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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Le(s) Jardin(s)-

Le(s) Jardin(s)- Le Mur végétal -

Publié à 10:51 par acoeuretacris Tags : mur végétal le jardin
Le(s) Jardin(s)- Le Mur végétal -

 

Les concepts de mur vivant, mur végétalisé et mur végétal décrivent des jardins ou écosystèmes verticaux, plus ou moins artificiels, conçus tantôt comme éléments esthétiques de décor, dans le cadre de ce que l'on appelle le jardinage urbain, tantôt comme œuvres d'art utilisant le végétal, ou encore comme éléments d'écologie urbaine.

 

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Dans ce dernier cas, ces murs, comme les terrasses végétalisées ou les clôtures végétales, peuvent contribuer à la quinzième cible HQE (Haute qualité environnementale), ainsi peut-être qu'à la restauration de réseaux de corridors biologiques, en ville notamment (technique non encore testée avec des espèces locales en Europe).

 

Ils peuvent servir de refuge ou de garde-manger pour les oiseaux, les invertébrés ou les mammifères, mais ils peuvent également jouer un rôle en matière de microclimat, d'épuration des eaux, de régulation des crues urbaines et de qualité de l'air.

 

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Mur végétal avec une rivière de galets en intérieur

 

D'un point de vue scientifique, le mur végétalisé porte le nom de PCVV pour Paroi Complexe Végétalisée Verticale. L'équivalent horizontale PCVH pour Paroi Complexe Végétalisée Horizontale, est une toiture végétalisée.

 

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Sculpture végétale en sphaigne

 

La colonisation naturelle de murs par des plantes est habituellement considérée comme un problème, les racines endommageant les mortiers naturels de terre quand ils sont humides, pouvant, dans certaines conditions, décoller les briques ou favoriser l'humidité du mur, ou sa vulnérabilité au gel. En zone tropicale humide, certains arbres peuvent rapidement coloniser et recouvrir des architectures (dont patrimoniales telles que celles des temples d'Angkor en quelques siècles).

 

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Des structures architectoniques artificielles, ciment ou appareils de pierres maçonnées couvertes de mousses et de quelques plantes existent néanmoins depuis plus de 200 ans, dans quelques grands parcs royaux ou municipaux, initialement toujours associés à des fontaines ou cascades.

 

Les "fabriques" romantiques (faux bâtiments anciens, fausses ruines) les ont aussi utilisés au XIXe siècle.

 

 

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Mur végétal installé sur la façade des Halles à Avignon (place Pie)

 

Ils ont ensuite été développés par certains zoos et pour le décor de terrariums ou d'aquaterrariums publics ou privés, utilisant généralement des espèces tropicales en culture hydroponique (culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte comme le sable, la laine de roche), avant que le botaniste et chercheur français Patrick Blanc ne crée, teste et développe son concept horticole de mur végétal sur support de feutre horticole.

 

D'autres techniques de murs végétaux se développent et dans leur sillaget, des designers et paysagistes ont développé de nouvelles méthodes et outils pour les espaces intérieurs.

 

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Fedor van der Valk a inventé de minis-jardins suspendus intérieurs (« String Gardens ») qui semblent flotter dans le vide en supportant des cascades de verdure.

 

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Le néo-zélandais Patrick Morris réussit à donner l'impression que le plafond est tapissé de plantes, via des jardinières à double fond qui y sont suspendues.

 

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Des murs ou parois végétalisées peuvent être aménagés tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de bâtiments, avec ou sans source artificielle de lumière.

 

Le principe s'appuie sur le fait qu'en l'absence d'intervention humaine, en présence d'air propre et d'une humidité suffisante de l'air, tout support tend à être naturellement colonisé par des bactéries (biofilm), des algues, puis des mousses et des lichens, avant l'apparition de petites plantes, qui sont généralement aussi des épiphytes des arbres. Dans le cas où le mur reste sec, ou en atmosphère plus sèche, il peut également être colonisé par des plantes grimpantes (lierre, vigne vierge en climat tempéré).

 

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Ce lierre colonise le mur ouest du château de Kziaz (Pologne), comme il le ferait sur une falaise rocheuse.

 

Une variante à la façade végétalisée est le mur intérieur végétalisé. La seule contrainte supplémentaire concerne la lumière qui doit être amenée en quantité et qualité suffisantes, et si possible orientée du haut vers le bas pour assurer une bonne croissance aux végétaux. Le mur végétalisé d'intérieur peut être construit dans une véranda ou sous une verrière, en prenant garde aux éventuelles surchauffes et aux problèmes éventuels liés à l'eau et à la condensation.

 

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Exemple de mur densément planté

 

Une première manière de végétaliser le mur est de mettre sur la surface un substrat apte à être colonisé par les végétaux choisis. Ce substrat sera comparable à celui des toitures végétalisées, ou de type feutre synthétique associé à un système de pompe (éventuellement solaire) maintenant un écoulement d'eau le long du substrat qui sera progressivement colonisé par les végétaux qu'on y aura plantés.

 

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Mur intérieur

 

Il est aussi possible de planter des végétaux grimpants, buissonants ou arbres dans le "vrai sol" ; Ainsi dans le lycée HQE de Calais, des arbres ont été plantés sous les verrières intérieures, non dans des fosses qui nécessiterait un arrosage, mais dans le vrai sol réservé par l'architecte.

 

On peut aussi faire entrer le végétal (type lierre ou plante grimpante) par un orifice réservé en bas du mur, garni d'un isolant, tout en laissant ses racines s'épanouir dans le sol à l'extérieur. Les végétaux à crampons ou racines aériennes prennent appui sur la structure et colonisent progressivement le mur. Il faut cependant mettre en place un système permettant d'empêcher l'accès aux araignées, souris et autres indésirables par l'orifice d'accès du végétal. Ce système est le plus simple, car il ne nécessite quasiment pas d'entretien, si ce n'est une taille régulière pour éviter l'envahissement de la maison. En général, il n’est pas nécessaire de l'arroser puisque le végétal a ses racines à l'extérieur, sauf en cas de sécheresse prolongée.

Le(s) jardin(s) - Le jardin d'Islam -

Publié à 10:48 par acoeuretacris Tags : le jardin islam
Le(s) jardin(s) - Le jardin d'Islam -

 

Le jardin d’Islam est un type d’aménagement paysager, héritier du jardin persan, qui s’est développé au Proche et au Moyen-Orient et dans les territoires occupés par les Arabes autour du bassin méditerranéen.

 

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Bassins du Palais du Generalife, Alhambra de Grenade, Espagne.

 

Partie intrinsèque de la culture islamique, le jardin a été largement représenté dans la peinture et les miniatures. Le jardin d’Islam fait appel à tous les sens, chatoiement des céramiques, parfums des fleurs, bruissement du vent et de l’eau, chant des oiseaux, il donne au spectateur un aperçu du jardin céleste dont parle Mahomet.

 

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La géométrie des rigoles s’insère dans le pavage. Palacio de Mondragon, Ronda, Espagne.

 

Le jardin étagé

 

Les jardins d’Islam ont dû s’adapter à des conditions climatiques difficiles pour créer des espaces naturels maîtrisés utilisant les qualités des plantes du Sud. Les espaces dégagés y sont rares, de même que les allées découvertes, trop exposées. La rareté de l’eau et la permanence de l’ensoleillement ont amené une typologie particulière inspirée de l’aménagement des oasis: le jardin étagé.

 

L’étage d’ombre : Un étage d’arbres assure la protection contre l’ardeur du soleil , ce sont fréquemment des palmiers, des cyprès ou des cèdres qui allient un port de haute tige à un feuillage permanent.

 

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L’étage des fleurs : Un étage intermédiaire est dédié aux arbustes à fleurs : daturas dont les lourdes fleurs en calices pendants apparaissent dans les gravures, lauriers roses, hibiscus, jasmins, rosiers, chèvrefeuilles, citronniers ou orangers. Les arbustes sont choisis pour l’exubérance de leur floraison autant que pour leur parfum. Ils attirent oiseaux et papillons.

 

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Calices tombants des fleurs de Daturas

 

L’étage de l’eau: Un étage inférieur est occupé par les fontaines et rigoles qui distribuent l’eau en l’économisant et la recyclant. Les buis taillés sont utilisés pour leur exceptionnelle sobriété et leur résistance. Les pavements sont travaillés pour exploiter les rais de lumière qui percent le feuillage. On privilégie la variété des matériaux et des textures, céramiques vernissées et marbres sont combinées avec la brique et la pierre.

 

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Étage de l’eau: effets de reflets sur les textures des pavements.

 

Pour se protéger de l’effet desséchant du vent, le jardin est enclos d’un mur. Il peut prendre alors l’aspect d’un patio planté au cœur du palais ou de l’édifice.
Lorsqu’il bénéficie d’un point de vue sur le paysage, le jardin se clôt d’une paroi d’arcades qui permettent de contrôler le passage du vent. Elles sont partiellement occultées par des moucharabieh, parois perforées qui accélèrent le vent, le concentrent sur un bassin ou un grand plat rempli d’eau, et rafraîchissent ainsi l’atmosphère.

 

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Arcade obturée par un moucharabieh, Alhambra de Grenade, Espagne.

 

Dans tous les cas, le jardin exploite les dénivellations du terrain pour multiplier les espaces ombrés et les enclos protégés. Les terrasses se succèdent et permettent un parcours naturel de l'eau.

 

L'eau dans le jardin d'Islam

 

La rareté de l’eau dans les pays du Sud en fait un bien précieux qu’il faut collecter, stocker et distribuer de la manière la plus efficace et la plus économique. Les qanat et norias sont perfectionnés et diffusés. Témoin du savoir des hydrauliciens arabes, c’est la même goutte d'eau qui serpente dans les étonnantes rampes d’eau du Palais du Generalife de l’Alhambra de Grenade, qui jaillit dans les fontaines, glisse dans les canaux et irrigue les potagers et vergers situés plus bas.

 

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Canaux d’irrigation des parterres, Alhambra de Grenade, Espagne.

 

Le pouvoir rafraîchissant de l'eau est exploité en une succession d'effets étagés qui enveloppent le promeneur: au niveau des yeux, ce sont les jets des fontaines; au niveau des mains, les rampes d'eau; au niveau des pieds, enfin, les rigoles et bassins qui s'insèrent dans le pavement et que l'on franchit sans s'en rendre compte.

 

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Étage des fleurs: hibiscus sur un chemin d’eau. Malaga, Espagne, Jardin de la cathédrale de l’Annonciation.

 

Les norias, à traction animale ou humaine, permettent d’amener l’eau jusqu’aux citernes (aljibe). À l’Alhambra, un aqueduc de 10 km amène l’eau dans les citernes supérieures depuis un barrage situé dans la Sierra Nevada proche. Les rigoles qui courent dans les pavages relient les bassins en un cheminement gravitaire complexe. Comme dans l’oasis, les rigoles irriguent les plantes d’une manière parfaitement contrôlée. Les parterres sont divisés par de légères levées de terre traversées par des conduits de terre cuite. Obstrués successivement par une simple pierre, ils permettent d’inonder chaque parterre.

 

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Aljibe, citerne souterraine, Caceres, Extremadure, Espagne.

 

Ce rôle fonctionnel se combine avec des valeurs symboliques et religieuses : le Coran impose en effet certaines ablutions avant la prière. La propreté des corps s’exprime par l’abondance et la sophistication des bains et de leurs annexes.

 

L’eau est enfin un élément esthétique important dont les reflets sont repris et multipliés par les céramiques, parmi lesquelles les fameuses céramiques à lustre métallique transmises aux Arabes par les Byzantins. Le murmure des bassins apporte apaisement et sérénité et se combine aux chants des oiseaux attirés par les fleurs.

 

Les chemins d'ombre

 

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Allée d’ombre, Palais du Generalife, Alhambra de Grenade, Espagne.

 

Chaque espace exposé, bassin ou parterre d'eau est systématiquement accompagné d'un cheminement d'ombre. Il permet à la fois au promeneur d'admirer le jardin et de se protéger du soleil dans tous ses déplacements. Ombre naturelle des végétaux ou ombre construite des galeries, l'orientation et le placement des circulations font l'objet d'un soin tout particulier.

 

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Galerie d’ombre, Palais du Generalife, Alhambra de Grenade, Espagne.

 

Le rôle de la géométrie

 

Férus de mathématiques, de géométrie et d’astronomie, les Arabes ont appliqué à l’art des jardins les connaissances acquises par des savants ou des philosophes comme Avempace ou Averroes. Les plans des jardins s’articulent à partir d’un assemblage de carrés en rotation (Sebka) formant des motifs polygonaux ou étoilés caractéristiques.

 

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Superposition des alicatados et des stucs épigraphiques, Alhambra de Grenade, Espagne.

 

Ils sont repris à une échelle plus réduite par les décors d’alicatados ou d’azulejos et par la géométrie des pavements.

 

Si elle sous-tend le dessin du jardin, la géométrie s’efface cependant devant le décor : les motifs floraux animent les parois et les stucs et la cursive de l’écriture coufique développe son foisonnement de feuillages entrelacés.

Le(s) jardin(s) - Le jardin Chinois -

Publié à 10:59 par acoeuretacris Tags : chinois le jardin
Le(s) jardin(s) - Le jardin Chinois -

 

Jardin chinois de Singapour

 

L'art du jardin appartient au même titre que la calligraphie ou la poésie aux arts sacrés chinois. Le jardin est tout à la fois un lieu de vie et de divertissement dans lequel on se plaît à flâner et un lieu « magique », un cosmos miniature dans lequel on cherche à recréer l'image d'une nature idéale. Il se présente donc comme un compromis constant entre les dimensions esthétiques et symboliques.
Les jardins chinois répondent ainsi à un certain nombre de codes qui méconnus en rendent la compréhension très parcellaire.


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L'histoire du jardin en Chine est plus que millénaire.

 

Le jardin a d'abord une origine mystique : Zhuang Zi rapporte un discours qu'il attribue à Confucius faisant état du parc de Xiwei, souverain légendaire antérieur à l'Empereur Jaune (II millénaire avant notre ère). Le jardin chinois traditionnel symbolise le paradis dans le monde. Selon les anciennes légendes chinoises ce paradis trône au sommet de la grande montagne, dans les îles lointaines au milieu de la mer. Là se trouve l'élixir de longue vie qui permet d'accéder à l'immortalité. Cette légende explique le rôle majeur que la montagne, la mer et les îles jouent dans la symbolique du jardin chinois.

 

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Plus prosaïquement, le jardin se développa sans doute au cours de la dynastie des Han. Il n'était pas alors l'objet d'une recherche esthétique mais était dédié au délassement (Le Jardin sans soucis - Mianyuan) et à la pratique de la chasse. Ainsi le Shuowen jiezi, compilé au IIe siècle de notre ère, mentionne les termes you (parc), pu (potager), yuan (jardin) et yuanyou (parc). Le parc Behaï, agrandi et transformé depuis, fut créé sous les Han en -104.

 

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Parc Beihaï

 

À partir des Tang et des Song, l'environnement qu'il soit intérieur comme extérieur commence à jouer un rôle prépondérant dans la conception des jardins. C'est sous les Ming et les Qing qu'il acquiert sa dimension artistique et atteint sa plénitude. Lorsqu'on évoque l'art des jardins chinois, c'est aux jardins conçus durant cette période qu'on se réfère. S'il on en croit l'adage populaire c'est au sud du fleuve bleu ou dans son delta que les plus beaux furent imaginés :

 

« Au ciel existe le paradis et sur la terre, Suzhou et Hangzhou. »

 

Dès le IIIe siècle le jardin va sortir de la sphère impériale grâce au développement d'une classe de marchands fortunés et surtout de lettrés fonctionnaires (shidafu) qui veulent bénéficier des bienfaits de la nature sans quitter la ville et leurs affaires. Les styles de jardins vont alors se multiplier en fonction de l'usage qui leur est dévolu. Certains sont de grandes dimensions et très opulents. Ils sont alors ouverts au public afin de montrer la puissance de leur propriétaire. D'autres vont au contraire se fermer aux regards extérieurs et entrer dans l'intimité de la famille. Essentiellement propriété des shidafu, ils sont le reflet de la culture humaniste chinoise. Elle les pousse à associer à la réussite sociale acquise en servant l'État et l'Empereur et relevant plutôt des valeurs confucéennes, la réussite spirituelle qui s'acquiert en cultivant sa vie intérieure et qui relève elle des valeurs taoïstes. En s'appropriant les jardins, ils vont ainsi leur ajouter une dimension symbolique, en faire un lieu de refuge et de méditation, tenter d'y recréer une nature voire un monde idéalisé.

 

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Le Jardin de la Politique des Simples - Suzhou -

 

Le développement du bouddhisme et du taoïsme va permettre au jardin de gagner le monde religieux dans les temples que les moines ont construits à l'écart des villes.

 

L'art des jardins chinois va ainsi évoluer dans trois milieux différents (empereur, bourgeoisie marchande et monde monacale) se perfectionnant jusqu'au XVIIIe siècle. La pénétration occidentale (missionnaires, colonisateurs) introduit alors la culture du jardin occidental. Le jardin français conçu avec l'aide des missionnaires français dans le jardin Yuanming Yuan est l'un des exemples les plus frappants de cette importation. Néanmoins elle signe également la fin des jardins chinois traditionnels.

 

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Yuanming yuan

 

Au regard de leur profusion à l'époque ancienne, bien peu de jardins chinois traditionnels subsistent aujourd'hui. La plupart ont été victime d'incendies accidentels ou volontaires. Comme les bâtiments traditionnels chinois étaient construits en bois, aucun vestige, pas même architectural, ne subsiste.

 

Ji Cheng, l'auteur du Yuanye, considérait que la réussite d'un jardin dépendait de deux principes essentiels : l'adaptation à l'environnement et l'emprunt à d'autres paysages.

 

Il pourrait y être ajouté la création d'un monde en miniature. « Le monde dans un grain » est ainsi une expression bouddhique qui reflète l'une des préoccupations majeures du paysagiste chinois. La petitesse donne de la valeur à l'objet. Plus la reproduction de l'objet naturel s'éloigne, par ses dimensions, de la réalité et plus il revêt un caractère magique ou mythique. Ce point est à rapprocher du précédent. Si aménager un parc qui contienne au complet toutes les essences et tous les êtres de l'univers constitue déjà un acte de magie, le réduire à l'état de miniature revient à lui ôter le dernier semblant de réalité et par là l'élève au-dessus de cette dernière.

 

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L'artiste doit faire montre de sa capacité à utiliser l'environnement naturel pour créer son œuvre plutôt que de celle à le maîtriser. La symétrie n'est pas érigée en principe comme dans le jardin occidental, l'artiste cherchant plutôt à dégager une harmonie générale qui puisse avoir apparence naturelle. Il s'agit en quelques de sorte de donner une représentation idéale de la nature, de la sublimer.

 

L'habitat est composé de bâtiments séparés par des cours, disposés selon un ordre conventionnel, en principe le long d'un axe (yang). Les jardins, eux, ont un plan libre et asymétrique (yin). Dans toute composition il y a un espace ouvert dans lequel sont mis en place les principaux décors et les pavillons les plus importants pour les contempler, au cœur d'un entrelacs de galeries, de chemins et de bosquets.

 

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Un jardin est un élément qui se vit dans le temps. Le jardin doit savoir tirer parti de l'alternance des saisons et de la succession de floraisons qui l'accompagne, des jeux de lumière et d'ombre procurés par le cycle solaire, des alternances diurnes et nocturnes. Au travers des incessantes et multiples transmutations, le jardin acquiert une nouvelle dimension, celle où chaque instant se définit par des visions éphémères et des impressions fugitives, dans un univers en perpétuel devenir.

 

L'emprunt de scènes est lui aussi déterminant dans la qualité du jardin. Dès la dynastie des Jin de l'Est, de multiples documents mentionnent cette pratique. Il ne s'agit pas de copier le plus fidèlement possible mais de recréer dans l'esprit du spectateur les sensations qu'il pourrait éprouver à la vue de la scène représentée. Chen Chongzhou écrit : « Toute la subtilité réside dans le mot "je vois" : l'emprunt s'est réalisé entre intention et hasard d'une manière totalement naturelle et élégante ».

 

Le jardin devient alors le lieu du regard partagé, le lieu de deux espaces. On retrouve aussi dans cette conception la nécessaire continuité spatiale entre espace intérieur et extérieur.

 

Le feng shui (littéralement vent et eau) consiste à examiner les éléments constitutifs de l'environnement en vue de l'établissement d'un édifice, le faste ou le néfaste d'un site déterminant la prospérité ou la décadence du maître des lieux.

 

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Le feng shui remonte au moins au IIIe siècle et ses racines idéologiques sont encore plus anciennes. Il vise à développer une manière de vivre harmonieuse assurant prospérité et bonheur. L'énergie vitale qi (littéralement air, souffle, énergie, tempérament ou atmosphère) doit être captée et dirigée à des fins bénéfiques. Selon la philosophie taoïste ce flux d'énergie invisible est porteur d'une force vitale. Progressivement le fengshui va incorporer des éléments telles que la géomancie ou l'horoscope.

 

À partir du IIIe siècle, il est de plus en plus fréquent de faire appel à des experts en feng shui pour déterminer l'emplacement ou l'orientation d'une maison ou d'une tombe. L'application aux jardins de ces préceptes est alors tout à fait naturelle.

 

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Le jardin chinois se doit de refléter la nature. L'harmonie générale est recherchée bien plus que la symétrie et l'ordre. Le principe fondamental du feng shui, « moins est mieux » s'illustre dans les jardins, la qualité devant prévaloir sur la quantité. Le jardin chinois ne s'apparente donc pas à une collection botanique. Les arbres y sont ainsi plantés de manière asymétrique, ils ont valeur d'éléments structuraux et permettent de créer des perspectives intéressantes ou de mettre en valeur d'autres éléments du jardin (pierre, étendue d'eau).

 

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Selon le concept taoïste du yin et du yang, l'harmonie naît et vit par la présence d'éléments opposés comme beauté et laideur, clair et obscur ... Ces équilibres entre éléments opposés sont évidemment mis en valeur dans les jardins. Les rochers par leurs formes tourmentées constituent le yang alors que l'eau du bassin ou de l'étang par l'équilibre qu'elle procure se place du côté du yin.

 

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L'eau et la pierre sont porteurs d'une grande valeur symbolique. Ils sont également des piliers essentiels de l'esthétique des jardins chinois.

 

Les pierres peuvent être agencées de différentes manières. Elles peuvent être accumulées pour donner l'image d'une montagne (shan). En ce cas, elles ont autant un rôle symbolique que structurel. Structurel, car elles forment la toile de fond naturelle d'une perspective, tout en la séparant de la suivante sans aucun élément artificiel. En dissimulant, elles contribuent à dégager une impression d'espace malgré l'exiguïté du jardin.

 

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Pierre du lac Tai Palais d'été, Beijing.

 

Les rochers présentés seuls sont choisis pour leurs formes tourmentées. Ils évoquent l'incertitude et le wei (équilibre précaire). Ils constituent l'ossature du squelette de la Terre symbolisée par les montagnes miniatures. A cette fin ces pierres à l'aspect tourmenté , pétries par l'énergie vitale, comportent des vides (dont la valeur symbolique dans la culture du taoïsme est centrale). Mais ces trous peuvent aussi suggérer des "yeux" de dragon, à la signification tout aussi codifiée dans la pensée chinoise. On peut en constater la présence constamment dans l'art chinois et en particulier dans la peinture chinoise. On évoquera à ce propos Wang Meng (né vers 1308 et mort vers 1385) et sa peinture Habiter les forêts Juqu (Juqu lin wu) où ces rochers apparaissent significativement le long d'un cours d'eau.

 

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Wang Meng (ca. 1308-1385), Habiter les forêts Juqu (Juqu lin wu), 1378, rouleau vertical, encre sur papier, 68,7 x 42,5cm, National Palace Museum, Taipei.

 

Le paysage de montagne métamorphosé par la présence, déplacée, de ces pierres, devenant comme l'image d'un jardin de lettré. Ces pierres étranges fortement creusées de cavités en formes d'"oeil de dragon" sont considérées par les anciens chinois comme véhicules de l'énergie vitale qui anime l'univers. Les rochers, comme les montagnes représentent la force créatrice du monde (et il faut considérer chaque jardin de lettré comme une image du monde. Ces pierres et ces représentations de montagnes ont été transportées et mises en scènes dans l'espace, comme espace de promenade, lieu de trajectoires et de points de vue pour la contemplation. Ces pierres étranges proviennent le plus souvent du lac Tai.

 

L'eau (shui) se rattache à cette métaphore, puisque son mouvement au sein des rivières ou des ruisseaux qui parcourent le jardin pourrait symboliser le pouls vivant de la Terre.

 

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L'eau est un élément essentiel. Elle favorise par le calme qu'elle véhicule la contemplation méditative. Le son d'une chute d'eau judicieusement placée renforcera ce sentiment. Le bassin, de forme naturelle, toujours dans le souci de préserver l'harmonie naturelle, se trouve au centre et unit les différents éléments du jardin. L'eau symbolise aussi la force molle qui en suivant la pente du terrain est capable d'éroder n'importe quelle roche. Elle illustre en cela une des valeurs primordiales du taoïsme :

 

L'homme d'une vertu supérieure est comme l'eau.
L'eau excelle à faire du bien aux êtres et ne lutte point.
Elle habite les lieux que déteste la foule.
Parmi toutes les choses du monde, il n'en est point de plus molle et de plus faible,
et cependant, pour briser ce qui est dur et fort, rien ne peut l'emporter sur elle.
Pour cela rien ne peut remplacer l'eau.
Ce qui est faible triomphe de ce qui est fort.
Ce qui est mou triomphe de ce qui est dur.


Lao-tseu, Tao-te king.

Le(s) jardin(s) - le jardin médiéval -

Publié à 17:07 par acoeuretacris Tags : le jardin médiéval
Le(s) jardin(s) - le jardin médiéval -

Le jardin médiéval de la Commanderie de Coulommiers
Le jardin médiéval est un jardin clos, de forme carrée ou rectangulaire, qui s’inspire des jardins des cloîtres et est divisé en espaces réguliers délimités pas des treillages et des ouvrages de bois.

Les cultures sont réalisées sur des plates-bandes surélevées consolidées par des planches ou des tressages de branchages de saule ou de châtaignier appelés « plessis ».
On peut s’y asseoir sur des banquettes de gazon fleuri renforcées parfois par des murets de tuiles.
Le jardin associe :


1- Un herbularius ( jardin de simples : plantes aromatiques et médicinales)


2- Un hortus (jardin potager)


3- Un viridarium (verger plantés d’arbres fruitiers agencés en
forme de croix et qui sert de cimetière)



4- Un jardin d’agrément ( jardin secret ou jardin d’amour où abondent banquettes engazonnées,
prairies mille-fleurs , arbres ornementaux et fontaine)


Plantes et formes géométriques possédent une puissante valeur symbolique qui enracine le jardin dans la lecture de l’Ancien Testament et dans la vision du monde de l’époque.
Tous ces Edens proposent une vision du Paradis perdu où l’homme vivait en autarcie , à l’abri des difficultés de la vie.


1-Le jardín de simples



On appelait simples, les plantes médicinales qui étaient utilisées pour soigner les malades sans avoir recours aux remèdes sophistiqués des apothicaires.
Les carrés médicinaux sont généralement organisés selon l’usage des dites plantes :

- Plantes des fièvres et des refroidissements (nos antibiotiques)
- Plantes des femmes (pharmacopée destinée aux problèmes féminins )
- Plantes vulnéraires (pour les traumatismes)
- Purges (pour équilibrer les humeurs)
- Plantes des maux de ventre (fréquents en raison d’une nourriture mal équilibrée)


Dès les premiers siècles chrétiens, les ordres religieux assurent les soins aux malades. Au sein des monastères, les moines érudits se mirent à rechercher, à transcrire et commenter les oeuvres d’Aristote, Hippocrate, Dioscoride, Galien ou Pline et à traiter les malades aves des plantes médicinales cultivées dans leurs jardins de simples.

Au VIII ème siècle, Charlemagne en décrit 88 dans son Capitulaire de Villis et impose que toute abbaye soit pourvue de ces plantes.

A l’intérieur des châteaux forts eux-mêmes, on aménagea des courtils ou des enclos où poussèrent fleurs et simples. Les châtelaines considéraient comme un devoir sacré de soigner les blessés, d’apporter leur secours aux malades, d’assister les femmes en couches vivant sur leurs domaines, d’offrir l’hospitalité aux pélerins fourbus cheminant vers un lieu saint.

2- Le potager



Le potager comporte en général neuf carrés, neuf comme trois fois trois.
Le nombre de carrés se réfère à la symbolique chrétienne, 9 étant un multiple du chiffre trois représentant la Trinité.
La Trinité est un symbole chrétien .Les Grecs de l’Antiquité en avaient déjà fait un chiffre sacré rapprochant les trois phases de la lune nouvelle , pleine et vieille , des trois âges de la femme : jeune fille, nymphe et vieille femme.

Le potager de « l’Ancien monde » regroupe tout ce qui était à la portée de nos ancêtres « d’avant l’Amérique » pour se nourrir.
Familières de la table des pauvres, les céréales et les légumineuses y sont les plus représentées : Choux, oignons,poireaux , pois chiche, ainsi que les herbes à cuire : bettes, arroches ,épinards ou amarantes ou les légumes –racines, tels navets, carottes, choux-navets et panais.

A la rescousse de la monotonie du quotidien, on produisait de nombreux condiments et aromates qui remplaçaient , chez les plus démunis, les épices des tables aisées.
L’ail y régnait en maître, de même que la moutarde et le raifort.
Les ombellifères venaient ensuite : la coriandre, l’aneth et le fenouil ainsi que les labiées : le thym, la sariette,le basilic et la marjolaine.


3- Le verger

Chaque abbaye se devait d’avoir son verger à haute tige ; c’était le lieu du cimetière.
Les troncs dressés symbolisaient la résurrection à venir pour les moines.
Sous les arbres, les tombes dormaient et l’herbe croissait, symbole de la félicité future.
Dans le verger, grandes variétés de poiriers, pommiers, cerisiers, pruniers...


4- Les jardins secrets

Les jardins de verdure


Les murs végétaux sont percés de portes accédant à de minuscules jardins secrets qui sont de véritables havres de paix où tout invite au repos.

Certains d’entre eux,extrémement raffinés, étaient consacrés à l’un des cinq sens :

- l’ouïe était évoquée par la volière,le bruit de l’eau et le chant des oiseaux.

- le jardin du goût abritait un petit potager dans lequel poussaient des légumes choisis pour leur beauté.

- le jardin des senteurs ans lequel on se laissait guider par des bouffées délicieuses, véritable chant d’arômes qui atteint au plus profond de l’être

- le jardin des texturesqui proposait de découvrir, du revers de la main, feuillages duveteux ou piquants.

- enfin le jardin de la vue avec ses couleurs délicieuses où s’entrelacaient les tons les plus séduisants, du bleu au pourpre en passant par les violets et tous les tons de roses que venaient apaiser quelques notes de blanc.

L'hortus conclusus ou jardín secret


L’hortus conclusus est directement inspiré des jardins bibliques. C’est un jardin de rêve, jardin secret , porteur d’un puissant symbolisme religieux inspiré par la description de l’Épouse, la Bien-Aimée , dans les Cantiques des Cantiques : « Elle est un jardin bien clos, ma soeur, ma fiancée ; un jardin bien clos , une source scellée... »
Ce jardin exprime l’essence de la Vierge et résume ses beautés et perfections.
Dans ces jardins présidés par la Vierge, les fleurs étaient elles-mêmes des symboles : la rose devenue précisemment au Moyen Age, la fleur de la Vierge, le lys symbole de la chasteté et la violette , celui de l’humilité.


« Il existe des jardins qui ne sont pas d une grande utilité et ne produisent pas grand chose.
Ils sont en fait arrangés pour le plaisir des sens : pour la vue et pour l'odorat »

Albert le Grand, De vegetabilibus et plantis ( vers 1260)

Le(s) jardin(s) - Le jardin partagé -

Publié à 16:42 par acoeuretacris Tags : le jardin jardin partagé
Le(s) jardin(s) - Le jardin partagé -

Le Poireau Agile ( Paris 10ème)

Le jardin partagé (appelé "jardin communautaire" dans le nord de la France et au Québec) est une forme de gestion en commun d’un terrain par un groupe d’habitants. Cette pratique est née en Amérique du Nord et se développe en France.

Le premier jardin communautaire a été créé à Lille en 1997. A Paris, il existe près de cinquante jardins partagés.

Les jardins collectifs urbains sont nés à New York au début des années 1970, sous le nom de community gardens.

Liz Christy, une artiste qui vivait dans le Lower East Side à Manhattan, se désolait du nombre de terrains vagues dans son quartier. Avec quelques amis, elle tenta d’y remédier en lançant des « bombes de graines » (seed bombs) par-dessus les grilles de terrains laissés à l’abandon, pour les transformer en jardins. Les Green Guerillas (Guerilleros verts) étaient nés. Il existe aujourd’hui plus de 600 community gardens à New York, et des milliers de jardins communautaires à travers l’Amérique du Nord.

Les jardins partagés sont aussi les héritiers des jardins ouvriers (officiellement appelés jardins familiaux en France depuis la loi du 26 juillet 1952).

Ils s'inscrivent également dans un phénomène historique d'appropriation de friches pour leur transformation en jardins potagers pendant les périodes de crises économiques (ex. Potato Patches) ou les guerres (liberty gardens pendant la première guerre mondiale et victory gardens pendant la seconde). On peut encore trouver une référence historique au phénomène des jardins partagés dans le mouvement des diggers ou bêcheux qui pour protester notamment contre "l'enclosure actont" développé un processus d'auto-appropriation des terres pour une gestion agraire en commun.

Ces jardins ont germé à travers l’Europe au tournant du vingtième siècle. Appelés allotment gardens dans les pays anglophones, Kleingärten dans les pays germanophones, les jardins ouvriers permettent encore aujourd’hui à des familles, parfois aux revenus modestes, de se procurer légumes et fruits frais en les cultivant eux-mêmes.

On peut aussi rapprocher les jardins partagés des terrains d’aventure créés sur des friches dans les années 70. Il s’agissait d’espaces de liberté et d’expérimentation pour les enfants et les adolescents. Peu de terrains d’aventure subsistent aujourd’hui en milieu urbain en France, contrairement à l’Amérique du Nord, à l’Allemagne et la Scandinavie.

Les jardins partagés fleurissent à travers la France depuis une dizaine d’années. Le réseau national « Le Jardin dans tous ses États » a joué un rôle important dans cette éclosion en permettant des échanges entre jardiniers, élus et techniciens de collectivités locales. Le réseau a organisé un premier forum national à Lille en 1997, à Nantes deux ans plus tard, puis à Paris en 2005.

En Suisse, la ville de Lausanne a été pionnière en permettant dès 1995 la création de jardins en pied d'immeubles, appelés plantages.

Au Québec, les « jardins communautaires » sont divisés en lots individuels cultivés par une personne ou une famille.

Ce type de jardinage est très populaire dans les grandes villes depuis 30 ans . On nomme « jardins collectifs » les jardins indivisibles où « sont décidées en commun et exploitées en commun » les différentes cultures. Cette tendance est plus récente. La ville de Montréal a créé un programme municipal de « jardins communautaires » et plus récemment elle a décidé de soutenir la végétalisation de l'espace public en soutenant les initiatives de « ruelles vertes ».

Quelques exemples d’objectifs des jardins

Ces oasis de paix, de tranquillité et de ressourcement au cœur même de la ville, présentent de sérieux avantages :

  • la rencontre de gens de tout âge, de toute condition et classe sociale et ethnies différentes,
  • l’exercice et la détente en plein air
  • la mise en pratique des connaissances et des goûts,
  • le partage du savoir et l’entraide,
  • le développement de la fierté des jardiniers,
  • la récolte de fruits et légumes plus frais et meilleurs au goût,
  • la possibilité donnée à la tradition agricole de perdurer à travers les générations,
  • la contemplation de la beauté du site et de la nature,
  • le développement d’un certain humour : petites histoires, obstination sur tout et sur rien ... Plaisirs ...

Le jardinage collectif d’un terrain, parfois laissé à l’abandon, améliore le cadre de vie et permet des échanges entre personnes d’origine géographique, de milieux sociaux et d'âges différents. Les jardins partagés, souvent créés en ville, existent aussi en milieu rural.

Le respect de l’environnement est une valeur forte des jardins partagés : les jardiniers choisissent des végétaux adaptés au sol et au climat et évitent les produits phytotoxiques (engrais chimiques, pesticides de synthèse). Le compostage, la récupération de l’eau de pluie et la technique des cultures associées y sont très souvent pratiqués. Ce sont également des lieux d’éducation à l’environnement pour enfants et adultes, qui y apprennent la botanique, ou qui y observent la faune urbaine. Nombreux sont les jardins partagés qui attribuent des parcelles aux écoles du voisinage, qui y mènent des projets pédagogiques.

Certains jardins partagés ont une vocation d’insertion. Ils accueillent des personnes en situation de handicap, des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI) ou des personnes victimes d’exclusion sociale.

Les jardins partagés sont des lieux d'initiative citoyenne. Certains d'entre eux (comme le Jardin solidaire, dans le 20e arrondissement de Paris, qui a été fermé à l'automne 2005 pour laisser la place à un gymnase et des logements sociaux) sont créés par des habitants qui n'attendent pas d'avoir une autorisation pour y proposer des activités. Parfois, les habitants souhaitent ouvrir un jardin pendant quelques mois ou quelques années, en attendant qu'une autre affectation soit décidée. C'est le cas du jardin EcoBOX, dans le 18e arrondissement de Paris, qui a déjà existé sur deux emplacements.

Les associations qui ouvrent et cultivent un jardin y proposent des débats et des événements culturels qui sortent des sentiers battus. Il est fréquent d'y assister à des projections de films qui ne sont pas programmés à la télévision, d'y débattre de sujets peu traités par les médias, comme la biodiversité, la relocalisation de l'économie ou le droit au logement. La gratuité, ou des prix très modérés, permettent d'ouvrir le jardin à tous.

En utilisant les travaux d'Henri Lefebvre on peut aussi percevoir les jardins partagés comme un lieux pour conquerir son droit à la ville, c'est à dire un droit à une qualité de vie urbaine, à ne pas être exclu de la centralité qu'offre la ville.

On peut rapprocher les jardins partagés d'autres lieux autogérés

comme les squats, les crèches parentales ou les bars et restaurants associatifs.

Le(s) Jardin(s) - le jardin botanique -Fonctionnement-

Publié à 11:30 par acoeuretacris Tags : le jardin jardin botanique fonctionnement
Le(s) Jardin(s) - le jardin botanique -Fonctionnement-

 

Dans les grands jardins botaniques on observe plusieurs secteurs d'activités d'importance.

Les collections de plantes vivantes

Les collections vivantes représentent la première force d'un jardin botanique. L'entretien des collections doit y être irréprochable, les plantes doivent être présentées de la meilleure manière et répondre au thème général développé par le jardin botanique.

Les jardins botaniques proposent des plantes venues du monde entier, généralement c'est le but qu'ils poursuivent pour exciter la curiosité des visiteurs. C'est le cas du Jardin botanique de Montréal grâce a sa collection de 22 000 espèces et cultivars de plantes, ses 10 serres d'exposition et sa trentaine de jardins thématiques.


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Certains jardins botaniques sont toutefois spécialisés et développent un thème (arboretum - alpinium - cactarium...)

Les collections de plantes séchées ou l'herbier

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Les herbiers sont des lieux où sont stockées des plantes séchées.

Cela désigne aussi une collection de plantes séchées et fixées sur des feuilles de papier réunies dans des chemises. Pour l'instant le plus grand herbier du monde se trouve en France au Muséum national d'histoire naturelle de Paris avec plus de 8 millions de parts d'herbier.

Une part d'herbier, c'est une plante séchée représentant une espèce clairement identifiée et décrite dans une publication. La première à avoir été décrite s'appelle le type, elle fait référence pour l'ensemble des plantes de la même espèce.

Les herbiers dans un jardin botanique ont un rôle prépondérant, ils ont un rôle scientifique mais aussi et surtout un rôle de mémoire absolument indiscutable. C'est lui qui au cours des décennies pourra indiquer les plantes qui étaient un jour présentes en culture dans le jardin.

Tout grand jardin botanique doit avoir son herbier et se doit de l'entretenir.

La graineterie

La graineterie du jardin botanique est un lieu frais et sec où sont entreposées les semences d'espèces végétales se trouvant ou non dans le jardin. Ces semences sont prioritairement récoltées dans la nature pour s'assurer des lignées de graines génétiquement pures.

Tous les grands jardins botaniques vont à l'extérieur faire des sorties sur le terrain ; c'est l'occasion pour eux de récolter, à la saison de la fructification, les graines des espèces sauvages d'origine naturelle. En fonction des objectifs du jardin, ces sorties concernent l'ensemble du département ou de la région où il se trouve. Certains grands jardins programment des missions à l'étranger pour satisfaire leurs besoins de recherches.

Bien sûr les jardiniers peuvent récolter les semences des plantes qui poussent dans les jardins botaniques, mais il faut alors faire attention aux pollutions dues aux hybridations non contrôlées entre genres ou espèces différentes qui s'y côtoient. Dans ce cas la pureté génétique risque de ne plus être respectée, il faudra alors indiquer ce doute par une inscription 'origine jardin' sur le lot de graines. Véritables banques de semences, les graineteries conservent les lots de graines au mieux dans de grandes chambres froides, voire pour certaines d'entre elles dans des congélateurs.

Ce rôle est amplifié par l’effet de réseau entre les différents jardins botaniques du monde, qui procèdent régulièrement entre eux à l’échange de graines.

La récolte des semences

A la récolte, une partie de la tige aérienne est prélevée si possible sans porter une atteinte vitale à la plante mère. Chaque récolte doit être identifiée, nom du genre et de l'espèce, avec en note le lieu et la date de la récolte, et le nom du récolteur. Après l'arrivée à la graineterie, pour chacune des espèces récoltées commence un séchage généralement dans des sacs en papier stockés au sec en attendant le triage des graines. Après le triage, seules les graines débarrassées de tout débris de végétaux ou de terre sont mises dans des sachets clairement étiquetés.

Les graines sont en attente pour partir. Le jardin se réserve les semences des espèces en fonction de ses besoins, les autres prendront des destinations lointaines grâce à un système d'échange entre les jardins botaniques du monde entier.

L'index SEMINUM

L’ Index Seminum est un catalogue de graines au format 14,6 x 21 cm (A4 plié en 2) que chaque Jardin botanique édite annuellement et expédie pour des échanges entre plus de 800 Jardins à travers le monde.

Les différentes composantes d'un index seminum :

Les références complètes du Jardin botanique, nom et adresse...

Une présentation courte mais complète du Jardin botanique.

La climatologie régnant sur le Jardin botanique.

Localisation géographique du Jardin botanique.

Une page d'information contenant les renseignements utiles relatifs au fonctionnement de l'activité graineterie.

La liste des plantes des localités voisines au Jardin botanique.

La liste des plantes exotiques à la zone géographique du Jardin botanique.

Éventuellement la liste des espèces disponibles issue d'une culture sous serre tropicale ou autres.

Une bibliographie des ouvrages référents.

Peut s'ajouter la liste des personnes ayant travaillé au bon fonctionnement de la graineterie et du service des échanges.

Le classement des espèces végétales est fait par ordre alphabétique dans les familles puis à l'intérieur des familles par nom de genre. Les graines récoltées à l'intérieur même du jardin botanique doivent faire l'objet d'une liste à part.

IMPORTANT: L'origine des semences doit être spécifiée. Elles peuvent avoir été récoltées dans la nature ou à l’intérieur du jardin botanique.

Pour les correspondants étrangers, chaque partie est traduite en Anglais.

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La collection de semences

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Si à la graineterie nous stockons des graines vivantes, c'est pour les mettre en culture et obtenir des plants qui pourront être observés, comparés et identifiés à nouveau. La séminothèque est une collection de graines dont le pouvoir germinatif n'est pas la préoccupation. Elle correspond à un besoin d'identification et de comparaison des semences, des genres et espèces de plantes. Elle démontre que, même au niveau des graines, il existe une très grande diversité tant dans les formes que dans les couleurs.

La collection de fruits

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Elle rassemble non pas les graines mais les enveloppes qui les ont vu naître, le fruit. Cet endroit se nomme Carpothèque et est le lieu où les visiteurs sont invités à découvrir les exploits de la nature qui fait preuve d'excellence dans la diversité des formes et des couleurs.

Tous les jardins botaniques ne possèdent pas de carpotèque malgré l'intérêt pédagogique de telles collections. Elles sont pourtant facilement réalisables notamment pour les fruits secs des plantes locales poussant dans la région de chaque jardin botanique.

Le Muséum national d'histoire naturelle de Paris possède une très belle collection de fruits venus du monde entier.

La culture des plantes dans un jardin botanique

Les jardiniers sont généralement issus de formation horticole et forment la cheville ouvrière du jardin. Aujourd'hui en France, il existe une qualification de 'Jardinier botaniste' qui apporte la sensibilité liée à la 'plante sauvage' et une formation à la botanique indispensable aux professionnels désireux de travailler dans les jardins botaniques. Idéal pour le développement des collections dans les jardins botaniques, le métier de Jardinier botaniste est nécessaire pour perpétuer une excellence dans la qualité de travail.

Il doit être un amoureux fou des plantes, il doit rechercher la maîtrise parfaite de son métier, il doit toujours parfaire ses connaissances, il est méticuleux et a un esprit curieux.

Il assure également les animations prévues par le directeur, il renseigne les visiteurs, donne des conseils, fait des recherches bibliographiques pour parfaire ses connaissances.

Le centre de formation préparant ce certificat se trouve à Besançon. La formation unique en France se déroule sur une année soit en apprentissage, soit en formation pour adultes.

La tenue d'un jardin botanique doit être impeccable, les plantes y sont cultivées et présentées par thème et doivent être entretenues avec un soin particulier. Le visiteur doit pouvoir s'y retrouver même si les jardiniers sont absents.

Généralement, et pour beaucoup de jardins botaniques, les plantes sont présentées au public sous formes de plates-bandes cultivées, les plantes étant plus ou moins alignées. Depuis quelques années nous voyons apparaître un nouveau type de jardin où les notions d'écologie sont bien présentes. Les plantes y sont présentées par milieu, et chacune d'entre elles vit parmi les autres comme dans la nature.

Chaque plante doit être connue par le jardinier chargé du secteur où elle se trouve. Chacune est étiquetée, et doit être suivie.

Le cahier d'introduction


Lorsqu'une plante entre dans un Jardin botanique elle doit être clairement identifiée; c'est une priorité !

Une fois identifiée, la plante est plantée dans la partie du jardin qui lui correspond le mieux, elle est étiquetée et enregistrée dans le cahier d'introduction. À partir de ce moment le suivi de celle-ci peut commencer jusqu'à sa mort; le jardinier y consigne soigneusement les différentes étapes en lui souhaitant longue vie.

L'étiquetage


Le directeur du jardin et les jardiniers responsables des collections s'attachent à réaliser un étiquetage irréprochable. Une plante pour laquelle on ne peut rien dire n'a aucune valeur pour un jardin botanique. En effet, on doit pouvoir, pour chacune d'entre elles, identifier son nom latin (Genre et espèce), son nom usuel, la famille à laquelle elle appartient, son origine géographique, et un numéro d'introduction.

CONSEILS: Vous, qui un jour visiterez un jardin botanique, vous aurez la gentillesse de laisser chaque étiquette à sa place. Les erreurs ont très souvent pour origine la malveillance de visiteurs ! La qualité scientifique du jardin en dépend.

À qui s'adresse un jardin botanique ?

Actuellement on peut considérer que le succès d'un jardin botanique dépend du public qu'il reçoit. Le public doit être aussi large que possible, le jardin doit permettre l'accès à toute une diversité de visiteurs :

Amoureux de la nature, qui viennent avec un esprit curieux se tenir informé

Citadins des grandes villes et de leurs banlieues

Public de la région dans laquelle il est implanté

Amateurs de promenades

Enfants des écoles grâce à des programmes pédagogiques

Professionnels qui cherchent un terrain de prédilection pour leurs études, leurs essais...

Amateurs de jardins, de jardinage

Touristes de toutes saisons

Étudiants en biologie, sciences de la vie et de la terre

Artistes ayant une sensibilité 'Nature'

Toutes personnes désireuses d’approfondir leurs connaissances ...

Animateurs, éducateurs, formateurs

Personnes dépendantes (en fauteuil roulant, malvoyant...)
Chercheur en botanique

Le(s) Jardin(s) - le jardin botanique -Généralités-

Publié à 10:11 par acoeuretacris Tags : le jardin jardin botanique generalites
Le(s) Jardin(s) - le jardin botanique -Généralités-

 

Un jardin botanique est un territoire aménagé par une institution publique, privée, ou associative (parfois à gestion mixte) qui a pour but la présentation d'espèces et variétés végétales.


Les nombreuses espèces et variétés de plantes sauvages et/ou horticoles présentes sont strictement identifiées et réunies en collections. Elles sont cultivées et étudiées pour satisfaire quatre objectifs principaux : la conservation, la recherche scientifique, l'éducation et l’enseignement, et le tourisme.


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Jardin Botanique de Curitiba (Brésil)



Le jardin botanique a été inventé à la Renaissance, période de grande curiosité encyclopédique, prenant le pas sur le jardin de simples du Moyen Âge. Ce dernier était alors orienté essentiellement vers l'alimentation et l’utilisation médicinale des plantes, mais se caractérise par l’apparition d’une classification et d’une nomenclature plus scientifique.

Le premier jardin botanique fut créé sous le nom d’orto botanico à Pise en 1543. En 1545, Padoue puis Florence ouvrent le leur. Rapidement, celui de Padoue - le plus ancien encore existant - acquiert une grande renommée, sans doute en raison de la chaire universitaire à laquelle il est attaché. Un jardin botanique ouvert au public est créé à l’Université de Bologne en 1568.

En France, c'est à Montpellier, en 1593, qu'est apparu le premier jardin botanique, le Jardin des plantes de Montpellier est toujours géré par l'université Montpellier 1. Le deuxième jardin botanique de France, le Jardin botanique de l'université de Strasbourg, est créé en 1619.


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Le Jardin des Plantes de Montpellier

Dans la capitale française, le Jardin des Plantes, dit aussi « Jardin du Roi », fut créé sur les ordres de Louis XIII par Guy de La Brosse en 1635.

Le Jardin botanique d'Amsterdam, Hortus Botanicus, vit le jour en 1638, sous le nom d'Hortus Medicus, où étaient cultivées des herbes médicinales destinées aux médecins et aux apothicaires. C'est l'un des plus anciens jardins botaniques d'Europe. Malgré sa surface modeste de 1,2 hectare, sa collection de végétaux est à l'origine des recherches de Carl von Linné qui mit au point le système de classification des espèces.
Le premier jardin botanique américain est créé à Philadelphie (le Bartram Botanical Garden, 1731).

De nos jours, nombre d’universités possèdent encore leur propre jardin botanique permettant l’étude et la recherche à l'aide d'un grand nombre d'espèces végétales. Cette époque semble aujourd'hui révolue en France. Et déjà quelques unes, pour des raisons financières ou pour des orientations favorisant le tout moléculaire et la recherche génétique, délaissent leur jardin. Cette situation engendre la perte d'un savoir historique et scientifique inestimable.

Une des principales missions du jardin botanique est la collecte et la conservation des plantes, locales ou exotiques. Elle peut également avoir pour mission la protection d’espèces menacées d’extinction. C’est le cas en France de jardins spécialisés appelés conservatoires botaniques nationaux (CBN), comme le Conservatoire botanique de Mascarin par exemple.

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Jardin botanique du Nouveau-Brunswick, Canada


Le travail scientifique effectué dans le jardin botanique inclut la taxinomie, l’étude de la botanique mais aussi l’adaptation d’espèces exotiques hors de leur milieu d’origine. Les célèbres Jardins botaniques royaux de Kew, près de Londres, ont ainsi publié un journal scientifique de recherche botanique dès la fin du XVIIIe siècle. Souvent ces institutions sont aussi le lieu où se constituent des herbiers.
Les données recueillies ainsi que les études menées sur de nouvelles espèces peuvent également être utilisées dans l’agriculture, l’industrie ou la recherche médicale.
En 2008, quelques jardins botaniques orientent leurs travaux dans le domaine de l’écologie et l'étude des relations entre les êtres vivants.


Enseignement de la botanique et du jardinage
Le jardin botanique a également une fonction éducative, en premier lieu avec la présentation de collection de plantes étiquetées pour aider à l’enseignement de la systématique (l’école de botanique), ensuite avec des projets pouvant aller de l’introduction de nouvelles plantes dans un milieu étranger à des conseils, voire des cours de jardinage, ou l’accueil de groupes scolaires. De nombreux jardins botaniques proposent également à la vente des végétaux.

Le jardin botanique de l’université de Colombie-Britannique (UBC) et le Centre for Plant Research de Vancouver ainsi que le jardin botanique de Chicago ont mis en place des programmes de sélection de plantes et proposent de nouvelles espèces sur le marché.


Éducation liée à la nature
C'est un aspect que les jardins botaniques développent aujourd'hui. La protection de la biodiversité et la transmission du patrimoine naturel passent obligatoirement par l'éducation grâce à une sensibilisation adaptée à tous les publics.

En direction des générations futures, certains jardins botaniques élaborent, plus particulièrement, des programmes pédagogiques pour les écoles, adaptés au niveau d'études des enfants.

Un travail énorme reste à faire dans l'éducation liée à la nature. Les diverses discussions que chacun peut avoir dans ce domaine ne serait-ce qu'avec son voisin permettent de se rendre compte du chemin à parcourir pour arriver à une prise de conscience de la population.

Il est essentiel que les jardins botaniques deviennent un élément moteur dans la diffusion des connaissances liées aux plantes, aux milieux dans lesquels elles vivent et aux paysages auxquels elles appartiennent.

Les jardins doivent être ouverts à un public de tous horizons (local, régional et national, voire international).

Au niveau local, un jardin botanique joue le rôle d'un jardin public qui procure au visiteur l’agrément d’un lieu en retrait de la norme urbaine.

Le tourisme apporte une dimension qui intéresse généralement les financeurs et les hommes politiques qui sont susceptibles d'encourager et d'apporter un soutien à la structure 'Jardin botanique'. Le tourisme vert ou écotourisme semble de nos jours mieux adapté aux jardins botaniques qui défendent une vocation écologique et aux institutions qui défendent la biodiversité et les valeurs patrimoniales.


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Victoria regia (sorte de Nénuphar géant) dans le Jardin de Pamplemousses, à Maurice.

Le(s) Jardin(s)- Jardin à l'italienne

Publié à 09:40 par acoeuretacris Tags : le jardin a l italienne
Le(s) Jardin(s)- Jardin à l'italienne
Le jardin à l'italienne (Giardino all'italiana) naît sur les collines qui bordent l’Arno, dans la région de Florence, au début de la Renaissance italienne, inspiré des jardins romains et napolitains et synthétisant leurs nouvelles manières.

Jardin à l'italienne du Château d'Ambleville (France)

Durant la Renaissance Italienne, la transformation de l’art des jardins s'effectue sans renoncer aux thèmes médiévaux qui usaient de pelouses, de treilles, de charmilles et de fontaines ornées de statues. La composition s'opère toutefois dans des ensembles plus vastes, étagés en terrasses et ouvrant sur de larges perspectives. Le jardin à l'italienne se caractérise par sa capacité à exploiter le paysage environnant. La composition des plans horizontaux en terrasses, l'utilisation d'écrans de végétation taillés créent des échappées qui encadrent et mettent en valeur le paysage de la campagne italienne. Ce mode de composition, que l'on retrouve dans la peinture de la Renaissance Italienne reflète l'idéal d'ouverture de la pensée humaniste.

Jardin de la Villa Pratolino, médaillon de Giusto Utens

Des statues imitées de l’antique, la présence reposante de l'eau, des végétaux choisis et ordonnancés et la division mathématique de l’espace dominée par la géométrie et la symétrie sont les principes mêmes du jardin de la Renaissance florentine. Minéraux et végétaux y sont traités de la même manière, au service d'un même dessein architectural.

Composition des écrans végétaux pour ouvrir sur la campagne environnante. Château d'Ambleville

On y exprime les vicissitudes, la difficile recherche de la vérité, symbolisées par la présence d'un labyrinthe, les destins humains échappent aux hommes par la statuaire inspirée de l'antique (statue de Jupiter, statue colossale de l'Apennin...), les grottes représentent l'origine terrestre des hommes.

Les jardins sont situés autour des villas, presque toujours médicéennes, les mettant en valeur et servant de théatre à leurs fêtes fastueuses. Dans ces jardins, des automates actionnés par la force de l'eau permettent toutes les scénographies festives.


La composition de la peinture italienne de la Renaissance met en valeur les paysages d'arrière-plan. Domenico Ghirlandaio, 1485

Le(s) jardin(s) - Le jardin à la Française -

Publié à 08:55 par acoeuretacris Tags : le jardin a la francaise
Le(s) jardin(s) - Le jardin à la Française -

Le premier jardin vraiment «classique», c’est-à-dire celui dont les lignes sont commandées par des rapports géométriques avec celles de la demeure dont il constitue le cadre et la continuation, est la cour du Belvédère, dans le palais du Vatican. Sa conception est de l’architecte Bramante, dont l’art était imprégné par les souvenirs et la présence autour de lui des ruines antiques qui parsemaient Rome. Le projet de Bramante (qui ne fut réalisé qu’en partie) comprenait trois terrasses, dont la plus élevée s’étendait devant une façade formée d’un portique, creusée en son milieu par une abside où s’abritait une loggia. La terrasse médiane devait, dans le projet primitif, être occupée par deux grandes pelouses entourées d’un treillis de roseaux; la terrasse inférieure, fort allongée, servait de carrière pour les carrousels. Les trois plans étaient reliés par des escaliers monumentaux, appliqués transversalement et non selon l’axe principal, et aussi par des pentes latérales. Des statues, généralement des antiques, mais aussi des créations «modernes», ornaient les grottes et les nymphées ménagés dans les murs de soutènement. Ce jardin, véritablement architectural, était destiné à relier deux palais, c’est-à-dire à structurer géométriquement un espace à ciel ouvert.


Cet art du jardin classique, qui naît en Italie, sera acclimaté en France. À vrai dire, les châteaux royaux qu’édifia la Renaissance sur les rives de la Loire eurent des jardins qui ne devaient rien à ceux de Florence ni de Rome. À Blois, par exemple, c’est la tradition des préaux de l’époque antérieure qui survit, mais ils se multiplient en un grand nombre de parterres de broderie. L’impression générale est celle de tapisseries qui auraient été tendues autour du palais. La structure géométrique s’introduit selon une autre voie que dans les jardins italiens, où elle est inséparable du plan en terrasses. L’un des caractères originaux du style français est aussi l’emploi des miroirs d’eau qui, tantôt sont mis à la place de l’un des parterres de broderie, un des rectangles en quoi se répartit l’aire totale du jardin, et tantôt servent d’axe à celle-ci, ou la bordent.

Le premier «jardin à la française» qui mérite ce nom est celui que le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, fit établir autour de son château de Vaux-le-Vicomte (1656-1661). L’architecte est Louis Le Vau ; il collabore avec un jeune dessinateur, André Le Nôtre, qui deviendra le plus grand «jardinier» de son siècle. Le style qu’ils inventent, ensemble, est une synthèse des éléments français et italiens. Il y a des terrasses et des plans conjoints, comme en Italie, mais les plans sont immenses, la dénivellation entre eux faible, et la perspective issue du château se prolonge par un canal, avant de culminer sur une lointaine statue d’Hercule. L’ensemble donne l’impression d’une clairière, enserrée de toutes parts, mais à distance respectueuse, par un mur de frondaisons. Partout, au moment de la création, il y avait de l’eau qui apportait le mouvement et la vie; comme sur l’allée des Cent-Fontaines à la villa d’Este, des jets d’eau innombrables jaillissent le long de l’allée centrale, formant «une balustrade de cristal» (Mme de Scudéry). Ce jardin, ravissement pour les yeux, était, comme l’était aussi la villa d’Este, le symbole du triomphe de l’Esprit sur la Nature, la scène immense d’un théâtre où se jouaient les allégories.

Le parc de Vaux-le-Vicomte servit à Le Nôtre d’exercice pour Versailles, qui reste l’exemple le plus achevé du style «français»: un immense opéra de verdure, de marbre et de bronze, animé par les eaux. La mythologie triomphe, comme jadis dans le jardin romain. Dans le Versailles de Louis XIV existaient aussi des automates, aujourd’hui disparus: un arbre de bronze aux feuilles de fer, d’où s’échappaient des fontaines; deux buffets de marbre semblaient offrir au visiteur des verres, des carafes, qui n’étaient que des jets d’eau de formes imprévues. Mais ces bizarreries, héritées, à travers les âges, de Byzance, voire de Babylone, ne comptent guère à côté de l’architecture du jardin, conçu comme une merveilleuse clairière dans une forêt touffue. Il passe, dans ce style, le souvenir des grands parcs de chasse, des chevauchées qui rabattaient le cerf vers le château, des étangs où l’animal poursuivi cherchait un refuge inutile. De l’Île-de-France, qui en présente de nombreux exemples, ce style a essaimé dans l’Europe entière, de la Suède à l’Autriche, de l’Angleterre ou de l’Espagne à la Bavière. Un parc de l’époque classique est toujours à quelque degré un lieu d’enchantement, où l’art remplace la nature, où l’emprise ingénieuse de l’homme impose sa loi, mais où demeure aussi un sentiment profond de la vie mystérieuse et libre des forêts. Il y avait à Versailles une ménagerie, et l’on a vu comment la «clairière» de Vaux-le-Vicomte était enfermée par les bois.

Le(s) Jardin(s)- Le Jardin à l'Anglaise

Publié à 14:16 par acoeuretacris Tags : le jardin a l anglaise
Le(s) Jardin(s)- Le Jardin à l'Anglaise
Le jardin anglais, ou mieux jardin à l’anglaise, avec ses formes irrégulières est souvent opposé au « jardin à la française », dont il prend le contre-pied esthétiquement et symboliquement.

un gazon dont la rectitude évoque le prestige passé de l’Empire britannique

Apparus dès le début du XVIe siècle, les jardins à l’anglaise s’organisent selon des cheminements sinueux ouvrant sur des points de vue « pittoresque » (qui appartient, qui est relatif à la peinture) : ces points de vue sont des lieux où un peintre aimerait à poser son chevalet.

Il est donc naturel que leurs concepteurs soient fréquemment des peintres. Loin du système géométrique des jardins classiques, conçus par des architectes, ils mettent en valeur à travers les points de vue un élément naturel remarquable : arbre rare au feuillage coloré, tronc torturé, pelouse, ruisseau, étang, prairie ou même éboulis et précipice. Le peintre William Kent (1685-1748) crée les premiers jardins paysages.

La composition du point de vue répond aux règles du tableau. On recherche l’équilibre des volumes, la variété et l’accord des coloris et des matières végétales.
À la perspective optique, exploitée dans le modèle classique, on substitue la perspective atmosphérique, inspirée de la peinture anglaise, dans laquelle les effets de profondeur sont créés par la brume qui noie les lointains ou bien par la variation des feuillages des différents bosquets du jardin.

L’organisation du jardin à l’anglaise en une succession de points de vue pousse les concepteurs à exploiter plutôt qu’à corriger les accidents du site. Les reliefs deviennent ainsi des belvédères, les effondrements des grottes. Le jardin est l’écrin de la demeure (ou du kiosque).

Les jardins de Wilton House

Jusqu’au XVIIIe siècle, l’influence française s’est répandue en Angleterre à l’architecture et à l’art des jardins. Les compositions « à la française », issues du jardin à l’italienne, sont extrêmement structurées, comportent des parterres géométriques, des jeux de symétrie et de perspective. L’objectif est alors de domestiquer la nature.

Le maître jardinier Georges London porta ce style à l’extrême du « classique hollandais » avec des buis strictement taillés, formes vertes immobiles .

La vogue de ce type de jardin prit fin en Angleterre sous l’influence d’une esthétique privilégiant la redécouverte de la nature sous son aspect sauvage et poétique. L’objectif n’étant plus de contrôler la nature mais d’en jouir.

Dès le milieu du XVIIIe siècle, dans une angleterre en pleine pré-industrialisation, le jardin irrégulier devient une réaction assumée à la rigidité des usines.

Cette conception allait submerger l’Europe. À Versailles, un jardin à l’anglaise est réalisé au Petit Trianon pour la reine Marie-Antoinette. Vallonné de collines artificielles, il comprend un petit lac, une grotte et un belvédère. Un réseau de chemins de promenades offre une multitude de points de vue soigneusement calculés sur tous les éléments remarquables du paysage.

  • Sa conception est irrégulière : chemins tortueux, végétation en apparence non domestiquée donnant une impression naturelle. Les accidents du terrain (vallons, pentes) sont conservés et exploités.
  • Présence d’arbustes, de fourrés et d’éléments architecturaux participant à sa décoration : Folie (fabrique de jardi), rochers, statues, bancs.
  • Association de diverses espèces ornementales. Les formes et les couleurs des végétaux sont variées. Les pelouses et les chemins agrémentant le jardin incitent à flâner.
  • L’itinéraire n’est pas balisé : la promenade dans un jardin à l’anglaise laisse une grande part à la surprise et à la découverte. Pas d’allées rectilignes guidant les pas du promeneur mais plutôt une sorte « d’errance poétique ».
Ce type de jardin n’est pas seulement un lieu clos. Il se veut paysage. Il se veut œuvre d’art.

Le portrait aristocratique sur un fond de jardin anglais dans la peinture de Thomas Gainsborough

Objectifs esthétiques

  • imiter la nature.
  • s’inspirer de son côté sauvage.
  • recréer l’effet produit par la nature sur l’âme humaine.
  • exhaler la poésie d’un lieu.
  • recréer un décor naturel dans une démarche aussi bien artistique qu’architecturale. Le choix des couleurs et des formes ayant pour objectif de composer une « peinture vivante » en opposition au style classique hollandais alors à son apogée. Le poète Joseph Addison "préfère contempler un arbre dans toute la luxuriance de ses branches et de ses rameaux plutôt que lorsqu’il est ainsi coupé et taillé en figure géométrique " et l’écrivain Alexander Pope met ces idées en pratique dans son jardin de Twickenham.
  • Le refus de la régularité topologique crée une esthétique du renouvellement.

 

Selon les saisons et les moments de la journée, le jardin « à l’anglaise » offre des sensations et des vues différentes. La métamorphose des éléments crée un lieu constamment renouvelé. Le rapport à la nature et par conséquent au monde, est ainsi réinventé en permanence.

Evolution de l’esthétique

Les jardins « à l’anglaise » connaissent une évolution esthétique tout au long du XVIIIe siècle. puis du XIXe siècle..


Au début du XVIIIe siècle, ils composent des paysages évoquant l’Antiquité. Ouverts sur la campagne, ils apparaissent comme un prolongement du jardin. C’est le jardin anglais idyllique.


Au milieu du XVIIIe siècle, la composition paysagère se doit d’être sobre et sensuelle. C’est le jardin anglais sublime.


À la fin du XVIIIe siècle, le jardin « à l’anglaise » doit comporter des accidents de terrain (vallons, collines, pentes…) et jouer sur un contraste entre éléments peignés (c’est-à-dire réguliers) et sauvages. C’est le jardin anglais pittoresque.


 

Le jardin pittoresque « à l’anglaise » est devenu un genre européen au XIXe siècle. Sous le Second Empire, ce fut même l’art officiel des jardins en France. Au XIXe siècle, en Angleterre, le jardin « à l’anglaise » connait des mutations esthétiques sous l’influence de personnalités au tempérament artistique affirmé comme Gertrude Jekyll (1843-1932). À cette période, le jardin « à l’anglaise » se définit plutôt comme un lieu d’expérimentation artistique. Gertrude Jekyll introduit les massifs colorés de vivaces en plates-bandes de fleurs, encore employés et admirés de nos jours sous le nom de «mixed-borders». De nombreux ouvrages lui sont consacrés.


Ce type de jardin est qualifié de « jardin bourgeois, car il accorde une place importante à la fragmentation maniériste des espaces et à l’exaltation de la virtuosité dans le maniement des espèces naturalistes pour produire des effets de couleurs ».

 

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Jardin enclos de Barrington Court par Gertrude Jekyll

 

La symbolique du jardin à l’anglaise


Ce type de jardin se veut paysage et peinture. Son agencement irrégulier, opposé à l’ordonnancement du « jardin à la française » le pare d’une symbolique de liberté qui trouva nécessairement un écho sous la Révolution française : au carcan du « jardin à la française » s’opposait la libre conception anglaise de tradition whig. Le refus de la symétrie s’apparentait alors à un refus des codes. Il devint le symbole d’une émancipation vis-à-vis de la monarchie absolue et de ses représentants. Il s’agit pourtant d’un « décor » reconstitué : ainsi pour le confort des promeneurs un banc peut être placé afin de contempler une pièce d’eau ou de profiter de l’ombre des arbres. La sauvagerie de la nature est recréée, adoucie. L’évolution que ce type de jardin connut au XIXe siècle illustre bien cette re-création idéalisée de la nature.


Les grandes lignes du jardin anglais


La plupart des jardins anglais ont une prédilection pour les roses odorantes et aux belles formes. Généralement plantées à l'écart, les roseraies fleurissent du début à la fin de l'été. Le jardinier amateur sera cependant plus avisé de s'inspirer d'un jardin de maison moderne, avec ses petits arbustes, ses rosiers à l'ancienne et ses plantes herbacées qui forment des plates-bandes bigarrées et durables.

 

Plantes herbacées

Les plantes herbacées et pluriannuelles restent toute l'année en terre, mais meurent cependant en hiver. Leurs feuilles et leurs fleurs sont souvent attrayantes et leur floraison s'étend du printemps à l'automne. N'hésitez pas à mélanger les plantes les plus différentes afin de conserver le plus longtemps possible des parterres riches en couleurs.

 

Roses

Les roses dévoilent toute leur beauté en été. Au printemps et après leur floraison, les roses permettent cependant de mettre en valeur les autres plantes en fleur et de faire ressortir leurs couleurs vives. Plantez vos plates-bandes en fonction de la hauteur des plantes. Les plantes les plus hautes doivent être placées à l'arrière des plates-bandes, suivies des plantes de taille moyenne et des plantes basses au premier plan. Plantez un nombre suffisant de chaque espèce, afin de créer des ensembles de couleur unis. Si vous disposez de grandes plates-bandes, il est possible de dessiner un motif en jouant sur la répétition de ces blocs de couleur.

 

Plantes grimpantes

Les plantes grimpantes, telles que les clématites, se conjuguent bien avec les rosiers, auxquels elles peuvent se mêler. Les plantes herbacées permettent également de camoufler les tiges nues des rosiers et enjolivent la composition d'ensemble. Une fois l'époque de la floraison terminée, les fleurs fanées doivent être coupées. Il est également recommandé de le faire pendant la saison afin de produire de nouveaux boutons.

 

De l’abondance…

L'abondance est le maître-mot dans les jardins cottage traditionnels. Imaginez-vous des plates-bandes débordantes de fleurs, devant un cottage, dont les murs et les portes seraient recouverts de roses. Si les fleurs des jardins cottage sont souvent identiques à celles des plates-bandes formelles, leurs lignes sont cependant plus fluides. L'utilisation de géraniums, d'hémérocalles, de vesces et de lys permet d'obtenir cette abondance de couleurs vives qui fait tout le charme des jardins cottage. Plantes annuelles N'oubliez pas non plus les plantes annuelles, c'est-à-dire les plantes qui accomplissent leur cycle de vie en une seule saison à partir de graines. Elles conféreront à votre jardin un aspect de saison, aux couleurs de l'arc-en-ciel. Choisissez des limnanthes douglasii jaunes et blanches, du cresson, des tournesols et des vesces.

 

Insectes

Bien que les jardins cottage n'aient pas pour fonction première d'attirer la faune, ils sont particulièrement appréciés des insectes. Les abeilles et les papillons remplissent une fonction précieuse dans tout jardin, car ils contribuent à polliniser les fleurs, chassent les insectes indésirables et confèrent au jardin couleurs et mouvements. Les coccinelles rouges et les mouches syrphides jouent également un rôle non négligeable dans la lutte contre les insectes nuisibles. Le fenouil, les renoncules et les soucis exercent un attrait irrésistible sur les insectes. Les papillons ont une prédilection pour le lilas, une plante surnommée à juste titre « arbuste à papillons ». Les insectes raffolent également des fleurs sauvages et des mauvaises herbes, telles que les orties et les marguerites des près, que l'on pourra laisser pousser dans les vergers et en bordure du jardin. Malgré l'aspect moins soigné de ces sections du jardin, la présence de mauvaises herbes le transformera en havre écologique plus accueillant. Les oiseaux contribuent également à lutter contre les insectes nuisibles et leur observation est une source de plaisir constante. Attirez-les dans votre jardin en les nourrissant régulièrement durant les mois d'hiver. Les oiseaux se seront ainsi habitués à votre jardin au printemps et ne manqueront pas d'y revenir.

 

Divisions et parterres

La division d'un jardin en différentes sections est une très ancienne méthode de jardinage anglais. La création de ces divisions, véritable « pièces » à l'air libre, suscite l'engouement depuis des siècles et a atteint son apogée au 20e siècle. Les lignes de partage revêtent une importance cruciale : outre qu'elles servent de cadre aux plantes, elles délimitent également les frontières du jardin et de chaque section.

 

Haies

Ces lignes de partage prennent généralement la forme de haies à feuilles persistantes et comportent souvent des arcades, que le visiteur peut traverser. Une fois les haies plantées, elles doivent être régulièrement taillées afin de former un mur vert. Les haies remplissent diverses fonctions. Elles peuvent être décoratives et arborer de magnifiques feuilles et fleurs, tout en donnant des baies à l'automne. Elles forment également un arrière-plan optique aux parterres de fleurs, que vous pourrez remplir de plantes aux couleurs les plus vives. Les haies peuvent conférer au jardin un sentiment d'intimité et de quiétude. Si vous optez pour des plantes odorantes, la haie retiendra et renforcera les parfums. Ces murs de plantes protègent également les fleurs des intempéries, et notamment des bourrasques de vent, facilitant ainsi leur implantation.

 

Haies basses

Si vous ne souhaitez pas diviser complètement votre jardin, rien ne vous empêche de lui donner plus de profondeur en plantant de petites haies basses. Pensez également à planter du buis, de la lavande, de la santoline petit-cyprès ou même de la salade, si vous avez un potager. Plantez-les en lignes de manière à créer un motif. Une fois les plantes établies, taillez-les pour obtenir des bandes de couleur. Remplissez ensuite les interstices avec des plantes, du gravier de couleur ou des plantes aromatiques si vous avez un jardin d'herbes.