotaphytus insularis (lézard à collier noir)
- Gambelia wislizenii (lézard léopard)
Jusqu’en 1989 ces lézards étaient classés dans une sous-famille des Iguanidae.
Caractéristiques des Crotaphytidés
Ces lézards habitent les régions désertiques des Etats-Unis et du Mexique. Ce sont des lézards de taille moyenne, 35 cm maximum, à la tête large et massive.
Bons coureurs, ils possèdent de longs membres, surtout les membres postérieurs et une longue queue.
Lézard à collier photographié dans l'Utah . (Paisley Pitbull)
Les espèces du genre Crotaphytus peuvent présenter, chez les mâles, une belle coloration. Par exemple, certains mâles Crotaphytus collaris ont une robe bleu azur agrémentée de deux cercles noirs autour du cou.
Certaines sous-espèces présentent une robe gris-olive avec des bandes jaunes et noires.
Lézard à collier. Crotaphytus collaris. (Jerry Oldenettel)
Le lézard léopard ressemble beaucoup au lézard à collier bien que son museau soit plus pointu. La coloration est plus terne, variant du gris au marron avec des taches noires comme celles du léopard d’où son nom commun.
Chez le lézard léopard, c’est la femelle qui est la plus colorée, notamment en période de reproduction.
Lézard léopard. (Florian)
Les Crotaphytidés sont d’excellents coureurs et grimpeurs. Ce sont des lézards très actifs qui se dressent sur leurs membres postérieurs pour réaliser de véritables sprints.
Lézard à collier. Crotaphytus sp. (Fangars)
Ils évoluent exclusivement dans des zones rocheuses et sablonneuses où ils peuvent effectuer des bonds d’athlètes.
Ils trouvent refuge dans les rochers ou les buissons selon leur habitat.
Lézard à collier. (Elvis_Payne)
Les mâles règnent sur un petit harem et se montrent territoriaux et agressifs vis-à-vis d’éventuels intrus.
Alimentation
Ces lézards ont la réputation d’être voraces. Carnivores, les espèces du genre Crotaphytus chassent les insectes et les petits vertébrés.
Les espèces du genre Gambelia ajoute à ce menu d’autres reptiles de petite taille et sont volontiers cannibales.
Lézard à collier photographié dans l'Arizona. Crotaphytus sp. (Eckenheimer)
L’alimentation peut être légèrement modifiée en captivité. Certains individus acceptent des végétaux bien que fruits et feuilles ne fassent pas partie de leur menu en liberté.
Reproduction
Chez quelques espèces, notamment Gambelia wislizenii et Crotaphytus collaris, la femelle devient colorée au moment de la reproduction.
Des taches oranges ou rouge-orangé apparaissent alors sur les flancs.
Ces couleurs disparaissent après la ponte.
Lézard à collier. (IIaitner)
Ovipare, la femelle peut avoir plusieurs pontes par an.
Terrarium
Ce sont des lézards qui ont besoin d’espace et qu’il ne faut surtout pas confiner dans de petits terrariums.
Les spécialistes conseillent un terrarium de 80 x 40 minimum pour un spécimen. Le terrarium doit être de type désertique avec un substrat de sable, des abris au sol, des rochers et des parois artificielles.
Lézard à collier. Crotaphytus vestigium . (Pero MHC)
Ce sont des lézards qui vivent dans un environnement très chaud le jour et tempéré la nuit. Le rapport est d’environ 35° à 40°C le jour pour 20°C la nuit.
Une gamelle d’eau doit bien sur être mise à leur disposition.
Lézard à collier.Crotaphytus collaris collaris . (J dan 57)
Il est cependant à souligner que la plupart des spécimens vendus en animalerie sont prélevés dans la nature. Un animal arraché à son environnement et transporté sans ménagement est forcement stressé et peu enclin à supporter la captivité.
Classification
Règne: Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Iguania
Famille : Crotaphytidae
Genres :
Crotaphytus
Gambelia
Espèces :
Crotaphytus antiquus
Crotaphytus collaris
Crotaphytus grismeri
Crotaphytus insularis
Crotaphytus nebrius
Crotaphytus reticulatus
Crotaphytus vestigium
Gambelia copeii
Gambelia sila
Gambelia wislizenii
Gecko leopard
Le gecko est un reptile qui appartient à la famille des Gekkonidae. Cet animal, commun en terrarium, présente des caractéristiques assez surprenantes.
Le terme gecko regroupe environ 830 espèces de lézards. Actuellement, on divise les geckos en quatre sous-familles :
Eublepharinae : geckos à paupières
Diplodactylinae : geckos australiens essentiellement
Gekkoninae : les « vrais » geckos
Sphaerodactylinae : geckos diurnes de petite taille
Couverts de petites écailles granuleuses, la taille des geckos varie de 1,5 cm à plus de 30 cm.
Parmi les geckos, certains sont bien connus des terrariophiles comme le gecko léopard. Ces lézards sont présents sur tous les continents.
Présentation du gecko
La plupart des geckos sont insectivores mais certains peuvent être carnivores ou frugivores. Sur les îles du Cap-Vert, certains grands geckos se nourrissent presque exclusivement des pelotes de régurgitation des oiseaux marins nichant à proximité.
Le gecko de Madagascar adore les fruits sucrés.
Phelsuma madagascariensis grandis. image Curnen
On peut trouver de nombreux geckos sur un territoire réduit mais ce sont des reptiles solitaires et territoriaux
Gecko à bandes
De nombreuses espèces, mais pas toutes, possèdent des doigts élargis en raquettes.
Pattes d'un gecko. image Furryscaly
Ces raquettes sont munies de lamelles mobiles elles-mêmes garnies de minuscules poils, les setae, qui permettent aux animaux de grimper sur les surfaces les plus lisses.
Ils peuvent même marcher au plafond.
Plusieurs espèces de geckos ont des doigts élargis
Une grande majorité de geckos est nocturne ou crépusculaire. La pupille de ces geckos forme une fine fente verticale qui s’élargit la nuit pour devenir presque circulaire, comme celle des chats et des vipères.
Les geckos diurnes possèdent, eux, des pupilles rondes.
Gecko volant du sud-est asiatique
Malgré sa sympathique réputation, le gecko peut mordre. Cette morsure peut-être très douloureuse. Le gecko tokay est réputé pour ses morsures.
Gecko tokay
A part les espèces de la sous-famille des Eublepharinae, les geckos ne possèdent pas de paupières mobiles. L’œil est protégé par une écaille transparente.
Les Eublepharinae sont munis de paupières mobiles comme le gecko léopard.
Le gecko comme le caméléon, peuvent, chez certaines espèces, changer de couleur selon le milieu ambiant.
Habitat et mode de vie
Beaucoup de geckos sont arboricoles. Cependant, ces reptiles ont su s’adapter à des biotopes très différents : marécages, déserts, zones montagneuses.
Phelsuma. sp.
La nuit, on les rencontre souvent dans les maisons et ils valent largement n’importe quel insecticide.
A La Réunion et à Mayotte, on appelle communément margouillat le gecko poudre d’or (Phelsuma laticauda). C’est un petit gecko diurne très familier, qui chasse toutes sortes d’insectes dans les maisons.
Oeil d'un gecko. Espèce nocturne à pupille verticale. image Werwin15
Les geckos sont étonnants dans leur parfait mimétisme avec l'environnement. Il est très difficile de les remarquer tant ils savent se camoufler. Le gecko à queue spatulée ou foliacée qui a une forme inhabituelle est l'un de ses maîtres en camouflage.
Gecko à queue spatulée.
Ce gecko (Saltuarius cornutus) vit en Australie. Il est principalement nocturne. Sa queue spatulée imite une tête pour égarer les prédateurs.
Reproduction
La plupart des geckos sont ovipares. Presque tous pondent quelques œufs sphériques à coquille dure plusieurs fois par an.
Ces œufs ont la particularité d’être mous lors de la ponte ; ils durcissent ensuite au contact de l’air.
Jeune gecko albinos
Si on découvre sous une pierre, une ponte regroupant plus de deux œufs, il s’agit alors d’une ponte dite communale, composée des œufs de plusieurs femelles qui se sont rassemblées pour pondre au même endroit.
Cris du gecko
Les geckos possèdent l’étonnante faculté d’émettre des vocalises, parfois très sonores chez les grandes espèces.
La famille des geckos est la seule, chez les lézards, à produire des sons. En effet, leur larynx est pourvu de cordes vocales.
Le tokay est réputé pour ses cris stridents.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, on dit que le gecko aboie. En fait, ce cri est constitué de deux syllabes « gek-ho » qui est à l’origine de son nom.
Le gecko se fond très bien dans son environnement.
Par exemple, le gecko à queue en boule a un curieux comportement face à un ennemi. Il fait face à son agresseur puis lui saute dessus en poussant un cri aigu.
Immédiatement après, il détale en profitant de l’effet de surprise.
Une queue qui repousse
Les geckos ont une proportion fantastique à perdre leur queue quand on l’a saisit. D’ailleurs, il est bien rare de voir un gecko muni de la totalité de son appendice caudal d’origine.
La queue des geckos repousse.
Ce dernier est remplacé par une nouvelle queue, dépourvue de vertèbres.
Le caméléon est incontestablement le maître du camouflage. Il existe, d'après la nomenclature actuelle, 173 espèces de caméléons connues dont une seule espèce en Europe du Sud: le caméléon commun (Chamaeleo chamaeleon).
Le caméléon est un reptile issu de la préhistoire. Entouré de mystères et craint pendant longtemps par les populations locales, le caméléon détient un pouvoir magique qui continue à nous fasciner.
Le caméléon fait partie de la famille des Chamaeleonidae. Cette famille est divisée en deux sous-familles:
Brookesiinae
Chamaeleoninae
Habitat du caméléon
Sur toutes les espèces connues, les 2/3 habitent l’île de Madagascar. La majorité des autres espèces vivent en Afrique, à l’exception du Sahara.
On en trouve également quelques unes en Asie (Inde) et une seule espèce en Europe du Sud. Certains caméléons ont été introduits par l'homme comme Chamaeleo jacksonii xantholophus à Hawaï ou Furcifer Pardalis sur l'île de la Réunion.
L’espèce européenne, le caméléon commun (Chamaeleo chamaeleon), est arboricole. Il vit dans le sud de l’Espagne et du Portugal, en Crête, au Proche-Orient (Turquie, Israël, Syrie, Liban), en Afrique du Nord et aux îles Canaries.
Il fréquente l'ensemble du pourtour méditerranéen.
Caméléon Commun . dinosoria.com
Aucun membre de la famille des chamaélonidés ne s’est adapté aux zones trop froides ou couvertes de glaces.
S’ils fréquentent les zones arides et semi-arides, par contre, les caméléons s’aventurent rarement dans le désert.
Caméléon Namaqua (Chamaeleo namaquensis) qui vit dans le désert de Namibie et en Angola. Image Traufotos
Ils affectionnent les zones forestières tropicales car la grande majorité des espèces est plus ou moins arboricole. Leurs pattes, par soudure de 2 ou 3 doigts, forment des pinces qui leur permettent de bien s'accrocher aux branches.
Il existe cependant des espèces terricoles comme les caméléons du genre Brookesia ou Rhampholeon.
Dimitri 66
La longévité moyenne en liberté des caméléons n’est pas très importante pour des reptiles : environ 4 ans. Certaines espèces comme le caméléon tapis de Madagascar (Chamaeleo (Furcifer) lateralis) ne dépasse pas 2 ans en liberté. Même en captivité, son espérance de vie est d’un maximum de 3 ans.
Furcifer lateralis. Caméléon tapis de Madagascar.
A partir de formes primitives, semblables aux lézards, les caméléons ont développé des caractéristiques corporelles sophistiquées comme des doigts formant une sorte de pince ou une langue protractile.
Langue proactile du caméléon.
Aucun reptile du passé, d'après les fossiles, ne possédait les yeux indépendants des caméléons. Leur langage corporel composé de couleurs est très complexe.
Les couleurs et le camouflage
Les caméléons sont les reptiles les plus colorés au monde. Les teintes de leur peau sont composées de pigments d’une intensité comparable à celle des pierres précieuses. Ils peuvent modifier teintes et tâches pour adopter toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
Ils peuvent changer de couleur car leur peau contient une mosaïque de cellules de pigmentation qui est contrôlée par le système nerveux.
Couleurs flamboyantes pour ce caméléon panthère. Par Today is a good day
Les changements d’humeurs influent sur des cellules différentes donnant une grande variété de couleurs.
Par exemple, en cas de combat avec un autre mâle, le rouge est une véritable peinture de guerre.
Le vert est en principe la couleur de la tranquillité. Quand une femelle est réceptive, elle adopte un vert amande.
Un caméléon panthère mâle qui a arboré sa peinture de guerre face à un autre mâle. Par Curmen
La peau des caméléons contient quatre pigments (une mélanine noire, des lipochromes jaunes, une guanine blanche, un pigment rouge). En fait, chaque espèce possède sa propre combinaison de pigmentation (ou chromatophores).
Noodle fish
Selon que les pigments se concentrent dans une partie du chromatophore ou s'étalent dans toute la cellule, la coloration de fond s'éclaircit ou s'assombrit. C’est particulièrement évident quand un caméléon réchauffe sa température.
Après la fraîcheur de la nuit, tous les caméléons ont besoin de faire remonter leur température interne.
Pour exposer le maximum de peau au soleil, ils aplatissent leur corps et gonflent leur gorge. Ils peuvent alors modifier la couleur de leur peau afin que les motifs se dessinent sur un fond sombre.
Un caméléon gonfle sa gorge au soleil.
Par contre, quand le soleil se couche, ils deviennent presque blancs. Quelque soit la couleur initiale de leur peau, tous les caméléons palissent en s’endormant.
Ce caméléon ne va pas tarder à s'endormir . Carmelo Aquilina
Techniques de chasse
Tous les caméléons possèdent des yeux saillants. Ces yeux sont mobiles et, surtout, complètement indépendants l’un de l’autre.
Cette particularité leur permet d’avoir un champ de vision très large.
Le caméléon peut ainsi fixer une proie d’un œil et surveiller avec l’autre œil l’approche d’éventuels prédateurs. Et tout cela sans même devoir tourner la tête.
Cette faculté est très pratique pour chasser. Leurs gros yeux roulent dans toutes les directions ce qui leur permet de voir tout en restant immobile.
Terry fic 5
Quand une proie est repérée, le caméléon la fixe des deux yeux afin d’obtenir une image stéréoscopique et donc une parfaite estimation de sa distance.
ge d’os et peut être déroulée entièrement en 1/16e de seconde par des muscles puissants.
Langue du caméléon.
Une fois lancée, l’animal ne peut contrôler que la longueur de sa langue. Il doit donc viser avec soin.
La pointe musclée de la langue attrape l’insecte comme une ventouse car elle est couverte de salive gluante.
La rapidité et la précision de cette projection sont telles qu’il ne rate jamais sa cible.
Pour observer ce spectacle fascinant, il est nécessaire de filmer au ralenti car l’action, trop rapide, n’est pas visible à l’œil nu.
Tous les caméléons sont insectivores et apprécient les sauterelles, les criquets et même les araignées. Tous ne sont pas voraces car, selon leur taille, leurs besoins sont très différents. Par contre, tous utilisent les mêmes techniques de chasse.
Photo Maweni Farm
Par contre, eux, sont la proie des serpents, des mammifères carnassiers et des oiseaux de proie.
La reproduction
Quand une femelle est réceptive, les deux partenaires ne s’encombrent pas de préliminaires. Ils s’accouplent immédiatement.
Le mâle masse la zone des ovaires de la femelle avec son pied pour stimuler l’ovulation. Cette caresse entraîne un changement hormonal qui modifie la couleur de la peau.
Une superbe robe pour ce caméléon photographié à Madagascar par Dimitri 66
En effet, dès que le mâle s’est retiré, la femelle change de couleur pour indiquer aux autres mâles qu’elle n’est plus disponible.
Selon les espèces, ce nouvel « habit » est différent. Des tâches turquoises et des rayures jaunes peuvent apparaître sur certaines espèces de Madagascar.
Elle va conserver sa nouvelle robe pendant plusieurs mois jusqu’à ce qu’elle ponde ses œufs.
La plupart des caméléons sont ovipares, c'est-à-dire que les oeufs sont enfouis dans le sol. Quelques espèces sont ovovivipares, c'est-à-dire que les oeufs demeurent dans les conduits génitaux de la femelle jusqu'à l'éclosion.
Les caméléons ovovivipares sont exclusivement des espèces montagneuses. Ces caméléons subissent de gros écarts thermiques ce qui rend impossible l'incubation dans le sol. La gestation est plus longue, environ 9 mois.
Les petits naissent déjà formés et suffisament automes pour se nourrir.
Caméléon nain. Photo Threat to Democracy
Quand une femelle est réceptive, les mâles n’hésitent pas à se battre. Pendant un combat, les adversaires passent du vert tranquille au rouge menaçant.
Le mâle vaincu assombrit ses couleurs et se met à plat ventre sous la branche.
Le gagnant, à l’inverse, arbore des couleurs encore plus flamboyantes.
Photo WG davis
A leur naissance, les jeunes sont attachés à un sac nutritif qui leur permet de s’alimenter pendant une journée. Il leur faut entre 12 et 20 heures pour percer l'oeuf et sortir la tête.
C'est une phase épuisante et il leur faut plusieurs heures pour récupérer.
Une femelle pond, selon les espèces, entre 2 et 80 œufs. L’incubation dure entre 50 jours et 9 mois selon la température extérieure et l'espèce. L'incubation est très courte pour les caméléons nains.
Bien qu’âgés d’un jour, les jeunes peuvent déjà lancer leur langue avec une précision étonnante.
Protection des caméléons
Tous les caméléons sont protégés par la convention de Washington et son en annexe B de la convention européenne.
Cela signifie que leur commerce est autorisé mais contrôlé. Certaines espèces sont tout particulièrement protégées et leur exportation est interdite.
Caméléon casqué. Photo Christina & Tina Robinson
Si vous achetez un caméléon dans une animalerie, le vendeur doit vous fournir une facture comportant, soit un numéro de CITES, soit la mention « né en captivité en Europe ».
Photo Putneymark
Le fouette-queue (Uromastyx acanthinura) est un agame d’Afrique. Il fréquente notamment le désert du Sahara.
Iguanes, agames et caméléons forment le sous-ordre des Iguania. Les agames, comme le fouette-queue, remplacent les iguanes dans l’Ancien Monde.
Ils ont la même allure et les mêmes habitudes alimentaires.
La principale différence entre iguanes et agames réside dans la dentition. Les iguanes ont des dents implantées sur le bord interne des mâchoires et possèdent des dents de remplacement.
Chez les agames, les dents sont fixées sur le bord externe des mâchoires et il n’y a pas de dents de remplacement.
Portrait du fouette-queue
Courte et épaisse, recouverte de grosses écailles disposées en anneaux, la queue de cet agamidé surprend.
Le fouette-queue l’utilise pour tenter d’intimider ses prédateurs. Lorsqu’il se sent menacé, il se réfugie à l’entrée de son terrier et agite frénétiquement sa queue au nez de son adversaire.
Fouette-queue. Image Thomas Hawk
C’est cette curieuse façon d’agir qui lui a valu son nom français. Malgré ce comportement, le fouette-queue, qui mesure jusqu’à 35 cm, est totalement inoffensif et souvent victime des serpents.
Les nomades du Sahara le chassent activement. Sa queue charnue fournit une viande d’excellente qualité.
D’un naturel calme et ne manifestant aucune agressivité envers l’homme, on le rencontre assez souvent en captivité.
La plupart de ces malheureux animaux meurent dans des conditions de détention épouvantables en Afrique du Nord.
Uromastyx acanthinura. image XaOS
Le fouette-queue adulte se nourrit principalement de végétaux. Il aime particulièrement les plantes grasses comme les euphorbes, dont la tige est gorgée d’eau.
Toutefois, lorsqu’une nuée de criquets migrateurs s’abat sur une région, comme au Sahara, le fouette-queue adapte son régime alimentaire et devient alors insectivore.
Généralement, la robe de ce saurien est noirâtre avec des taches et des rayures transversales jaunes, orange, rouges et même vertes.
Mais, ces couleurs peuvent se modifier légèrement quand la température s’abaisse. Le corps devient alors plus sombre.
La femelle est ovipare.
Terrarium Uromastyx sp.
- 100 x 100 x 50 cm minimum de type désertique
- Mettre des cachettes au sol dans la zone fraîche, des branches et des écorces
- Température: Jour: point chaud à 50°C et point froid à 28°C. Nuit: 21°C environ
- Humidité: 20 à 40%
- Eclairage: par tube UV
- Alimentation: Cresson, luzerne, endives, trèfle, légumes secs, graines ainsi que des insectes une fois par mois
- Privilégiez des spécimens nés en captivité
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Iguania
Famille : Agamidae
Genre : Uromastyx
Espèce : Uromastyx acanthinura
Dragon d’eau ou Agame aquatique
Le dragon d’eau (Physignathus cocincinus), également appelé agame aquatique est un lézard de la famille des Agamidés. Ce beau lézard, originaire de l’Asie du Sud-est, fait l’objet d’un commerce important car sa maintenance en captivité ne pose pas de difficultés.
Dans le genre Physignathus, il existe une autre espèce originaire d’Australie, Physignathus lesueurii, dont l’aspect général et les mœurs sont très similaires.
Portrait du dragon d’eau
Les agames aquatiques possèdent une tête triangulaire ainsi qu’une crête dorsale et nucale. Cette dernière est plus marquée chez les mâles.
La taille moyenne est de 50 cm de long. Le mâle (P. cocincinus et P. lesueurii) peut atteindre 1 m de long.
Les femelles sont plus petites.
Dragon d'eau. Physignathus cocincinus. image Joachim S.Müller
La couleur de la robe chez P. cocincinus est vert émeraude agrémentée de bandes foncées sur la queue.
Les deux sous-espèces de P. lesueurii se différencient par leur coloration : brun grisâtre pour P. lesueurii lesueurii et bleu-vert pour P. lesueurii howitii.
Dragon d'eau. Physignathus lesueurii. image Wiccked
Les juvéniles ont de fines lignes claires sur le dos.
Chez les mâles, la gorge et les joues sont généralement rouge-orangé. Cependant, il existe de nombreuses variantes chez les spécimens captifs.
Physignathus lesueurii. image Aussie Gall
Ces lézards possèdent une queue très longue qui sert de fouet quand l’animal se sent menacé.
Agame aquatique. Physignathus cocincinus. image Uldo
Dans leur environnement naturel, ces agames sont actifs le jour. On peut les observer, installés sur une branche, au-dessus d’un point d’eau.
L’eau est leur refuge en cas de danger.
Physignathus cocincinus. image Joachim S.Müller
Ils vivent en petits groupes composés d’un mâle dominant et de plusieurs femelles.
Dragon d'eau. Physignathus lesueurii. image Yellow Filter
Ce sont d’excellents nageurs et grimpeurs. Ces lézards sont donc à la fois semi-aquatiques et semi-arboricoles.
Habitat et alimentation
Physignathus cocincinus est commun en Inde, en Chine, en Asie Orientale et en Asie du Sud-Est (Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge, Birmanie).
Physignathus lesueurii vit en Australie.
Physignathus cocincinus. image Ginger Me
Les dragons d’eau sont à l’aise près des lacs, dans les zones forestières avec un point d’eau (étang, mare, fleuve).
En cas de danger, ils plongent dans l’eau et s’y immergent.
Leur habitat est chaud et humide.
Physignathus lesueurii. image Petrichor
Ce sont des omnivores qui apprécient les insectes, les souriceaux, les amphibiens, les poissons et quelques végétaux. Ces lézards ont un très bon appétit et sont très opportunistes.
En captivité, ils acceptent des fruits sucrés.
Reproduction
La femelle pond en moyenne 10 œufs qui sont enterrés dans le sol humide. Les jeunes naissent après une incubation de deux mois.
Les jeunes se développent très vite.
Juvénile Physignathus cocincinus. image Greeneydmantis
En captivité, une période de repos à 25°C avec un point chaud à 28°C et 22°C la nuit est indispensable pendant deux mois pour la reproduction.
L’incubation s’effectue à 28°-30°C et 90 à 100% d’hygrométrie.
Physignathus cocincinus. image Deep Shot
En principe, les éleveurs enfouissent les œufs dans de la vermiculite humide recouverte d’une fine couche de sphaigne humide.
Terrarium
Un terrarium très spacieux est indispensable : 180 x 60 x 90 cm minimum pour un couple.
Type : tropical humide avec des branches et un grand bassin d’eau. Sol composé d’un substrat d’éclats d’écorces et de sable.
Physignathus cocincinus. image Joachim S.Müller
Il est indispensable de reconstituer son environnement et de ne pas oublier qu’il adore se percher sur des branches et nager.
Physignathus cocincinus. image Hybridotus
C’est un lézard actif qui a besoin d’espace. Un terrarium trop étroit aboutira à la déprime, au frottement du museau contre les parois et donc à un risque d’infection.
Dans certains ouvrages, il est d’ailleurs conseillé de coller un adhésif de couleur sur la paroi pour que le dragon d’eau puisse voir qu’il existe une barrière.
Physignathus cocincinus. image Bolti 22
Les agames aquatiques, prélevés dans la nature, alors qu’ils sont adultes sont beaucoup plus difficiles à maintenir en captivité. Il est préférable d’acheter des juvéniles afin de les habituer aux manipulations.
Eviter de mettre plusieurs mâles dans un même terrarium car ils sont territoriaux.
Leur espérance de vie est en moyenne de 12 ans.
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement. Vertebrata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Infra-ordre : Iguania
Famille : Agamidae
Genre : Physignathus
Le dragon d'Australie (Chlamydosaurus kingii) est également appelé lézard à collerette. Ce lézard est endémique à l’Australie et à la Nouvelle-Guinée.
Parmi les reptiles, certains emploient des ruses pour paraître plus agressifs qu’ils ne le sont en réalité. C’est le cas de cet inoffensif lézard d’Australie qui déploie, lorsqu’il est menacé, une sorte de grande collerette pour intimider l’adversaire.
Ce lézard ressemble tout à fait à un petit dragon miniature.
La collerette du dragon d’Australie
Chlamydosaurus kingii doit son nom à la collerette, la chlamyde, dont le diamètre peut dépasser 30 cm.
La collerette de peau est recouverte d’écailles, comme le reste du corps.
Elle est tendue sur des « baleines » cartilagineuses, exactement comme la toile d’un parapluie. Elle est soutenue par deux prolongements des os maxillaires.
Ce dragon d'Australie n'est pas du tout content. image Wouter !
En temps normal, ces baleines sont couchées en arrière, de chaque côté du cou et la collerette forme alors une sorte de cape, ouverte sur la nuque et couvrant les épaules.
Quand la collerette est baissée, elle ressemble à une cape. image Spamily
Tout en déployant cette collerette, notre dragon ouvre grand la gueule pour montrer les couleurs vives de l’intérieur.
Son apparence est alors si effrayante que beaucoup d’adversaires, pourtant bien plus gros, fuient sans demander leur reste.
La collerette lui sert également de régulateur de température. Elle comporte de nombreux petits vaisseaux sanguins.
Portrait du dragon d’Australie
Ce lézard qui mesure en moyenne 85 cm habite les régions chaudes et sèches du nord de l’Australie.
Le mâle est beaucoup plus gros que la femelle avec une longueur qui peut atteindre 29 cm (23 pour les femelles).
Le poids varie de 400 à 870 grammes.
Chlamydosaurus kingii . image Aussie Matt
Bien qu’il lui arrive de descendre à terre, pour chasser les insectes après une averse, il vit la plupart du temps sur les troncs et dans les arbres.
Ce lézard est particulièrement actif pendant la saison des pluies.
Insectivore, le dragon d’Australie mange de petits invertébrés et des fourmis. Il a également déjà été observé s’alimentant de petits mammifères.
Le lézard à collerette est insectivore. image Wouter !
Pour s’enfuir, il se met à courir sur ses deux pattes postérieures, le corps dressé et la collerette rejetée en arrière. Il est agile et peut courir vite. Il utilise sa queue comme « stabilisateur ». S’il est acculé, il fait face à son agresseur et déploie sa collerette en ouvrant grand sa bouche colorée de rose ou de jaune.
Reproduction
Comme les autres membres de la famille des agamidés, la femelle est ovipare. La saison de reproduction coïncide avec la saison des pluies, soit d’octobre à mars environ.
Territorial, le mâle attire les partenaires en ouvrant sa collerette. Cependant, on ne sait pas si les femelles choisissent leur prétendant en fonction de la grandeur de cette collerette.
La femelle enfouit 4 à 13 œufs dans le sol pour les protéger des prédateurs. Les oeufs doivent incuber pendant environ 70 jours.
Les jeunes ne bénéficient d’aucune protection parentale.
Terrarium
Ce lézard ne survit pas très bien en captivité. Il ouvre rarement sa collerette et reste plutôt léthargique. Il lui faut beaucoup d'espace.
Terrarium de 200 x 90 x 180 cm minimum
Type tropical humide
Mettre des perchoirs, de grosses branches et un substrat d'éclats de bois
Température: Jour: point chaud à 35°C et point froid à 28°C. Nuit: 24°C environ
Humidité: 80% environ
Eclairage: par tube UV
Alimentation: Insectes et souriceaux en quantités importantes
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Iguania
Famille : Agamidae
Genre : Chlamydosaurus
Espèce : Chlamydosaurus kingii
Le Moloch ou diable cornu
Appelé aussi diable épineux ou diable cornu, le moloch (Moloch horridus) est un lézard australien à l’allure redoutable.
Hérissé d’épines, il peut paraître l’archétype du monstre miniature préhistorique. C’est pourtant un reptile inoffensif qui se délecte de fourmis.
Le Moloch: une allure redoutable trompeuse
Le moloch vit dans le désert. Son corps et sa queue, couvertes d’épines, le font paraître terrifiant.
Ce petit diable cornu est en fait totalement inoffensif. Ses épines ne servent qu’à le protéger. Son apparence monstrueuse n’encourage pas les prédateurs et ses nombreuses épines acérées le rendent indigeste.
Cette apparence sert également de camouflage. Sa couleur sable ponctuée de rouge et de brun varie suivant le milieu où il évolue.
Ainsi, pour vivre en paix, le moloch utilise la technique de l’homochromie. Il prend les teintes de son environnement pour passer inaperçu.
Caractéristiques du diable épineux
C’est un lézard très paisible d’environ 20 cm qui se nourrit presque exclusivement de fourmis noires. Ces fourmis ont l’habitude de se déplacer en longues colonnes serrées.
Le moloch s’installe tranquillement sur le passage des insectes, comme on se met à table. Il se gave alors de fourmis qu’il croque à la moyenne de 20 à 30 par minute. On a compté qu’un moloch pouvait avaler jusqu’à 2 000 fourmis par repas.
Il peut même en dévorer jusqu’à 3 000 s’il est très affamé.
Le moloch possède une bosse graisseuse à l’arrière de la tête. Elle lui sert de réserve d’eau pendant les longues sécheresses.
C’est le même principe utilisé en Afrique par le dromadaire.
image Erik B.Flom
Le moloch possède un autre secret pour profiter de la moindre goutte d’eau. Son corps entier est recouvert de petits canaux dans lesquels l’humidité de l’air est retenue.
Ces canaux minuscules amènent l’eau à la bouche grâce à la capillarité des espaces entre ses écailles.
Le moloch est un excellent exemple d’adaptation à la survie dans le désert. Il s'est par exemple très bien adapté à la région de l'Uluru.
La bosse arrière de sa tête lui sert également à impressionner les prédateurs.
Quand il est menacé, il baisse la tête et tient cette bosse entre ses pattes. La bosse est alors inclinée en avant et ressemble à une seconde tête plutôt inquiétante.
Ses mouvements sont assez lents et il marche de manière saccadée. S’il est menacé, il s’immobile complètement même s’il a une patte en l’air.
On connaît mal la reproduction du moloch. 2 à 3 mois après l’accouplement, la femelle pond jusqu’à 8 œufs au fond d’un terrier qu’elle a elle-même creusé.
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Iguania
Famille : Agamidae
Genre : Moloch
Espèce : Moloch horridus
Agame des colons. Agama agama
Agama agama est un lézard appelé communément agame des colons ou margouillat. On le surnomme également lézard arc-en-ciel car le mâle peut arborer une tête rouge vif avec un large collier bleu.
Très commun en Afrique, l’agame des colons s’est installé dans les villes et les villages. Cet agamidé est en effet très adaptable dans son milieu naturel. Par contre, il est plus difficile à maintenir en captivité.
Ce lézard est vraiment réservé aux terrariophiles confirmés.
Portrait de l’agame des colons
La coloration varie selon la température, l’humeur et l’origine géographique de chaque individu.
Normalement, le corps est gris. Une zone rougeâtre apparaît au milieu de la queue dont le fond est noir.
Les mâles, surtout dominants, peuvent présenter une vive coloration. Selon les individus, la tête est alors rouge, orange ou jaune. Le collier est bleu vif tandis que le corps, la queue et les pattes sont bleus plus pâles.
Agama agama. Mâle agame des colons. image Tambako The Jaguar
Les mâles subordonnés, les femelles et les immatures passent plus inaperçus avec une coloration verdâtre.
Le dos du mâle est surmonté d’une crête avec une rangée de courtes épines. Celle-ci se redresse grâce à des vaisseaux sanguins qui se dilatent quand l’agame se veut menaçant.
La longueur totale varie de 22 à 37 cm (queue comprise). Le mâle est plus long que la femelle.
Agame des colons image Wwarby
Comme tous les Agamidés, ce lézard possède une dentition de type acrodonte. Contrairement aux Iguanidés, les dents sont fixées au sommet des maxillaires, et non sur la face interne.
Agama agama possède cinq doigts à chaque patte. Il n’émet aucune vocalise.
Mode de vie
Agama agama possède une aire de répartition qui comprend l’Afrique de l’Ouest et centrale. Il vit dans toutes les régions subsahariennes à tropicales.
Ce lézard a su s’adapter à l’activité humaine en s‘installant près des hommes. Des groupes de plusieurs dizaines d’individus « squattent » les maisons. Ils grimpent le long des murs, montent sur les toits et profitent ainsi des nombreux abris ainsi que des insectes.
Comme tous les lézards, l'agame des colons est un excellent grimpeur. image Mikee Showbiz
Dès le lever du soleil, l’agame des colons s’active à la recherche d’insectes, surtout de fourmis et de sauterelles.
Débordant de vivacité, il bondit et court inlassablement à la poursuite de ses proies. Pour les attraper, il projette hors de sa gueule sa langue fine et gluante à l’extrémité.
Le menu est également composé de termites et de scarabées. Opportuniste, il peut à l’occasion se régaler de petits mammifères, de petits reptiles et de quelques végétaux ou fruits.
L'agame des colons est également appelé margouillat. image Jackol
L’après-midi, il se repose à l’ombre en attendant la fraicheur du soir.
Les mâles possèdent un territoire qu’ils défendent avec âpreté. Avec de grands mouvements de la tête et du corps, ils cherchent à intimider les intrus.
Si l’intimidation ne suffit pas, le combat s’engage et la robe change de couleur en signe de menace.
Combat entre deux mâles. image Jason Pratt
Les combats entre mâles sont fréquents et la plupart des mâles perdent une partie de leur queue.
Cette amputation ne les gêne nullement et cela ne les empêchera pas de se battre à nouveau, surtout au moment de la reproduction.
Reproduction
Les femelles atteignent la maturité sexuelle entre quatorze et dix-huit mois et les mâles à deux ans.
Agama agama se reproduit pendant la saison des pluies bien qu'il soit capable de se reproduire tout au long de l'année dans les zones humides.
Zoom sur la tête d'un agame des colons mâle. image Wwarby
Le mâle s’approche de la femelle et s'incline devant elle. Si elle accepte l’accouplement, elle arque son dos et relève la tête.
Le mâle saisit son cou et met sa patte sur le dos de la femelle afin de la faire pivoter pour que les cloaques entrent en contact.
L’accouplement dure habituellement une à deux minutes et chacun repart ensuite de son côté.
La femelle gravide présente des traits rougeâtres sur les flancs. Ovipare, elle dépose entre cinq et sept œufs dans un trou qu’elle creuse avec ses griffes.
Elle choisit un emplacement sablonneux avec un sol humide, exposé à la lumière du soleil mais protégé par des herbes ou du feuillage.
Agama agama est principalement insectivore. image Stig Nygaard
A 29°C, la couvée ne comportera que des mâles et uniquement des femelles si la température varie de 26 à 27°C.
Les jeunes sortent au bout de 8 à 10 semaines. Ils mesurent moins de 4 cm. Dès leur sortie, les nouveau-nés se mettent à la recherche de nourriture.
Ils vivent en solitaire pendant environ 2 mois.
Ensuite, ils intègrent un groupe mené par un mâle dominant accompagné de plusieurs femelles et quelques mâles immatures ou subordonnés.
Si l’un des jeunes veut s’accoupler, il lui faudra vaincre le mâle dominant ou créer son propre territoire.
Agama agama et l’homme
Cette espèce n’est pas menacée. Elle est déconseillée aux terrariophiles débutants car ce lézard supporte très mal la captivité.
Les spécimens vendus ont été prélevés dans la nature. Ils ont dû supporter un voyage éprouvant et arrivent dans un piètre état chez le vendeur.
Nerveux, déboussolé, l’agame se montre agressif et peu maniable.
Agama agama est difficile à maintenir en captivité. image Stig Nygaard
C’est donc une espèce qu’il vaut mieux éviter.
Cependant, si vous craquez quand même pour ce lézard, sachez qu’il lui faut un vaste terrarium semi-arboricole.
Il a besoin de nombreuses cachettes aussi bien en hauteur qu’au sol pour le rassurer.
Points de repères
Température : Jour 35°C (point chaud) et 32°C (point froid). Nuit 26°C (point chaud) et 23°C (point froid)
Humidité : 60 à 70%
UVB et UVA indispensables
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Reptilia
Ordre: Squamata
Sous-ordre: Iguania
Famille: Agamidae
Genre: Agama
Espèce: Agama agama