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Rubrique à Brac - Petite histoire des noms d'oiseaux

Publié à 18:20 par acoeuretacris
Rubrique à Brac - Petite histoire des noms d'oiseaux

De "crétin à "blaireau", en passant par le fameux "pov'con", la langue
française abonde d'insultes en tout genre.

Gros plan sur leurs origines hautes en couleurs !!!

 

Barjo

Le mot "Jobar" -, barjo en verlan - désignait jadis un bourgeois crédule ou un prétentieux.

 

Le terme a été attribué, voire revendiquén par quelques célébrités, comme les membres de l'équipe de Française de handball emmenée par Jackson Richardson, championne du monde en 1995.

Rubrique à Brac -Les femmes dans la grèce antique-

Publié à 19:01 par acoeuretacris Tags : bric à brac femmes dans grèce antique

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Les hommes se mariaient en général vers 30 ans mais 14 ans était la norme pour une jeune Athénienne. La jeune mariée était encore assez jeune pour que son époux puisse faire son éducation. Au rang des occupations acceptables pour les femmes de classe inférieure figuraient le travail de la laine, l'allaitement, la fabrication du pain et la blanchisserie. Mais la plupart des femmes respectables de la classe moyenne ne s'occupaient que des affaires de la maison. Dans un traité intitulé l'Économique, écrit en 362 ay. J.-C., l'historien Xénophon rapporte une conversation entre Socrate et un certain Ischomachus :
« J'aimerais beaucoup que vous me disiez, Ischomachus, si vous avez appris vous-même à votre épouse à devenir le genre de femme qui convient, ou bien si elle savait déjà comment s'acquitter de ses devoirs avant que vous ne l'enleviez à ses père et mère pour en faire votre épouse? »
« Qu'aurait-elle bien pu savoir quand je l'ai prise pour femme, Socrate? Elle n'avait pas 15 ans quand elle venue chez moi, et avait passé ses années antérieures sous étroite surveillance, de façon à ce qu'elle voie, entende et parle le moins possible. »

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Alors que les femmes mariées franchissent rarement le seuil de la porte extérieure de leur maison, c'est à peine si les jeunes filles, elles, paraissent dans la cour intérieure, car elles doivent vivre loin des regards, à l'écart même des membres masculins de leur propre famille.

Rien ne correspond, dans l'Athènes du Ve siècle, à cet institut d'éducation pour jeunes filles de haute naissance que dirigeait la poétesse Sappho dans l'île de Lesbos au début du VIe siècle ; rien n'y correspond non plus aux exercices physiques des jeunes filles de Sparte, court vêtues et « montrant leurs cuisses ».
Sur ce point seulement la rigide Sparte était plus tolérante qu'Athènes, et Euripide se scandalise des mœurs lacédémoniennes parce qu'elles étaient à cet égard à l'opposé de celles d'Athènes.

Tout ce qu'apprend une jeune Athénienne, essentiellement les travaux ménagers : cuisine, traitement de la laine et tissage, et peut-être aussi quelques éléments de lecture, de calcul et de musique, c'est auprès de sa mère, ou d'une aïeule, ou des servantes de la famille.

La seule occasion normale de sortie pour les jeunes filles, ce sont certaines fêtes religieuses où elles assistent au sacrifice et participent à la procession, comme on le voit sur la frise des Panathénées du Parthénon ; il faut bien tout de même que certaines d'entre elles apprennent à chanter et a danser pour participer aux chœurs religieux, mais les chœurs de jeunes filles et les chœurs de jeunes gens sont toujours rigoureusement séparés.

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Rubrique à Brac - Petits mots... -

Publié à 18:59 par acoeuretacris Tags : bric à brac petits mots

"Qu'est-ce que ça veut dire guidoune ?
- Euf... c'est genre une fille mal vue, facile...
- Ben, c'est quoi la différence avec pitoune ?
- Euf... pitoune c'est plus comme une belle fille qui s'habille trop sexy...
- C'est pas une poupouneca?
- Ouin... une poupoune, c'est moins méchant que pitoune... quoique ça dépend...
- Alors je peux dire "poupoune" à ma blonde ?
- Si cela constitue une taquinerie ou une farce... oui.
- Ah... Nounoune, c'est quoi ?
- Une niaiseuse, pas vite vite... une coucounequoi!
- Une coucoune ?
- Ben oui, c'est la même chose.
- Une guidoune est-elle automatiquement nounoune?
- Non.
- Et pour toutoune?
- Ca, c'est une fille plutôt dodue... comme dans "grosse toutoune".
- Y a des synonymes ?
- Oui, doudoune, mais c'est plus gentil dire ça que toutoune.
- Je peux dire doudoune à ma blonde ?
- Non, sauf si tu veux qu'elle te fasse la baboune... t'es mieux de lui dire chouchoune...
- Chouchoune ?
- Ma chouchoune d'amour.
- Ok. Est-ce qu'une guidoune peut être une poupoune en même temps?
- Non. Mais que tu sois une guidoune, une pitoune, une poupoune, une doudoune, une toutoune, une coucoune ou une nounoune: c'est jamais vraiment positif! À cela tu ajoutes aussi minouneet moumoune...
- Ca devient compliqué...
- Une minoune, c'est une guidoune au chômage, un vieux char ou un chat.
- Une moumoune, c'est quelqu'un de peureux ou un homme avec des manières efféminées.
- Donc, si je comprends bien, une guidoune, finalement, c'est une ancienne pitoune devenue toutoune qui fait la baboune parce qu'elle se trouve nounoune d'avoir été moumoune ?
- Vitement de même, on peut dire ça, oui
- Merci chouchoune...
- Ya pas de quoi mon ti-coune !
- Ti-coune ?????"

 

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Ti-coune est quelqu'un de pas très futé ou d'un peu étrange...

Rubrique à Brac -Le Pharaon et son Harem -

Publié à 18:43 par acoeuretacris Tags : bric à brac pharaon et harem

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Les visiteurs entrent habituellement par une petite porte, située au sud du palais, juste derrière le premier pylône. Cette porte, moins solennelle, donne sur la loge du gardien, qui ouvre sur le coeur du palais : la somptueuse salle de réception.
Ramsès III accueille ici les ambassadeurs étrangers. Tout est mis en oeuvre pour étaler le faste pharaonique du pouvoir et flatter l'ego de Pharaon. Surtout lorsque les délégations viennent des quatre coins de l'empire. Alors, la garde royale, les porte-parasol et une armada de scribes entourent le souverain. Les ambassadeurs se tiennent derrière les objets précieux qu'ils ont apportés en guise de tribut. Des scribes enregistrent la nature de ce butin, pendant que d'autres le font porter dans les magasins d'un temple voisin.
 
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Les harems, univers caquetants et bruissants d'intrigues, de complots et de jalousies, sont étroitement surveillés par un intendant choisi par le souverain. Ces institutions vivent en autarcie: les harems possèdent leurs terres, leurs troupeaux, leurs paysans, leurs scribes, leurs ouvriers, leurs artisans, et leurs serviteurs. Mais point d'eunuques. Mi-Our est une ville à l'écart du monde dédiée au plaisir royal. Toutes ces belles cloîtrées ne mènent pas une vie oisive. Dans l'attente de la visite de Pharaon, elles veillent à l'éducation de leurs enfants et travaillent au filage et au tissage.
Seule la venue de Pharaon trouble la tranquillité des lieux. Les belles se parent et se parfument. Pour l'occasion, le parfum entêtant des fleurs de la cardamome, venues d'Asie, embaume les pièces. Pharaon distribue à toutes des bijoux aux couleurs du bleu profond du lapislazuli, du vert intense de la malachite et du jaune de l'or. Ramsès est l'unique préoccupation de ces dames, leur seigneur divin à la puissance virile. Mais une seule sera l'élue de la nuit... Et la jalousie se montre ravageuse. Faire de son fils le successeur de Ramsès apparaît comme une solution pour s'échapper de la cage dorée du harem.

Rubrique à Brac - Une journée en 2050 -

Publié à 16:16 par acoeuretacris Tags : bric à brac en 2050
La vie quotidienne en 2050 ... 
  
 
  
Nous sommes en 2050... Réponse à Tout ! s’est amusé à imaginer, à partir des recherches actuelles, la vie quotidienne d’une famille française dans quarante ans. A table, on mange du bœuf artificiel, l’imprimante familiale fabrique des objets en 3D, on roule dans des voitures à hydrogène et les robots préparent le petit dej... 
 
  

   Bienvenue en 2050... La France compte 70 millions d’habitants et un habitant sur 3 ans a plus de 60 ans. Plus de 120 000 Français sont centenaires (dont la majorité sont des femmes) alors qu’ils n’étaient que 16 000 en 2007... En 2050, l’espérance de vie en France est de 90 ans.   

 
Depuis quinze ans, les réserves de pétrole sont à sec. On nous l’avait tellement rabâché que cela a fini par se produire. L’ère du pétrole est donc définitivement révolue. L’énergie des années 2050 a pour nom l’hydrogène. Elle est apparue, il y a vingt ans, dans les années 2025. Depuis, les voitures à hydrogène ont envahi nos villes. Une aubaine, car la technologie est totalement inoffensive pour l’environnement ! Les voitures à hydrogène ne rejettent en effet que de la vapeur d’eau. La vie quotidienne a peu de choses à voir avec ce qu’elle était en l’an 2000. Les nouvelles technologies sont partout. Les robots aussi ! Les scientifiques sont capables de prouesses... Aux Etats-Unis, la viande de bœuf artificiel fait un tabac. Le bœuf est désormais produit dans des labos. Une fois prélevées, les cellules musculaires de l’animal sont placées dans une solution pour se multiplier. En nombre suffisant pour produire une entrecôte. Réponse à Tout ! a imaginé une journée de type de la famille Martin en 2050.

 

07 H 00
Le robot entre en action
7 h du matin, la famille Martin se réveille. Dans la cuisine, le robot domestique (que tout le monde appelle Anita) prépare déjà le petit-déjeuner. Il sait utiliser micro-onde et grille-pain, et se sert seul dans le réfrigérateur. Il communique par onde radio avec l’équipement électroménager de la maison, et ordonne à la cafetière de se mettre en route pendant qu’il presse le jus d’orange, à partir de fruits enrichis d’actifs anti-vieillissement et protégeant le cœur. En servant le lait, le frigo informe le robot qu’il ne reste plus que quatre bouteilles. Il se connecte alors au serveur informatique qui gère la maison et ajoute un pack de lait sur la liste de courses pour la prochaine livraison prévue dans trois jours. Ses mains bardées de capteurs en tout genre peuvent contrôler la température du café de Monsieur Martin, qui le boit tiède, tandis que Madame Martin préfère déguster son thé très chaud. A l’étage, les fenêtres en verre photosensible dans lesquelles se trouvent des cristaux liquides simulent un lever de soleil et diffusent une lumière douce dans les chambres...
 

 

08 H 00
A la recherche du livre à réalité augmentée
Dès que le petit-déjeuner est avalé en vitesse, il faut emmener Jean, le petit dernier de la famille, à l’école, avant d’aller au bureau. Au moment de partir, Monsieur Martin se rend compte que son fils a oublié son livre d’apprentissage de la lecture à réalité augmentée. Toute la famille, robot y compris, se met à la recherche de ce livre qui projette sur chacune de ses pages un petit personnage en 3D qui guide et corrige l’enfant. C’est finalement Anita qui met la main dessus, il était dans le lave-linge qui, heureusement, fonctionne non pas avec de l’eau mais avec des ondes qui pulvérisent les taches.
 

 

9H00
A bord de la voiture à hydrogène
Monsieur Martin et son fils Jean s’engouffrent dans la voiture à hydrogène achetée et personnalisée sur Internet, et livrée en 48 heures. Le père indique à l’ordinateur de bord qu’il faut déposer Jean à l’école avant d’aller au bureau, puis enclenche le pilote automatique. La voiture se connecte à Internet sans-fil pour récupérer les conditions de circulation en temps réel et optimiser le trajet. Durant les quelques minutes de route, Monsieur Martin appelle son bureau pour prévenir qu’il sera un peu en retard : un hologramme de la standardiste virtuelle de sa société apparaît devant lui et enregistre son message. Il en profite ensuite pour traduire une lettre en vieux français, datant du début du siècle et retrouvée dans les affaires de son grand-père, à l’aide de son APN (Assistant personnel numérique, un ordinateur miniature qui réunit les fonctions d’un ordinateur, d’un visiophone et d’un téléviseur grâce à son projecteur holographique). La machine numérise le texte avant de lui lire la traduction à haute voix.
 

 

10 H 00
Au bureau, des puces sous la peau
Une fois Jean déposé à l’école, Monsieur Martin file à son bureau. La voiture lui demande s’il veut qu’elle aille faire le plein d’hydrogène après l’avoir déposé. Il accepte et crédite le porte-monnaie électronique de l’automobile de 10 euros. Arrivé sur son lieu de travail comme tous les matins, cet ingénieur d’une société spécialisée dans la biométrie passe sous le portique destiné au contrôle des salariés. Depuis deux ans, on lui a implanté une puce électronique sous-cutanée qui renferme son identité, l’identification de son iris, mais aussi les dossiers sur lesquels il travaille et l’autorise à accéder à des lieux stratégiques de l’entreprise. En 2050, les puces électroniques sous-cutanées ont envahi la vie des Français. Elles sont notamment utilisées dans les hôpitaux pour le suivi médical des patients. De la taille d’un grain de riz, ces puces à signal radio (RFID) sont injectées à l’aide d’une seringue dans le bras des patients. Pour récupérer et lire ces données - identité de la personne, son groupe sanguin ou sa pathologie -, le personnel médical utilise un petit scanner.
 

 

14 H 30
A l’école, les enfants impriment en 3D
Dans la classe de Jean, les élèves préparent le cadeau de fête des mères. Ils ont dessiné sur leur pupitre tactile une magnifique corbeille à fruits, qui devrait faire moins de scandale que le cendrier dessiné pour la fête des pères l’année dernière, et qui avait contraint le ministre de l’Education à la démission. Un à un, les élèves impriment leur cadeau sur l’imprimante 3D de la classe. Elle fabrique l’objet dans un matériau composite grâce à un laser qui solidifie un gel polymère par couche de 0,2 mm. Chaque enfant peindra ensuite l’objet ainsi fabriqué. L’imprimante en 3D fait décidément un tabac. Au même moment, dans la maison familiale, Etienne, l’aîné, qui suit des études d’architecture à distance, planche sur son projet d’études. Il doit concevoir la maquette d’un jardin high-tech, très tendance. Un jeu d’enfant ! Avec son imprimante 3D, véritable micro-usine personnelle, il peut sans peine fabriquer sa maquette. Les claviers, eux, ne sont plus que de lointains souvenirs. En 2050, tout le monde dispose d’un stylo équipé d’une caméra miniature capable de décrypter votre écriture et de la convertir en texte. Fini les galères de la saisie !
 

 

16 H 00
RDV de contrôle de l’utérus artificiel
 
Madame Martin a rendez-vous chez le Dr Mamour, son gynéco. Elle a toute confiance en lui. Il a créé son utérus artificiel quand elle a eu envie d’avoir des enfants. Elle connaissait des problèmes de fertilité. Elle a tenté en vain une fécondation in vitro, puis pensé à une mère porteuse, pour finalement opter pour un incubateur. En 2050, faire naître un enfant en dehors du ventre d’une femme est devenu une réalité. La technique est très complexe mais il a suffi finalement d’un prélèvement de cellules utérines, d’ovules et de sperme. Après une première culture in vitro, les médecins ont recréé une paroi utérine, ont implanté des tuyaux et l’œuf fécondé et ont mis le tout dans un incubateur. Pas d’accouchement, pas de jambes qui gonflent ou de prise de poids. Juste un bébé dans les bras neuf mois plus tard.

 

18 H 00
Le foie artificiel est prêt
Monsieur Martin a contracté il y a une vingtaine d’années une hépatite en se rendant en Inde. Son foie commençait à montrer des signes de faiblesse. Nous sommes à une époque fantastique car il n’y a plus besoin de trouver un donneur compatible. Son médecin lui a prélevé quelques cellules du foie par biopsie, puis les a transférées dans un laboratoire spécialisé pour fabriquer un foie tout neuf. Sur place, ils ont ce que l’on appelle des « imprimantes d’organes ». La technique fonctionne sur le mode des imprimantes à jet d’encre. « L’encre », à base de cellules souches issues d’organes, est projetée sur du « biopapier », constitué d’hydrogel spécial. Plusieurs « feuilles » de cellules sont ensuite empilées les unes sur les autres. Tout le processus réside ensuite dans la capacité des cellules à s’auto-assembler. Cœur, rein, vaisseaux sanguins, poumons et même certaines parties du cerveau, tout est remplaçable. Aujourd’hui, ce ne sont plus les mains des chirurgiens qui opèrent mais des robots dont les actions sont guidées à distance.
 

 

20 H 00
Soirée télé 3D
La petite famille se réunit autour de la télé 3D. La profondeur de l’écran est de l’épaisseur d’une feuille en papier. Apparue au début des années 2010, la télévision en 3D a fait d’énormes progrès et ce ne sont plus deux caméras mais une vingtaine qui filment pour que la scène littéralement projetée au milieu du salon soit ultra-réaliste. On peut se déplacer tout autour afin de l’apprécier sous différents angles. Une technologie qui a d’ailleurs permis l’apparition d’un genre nouveau au cinéma : les films dont vous êtes le héros ! Vous aidez, par exemple, l’enquêteur à résoudre le meurtre en lui indiquant des indices qui lui auraient échappés sur la scène du crime. Mais ce soir, au programme, c’est les Jeux Olympiques pour robots. La compétition sportive qui réunit les meilleurs robots au monde est un succès d’audience. Elle se déroule juste avant les JO traditionnels des humains et dans les mêmes stades. Pendant trois semaines, les robots humanoïdes s’affrontent dans des épreuves sportives. Cette année, l’attraction est le robot français « Ultime 3 » dont le record du monde du 100 m est de 5’’15.
 

Rubrique à Brac - Le Vasa à vau l'eau

Publié à 11:23 par acoeuretacris Tags : bric à brac le vasa
Rubrique à Brac - Le Vasa à vau l'eau
Le Vasa à vau l'eau
 
Au XVIIe siècle, la Suède décide de se doter du plus puissant navire de guerre au monde. Le 10 août 1628, le jour de son inauguration, le navire trop grand, trop lourd, coule au premier coup de vent.
 
 En ce temps-là, la Suède était en guerre contre la Pologne. Le roi Gustave-Adolphe régnait à Stockholm et il rêvait de tenir la mer Baltique sous sa coupe. Pour ce faire, il lui fallait une marine puissante. En 1625, ce jeune souverain de 31 ans commanda donc des bateaux à ses chantiers navals. Ceux de Stockholm étaient dirigés par deux frères, les Hollandais Henryk et Arendt Hybertsson. Le 16 janvier 1625, ces ingénieurs signèrent un contrat de cinq ans, s’engageant à construire quatre navires, deux grands et deux petits, tout en entretenant le reste de la flotte suédoise. Le premier bateau, le Tre Kronor («Trois couronnes», l’emblème du royaume) fut livré dès l’automne, puis les travaux ralentirent à cause des combats en Europe – ce que l’on appellera un jour la guerre de Trente ans.
Henryk Hybertsson nourrissait le projet de construire le plus puissant navire de guerre du monde. Il l’appellera le Vasa, du nom de la dynastie régnant sur la Suède. Vasa – que l’on peut également écrire Wasa – signifie l’épi de blé… d’où le nom des célèbres petits pains suédois. Mais pour l’heure, il n’est pas question de boulangerie. Encore qu’il fallut bien nourrir le demi-millier d’hommes qui devaient embarquer à bord : 150 marins et 300 soldats. Un chiffre énorme, même rapporté aux dimensions considérables du bateau pour l’époque. Voyez plutôt : 69 mètres de long, 11,7 mètres de large, un tirant d’eau de 4,8 mètres, le grand mât à 52 mètres et 1275 mètres carrés de voiles réparties sur trois mâts pour faire avancer les 1200 tonnes du Vasa. On n’avait déjà vu plus grand, mais une fois seulement, au siècle précédent, avec le «Adler von Lübeck», un navire de la Ligue hanséatique. Le Vasa avait quand même de quoi impressionner. Son prix aussi : 40000 «riksdalers», ce qui était une somme considérable.
 
267 kilos de boulets

La Renaissance a connu un bouleversement dans ses techniques de combats en mer. Depuis le XVIe siècle, on construit des navires «à franc-bord» avec des ponts multiples. Il s’agit d’installer, sur plusieurs niveaux, à tribord et à bâbord, des canons qui tirent par des «sabords». Il n’y en aura évidemment moins de mille à bord du Vasa, mais un nombre déjà très impressionnant. Le bateau doit en effet être armé de 64 canons, dont 48 de 24 livres qui constituent son armement principal. Vingt-quatre de chaque côté, sur deux étages. Un canon est dit de «24 livres» parce que c’est le poids du boulet d’environ douze kilos qu’il est capable de projeter à quelques centaines de mètres. Rajoutez huit canons de trois livres, deux de une et six mortiers. Plus 300 fusiliers marins prêts à monter à l’abordage ! En 1625, il était prévu que le Vasa aurait la puissance de feu la plus considérable de son temps, c’est-à-dire la capacité de projeter 267 kilos de boulets et autres munitions en une seule bordée.
Car c’est ainsi que cela se passait : le bateau s’approchait de son ennemi à quelques centaines de mètres, si possible plus près encore, tirait en une seule fois de toutes ses pièces, venait immédiatement se coller à sa cible sans avoir le temps de recharger son artillerie et lançait aussitôt ses soldats à l’abordage. Un joli carnage, qui débutait dans les éclats de bois fracassés par les boulets et s’achevait sur le pont à coup de hache… La technique militaire de l’époque ne permettait pas de couler ses ennemis, mais uniquement de désemparer les navires pour s’en saisir.
Le Vasa devait ainsi faire régner la terreur en mer Baltique. Mais ce «navire royal» se devait également d’être beau. Il s’agissait d’afficher la grandeur de la monarchie suédoise, au sommet de sa gloire. On ne lésina donc pas sur les sculptures. L’affaire nous semble étrange aujourd’hui : imagine-t-on de décorer les porte-avions et les frégates avec des créations d’artistes contemporains. Une sculpture de Calder ou de Nikki de Saint-Phalle sur le Charles-de-Gaulle ? On trouvait cela alors parfaitement indispensable. Autre temps… A bord du Vasa, on ne compte pas moins de 700 sculptures et ornements sur bois, la plupart faisant référence à une vision idéalisée de l’Antiquité gréco-romaine. Le roi Gustave-Adolphe est représenté sous la forme d’une tête de lion de trois mètres ! Toute cette décoration est peinte de couleurs vives et parfois recouverte de feuille d’or. La Suède manquant d’artisans, les chantiers navals ont fait venir tout exprès des Allemands et des Hollandais qui sculptent le chêne, le pin et le tilleul.
 
Les travaux vont bon train au chantier naval de l’île de Blasieholmen, en plein cœur de Stockholm. Ils durent trois ans. Le dimanche 10 août 1628, tout est prêt. Les témoins assurent que le temps était magnifique et qu’un vent léger soufflait du sud-ouest. Le Vasa est amarré sous le château royal. Il a été armé et ses cales chargées de 120 tonnes de lest. Il doit partir pour une croisière inaugurale et témoigner de la puissance suédoise. La foule est rassemblée pour l’admirer. Epouses et enfants de marins ont été autorisés à embarquer jusqu’à la sortie de l’archipel qui borde Stockholm. L’ordre de départ est donné, dans la grande tradition navale : «Etablissez les voiles !» En guise de salut, les artilleurs tirent une bordée de canons. Le plus puissant navire de son temps est lancé. Il met le cap plein est pour gagner la haute mer.
 
Un voyage d’environ 1300 mètres

Nous sommes deux semaines plus tard, le 27 août, quelque part en Pologne, où le roi Gustave-Adolphe commande à son armée. Il reçoit cette lettre rédigée par son gouvernement : «Lorsque le navire quitta le refuge de Tegelviken, un fort coup de vent gonfla les voiles et il commença à prendre directement de la gîte du côté sous le vent. Il se redressa de lui-même, lentement, doucement, jusqu’à ce qu’il approche de Beckholmen, où la gîte recommença et s’accentua. L’eau commença à entrer par les sabords de la batterie inférieure, laissés ouverts pour la circonstance. Frappé par un nouveau coup de vent, le Vasa chavira et coula après un voyage d’environ 1300 mètres». On ne peut que se figurer la colère du souverain. Il prend sa plume et exige des sanctions, parlant d’«imprudence et d’incompétence». Que s’est-il passé ?
 
Retour au dimanche tragique. Le Vasa a sombré en quelques minutes à la pointe sud de l’île de Beckholmen. Sur les 150 personnes à bord, entre 30 et 50 personnes se noient. On ne connaîtra jamais leur nombre avec certitude, mais ce qu’on sait, c’est que 25 squelettes seront retrouvés au XX e siècle. Le commandant du bateau, Söfring Hansonn est aussitôt arrêté et jeté en prison. L’ingénieur naval Hybertsson qui a construit le Vasa n’est plus là pour assister à son naufrage. Il est mort de maladie l’automne précédent. L’enquête commence. Elle n’aboutira jamais vraiment et personne ne sera condamné par la Cour de Justice créée à cet effet. Au final, tout le monde s’accorda pour reconnaître que, si le bateau avait été bien construit, il avait été mal conçu. Tout de suite après le désastre, son commandant se justifia en expliquant que les canons étaient bien attachés, que l’équipage était bien entraîné, précisant même – ce qui était sans doute nécessaire à l’époque – que les marins n’étaient pas ivres ! On lui en donna vite quitus : l’équipage n’était pas en cause.
 
L’explication est en fait très simple : le Vasa était mal proportionné, avec trop de poids dans les parties hautes et pas assez dans les parties basses. Il manquait de ballast dans les cales, son tirant d’eau était trop faible, le poids des canons sur les ponts supérieurs et celui des mâts étaient trop élevés. Du coup, il risquait à tout moment de chavirer à cause d’un centre de gravité trop haut. Ce qui arriva au premier souffle du vent… En ce début du XVIIe siècle, les ingénieurs navals ne disposaient pas de méthodes mathématiques sophistiquées pour calculer la stabilité d’un bateau. Tout se faisait à l’estime. Pour le Vasa, ils se sont simplement trompés, n’ayant pas l’expérience de navires aussi grands.
 
Fallait-il à tout prix un coupable ? L’erreur était collective et l’Etat suédois sut le reconnaître. Il faut dire que le roi lui-même aurait pu être blâmé, lui qui réclamait toujours plus de canons à bord, avait approuvé ses plans et exigeait du chantier qu’il aille vite. L’amiral Klas Fleming, à la tête de la flotte suédoise, avait bien remarqué que quelque chose n’allait pas lors d’un essai de stabilité, quelques jours avant le lancement. Alors que le bateau était amarré à quai, le test consistait à faire courir trente hommes de bâbord à tribord, puis de tribord à bâbord, afin de provoquer du gîte. Au troisième mouvement, il fallut arrêter le test, de peur de voir le bateau chavirer. L’avertissement était clair, mais l’amiral ne fit rien. Le bateau était construit et le roi absent de Stockholm. Il n’osa pas prendre la décision de refuser le Vasa et de le retourner au chantier naval alors que Sa Majesté Gustave-Adolphe l’attendait en Pologne.
 
A l’ingénieur Hybertsson, on pouvait reprocher d’avoir conçu son bateau avec une coque trop étroite. Mais il était mort et ses autres bateaux donnaient pleine satisfaction à la marine suédoise qui en avait grand besoin. On accusa également le commandant Hansson d’avoir laissé les sabords inférieurs ouverts, pour que le public pu voir les canons du Vasa. C’est par là que l’eau s’engouffra dans le Vasa. L’accusation ne pouvait pas tenir très longtemps – ces sabords ayant vocation à être ouverts en pleine mer pour le combat. Les responsables? «Dieu seul le sait» constatèrent les juges.
 
333 ans d'oubli

Après quelques tentatives infructueuses de le renflouer, on laissa le Vasa là où il était, c’est-à-dire dans la vase au sud de l’île de Beckholmen. Trente-six après le naufrage, des plongeurs, utilisant une cloche de plongée, parvinrent à remonter une cinquantaine de canons – un exploit technique. Puis on oublia l’épave et jusqu’à l’endroit précis où elle se trouvait.
 
333 ans passèrent après le naufrage, quand le 24 mai 1964, à 9 heures 03, le Vasa réemergea à la surface des eaux dans le golfe de Stockholm. Ce n’était pas un miracle, encore qu’il y a peut-être lieu d’en douter. Un spécialiste des épaves Anders Franzen avait localisé l’épave dès 1956 par trente mètres de fond et complètement recouverte par des boues. Avec les scaphandriers de la Marine royale, commandés par Per Edvin Fälting, il conçut le vaste projet qui aboutit à la complète restauration du bateau. Le récit du sauvetage du Vasa n’a assurément pas sa place dans une série intitulée «Caramba, encore raté !». Car tout a magnifiquement réussi. Les archéologues parvinrent à sauver le bois en l’arrosant pendant dix-sept ans de polyéthylène glycol puis en le séchant progressivement pendant sept ans. Un musée fut construit autour du bateau que l’on peut désormais approcher, mais sans monter à son bord, dans une ambiance de semi-obscurité et d’hygrométrie contrôlée, indispensable pour ne pas altérer le bois. C’est une visite fascinante . Une telle réussite muséographique est sans doute, pour les Suédois, la vengeance posthume du naufrage tragicomique de 1628.

Rubrique à brac - La prestidigitation -

Publié à 16:35 par acoeuretacris Tags : bric à brac prestidigitation
Rubrique à brac - La prestidigitation -

L’Escamoteur (peint entre 1475 et 1480), oeuvre attribuée au peintre néerlandais Jérôme Bosch (1453–1516)

 

Origines de la prestidigitation
Au Moyen Âge, la pratique était appelée escamotage, et consistait à faire disparaitre une noix de muscade (appelée l’escamote) avec des gobelets.

 

Quelques magiciens célèbres
 Robert-Houdin (1805-1871) : le plus connu des magiciens français. Horloger de profession, il devint célèbre en fabricant des automates pour ses illusions.


 Harry Houdini (1874-1926) : cet américain d’origine hongroise était surnommé le "roi de l’évasion" pour ses capacités à se libérer de ses chaines.


 David Copperfield (né en 1956) : d’origine américaine, c’est le magicien le plus vu à la télévision, et l’un des artistes les mieux payés au monde.

 

Quelques tours de magie classiques


 La femme coupée en deux : une femme est enfermée dans une boîte, sa tête et ses pieds dépassant aux extrémités. Le magicien scie la boîte et sépare les deux moitiés.

 

 La lévitation : les tours de lévitation sont souvent réalisés à l’aide de fines cordes transparentes reliées à une machinerie, ou bien à l’aide d’une plateforme d’élévation dissimulée par la robe de la partenaire.

 

 Les anneaux reliés (ou "anneaux chinois") : ces tours consistent à assembler et à séparer des anneaux en métal. Les anneaux ont de petites ouvertures que le magicien cache dans sa main. Pendant le spectacle, le magicien peut échanger discrètement les anneaux truqués avec des anneaux véritables, et les faire examiner par quelqu’un dans le public.

 

Le lancé de couteaux : le magicien lance des couteaux qui vont de planter dans une roue sur laquelle est attachée sa partenaire. Le magicien fait semblant de lancer les couteaux et les dissimule dans sa poche. Les couteaux sortent par l’arrière de la roue.

 

Le vocabulaire des magiciens
Voici quelques termes de prestidigitation : 

 

 

 baron ou compère : faux spectateur complice du magicien


 climax : moment fort d’un tour de magie


 close-up : tours de manipulation réalisés très près des spectateurs, souvent à l’aide de cartes, de pièces ou de balles


 empalmage : dissimulation d’un objet de petite taille dans la main (ex. : pièce cachée dans le creux de la main)


 fake : objet truqué vu par le public


 gimmick : accessoire secret, jamais vu par les spectateurs

 

 

Rubrique à brac - qui collectionne quoi ?????

Publié à 10:41 par acoeuretacris Tags : bric à brac collection
Rubrique à brac - qui collectionne quoi ?????

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Arénophile                                         Sables


Autographile                                     Autographes


Bédéphile                                          Bandes dessinées


Bibliophile                                         Livres


Buticulamicrophile                            Mignonettes d'alcool


Calamophile                                      Plumes


Calcéologiste                                    Chaussures et souliers


Capéophiliste                                    Chapeaux


Cartophile                                         Cartes postales


Chélonéphile                                     Objets représentant des tortues


Chromophile                                      Affiches


Cinéphile                                            Films


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Copocléphile                                      Porte-clés


Coquetiphile                                      Coquetiers


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Digitabuphile                                     Dés à coudre


Discophile                                          Disques


Ethylabélophile                                  Étiquettes de vin


Fabophile                                           Fèves


Fibulanophile                                     Boutons


Gazettophile                                      Journaux


Glacophile                                          Emballages de glaces


Glacophile ou yaourtphile                 Pots de yaourt


Glycophile                                          Emballages de sucre (avec le  sucre)

Iconomécanophile                             Appareils photographiques


Lécythiophile                                     Parfums


Lépidoptérophile                               Papillons 


Lithophiliste                                       Pierres gravées


Luminophile                                        Lampes


Marcophile                                          Flammes postales


Maximophile                                       Souvenirs postaux


Minéralogiste                                      Minéraux


Molubdoténophile                               Taille-crayons


Nicophile                                             Paquets de cigarettes


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Oenophile                                            Vins et alcools


Ovokinderophile                                  Objets Kinder


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Philatéliste                                           Timbres

 
Philopin                                                 Pin's


Philuménile                                           Boîtes d'allumettes


Pipomane                                              Pipes


Placomusophile                                    Plaques de muselets de champagne


Platokaolinophile                                  Assiettes en faïence


Pressophile                                            Fers à repasser

 
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Salcicophile                                            Étiquettes de saucissons


Scripophile                                             Actions anciennes


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Télécartophile                                        Télécartes


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