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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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L’AMBRE : PIERRE DE L’EPOQUE JURASSIQUE
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Depuis la sortie du film « Jurassic Park » où ils étaient en vedette, les dinosaures ont acquis une notoriété qu’ils n’avaient pas auparavant.
Un résultat, fort inattendu, de la popularité du film a été, à l’échelle mondiale, une augmentation remarquable de la demande de joaillerie, comportant de l’ambre.
Bien que l’usage de l’ambre, en tant qu’élément ornemental, soit vraisemblablement aussi vieux que l’homme lui-même, il n’avait fait l’objet, à notre époque, que d’un marché restreint.
C’était, bien sûr, avant que les gens aient vu, dans le film, l’ADN, d’un dinosaure extrait d’un moustique, piégé dans un morceau d’ambre.
Des millions de gens ont appris, depuis qu’ils ont vu le film, que l’ambre est de la résine de pin pétrifiée. Qu’il est ancien et qu’il a de la valeur en tant qu’antiquité, remontant aux temps préhistoriques.
La demande est particulièrement forte, pour de l’ambre ayant un insecte à l’intérieur. « L’ambre est comme une capsule faite et incrustée par la Nature » dit David Federman, l’auteur du « guide des pierres de couleur, à l’usage du consommateur »
Il dit encore : « L’ambre a aidé les paléontologues à reconstituer ce qu’était la vie sur terre, dans ses phases primitives. Plus de 1.000 espèces d’insectes, disparues depuis, ont pu être identifiées dans de l’ambre ».
Les deux grandes sources d’approvisionnement en ambre, sont, aujourd’hui, les Etats Baltes et la République Dominicaine. Celui qui provient des Etats Baltes est plus ancien et jouit donc d’une préférence de fait sur le marché.
Mais celui de la République Dominicaine est mieux susceptible de contenir des inclusions avec insectes. Les prix de l’ambre vont, pour ainsi dire, de zéro à l’infini, suivant sa pureté et sa dimension.
Par bonheur pour les amateurs d’ambre, on en trouve sur le marché, en plus grande quantité que dans les années passées, en provenance des Etats Baltes. La libéralisation de l’économie des pays de l’Europe de l’Est et de l’ex Union Soviétique a tout modifié.
La plus importante source d’approvisionnement est la Russie, dans la région baltique à l’ouest de Kaliningrad..
On en trouve également en Lituanie, en Estonie, en Pologne et aussi, de façon occasionnelle, sur les plages de mer Baltique jusqu’au Danemark, à la Norvège et même à l’Angleterre, quand la houle en rejette sur le sable et l’y dépose.
Citons pourtant d’autres sources d’approvisionnement : le Myanmar (anciennement Birmanie) le Liban, la Sicile, le Mexique, la Roumanie, l’Allemagne et le Canada.
Désirer posséder de l’ambre n’est pas chose nouvelle. Des objets fabriqués en ambre et datant de l’Age de Pierre furent découverts en ce qui est aujourd’hui l’Allemagne et le Danemark.
FABRIQUE PAR LE SOLEIL
« L’homme de l’âge de pierre » dit M. Federman « attribuait à l’ambre des propriétés surnaturelles. Il s’en servait non seulement pour le porter mais aussi pour se livrer à son adoration. Ainsi l’ambre acquit-il une grande valeur et aussi une grande importance auprès, entre autres, des Assyriens, des Egyptiens, des Etrusques, des Phéniciens et des Grecs.
En fait, depuis l’âge de pierre, il n’a jamais cessé d’être en vogue.
Entre les années 1895 et 1900, la production d’ambre baltique à destination de la joaillerie atteignit des proportions énormes.
L’origine de l’ambre est sujette à bien des récits mythiques.
Ovide écrit que quand Phaëton, fils de Phebus, le soleil, convainquit son père de l’autoriser à conduire le char du soleil, pour un jour, à travers les cieux, il s’approcha trop près de la terre qui en fut incendiée. Pour sauver la terre, Jupiter frappa Phaëton de son foudre, pour le chasser hors de l’espace céleste et Phaëton mourut dans sa chute.
Le chagrin changea en arbres, sa mère et sa sœur mais leurs pleurs continuèrent à témoigner de leur affliction. Séchées au soleil, leurs larmes devinrent de l’ambre.
Les Grecs donnèrent à l’ambre le nom d’ « elektron », c’est à dire, fait par le soleil, peut-être à cause de cette histoire ou, peut-être, parce qu’il se charge d’électricité quand on le frotte sur un tissu et qu’il est alors susceptible d’attirer de petites particules.
Homère fait mention, dans l’Odyssée, de bijoux en ambre, comme d’un présent princier : il s’agit de boucles d’oreille et d’un collier fait de boules d’ambre.
Nicias, autre écrivain ancien, dit que l’ambre est le suc ( ou l’essence ) du soleil couchant, qui coagule au sein des flots et qui est déposé sur les plages.
Les Romains envoyèrent des armées à la conquête des régions productrices d’ambre, afin de s’en assurer le contrôle.
L’empereur Néron était grand connaisseur en ambre. « Sous son règne », écrit Pline, l’historien romain, « le prix d’une figurine en ambre, aussi petite fût-elle, dépassait celui d’un esclave en pleine force ».
Les anciens Germains se servaient de l’ambre comme encens et le faisaient brûler.
Ainsi l’appelèrent-ils « brennstein », la pierre qui brûle. Brenn devint « bern » par perversion de prononciation, comme cela arrive souvent et l’on dit aujourd’hui « bernstein ».
Au Moyen Age, l’ambre incolore fut considéré, étant donné son toucher doux et lisse, comme la pierre parfaite pour faire des chapelets.
Certains ordres de chevalerie contrôlaient son commerce et la possession, non autorisée, d’ambre brut, était illégale, dans toute l’Europe, aux environs de 1400.
QUELS SONT LES SECRETS QUE L’AMBRE POURRAIT RECELER ?
Est-il possible qu’un moustique, piégé dans de l’ambre, puisse receler de l’ADN de dinosaure ?
La majeure partie de l’ambre dont nous disposons, n’est pas assez vieille pour cela. Elle a 25 à 50 millions d’années tout au plus. Or, les dinosaures périrent, il y a 65 millions d’années, à la fin du crétacé. La période du jurassique est vieille de 144 millions d’années.
Toutefois, en 1994, le Dr Raul Cano, biologiste moléculaire à l’Institut polytechnique de Californie, à San Luis Obispo, déclara au journal britannique « Nature » que lui et ses collègues, avaient extrait l’ADN d’un charançon, emprisonné dans de l’ambre depuis 120 à 135 millions d’années, époque à laquelle les dinosaures infestaient la planète.
L’ambre, qui venait du crétacé primaire, avait été extrait des montagnes du Liban, au sud de Beyrouth, par Aftim Acraqui, qui a une collection de morceaux d’ambre, recelant 700 insectes, parmi lesquels des termites, des mites, des chenilles, des araignées et des puces suceuses de sang.
L’AGATE : BANDES ET RAYURES
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Il n’est pas de gemme qui soit plus striée par la nature, que l’agate. Elle se présente en couches concentriques, en une grande variété de couleurs et de textures.
Toute agate se forme, en remplissant le creux du rocher qui l’abrite.
Il en résulte qu’elle se trouve souvent en nodules arrondis, pourvus de cercles concentriques, comparables à ceux que l’on trouve dans une section de tronc d’arbre.
Les bandes ressemblent parfois à des yeux, parfois à des festons de fantaisie ou même à des paysages, avec arborescences dendritiques.
L’agate a été très prisée en tant que talisman, dans les temps anciens.
Elle était censée calmer la soif et protéger des fièvres. En Perse, les magiciens s’en servaient pour écarter les ouragans.
Une célèbre collection, comportant de deux à quatre mille coupes en agate, et réunie par Mithridate, prouve, en quelle faveur elle était .
Les coupes en agate furent également très répandues dans l’Empire byzantin.
Faire collection d’agates, devint courant, parmi les têtes couronnées d’Europe, sous la Renaissance et bien des Musées, y compris le Louvre, en ont des spécimens étonnants.
L’extraction de l’agate dans la vallée de la Nahe, en Allemagne, est déjà mentionnée dans des archives datant de 1497. C’est ainsi que fut créé le centre d’Idar-Oberstein.
A l’origine on se servait du courant de la rivière pour faire tourner les meules.
Quand le gisement d’agate de la Nahe fut épuisé, au cours du 19ème siècle, les lapidaires d’Idar commencèrent à travailler les gisements d’agate brésiliens. Leur exploration amena la découverte des riches filons brésiliens d’améthyste, de citrine, de tourmaline, de topaze et d’autres gemmes encore.
Bien que le village d’Idar-Oberstein soit, encore aujourd’hui, l’endroit où l’on grave l’agate avec une délicatesse unique au monde, on y importe également, de partout, un vaste assortiment de gemmes brutes, qui y seront taillées ou gravées.
Des maîtres graveurs font des camées sur pierre et les artistes lapidaires y foisonnent, ainsi que les négociants en pierres, qui écument tout l’univers, pour découvrir les dernières trouvailles en matière de gemmes brutes.
Et tout cela provient du goût pour les coupes en agate, au temps de la Renaissance !
Serait-elle véritablement un talisman dont l’efficacité s’étendrait au commerce international ?
LE GRENAT MANDARIN
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
.Tels des astres, brillant dans le ciel du couchant, les grenats mandarins firent leur apparition, il y a une dizaine d’années, sur le marché des pierres. Qu’il s’agisse des connaisseurs ou de simples enthousiastes, tous furent d’accord : les couleurs splendides et l’excellent brillant.de ces merveilles rouge-orange sont absolument sans pareils. De quel genre de pierres s’agit-il et d’où viennent-elles ?
Fermez les yeux un instant et faites ce rêve : vous êtes en Afrique. Le ciel du soir est « rouge orange », au Nord-Ouest de la Namibie, sur des montagnes paisibles, au bord d’une rivière isolée.
Le gisement le plus proche est à environ 9 heures d’automobile.
La température ambiante est, ici, extrêmement élevé : de 40 à 50 degrés, en règle générale, alors que les températures hivernales tombent à zéro ou presque.
Eloigné de toute sorte de civilisation, le fleuve Kuene suit ici son cours, depuis des temps immémoriaux, au long de la frontière qui, à travers les montagnes, sépare la Namibie de l’Angola.
Cet endroit isolé et lointain, l’un des rares que la civilisation moderne n’ait pas encore atteint, est précisément celui où, en 1991, furent trouvés les premiers « grenats mandarins ». Incrustés dans du mica ou dans des feuilles de mica, à l’endroit exact où ils prirent naissance il y a des millions d’années, on trouva de petits cristaux, d’une couleur et d’une transparence exceptionnelles, qui retinrent aussitôt l’attention des experts.
Des tests gemmologiques montrèrent que les premières suppositions théoriques qui avaient été faites, étaient justifiées : les pierres, d’un rouge orangé, étaient des variantes de la spessartite, membre de la grande famille des grenats. Jusque là, on n’avait trouvé des spessartites qu’au Sri Lanka, en Nord-Birmanie, à Madagscar, au Brésil, en Australie, au Kenya et en Tanzanie mais il s’agissait de pierres isolées, destinées à des collectionneurs. On ne les avait pas utilisées en joaillerie. La raison en était simple: l’offre était vraiment rare, de pierres ayant une qualité et une couleur convenables.
Mais, les cristaux spectaculaires de Namibie étaient d’une couleur orange soutenue et délicate. Certains d’entre eux avaient même un reflet profond de rouge-orange, aux derniers rayons de lumière, alors que le soleil avait déjà disparu à l’horizon. Ils étaient plus beaux et plus brillants que quoi que ce fût qui eûtt été proposé antérieurement.
Il n’y a pour ainsi dire pas d’inclusion qui vienne troubler l’aspect brillant de ce « grenat impérial ».
Les bruts vinrent très vite sur le marché restreint, constitué de quelques rares lapidaires. La plupart des pierres furent facettées car, c’est ainsi que ressortent le mieux, la couleur et le brillant. Malheureusement, les mines de la rivière Kunene ne furent pas longtemps en exploitation.
Au début, les pierres se trouvaient en surface ; il suffisait, en quelque sorte, de les ramasser.
Mais, par la suite, les excavations se firent de plus en plus profondes. Le rendement se fit de moins en moins intéressant, cependant que les coûts d’exploitation augmentaient sans cesse. Les exploitants de la mine abandonnèrent la production. Il aurait été bien trop onéreux et trop compliqué de poursuivre la prospection, dans cette région éloignée de la brousse namibienne.
Les négociants et les amateurs de gemmes, regrettèrent beaucoup que cette pierre, qui était parvenue à susciter un groupe de fans enthousiastes, ne devienne accessible que sporadiquement, à partir des petits stocks qu’avaient constitués quelques rares lapidaires.
UNE VERITABLE ETOILE FILANTE
Cette superbe gemme était parvenue, en un espace de temps vraiment réduit, à prendre un essor d’étoile filante, au sein de la joaillerie internationale. Il y avait eu, parmi les gemmologistes et les négociants en pierres, quelques désaccords mineurs au sujet de son appellation. Les uns nommaient cette beauté orange ou rouge-orange, « Spessartite Kunene », d’après son lieu d’origine, les autres parlaient de «Hollandine ». .Mais c’est la dénomination évocatrice de « Grenat Mandarin » qui se répandit rapidement. C’est ainsi qu’elle apparut avec succès sur le marché international et c’est ainsi que ce nom, très adéquat, lui est resté jusqu’à ce jour, encore que le gisement de la rivière Kunene ne soit pas resté unique.
Vers avril 1994, des pierres rouge-orange réapparurent sur le marché.
Elles venaient, cette fois, du Nigeria. Elles étaient remarquablement semblables aux précédentes. Certains experts pointilleux trouvèrent quelques différences minimes.
Le gisement est situé à l’extrême sud-ouest du Nigeria, proche de l’état voisin du Bénin. Il se situe en pleine brousse, dans l’ancien lit d’une rivière. Pendant la saison des pluies il faut utiliser des pompes, pour enlever l’eau qui inonderait les mines.
Thomas Lind, un spécialiste de grenats à Idar-Oberstein en Allemagne, fut enthousiasmé par la séduction de cette nouvelle pierre. « Voici que, sur le marché, parviennent, du Nigeria, des grenats mandarins. Ce sont de superbes cristaux, d’un rouge-orange. Ils nous donnent couramment des pierres de plus d’un carat. Nous sommes ravis qu’ils viennent maintenant stabiliser l’offre de ces pierres qui étaient jadis si rares ».
Maintenant, les grenats mandarins sont à nouveau disponibles sur le marché, en quantités convenables, encore que les qualités supérieures demeurent rares.
L’ORANGE EST SYMBOLE DE JOIE ET D’INDIVIDUALITE
Quelle est la singularité du grenat mandarin ?
Bien sûr et en premier lieu, sa couleur : cet orangé vif, parfois accompagné d’une légère tendance au brun léger, ainsi que toutes les nuances, depuis la pêche mûre, jusqu’au rouge-orange soutenu.
Ce sont là des couleurs annonciatrices d’énergie, de joie de vivre, d’individualité et d’esprit d’aventure.
Qui porte de l’orange, est dénué de complexes. Cette couleur est indicative de confiance en soi. C’est, sans doute aucun, la couleur des extravertis.
Mais l’orange a bien d’autres significations. Par exemple, la couleur orange joue, dans les arts de l’Asie, un rôle beaucoup plus important que dans les arts européens.
Les divinités de l’Asie portent souvent des robes orange ; le ciel lui-même, peut être peint en orange. Le jaune et le rouge, constitutifs de l’orange, ne sont pas considérés, en Asie, comme couleurs opposées mais, bien plutôt, comme complémentaires l’une de l’autre.
L’orange est également la couleur du vêtement des moines bouddhistes, qui sont faits d’une seule pièce d’étoffe. Dans ce cas, l’orange est évocateur des changements auxquels toute vie est soumise. Chaque existence est considérée comme le processus permanent de réciprocité entre le Yang, principe mâle actif et le Ying, femelle et passif.
Ces deux éléments ne sont pas en opposition mais ils fluctuent de façon permanente et ils exercent l’un sur l’autre une influence constante. La vie implique le changement et l’orange symbolise ces variations permanentes, mieux que toute autre couleur.
A côté de sa magnifique coloration, le grenat mandarin présente d’autres avantages supplémentaires, qui en font une pierre absolument unique. D’une part sa dureté est bonne. D’autre part, c’est une pierre sans complication, un compagnon idéal, pour quelque situation ou quelque événement que ce soi. Il a, enfin, un indice de réfraction remarquablement élevé qui lui donne un brillant merveilleux. Un grenat mandarin se trouve-t-il dans des conditions de lumière défavorables ? S’il est pur et bien taillé, il étincellera quand même magnifiquement.
Il faut aussi prendre en compte le fait que nul ne puisse prédire pour combien de temps encore on pourra s’en procurer : les quantités disponibles pourront-elles approvisionner le marché international ?
Découvrira-t-on de nouveaux gisements ? Nul ne peut répondre à ces questions !
Profitons donc de sa couleur, de sa brillance, de sa dureté et de sa rareté qui font de cette pierre, à l’entretien facile, une gemme véritablement à part.
En la voyant, les gens à forte personnalité et pourvus d’un sens aigu de ce que sont le style, la grande classe, se diront : « voici, voici vraiment la pierre qu’il me faut ! ».
LE GRENAT DEMANTOÏDE
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Le grenat démantoïde est, en fait, l’une des plus brillantes pierres gemmes qui soient.
Seuls pourtant, de manière générale, les collectionneurs, et certains amateurs de gemmes, en connaissent l’existence.
Il s’agit en fait, d’un grenat vert ou, pour mieux dire, de la vedette parmi les grenats verts.
Il y a une raison pour le nom qu’il porte : il vient du néerlandais et signifie quelque chose comme « comparable au diamant ». Cela a trait à la caractéristique frappante de cette pierre : son brillant unique et sa luminosité.
Certains négociants en pierres ont prétendu que le démantoïde brillait et semblait rutiler, même dans l’ombre.
Le demantoïde est un membre de la vaste famille des grenats. Mais il est plus que cela.
Il est le plus onéreux de toute cette gamme et l’une des plus appréciées des pierres gemmes.
Il est, de ce fait, l’une des pierres les plus chères et les plus convoitées, à la fois pour sa rareté et sa brillance incroyable.
Ces phénomènes comportent une explication plausible. Le démantoïde a un indice de réfraction relativement élevé : 1,888. Toutefois, son pouvoir de dispersion est, lui aussi, très remarquable. Il s’agit de sa capacité à réfléchir la lumière, pénétrant au travers des facettes, et de la décomposer en toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. En ce domaine, le demantoïde est un champion, supérieur au diamant lui-même.
Le spectre de couleurs du démantoïde comporte diverses nuances, qui vont, du vert légèrement teinté de jaune, au vert légèrement brunâtre, avec un éclat doré. L’une des couleurs les plus appréciées est le vert émeraude soutenu. Il est d’une extrême rareté.
Ce n’est pas seulement une pierre de grande beauté et de grande rareté mais aussi une pierre de petite dimension. Les spécimens d’une certaine grandeur sont très difficiles à trouver. Il n’y a que quelques pierres qui, après taille, atteignent deux carats. Ils pèsent, pour la plupart, un carat environ.
Si vous êtes en présence d’une pièce de joaillerie qui comporte un démantoïde, vous ne pourrez vraisemblablement espérer qu’une pierre de dimension modeste.
LA PIERRE FAVORITE DU MAITRE-JOAILLIER DE RUSSIE
Le monde passionnant des gemmes, est riche en histoires de pierres superbes, attirantes, qui firent une apparition fulgurante et disparurent, telles des étoiles filantes, après une courte période de vogue.
.Quand le démantoïde fut mis à jour, dans les montagnes de l’Oural, en Russie, en 1888, il devint rapidement une pierre très fortement désirée. Il était étincelant comme un astre.
Il brillait de tous ses feux jusque dans les bureaux où les dessinateurs de bijoux le mettaient en valeur, à Paris, à New York et à Saint-Pétersbourg.
En Russie, Carl Fabergé, le joaillier vedette, en était passionné, à cause de sa brillance particulière. Aussi aimait-il à l’utiliser sur ses objets précieux. Cependant, après les jours douloureux de la guerre de 14-18, la pierre vedette ne brilla plus que d’un éclat atténué.
Ce n’est que de temps en temps, qu’elle apparut sur le marché et, quand cela se produisait, c’était, habituellement, en tant que pierre, sertie sur une pièce de joaillerie plutôt ancienne ou en provenance d’un reliquat, en relation avec les évènements historiques de l’Oural..
On trouva également des démantoïdes en d’autres lieux, au Congo par exemple ou, en 1975, en Corée. Mais leur qualité n’était pas suffisante pour qu’ils soient utilisés en joaillerie. Ils n’intéressèrent que les collectionneurs.
Les choses changèrent brusquement lorsqu’on découvrit, au milieu des années 90, en Namibie, un nouveau filon, qui produisit des démantoïdes en qualité et en quantité intéressantes.
La façon dont ce filon fut mis au jour semble relever du roman d’aventures.
Le cadre en est la partie Sud du Damara, près de la montagne du Spitzkoppe, également appelée le Matterhorn africain.
Rien ne bouge, sous son soleil de plomb. A l’horizon lointain, la ligne des « montagnes noires » semble flotter, dans une brume bleuâtre. Le pays est dur et aride.
Pourtant, de toute éternité, il a recélé un trésor inconnu de pierres gemmes.
Il y a des millions d’années que le magma liquide exerce ici sa pression à partir du centre de la terre et qu’il s’est pétrifié, un peu au-dessous de ce qui est à présent la surface du sol. Le vent et les autres éléments naturels ont, au fur et à mesure que le temps passait, érodé ses couches superficielles jusqu’à ne laisser que la montagne caractéristique, de granit.
Ainsi demeurèrent seuls le pic du Spitzkoppe et, bien entendu, les pierres précieuses.
Personne pourtant, n’avait, jusqu’en décembre 1996, la moindre idée de leur existence.
Un chevrier itinérant se trouva, un jour, devant des structures cristallines qui éveillèrent son intérêt.
Il les montra à la ronde, dans les villages voisins et des spécialistes s’y intéressèrent.
Ils comprirent bientôt quelles pierres de valeur avaient été découvertes. Entre temps, le gouvernement namibien avait accordé des licences d’exploitation minière, concernant ces pierres précieuses.
Maintenant elles sont soigneusement récoltées, à la main, parmi les rochers environnants. Grâce à ce procédé, aussi peu que possible de ce matériau de valeur sera perdu.
POURQUOI UNE QUEUE DE CHEVAL INFLUE-T-ELLE SUR LA VALEUR DES DEMANTOIDES ?
Les démantoîdes vont d’un vert tendre et vif à un vert bleuâtre soutenu.
Leur excellente brillance est tout à fait frappante. Leur dureté de 7 sur l’échelle de Mohs ( barème de dureté qui accorde 10 au diamant, la plus dure des substances connues ) les rend particulièrement aptes à leur utilisation en joaillerie. Il leur manque pourtant une caractéristique qui, à ce jour, leur a été spécifique et qui permet leur identification infaillible, au premier coup d’œil, à l’examen au microscope : ce sont les inclusions nommées « queue de cheval ». Des inclusions en touffe, de bissolite de couleur jaune d’or, apparaissent, presque sans exception, dans tous les démantoïdes. Elles sont pourtant absentes dans les pierres de Namibie, qui sont pratiquement dénuées d’inclusion, ce qui, malheureusement, ne constitue pas un élément favorable.
En fin de compte, ces inclusions ne sont pas seulement typiques du démantoïde mais encore elles sont susceptibles d’en augmenter la valeur si elles sont prononcées.
Voilà qui peut paraître surprenant puisque, d’habitude, les inclusions ne sont pas du tout recherchées car elles diminuent la transparence de la pierre. Mais, les inclusions « queue de cheval » sont, en la matière, une affaire bien différente. Une belle inclusion, bien formée, va augmenter, de façon considérable, la valeur d’un démantoïde. Bien des collectionneurs sont disposés à payer un supplément de prix pour des pierres présentant des caractéristiques de cet ordre.
Ainsi, si l’on vous offre un grenat démantoïde, n’oubliez pas d’y jeter un coup d’œil au microscope. Si la pierre est d’origine russe, vous pourrez y voir quelques inclusions fibreuses et des espèces de mèches, qui rappellent une queue de cheval.
Si tel est le cas vous aurez une preuve tangible quant à l’origine de la pierre.
En même temps, cette espèce « d’empreinte digitale naturelle » vous prouve que vous tenez en main l’une des pierres les plus rares et les plus chères au monde.
Toutefois, une telle rareté pourrait aussi se traduire dans le prix car les démantoïdes d’origine russe sont estimés considérablement plus cher, que leurs cousins de Namibie. Et pourtant, leur couleur verte et leur brillance sont tout à fait équivalentes.
LA CITRINE : UN JAUNE VELOUTE
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
La citrine est l’une des gemmes les plus abordables, grâce à la disponibilité et à la durabilité. de ce quartz doré.
Son nom vient du français « citron » car bien des citrines ont la couleur d’un citron juteux.
L’appellation « citrine » couvre les quartz, ayant une couleur allant du jaune au doré, à l’orange et au brun. D’une teinte solaire et d’un prix raisonnable, la citrine est susceptible d’orner presque tous les styles de joaillerie. Elle s’assortit particulièrement bien à l’éclat jaune de l’or poli.
Dans les temps anciens, on portait la citrine pour se protéger du venin de serpent et des maléfices.
La teinte plutôt foncée, orangée, de la citrine, souvent appelée « citrine Madère » par analogie avec la couleur de ce vin, a été, il y a un certain temps, prisée comme la couleur de préférence.
De nos jours, la plupart des gens préfèrent les couleurs citron qui s’assortissent mieux aux teintes pastel. La citrine est généralement moins chère que l’améthyste. On la trouve en une grande variété de tailles et de formes standard, y compris de très grandes dimensions.
La plus grande partie des citrines vient du Brésil, en particulier de l’Etat de Rio Grande do Sul et spécialement de la mine de Sierra qui en produit environ 300 kilos pas mois.
La mine d’Iraa en produit 100 kilos supplémentaires.
Vous entendrez souvent parler de la citrine comme d’un « quartz topaze ». Ceci est tout à fait incorrect. L’appellation « topaze » était utilisée, dans le passé, par référence à la couleur.
Il est vrai que la couleur de la citrine est souvent proche de celle de la topaze. Mais la topaze est un minéral spécifique et cette dénomination doit, absolument, lui être réservée. Il est essentiel de ne pas créer de confusion entre la topaz et la citrine qui est un quartz.
Toutefois, la citrine est une pierre de remplacement de la topaze pour les natifs de novembre.
Bien des citrines qu’on offre sur le marché ont été, à leur début, des améthystes que l’on a chauffées, pour que leur couleur violette originale tourne au jaune. C’est pourquoi les pièces de joaillerie ornées soit d’améthystes soit de citrines, ne devraient pas être exposées de façon prolongée à une forte lumière ou à une forte chaleur.
En prenant ces précautions, une pièce de joaillerie, ornée d’une citrine, va durer plusieurs générations.
LA TOPAZE : PIERRE DU SOLEIL COUCHANT
Reportez-vous, par la pensée, à l’époque où la globe terrestre n’avait pas encore l’aspect que vous lui connaissez. Des masses énormes de matières diverses dérivaient, se choquaient, fusionnaient, se déplaçaient. Des températures fabuleuses, associées à des pressions gigantesques, permettaient des amalgames impossibles à concevoir de nos jours mais dont nous constatons les résultats.
Certains de ces bouleversements géants ont donné naissance à des cristaux. Les uns furent colorés, d’autres non.
C’est à ces cristaux colorés, précieux à cause de leur rareté, que fut attribué le nom de « pierres précieuses de couleur ».
Les anciens Egyptiens disaient que la topaze était colorée du reflet doré de Ra, le puissant dieu du soleil. Voilà qui faisait d’elle un puissant talisman, protégeant le fidèle, le croyant, du mal.
Les Romains associèrent la topaze à Jupiter, dieu solaire lui-même.
La topaze possède parfois la couleur d’ambre doré du très bon cognac mais aussi, le rosé de la pêche et tous les magnifiques intermédiaires, allant du marron à l’orange. Quelques topazes, rares et même exceptionnelles, vont du rose pâle au rouge cerise.
Ne portez que des topazes si vous souhaitez être clairvoyant ! La légende prétend que non seulement elles dissipent tout enchantement mais aussi, qu’elles améliorent votre vue !
Les anciens Grecs croyaient que la topaze avait le pouvoir d’augmenter la force de qui la portait et aussi, de le rendre invisible, en cas de nécessité urgente.
La topaze était également censée changer de couleur, en présence de nourriture ou de breuvage empoisonnés. Ses vertus mystiques curatives, diminuaient et s’atténuaient avec les phases de la lune. On disait aussi qu’elle guérissait les insomnies, l’asthme et les hémorragies.
La plus fameuse topaze est peut-être un spécimen géant, serti dans la couronne royale portugaise, la Braganza. On pensa d’abord qu’il s’agissait d’un diamant.
Il y a également une superbe topaze, au Caveau Vert de Dresde, l’une des plus importantes collections de pierres gemmes au monde.
Brune, jaune, orange, rouge et rose, la topaze se trouve au Brésil et au Sri Lanka.
On trouve aussi de la topaze rose au Pakistan et en Russie.
De nos jours, il y a également de la topaze bleue, dotée d’une couleur qui va du bleu pâle au bleu moyen. La couleur en est parfois crée par irradiation.
On trouve au Brésil, au Sri Lanka et en Chine, de la topaze claire, dont la couleur est améliorée jusqu’à devenir bleue. Au début de 1998, un nouveau type de topaze améliorée fit son apparition : la topaze améliorée en surface. Ses couleurs furent décrites comme allant du bleu, ou du bleu gris,
jusqu’au vert émeraude.
La topaze est une pierre de très bonne dureté : 8 à l’échelle de Mohs (‘barème de dureté des substances qui attribue au diamant une dureté 10 ) mais on peut la fendre d’un seul coup. C’est là, une caractéristique qu’elle partage avec le diamant. Il en résulte qu’il faut la protéger de chocs violents.
L'aigue marine appartient, ainsi que l'émeraude au groupe du béryl. Sa teinte la plus prisée est le bleu profond. C'est une pierre fragile et sensible aux chocs; La couleur y est plus uniformément répartie et la transparence plus fréquente que l'émeraude.
L’aigue-marine possède toutes les nuances de bleu. Depuis le bleu ciel pâle, jusqu’au bleu outremer soutenu, elle offre une gamme tout à fait exceptionnelle. On y trouve les nuances les plus subtiles qui sont le propre de cette pierre, au pouvoir particulier de séduction.
Composition chimique brute : Be3Al2Si6O18
Clivage : imparfait
Cassure : conchoïdale, esquilleuse, irrégulière
Dureté : 7,5 - 8
Couleur de trait : blanc
Indice de réfraction : 1,567 – 1,583
Biréfringence : - 0,006
Fluorescence : nulle
Ethymologie
Son nom vient du latin "aqua" qui signifie eau et "mare" qui signifie mer. On prétend que son pouvoir se manifeste au mieux si on la plonge dans de l'eau exposée aux rayons du soleil.
Histoire
Particulièrement appréciée au Moyen âge, l’aigue marine compte parmi les gemmes les plus recherchés.
L'aigue-marine est d'un bleu divin, éternel puisuqec'est en fait la couleur de la voute céleste. Mais elle est aussi la couleur de l'eau vitale. En fait, elle semble s'être arrangée pour s'approprier le bleu délicat du lagon. Cela n'est guèere surprenant car d'après la légende elle tire son origine du coffre aux trésors des sirènes et depuis des temps immémoriaux elle est réputée être le talisman des marins.
Le zirconium est un élément chimique, de symbole Zr et de numéro atomique 40.
Il a été découvert par Martin Heinrich Klaproth, qui l'a extrait du zircon en 1789 sous forme d'oxyde. En 1824, Jöns Jacob Berzelius l'a isolé sous forme métal.
C'est un métal de transition appartenant, avec le titane et le hafnium, à la colonne IVa de la classification périodique des éléments.
Il est trois fois plus abondant que le cuivre dans la croûte terrestre, dont il compose 0,028 % (principalement sous forme de zircon et de zircone appelé aussi zirconia ou en:baddeleyite ou dioxyde de zirconium. Attention de ne pas confondre le zircon, silicate de zirconium et zircone ou zirconia l'oxyde de zirconium
Son principal minerai, le zircon se présente quelquefois sous forme d'une pierre précieuse, l'hyacinthe. La production mondiale est d'environ 900 000 tonnes par an.
« Zirconium » dérive de « zircon », le nom du minerai à partir duquel il a été extrait pour la première fois. Ce dernier vient de l'allemand Zirkon, un nom créé par le géologue et minéralogiste Abraham Gottlob Werner en 1783, que Martin Heinrich Klaproth décidera de reprendre en 1789. La formation du mot allemand reste obscure et pourrait venir de l'arabe de zarkûn, lequel découlerait du persan zargûn signifiant « couleur de l'or ».
L'oxyde de zirconium appelé zircone ou en:baddeleyite permet de fabriquer des imitations de diamant un peu moins éclatant mais tout aussi résistant.
L'orthosilicate de zirconium, hyacinthe ou zircon était déjà utilisé par les anciens Égyptiens notamment pour des bijoux en forme du dieu scarabée, Khepri, symbole de la fertilité. Il est utilisé dans la surface des verres de lunette contre les rayures.
Attention de ne pas confondre le zircon, silicate de zirconium et zircone ou zirconia l'oxyde de zirconium
LA PERLE JOYAU DES MERS ... ET DES LACS !
D'après le témoignage de certains auteurs anciens,
qui n’étaient pas très bien renseignés sur ce sujet,
on croyait que la perle provenait de la rosée
et que chaque huître en renfermait une."
Jean-Baptiste TAVERNIER, voyageur français (1605-1689)
L’origine légendaire et poétique de la perle
La perle est unique car sa beauté se révèle sans l’aide de l’Homme : ni taille, ni polissage ! Selon la légende hindoue, Krishna l’aurait cueillie au fond de l’océan pour en parer sa fille le jour de ses noces. Et 2300 ans avant l’ère chrétienne, les Chinois acceptaient les perles en paiement de l’impôt ... Le plus ancien bijou avec perles a été retrouvé à Suza, en Iran, lors de fouilles effectuées en 1901 : un collier de 3 rangs comprenant 216 perles qui ornait le cou d’une princesse Achémide, endormie dans son sarcophage déjà 4 siècles avant J.-C.
En 1515, l’explorateur Balboa découvrit dans le Golfe de Panama une perle de 200 grains (50 carats), baptisée "Peregrina", tellement exceptionnelle qu’elle s’en alla orner la couronne royale espagnole. Après avoir passé entre les mains de Joseph Bonaparte, Hortense de Bauharnais, Louis Napoléon et la Marquise d’Abercorn, elle fut mise aux enchères, en 1969, chez Sotheby’s où elle fut acquise par Liz Taylor qui la laissa malencontreusement à portée de son chien qui dans un mouvement malheureux ... la happa! Puis la restitua par les voies naturelles non sans l’avoir quelque peu endommagée!
Il existe plusieurs variétés de perles et chacune à ses caractéristiques.
LA PERLE FINE (d’eau de mer ou d’eau douce) est une perle qui s’est développée accidentellement dans une huître ou une moule sauvage, sans intervention humaine. Elle est composée de couches concentriques de nacre cimentées entre elles par un lien organique nommé conchyoline. La découverte, dans les années 30, des techniques de culture de la perle, au Japon, a pratiquement tué le marché de la perle fine. Les zones géographique où l'on trouvait le plus régulièrement les perles fines sont : Golfe Persique - Sri-Lanka - Arabie Saoudite - Koweït
LES PERLES DE CULTURE D’EAU DE MER (Japon)
Le concept de perle cultivée prendra forme, au Japon, à la fin du XIXè siècle. Afin de provoquer artificiellement la sécrétion de nacre, le greffeur introduit dans l’huître un noyau de nacre provenant d’une moule du Mississippi et autour duquel le mollusque sécrétera de la nacre ou matière perlière. Les perles japonaises naissent dans le mollusque Akoya qui, en conjonction avec la mer froide du Japon, donne les plus belles perles.Aujourd'hui la Chine produit aussi des perles d'Akoya.
LES PERLES DE CULTURE D’EAU DOUCE (Japon, Lac Biwa et lacs chinois)
Les perles de culture d’eau douce se développent dans des moules après que celles-ci aient été greffées par l’Homme. Le mollusque peut supporter 30 à 50 greffons et donne jusqu'à trois récoltes distantes chacune de deux ans avec la précédente. Ces perles sont couramment appelées "BIWA" du nom d’un lac japonais. Aujourd’hui, la plupart d’entre elles proviennent de lacs chinois. Elles ont souvent des formes baroques, froissées, en grains de riz mais, de plus en plus, on les trouve presque parfaitement sphériques faisant concurrence en beauté et, surtout, en prix aux perles de culture d’eau de mer
LES PERLES DE CULTURE DES MERS DU SUD ET LES PERLES DE TAHITI
Dans les Mers chaudes du globe prospèrent des mollusques de grande taille. L’adaptation de la technique de greffage des Akoya aux Pinctada Maxima ne fut pas aisée. Les huîtres de Mers du Sud produisent des couches perlières denses et épaisses, de très bonne qualité. Ces perles dont le diamètre peut facilement atteindre 14 à 15 mm jusqu'à 18 à 20 mm, montrent néanmoins un lustre plus diffus que les perles du Japon. On les trouve dans des teintes variées allant du blanc-rosé au crème en passant par le jaune, l’or, l’argenté, le gris, le bronze, le noir, etc. (Provenances : Birmanie, Thaïlande, Philippines, Indonésie, Australie).
Les seules perles noires de couleur naturelle proviennent de Polynésie Française (Tahiti, Archipel de Tuamotu et des Gambiers). Comme toutes les perles, elles peuvent être parfaitement sphériques ou être "baroques", légèrement à fortement déformées, cerclées.
LES PERLES DITES "MABÉ"
Les perles MABE sont, en fait, des demi-perles de culture qui croissent contre la coquille intérieure d’une huître des Mers du Sud. Leur principale caractéristique est leur diamètre important (jusqu'à 20 mm). C’est Coco Chanel qui les popularisa en boucles d’oreilles juste entourées d’un fil d’or.
TECHNIQUE DE LA CULTURE DES PERLES
La première culture de perles dépendait entièrement des huîtres sauvages.Maintenant, la culture de perles est plus sélective.Les scientifiques japonais ont isolé les huîtres possédant les perles de qualité supérieure dotées de grandes qualités. Les huîtres sélectivement élevées produisent des perles à l'orient exceptionnel et d'une clarté colorée.
Positionner le Nucléon.
Des techniciens extrèmement habiles et qualifiés ouvrent soigneusement les huîtres perlières vivantes, puis implantent, chirurgicalement un petit morceau de coquillage poli dans chacune d'entre elles. Le petit morceau poli sert de Nucléon autour duquel l'huître sécrètera, couche après couche, la nacre, la substance cristalline qui formera la perle.
Le Retour en Mer
Les Huîtres, ainsi nucléonnées, sont rendues à la mer. Là dans les baies abritées, riches en substances nutritives naturelles, elles s'alimentent et grandissent en déposant les couches brillantes de nacre autour des noyaux insérés. En hiver, les huitres sont déplacées vers des eaux plus chaudes au Sud.
Radeaux de Perle
Les huîtres nucléonnées sont suspendues sur des radeaux afin de fournir les meilleures conditions de croissance. Les techniciens des perles vérifient quotidiennement la température de l'eau et les conditions alimentaires en fonction des diverses profondeurs. Ils déplacent ainsi les huîtres de haut en bas afin de leur faire profiter des meilleurs conditions de développement.
Huîtres Choyées
Périodiquement les huîtres perlières sont sorties de la mer pour effectuer des traitements de santé et de nettoyage. Les algues et autres croissances sous-marines peuvent empêcher l'alimentation de parvenir correctement aux huîtres. Alors les huîtres sont traitées afin de décourager les parasites de les blesser ou de les endommager.
La Naissance d'une Perle
Lorsque les huîtres sont prêtes à la moisson et qu'elles ont échappées à tous les périls de la mer, tel que les ouragans, les suffoquantes marées rouges et les attaques de prédateurs, elles sont ramenées à terre et ouvertes. Si tout s'est bien passé, le résultat est une belle perle brillante, avec un superbe orient et c'est déjà un bijou qui sort de la Mer.
Assortir
La différence entre les perles d'imitation et les perles de culture reside dans le fait que les perles d'imitation sont toutes identiques, tandis que les perles de culture (Vraies Perles) ont des différences les unes par rapport aux autres. Chaque perle a sa propre combinaison de couleurs, de lustre et de taille. L'art consiste à réunir les perles les plus similaires pour former un collier parfait, une paire de boucles d'oreille ou un bracelet, les perles de dimensions, de couleurs et de lustre identiques afin que l'ensemble soit parfait. Il faut des yeux d'expert hautement qualifié, avec des années d'expérience, afin d'obtenir un résultat exceptionnel.
Perçage
Les perforations à l'aide d'un forêt doivent être faites avec soin et précision. Un opérateur inexpérimenté peut dédoubler ou détruire les perles avec une manipulation négligente. Même une erreur de quelques millimètre, légèrement décentrée a pour résultat un collier qui ne se tiendra pas correctement et ne tombera pas bien sur la gorge . Cette opération sur les perles demande beaucoup de professionnalisme et un outillage sophistiqué.
La Selection et l'enfilage
Les perles de culture sont toutes différentes les unes des autres et ne sont jamais parfaitement identiques. Les perliculteurs doivent récolter beaucoup de perles pour en trouver un nombre suffisant afin de créer un collier en parfaite harmonie. Ici les perles sont classées et selectionnées pour être étroitement en harmonie avant d'être enfilées pour former un collier homogène.