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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
L’homme a-t-il le pouvoir d’éviter le réchauffement de la Terre ?
Le réchauffement du climat est au centre de nombreux débats mais fait également l’objet de nombreuses controverses.
L’activité humaine est montrée du doigt comme le facteur essentiel de ce réchauffement. Certains scientifiques et écologistes tirent la sonnette d’alarme. Depuis que l’homme est apparu, il a toujours pensé qu’il pouvait modifier son environnement et façonner la Terre selon son bon vouloir.
Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui croient que notre simple volonté peut nous éviter les catastrophes climatiques à venir.
L’activité humaine qui est particulièrement polluante,doit être réduite au maximum mais, cela suffira-t-il à modifier l’avenir...
En effet, on ne peut réellement appréhender l’avenir qu’en connaissant le passé. Or, l’évolution du climat de la Terre est inscrite sous nos pieds.
De toute évidence, l’évolution climatique est marquée par des cycles, immuables, qui dépendent de plusieurs critères qui, eux, sont totalement indépendants, de notre volonté.
Témoignages du passé sur l’évolution du climat
Il faut tout d’abord souligner que nous ne disposons d’informations fiables sur le climat que sur les 200 dernières années.
La mémoire de l’homme et des rapports fiables ne remontant que sur une période récente, il a fallu aux scientifiques trouver d’autres moyens pour reconstituer les climats du passé.
Parmi ces moyens, citons les anneaux des arbres qui nous informent de leurs conditions atmosphériques de croissance.
Certains arbres peuvent nous faire remonter le temps à plus de 8 000 ans. Grâce aux arbres, les spécialistes associent tel type de sol à tel climat.
Les carottages effectués au fond des océans, des lacs ou au sein des calottes glaciaires nous donnent également de précieux renseignements sur les changements climatiques.
Stries d'une carotte glaciaire
Grâce à ces recherches, on a constaté que la chronologie des paléotempératures était beaucoup plus complexe qu’on ne le pensait.
D’autant plus, que les cycles orbitaux ont une influence directe sur le climat de la Terre.
Les cycles orbitaux
C’est le mathématicien et climatologue serbe Milutin Milankovitch qui a cherché à établir une corrélation entre le climat et l’intensité des radiations solaires atteignant la Terre. Il identifia trois fluctuations cycliques susceptibles d’avoir une influence :
Il est ressorti de ses calculs que la Terre connaît des variations de son orbite et de légères modifications de son axe de rotation qui provoquent de fortes oscillations climatiques.
Ces changements correspondent aux périodes glaciaires et interglaciaires.
Des cycles ont pu être établis :
Comme le montre le schéma ci-dessous, les variations climatiques sont nombreuses et nous n’en connaissons qu’une petite partie.
Chaud et froid
Depuis la dernière période glaciaire (- 110 000 à – 13 000 ans) appelée weichselien en Europe et wisconsin en Amérique du Nord, la Terre a connu plusieurs réchauffements et refroidissements.
A partir de – 13 000 ans, le climat s’est réchauffé, provoquant la fusion rapide des glaces et la remontée du niveau de l’océan.
Mais, cette amélioration a été brutalement interrompue par une brusque arrivée d’eau froide dans l’Atlantique, vers – 10 000 ans.
Puis, le climat s’est à nouveau réchauffé.
Mais, il faut savoir que la Terre ne fait que sortir de ce que l’on a appelé le petit âge glaciaire, une période très froide, qui a duré du XVe au milieu du XIXe siècle.
Aujourd’hui, la température de la planète est à la hausse. Cette hausse semble très faible mais peut avoir de sérieuses répercussions sur notre planète.
Selon les chercheurs de la NASA, la Terre a connu ces trente dernières années, les températures les plus élevées de la période interglaciaire. Le climatologue James Hansen (Goddard Institute for Space Studies, NY) a calculé que les températures à la surface de la Terre avait augmenté en moyenne de 0,2°C tous les dix ans depuis trente ans.
Deux questions se posent à nous : Sommes nous responsables de ce réchauffement ? Avons-nous la possibilité de stopper ce réchauffement ?
Effet de serre et responsabilité humaine
On nomme gaz à effet de serre les substances gazeuses qui contribuent à réchauffer l’atmosphère en captant les rayons infrarouges. Certains sont naturellement présents dans l’atmosphère (comme le gaz carbonique, le méthane et l’oxyde de diazote), alors que d’autres sont le résultat de l’activité humaine (comme les CFC). Quelle que soit leur origine, leur concentration n’a pas cessé d’augmenter depuis le début de la révolution industrielle, au milieu du XIXe siècle.
Les gaz à effet de serre sont en augmentation croissante dans la basse atmosphère depuis un siècle et demi. Selon de nombreuses études, cette évolution serait directement responsable du réchauffement actuel de la planète, et celui-ci pourrait encore s’intensifier au cours du XXIe siècle. La complexité et la diversité des facteurs qui entrent en jeu (vents, courants marins, glaces, nuages, végétaux, effet de serre) rendent difficilement prévisibles les conséquences d’un tel bouleversement climatique, mais elles pourraient être désastreuses.
S’il est évident que l’activité humaine intensifie le réchauffement, il est tout aussi évident qu’elle n’en est pas l’unique cause.
Le réchauffement est également dû à des oscillations naturelles, comme cela s’est déjà produit dans le passé.
L’oscillation nord-atlantique, qui se manifeste environ tous les 2 ans, entraîne des hivers doux en Europe et draine des flux d’eaux chaudes dans le bassin arctique, ce qui a fait fondre la banquise par endroit.
En 1998, l’année a été une des plus chaudes enregistrée récemment. Cela a été une conséquence directe du phénomène El Niño.
Ces deux exemples sont simplement là pour montrer que les oscillations climatiques peuvent avoir de multiples causes. Cependant, il est indéniable, malgré ce que certains peuvent prétendre, que l’homme est à la source de l’accélération du réchauffement.
Les conséquences du réchauffement global
Les données les plus fiables indiquent que la température moyenne de la planète s’est élevée de près de 0,6°C entre la fin du XIXe siècle et l’an 2000.
Les estimations les plus optimistes prévoient une augmentation de 1,7°C par siècle. Les plus pessimistes prévoient une hausse de 3°C d’ici 100 ans.
Ces chiffres alarmants indiquent clairement qu’il est urgent de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.
En effet, si rien n’est fait, la Terre connaîtrait alors une chaleur comparable à celle qui régnait il y a 100 000 ans.
A partir du moment où il y a réchauffement, il y a également élévation du niveau des mers. Certaines estimations prévoient une élévation de 80 cm au cours du XXIe siècle.
Cela peut sembler infime mais cette élévation aurait des conséquences dramatiques pour de nombreuses régions.
Plusieurs milliers d’îles habitées, notamment dans les Caraïbes, l’océan Indien et l’océan Pacifique, pourraient être en partie submergées. De nombreuses régions côtières, en Floride, aux Pays-Bas, en Afrique de l’Ouest, en Chine et dans les deltas des grands fleuves, seraient également menacées par l’avancée de la mer.
Paysage des Caraïbes. Image Bubblestar
Les millions de personnes qui vivent dans le delta du Gange et du Brahmapoutre, au Bangladesh, seraient chassées par l’élévation du niveau de la mer.
L’inondation du delta du Nil priverait l’Égypte de 20% de ses terres cultivables.
L’équilibre climatique de la Terre est très fragile. Nous mesurons encore difficilement l’étendue possible d’un réchauffement global.
L’élévation du niveau moyen des eaux est sans doute l’hypothèse la plus communément admise.
Mais, ce ne serait pas la seule conséquence.
Il est également à prévoir l’intensification des sécheresses, la disparition de la toundra, l’affaiblissement du Gulf Stream ou l’augmentation du nombre de cyclones.
Marché aux poissons au Bangladesh. Image Aftah
En libérant de l’eau froide dans l’Atlantique Nord, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland pourrait refroidir le Gulf Stream et perturber le climat en Europe. Les chercheurs s’accordent à constater que les plus grosses pertes de glace sont subies par les côtes sud-est du Groenland.
Les régions côtières du Groenland ont perdu 155 milliards de tonnes (gigatonnes) de glace par an entre 2003 et 2005, selon Luthcke (Goddard Space Flight Center, NASA)
La sécheresse qui devrait toucher le sud-ouest des États-Unis et l’Amérique centrale pourrait affecter considérablement le rendement agricole de ces régions.
La banquise Larsen, en Antarctique, se réchauffe d’environ 0,5 °C par an et se fragmente en une multitude d’icebergs.
Vue aérienne du Groenland. Image Neil Carey
Si les prévisions climatiques s’avèrent, les régions nordiques devraient se réchauffer plus que le reste de la Terre.
Peut-on éviter ce réchauffement ?
Nous pouvons agir pour ne pas accélérer artificiellement le réchauffement.
Plusieurs activités humaines accroissent la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’agriculture intensive emploie des fertilisants qui libèrent davantage d’oxyde de diazote.
Les systèmes de climatisation utilisent des CFC. Les véhicules à moteur émettent du gaz carbonique, tout comme les usines qui brûlent des combustibles fossiles (charbon, gaz naturel, mazout) et les incendies.
Il est à prévoir que ce réchauffement, qu’il soit ou non accéléré par l’homme, sera suivi d’une nouvelle période glaciaire.
Si l’on reprend la théorie des cycles orbitaux, chaque période interglaciaire ou « chaude » dure 20 000 ans en moyenne.
Notre période « chaude » a commencé il y a 10 000 ans donc il est fort probable que dans 10 000 ans, une nouvelle période glaciaire débutera.
Fonte de la banquise dans le Groenland. Image Jt Stewart
Bien sûr, ces prévisions sont lointaines. Elles ne sont données que pour souligner les cycles contre lesquels l’homme n’a aucun pouvoir.
Il est plus qu’urgent de nous occuper de notre présent et de notre avenir proche en nous montrant responsables.
Cependant, même si tous les pays ratifiaient le protocole de Kyoto de 1997, il semble être presque impossible d’inverser la tendance.
Côtes de la Floride.
En effet, pour cela, il faudrait que tous les pays acceptent de ne plus utiliser les énergies fossiles (pétrole, charbon) au profit des énergies renouvelables. Or, gros émetteurs de gaz à effet de serre, des pays comme la Chine ou l’Inde ne sont pas inclus dans le protocole de Kyoto.
La France est elle-même lanterne rouge en Europe en ce qui concerne l’application d’une politique environnementale.
Alors qu'il faudrait travailler dans l’urgence, il n'y a pas encore d'établi le moindre calendrier pour la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto, soit seulement après 2012.
Nos stocks d’énergie fossile nous permettent de nous en servir encore pour environ 50 ans, mais les intérêts financiers ne passeront-ils pas avant l’avenir de la Terre et de l’humanité...
Vision fantomatique dans le Sahel. Image Seacloud
Même si en 2050, nous n’utilisons plus que des énergies renouvelables, il nous faudrait des décennies pour diminuer le réchauffement.
D’autant plus, qu’entre temps, nous continuerons à défricher ce qui constitue une autre menace pour le climat.
Ce réchauffement planétaire aura une conséquence évidente sur notre planète et surtout sur nos ressources.
Combien de personnes faudra t-il déplacer ? Des millions très certainement, voire même plus. Les ressources restantes nous permettront-elles de subvenir encore à nos besoins ?
Tout bouleversement climatique entraîne la disparition de nombreuses espèces animales sur terre et dans les mers mais également des espèces végétales. Ce sont donc nos ressources qui disparaîtront.
Ces espèces seront-elles remplacées comme l’ont annoncé récemment des scientifiques concernant la vie marine ?
Nul ne peut réellement le dire. Ce qui est certain c’est que de nombreuse terres, aujourd’hui cultivables, deviendront stériles.
Quelle survie pour l’humanité ?
Ce bilan peut sembler sombre. Alors doit-on baisser les bras ? Il semblerait simplement que c’est toute notre manière de vivre et de penser qu’il nous faudra modifier si nous voulons continuer à « régner » sur Terre.
Nous ne pourrons pas appliquer les règles totalement inégalitaires qui ont prévalu jusqu’à présent.
La Terre appartient à l’ensemble de l’humanité et ses ressources également.
Les pays industriels n’ont fait jusqu’à présent que piller sans jamais partager. Demain, avec les bouleversements qui nous attendent, il nous faudra emprunter à notre planète avec parcimonie et savoir partager.
Paysage du Nil en Egypte. Image Boggin
A titre d’exemple, aujourd’hui, selon un rapport de Living Planet 2006, publié en octobre par le WWF, l’humanité consomme plus de ressources biologiques chaque année que la Terre n’en produit (environ 25% en plus).
Mais, ce déséquilibre provient de la surconsommation des pays industrialisés qui s’effectue au détriment du reste du monde.
D’après ce rapport, d’ici 40 ans, si nous continuons à ce rythme, il faudrait l’équivalent de deux Terres pour répondre aux besoins de l’humanité.
Si notre prise de conscience commence avec la diminution des émissions de gaz à effet de serre, ce ne devra être qu’un point de départ vers un nouvel âge de l’humanité.
Pendant plus de 400 ans, du début du 15e siècle au milieu du 19e siècle, ce que l’on a baptisé « la petite période glaciaire » ou « petit âge glaciaire » régna sur l’Europe et sur l'Amérique du Nord.
Cette période fut marquée par un refroidissement important des hivers et par des étés courts.
Le froid s’abat sur la France
En 1693 et 1694, près de 1,7 millions de Français meurent, autant que durant la Première guerre mondiale.
Les 25 ans qui vont de 1690 à la mort de Louis XIV constituent la face sombre du règne du Roi Soleil.
Les guerres s’enchaînent mais les pertes militaires ne sont rien à côté de la famine qui règne dans le pays.
Hivers glaciaux et été pluvieux plongent la France dans le désarroi.
Paysans et pauvres se lancent sur les routes, mendiant et espérant trouver en ville de la nourriture.
Pour ne pas mourir de faim, on cueille des glands et des fougères pour en faire une sorte de pain. Mais, ces expédients meurtriers achèvent de tuer une population déjà affaiblie.
Les animaux meurent aussi car on ne peut plus les nourrir.
Les charognes de chiens, de chevaux et autres animaux sont consommées malgré leur état avancé de putréfaction.
Suicides et anthropophagie ne sont pas rares.
Durant l’été 1694, la chaleur accélère la décomposition des milliers de cadavres qui jonchent les routes. Des épidémies, dont la typhoïde, se propagent.
L’hiver de 1709-1710 est également resté dans les mémoires. Le vin a gelé jusque dans le verre du roi.
Le froid atteint -25°C en campagne. Cet hiver a entraîné la mort de 200 000 à 300 000 personnes par le froid et la faim.
La mort blanche dans le monde
En Angleterre, la Tamise a été fréquemment prise par les glaces pendant ce refroidissement. A partir de 1608, on y organise les « fêtes de la glace » sur les eaux gelées. Mais, si en ville, les nobles et bourgeois s’en amusent, en campagne, les paysans meurent.
Peinture du 17e siècle représentant des Londoniens qui assistent à une "Fête de la glace"
En Amérique du Nord, en 1816, la neige tomba en plein été. Plusieurs vagues de froid venant de l’Arctique firent d’énormes dégâts.
La même année, il faisait 26,7°C à Williamstown (Massachusetts) le 5 juin. Le 6 au matin, il ne faisait plus que 7,2°C et la température continua à chuter.
Le 7 juin, il neigea.
Les causes du petit âge glaciaire
En 1913, un météorologue américain établit un rapport entre le froid de 1816 et une série d’éruptions volcaniques, notamment celle du Tambora en Indonésie actuelle. L’éruption de ce volcan en 1815 a été la plus importante de l’histoire.
Elle éjecta près de 200 milliards de tonnes de cendres dans la haute atmosphère. La circulation de la poussière et des gaz entraîna dans le monde un changement climatique général.
L’année 1816 est connue comme « l’année sans été ». En effet, le voile épais a suffit à arrêter une partie des rayons du soleil.
Plus récemment, les experts ont constaté que les périodes froides coïncident avec des périodes où les tâches solaires sont rares. L’activité solaire semble être alors à son minimum. Le Soleil connaît des cycles réguliers tous les 11 ans en moyenne. Le champ magnétique solaire est régit par ce cycle de 11 ans. A chaque nouveau cycle, les pôles magnétiques s’inversent.
Protubérances et éruptions solaires vues en rayons X par le satellite Yohkoh.(NASA)
L’activité magnétique solaire a pratiquement cessé entre 1645 et 1715. Cet épisode est appelé « minimum de Maunder ».
La Nasa a mis en évidence, en 2001, un rapport entre le « minimum de Maunder » et le petit âge glaciaire.
Une autre théorie met en avant les cycles orbitaux. Le climatologue M. Milankovitch identifia trois fluctuations cycliques pouvant agir sur le climat :
L’excentricité de l’orbite terrestre : l’orbite terrestre passe du cercle à l’ellipse tous les 100 000 ans. La distance du soleil à la Terre varie alors.
L’inclinaison de l’axe : il peut varier de 3° selon un cycle de 42 000 ans.
La précession des équinoxes : elle est due à la rotation de l’axe de la Terre selon un cycle de 25 800 ans.
Les dates que M. Milankovitch a obtenues coïncident avec les différents âges glaciaires.
Le réchauffement climatique actuel n’est pas uniquement dû à l’élévation du taux dans l’atmosphère des gaz à effet de serre.
N’oublions pas que la Terre ne fait que sortir du petit âge glaciaire. Cependant, ces cycles ne doivent pas nous faire oublier nos responsabilités vis-à-vis des générations futures.
Ere glaciaire d'hier et de demain
Commencée il y a près de 1,6 millions d’années, la période quaternaire est extrêmement mouvementée. En effet, au début du quaternaire (notre ère actuelle), la Terre connaît des variations de son orbite et de légères modifications de son axe de rotation.
Cela eut pour effet de provoquer de fortes oscillations climatiques. La dernière période glaciaire s’est étalée de – 110 000 ans à – 13 000 ans.
D’ici 10 000 ans, il faut s’attendre à l’avènement d’une nouvelle période de refroidissement.
Les grandes oscillations climatiques
Les changements climatiques correspondent aux périodes glaciaires et interglaciaires.
Ces variations climatiques se sont produites à 10 reprises au moins, espacées d’environ 100 000 ans.
Simulation image satellite d'un glacier lors de la dernière glaciation.
Les périodes de réchauffement comme celle que nous vivons actuellement durent environ 20 000 ans.
Contrairement à ce que l’on pensait, la fin des âges glaciaires peut intervenir très rapidement (quelques dizaines d’années au maximum). Cette rapidité explique peut être l’extinction de certaines espèces (mammouths, mégacéros) qui n’ont pas eu le temps de s’adapter au réchauffement du climat.
Les conséquences des périodes glaciaires
A chaque grand changement climatique, il faut que les espèces animales et végétales s’adaptent pour ne pas disparaître.
Plusieurs effets sont constatés :
On peut citer plusieurs exemples qui permettent de mieux comprendre les grands bouleversements que ces périodes froides entraînent.
Pendant le dernier âge glaciaire, une calotte de glace épaisse de plus de 1 500 m recouvrait le tiers du continent nord-américain (dont le New York actuel).
En Europe, les glaciers recouvraient une bonne partie des îles britanniques, la Finlande, la Russie, la Pologne et une partie de l’Allemagne.
Dans les régions froides qui ont échappé aux glaces, les sols sont gelés parfois jusqu’à 300 m. Les vents froids qui balaient ces régions soulèvent des nuages de poussière pouvant s'accumuler jusqu’à 200 m d’épaisseur.
C’était le cas en Chine du Nord ou en Europe Occidentale.
A l’inverse, les régions subtropicales, comme l’actuelle Egypte ou le Sénégal, deviennent très arides par manque de pluies.
Les grandes forêts laissent alors la place à la savane.
L’homme et les âges glaciaires
Les groupes humains du paléolithique ont été obligés de se déplacer au rythme des variations climatiques.
Le meilleur exemple d’adaptation au froid est le Néandertalien. Il a réussi à survivre aux deux dernières périodes glaciaires. D’une part, sa morphologie était parfaitement adaptée au froid et d’autre part, il migrait en fonction de la faune et de la flore disponibles. Il a ainsi occupé toute l’Eurasie occidentale, la France et l’Allemagne.
Mammouths, rhinocéros laineux, lions des cavernes et rennes vivaient sous nos latitudes à cette époque pas si lointaine.
Peinture d'un lion des cavernes . Heinrich Harder (vers 1920).
L’homme moderne ou Homo sapiens a également connu la dernière glaciation du Quaternaire. Moins robuste que le Néandertalien, il a misé sur son intelligence pour survivre. On sait que le détroit de Béring s’était transformé en un immense pont de glace qui a permis à l’homme moderne de migrer entre l’Asie et l’Amérique.
Vous pouvez voir dans l’animation qui suit le pont du détroit de Béring qui rattacha l’Amérique du Nord au Nord/Est de la Russie, il y a 21 000 ans.
Les ancêtres des chevaux et des chameaux se déplacèrent vers l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Les mammouths et les hommes firent le trajet inverse.
Cela montre l’importance que ces migrations eurent sur la distribution et l’évolution des animaux sur tout le globe.
Et demain ?
Il est inutile de faire du catastrophisme. L’homme a déjà survécu à ces périodes glaciaires et il est fort à parier qu’il survivra à la prochaine.
Par contre, il est évident que cela entraînera un bouleversement radical de la répartition de la population sur le globe.
Le problème qui se posera alors provient surtout de la surpopulation mondiale.
En effet, si nos ancêtres ont pu migrer aussi facilement c’est qu’ils étaient peu nombreux. Mais comment envisager la migration de plusieurs milliards de personnes ?
Cependant cette question n’est pas d’actualité. Qui sait comment aura évolué Homo sapiens dans 10 000 ans ??????
Le Gulf Stream est l’un des courants océaniques les plus puissants de la planète. Après avoir baigné les côtes américaines jusqu’à Terre-Neuve, ses eaux chaudes donnent naissance à la «dérive nord-atlantique».
La Terre est la seule planète du système solaire dont 70% de la surface sont recouverts d’eau. Les océans en apportent l’essentiel, avec 96% du total de l’eau de surface sous forme liquide et 3% sous forme de glaciers et de calottes polaires.
A la fin de l’ère Tertiaire, il y a environ 8 millions d’années, la lente valse des plaques continentales à la surface du globe a entraîné la création de grands courants marins, comme le Gulf Stream.
Toutes les grosses perturbations climatiques du passé sont dues à un problème dans la circulation océanique. Or, aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une perturbation de ces courants.
En effet, cette circulation a déjà commencé à ralentir et risque de s’affaiblir très rapidement. Le flux du Gulf Stream a diminué de 20% au niveau des îles Féroé.
Il faut s’attendre à ce que ce ralentissement entraîne un bouleversement climatique considérable.
Caractéristiques du Gulf Stream
Les courants de surface des océans, qui affectent les premiers 300 m de profondeur de la masse d’eau, sont la conséquence des vents dominants.
En mettant en mouvement les eaux de surface, ces vents créent des courants océaniques en forme de boucles. Dans cette boucle, l’eau :
Le Gulf stream est représenté en orange. Le jaune indique la température de l'eau dans l'Atlantique. Source: NASA
Le Gulf Stream, qui réchauffe les eaux de l’Atlantique Nord, est l’un de ces courants océaniques de surface. C’est un courant chaud qui véhicule la chaleur vers le pôle.
Large de 60 km et profond d’au moins 600 m, le Gulf Stream parcourt 120 km par jour. Ce courant tiède traverse l’Atlantique Nord en réchauffant les masses d’air froid arctique qu’il rencontre.
Carte des courants océaniques établie par l'armée américaine en 1943
Il est largement responsable de la différence de climat entre l’Amérique du Nord, soumise à l’influence de l’air polaire, et l’Europe occidentale, où règne un temps doux et humide caractéristique du climat côtier.
Les vents dominants qui balaient la surface des océans engendrent de puissants courants marins. Ceux qui sillonnent les couches superficielles sont des courants chauds. Il existe aussi des courants profonds, beaucoup plus froids, qui sont créés par la différence de densité des masses d’eau. Les courants jouent un rôle climatique important en réchauffant ou, au contraire, en refroidissant les masses d’air.
L’influence du Gulf Stream sur le climat
Les eaux chaudes du Gulf Stream, le courant marin qui traverse l’Atlantique Nord d’ouest en est, exercent une influence considérable sur les climats européens.
Schéma remanié pour la traduction française (Original par l'armée américaine)
La façade atlantique du continent, de Lisbonne à Oslo, jouit ainsi d’une grande douceur climatique, avec une variation annuelle de températures et de précipitations relativement faible. Plus à l’est, où l’influence du Gulf Stream n’est plus perceptible, ce sont des climats continentaux qui dominent, avec de grands écarts annuels de température. Enfin, le sud du continent bénéficie d’un climat méditerranéen, généralement chaud et sec.
Les conséquences du réchauffement de la planète
L’équilibre climatique de la Terre est si fragile qu’une très faible variation de température pourrait avoir des conséquences considérables, mais dont on mesure encore difficilement l’étendue possible. L’élévation du niveau moyen des eaux est sans doute l’hypothèse la plus communément admise. Elle résulterait de la combinaison de deux facteurs: la fonte des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland, et surtout l’expansion thermique de l’eau. Parmi les autres conséquences probables figurent l’intensification des sécheresses, la disparition de la toundra, l’affaiblissement du Gulf Stream, l’augmentation du nombre de cyclones.
Côte occidentale de la Norvège. L'agriculture est pratiquée jusqu'à de très hautes altitudes le long de la côte réchauffée par le Gulf Stream. image Grunder
De nombreuses régions eurasiatiques et nord-américaines, comme l’Alaska, devraient recevoir des précipitations plus importantes.
L’accroissement de la sécheresse dans les régions déjà arides de l’Afrique subsaharienne pourrait provoquer des famines et l’exode de populations entières vers les grandes villes des côtes.
Sahel. image Glory Lily
En libérant de l’eau froide dans l’Atlantique Nord, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland pourrait refroidir le Gulf Stream et perturber le climat en Europe.
La sécheresse qui devrait toucher le sud-ouest des États-Unis et l’Amérique centrale pourrait affecter considérablement le rendement agricole de ces régions.
Le dégel du pergélisol, en Sibérie et dans le nord du Canada, entraînerait la disparition de la végétation de toundra et des espèces animales qui en dépendent.
L'ours blanc est menacé car un cinquième de la banquise estivale arctique pourrait disparâitre d'ici 2050 . image Vmselde
Si les prévisions climatiques s’avèrent exactes, les régions nordiques devraient se réchauffer plus que le reste de la Terre.
Le réchauffement de la planète pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les pays qui souffrent déjà de sécheresses chroniques. De nombreux endroits sur Terre sont déjà en train de se transformer en déserts. C’est le cas du Sahel, qui s’étire sur toute la largeur de l’Afrique, du Sénégal au Soudan.
Longtemps désertées car peu propices à l’activité humaine, les plages sont aujourd’hui surpeuplées et notamment en période estivale.
En apparence inertes, les plages sont en réalité en perpétuel mouvement. Les vagues déferlent constamment sur les sédiments et le vent assaille en permanence le sable.
L’espace littoral est donc mobile et s’use au fil des siècles.
Actuellement, l’érosion des plages dans le monde est inquiétante.
Processus de l’érosion des plages
Toute personne qui vit au bord de la mer peut observer les changements qui s’opèrent sur les plages.
En automne et en hiver, les vagues sont plus hautes et rongent les plages.
L’estran rétrécit et une partie des sédiments s’accumule sous forme de bancs.
Par contre, au printemps et en été, les vagues apportent plus de sédiments qu’elles n’en retirent.
L’équilibre dépend en grande partie du nombre de tempêtes hivernales.
Vagues qui érodent le littoral à Biarritz.
On constate qu’actuellement il y a un déséquilibre et, un peu partout dans le monde, les plages se rétrécissent dangereusement.
En France, les plages les plus touchées par cette érosion sont celles d’Aquitaine et du Languedoc.
Cependant, 50% des plages françaises sont concernées par ce phénomène.
A l’échelle mondiale, ce pourcentage atteint 70%.
Seulement 10% des plages sont en cours d’augmentation.
13% des côtes européennes sont actuellement en érosion.
Plage en Corse
A l’échelle européenne, la Camargue a été classée en niveau 3 (territoire très exposé au phénomène d’érosion) sur une échelle de 4 par le programme Eurosion.
Quelques statistiques fournies par un rapport du Comité Eurosion montrent que l'érosion sur l'ensemble du littoral européen est bien réel:
Pourquoi les plages s’érodent-elles ?Sables et galets, à l’époque très nombreux, ont été accumulés par les vagues et les courants sur les rivages pendant la dernière grande glaciation.
Aujourd’hui, ce « matériel » se fait plus rare.
Dune du Pyla.
En effet, les plages se sont constituées il y a environ 18 000 ans alors que le niveau de la mer s’élevait.
Sables et galets s’étaient accumulés pendant la dernière période glaciaire alors que le niveau de la mer était largement en dessous du niveau actuel.
Le réchauffement climatique a provoqué une élévation du niveau de la mer qui a repoussé ces sédiments sur certains rivages.
Plage de sable dans l'Hérault.
Les fleuves apportent également de nombreux sédiments. Malheureusement, l’activité humaine et notamment la construction de barrages empêchent les fleuves de jouer leur rôle de « transporteurs » de sédiments.
Parmi les activités humaines négatives, citons également l’extraction massive de graviers ou de galets pour les besoins du bâtiment.
Plage de Ramatuelle
De manière inconsciente, l’homme a construit à partir des années 1960 des stations balnéaires et autres complexes immobiliers en modifiant les plages et dunes pour pouvoir construire.
Cette station balnéaire est beaucoup trop près de la mer.
Toutes ces activités accélèrent l’érosion des plages et ne sont pas compensées par l’apport de nouveaux sédiments.
Bien évidemment, le réchauffement climatique en cours ne va pas améliorer les choses. Le niveau de la mer monte actuellement et els vagues deviennent de plus en plus hautes l’hiver.
Les tempêtes et cyclones sont beaucoup plus fréquents et ce sont les deux principaux facteurs de l’érosion.
Peut-on protéger nos littoraux ?
La meilleure manière de freiner l’érosion des plages est de faire un apport régulier en sable et en galets.
Les ouvrages dont l’objectif est de stopper les vagues et les courants sont fréquemment installés.
Ces murs composés de gros blocs de pierre sont pourtant plus néfastes qu’efficaces.
Tout ce qui est déconseillé se cumule sur cette plage protégée par des brise-lames et avec une digue-promenade au ras du sable.
Tout d’abord, ils dénaturent le paysage. De plus, ils ne stoppent pas l’érosion.
Au contraire, ils empêchent l’apport de nouveaux sédiments par les vagues et les courants.
Ces murs sont en fait là avant tout pour protéger les biens immobiliers.
Mais, combien de temps encore pourront-ils tenir leur rôle ?
A Biarritz, une partie de la plage a disparu.
Les brise-lames sont tout aussi inefficaces à moyen terme. Les défenses lourdes, comme les épis ou les brise-lames, sont de plus couteuses à entretenir.
A Valras Plage, le phénomène est particulièrement visible. Plusieurs grandes tempêtes, notamment celles de 1982 et 1997, ont été dévastatrices pour le littoral languedocien.
Ces catastrophes ont conduit la commune de Valras à construire plusieurs brise-lames.
Des apports artificiels de sable ont également été effectués.
Grau d'Agde (Hérault. France).
Tous ces travaux qui ont couté très chers n’ont pas empêché la plage de perdre plus de 80 000 m² de sa superficie initiale.
La minuscule plage qui perdure est en train, elle-aussi, de disparaître.
On peut faire le même constat à Agde, au Grau d’Agde ou à la Tamarissière.
A la Tamarissière, la plage n’est plus qu’un boyau qui, dans sa plus grande largeur, mesure environ 500 m. Des épis en bois, enfoncés dans le sable pour éviter l’érosion, ont transformé cette plage en parcours du combattant.
Non seulement c’est laid mais c’est surtout dérisoire.
La mer continue à avancer et la plage à se rétrécir au grand désespoir de la commune qui compte sur les touristes pour remplir le camp de camping, installé dans la pinède.
la plage de la Tamarissière
Quand on sait que le Languedoc est l’une des régions qui a le plus investi dans les stations balnéaires ces 20 dernières années, on peut se faire du souci pour l’avenir.
L’urbanisation excessive du littoral n’a fait qu’aggraver le processus naturel d’érosion.
A Sète, les derniers travaux ont tenu compte du phénomène d’érosion. La plage de 17 km qui s’étend entre Marseillan et Sète a été entièrement réaménagée avec un espace naturel de 400 m. Cette plage perdait chaque année un mètre de large. Les travaux pharaoniques sont d'ailleurs toujours en cours. Des tonnes de sable ont été ajoutées et les centaines de camping-cars, alignés le long de la route, qui gachaient le paysage ne seront plus, dès l'année prochaine, qu'un mauvais souvenir.
La plage est un système naturel dynamique.
L’idéal serait d’exploiter des gisements de sédiments situés en mer. Cependant, les données actuelles sont insuffisantes pour évaluer les effets négatifs de ce type d’exploitation sur la faune.
Cette exploitation sous-marine est largement pratiquée aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas. En France, elle reste pour le moment assez limitée.
Elle a cependant été mise en place avec succès en Charente-Maritime (Plage de Châtelaillon).
Quel avenir pour nos plages ?
L’avenir des plages dépendra des dispositions que nous prendrons. Il nous est tout à fait possible de limiter les dégâts à condition que les intérêts financiers de quelques-uns uns ne prennent pas le pas sur l’intérêt général.
Le niveau de la mer monte actuellement et les tempêtes sont plus fréquentes.
Le nettoyage des plages devrait s’effectuer manuellement pour éviter que les machines ne retirent plus de sable que de déchets.
Cela créerait des emplois et permettrait un tri sélectif.
Deuxièmement, il faut absolument stopper toute construction sur tous les littoraux et respecter un espace naturel d’au minimum 500 m. Il est également indispensable de ne plus construire de digues aménagées en espace de promenade.
En Corse, le littoral très escarpé a été protégé.
Troisièmement, un apport de sédiments doit être effectué de manière régulière.
Plusieurs pays ont déjà pris des dispositions pour protéger les littoraux. En France, la loi Littoral de 1986 va dans ce sens mais reste trop frileuse quant à l’espace naturel obligatoire entre la plage et les premières constructions.
Dans de nombreuses régions françaises, des comités ont été mis en place pour mettre en œuvre les meilleurs dispositifs.
Il nous faudra apprendre à vivre avec l’érosion des plages et accepter ce phénomène naturel. Certaines installations sont vouées à disparaître.
Cependant, si nous agissons intelligemment, nous pouvons freiner cette érosion, ne pas dénaturer nos littoraux tout en protégeant nos installations.
Au Groenland, une équipe de scientifiques poursuit des recherches pour analyser le climat sur les 250 000 dernières années.
L’analyse des carottes glaciaires permet de reconstituer les variations climatiques. Sur une carotte glaciaire, chaque strie représente une année. On a ainsi découvert que depuis 10 000 ans, le climat est particulièrement stable.
Mais, aujourd’hui, cette stabilité est remise en cause par l’activité humaine. L'homme accèlere t-il le rechauffement de la planète ?
Un refroidissement brutal
Il y a 13 000 ans, un refroidissement brutal de la température s’est produit. A ce moment là, la Terre sortait d’une longue période glaciaire. La température remontait progressivement quand tout fut bouleversé.
Dans un premier temps, sous l’effet de l’augmentation de la température, les glaciers commencèrent à fondre.
L’inondation qui s’en suivit fut catastrophique.
Etendue de la calotte glaciaire et de la banquise au cours de la dernière période glaciaire, il y a 13 000 ans
L’eau douce se déversa dans l’océan Atlantique et provoqua une baisse de la salinité de l’eau de mer.
L’ensemble de la circulation du courant océanique s’est alors interrompu.
Cet arrêt plongea des régions du globe dans le froid. Ce fut comme un retour à la période glaciaire.
Le rôle de la circulation océanique
La circulation océanique influence beaucoup le climat de la Terre.
D’une part, elle entraîne les eaux tropicales chaudes vers le Nord. Cela permet de réchauffer les régions froides et de leur procurer des hivers doux.
D’autre part, elle évite le réchauffement excessif des eaux tropicales en les refroidissant.
Cette circulation est un véritable climatiseur de la planète.
Le grand convoyeur océanique
Toutes les grosses perturbations climatiques du passé sont dues à un problème dans la circulation océanique. Or, aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une perturbation de ces courants.
En effet, cette circulation a déjà commencé à ralentir et risque de s’affaiblir très rapidement. Le flux du Gulf Stream a diminué de 20% au niveau des îles Féroé.
On ne peut savoir aujourd’hui si ce phénomène provoquera une nouvelle ère glaciaire comme ce fut le cas il y a 13 000 ans.
Mais, il faut s’attendre à ce qu’il entraîne un bouleversement climatique considérable.
Thermomètres naturels : les icebergs
Les icebergs constituent de gigantesques réservoirs d’eau douce. Quand ils fondent, ils diminuent la salinité de l’eau. Ce phénomène perturbe la circulation des courants en eau profonde.
Iceberg. Danemark. Image Rita Willaert
Aujourd’hui, avec le réchauffement de la planète, le nombre d’icebergs est en augmentation.
Jusqu’en 1970, on dénombrait environ 400 icebergs qui descendaient de l’Atlantique Nord vers les eaux canadiennes.
Iceberg en Island. Image Molechaser
Dans les années 80, on en comptait 600. Et, dans les années 90, on en comptait plus de 1000 par an.
Dioxyde de carbone et réchauffement
Le réchauffement de la planète résulte de l’augmentation du gaz carbonique. Nos émissions de gaz à effet de serre totalisent 24 milliards de tonnes de dioxyde de carbone chaque année.
En parallèle, nous détruisons nos forêts et polluons nos océans. Or, ce sont les plantes et le plancton qui permettent le recyclage du gaz carbonique.
Les niveaux en CO² (gaz carbonique) ont augmenté du tiers par rapport à il y a 250 ans.
Conséquences d’un réchauffement
Si le réchauffement de la planète continue au rythme actuel, la température des océans pourrait s’accroître d’un degré ½ d’ici 2050.
L’écosystème aquatique en serait totalement altéré.
Un million d’espèces animales et végétales pourrait disparaître d’ici 2050 (estimation de la revue Nature du 8/01/2004).
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) prévoit la disparition de 21% à 52% des espèces.
Si nous ne réduisons pas nos émissions de gaz à effet de serre, la température mondiale, qui a déjà augmenté de 0,6 degré au cours du siècle dernier, augmentera d’un nouveau degré.
Même les scientifiques les moins pessimistes prévoient des phénomènes catastrophiques :
Scénario catastrophe
Sans sombrer dans le sensationnel, le sujet est trop grave pour cela, il n’est pas évident que les gouvernements prennent conscience de la gravité du problème avant qu’il ne soit trop tard.
Non seulement nous ne diminuons pas nos émissions de gaz, mais il est presque certain que nous allons les quadrupler.
Dans cette hypothèse, loin d’être fantaisiste malheureusement, la température augmenterait de 8 degré (estimation du centre Hadley du Met office).
Dans ce cas là, selon les experts, notre planète connaîtrait des températures semblables à celles qui existaient il y a 40 millions d’années.
A cette époque là, les calottes polaires n’étaient pas permanentes et le niveau des mers était supérieur de 12 m à celui d’aujourd’hui.
Inutile de dire que de nombreux pays seraient engloutis.
Le Centre Hadley prévoit déjà d’ici 2080, si rien n’est fait, des changements climatiques inquiétants :
Réchauffement ou Refroidissement de la planète ?
Si le courant du Groenland s’arrêtait, la Terre connaîtrait t-elle une nouvelle période glaciaire ?
Plusieurs scénarios sont avancés par les scientifiques. L’affaiblissement de ce courant peut entraîner deux scénarios opposés :
1/ il affaiblit le Gulf Stream et déclenche un refroidissement
2/ il augmente le taux de dioxyde de carbone dans l’air et contribue au réchauffement du climat
Il y a 13 000 ans, la mise en sommeil de ce courant a entraîné une glaciation. Mais aujourd’hui, les températures sont plus élevées qu’à cette époque à cause de l’activité humaine.
L’augmentation de dioxyde de carbone pourrait se produire avant que les calottes glaciaires n’aient le temps de s’étendre.
L’effet pourrait donc être totalement inversé.
Dans tous les cas de figure, le climat tempéré dont nous jouissons actuellement serait totalement modifié.
Nos ancêtres ont pu survivre aux bouleversements climatiques mais ils n’étaient pas 6 à 8 milliards comme le prévoit l’ONU pour les 50 années à venir.
Une carotte de glace contenant 740.000 ans d’histoire
Des chercheurs ont extrait du sol de l’Antarctique une carotte de glace contenant 740.000 ans d’histoire. Ainsi, les paléoclimatologues peuvent désormais comparer huit âges glaciaires de la Terre au lieu de quatre.
Les résultats des premières analyses, publiés en juin 2004 dans la revue Nature, révèlent que les périodes interglaciaires les plus anciennes étaient aussi les plus difficiles. En effet, les cinq dernières périodes interglaciaires sont les seules dont les températures sont proches de celles que nous connaissons aujourd’hui. Au-delà de 430.000 ans, ces périodes dites ‘’interglaciaires’’ étaient très froides.
Stries d'une carotte glaciaire
Au cours des 430.000 dernières années, le climat n’a été aussi chaud qu’aujourd’hui que 5 à 10% du temps. La période interglaciaire dans laquelle nous vivons dure depuis environ 12.000 ans, ce qui est nettement plus long que pour les précédentes. L’effet de serre consécutif à l’activité humaine en est-il la raison ?
Durant l'été austral, l’équipe d’EPICA va poursuivre son forage afin d‘atteindre des glaces vieilles de 900.000 ans. La carotte d’un million d’années est l’objectif que se sont fixé les spécialistes de ces forages.
Fluctuations climatiques
Les cycles climatiques font partie de l’histoire de notre planète avec des périodes glaciaires et des réchauffements plus ou moins longs.
Le terme « réchauffement de la planète » est actuellement très employé et se retrouve au cœur des débats sur l’environnement.
Des cycles complexes
Depuis que la Terre est née, il existe une série de fluctuations froides, glaciales appelées les glaciations, interrompues par des périodes de réchauffement appelées interglaciaires.
La fréquence et le rythme de ces importants refroidissements seraient dus à trois cycles d’exposition terrestre au rayonnement solaire, déterminés par les changements d’inclinaison du globe et les oscillations de son orbite autour du soleil.
Ces dernières années, les recherches ont révélé une chronologie des paléotempératures plus complexes qu’on ne le pensait.
Le diagramme ci-dessous présente ces grandes fluctuations. La partie droite indique la terminologie traditionnelle désignant les différentes glaciations et les stades interglaciaires.
La chronologie des paléotempératures et des fluctuations des volumes glaciaires, fondée sur les variations des taux d’isotopes de l’oxygène dans les sédiments des grands fonds marins, révèle que le premier 1,8 million d’années du Pléistocène, se caractérisait par des cycles glaciations/interglaciaires d’environ 41 000 ans.
Durant les 700 000 dernières années, le cycle dominant fut d’environ 100 000 ans, avec des interglaciaires de 10 000 à 15 000 ans.
La glaciation la plus récente commença il y a environ 115 000 ans et s’acheva il y a environ 15 000 ans lorsque débuta le présent interglaciaire.
C’est pendant cette dernière période que l’Homo sapiens a pu se développer et coloniser peu à peu l’ensemble du globe. Il lui a fallu pour cela s’adapter aux changements climatiques.
Il y a 40 000 ans, au Pléistocène, la dernière glaciation connaissait une période de répit. Cependant, notre planète était bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui.
Le niveau de la mer était beaucoup plus bas, entre 50 et 100 m de moins. De vastes calottes glaciaires recouvraient le nord de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie ainsi que le sud de l’hémisphère Sud.
Dans ces zones, des toundras gelées étaient balayées par les vents.
Le Gand Gel
Il y a 25 000 ans, les calottes glaciaires commencèrent à accumuler tant de neige que des grandes parties de l’Amérique du Nord, du nord-ouest de l’Europe et certaines régions d’Asie centrale se couvrirent de glace.
Il y a 20 000 ans, le niveau de la mer était au plus bas, environ 120 m plus bas qu’aujourd’hui.
Les régions d’Europe qui n’avaient pas disparu sous la glace étaient stériles. La température moyenne était d’environ 8°C inférieure à celle d‘aujourd’hui.
Les rares forêts se situaient dans les zones méditerranéennes.
L’Amérique du Nord était beaucoup plus aride qu’aujourd’hui. L’Asie du Sud-Est étant dépourvue de moussons était bien plus sèche.
Début du réchauffement
Il y a environ 15 000 ans, la température globale de la planète commença à s’élever. La fonte des glaces fit remonter le niveau des mers et provoqua l’extension des océans.
Les toundras furent remplacées par des forêts et des prairies beaucoup plus fertiles et donc propice au développement de la faune.
Ces changements de biotope s’opérèrent tout d’abord en Amérique du Nord puis en Europe.
En Afrique du Nord, le climat se fit plus humide et des déserts se transformèrent en savane et en zones boisées.
Il y a environ 11 000 ans, l’ensoleillement atteignit son point culminant dans les régions tempérées, annonçant un nouveau stade interglaciaire.
Pourtant, en Europe et dans certaines parties d’Amérique du Nord, le climat se refroidit brutalement.
Cette période appelée Dryas III dura environ 500 ans. En été, les températures perdirent 5 à 10°c et les glaciers recommencèrent à geler.
Une fois encore, la toundra prit le pas sur les forêts et les prairies ce qui obligea la faune à migrer vers le sud.
Cet épisode glaciaire est encore mal expliqué. Il s’acheva aussi brutalement qu’il avait commencé.
Sa fin marque la limite entre le Pléistocène et l’Holocène, notre ère actuelle.
Fluctuations climatiques actuelles
Depuis le début de notre ère, il y a 10 000 ans, le niveau des mers n’a pas arrêté de s’élever. Cette tendance s’accroit avec l’activité humaine qui accélère le réchauffement.
Selon les dernières données fournies par les satellites de la NASA et de la NOAA, l’atmosphère terrestre s’est élevée de 0,4°C en moyenne sur les 30 dernières années.
Mais, ce réchauffement n’est pas uniforme comme c’était déjà le cas dans le passé. Ce sont les régions nordiques qui sont le plus touchées : Canada à la Scandinavie.
L’Antarctique montre par contre un léger refroidissement.
L’Arctique se réchauffe et les glaces fondent plus vite.
D’après les données, le réchauffement s’est concentré sur les 10 dernières années.
D’une manière globale, un quart de la planète est touchée par ce réchauffement. C’est au Groenland que l’on a enregistré la plus forte augmentation avec + 2,5 °C.
En parallèle, 4% de notre planète enregistre un refroidissement.
Il est certain que l’activité humaine et notamment l’augmentation des émissions de CO² participent à l’accélération des fluctuations climatiques.
Cependant, il faut être conscient que ces fluctuations ne peuvent être empêchées.
Nous savons que la circulation océanique influence énormément le climat de la Terre. C’est le « climatiseur » de la planète. L’étude du climat sur plusieurs milliers d’années a révélé que l’arrêt ou l’accélération de cette circulation océanique était impliquée dans des changements climatiques majeurs. Or, selon des analyses effectuées en 2004, l’ensemble de la circulation thermohaline a ralenti de 30%. Si le Gulf Stream, en surface, évolue peu, les courants les plus profonds auraient diminué de 50%.
En 2006, un rapport encore plus alarmant a été publié par l'institut océanographique Scripps de l'université de Californie qui a précisé que les courants océaniques s’étaient inversés.
Ce phénomène s’est déjà produit il y a 55 millions d’années entraînant une augmentation de 5 à 8°C de la température moyenne mondiale.
Pour l’avenir, les températures ne pourront que s’élever ce qui va entraîner d’énormes modifications de la flore sur tous les continents.
Si certaines régions vont se refroidir, d’autres par contre vont devenir beaucoup plus sèches.
Ce sera le cas d’une grande partie de l’Amérique du Nord par exemple.
Des régions entières vont se retrouver sous le niveau de la mer et donc disparaître.
Nos ancêtres ont su s’adapter à ces changements en migrant vers les régions les plus tempérées et donc les plus fertiles.
Malheureusement pour nous, nous sommes plus de 6 milliards et des migrations de masse ne sont pas envisageables.
Par contre, il est impératif de nous préparer à ces changements et cela dès maintenant. Nos ressources doivent absolument être utilisées de manière responsable car elles deviendront de plus en plus réduites dans les décennies à venir.
L’eau douce risque également de devenir un enjeu crucial. Pourtant, aucune mesure efficace n’est prise pour protéger nos réserves mondiales actuelles.
Au contraire, nous polluions fleuves et nappes phréatiques.
Beaucoup de gens sont contre les OGM et cela avec raison. Cependant, les recherches effectuées pourraient bien permettre dans l’avenir à notre espèce de survivre.
Il deviendra peut-être un jour indispensable de pouvoir faire pousser fruits et légumes dans des régions devenues arides ou trop froides.
Cette liste de mesures n’est bien sûr pas exhaustive. Une chose est sûre, il n’est plus temps de tergiverser en hypothéquant notre avenir sur des suppositions.
Il est temps d’agir et cela de manière responsable.
Tant que les gouvernements laisseront les intérêts financiers de quelques multinationales et de groupes plus ou moins mafieux prendre le pas sur l’intérêt collectif, nous avons beaucoup de soucis à nous faire pour les futures générations.