Le(s) Jardin(s)-

Le(s) Jardin(s)- Le jardin Japonais -

Publié à 13:57 par acoeuretacris Tags : le jardin japonais
Le(s) Jardin(s)- Le jardin Japonais -
Les jardins japonais allient la beauté au symbole. Dessinés selon un code établi depuis plus de 1 000 ans, ces jardins invitent à la méditation.

Si les jardins japonais nous fascinent, ce n’est pas par hasard car l’homme a façonné la nature où rien justement n’est laissé au hasard.

En Occident, la passion des bonsaïs a gagné le grand public. Mais, ces arbres nains ne sont que l’un des composants des jardins japonais.

Des jardins codifiés

« Les feuilles rouges de l’érable brillent tant ! Les ailes des oiseaux s’y roussissent. » Dans ce haïku, bref poème classique de 17 syllabes, s’expriment l’amour des Japonais pour la nature et la recherche de l’harmonie zen qui président toujours à la réalisation de leurs jardins.

Arbre centenaire dans un jardin japonais à Philadelphie. Image Tony the Misfit

Rigueur, pureté et asymétrie sont les maîtres mots des jardins japonais. Leur architecture est aussi codifiée que la calligraphie ou la cérémonie du thé. On peut dire qu’il s’agit d’une véritable remise en ordre du monde.

Chaque jardin doit devenir un oasis de sérénité propice à la méditation. Peut-être la surpopulation au Japon n’est-elle pas étrangère à ce besoin de se retrouver en harmonie avec soi-même et son environnement.

Repas des carpes dans un jardin japonais en Indonésie. image Jensen Chua

Inspiré de la Chine du XIe siècle, qui fut le pionnier du genre, le jardin japonais est beaucoup plus qu’un lieu de nature domestiquée.

Il n’est pas là pour être piétiné par les enfants qui jouent mais pour méditer. Le jardin exprime une religion et une philosophie.
Sa taille n’a aucune importance. Certains jardins sont réduits au point de tenir dans une coupe de céramique.

Le jardin japonais est un lieu de méditation. Ci-dessus, jardin japonais en Californie. Image Brewbooks

Toute la magie se situe dans leur pouvoir suggestif. Au gré de votre imagination, vous pourrez y voir des vagues, des cascades, des constellations, des nuages ou même des animaux.
Au cours des siècles, les Japonais ont bâti un code de la beauté. A travers une fausse simplicité, on vous suggère des sensations intimes et des couleurs feutrées.

Jardin japonais en automne. Image Aussie Gall

Mais pour parvenir à ce résultat, il faut maîtriser des règles très complexes. Selon le Sakuteiki, un manuel du XIIe siècle, quand on fait un jardin, il faut se conformer à la forme naturelle des étangs, construire les montagnes et les cours d’eau tels qu’ils sont dans la nature. Tout doit être en harmonie avec le paysage environnant.

Des jardiniers philosophes

Au Japon, le jardinier est à la fois poète et philosophe. Les études peuvent durer plus de 10 ans sur le modèle du compagnonnage.
Le maitre fait travailler ses disciples selon un code ancestral accessible aux seuls initiés. Il peut s’inspirer d’une peinture, d’une montagne ou d’un astre.

Il n’existe ni plan, ni croquis. Le jardinier doit parcourir le site de jour comme de nuit et mettre des repères à l’aide de chevilles de bois.

Jardin japonais au Brésil. Image Chrys Omori

Les essences préférées des jardiniers sont les pins, les pruniers, les cerisiers et les érables. Les iris, les pivoines, les azalées et les chrysanthèmes apportent la touche indispensable de couleur.
Ces jardiniers ne connaissent pas la binette. Ils nettoient à la main la mousse car l’eau doit rester cristalline et ramassent avec patience les aiguilles de pins.

Lotus dans un jardin japonais. Image Brewbooks

Choisir une pierre d’ornement est un exercice difficile. Sa forme, sa couleur, sa texture et son volume sont à prendre en compte.
Chacune de ses pierres a une grande valeur. Il y a une quinzaine d’années, une pierre avait été vendue pour 2 millions de francs de l’époque.

Ces pierres ne sont pas déposées sur le sol mais enterrées. Leur partie visible n’est pas la plus importante.

Cascade dans un jardin japonais. Image Irargerich

L’eau fait également partie des éléments indispensables. L’idéal est de façonner un étang, si possible traversé par un ruisseau coulant d’est en ouest, animé de carpes et dans lequel jouent les reflets du soleil et de la lune.

Cet étang doit comporter une île, en terre ou un simple rocher, à laquelle on cherche à donner la forme d’une tortue ou d’une grue, symboles de longévité.

Yin et yang

L’équilibre doit régner entre le yang, principe masculin et actif, évoqué par les formes anguleuses et dures, et le yin, principe féminin et passif, évoqué par les courbes.
Une science, le feng shuei (le vent et l’eau) s’appuie sur de lointaines superstitions.  Elle établit des règles contraignantes.

Harmonie entre le yin et le yang dans le jardin japonais de Californie. image Randy Son of Robert

Le jardin doit être abrité du vent et jouir d’un microclimat. Il ne faut jamais planter un arbre en plein milieu car il représenterait alors l’idéogramme chinois komaru qui signifie avoir des ennuis.
Il faut éviter de tracer des chemins rectilignes car les mauvais esprits se déplacent toujours en ligne droite.
Il faut disposer les pierres et les végétaux en respectant les nombres impairs magiques 3, 5 et 7.

Philosophie zen

Vers le milieu du XIIe siècle, sont apparus les kare-sansui, jardins secs ou jardins de pierre, sous l’influence de la philosophie zen.
Le mot signifie « concentration  mentale, méditation ».

Jardin sec ou jardin de pierre. Image Naomi Ibuki

Pour parvenir au satori, l’illumination intérieure, le visiteur fait le vide en lui tout en contemplant un rectangle de sable blanc, soigneusement ratissé, d’où émergent quelques rochers.
Quatre siècles plus tard, la cérémonie du thé est devenue une institution. Est apparu alors le roji, le jardin de thé qui lui sert de cadre.

Le roji se divise en jardin intérieur et jardin extérieur. La maison de thé doit paraître isolée du reste du monde.

Jardin du thé dans le jardin japonais de San Francisco. Image David Paul Ohmer

Cette maison est entourée d’arbres que l’on n'élague jamais.
Le paysage peut comporter des allées pavées de dalles, des sols volcaniques qui jaillissent comme par magie et parfois des sources chaudes.

Un étang est alors aménagé en un lieu réservé au bain et à la détente.

Que l’on soit un adepte de la méditation ou pas, les jardins japonais apportent la sérénité. Le monde extérieur, si bruyant, disparaît pour laisser place à l’harmonie cosmique.


Le(s) Jardin(s)- Le jardin -

Publié à 13:46 par acoeuretacris Tags : le jardin generalites
Le(s) Jardin(s)- Le jardin -

Un jardin (de l'allemand "Garten" signifiant "enclos") est un espace extérieur ou intérieur, clos ou délimité où l'on cultive des végétaux, doté selon l'usage d'équipements hydrauliques, d'entretien, d'aides à la végétation, de circulations, d'espaces, meubles et constructions fonctionnels ou décoratifs. Ces végétaux peuvent être des fleurs, des légumes, des arbres fruitiers ou d’ornement, une pelouse, des collections végétales. Le terme est également accepté pour un espace clos constituant un décor entièrement minéral typique du jardin japonais.

Les jardins sont des objets de culture incontestables et universels. Contrairement à un patrimoine terminé qui se présente durablement de façon identique, les végétaux donnent aux jardins même les plus formels une dimension dynamique irréductible, qui change chaque jour, avec les saisons et les années.

En 2009, pour les Français, le jardin est la deuxième "pièce" la plus importante de la maison juste derrière le salon, mais devant la cuisine !

Un Français sur quatre considère en effet que l'adoption de comportements plus écologiques passe d'abord par un habitat plus vert et des villes plantées d'arbres. Plus de la moitié des propriétaires de jardin déclarent utiliser des techniques de traitement naturel sans pesticides ou engrais chimiques, récupérer les eaux de pluie ou encore composter leurs déchets organiques.

Selon Noé-Conservation, les jardins français couvrent plus d’un million d’hectares ; c'est 4 fois la superficie totale de toutes les réserves naturelles, ce pourquoi cette ONG encourage à y protéger la biodiversité et en particulier les papillons (considérés comme bon indicateur de la biodiversité) qui ont par exemple au Royaume-Uni décliné de 71 % en 20 ans. Ce taux étant proche de ceux constaté dans la plupart des pays industriels et agricoles d'Europe de l'Ouest. Des jardins écologiques et des jardins partagés apparaissent en Europe notamment depuis les années 1990, notamment dans les écoquartiers, mais pas uniquement.

Le jardin peut être privé ou public.

  • Lorsqu'il s'agit d'un lieu public on parle plutôt d'un jardin public ou d'un parc quand il s'agit d'un jardin étendu attenant à un palais ou un château comme le jardin à l'italienne des villas toscanes.
  • Un jardin est le plus souvent un enclos attenant à une habitation, utilisé soit à des fins d'agrément, on dit alors « jardin d'agrément », soit à des fins utilitaires comme la production de légumes ou de fruits, on dit alors « jardin potager » ou « verger ».
  • Lorsque cet enclos est situé dans l'habitation, il s'agit d'un jardin d'intérieur (véranda ou jardin d’hiver).
  • Réunissant des collections de plantes à des fins scientifiques ou de loisir, on parlera de « jardin botanique ».
  • Lorsqu'il s'agit de cultures réalisées à des fins commerciales on parlera plutôt de culture maraîchère. Ces plantations sont souvent réalisées sous serres.
  • Si l'entretien est vraiment trop négligé, le jardin est dit « en friche ».

Fin 2007, 2 034 parcs et jardins étaient protégés (dont 579 classés et 1 455 inscrits) au titre de la loi du 31 décembre 1913 des monuments historiques. Les propriétaires (quoique les jardins puissent faire l’objet de propriétés multiples) sont surtout privés. La campagne « Visitez un jardin en France » a été l’occasion de découvrir des jardins privés ou publics, historiques ou contemporains, parcs floraux ou botaniques. Le souci d’une meilleure connaissance des jardins et celui de leur caractère historique se sont révélés beaucoup plus tard que celui des éléments plus « classiques » du patrimoine, monuments, objets d’art. Le terme de jardin n’apparaît pratiquement pas dans les arrêtés de protection du XIXe siècle et très peu avant 1920. C’est même plus généralement des années 30 que datent beaucoup d’arrêtés de protection de parcs ou de jardins. Ils sont alors identifiés, nommés, mais rarement décrits.

 



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