Mammifères -

mammifères - le Rhinocéros -

Publié à 08:48 par acoeuretacris Tags : mammifère rhinocéros
mammifères - le Rhinocéros -
 
Sous l'appelation rhinocéros, on trouve: le rhinocéros noir, le rhinocéros blanc, le rhinocéros indien, le rhinocéros de Sumatra et le rhinocéros de Java. 
 
 
Aujourd’hui, les animaux pourvus d’un nombre impair de doigts (ongulés périssodactyles) comme le rhinocéros sont en plein déclin. Ils ne comptent plus que trois groupes : les chevaux, les tapirs et les rhinocéros.
Pourtant, pendant toute la première partie du cénozoïque (de – 55 à – 25 millions d’années), ce groupe a connu une diversité que l’on ne peut maintenant imaginer.
 
 
 
Dans la famille des rhinocérotidés, il ne reste que 5 espèces de rhinocéros dans le monde qui sont tous en danger d’extinction. 
 
 
Les rhinocéros africains 
 
On trouve deux espèces de rhinocéros en Afrique : le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir. En réalité, ce n’est pas la couleur de leur peau qui les caractérise car ils sont tous les deux gris. 
 
Une petite anecdote à ce propos (de Sebastien Grocolas) 
 
" La distinction sémantique entre rhinocéros noir et rhinocéros blanc vient d'un malentendu entre Africains du Sud et Britanniques. En effet, les premiers distinguaient le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir grâce à leurs lèvres. Les Africains du Sud employèrent le mot "wide" (qui signifie large en anglais) pour qualifier les lèvres du rhinocéros blanc et les différencier de celles du rhinocéros noir, qui sont, elles, pointues. Les Britanniques comprirent "white" (qui signifie blanc en anglais) au lieu de "wide", et c'est la nomination des Britanniques qui est restée. Les lèvres du rhinocéros noir sont pointues et largement amovibles. Elles lui sont très utiles pour la préhension des feuillages. " 
 
 
Le rhinocéros noir (Diceros bicornis) est moins imposant que son cousin. Sa taille varie de 3 m à 3,60 m de long pour un poids de 750 Kg à 1,6 t. 
 
 
 
 
 
Le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum), lui, mesure en moyenne 3,8 m de long pour 3,6 t. 
 
 
 
 
Rhinocéros blanc 
 
 
L’autre différence essentielle est leur régime alimentaire. En effet, tandis que le rhinocéros blanc est herbivore, le rhinocéros noir, lui, est phyllophage c’est-à-dire qu’il se nourrit de feuilles.
Il apprécie les bourgeons ainsi que les rameaux d’acacias. Ces rameaux épineux peuvent paraître indigestes mais son épaisse couche cornée qui tapisse sa bouche lui permet de les manger sans problème.
 
 
 
 
 
Rhinocéros noir 
 
 
Le rhinocéros blanc est le plus gros mammifère terrestre après l’éléphant. Il est moins irritable que son cousin et charge rarement.
Le rhinocéros noir est capable de charger à 50 km/h. Il n’est pas agressif de nature et sort de son indolence qu’en cas de danger.
 
Tous les rhinocéros sont myopes ; ils chargent donc à l’aveuglette en se repérant au bruit et à l’odeur. 
En effet, ils ont une excellente ouie. 
 

De même, leur odorat est exceptionnel. C’est pourquoi, ils marchent le nez levé pour mieux capter les odeurs. 
 
 
 
 
By Suneko 
 
 
Ces deux espèces de rhinocéros sont des solitaires. Par contre, on peut rencontrer des femelles et leurs jeunes en petits groupes.
Dans la réserve de Ngorongoro, en Tanzanie, des rhinocéros se sont organisés en clans de quelques dizaines d’individus. C’est un phénomène très rare.
 
 
 
 
 
Rhinocéros noir 
 
 
Les rhinocéros ne sont pas de grands romantiques. A la saison des amours, le mâle grogne et charge tout en déféquant et en envoyant des jets d’urine.
Cette cour bruyante et malodorante semble pourtant au bout d’un moment amadouer la future mariée.
 
Le couple reste ensemble pendant quelques jours puis le mâle repart. 
 
 
 
 
 
Après une gestation d’environ 16 mois, un unique petit naît. Il restera auprès de sa mère pendant environ 2 ans.
La reproduction des rhinocéros est faible puisqu’une femelle ne met bas que tous les 3 à 4 ans.
 
 
 
 
 
Une femelle rhinocéros blanc et son petit 
 
 
On ne peut pas parler d’agressivité entre congénères. Les mâles se battent rarement. Quand deux mâles se croisent, la corne sert à montrer le rang de l’individu. Ils se heurtent avec afin de tester la force de l’autre. 
 
 
 
 
By Loran 34 
 
 
Chaque rhinocéros possède son territoire qui peut aller jusqu’à 90 km². Le rhinocéros noir parcourt son domaine chaque jour en empruntant toujours les mêmes sentiers et aux mêmes heures. C’est un grand casanier qui a horreur d’être bousculé dans sa routine. 
 
 
 
 
Rhinocéros noir 
 
 
Les rhinocéros africains possèdent deux cornes. Ces cornes sont en kératine, la même matière que nos ongles. Elles ne sont pas rattachées au squelette du crâne.
Si elles se brisent par accident, elles repoussent en deux ou trois ans. Ils affûtent leurs cornes contre les arbres.
 
 
 
 
 
By Picture Taker 2 
 
 
Le rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) 
Ce rhinocéros possède une seule corne. C’est le plus grand des rhinocéros asiatiques avec ses 1,8 m de haut pour 2 tonnes.
Sa peau forme des bourrelets qui lui donnent une apparence cuirassée.
 
 
 
 
 
 
Le rhinocéros indien est plutôt solitaire.
Il se nourrit principalement d'herbes mais aussi de roseaux, et de fruits. C’est un bon nageur qui peut traverser des rivières pour brouter sur d’autres pâturages.
 
 
 
 
 
By Wintermute 23 
 
 
La période de gestation dure de 462 à 491 jours. Le petit reste avec sa mère jusqu'à la naissance du suivant. Un seul petit est mis au monde environ tous les 3 ans. 
 
 
 
 
By Mpwyn 
 
 
On le trouve en Inde et au Népal. Cette espèce survit dans 8 réserves indiennes, 5 en Assam et 2 Népalaises. Il en reste moins de 1500. 
 
 
Le rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis) 
C’est le plus petit de tous les rhinocéros. C'est le seul rhinocéros asiatique portant deux cornes. La corne antérieure mesure en moyenne 25 cm et la postérieure, moins de 10 cm. La postérieure peut-être absente chez les femelles. 
Les petits naissent avec une fourrure dense qui devient brun-rougeâtre chez les jeunes adultes. Les rhinocéros de Sumatra donne naissance à un petit à la fois avec un intervalle de 3-4 ans entre chaque naissance. 
Autrefois, il était répandu en Birmanie, en Thaïlande, au Vietnam, au Cambodge, dans la péninsule malaise, les îles de Sumatra et de Bornéo et en Indonésie. Aujourd'hui, on n'en compte que quelques centaines d'individus vivant dans des réserves. 
 
 
 
 
By Nicolaitan 
 
 
En 2003, une maladie a tué tous les rhinocéros dans un centre de reproduction de Malaisie, l'un des derniers endroits où étaient préservés ces animaux en voie d'extinction. C’est malheureusement ainsi que s’est s'achevé un programme de protection mis en oeuvre en 1987 pour tenter de sauver l'espèce. 
 
 
Il a fallu cinq ans d'efforts aux spécialistes du Zoo de Cincinnati pour que des rhinocéros de Sumatra s'accouplent en captivité et pour mener à terme la grossesse de la femelle. Un exploit scientifique qui pourrait aider à ralentir le déclin de cette espèce qui ne compte plus que 300 individus dans le monde. 
 
 
Ces deux nouvelles vous montrent à quel point cette espèce est condamnée malgré la ténacité de quelques personnes.
Cette fois encore, les braconniers ont gagné et bientôt, le rhinocéros de Sumatra apparaîtra dans la longue liste des genres éteints.
 
 
 
Le rhinocéros de Java (Rhinoceros sondaicus) 
 
Il ne possède qu'une seule corne de petite taille qui est absente chez les femelles. Le rhinocéros de Java a des bourrelets de peau donnant l'apparence que son corps est constitué de plaques comme une armure. 
 
 
 
 
 
Il préfère la forêt tropicale humide dense contenant des mares de boues. Il se nourrit de feuilles, de jeunes pousses et de fruits. 
Il n'en reste aujourd'hui qu'une cinquantaine dans la réserve d'Udjung Kulon à Java et une quinzaine dans le sud du Vietnam. 
 
 
Le massacre des rhinocéros 
 
 
C’est uniquement pour leur corne que les rhinocéros africains ont été décimés. Quelques chiffres pour bien souligner l’ampleur du massacre : 
  • En 1970, 65 000 rhinocéros vivaient en liberté en Afrique 
  • En 1980, on n’en comptait plus que 14 800 
  • En 1988, il n’en restait plus que 3 000 
En 2004, les derniers survivants sont protégés dans des réserves hautement surveillées. 
 
 
 
 
Rhinocéros noir . By Thomas Sly 
 
 
Les pays d’Asie sont les premiers responsables de cette extermination. Les cornes ont de soi disantes vertus aphrodisiaques et le produit est vendu sous forme de poudre.
Bien évidemment, ce remède miracle est un pur attrape nigaud.
 
 
 
La disparition des rhinocéros dans une région déséquilibre tout l'écosystème. Cet herbivore vit en partenariat avec plusieurs espèces. Le pique-boeuf se perche sur son dos et le débarrasse des parasites. 
 
 
 
 
Rhinocéros noir . By Picture Taker 2 
 
 
Le héron garde-boeuf a également besoin de cet ongulé pour trouver ses proies préférées: les criquets et les sauterelles. Enfin, les bousiers qui sont des insectes se nourrissent essentiellement de leur crottin. 
Un très léger espoir subsiste quant à l’avenir des rhinocéros. On a constaté un léger repeuplement dans des réserves d’Afrique du Sud.
Le marché des cornes de rhinocéros est en baisse en Asie mais cela n’est pas un facteur d’espoir dans la mesure où cette baisse ne provient que du fait qu’il n’y a quasiment plus d’animaux en liberté à massacrer.
 
 
 
 
 
By Six legs 
 
 
En Afrique où il est très protégé, on observe également une reprise de la reproduction. 
Tout ça reste très fragile et le problème est que même si on arrivait à augmenter la population des rhinocéros en captivité, les remettre en liberté serait les envoyer vers la mort à coup sûr. 

Mammifères - Le Cerf -

Publié à 11:04 par acoeuretacris Tags : mammifère cerf
Mammifères - Le Cerf -
 
Le cerf est, parmi tous les animaux sauvages, celui qui nous est le plus familier car il hante toujours nos forêts. Le cerf évoque la virilité. Le brame du cerf n’y est pas étranger car ce cri rauque symbolise l’extase. En Europe, on connaît le cerf élaphe(Cervus elaphus). L'Orignal, plus communément appelé élan en Europe(Alces alces), est de tous les cervidés le plus imposant. 
 
 
Le cerf est chassé par l’homme depuis 35 000 ans. Cette chasse s’est codifiée au cours du Moyen Age pour devenir la chasse à courre ou vénerie. 
 
 
Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) est le plus dangereux des grands animaux d'Amérique. Chaque année plus de 100 personnes sont tuées à cause d'accidents de la route ou même de rixes impliquant cette espèce. 
 
 
Le cerf : un animal mythique 
 
Nos ancêtres doivent en grande partie leur salut au cerf. En effet, ils tiraient l’essentiel de leurs besoins alimentaires de sa chair. Sa peau était transformée en habits, ses bois et ses os en armes et outils.
Les scènes de chasse qui figurent notamment sur les parois de la grotte de Lascaux témoignent de l’importance de cet animal pour l’homme préhistorique.
 
 
 
 
 
Fresque dans le passage et dans la Nef de la Grotte de Lascaux. Des cerfs apparaissent au second plan . (Reproduction de la peinture originale). 
 
 
Si le cerf a inspiré les poètes, il est également au centre de nombreuses paraboles religieuses. Lors de la christianisation de l’Europe, les prêtres missionnaires utilisèrent la force métaphorique du cerf pour convertir les païens. 
 
 
 
 
Le cerf a toujours inspiré les poètes. 
 
 
C’était une preuve de l’existence de Dieu : ses bois qui tombent chaque année pour repousser encore plus grands illustraient la vie éternelle. Les bois évoquaient également la croix portée par le Christ alors que la ramure à dix cors des plus beaux cerfs représentait les Dix Commandements. 
 
 
Une légende raconte ceci : 
 
 
« Le général romain Placide chassait un cerf quand tout à coup la croix du Christ apparut au milieu de ses bois. Le cerf s’adressa à Placide qui après cette aventure se convertit et devint Saint Eustache ». 
La biche symbolise la pureté et l’innocence martyrisée. Ce thème a été admirablement repris par Walt Disney dans son célèbre dessin animé Bambi. 
 
 
 
 
Biche et son faon 
 
 
Dans un registre moins poétique, les prouesses sexuelles du cerf sont à l’origine de l’expression « avoir des cornes ».
Cette expression puise son origine dans le conte Merlin l’enchanteur qui date du XIIe siècle. Apprenant que son épouse se remarie, Merlin fonce à dos de cerf sur son rival ; fou de colère, il arrache les cornes de sa monture et tue l’amant en lui envoyant le trophée au visage.
 
 
 
 
 
Cerf au crépuscule. 
 
 
Enfin, la royauté a choisit le cerf pour emblème car il personnifiait un comportement dominateur et majestueux. 
 
 
Les bois du cerf 
Le premier cervidé connu, l’eumeryx qui vivait il y a 30 millions d’années en Asie, ne portait pas de ramures. Par contre, il possédait de redoutables canines qui lui servaient de défenses. Au fil de l’évolution, les canines ont diminué car sans utilité pour un ruminant et des bois sont apparus sur la tête des mâles. 
 
 
 
 
 
Chaque année, les mâles perdent leurs bois au mois de février pour les plus âgés et au printemps pour les plus jeunes. 
A la différence des bovidés qui ont des cornes persistantes et creuses, le cerf a des bois ossifiés qui tombent et repoussent chaque année.
 
 
Dès leur chute, un flux sanguin important est dirigée vers les pivots puis irrigue chaque andouiller (les pointes).
Leur croissance est phénoménale : un centimètre par jour environ.
 
 
 
 
 
Très beau cerf adulte. 
 
 
Tout au long de leur développement, les tissus spongieux se minéralisent pour former un os compact.
Pendant ce temps, les bois gainés de velours, sont très sensibles et le cerf fait attention pour ne pas les heurter.
 
L’ossification terminée, le velours protecteur se détache par lambeaux. Le cerf se frotte contre les arbres pour en accélérer la chute. 
 
 
 
 
Daguet. By Foshie 
 
 
Au bout d’une centaine de jours, le cerf aura une nouvelle ramure avec deux pointes (andouillers) de plus pour les cerfs de moins de six ans. 
 
 
Caractéristiques du cerf 
La peau du cerf constitue une excellente protection contre les intempéries. La racine du poil est actionnée par un muscle qui permet de le redresser et donc d’augmenter l’épaisseur du pelage.
Ce pelage est imperméabilisé par la sécrétion d’une glande graisseuse.
 
 

Au printemps, le cerf perd ses longs poils pour revêtir un pelage brun-roux plus court. 
 
 
 
 
Cerf élaphe 
 
 
Le cerf possède une ouie et un odorat très fins. Par contre, sa vue n’est pas très perçante et ne lui permet pas de distinguer les couleurs. 
Les larmiers, glandes situées à la commissure des yeux, secrètent un liquide avec lequel le mâle marque son domaine. 
 
 
Un mâle peut atteindre 2,50 m de long, 1,50 m de haut au garrot pour un poids de 220 kg. La hauteur maximale d’un trophée est de 116 cm. 
 
 
 
 
Cerf axis. 
 
 
Plus le climat est rude, plus les cerfs sont imposants. En Europe centrale, certains mâles dépassent les 300 kg. 
Le degré d’usure des molaires permet de déterminer l’âge d’un cerf. Les plus vieux ont des dents tellement abîmées qu’ils meurent faute de pouvoir s’alimenter. 
 
 
 
 
Cerf de Virginie. 
 
 
Malgré les légendes, la longévité des cerfs ne dépasse pas 14 ans. Sa ramure atteint le somptueux trophée à dix cors à l’âge de 7 ans.
La biche vit plus longtemps ; elle devient stérile vers l’âge de 15 ans et meurt un ou deux ans plus tard.
 
 
 
Le brame du cerf 
 
 
Au début de l’automne, des cris rauques et profonds retentissent dans la forêt. Le brame est le mot qui désigne à la fois le cri du cerf et la période du rut.
Les deux phénomènes sont très liés.
Le brame se déclanche chez le mâle en présence des femelles et à cause d’une poussée de testostérone (hormone sexuelle).
 
 
 
 
 
Brame du cerf. By Keven Law 
 
 
Au moment où il pousse son long cri guttural, le cerf allonge le cou, retrousse lèvres et narines, ses yeux chavirent, c’est l’extase ! 
 
 
Ce cri a plusieurs effets : 
  • Il signale la présence du mâle à la femelle 
  • Il intimide les rivaux 
  • Il hâterait l’ovulation des femelles (non prouvé) 
 
Mode de vie et reproduction 
 
 
La femelle et le mâle ne cohabitent qu’à l’occasion du rut. La femelle se charge seule de l’éducation des petits.
La cellule familiale regroupe en principe une femelle, un jeune de moins de deux ans (bichette ou daguet) et un faon (le petit de l’année).
 
 
 
 
 
Biche et son faon 
 
 
Ce petit groupe peut en rejoindre d’autres et dans ce cas la harde est dirigée par une biche meneuse. 
La vie du mâle est très différente. Il n’a aucun sens de la famille. Dès qu’il quitte sa mère vers 18 mois, il intègre une harde de mâles qu’il peut quitter à tout moment.
La hiérarchie est très marquée.
Un vieux cerf domine un cerf moins âgé qui lui-même commande à un plus jeune et ainsi de suite jusqu’au daguet nouvellement intégré.
 
 
 
 
 
Harde de cerfs. Cervus elaphus. 
 
 
Les novices font allégeance à leurs aînés en échange de leur expérience. 
Au début de l’automne, les grands mâles quittent le groupe pour rejoindre les femelles sur les lieux de brame.
Pendant toute la période de rut, le mâle veille sur son harem de biches et en expulse tout autre prétendant.
C’est la seule période de l’année où le cerf, habituellement placide devient violent.
 
 
 
 
 
Combat entre deux cerfs 
 
 
Les duels sont ritualisés. Les deux mâles paradent et s’intimident. Si aucun ne cède, bois contre bois, chaque adversaire tente de déséquilibrer son rival. Ces combats sont très violents. Certains mâles ont des bois cassés, d’autres des plaies béantes et dans le pire des cas, le vaincu meurt. 
 
 
Une fois l’accouplement terminé, le mâle réalise la « chandelle », une ruade spectaculaire pour se dégager, propulsant la femelle en avant. 
 
 
 
 
Biche de Virginie 
 
 
Vers la mi-octobre, les mâles reproducteurs quittent les futures mères pour rejoindre leur groupe. 
Huit mois, plus tard, entre mai et juin, la biche met au monde un seul petit. Le faon né avec une jolie livrée mouchetée qu’il perd dès l’âge de 3 mois. 
 
 
 
 
Faon 
 
 
Le petit pèse environ 7 kg et les deux premières semaines, il reste couché près de sa mère. Il en profite pour téter et prendre 400 grammes par jour.
Dès l’âge de 6 mois, le faon est sevré.
 
 
 
 
 
Harde cerfs axis 
 
 
Pour le daguet (l’aîné), la nouvelle période de rut signifie la séparation. Le mâle dominant le chasse alors de la cellule familiale. 
 
 
La chasse et la protection du cerf 
 
 
Le cerf est chassé par l’homme depuis 35 000 ans. Cette chasse s’est codifiée au cours du Moyen Age pour devenir la chasse à courre ou vénerie. 
 
 
 
 
Le cerf est chassé par l’homme depuis 35 000 ans 
 
 
Aujourd’hui, quelques équipages perpétuent la tradition de la vénerie. Mais, la chasse à tir ou en battue est pratiquée par beaucoup plus de chasseurs.
Cette chasse est très réglementée.
Depuis 1963, en France, un « plan de chasse » fixe annuellement des quotas. Cependant, ce quota n’est jamais atteint. Il en résulte un fort accroissement de la population qui a pratiquement doublée en 10 ans.
 
 
 
 
 
La chasse au cerf est strictement règlementée 
 
 
Dans les forêts d’Europe centrale et d’Amérique du Nord, les cheptels sont régulés naturellement par les prédateurs comme le lynx, le loup ou l’ours.
En Europe, la chasse est l’unique moyen d’éviter une surpopulation.
 
En Ecosse, la lande est un paradis pour les cerfs. La population de près de 300 000 animaux y vit en toute tranquillité. 
 
 
 
 
Harde de cerfs de Virginie 
 
 
L’élevage du cerf est une pratique commune en Angleterre et en Nouvelle-Zélande. Il se développe en France.
Ce développement des élevages pour la commercialisation de la viande constitue un danger pour l’espèce et surtout son patrimoine génétique. En effet, ces cerfs perdent rapidement leur caractère sauvage à cause de manipulations zootechniques et des croisements.
 
 
 
 
Classification 
 
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Sous-embranchement: Vertebrata
Classe: Mammalia
Ordre: Artiodactyla
Famille: Cervidae
 

 
Sous-familles : 

Capreolinae
Cervinae
Hydropotinae

Mammifères - La Musaraigne -

Publié à 14:27 par acoeuretacris Tags : mammifère musaraigne
Mammifères - La Musaraigne -
 
Très répandue en Europe, la musaraigne habite dans les jardins ou les greniers. Elle passe inaperçue grâce à sa taille lilliputienne. En France, c’est la musaraigne carrelet (Sorex araneus) qui est l’espèce la plus courante. 
Il existe des musaraignes terrestres et des musaraignes aquatiques. Ces mammifères font partie de l'ordre des Soricomorpha et de la famille des Soricidae. 
 
 
Cet insectivore possède des capacités étonnantes. Il existe près de 380 espèces différentes de musaraignes. 
 

La grande famille des musaraignes compte parmi ses membres le plus petit des mammifères terrestres mais également le plus petit des mammifères d'eau douce. 
 
 
Caractéristiques et records de la musaraigne 
 
Les musaraignes ont colonisé la presque totalité de l’hémisphère nord. Elles ont su s’adapter à tous les types d’habitat, du désert au milieu aquatique.
Vêtues d’un pelage court et épais, elles ressemblent à des souris mais ne peuvent être confondues avec elles.
 
 
 
 
 
 
Musaraigne à queue courte (Blarina brevicauda). By Gilles Gonthier 
 
 
En effet, leur morphologie est très différente : 
  • Un museau très long 
  • Un nez charnu avec deux narines humides et mobiles 
  • Un museau couvert de vibrisses (poils sensoriels) 
 
 
 
A gauche, squelette d'une musaraigne commune. A droite, celui d'une musaraigne cuirassée. On peut observer les vertèbres renforcées (Illustration  Elisabeth Smith) 
 
 
Animal très actif et vorace, la musaraigne remue sans cesse son museau pour fouiller les sols et déterrer larves et insectes. 
 
 
Parmi les musaraignes, on trouve le mammifère terrestre le plus petit au monde : 
 
Le pachyure étrusque (Suncus etruscus) qui ne mesure que 7 cm, queue comprise, pour un poids record de 2,5 grammes.
Cette minuscule musaraigne européenne est dotée d’un métabolisme extraordinaire. Plus un mammifère est petit et plus il perd vite sa chaleur interne.
 
Pour un animal qui ne dépasse pas dans certains cas les 57 mm de long, le défi consiste à brûler sans cesse une grande quantité de calories pour maintenir sa température.
En conséquence, cet animal possède un sang qui renferme plus d’oxygène que tout autre mammifère (24,2 ml pour 100 ml de sang).
Son cœur, deux fois plus lourd que la normale, bat à une vitesse stupéfiante : de 15 à 23 pulsations par
seconde !
 
 
 
 
 
Musaraigne pygmée (Sorex minutus) fait partie des plus petits mammifères du monde avec à peine 6 cm de long. By Polandeze 
 
 
Le pachyure mange deux fois son poids chaque jour ce qui est un autre record pour un animal de cette taille. La gestation dure environ 27 jours. La femelle met au monde 2 à 5 petits qui ne pèsent que 0,2 g ! Malgré cette taille minuscule, ils seront sevrés à trois semaines. 
Le pachyure étrusque vit principalement en France (y compris la Corse), dans le Caucase, le Turkmenistan, l'Asie Mineure, l'Afghanistan, l'Iraq, la Palestine et en Afrique du Nord. 
 
 
On trouve également le plus petit des mammifères d’eau douce : 
 
 
Le crossope de Miller ou musaraigne aquatique de Miller (Neomys anomalus) qui ne mesure que 13 cm de long 
Phénomène unique chez les mammifères, certaines musaraignes ont une colonne vertébrale recouverte de larges surfaces articulaires et de nombreuses épines.
Ces musaraignes cuirassées (genre Scutisorex) vivent en Afrique tropicale. Grâce à cette protection, l’animal peut résister au poids d’un homme pendant plusieurs minutes sans être écrasé.
 
 
 
 
 
Neomys fodiens, une autre musaraigne aquatique . 
 
 
La musaraigne commune ou carrelet (Sorex araneus) est la seule espèce connue de mammifères chez qui le nombre de chromosomes peut varier d’un individu à l’autre et selon le sexe : 21 à 27 chez le mâle ; 20 à 25 chez la femelle. Cette musaraigne, qui ne vit que 18 mois, pèse entre 7 et 13 g. 
 
 
 
 
Musaraigne commune. 
 
 
Musaraigne et mégère apprivoisée 
En anglais, musaraigne se dit "shrew". Peut-être que c'est l'origine du sens péjoratif de shrew qui désigne une femme acariâtre. Cette appelation a été rendue célèbre par Shakespeare dans sa célèbre pièce: The Taming of the Shrew, " La mégère apprivoisée" 
Le nom musaraigne vient du latin musaraneus, de mus "souris" et aranea "araignée". En effet, on a longtemps cru que ce mammifère était venimeux d'où l'association avec l'araignée. 
 
 
Musaraignes à dents rouges ou blanches 
 
Au cours de l’ère Quaternaire, la famille des Soricidés s’est diversifiée en de nombreuses nouvelles espèces : 
  • Dans l’Ancien Monde, les Crocidurinés forment le groupe des musaraignes à dents blanches 
  • Dans l’hémisphère nord (sauf régions polaires) et au nord de l’Amérique du Sud, les Soricinés rassemblent les espèces à dents rouges 
Les dents rouges (brun rouge au jaunâtre) sont une particularité liée à une forte teneur en fer colorant les pointes supérieures de l’émail dentaire. Cette teneur en fer est variable selon les espèces. Plus l'individu est jeune et plus la dentition est rouge car elle n'est pas encore usée. 
 
 
 
 
La musaraigne carrelet fait partie des musaraignes à dents rouges 
 
 
La musaraigne n'est pas un rongeur. La denture est permanente. Son usure permet de déterminer l'âge de l'individu. 
 
 
La musaraigne : un appétit insatiable 
La plupart des musaraignes pratiquent la cæcotrophie et mangent une partie de leurs excréments.
Ayant évacué les matières solides, la musaraigne recueille à son anus une bouillie laiteuse faite d’aliments partiellement digérés. Elle assimile ainsi des vitamines B et K notamment.
 
Pour alimenter leur organisme qui fonctionne à cent à l’heure, les musaraignes sont actives jour et nuit. Elles consacrent leur temps à chercher de la nourriture. 
 
 
 
 
Musaraigne à queue courte (Blarina brevicauda). By Gilles Gonthier 
 
 
Quelque soit leur biotope, elles doivent alimenter leur corps en permanence et cette nécessité entraîne un faible degré de spécialisation.
Elles ingurgitent des insectes, des araignées, des vers principalement.
 
Opportunistes, elles sont également carnivores et s’attaquent à des lézards, des souris ou même d’autres musaraignes. 
Une musaraigne consomme par jour une quantité de nourriture équivalente au double de son poids. 
Pour éviter la pénurie, quelques espèces comme la musaraigne commune stockent des aliments dans des caches. 
Les techniques de chasse varient selon les proies. Par exemple, la musaraigne tachetée (Diplomesodon pulchellum) chasse les lézards dans les steppes d’Asie Centrale. Elle saute sur le dos du reptile et lui mord violemment la nuque. Elle dévore ensuite la tête et ne laisse que la queue et les pieds. 
La musaraigne aquatique d’Eurasie (Neomys fodiens) commence toujours son repas par le cerveau de sa proie. 
 
 
 
 
Musaraigne aquatique d’Eurasie (Neomys fodiens) 
 
 
Les musaraignes possèdent une mauvaise vue mais ont en revanche un excellent odorat. Elles peuvent repérer un acarien d’à peine 1 millimètre ou un ver de terre enfoui à 12 cm de profondeur. 
 
 
Des mammifères venimeux 
 
Phénomène très exceptionnel chez les mammifères, quelques espèces de musaraignes secrètent une salive toxique.
Ce phénomène existe également chez les solénodontes, des proches cousins des musaraignes.
 
 
Parmi les Soricidés, seules trois espèces possèdent une salive toxique : 
 
- La musaraigne à queue courte (Blarina brevicauda) qui possède assez de venin pour tuer 200 souris 
 
 
 
 
 
Musaraigne à queue courte (Blarina brevicauda). By Gilles Gonthier 
 
 
- Deux musaraignes aquatiques du genre Neomys qui peuvent ainsi maîtriser de grosses proies comme des poissons ou des tritons 
 
 
Les musaraignes et l’Homme 
Les musaraignes ne craignent pas de vivre à proximité de l’Homme. La musaraigne des jardins (Crocidura suaveolens) vit dans les oliveraies et les vignes.
L’espèce est très commune, surtout en Corse où l’on compte de 2 à 5 individus par hectare.
 
En France, la densité de la population de la musaraigne carrelet oscille entre 17 et 18 individus à l’hectare. 
 
 
 
 
Musaraigne cendrée (Sorex cinereus). 
 
 
Les musaraignes ont longtemps été chassées parce qu’elles étaient considérées comme venimeuses.
Leur nom provient des mots latins « mus » (souris) et « araneus » (araignée).
 
 
 
Mode de vie et reproduction 
 
La musaraigne défend âprement son territoire. Solitaire, elle ne supporte ses congénères qu’au moment de l’accouplement. 
Malgré leur petite taille, les musaraignes font preuve d’une incroyable combativité. L’issue d’une rixe peut être mortelle et le corps du vaincu peut constituer un repas bienvenu en période de pénurie. 
 
 
 
 
Musaraigne aquatique. Neomys fodiens. 
 
 
Mais, en principe, les combats n’ont pour objectif que de faire fuir l’intrus. 
On a constaté que la précocité à se reproduire dépend de la densité de population. On peut donc dire que les musaraignes ont une sexualité stimulée par la compétition. 
L’accouplement ne dure pas plus d’une minute et demie. La femelle s’occupe seule des petits.
Elle rembourre son propre nid ou en fabrique un nouveau dans un terrier ou un tronc d’arbre. Après une gestation de 19 à 21 jours, elle met bas de 5 à 10 petits.
Elle peut avoir jusqu’à 4 portées par an.
 
 
 
 
 
Musaraigne pygmée. By Polandeze 
 
 
Les musaraignes ont une espérance de vie très courte en liberté, inférieure à 16 mois. De ce fait leur croissance est très rapide. 
La petite pachyure (Suncus varilla) occupe souvent les termitières désaffectées. Elle vit en Afrique australe. Sa longévité est de 24 à 30 mois ce qui est un record pour les musaraignes. 
A 5 ou 6 semaines, les petits sont déjà adultes. Ils sont aussitôt chassés du terrier car la femelle peut être gravide et allaiter en même temps ou s’accoupler dès le lendemain d’une mise bas. 
Les musaraignes ne meurent pas seulement sous les griffes des prédateurs. Une peur soudaine ou une courte pénurie alimentaire suffisent à les faire mourir. 
Un bruit puissant et soudain peut leur causer une frayeur mortelle. Ces décès sont dus à un surcroît de sécrétions hormonales empoisonnant leur sang. 
 
 
A la queue leu leu 
 
 
Parmi les musaraignes, les genres Crocidura et Suncus ont un curieux comportement. Les petits se mettent en file indienne et forment une « caravane » derrière leur mère.
En cas de danger, chaque petit s’agrippe à celui qui est devant.
Si l’on attrape la queue du dernier petit et qu’on la soulève, la caravane ne se défait pas. Ce « caravaning » dure pendant 2 à 3 semaines.
 

Mammifères - du mammouth à l'éléphant - (2)

Publié à 15:37 par acoeuretacris Tags : éléphant 2 mammifère
Mammifères - du mammouth à l'éléphant - (2)
La trompe de l'éléphant

La trompe de l'éléphant est l’organe le plus remarquable ! C’est le nez et la main de notre éléphant, elle est très sensible, actionnée par des dizaines de muscles à son extrémité et pourvue d’un organe très innervé.

C’est  le prolongement de la lèvre supérieure et du nez réunis en un seul organe. Les muscles qui l’actionnent sont répartis tout au long de celle-ci, mais aussi sur le front de l’animal et les joues lui donnant sa souplesse mais aussi sa force.

Il attrape sa nourriture avec sa trompe pour la mener à sa bouche, si elle est trop haute il se met sur les pattes arrière et peut ainsi atteindre plusieurs mètres de haut.

Il boit en prenant jusqu’à 5 litres d’eau à la fois qu’il mène à sa bouche et il expulse l’eau dans celle-ci. Il doit boire une centaine de litres d’eau par jour et fait parfois des kilomètres pour la trouver. Il se douche d’ailleurs aussi avec sa trompe.

Communication

L'éléphant communique avec ses petits et ses compagnons de horde par des mouvements de trompe, sortes de « caresses » pour les jeunes, et quand un jeune n’arrive plus à sortir d’un marigot c’est encore avec elle qu’on le « pousse » dehors !
Les narines se trouvent à l’extrémité et l’éléphant a bon odorat : il peut dresser sa trompe en l’air pour humer « l’horizon », une sorte de radar…


Elle sert aussi à caresser, pourvue de poils tactiles, lors de l’accouplement ou avec les petits, c'est encore une arme capable de donner des coups mortels. C’est donc un organe vital, s’il se fait mordre par un crocodile par exemple et perd sa trompe ou qu’elle est trop endommagée, il meurt !

Accouplement et reproduction

Les éléphants sont des animaux sociaux qui vivent en troupeaux. Les éléphants de savane vivent en groupes familiaux d'une dizaine d'individus. Parfois, différents groupes se rassemblent en un clan qui peut compter 70 animaux femelles et jeunes.

Une femelle mène le clan. Une famille d’éléphants consiste en une matriarche, ses filles ainsi que leurs rejetons. La famille inclut parfois également la sœur de la matriarche de même que ses enfants. La famille peut compter de 6 à 20 éléphants. Il arrive que des grandes hordes doivent se diviser quand la nourriture se fait rare, mais même dans ces conditions, les groupes affiliés gardent le contact. Les femelles demeurent généralement ensembles toute leur vie, alors qu’en grandissant, les mâles deviennent peu à peu plus indépendants, et finissent par se joindre à une horde de mâles (nommés bulls (taureaux) en anglais). Les jeunes mâles quittent le groupe vers 10 ans. Les mâles adultes sont solitaires.

Les mâles ne s’approchent des femelles que pour l’accouplement. En raison de leurs modes de vie différents, leurs vies sociales et leurs moyens de communication sont plutôt différents.
Les femelles reconnaissent des centaines d’individus et « socialisent » avec d’autres bandes d’éléphants qui ne font pas partie de leur groupe. Elles communiquent activement pour renforcer les liens entre les membres de la famille, rassurer les jeunes. Les éléphants de forêt vivent aussi en groupes mais plus petits.

Les éléphants asiatiques vivent également en groupe rassemblant de 3 à 40 femelles et jeunes. Les groupes peuvent aussi se rassembler en clan. Les mâles adultes vivent seuls ou en petits groupes.

Les femelles reconnaissent des centaines d’individus et « socialisent » avec d’autres bandes d’éléphants qui ne font pas partie de leur groupe. Elles communiquent activement pour renforcer les liens entre les membres de la famille, rassurer les jeunes. Les éléphants de forêt vivent aussi en groupes mais plus petits.

Les éléphants asiatiques vivent également en groupe rassemblant de 3 à 40 femelles et jeunes. Les groupes peuvent aussi se rassembler en clan. Les mâles adultes vivent seuls ou en petits groupes.

L’éléphant, le plus grand des mammifères terrestres, fascine l’être humain depuis des siècles. Des milliers de personnes se rendent dans les réserves chaque année pour voir ces animaux. Ils s’écoutent et s’appellent, se font signe, se touchent.
Ceux qui observent les éléphants peuvent témoigner que ces animaux expriment indéniablement la « joie » lorsqu’ils accueillent un membre de la troupe (ou un ami humain), après la naissance d’un éléphanteau, ou lorsqu’ils jouent.
Chez les éléphants de tous âges semblent s’adonner à des « jeux » collectifs, s’amusent à faire du bruit par exemple !

On a vu des éléphants passer beaucoup de temps près des dépouilles de leurs proches pour finalement continuer leur vie.

L'ivoire, matériau très convoité

Il est vrai qu’en France on est bien outillé pour lutter contre ce commerce mais c’est avant qu’ils ne meurent qu’il faut s’occuper de sauver les éléphants, là où ils vivent, même si l’ivoire fut aussi la matière de trésors magnifiques de l’art
On sait depuis plusieurs années qu'il faut sauver les éléphants et des mesures de protection de la population ont été prises, en Afrique par exemple. On sait également que le braconnage des éléphants sévit toujours et que le trafic d'ivoire perdure.


Des défenses de la deuxième plus grande saisie d'ivoire de contrebande dans l'histoire sont présentées sur la terre à Singapour après qu'elles aient été saisies en 2002. Photo par Benezeth Mutayoba.

Saisie ivoire et peaux  Dar el salam Tanzanie

Mais les éléphants ne suffisent pas aux contrebandiers ( Douane Française ) : « Les agents des douanes de Lyon-St Exupéry, en étroite relation avec les services vétérinaires, viennent de procéder à la saisie de cinq défenses en ivoire de Monodon monoceros, encore dénommé « narval » ou « licorne de mer ».  Les défenses, d’un poids de 65 kg, d’une taille comprise entre 1,80 m et 2,10 m, et d’une valeur estimée à près de 14 000 euros, étaient en provenance du Canada.

L'ivoire a été saisie sur la base de la Convention de Washington sur les espèces menacées d’extinction, l’importateur ayant présenté à l’appui de sa transaction des documents inapplicables.
Le narval est un cétacé vivant dans l'océan glacial arctique. Le mâle peut atteindre 5,40 mètres et un poids d’environ 1,9 tonne. Chez la plupart des mâles, la dent gauche pousse en spirale pour former une défense horizontale pouvant atteindre plus de trois mètres. Le narval doit à cette magnifique défense torsadée son surnom de « licorne de mer ».

Chiffres des constatations de la DGDDI pour 2007 - Douane Française

-- 52 constatations ont porté sur de l'ivoire brut ou travaillé provenant, notamment, du Cameroun, de Guinée et de République Centrafricaine, pour un poids de 149 kg.
-- Les constatations les plus nombreuses (48 % en 2007) ont été réalisées sur le vecteur aérien, et notamment à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

-- Parmi ces constatations, on remarque une saisie de 20 pièces d'ivoire travaillé dissimulées dans un acheminement d'artisanat en bois. Ce sont, au total, plus de 51 Kg d'ivoire qui ont été saisis.
En 2006, la douane française a réalisé 62 constatations portant sur de l’ivoire brut ou travaillé, pour un poids de plus de 1,8 tonne, soit une progression de 561 % des quantités saisies par rapport à l’année précédente. »

Une brigade spéciale en France

Un article de Laurent Mignaux paru sur e-meddiat le 13 novembre 2007.

« Basée à Chambord, dans le Loir-et-Cher, une équipe de 6 agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, d’abord spécialisée dans la seule identification des spécimens (d’espèces non domestiques), s’est orientée progressivement vers la réglementation protégeant la faune et la flore sauvages. C’est maintenant une brigade "mobile" qui fréquente assidûment les zoos, les cirques, mais aussi les brocantes et les salles des ventes... pour que les espèces protégées soient protégées.(…)
Elle se déplace sur des brocantes, marchés, expositions, ventes aux enchères…mais contrôle également les parcs zoologiques, cirques ou animaleries. Elle y vérifie notamment, en collaboration avec les services vétérinaires départementaux, la bonne tenue du registre des entrées et sorties d’animaux et s’assure de l’origine licite des animaux présents (vérification de permis CITES, de certificat intra-communautaire CITES et des autorisations de transport suivant le statut de protection des animaux délivrées).


Objets en ivoire sur une brocante

C’est donc l’utilisation commerciale, dans son sens large, de la faune non domestique qui entre dans le rayon d’intervention de la brigade. Outre une solide connaissance des espèces, les agents de l’ONCFS n’ont besoin que de 3 articles du Code de l’Environnement pour agir :

l’article L.411-1 traite des activités interdites, donc des spécimens protégés. C’est sur son fondement qu’ont été publiés, par exemple, les arrêtés interministériels du 17 avril 1981 relatifs auxmammifères et oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les arrêtés du 15 mai 1986 relatifs à la protection des mammifères, des oiseaux et desreptiles de Guyane.

  • l’article L.412-1 traite des activités soumises à autorisation sur les spécimens des espèces réglementées. C’est sur son fondement qu’ont été publiés, par exemple, les arrêtés du 20 décembre 1983 relatifs à la commercialisation de certaines espèces d’oiseaux et surtout l’arrêté du 30 juin 1998 relatif à l’application de la Convention de Washington ou "CITES" en France. L’intruction de ces demandes de documents est assuré par les directions régionales de l’environnement.

  • l’article L.413-1 traite des établissements détenant des animaux d’espèces non domestiques (parcs zoologiques, cirques ou animaleries...), et impose l’obtention de différentes autorisations : certificats de capacité à l’entretien des animaux dont doivent disposer les responsables de ces établissements et autorisations préfectorales d’ouverture des établissements eux-mêmes. Les textes imposent le respect de normes sévères notamment pour assurer la sécurité des visiteurs et du personnel et de bonnes conditions d’hébergement des animaux.
Forte de sa spécialisation, la brigade participe également à des formations pour différentes administrations (gendarmerie, services vétérinaires, services des douanes, mais aussi associations...) pour renforcer et élargir les compétences sur le terrain.
Un dispositif, parmi d’autres, pour éviter que les espèces rares ne finissent définitivement au rayon des antiquités... »

Mammifères - Du mammouth à l'éléphant -(1)

Publié à 15:29 par acoeuretacris Tags : mammifèret éléphant
Mammifères - Du mammouth à l'éléphant -(1)
Du mammouth à l'éléphant.....


L'éléphant est l'un des derniers grands mammifères de notre planète. Intelligent, bien adapté à son milieu, nous devons le protéger car il est encore chassé pour son ivoire.

On sait depuis la fin du XVIIIe siècle, avec la découverte d'ossements, que le mammouth est l'ancêtre de l'éléphant contemporain. Mais quelles sont les origines du mammouth ? Le berceau se situe peut-être dans le Fayoum, oasis à l’ouest du Nil.

On y a découvert l’espèce la plus ancienne : Moeritherium. L’animal était grand comme un porc actuel. Ses yeux et ses oreilles étaient haut placés pour émerger de l’eau, son corps robuste et massif, il fouissait les marécages il y a 50 millions d'années. Il possédait un mufle allongé mais pas de trompe, sa denture a permis de le classer sans doute dans les Proboscidiens. Ses défenses étaient des incisives fortement allongées mais bien moins que chez l’éléphant actuel. Il disparut à l’Oligocène, après avoir peuplé de vastes régions d’Afrique.

Proboscidiens Photo de famille

L’ordre des Proboscidiens, depuis ses formes primitives encore amphibies, a vu 300 lignées se succéder pour donner naissance à nos représentants actuels, qui ne sont plus que deux ou trois espèces selon les scientifiques. Ils ont colonisé toute la planète, habité tous les milieux et même conquis l’Amérique en passant par le détroit de Béring ! Ce n’est que lors de la dernière période glaciaire que l’ère des colosses prit fin.
La phylogenèse, très ramifiée nous permet de distinguer 4 groupes principaux :

  • Gomphothères
  • Mastodontes
  • Stégodontes
  • Eléphantidés, famille la plus récente avec le Mammouth,
    • L'éléphant d’Asie : Elephas maximus
    • L'éléphant d’Afrique : Loxodonta africana

Eléphants phylogénie (La phylogénie est l'étude de la formation et de l'évolution des organismes vivants en vue d'établir leur parenté)


Le développement des Eléphantidés commence il y a 16 M.ans, au milieu du Miocène. Les défenses s’allongèrent et les molaires passèrent du type bunodonte à surface triturante mamelonnaire, au type lophodonte à surface striées de crêtes d’émail transversales, ces défenses étant mieux adaptées à la mastication de végétaux durs.

Les premiers mammouths, Mammuthus, vécurent en Afrique il y a 3 M.ans, peuplant les steppes et les forêts. Il y a seulement 120 000 ans que certains s’adaptèrent aux régions froides et Mammuthus primigenius, le mammouth laineux finit par atteindre la toundra.

Mammouthus primigenius, le mammouth laineux

Un contemporain, le genre Elephas (qui donna l’actuel éléphant d’Asie) se développa en Afrique et colonisa tout le sud de l’Eurasie : Elephas antiquus était une espèce forestière avec de grandes capacités d’adaptation.

Les Loxodontes apparurent il y a 1.5 M.ans, c’est la plus récente, et donna Loxodonta africana divisée en deux sous-espèces :

  • L’éléphant de savane : Loxodonta africana africana
  • L’éléphant de forêt : Loxodonta africana cyclotis

Il y a 2000 ans on trouvait encore des éléphants dans le Maghreb.

Une lignée collatérale donna les éléphants nains de Méditerranée : Sicile, malte, Crète, Tilos, Chypre dont la taille pouvait être de seulement 90cm au garrot, taille limitée sans doute par l’adaptation qu’ils ont du subir pour s’adapter à la vie sur des îles aux ressources limitées, ils s’éteignirent il y a environ 4000 ans.

Molaire inférieur de mammouth - Pierre-Elie Moullé Musée du Mans

Les chasseurs d’ivoire ont extrait des spécimens que les scientifiques n’ont jamais vus. La Russie a exporté 1 500 tonnes d’ivoire depuis le XVIIè siècle. Une paire de défenses pèse 60 Kg, ça fait 25 000 individus extraits de la glace.
A l’époque de Pierre Le Grand, des mammouths ont déjà été découverts et, en 1808 le premier mammouth est exposé au Musée de Saint Pétersbourg.

Depuis, de nombreuses découvertes ont été faites.
- Le mammouth de la Berezovska en 1901
- Le mammouth de la grande île Liakhov en 1906
- Le bébé mammouth de 6 mois surnommé Dima en 1977 trouvé lors de travaux dans une mine d’or et ce fut son cœur qui permit à des japonais de mettre en évidence sa parenté étroite avec l’éléphant d’Asie.

Bébé mammouth congelé sibérie _ NTV, Russian Television Channel

- Le mammouth Jarkov en 1997 dont les défenses mesurent 4 m
- Le mammouth de Yukagir en 2003

On a cru que tous les mammouths avaient disparu il y a 10 000 ans, mais dans l’île de Wrangel, Sibérie, S.Vartanyan a découvert des fossiles datés entre 7 000 et 4 000 ans. Ces mammouths étaient contemporains des Pharaons.
Sa taille imposante a fait du mammouth un mythe : 3 à 3.5m de hauteur au garrot, sa toison  rousse abondante a des jarres de 30 à 40 cm, les oreilles sont petites, les défenses peuvent être immenses jusquà 5m de long. Il fuyait cependant l’hiver arctique, faute de nourriture.

Le mammouth a été chassé «  assidûment » par les peuples paléolithiques qui habitaient des régions semblables à l’actuelle Laponie.

Le mammouth laineux
Mammuthus primigenius est un cas particulier . Car le mammouth laineux est le seul de toutes les espèces disparues dont nous connaissons la constitution.

Au début du XXème on découvrit le mammouth congelé de Beresovska très bien conservé et il enflamma les esprits ! Aussi grand que l'éléphant d'Asie, le mammouth laineux mâle atteignait 2,80 à 3,40 mètres au garrot. Il pouvait peser jusqu'à six tonnes.

Mammuthus Primigenius dans toute sa plendeur - 2007 Kyle Flood

Le mammouth laineux vivait au Pléistocène supérieur et s’est éteint après la dernière période glaciaire. Pour lutter contre le climat, l'animal disposait d'une épaisse fourrure d'hiver, composée des poils pouvant atteindre 90 centimètres qui couvraient eux-mêmes une sous-laine dense ainsi qu'une couche de graisse de près de 10 centimètres ! Cette isolation procurait à Mammuthus Primigenius un supplément de chaleur nécessaire pour sa survie. Pour se protéger ou pour attaquer, il possédait également d'imposantes défenses, très recourbées.
Mais, il existe de nombreuses autres espèces de mammouths assez différentes. Les huit espèces connues de mammouths font partie de la famille des éléphantidés (Elephantoidae). L’ADN retrouvé montre que les gènes sont très proches de ceux de l’éléphant actuel.

L'éléphant dans l'histoire de l'homme
Les mammouths cohabitaient avec les hommes préhistoriques.
On a de nombreuses figurations de mammouths dans les grottes comme :
- Combarelles,
- Font-de-Gaume,
- Rouffignac,
- Altamira,
- Pech-Merle

Ils y sont peints ou dessinés à côté de bisons, chevaux etc... Les huttes en os de mammouth de la plaine russe datent de 15000 ans. En 1871 G. Kiryakov découvre de très grands os dans son jardin et les donnent à l’école du village, puis en 1920 les archéologues découvrirent à Gontsy que ces os formaient une sorte ‘d’architecture’ très particulière. On découvrit une douzaine de sites de ce type en Ukraine. Près de Mezerich, le long du Dniepr, Yvan Pidoplichko a découvert le plus intéressant de ces sites.

Il fallait environ 95 mandibules pour construire les parties inférieures des huttes, placées le menton vers le bas. Quelques pattes forment l’entrée.

Hutte en os de mammouths de la plaine russe

Les chasseurs mangeaient la viande du mammouth, utilisaient la peau pour couvrir la hutte et se faire des protections contre le froid et les os comme armature pour les mêmes huttes, pour faire des outils, mais aussi comme combustible pour alimenter les foyers de ces huttes. Un campement est constitué de 3 à 6 huttes parfois sur un hectare et la surface habitable est de 10 à 20 mètres carrés pour chacune.

Il fallait bien une semaine à 10 hommes pour construire ce genre d’abri ! Ils devaient aussi récupérer des os d’animaux morts sur de grandes surfaces parce les os des huttes appartiennent à de très nombreux animaux.
Ces hommes étaient des chasseurs cueilleurs opulents, habitant une région riche de la plaine russe, ils avaient, pour l’époque, une structure sociale qui semble assez évoluée et probablement déjà partiellement inégalitaire, ce qui remet en cause l’apparition de l’inégalité sociale au Néolithique !

Cohabitation au point d'eau, Namibie

Chez les Égyptiens, des signes hiéroglyphiques mentionnent l'éléphant dès la Ve dynastie, on trouve aussi chez les Assyriens des bas reliefs avec des éléphants.

Les rois de Syrie possédaient des armées d'éléphants.

L'éléphant d'Asie a été domestiqué très tôt, les Européens vont connaître en premier à partir de l'époque d'Alexandre le Grand qui rentre à Babylone avec des centaines d'éléphants. On l'utilisa surtout pour la guerre ainsi que l'éléphant d'Afrique utilisé par les Carthaginois contre Rome, qui aura, elle aussi, des éléphants dans ses armées.

Les éléphants d'Hannibal franchirent les Alpes et contribuèrent à la victoire de Trébie en 218.

Sous l'empire romain, l'éléphant de Caracalla devient donc un animal de luxe.

Au Moyen âge, l'éléphant est un animal exotique. En 1222, Frédéric II, de retour de la Croisade ramène un éléphant, et Saint Louis en eut un qu'il offrit à Henri III d’Angleterre. Puis, plus tard Louis XIV en reçut également.
En Afrique, les éléphants ne sont que des « mines » d'ivoire dont on fait commerce.
Ce sont Buffon (1707 -1788)  et Cuvier (1769 - 1832)  qui étudieront l'éléphant dans une perspective scientifique. La situation change au XIXe siècle et les Anglais ont des lois pour les protéger en Inde, où ils sont encore domestiqués.

Eléphant Inde

Mais au XIXè, Sheffield reçoit chaque année quarante-six mille défenses d’Afrique.
On le chasse toujours en Afrique, pour l’ivoire surtout et pour la viande aussi.
De même que les éléphants, les morses, les narvals, les rhinocéros sont tués aussi pour leur ivoire et sont tous en voie de disparition.

Anatomie de l'éléphant

La tête

Elle doit être très solide pour supporter les efforts de la trompe mais aussi les défenses et comporte donc des os massifs mais pourvus de cavités remplies d’air pour en diminuer le poids. La musculature du cou, bien qu’imposante ne pourrait mouvoir aisément cet immense boîte crânienne si elle était faite d’os pleins.


L’encéphale très gros est aussi pourvu de nombreuses circonvolutions, tout un chacun connaît « l’intelligence » et la mémoire de l’éléphant.

Les oreilles sont très grandes, surtout chez Loxodonte. Elles n’ont pas qu’une fonction auditive mais aussi une fonction de thermorégulation. Très vascularisé le lobe de l’oreille fait fonction de refroidisseur ! Effet très augmenté si l’éléphant asperge ses oreilles avec de l’eau mais leur audition n’est pas des plus performantes, la trompe est plus efficace pour se diriger par exemple.

Les yeux sont petits et enfoncés, la vue n’est pas extraordinaire mais le regard de l’éléphant est souvent « touchant » avec son œil myope et ses grands cils.


L'oeil de l'éléphant

Les dents et la digestion

On sait que les incisives supérieures forment les défenses qui peuvent peser jusqu’à 50-80 kg chez les mâles âgés…(l’ivoire pour lequel l’animal est chassé, nous y reviendrons). Elles sont des outils qui permettent, par exemple de dégager des racines.
Les éléphants ont des dents de lait et en changent au bout d’un an environ. Les molaires des éléphants adultes sont grosses comme de bonnes briques et pèsent environ 2.5kg chez un adulte.

Avec ce qu’il mange l’animal use beaucoup ses molaires et peut les remplacer : il a, en effet, 5 bourgeons  dentaires par demi mâchoire et peut donc remplacer les dents usées avec des molaires de plus en plus grosses avec l’âge. Mais quand les six sont usées, il ne peut plus mâcher et meurt de ne pouvoir s’alimenter convenablement vers 50 ou 60 ans. Il mastique par des mouvements antéropostérieurs et « use » ainsi sa nourriture coriace avant de l’avaler.

La digestion n’est pas efficace, il a besoin de 150 kg de nourriture par jour et 60% est évacuée par l’intestin un excellent compost pour la savane, mais un bien piètre rendement pour l’animal ! Avec ce système il propage aussi les graines de différentes plantes qui ne souffrent pas des phénomènes digestifs peu performants de l’animal.

Les membres

Ce sont de véritables colonnes qui supportent ce plantigrade et, paradoxe on arrive à des répartitions de poids très faibles de l’ordre de la livre au cm carré. Donc une démarche lente mais légère qui permet à l’animal de marcher sur tous les sols avec « doigté » mais il a de la peine à descendre une pente un peu raide, les membres ne pliant pas facilement et il ne saute jamais !


Patte de l'éléphant

La peau

Elle est très fragile malgré ses apparences de pachyderme. Mais tous ces plis permettent d’évacuer de la chaleur en augmentant la surface. Même épaisse cette peau est sensible aux piqûres d’insectesqui énervent beaucoup les éléphants (sortes de taon particulièrement). Ils aiment se baigner, c’est leur plus grand plaisir.


La couche de graisse sous-cutanée est très mince mais l’éléphant supporte assez bien le froid malgré tout, ils peuvent monter assez haut en altitude sans souffrir du froid.

La glande temporale des mâles et la gestation des femelles

Les  glandes sont situées entre l’œil et l’oreille et suintent parfois d’un liquide épais et musqué. On ne connaît pas exactement le rôle de cette glande, mais les éléphants en « musth » c’est le terme consacré quand la glande est active, sont nerveux, agressifs et imprévisibles. Il semble que ce soit lié à l’activité sexuelle, mais on ne sait pas encore comment. Et il est très difficile d’étudier les animaux dans cet état.
La maturité sexuelle est atteinte vers 6 à 8 ans, la gestation dure 20 à 22 mois et le petit (100 kg à la naissance) est allaité pendant 2 ans.


Elephants Asie/ Afrique

Mammifères - La Chauve souris -

Publié à 16:12 par acoeuretacris Tags : Mammifère chauve souris
Mammifères - La Chauve souris -
 
 
La chauve-souris est à la base d’une abondante littérature fantastique. Ce vampire assoiffé de sang est surtout très méconnu.
Sur environ 1 000 espèces de chauves-souris, seules trois espèces se nourrissent exclusivement de sang.
Loin d’être un monstre, la chauve-souris est avant tout une exception dans le monde des mammifères puisqu’elle est la seule à savoir voler.
De plus, la chauve-souris est un élément indispensable au bon équilibre des écosystèmes. Sauver les chauves-souris de l’extinction, c’est sauver les écosystèmes dans leur globalité et pas seulement quelques espèces.
 
  
 
Chauve-souris : Ordre des Chiroptères 
 
Les fossiles les plus anciens de chauve-souris datent de l’Eocène. On a retrouvé un spécimen très bien conservé qui vivait il y a 45 millions d’années. Il possède toutes les adaptations modernes du groupe actuel. 
 
 
 
 
 
Fossile daté de 45 millions d'années.  dinosoria.com 
 
 
Icaronycteris index, daté de 53 millions d’années, possède plusieurs caractères des deux sous-ordres. C'est le plus ancien fossile de chauve-souris. Elle vivait à l'Eocène inférieur. Elle mesurait 14 cm et son envergure était de 37 cm. Elle est classée dans le sous-ordre des Microchiroptères. Les fossiles ont été mis au jour en Amérique du Nord (Green River Formation, Utah). 
 
 
 
 
Icaronycteris index. By Andrew Savedra 
 
 
Les chauves-souris possèdent certains caractères en commun avec les primates, les lémuriens volants et les musaraignes arboricoles. 
Actuellement, La grande famille des chauves-souris compte  près de 1000 espèces. L’ordre des Chiroptères (Chiroptera) est le plus diversifié après celui des Rongeurs. 
 
 
 
 
Le taphien de Maurice (chauve-souris à ventre blanc) ou chauve-souris des tombeaux (Taphozous mauritianus).  dinosoria.com 
 
 
Il est divisé en deux sous-ordres : 
 
  • Mégachiroptères : Chauves-souris frugivores de l’Ancien Monde 
  • Microchiroptères : Chauves-souris du Nouveau Monde, surtout insectivores 
 
Les chauves-souris constituent près du quart de toutes les espèces de mammifères. Elles sont particulièrement nombreuses dans les régions chaudes. 
 
 
Les plus grandes chauves-souris 
 
 
Les plus grandes chauves-souris appartiennent au groupe des Mégachiroptères , comme la Roussette ou le Ptérope. 
La roussette ou renard volant des Philippines (Acerodon jubatus) est la plus grande chauve-souris du monde. C'est une espèce frugivore qui est endémique aux Philippines. Son envergure varie d'1,50 m à 1,70 m pour un poids de 1 à 1,2 kg. Elle est suivie par la roussette géante (Pteropus giganteus) dont l'envergure est d'1,20 à 1,50 m pour un poids de 600 g à 1,6 kg. C'est une espèce asiatique que l'on trouve du Pakistan à la Chine. 
Les espèces européennes varient entre 20 et 50 cm. 
 
 
 
 
Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii) vit dans les Comores. By charliejb 
 
 
Elles ont colonisé le monde entier sauf les régions polaires, Arctique et Antarctique ainsi que certaines îles océaniques éloignées. On comptabilise une trentaine d’espèces en Europe et une quarantaine aux Etats-Unis. 
 
 
L'ignorance mène aux préjugés 
 
 
Il est bon de rétablir la vérité et de mettre un terme à l'image totalement fausse que nous avons sur cet animal. 
Tout d'abord, la chauve-souris n'est pas aveugle comme on le prétend trop souvent. Et son système d'écholocation est aussi perfectionné que celui du dauphin. 
 
 
 
 
La chauve-souris possède une excellente vue.  dinosoria.com 
 
 
La chauve-souris n'est pas un oiseau. C'est un mammifère à sang chaud recouvert de poils. Son fin duvet est d'ailleurs très doux au toucher. 
La chauve-souris n'est pas agressive vis à vis de l'homme. Elle ne s'accroche pas aux cheveux ou toute autre niaiserie du même genre. Elle est parfaitement inoffensive. 
 
 
 
 
60% des chauves-souris sont insectivores.  dinosoria.com 
 
 
La chauve-souris n'est pas un vampire assoiffé de sang et de chair fraîche. 60% des chauves-souris sont insectivores. Dans les 40% restant, la majorité est frugivore. Certaines se nourrissent de poissons. En fait, il n'existe que 3 espèces qui se nourrissent de sang. 
 
 
Echolocation des chauves-souris 
 
Les chauves-souris peuvent voler grâce à leurs ailes membraneuses. Ces ailes sont constituées par les phalanges démesurées des pattes antérieures.
Leurs pieds à 5 doigts leur permettent de s’agripper aux branches et de dormir la tête en bas.
 
 
 
 
 
Roussette géante. Pteropus giganteus vit à proximité des arbres fruitiers dans le sud-est de l’Asie. Elle peut atteindre 1,50 m d’envergure. C’est l’une des plus grandes chauves-souris 
 
 
L’adaptation au vol des chauves-souris a impliqué de profondes modifications de leur anatomie.
Leurs membres antérieurs se sont peu à peu transformés en ailes recouvertes de poils fins et courts. La membrane alaire est formée d’une double couche de peau très résistante.
Au toucher, la chauve-souris est très agréable.
 
 
 
 
 
Une chauve-souris peut parfois voler jusqu'à 50 km/h. 
 
 
C’est à la tombée de la nuit que les chauves-souris s’élancent pour chasser. La vitesse de croisière est de 20 km/h.
La localisation des proies dans l’obscurité exige un système d’orientation bien particulier. Pour cela, elles sont équipées d’un sonar appelé écholocation.
 
 
 
 
 
Roussette d’Egypte (Rousettus aegyptiacus). Elle vit du du Cap au Caire, a été décrite pour la première fois à partir de spécimens découverts dans la grande pyramide de Gizeh, en Egypte. 
 
 
Elles émettent en vol des ultra sons dont les échos sont recueillis puis analysés par le cerveau. Ce système complexe leur permet d’appréhender leur environnement et de réagir en conséquence. 
 
 
 
 
Les roussettes d'Australie (Pteropus conspicillatus) ont colonisé les branches des arbres 
 
 
En février 2003, des chercheurs allemands ont étudié le mécanisme d’écholocation des chauves-souris. Ils ont cherché à comprendre comment elles faisaient le tri parmi toutes les informations qu’elles recevaient. 
 
 
 
 
Noctilio leporinus . Chauve-souris pêcheuse ou chauve-souris bouledogue. Elle fait partie des 6 espèces qui consomment régulièrement du poisson et des crustacés. 
 
 
Ils ont démontré que ces animaux utilisaient les statistiques pour reconnaître notamment le type d’arbre qu’ils rencontraient. Leur étude révèle qu’une chauve-souris peut distinguer un chêne d’un pin. Cette analyse statistique leur permettrait notamment de s’alimenter. 
 
 
 
 
Une chauve-souris photographiée au Costa Rica. By Alumroot 
 
 
C’est l’écholocation des chauves-souris qui a inspiré la marine pour la création des premiers sonars en 1920 puis plus tard le système de navigation des avions. 
 
 
Migration et hibernation 
 
De nombreuses espèces de chauves-souris migrent annuellement à l’approche de l’hiver. C’est le cas de la noctule commune d’Europe qui parcourt jusqu’à 2 000 km. 
D’autres ont opté pour l’hibernation. Elles se mettent alors en quête d’un endroit sombre, humide et tempéré. Ce peut être tout simplement une vieille bâtisse ou une grotte. 
 
 
 
 
Colonie de chauves-souris qui se reposent dans une grotte 
 
 
Pendant tout l’automne, elles se sont gavées d’insectes. Elles ont pris du poids en prévision de cette période  de disette. C’est le moment du grand sommeil.
Elles s’enveloppent alors dans leurs ailes pour avoir chaud.
 
 
 
 
 
Chauves-souris qui hibernent 
 
 
Leur rythme cardiaque ralentit à 10 pulsations par minute. Pendant cette période, leur température descend de 39 °C à 3 ou 4 °C voire même moins. Si elles choisissent des lieux humides, c’est pour que leurs ailes ne dessèchent pas. 
Il est très important de ne pas déranger les chauves-souris pendant leur hibernation. Si vous les réveillez, vous condamnez toute la colonie à mort. 
 
 
 
 
Chauve-souris frugivore. By Schristia 
 
 
Les chauves-souris sont protégées et beaucoup d’individus sont bagués. C’est grâce à sa bague que les scientifiques ont pu décerner le record de migration en 2009 à un mâle de l’espèce migratrice Nathusius.
Cette chauve-souris à quitté la Lettonie pour rejoindre la Suisse. Ce parcourt de 1 360 km lui a pris 28 jours à raison de 50 km par nuit.
Cette migration est déclenchée par la reproduction. Juste après l’accouplement, les mâles de cette espèce rentrent en hibernation.
Les femelles migrent vers les pays Baltes pour mettre bas.
 
 
 
Reproduction et longévité 
 
 
Les mâles paraissent s’accoupler au hasard avec plusieurs femelles. Ils ne s’occupent pas de leur progéniture. L'accouplement a lieu face à face et la tête en bas. 
 
 
 
 
Roussette géante 
 
 
La plupart des chiroptères n’ont qu’un petit par an. La gestation varie beaucoup d'une espèce à l'autre. Elle dure 16 mois pour le vampire commun et seulement 16 semaines pour la chauve-souris bouledogue.Quelques espèces peuvent mettre au monde jusqu’à 3 jeunes.
En général, les accouplements se font en automne ou en été sauf dans les pays tropicaux où la reproduction a lieu toute l'année.
 
 
 
 
 
Un faux vampire -Macroderma gigas. Cette espèce vit en Australie. Carnivore, le faux vampire ne se nourrit pas de sang mais possède de solides dents 
 
 
Les semences sont stockées dans l’utérus des femelles jusqu’au printemps. Cette fécondation est différée. Dans les régions au climat difficile, les femelles conservent le sperme pour attendre le moment favorable. 
Pour mettre bas, la femelle s’agrippe avec ses quatre pattes au plafond.
La membrane, formée par ses ailes et sa queue, recueille le nouveau-né. Pendant un mois, le jeune se nourrit du lait maternel, accroché aux mamelles, y compris pendant le vol. Ensuite, les bébés deviennent trop lourds et ils restent dans la grotte qui sert de crèche.
 
 
 
 
 
Jeune chauve-souris. By noiseburst 
 
 
Le taux de mortalité est élevé durant les premières semaines. Beaucoup de jeunes tombent des voûtes ou sont dévorés par les prédateurs. Les principaux prédateurs des chauves-souris sont les rapaces (faucons, éperviers, chouettes), les serpents et les mammifères carnassiers (chats, belettes, fouines...). 
A 3 ou 4 semaines, c’est leur premier envol. L’apprentissage du vol et de la chasse se fait sous la tutelle de la mère qui l’encourage avec de petits cris. Selon les espèces, cet apprentissage peut durer plusieurs mois. Avec quelques variables selon les espèces, les jeunes sont adultes vers un an. 
 
 
 
 
Vol de chauves-souris en Thaïlande. By Kiwi Mikex 
 
 
La maturité sexuelle intervient, en moyenne, vers 2 ans. 
La longévité varie beaucoup selon les espèces. Généralement, la moyenne de vie est de 5 ans. Le vampire commun peut vivre 18 ans mais certaines espèces dépassent 20 ans. En captivité, la roussette d'Australie peut vivre jusqu'à 17 ans. Le record de longévité est de 30 ans. 
 
 
Des animaux essentiels pour notre bien-être 
 
 
La destruction des haies, l’assèchement des zones humides et les pesticides menacent les chauves-souris.
En les protégeant, nous améliorons notre environnement.
En une saison, une seule chauve-souris peut gober 60 000 moustiques !
En France, toutes les espèces sont protégées. En Orient, la chauve-souris est vénérée. Par contre, en Afrique, on la chasse pour sa chair.
 
 
 
 
 
Murin (Myotis lucifugus). Cette espèce opère des migrations de 500 km pour passer l'hiver dans des régions plus chaudes. Elle vit en Alaska, au Canada et aux Etats-Unis 
 
 
Sur tous les continents, la déforestation menace les espèces.
Dans les zones tropicales, les chauves-souris régulent les populations d’insectes souvent nuisibles.
C’est finalement la qualité de leurs excréments comme fertilisant qui concourt le plus à leur protection.
 
 
 
 
 
Les chauves-souris sont de formidables insecticides naturels 
 
 
En effet, les excréments sont un fertilisant exceptionnel qui se vend d’ailleurs très cher.
Par contre, si vous pénétrez dans une grotte habitée par une colonie, le masque est indispensable. La concentration d’excréments provoque un mélange d’ammoniac et d’ éthylamine. Ce mélange est dangereux pour l’homme.
 
 
 
Austin : la ville des chauves-souris 
 
 
L’histoire d’Austin, une ville du Texas, illustre bien les relations difficiles entre l’homme et la chauve-souris.
Elle illustre également l’importance d’informer les populations car en définitive, les massacres de chauves-souris sont dus à la peur et l’ignorance.
 
 
 
 
 
 
Les chauves-souris souffrent des superstitions et de l'ignorance. By Schristia 
 
 
Vers la fin des années 1980, plus d’un million de chauves-souris sont arrivées à Austin et se sont installées sous le pont de Congress Avenue.
A leur arrivée, il y a eu un début de panique et les médias se sont bien sûr empressés d’écrire n’importe quoi.La Une des journaux titrait : « Des millions de chauves-souris enragées attaquent la population. »
 
 
 
 
 
Congress Biridge Bats 
 
 
Une pétition a été signée afin que les autorités éradiquent ces mammifères. 
Heureusement, Merlin Tuttle, fondateur de «  Bat Conservation International » est intervenu à temps. Il a envoyé dans toutes les écoles d’Austin une notice pour informer les enseignants sur ces mammifères.
Les enseignants ont à leur tour informé les enfants.
Pour une fois ce sont les enfants qui ont instruit les adultes en propageant la bonne nouvelle.
 
Il a bien sûr rencontré le maire de la ville et il a réussi à convaincre les autorités que les chauves-souris ne représentaient aucun danger. 
 
 
 
 
Chauve-souris mexicaine à longue queue ou à queue libre.(Choeronycteris mexicana). By kretyen 
 
 
Austin est devenue la ville qui concentre la plus forte population de chauves-souris urbaines des Etats-Unis.
Elles attirent énormément de touristes. Leur impact économique est d‘environ 8 millions de dollars par an.
 
Autant dire que les Texans sont aujourd’hui ravis de leurs locataires. Cette population de chauves-souris est tout à fait saine et bien évidemment aucun mammifère n’a jamais attaqué qui que ce soit. 
Leur pont est devenu célèbre sous le nom de Congress Bridge Bats. 
 
 
 
 
Envol de chauves-souris à Austin 
 
 
Grâce à l’exemple d’Austin, quelques ponts ont été construits afin qu’ils puissent être colonisés par les chauves-souris. Des interstices de 2 à 5 cm sont prévus sous les structures afin que les colonies puissent y nicher. 
 
 
 
 
La chauve-souris peut devenir une alliée économique. 
 
 
Il serait intelligent de construire tous les ponts, dans le monde entier, en tenant compte des chauves-souris.
Comme quoi, parfois, il n’est pas toujours indispensable de dépenser des fortunes pour préserver une espèce. Il suffit simplement de réfléchir un peu.
 
 
 
Notre survie dépend peut-être des chauves-souris 
 
 
Dans les déserts, les chauves-souris sont indispensables à la pollinisation des plantes, y compris le cactus. En effet, à chaque fois qu'elles viennent s'alimenter, elles transportent le pollen.
Sans elles, de nombreuses plantes disparaîtraient de cet environnement hostile. Par voie de conséquence, de nombreux animaux ne pourraient y survivre.
 
 
 
 
 
La chauve-souris est indispensable à de nombreux écosystèmes. By Lee Carson 
 
 
En Guyane française, on a constaté que les chauves-souris avaient un rôle prédominant dans la régénération des forêts après des déboisages. 
A Guam, l'extermination des Roussettes a mis en péril tout l'écosystème de l'île. Leur rareté a fait exploser le nombre d'insectes nuisibles qui dévorent les fruits, eux-mêmes en déclin faute d'une pollinisation suffisante. 
 

Mammifères - L'Ornithorynque -

Publié à 14:18 par acoeuretacris Tags : mammifère ornithorynque
Mammifères - L'Ornithorynque -
 
L’ornithorynque (Ornithorhynchus anatinus) est un animal bien étrange dont la découverte en 1798 décontenança la communauté scientifique. En effet, cet incroyable mammifère est capable de pondre des œufs. 
L’ornithorynque et les échidnés font partie de l’ordre des Monotrèmes (Monotremata). 
 
 
Ce groupe de mammifères primitifs est vieux d’au moins 100 millions d’années. A partir de 1802, l’étude de l’anatomie de l’ornithorynque révéla des traits si étonnants que la famille des Ornithorhynchidae fut créé avec une seule espèce: l'ornithorynque. 
 
 
Les Monotrèmes 
 
 
Les Monotrèmes ne vivent actuellement qu’en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Guinée. Ils sont représentés par deux familles : 
Les Tachyglossidae représentés par les échidnés qui comportent 4 espèces dont l’échidné à bec court et l’échidné à bec long. 
 
 
 
 
 
Echidné à bec long. - dinosoria.com 
 
 
 
Les Ornithorhynchidae constitués d’une seule espèce, l’ornithorynque. 
 
 
Les Monotrèmes pondent des œufs, comme les reptiles et les oiseaux, mais produisent aussi du lait pour nourrir leurs petits, comme les mammifères.
De plus, bien qu’ils soient endothermes, ils sont incapables de réguler efficacement leur température interne.
 
 
 
A partir de 1802, l’étude de l’anatomie de l’ornithorynque révéla des traits si étonnants que cet ordre fut créé. 
 

C’est la contraction des mots grecs monos « unique » et tremata « trou » car l’ordre des monotrèmes regroupe des animaux dotés d’un orifice unique servant à la fois aux fonctions urinaire et de reproduction. 
 
 
 
 
 
Ornithorynque 
 
 
Les Monotrèmes actuels sont des animaux extrêmement spécialisés. Il est possible que ce groupe ait été autrefois plus large mais aucun fossile n’a pu encore reconstitué les différents stades de leur évolution. 
En 1985, quelques dents associées à un fragment de mandibule datant du Crétacé inférieur ont été découvertes en Australie. L’animal a étéappelé Steropodon. Ses dents ressemblent à celles de l’ornithorynque juvénile actuel. Il avait la taille d’un chat ce qui est très grand pour un mammifère du Mésozoïque.
 
Dans des niveaux du même âge, un autre Monotrème a été découvert : kollikodon. 
 
 
Très récemment, on a mis à jour en Amérique du Sud une molaire d’Ornithorhynchidae vieille de 62 millions d’années. Cette découverte suggère une répartition plus vaste des Monotrèmes avant la séparation de l’Australie des autres continents. 
 
 
Ces différents fossiles plaident en faveur d’une diversité très précoce de ce groupe, dont l’origine est encore inconnue. 
 
 
Les principales caractéristiques des Monotrèmes sont: 
 
  • Ils sont couverts de poils 
  • Ils allaitent leurs petits 
  • Ils ont un coeur à quatre compartiments 
  • Ils possèdent trois osselets dans l'oreille 
  • Ils pondent des oeufs 
  • Ils possèdent une ceinture scapulaire (os des épaules) à quatre os comme les reptiles 
 
Portrait de l’ornithorynque 
 
 
L’ornithorynque est recouvert de poils bruns épais qui le protègent du froid et maintiennent la température de son corps dans l’eau.
Ses pieds sont palmés. Hors de l’eau, cette membrane peut se rétracter afin de faciliter la marche et les travaux de terrassement.
Son bec, en forme de bec de canard, n’est pas constitué de cartilage dur mais d’une peau épaisse très sensible car riche en terminaisons nerveuses.
 
L’ornithorynque mâle possède un ergot corné derrière chaque cheville postérieure, relié à une glande à venin. Cette glande n’est active qu’à la période de reproduction. 
 
 
 
 
Les pieds de l'ornithorynque sont palmés. 
 
 
Un ornithorynque peut mesurer jusqu'à 60 cm de long et peser jusqu’à 2,7 kg. Sa longévité est de 10 à 15 ans. 
L'ornithorynque vit dans l'est de l'Australie, en Tasmanie, sur les îles Kangaroo et King. 
 
 
Mode de vie de l’ornithorynque 
 
 
Cet animal est essentiellement actif au lever et au coucher du soleil. C’est un animal amphibie qui chasse sa nourriture dans l’eau mais vit dans des terriers aménagés sur les berges. 
C’est un animal discret qu’il est très rare de rencontrer dans la nature. 
Son régime alimentaire est essentiellement composé de larves d’insectes. En une seule nuit, il est capable d’avaler son poids en nourriture. Il complète son menu avec des invertébrés. 
 
 
 
 
L'ornithorynque n'a pas de dents. 
 
 
Quand il plonge, ses yeux et ses oreilles sont obturés par un repli de peau. Il se sert uniquement de son bec mou, très sensible au toucher et aux signaux électriques émis par ses proies. 
Pourtant, il n’a pas de dents. En effet, en devenant adulte, il perd les quelques dents qui avaient percé lors de son adolescence.
Adulte, il ne dispose que de lames cornées incapables d’assurer seules la mastication. Il a donc mis au point une technique de broyage particulière.
 
 
 
 
 
L'ornithorynque est discret et rare en liberté. By Richard.Fisher 
 
 
Il stocke les proies collectées dans deux poches buccales, situées au niveau des joues, puis remonte à la surface, s’installe sur le dos, et commence à triturer ce bol alimentaire.
Sa langue frotte les aliments contre les parois cornées des poches jugales et des lames dentaires.
 
Il peut rester jusqu’à 5 minutes en apnée. 
 
 
L’arme secrète de l’ornithorynque 
 
 
L’ornithorynque possède une redoutable botte secrète, capable de venir à bout d’un chien. C’est en 1816, au cours d’une chasse, que le dard fut découvert. Alors qu’un rabatteur ramassait un animal blessé de l’eau, sa main fut percée d’un coup d’aiguillon dissimulé par un repli de peau de la patte arrière.
 
 
La main et l’épaule enflèrent rapidement et l’homme fut immobilisé plusieurs jours. Ce dard est empoisonné. 
 
 
L’ornithorynque est ainsi entré dans le cercle très fermé des mammifères venimeux. 
 
 
 
 
L'ornithorynque est un mammifère venimeux 
 
 
La toxicité de ce venin est extrême ; même en infime quantité, il tue un lapin ou un chien sauvage.
 
Cette glande a venin ne s’active qu’à l’époque de la reproduction. Elle sert donc principalement aux combats entre mâles. L’ergot corné qui ne mesure que 2 cm existe sous une forme atrophiée chez les femelles. 
 
 
La reproduction de l'ornithorynque 
 
 
Au printemps, l'accouplement à lieu dans l’eau. La femelle a, auparavant, bien préparé son terrier sur une berge. En effet, environ trois semaines, après la fécondation, elle y pondra un à trois œufs à coquille molle.
Ces œufs sont minuscules, pas plus de 2 cm de long.
 
 
 
 
 
Le terrier peut mesurer jusqu'à 15 m. Il est garni de feuillages. La femelle obstrue le couloir d'accès ce qui le transforme en véritable couveuse. Illustration  Simon Turvey 
 
 
La femelle se met sur le dos pour pondre. Enduits d’une substance visqueuse, les œufs sont collés l’un à l’autre et adhèrent ainsi à la fourrure de leur mère.
L’ornithorynque ne dispose pas de poche abdominale dans laquelle l’incubation pourrait s’effectuer. De ce fait, la femelle maintient délicatement ses œufs entre la base de sa queue et la surface de l’abdomen.
 
Repliée sur elle-même, elle souffle de l’air chaud avec son museau pour que le terrier soit à bonne température. 
Au bout de 10 jours d’incubation, les petits cassent leur coquille ; ils sont roses et sans poils. Ils disposent, comme les reptiles, d’une petite dent pour casser leur coquille. 
 
 
 
 
L'ornithorynque est ovipare. By Urville Djasim 
 
 
La femelle est dépourvue de tétons ; les petits sucent le lait maternel qui suinte des deux champs mammaires sur la fourrure (canaux lactifères).
Seule la mère s’occupe des jeunes. Elle ne se reproduit que tous les deux ans mais apporte beaucoup d’attention aux petits d’où un faible taux de mortalité.
 
A partir de 3 ou 4 mois, les jeunes quittent le terrier pour leur premier bain. Ils ont déjà presque leur taille adulte. C’est à 18 mois, qu’ils atteindront leur maturité. 
 
 
Des animaux mi-reptiles, mi-mammifères 
 
 
Les Monotrèmes mâles disposent d’un pénis, qui au repos, loge dans un sac préputial à l’intérieur du système urogénital. Cette caractéristique se retrouve chez les reptiles.
Les testicules sont également internes.
 
 
 
 
 
Le squelette de l'ornithorynque dévoile un animal mi-reptile, mi-mammifère. By Stinkie Pinkie 
 
 
Cette caractéristique anatomique est liée à la température nécessaire pour la production d’un sperme fertile.
En effet, les Monotrèmes ont une température basse par rapport à celle des mammifères placentaires (32°C contre 38°C).
Les mammifères placentaires disposent d’un sac externe appelé scrotum. Ce sac ne se justifie pas chez les monotrèmes car il serait à une température trop basse.
 
 
 
 
 
Squelette d'un ornithorynque. La structure rappelle celle des lézards et des crocodiles. Les pattes sont notamment tournées vers l'extérieur 
 
 
L’œuf des monotrèmes est méroblastique c’est-à-dire qu’il contient le nécessaire pour nourrir le fœtus pendant sa croissance comme chez les reptiles et les oiseaux. 
En fait, le mode de reproduction emprunte à la fois aux reptiles et aux mammifères. 
 
 
L’avenir de l'ornithorynque 
 
 
Le territoire des Monotrèmes s’est réduit avec l’expansion des activités humaines. Cependant, on estime que le biotope de l’ornithorynque ne s’est réduit que de 10% en deux siècles.
Par contre, cette espèce a été proche de l’extinction au début du 20ème siècle avant que l’Australie ne promulgue une loi de sauvegarde de l’espèce.
 
L’ornithorynque a très peu de prédateurs naturels. Il a fait l’objet d’un commerce pour sa fourrure au 19ème siècle qui a failli l’exterminer. 
 
 
 
 
Ornithorynque dans un aquarium en Australie. By bunnicula 
 
 
Il faut souligner que l’espérance de vie des ornithorynques en captivité est très aléatoire. Un seul homme a réussi à maintenir en vie ces animaux hors de leur milieu naturel : David Fleavy, directeur d’un parc zoologique australien.
C’est dans son centre qu’a eu lieu en 1943 la première naissance d’un bébé ornithorynque en captivité.
C’est d ‘ailleurs grâce à cette naissance que les chercheurs ont pu recueillir des informations sur le mode de reproduction de cette espèce.
Par la suite, cinq couples ont été implantés dans l’île Kangaroo, au sud du continent australien. La lignée continue à y prospérer.
 
 
 
 
Classification 
 
 
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Prototheria
Ordre: Monotremata
Famille: Ornithorhynchidae
Genre:Ornithorhynchus
Espèce: Ornithorhynchus anatinus
 

Mammifères - Le Capybara -

Publié à 17:36 par acoeuretacris Tags : mammifère capybara
Mammifères - Le Capybara -

  Nageur hors pair et figure du bassin amazonien, le capybara (Hydrochaeris hydrochaeris) est le plus gros rongeur du monde.

 

      Egalement appelé cabiai, le capybara fait  partie du sous-ordre des Caviomorphes, auquel appartient également le deuxième plus gros rongeur de la planète, le ragondin ou myocastor.

 

 
Unique espèce de sa famille, les Hydrochaeridae, le capybara vit en Amérique du Sud.

          

Portrait du capybara       

 

 Le capybara mesure de 1,05 m à 1,35 m de long pour un poids de 35 à 65 kg. Certains spécimens dépassent les 70 kg.        


Les femelles sont de 10 à 15 % plus grosses que les mâles.
La hauteur au garrot varie de 50 à 62 cm.

 

        

Capybara. - dinosoria.com       

 

La robe est marron, tirant sur le roux, voire sur un gris léger sur le dos et les parties supérieures du corps.
Les parties ventrales peuvent arborer des teintes jaunâtres. Quelques rayures noires ornent la tête et les flancs.
 

 

 Rongeur semi-aquatique, la morphologie du capybara est adaptée à son mode de vie :     Les pieds ont quatre doigts à l’avant et trois à l’arrière. Ils sont munis d’ongles courtauds et de petites membranes servant de palmes  Les yeux sont situés suffisamment haut de chaque côté de la tête pour permettre à l’animal de s’immerger presque entièrement dans l’eau  La position, très haute des oreilles, assure également une sécurité lors des bains    

 

On peut remarquer chez certains individus une volumineuse protubérance noirâtre au-dessus du museau. Cette protubérance, appelée morillo, n’est présente que chez les mâles adultes.    

 

        

Capybara mâle et deux petits. - dinosoria.com          

 

C’est une glande qui sécrète une matière blanchâtre qui sert au marquage territorial. Mêlée des sécrétions de ses glandes anales, l'odeur du morillo est apposée aux limites de son territoire par le mâle.       

 

 Massive, la tête est pourvue de deux impressionnantes paires d’incisives. Ses dents jugales n’ont pas de racines et s’usent puis repoussent en permanence comme chez tous les rongeurs.       

 

 Les poils du capybara sont longs mais épars. Sa peau est donc visible par endroits. Ce rongeur se distingue par l’absence de queue.    

 

        La tête du capybara est massive. - dinosoria.com       

 

 Le squelette du capybara est robuste car il lui faut supporter de fortes réserves de graisse. Ces réserves lui servent à gagner en flottabilité et en protection thermique dans l’eau.       

 

 En général, le capybara ne laisse dépasser dans l’eau que les yeux, le nez et les oreilles. Il peut cependant rester immergé jusqu’à 5 minutes.       

 

 Mode de vie du capybara       

 

Ce rongeur est exclusivement herbivore. Lorsqu’il part chaque jour en quête de nourriture, le capybara prend le risque de rencontrer ses pires ennemis : jaguar, caïman, anaconda et bien sûr l’Homme.       

  

           Jaguar. - dinosoria.com       

 

 Bien qu’il dispose d’un lieu fixe de repos, il parcourt à l’aube et au crépuscule de longues distances vers des points d’eau où il déguste des plantes aquatiques. 
Il peut également se rendre dans les pâturages des bovins domestiques où il broute à la manière d’un véritable ongulé. 

 


Il se régale également de pastèques, de maïs, de riz et de canne à sucre qu’il déniche dans les plantations ce qui lui vaut l’inimitié des exploitants.    

 

Afin d’optimiser la sécurité des repas, les capybaras vont se nourrir en groupe. L’importance des groupes varie selon les saisons. 

 

La digestion s’effectue généralement dans l’eau.    

 

 L’eau constitue un abri presque sûr pour ce rongeur. Il s’y abrite également de la chaleur. 

 

            

 L'eau est un abri pour le capybara. - dinosoria.com 

 

       Les capybaras vivent en groupes familiaux d’un mâle, plusieurs femelles et leurs petits. A la saison sèche, ils forment des troupes temporaires qui peuvent atteindre une centaine d’individus.         Chaque harde vit sous la férule d’un mâle dominant. Ce mâle protège son groupe et défend sa position de chef en intimidant les autres mâles.


En effet, les groupes familiaux fusionnent et sont forcés de cohabiter auprès des points d’eau disponibles.


Les combats sont fréquents mais sans gravité. Après une course-poursuite, les dominés acceptent leur statut.

    
Ceux qui sont au plus bas de l’échelle sociale vivent en marge des hardes. Ils se réunissent parfois pour mieux se protéger des prédateurs. 

  

       

 

  Jeune capybara. - dinosoria.com       

 

Les femelles sont très différentes. Elles font preuve entre elles de coopération et de tolérance.  Elles s’occupent ensemble des nouveau-nés.     

 

 L’aire de distribution du capybara comprend le Panamá jusqu’au nord-est de l’Argentine, principalement aux abords des fleuves.     

 

 Reproduction du capybara       

 

 L’accouplement peut avoir lieu toute l’année. La meilleure saison reste cependant le début de la saison humide soit en mai.

 

Après une parade nuptiale d’une heure environ sur la rive, les deux partenaires s’accouplent dans l’eau, à demi immergés.     

 

Au terme de 150 jours, la femelle met bas dans des fourrés denses une portée de quatre nouveau-nés en moyenne.

 

  


Très développés, pesant entre 1 et 1,5 kg, les jeunes capybaras sont capables de suivre rapidement le groupe

 

        Nouveau-né capybara et sa mère. - dinosoria.com     

 

 Les petits sont l’objet de l’attention de toutes les femelles. Le sevrage dure environ 16 semaines et peut être assuré par plusieurs femelles différentes.

 

Ils restent ainsi choyés pendant 6 mois.     

 

 Les femelles transmettent aux jeunes, lors de jeux aquatiques, les clés du lien social de la harde. 

 

          Bébé capybara et sa mère.  dinosoria.com     

 

Un jeune capybara profite du soutien familial durant 6 mois environ. Après quoi, il est banni de la harde par le mâle dominant. Ce mélange entre les différentes hardes évite tout problème de consanguinité.     

 

Parfois, le mâle dominant d'une harde met à mort des nouveau-nés dont il n'est pas le père. On retrouve ce comportement chez les lions et d'autres mammifères. 

 

         

 

Jeune capybara.  dinosoria.com     

 

Matures sexuellement vers l’âge de 18 mois, les capybaras vivent en moyenne 10 ans.     

 

 Le capybara et l’Homme    

 

Pendant très longtemps, le capybara a été chassé par les éleveurs et les exploitants. Il était considéré comme une nuisance pour le bétail domestique dont il affectionne les pâturages.   


Il n’est aujourd’hui plus en danger. Les agriculteurs ont fini par reconnaître que ce rongeur ne broutait pas les mêmes herbes que leurs troupeaux.

 

      

 Le capybara n'est plus en danger. dinosoria.com

      Mieux encore, on s’est aperçu que rongeurs et ongulés pouvaient cohabiter dans un même territoire et l’exploiter conjointement sans interférences.     

 

La chair et la peau de ce rongeur se vendant fort bien, les fermiers préfèrent aujourd’hui en faire l’élevage plutôt que de les exterminer.     

 

   

 Bébé capybara -dinosoria.com         

 

On est donc loin d’une protection désintéressée mais malgré tout, les capybaras sauvages profitent de cet équilibre avec l’homme.

De plus, le jaguar, leur principal prédateur, se fait de plus en plus rare aux abords des forêts humides d’Amérique du Sud. Les populations de capybaras sont donc aujourd’hui en augmentation.     

 

Classification     

 

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Mammalia
Ordre : Rodentia
Sous-ordre : Caviomorpha
Famille : Hydrochaeridae
Genre : Hydrochaeris
Espèce : Hydrochaeris hydrochaeris
 

Mammifères - le Castor -

Publié à 17:02 par acoeuretacris Tags : mammifère castor
Mammifères - le Castor -
 
Il existe un rongeur que ses qualités de bâtisseur distinguent : c’est l’inventif castor. Ce qui rend le castor aussi sympathique à nos yeux, c’est que son comportement est semblable sur de nombreux points au nôtre.
Le castor est le deuxième plus gros rongeur au monde. Aucun animal n’exerce une influence aussi considérable sur son environnement que lui. Le castor s’est adapté à de nombreux habitats. Aujourd’hui, il existe deux espèces : le castor Européen (Castor fiber) et le castor Nord-Américain (Castor canadensis).
 
 
 
Le castor : proche de l’homme 
 
 
Mâle ou femelle, le castor est monogame. Sa structure sociale est constituée de petites cellules familiales, logées dans des huttes ou des terriers. Ces cellules rassemblent le couple et les enfants ainsi que la progéniture de l’année précédente. 
 
 
 
 
Ce castor semble prier. 
 
 
Comme nous, le castor dispose d’un mode de communication très élaboré. Certaines tribus indiennes ont surnommé ce rongeur « les petits frères qui parlent ». 
 

Ce surnom se rapporte au vaste répertoire de sons que ces grands bavards utilisent : cris, soupirs, plaintes, gémissements, murmures … 
 
 
Leur langage est très riche et inclut des émissions d’odeurs, de sons, de claquements produits par la queue ainsi que divers gestes et postures. 
 
 
Pour menacer, le castor feule comme un chat, dos voûté et poil hérissé. L'expression la plus incroyable est celle dite d'exhibition. Un castor, en présence d'un congénère étranger qui viole son domaine, se saisit d'une branche et l'agite au-dessus de la tête comme un gourdin. 
 
 
 
 
Le castor dispose d’un mode de communication très élaboré 
 
 
Autre caractéristique qui le rapproche de l’homme : sa capacité à stocker et à transporter sa nourriture.
Le castor ne se contente pas de stocker mais organise un véritable réseau aquatique de transport entre différents entrepôts et les terriers.
 
 

De plus, ce bâtisseur est capable de construire des barrages monumentaux sur les cours d’eau : jusqu’à trois mètres de haut pour plusieurs centaines de mètres de long. 
 
 
 
 
Un castor transporte les matériaux 
 
 
Ce qui le distingue vraiment des autres mammifères est sa capacité à utiliser son environnement ainsi que les matériaux pour organiser un biotope parfait.
De la même manière que nous construisons nos villes, le castor bâtit et remodèle la nature à sa convenance.
 
 
 
Le castor : le plus gros rongeur d’Europe 
 
Le castor fait partie de l’ordre des rongeurs (rodentia) et de la famille des castoridae (castoridés).
Il peut atteindre jusqu’à 1,20 m (du museau à la queue) pour un poids moyen de 35 kg. Seul le capybara (ou cabiai) qui vit en Amérique du Sud le surpasse avec un poids maximum de 70 kg.
 
 
 
 
 
Le castor est le plus gros rongeur d'Europe. 
 
 
Bien sur, comparé à ses ancêtres, notre castor actuel parait bien petit. Ils avaient la taille d’un ours et pesaient 300 kg. 
 
 
Le castor Européen (Castor fiber) vit principalement dans le nord de la France et en Eurasie où il a été introduit dans de nombreuses régions. 
 

Le castor Nord-Américain (Castor canadensis) vit du Canada aux Etats-Unis. Il a également été introduit en Europe et en Scandinavie. 
 
 
 
 
Castor Nord-Américain . By Sherseydc Steve 
 
 
Les deux espèces de castors font partie du sous-ordre des sciuromorphes qui incluent également les écureuils ou le castor de montagne qui n’a, malgré son nom, aucune parenté avec les castoridés. 
 
 
L’apparition des castors 
 
 
Le genre proprement dit est apparu en Europe au cours du Pliocène c’est-à-dire il y a 3 à 7 millions d’années. D’Eurasie, certains individus migrèrent ensuite en Amérique lorsque ces deux continents étaient encore réunis par un isthme. 
 

Suite à la dérive des continents, le castor nord-américain se différencia. On estime que cette séparation remonte à environ 12 000 ans. 
 

Les deux espèces sont si proches qu’il a fallu une analyse chromosomique pour les différencier. 
 
 
 
 
Crâne de Castor. By Petromyzon 
 
 
Le castor Européen possède 48 chromosomes tandis que le nord-américain n’en a que 40. Le castor canadien est le meilleur bâtisseur et il est également le plus lourd, bien que plus petit. 
 
 
La guerre du castor 
 
Le castor est une figure emblématique de l’époque de la conquête de l’Ouest américain. 
 
 
 
 
Le castor a eu une grande influence sur l'histoire du continent nord-américain. By Mad Paul 
 
 
Ce rongeur a eu une influence considérable sur l’histoire de ce continent. La guerre de 7 ans qui opposa la France aux Anglais entre 1756 et 1763 avait entre autres enjeux, la prise de possession des zones de piégeages de castors. La fourrure de ces animaux était alors très convoitée, notamment pour confectionner les chapeaux portés par les élégantes d’Europe.
Les Français furent battus par les Anglais et perdirent le contrôle du nord de l’Amérique.
 
 
 
Le castor : un excellent nageur 
 
Les pieds sont palmés, la queue plate est couverte d’écailles et le pelage est parfaitement étanche.
L’animal obstrue tous ses orifices quand il plonge.
 
 
 
 
 
Le castor est un excellent nageur 
 
 
Sur la terre ferme, le castor est pataud. Par contre, dans l’eau il se métamorphose. Il peut alors atteindre la vitesse de 7 km/h.
Il peut facilement rester en apnée 5 minutes et peut parcourir sous l’eau 750 m.
 
 
 
 
 
Le castor peut rester en apnée 5 minutes. By dc John 
 
 
Les pieds palmés du castor assurent une colossale force de propulsion. Les pattes postérieures avoisinent 20 cm de large. 
 

Sa queue aplatie est un signe d’adaptation au mode de vie aquatique. Elle fait office de gouvernail. Un réseau sanguin lui confère un rôle d’évacuation de la chaleur interne en été. 
 
 
L’architecte des rivières 
 
 
Le castor édifie et entretient des barrages, creuse des canaux et abat des arbres, tout cela en pleine nuit.
Cette activité a un triple objectif :
 
  • Se protéger des prédateurs 
  • Augmenter la stabilité de l’habitat 
  • Exploiter au maximum les ressources 
 
 
 
Un castor en train de construire un barrage. 
 
 
Si la journée, il dort, par contre, la nuit, il travaille avec acharnement. Tout d’abord, il construit son gîte qui est toujours souterrain.
A cet effet, il creuse avec ses pattes antérieures un terrier dans la berge, avec une entrée sous la surface de l’eau.
Sous les climats plus rudes, il bâtit une véritable petite hutte au-dessus du niveau de l’eau.
 
 
 
 
 
Le castor est un grand architecte. 
 
 
Son terrier est un véritable petit appartement. L’accès au terrier est submergé. Ce tunnel d'environ 10 m de long mène à un plancher où le castor se sèche. Surélevé, on trouve la mezzanine qui fait office de chambre. Elle est douillettement garnie de copeaux de bois et de brindilles.
Une cheminée d’aération pallie l’éventuelle formation de glace hivernale et fait également office de sortie de secours.
 
 
 
 
 
Barrage de castor. By Daily Invention . 
 
 
Près de leur terrier, les castors aménagent, sous l’eau, un grand garde-manger. L’eau fait office de réfrigérateur. L’été, les castors prennent leur repas au réfectoire, une plage voisine aménagée à cet usage. 
 
 
Des barrages monumentaux 
 
 
L’objectif du castor quand il construit un barrage est d’assurer une profondeur d’eau suffisante pour stocker sa nourriture.
De plus, ce barrage permet de maintenir l’entrée de son terrier sous l’eau. La construction est décidée dès que le niveau de l’eau baisse.
 
 
 
 
 
Un barrage de castor en France. By Daniel Paquet 
 
 
A cet effet, il achemine des rondins de bois qu’il plante dans le fond de la rivière. Il y adjoint des branches transversales entrecroisées. L’ensemble est consolidé par de la boue et des matériaux divers.
La moyenne des barrages est de 23 m de long mais en Amérique du Nord, on peut en observer d’une longueur de 700 m, pour plus de 3 m de haut !
 
 
Le castor peut adapter son barrage au sens du courant et le modifier si nécessaire. Il colmate la moindre fuite et si le niveau de l’eau monte, il pratique une ouverture temporaire. 
 
 
Le castor : un vrai bûcheron 
 
 
Ses constructions amènent le castor à débiter du bois en permanence. Pour cela, il utilise ses quatre formidables incisives comme scie. Les incisives inférieures rongent activement. 
 
 
 
 
Arbre scié par un castor. By Crcollins . 
 
 
Comme chez tous les rongeurs, les incisives poussent en permanence. En une demi-heure, un castor peut abattre un arbre au tronc de douze centimètres de diamètre.
Quand l’arbre est gros, il tourne autour comme s’il taillait un énorme crayon.
 
 
Au premier craquement, il se met à l’abri. Parfois, le pauvre bûcheron périt mais c’est assez rare. 
 
 
 
 
Le castor est un vrai bûcheron. By Bernt Rostad 
 
 
Le castor est strictement herbivore. Il se nourrit de plantes aquatiques mais aussi de trembles (peuplier aux feuilles mobiles). Le bois rentre dans son alimentation l'hiver. En effet, lors des hivers rigoureux, nos castors restent au chaud dans leurs huttes ou terriers. Pour se nourrir, ils comptent sur le bois stocké sous l'eau et sur les réserves de graisse de leur queue. 
 
 
La vie sociale du castor 
 
 
La structure sociale est matriarcale. Quand la femelle disparaît, la cellule se dissout. Chaque famille possède son territoire individuel et chaque membre participe aux différents travaux. Chaque cellule familiale délimite son domaine en laissant des traces odorantes. 
 

Les glandes sécrètent une substance appelée « le castoréum » dont l’odeur est acre et musquée.
Les agressions entre familles sont extrêmement rares.
 
 
 
 
 
Une famille de castors. 
 
 
Le castor choisit un partenaire pour la vie entière. La vie de famille est basée sur un faible taux de reproduction : une portée de un à cinq petits pour l’espèce eurasiatique, jusqu’à 8 petits pour l’espèce américaine. 
 
La femelle est dominante dans la vie sociale sauf au moment du rut. L’accouplement s’effectue dans l’eau. La gestation dure 100 à 120 jours. 
 
 
 
 
L’accouplement des castors s’effectue dans l’eau. 
 
 
Le bébé castor pèse 450 à 750 grammes. Il est déjà couvert de poils. Il peut nager au bout de quelques heures seulement. Cependant, son poil n’est pas encore isolant.
Les six premières semaines, les bébés tètent leur mère.
Dès le sevrage qui intervient vers deux à trois mois, tous les membres se relaient pour apporter de la nourriture aux petits.
 
 
Cet environnement hyper protégé explique le faible taux de mortalité. Lors des premières sorties aquatiques, les parents restent à proximité. La queue sert de moyen de transport pour les jeunes. 
 
 
 
 
Le castor choisit un partenaire pour la vie entière 
 
 
L’espérance de vie d’un castor est de 15 à 20 ans. Les jeunes se font dorloter deux ans puis doivent quitter le logis familial. Ils le font d’ailleurs de mauvaise grâce. 
 
 
Le castor et l’homme 
 
 
Après un véritable massacre qui a failli faire disparaître ce merveilleux animal, de nombreux programmes de réhabilitation et de réinsertion ont été mis en place. 
 
 
Aujourd’hui, grâce à la protection dont il est l’objet, on compte environ 600 000 castors au Canada et 200 000 aux Etats-Unis. 
 
 
 
 
Le castor est très habile de ses mains. 
 
 
Les populations ont surtout reculé en Europe à cause de l’activité humaine. A partir du 12e siècle, la chasse intensive a fait disparaître le castor de nombreux pays de l’Ancien Monde. Il ne subsistait au début du 20e siècle que de petites colonies en France, en Allemagne, en Pologne ou en Russie.
On a donc tenté d’introduire l’espèce américaine. Malheureusement, cette espèce se reproduit beaucoup plus vite et a donc colonisé rapidement le biotope de l’espèce locale.
Les deux espèces ne se reproduisent pas entre-elles.
En Finlande, cette introduction a fait disparaître le castor eurasiatique.
 
 
Cependant, on peut dire que grâce à la protection, le castor a encore de beaux jours devant lui. Mais, la pollution risque de devenir son principal ennemi. 
 
 
 
 
La pollution est le principal ennemi du castor. By Keven Law 
 
 
Si le castor est accusé de causer des dommages dans les zones d’arboriculture, il faut rappeler qu’il apporte de nombreux bienfaits à son environnement.
L’édification des barrages, qui relèvent le niveau de l’eau, se répercute sur l’ensemble de la chaîne alimentaire aquatique. La croissance de plancton est favorisée et donc les poissons disposent d’une nourriture abondante.
Enfin, le barrage régule le débit de l’eau. Les crues diminuent d’intensité ce qui est favorable à l’homme.
Grâce aux castors, la végétation environnante est irriguée tout l’été.
 
 
 
Classification 
 
 
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Subphylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Ordre: Rodentia
Sous-ordre: Sciurognathi
Famille: Castoridae
Genre: Castor
Espèces:: Castor canadensis . Castor fiber
 

Mammifères - Le Bongo -

Publié à 16:48 par acoeuretacris Tags : mammifère bongo
Mammifères - Le Bongo -
 
Le bongo (Tragelaphus eurycerus) est l’antilope la plus colorée d’Afrique. Vous ne croiserez pas cet animal dans les savanes africaines mais dans les forêts pluviales.
Parmi les mammifères d’Afrique, le bongo n’est pas le plus connu  et malheureusement, il se fait de plus en plus rare à l’état sauvage.
 
 
 
Portrait du bongo 
 
 
Cette belle antilope possède une robe châtain roux. Les mâles deviennent brun-noir en vieillissant.
De fines rayures verticales blanches ornent les flancs. Mâles et femelles possèdent de longues cornes en forme de lyre.
 
 

Ces cornes peuvent mesurer jusqu’à un mètre de long. 
 
 
 
 
 
Bongo. By piglicker 
 
 
Le dimorphisme sexuel est très accentué et les mâles sont beaucoup plus imposants. Leur poids varie de 240 à 400 kg tandis que les femelles ne dépassent pas 240 kg. 
 
 
Le bongo est d’ailleurs la plus grande antilope africaine avec une hauteur au garrot qui atteint 1,40 m chez les mâles. Mais si le corps est massif, les jambes sont plus courtes que celles des autres antilopes. Cette morphologie permet au bongo de se glisser sans difficulté dans les forêts à l’épaisse canopée.
Pour ne pas empêtrer ses cornes dans la végétation, il les « pose » sur son dos. Il s’en sert également pour casser les plus hautes branches.
 
 
 
 
 
Le bongo est la plus grande antilope africaine. By ltshears 
 
 
Le bongo vit en Afrique occidentale. De petites populations évoluent également dans les montagnes et forêts du Kenya et du Congo. 
 
 
Les bongos apprécient les clairières et les endroits dégagés qui permettent la croissance des buissons, des herbes, des plantes grimpantes et des bambous dont ils se nourrissent. Ils manifestent une préférence pour les feuilles jeunes, riches en glucides et faibles en fibres. 
 
 
Ils n’hésitent pas à s’aventurer dans les zones cultivées pour se régaler de céréales et dans les jardins. 
 
 
Mode de vie 
 
 
Les bongos forment de petits groupes de 5 à 6 individus qui cherchent leur nourriture ensemble mais certains troupeaux peuvent comporter plusieurs dizaines d’individus.
Les mâles ne sont pas très territoriaux et plusieurs mâles peuvent vivre au sein du même troupeau.
 
 
 
 
 
Le bongo est discret et difficile à observer. By Brent and MariLynn 
 
 
  
Ces antilopes sont actives le jour comme la nuit.  La journée, elles restent camouflés dans les buissons et sortent, à la nuit venue, pour s’alimenter. 
 
 
Rapides, elles s’enfuient au moindre bruit suspect et elles sont difficiles à observer et donc à étudier. 
 
 
Reproduction 
 
 
Les femelles sont réceptives toutes les trois semaines environ pour une courte durée d’environ trois jours.
La gestation dure de 282 à 285 jours. La femelle met au monde un seul petit qui pèse environ 19 kg.
 
 
 
 
 
 
Bébé bongo. By ltshears 
 
 
Exceptionnellement, elle peut mettre au monde deux petits dont les poids respectifs seront moins importants. 
 
 
Le bongo et l’homme 
 
 
Le bongo a une influence très positive sur son biotope car il défriche les forêts et favorise la croissance de nombreuses dont dépendent d’autres animaux. 
 
 
Cette antilope est chassée avec des chiens par les populations locales pour sa viande. De plus, la destruction de son habitat et le braconnage ont amené le déclin des populations. 
 
 
 
 
De nombreux bongos vivent en captivité. By Silvain de Munck 
 
 
Des projets de protection des forêts pluviales ainsi que des mesures de protection de l’espèce donnent un petit espoir pour le bongo. 
 
 
Plusieurs associations travaillent pour que l’on puisse réintroduire des individus nés en captivité dans leur environnement naturel. 
 

En effet, la population de bongos maintenue en captivité tend aujourd’hui à surpasser celle qui vit à l’état sauvage. 
 

De nombreux zoos d’Amérique du Nord participent à cette réintroduction progressive. 
 
 
Pour le moment, le bongo est toujours classé comme espèce menacée par l’IUCN. 
 
 
Classification 
 
 
Règne: Animalia
Classe: Mammalia
Ordre: Artiodactyla
Famille: Bovidae
Genre: Tragelaphus
Espèce: Tragelaphus eurycerus