Médecines douces ou parallèles

Médecines douces... - L'Acupuncture - (Les techniques)

Publié à 11:59 par acoeuretacris
Médecines douces... - L'Acupuncture - (Les techniques)
Inspirée du taoïsme avec la dualité du « Yin et du Yang » (deux catégories symbiotiques mais aussi complémentaires existant dans tous les aspects de la vie et de l'univers), l'acupuncture est une forme de médecine traditionnelle chinoise visant à soigner diverses maladies. Les techniques de l'acupuncture sont basées sur l'implantation d'aiguilles très fines dans l'épiderme et ce, à différents points localisés précisément sur le corps en vue d'améliorer la circulation de l'énergie selon les « méridiens » (lignes parcourant tout le corps).

Très souvent, l'acupuncture est conseillée dans les cas de maladies virales légères ou même d'origine organique et non lésionnelles. A noter que certaines anesthésies sont même effectuées par le biais de techniques d'acupuncture, sans pour autant qu'il y ait d'effets secondaires et sont tout aussi efficaces. Habituellement, l'efficacité de l'acupuncture ne fait pas l'objet d'une polémique. Enseignée comme une spécialité en médecine occidentale, l'acupuncture est une spécialisation dont le coût est pris en charge par la Sécurité Sociale en France. Mais, il ne faut pas omettre le fait que les acupuncteurs exercent souvent cette forme de médecine traditionnelle en supplément d'honoraires. A noter que la pratique de l'acupuncture exige comme toute autre spécialité médicale, des risques de par les effets gênants que cela peut engendrer. Par exemple les règles d'hygiène sont très importantes en ce qui concerne ces techniques. Raison pour laquelle, en cas d'utilisation d'aiguilles non aseptisées, inadaptées ou même utilisées pour plusieurs patients en zones sensibles, l'acupuncteur expose le patient à des infections ou tout autre effet nocif.

Mais selon quels critères peut-on exercer le métier d'acupuncteur ?

En France par exemple, il faut justifier soit d'un diplôme de sage-femme et d'une spécialisation sanctionnée par un diplôme inter-universitaire d'acupuncture obstétricale (dont les formations se font au sein des universités de médecine de Strasbourg 1, Paris XIII et Montpellier 1), soit celui de médecin et d'un DIU d'acupuncture (formation dispensée au sein des universités de médecine de Montpellier 1, Bordeaux 2, Aix-Marseille 2, Lyon 1, Nantes, Paris XIII, Strasbourg 1) et ce, s'étendant sur au moins trois ans. En Chine par exemple, on peut noter le fait qu'il existe un enseignement universitaire s'étendant sur une durée d'au moins cinq ans. Par contre, dans d'autres pays, les études d'acupuncture sont sanctionnées par une formation délivrée par un ordre professionnel, par un diplôme d'écoles privées agréées ...) et est classée parmi les actes communs de médecine et n'exige ni tarification, ni normes spécifiques et n'est pas prise en charge par la Sécurité Sociale. Toutefois, n'omettons pas que l'acupuncture est considérée comme étant un art thérapeutique dont le raisonnement diagnostique est élaboré sur une vision énergétique de l'homme et de l'univers. A noter que l'on peut solliciter les points d'acupuncture sans même avoir à utiliser des aiguilles, mais essentiellement par des massages précis et dont les techniques sont faciles à apprendre. Bien que son efficacité soit souvent au coeur des débats scientifiques, l'acupuncture est pour certains, une forme de thérapie qui a su faire ses preuves.


Médecines douces... - L'Acupuncture - (petite histoire)

Publié à 11:53 par acoeuretacris
Médecines douces... - L'Acupuncture - (petite histoire)
Etymologiquement, le mot « acupuncture » dérive du mot latin « acus » qui veut dire « aiguille» et de « pungere » signifiant « piquer ». L'histoire de l'acupuncture lui confère une appartenance à la médecine traditionnelle chinoise, et qui est un art thérapeutique inspiré d'une logique diagnostique, mais également celle thérapeutique sur une vision énergétique du taoïsme de l'Homme et de l'univers. Il s'agit de l'Homme et du microcosme, soumis à des règles identiques dans le but d'inspirer son mode de vie d'où sera constitué l'acte médical qu'est l'acupuncture.

Les premiers indices relevant de l'acupuncture se situent à la période de l'âge de pierre (durant la dynastie Chang : du 16è au 11è siècle avant Jésus-Christ.) où, des aiguilles de bambou ou d'os serviraient au coulage du bronze. L'on y a retrouvé des traces telles que le « Nei Jing Su Wen » (recueil sur l'acupuncture), la technique de stimulation par la chaleur de points d'acupuncture par le biais du « moxa » (objet chauffant favorisant cette stimulation) appelée « moxibustion ». A cela s'ajoutent les massages, les drogues thérapeutiques, la gymnastique effectués de -500 à -220 durant la période des Royaumes combattants, en -206 avec la Dynastie Han ... Au fil du temps, les techniques de l'acupuncture traversèrent les époques, les civilisations, les continents et, au 17è siècle en Europe et plus précisément en 1679, l'on assista à l'introduction de cette forme de médecine traditionnelle chinoise, grâce au médecin Ten Rhyne, de la « Compagnie des Indes et Kæmpfer ». Au 18è siècle, ces mêmes techniques d'acupuncture furent consignées dans les recueils de Vicq d'Azyr et Dujardin. D'après certains écrits, ce serait Berlioz qui en 1810, aurait essayé l'acupuncture en France avant d'être suivi par d'autres médecins.

Mais plus tard, en 1822, l'acupuncture fut confrontée à diverses difficultés, puisqu'elle fut censurée par l'empereur chinois et proscrite du programme du Collège médical impérial. Plus tard, ce fut au tour du fondateur et dirigeant de la République populaire de Chine (Mao Zedong) en raison de ses origines taoïstes contradictoires à celles de son idéologie : il était marxiste ! Fort heureusement, il rétablit plus tard, l'acupuncture au grand dam de tous !

Aujourd'hui encore, Taiwan reste un endroit précieux de l'acupuncture traditionnelle où, les maîtres acupuncteurs persécutés par Mao se sont réfugiés. Et l'on retiendra même que George Soulié de Morant (1878-1955), Consul français en Chine, s'intéressa à l'acupuncture et en publia un traité servant de modèle de nos jours, tout en sachant que cette technique de médecine traditionnelle chinoise qu'est l'acupuncture revêt une importance indubitable au sein du domaine médical en Chine. Selon les pratiques d'acupuncture, les méridiens principaux (au nombre de 12 et, situés près des extrémités du corps humain) sont parcourus par des points correspondant à des zones stratégiques (environ 360). En effet, il paraît aisé de déterminer un point, en implantant l'aiguille dans la peau, à une zone insensible. Mais comment expliquer cette technique.

Selon les techniques d'acupuncture, les 6 énergies sont le « Chao Yang », le « Tsiué Yin », le « Yang Ming », le « Chao Yin », le "Taé Yang » et le « Taé Yin » ; et les 8 entités viscérales sont classées selon 5 éléments que sont : le feu, le métal, l'eau, le bois et la terre ...

Médecines douces... - L'Homéopathie -

Publié à 15:28 par acoeuretacris
Médecines douces... - L'Homéopathie -
Système de médecine alternative non reconnu dans les milieux scientifiques visant à traiter les malades à l'aide d'agents hautement dilués, l'homéopathie a quelquefois des difficultés à être reconnue comme étant une forme de thérapie. Mais quelle est réellement sa place dans le domaine médical ? En effet, l'homéopathe justifie d'une formation rigoureuse en complément de celle de médecine.

Cette particularité tend à souligner l'importance de l'homéopathie dans le domaine médical, mais aussi, en vue de répondre à l'exigence de la connaissance nécessaire à la prescription des médicaments homéopathiques. En effet, la dispense des cours d'homéopathie est de nos jours assurée au sein d'écoles privées, mais également au sein des universités (facultés de médecine ou de pharmacie) : il s'agit en fait d'un cycle de « Formation Médicale Continue » qui s'est fait une place importante dans divers pays. S'étendant sur une durée de deux ans, les études en homéopathie varient entre 150 à 200 heures voire 1 200 heures sur une durée de 3 ans pour certains pays, tout en associant la théorie à la pratique, c'est-à-dire, l'enseignement des bases à des exercices cliniques, et font souvent l'objet de propositions aux médecins diplômés.

Contrairement aux spécialisations post-universitaires (dont celle du vétérinaire ou du pharmacien), l'homéopathie exige des connaissances en « matière médicale homéopathique » (symptômes, indications les plus fréquentes nécessitant la prescription de médicaments homéopathiques), les stratégies de prescription sans oublier les règles de posologie s'y rapportant, la fabrication, la pharmacologie du médicament homéopathique, et enfin, la clinique homéopathique, l'examen du malade, mais également, la place de l'homéopathie dans les différentes pathologies.

Si l'homéopathie prend de plus en plus de place au sein du domaine médical, il faut souligner le fait que son succès ne peut être scindé de celui de la médecine douce. Habituellement, les spécialistes en homéopathie contestent cette appartenance par crainte de similitudes qui pourraient s'avérer préjudiciables et ce, malgré le fait qu'elle soit approuvée, ou encore souhaitée. Raison pour laquelle, nous avons aujourd'hui des spots publicitaires de médicaments homéopathiques qui traduisent bien la confiance des patients qui ont souvent recours à la médecine douce. Parallèlement, pour ceux qui ne considèrent pas réellement les vertus de l'homéopathie, on se rend compte que l'évolution de la médecine n'a toujours pas totalement répondu à certains handicaps ou même certaines causes de mortalité.

Si concernant l'homéopathie au sein du domaine médical, certains parlent d' « illusion » ou de « charlatanisme » et d'autres de médecine « naturelle » qui n'engendrerait pas de douleur et ne brutaliserait pas l'organisme, l'homéopathie se présente de nos jours comme étant une médecine douce contraire à la médecine dure. Mais qu'est-ce qu'une « médecine douce » en réalité ? Et qu'entend-on par « médecine naturelle » ? Voilà des questions auxquelles des réponses manquent encore. En attendant, pour ceux qui reconnaissent en l'homéopathie des vertus évidentes (qui paraissent parfois subjectives), c'est certain qu'en plus des facteurs socio-psychologiques concourant à la montée des médecines douces, ils ont déjà fait une place à cette méthode de thérapie au sein du domaine médical.

Médecines douces... - L'Homéopathie - "une médecine douce à base de plantes, d’animaux et de minérau

Publié à 15:24 par acoeuretacris
Médecines douces... - L'Homéopathie - "une médecine douce à base de plantes, d’animaux et de minérau
D'après les écrits relatifs à l'origine de l'homéopathie, il s'agit d'une forme de médecine douce et plus précisément de thérapie alternative créée par Samuel Hahnemann, médecin allemand (1755-1843). L'homéopathie est en effet, une méthode de thérapie réputée comme étant « naturelle », mais surtout « non agressive ». Mais quel est son fonctionnement ?

En effet, l'homéopathie relève non seulement d'une théorie médicale, mais aussi, de procédés thérapeutiques du fait qu'elle a recours à la pharmacopée d'origine minérale, végétale ou même animale et ce, à une quantité minime : cette conception médicale est fondée sur « loi d'analogie expérimentale » ! En fait, la singularité thérapeutique de l'homéopathie a pour but non seulement de déterminer la constitution physico-chimique, l'exactitude de la « loi d'analogie », l'activité pharmacodynamique, les dilutions tant hahnemanniennes que celles homéopathiques des médicaments, mais aussi, la reconnaissance de la « notion de totalité individuelle » où, le physique et le psychique sont pris en compte. A quel moment sont prescrits les médicaments homéopathiques par les médecins ? Dans certains cas de troubles cardiaques, pulmonaires, intestinaux (en médecine chinoise), ou encore, de personnes flegmatiques, colériques, ou alors de troubles héréditaires et personnels, vieillissement des organes, choc physique, intoxication, infection, traumatisme, choc émotionnel ou affectif, anomalies ...

A noter que les médicaments homéopathiques sont prescrits par les médecins en fonction de certaines critères que sont le climat, l'aspect temporel (heure), les symptômes et l'état du sujet ... En ce qui concerne la constitution des médicaments homéopathiques, on retiendra le carbone, le fluor, mais aussi le phosphore !

Si l'efficacité de l'homéopathie sur les maladies aigues est aujourd'hui indéniable, il faut par contre souligner le fait que l'automédication dans ce contexte est déconseillée du fait qu'elle ne facilitera pas nécessairement une guérison, et peut être un danger pour votre santé ! Par ailleurs, il est important de ne pas remplacer un traitement homéopathique par un traitement allopathique du fait qu'il s'agit de deux formes de médecines douces alliables et complémentaires. Et la phytothérapie dans tout ça ? Généralement, la phytothérapie et l'homéopathie sont des méthodes thérapeutiques qui tendent à être confondues ! En fait, la phytothérapie est une médecine douce, une médecine par les plantes, alors que l'homéopathie à son tour, repose sur des médicaments créés à base de plantes, d'animaux (oscillococcinum), de minéraux (zinc, arsenic... ), et parfois même de cartilages, d'urine..., tout en sachant que ces deux thérapies sont proposées par les mêmes praticiens et les mêmes laboratoires.

Médecines douces... - L'Homéopathie - (petite histoire)

Publié à 15:21 par acoeuretacris
Médecines douces... - L'Homéopathie - (petite histoire)
L’homéopathie est une méthode particulière de soins, fondée sur le traitement de maladies à base de substances produisant sur un Homme sain, des symptômes identiques à ceux d’un homme malade. Pour ce faire, l’homéopathie nécessite la prescription de doses très faibles de cette substance ! Mais bien que ses bienfaits ou efficacité thérapeutiques soient probants, quels peuvent être les dangers, les principes et les médicaments de l’homéopathie ? Pour mieux comprendre l’évolution de cette thérapie et son impact sur la santé, il est nécessaire d’avoir un bref aperçu sur son origine, et sa place dans le domaine médical actuel et surtout, vis-à-vis des autres spécialités médicales ?

L'origine de l'homéopathie

Faisant partie intégrante de la médecine douce, l'homéopathie englobe les méthodes thérapeutiques réputées « naturelles », mais surtout « non agressives » visant à traiter grâce à des agents non dilués, certaines maladies. Mais quelle est réellement l'origine de l'homéopathie ? Etymologiquement, le mot homéopathie viendrait du grec « homoios » signifiant semblable et « pathos » qui veut dire douleur ou alors maladie.

Selon certaines croyances, l'homéopathie remonterait aux années 1700 lorsqu'un médecin allemand, Samuel Hahnemann (1755-1843), déçu par les pratiques médicales inefficaces de l'époque (purgations, saignées, utilisation des sangsues ...), démontra suite à ses recherches, la "loi de similitude" selon laquelle : « les symptômes de la maladie peuvent être guéris par des doses extrêmement petites de substances qui produisent des symptômes semblables chez les personnes en bonne santé, si on les administre en grande quantité ». Cette théorie (publiée pour la première fois en 1796), fut l'objet d'études au travers de l'injection de plantes, de minéraux et autres substances aux personnes en bonne santé. Selon Samuel Hahnemann, les maladies inhibent considérablement la capacité du corps à guérir rapidement : ce qui justifie l'utilité d'un stimulant en vue de déclencher le processus de guérison. Toutes ces observations ont été conservées dans des livres référents connus sous le nom de « Materia Medica ».

Au départ, ce précurseur de l'homéopathie utilisait de petites doses de médicaments, mais au fil du temps, il a fallu utiliser de grandes dilutions de ces mêmes médicaments car selon lui, « plus le médicament était dilué, plus puissant serait son effet » : c'est la « loi des infinitésimales », contraire à celle des pharmacologues qui ont toujours soutenu la relation « dose à effet ». Ces enseignements inscrits dans la « Pharmacopée Homéopathique », ne sont en effet que des conclusions émises à la fin des années 1800 et au début des années 1900.

Ces traitements sont légalement reconnus comme étant des « médicaments », sans pour autant dire que la Loi ou alors, la FDA (« Food and Drug Administration » qui est l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, autorisant la commercialisation des médicaments sur le territoire des États-Unis d'Amérique) en admettent son efficacité. En fait, il s'est avéré que l'homéopathie était moins aléatoire (voire moins nocive) que les soins prescrits par l'orthodoxie médicale au 19è siècle. De ce fait, un siècle plus tard, l'homéopathie a attiré environ 14 000 praticiens et a poussé 22 écoles de formation, à ouvrir leurs portes aux Etats-Unis.

Au fil du temps, au rythme de l'évolution de la science suivie de celle des enseignements en médecine, la réputation de l'homéopathie connu un déclin inéluctable aux USA et, obligées de s'adapter à la médecine moderne, soit les écoles fermaient leurs portes (jusqu'à al fin des années 1920), soit les méthodes modernes faisaient l'objet des enseignements qui y furent dispensés. Aujourd'hui, certains homéopathes soutiennent qu'il existe des personnes ayant un rapport particulier avec un remède précis, mais qui s'adaptent à divers maux : c'est leur « remède constitutionnel », pouvant être prescrit selon le « type constitutionnel » du sujet. Cette analogie est parfois comparable à l'astrologie. En dehors de tous ces éléments relatifs à l'origine de l'Homéopathie, à son évolution et aussi à sa place dans le domaine médical, peut-on dire établir une théorie rationnelle de diagnostic ou de traitement en ce qui concerne l'homéopathie ?


Histoire des guérisseurs

Publié à 12:00 par acoeuretacris
Histoire des guérisseurs
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[i] "Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s'en aille."
(Papyrus égyptien découvert par Ebers)

MAGIE ET MÉDECINE
Aux temps les plus anciens de l'humanité, magie et médecine se confondent. Comme l'astrologie et l'astronomie, l'alchimie et la chimie. Nu, désarmé et craintif, l'homme primitif cherche d'abord à se protéger contre les forces d'une nature hostile et pleine de dangers. Pour survivre, il lui faut quotidiennement disputer sa nourriture, trouver un abri contre les bêtes féroces. Dans son ignorance du mécanisme des forces en présence, il se voyait entouré de forces supérieures, toutes puissantes, souvent néfastes, parfois propices, peuplant son environnement d'êtres à la fois naturels et surnaturels, fauves, démons, orages, foudre, flammes, génies, esprits, fantômes. Pour se les concilier, l'homme invente des gestes (un rituel magique), des mots (la prière), et un don de quelque chose de précieux (le sacrifice).

RELIGIONS
Les religions se constituèrent à partir de ces pratiques magiques. Le premier guérisseur fut l'homme (ou la femme) qui, posant sa main (ou une plante) sur le corps d'un compagnon malade ou blessé, se rendit compte qu'il le soulageait. Ce geste devint sacré. (Peut-être la découverte des vertus de l'eau remonte-t-elle à la même époque.) Au sein de chaque clan primitif, un homme apprit empiriquement les gestes qui soulagent, les pratiques qui sauvent, les plantes qui guérissent, devenant ainsi l'intercesseur entre la divinité et les hommes, le prêtre et le sacrificateur. Dans la plupart des religions primitives, l'on retrouve des cérémonies dont le but est de rendre les divinités propices. Regroupés par tribus, nos ancêtres, revêtus de peaux de bêtes, de plumes, d'os ou de coquillages, tentaient d'attirer sur eux la faveur des dieux, de conjurer le sort par des sacrifices humains ou d'animaux.

LA PRÉHISTOIRE
Dans les cavernes et les grottes, dont certaines remontent à près de trente mille ans, ils nous ont laissé des fresques, des signes, des objets décorés qui nous rappellent les pratiques magiques qui leur permettaient d'exorciser et de dompter les forces mystérieuses de la nature, de vaincre la maladie et de repousser la mort. (Voir dans les Calanques, la fabuleuse Grotte Cosquer, découverte récemment, Altamira et Lascaux, ou, plus proche de nous dans le temps, cette admirable amphore scythe du Musée de l'Ermitage à St Pétersbourg, dont la délicate gravure demeurée intacte, représente trois scènes de thérapeutique: une extraction dentaire, la pose d'une attelle sur un membre fracturé et des passes magnétiques. Durant les premiers millénaires de la civilisation, l'art de guérir resta une spécialité sacerdotale, une pratique dont le savoir se transmettait de père en fils ou de maître à élève. Les anciens voyaient derrière chaque maladie un diable ou un mauvais esprit. En Mésopotamie, on considérait la maladie comme le châtiment d'un péché, préjugé que l'on retrouve curieusement dans notre civilisation avancée, face au sida, et dans la démarche de nombreux charlatans qui affirment au consultant qu'il est envoûté ! L'homme découvrit très tôt le mystérieux pouvoir de cause à effet qui semblait émaner de son regard et de ses mains tendues. Sur des bas reliefs égyptiens, on voit le dessin d'un personnage debout, les deux mains tendues vers une personne assise. Des doigts du premier on voit rayonner vers la seconde, un flux des croix ansées qui symbolisent sans doute l'énergie vitale. Préfiguration du magnétisme humain ? Sur d'autres, sont représentées des scènes de traitement par hypnose. Au cours des cérémonies religieuses, à vocation thérapeutique ou de protection, les prêtres chaldéens, babyloniens, hindous, chinois, égyptiens, employaient, pour obtenir l'état de transe, des procédés magiques, ressemblant fort à de l'hypnose.

LES MYSTÈRES
Dans la préparation des "mystères", la méditation, un jeûne prolongé et l'abstinence facilitaient chez les participants l'apparition de l'extase collective, que des musiques syncopées, des fumigations, et l'absorption de stupéfiants poussaient au paroxysme. On retrouve aujourd'hui encore ce cérémonial chez des peuplades restées proches de leurs traditions ancestrales, chez les Malbars de l'Ile de la Réunion par exemple. Bien que les Hébreux condamnent la magie comme coutume païenne et lapidaient les magiciens, les prêtres du Temple de Salomon portaient sur la poitrine une plaque de métal précieux, ornée de 6 gemmes brillantes et de six gemmes mates. Ces pierreries qu'ils fixaient intensément au cours des cérémonies, leur permettaient d'accéder à l'état d'extase visionnaire. Par ailleurs, on découvre dans le Talmud, l'emploi de la suggestion dans le traitement de nombreuses maladies, une place prédominante étant faite à l'hypnose.
Dans la Bible, les descriptions de méthodes thérapeutiques magnétiques, par imposition des mains ou le "souffle", sont nombreuses. Il n'y a pas si longtemps encore, au Maroc, chez certaines tribus berbères, les Hamadchas par exemple, des cérémonies de "purification" donnaient lieu à des scènes hallucinantes. Dansant longuement autour du tombeau d'un saint en se tenant étroitement par l'épaule, aux sons d'une musique sourde et rythmée, à répétitions lancinantes, les fidèles s'insensibilisaient peu à peu jusqu'à ce que cet engourdissement de l'activité cérébrale, leur fît perdre connaissance durant des heures. Et l'on assistait alors à des duels de somnambules, au cours desquels les "endormis", parmi lesquels de grands malades, se donnaient des coups de hache sur la tête, sans apparence de sensibilité, pour chasser les mauvais esprits cause de leur maladie! Aujourd'hui l'on redécouvre officiellement les pouvoirs thérapeutiques de la transe et de l'hypnose, que les guérisseurs utilisent depuis des millénaires.

MÉDECINE SAVANTE
Ce fut probablement à Athènes, sous l'autorité d'Hippocrate, que les Grecs développèrent le premier système médical rationel en essayant, non plus simplement d'appliquer des recettes retransmises par la tradition (médecine magique), mais d'apprendre à connaître le mécanisme de la maladie et le fonctionnement de la guérison. Pourtant, là encore, le cordon ombilical entre savoir et connaissances acquises n'était pas coupé : on enseignait la médecine dans le temple d'Asclépios. A Rome, c'était au Temple d'Esculape que les malades venaient implorer la guérison. Les prêtres les endormaient, et durant ce sommeil provoqué (l'incubation), le dieu apparaissait en rêve aux élus et leur indiquait les moyens d'atteindre la guérison. ((Méthode reprise deux mille ans plus tard par Edgar Cayce).
Les Romains conservèrent longtemps encore leurs empiriques, ignorant la médecine savante et organisée, avant de se laisser soigner par les médecins grecs, parfois plus efficaces, mais dont ils méprisaient la vénalité. Car, jusque là, ni les prêtres ni les guérisseurs populaires ne réclamaient d'honoraires pour leurs soins. La rétribution restait un don. Paradoxalement, il semble que le succès de la médecine hellénique découla de cette exigeance pécuniaire, en vertu de l'éternel principe que "ce qui coûte cher, doit être bon.". (Caton l'ancien disait de ces praticiens qu'ils "exercent leur art par esprit de lucre, pour gagner notre confiance..".) Plus tard, Galien prolongea les fondements de la médecine d'Hippocrate en développant le raisonnement clinique, et jeta les bases de l'établissement du diagnostic. Parallèlement à cette médecine savante, réservée aux riches, à la fois scientifique, religieuse et philosophique, subsista une médecine populaire, empirique et traditionnelle à laquelle les riches et les puissants recouraient au besoin quand la première avait échoué. Les connaissances médicales "scientifiques" inculquées de professeur à élève s'acquéraient dans des écoles, le savoir empirique se transmettait sur le tas, de mère à fille et de père en fils.

L'ÈRE CHRÉTIENNE
Après la dislocation de l'Empire romain, la religion chrétienne triomphante privilégia les aspects spirituels et sacrés au détriment des aspects matériels de l'humanité. Le pouvoir ecclésiastique plaça la médecine savante sous haute surveillance. La hiérarchie sacerdotale maintint les médecins dans un rôle subalterne, leur interdisant l'expérimentation, et relégua les guérisseurs empiriques au rang de "sorciers". Les seuls thaumaturges que l'Église toléra furent les prêtres guérisseurs, les saints faiseurs de miracles qui étonnaient les foules par leur charisme, guérissant par l'imposition des mains en souvenir du Christ, selon les préceptes de l'Evangile: Ils imposeront leurs mains aux malades, et les malades seront guéris. (Marc 16/18), ou par l'application du crucifix sur les blessures.
Curieusement, selon une tradition qui remonte à Robert II le Pieux (996-1031), les rois de France (et d'Angleterre) acquéraient par la vertu du saint chrême dont ils étaient oints lors de la cérémonie du sacre, le pouvoir miraculeux de guérir les malades, particulièrement ceux atteints d'écrouelles, (fistules provoquées par l'adénite cervicale chronique d'origine tuberculeuse). Ainsi, lors du sacre ou de certaines cérémonies religieuses, le roi usait de son pouvoir de thaumaturge en guérissant des centaines de malades, dessinant sur leur visage le signe de la croix, en prononçant la formule rituelle: "Le roi te touche, Dieu te guérit". En Angleterre, plus de 50 000 malades venaient chaque année chercher la guérison par la "main royale" auprès d'Edouard le Confesseur (1052-1108) ou de Philippe Ier et repartaient guéris en grand nombre. Cette royale coutume persista en France jusqu'au 19e siècle.

L'ÂGE D'OR
L'âge d'or de la cuillette des simples, des "remèdes de bonne femme", de la médecine empirique, sorcière et magique dura quinze siècles. Albert-le-Grand, Arnaud de Villeneuve, Nostradamus, Paracelse, pour ne citer que les plus grands furent à la fois mages et médecins. Agrippa de Nettesheim (1486-1535), premier médecin de la cour de François Ier et de Louis de Savoie, contemporain de Paracelse, fut emprisonné à cause de ses exorcismes et de ses "enchantements". Il fut libéré, gràce aux guérisons qu'il obtint pendant son emprisonnement, en appliquant sa méthode hypno-magnétique. Paradoxalement, ce fut à l'aube du 19e siècle, lorsque la médecine enfin libérée de tout carcan religieux ou philosophique allait redevenir expérimentale, que survint le grand schisme, la médecine officielle reléguant avec mépris au rang de charlatans ceux d'entre eux qui pratiquaient le magnétisme (ou même l'oméopathie).

LE MAGNÉTISME
"Les miracles ne sont pas en contradiction avec la nature;
ils ne sont en contradiction qu'avec ce que nous savons d'elle."
(Saint-Augustin)


Le véritable père du magnétisme humain, est le docteur Franz Anton MESMER (1734-1815. Dans sa thèse de doctorat (Thèse physico-médicale sur l'influence des plantes 1776) il jeta les bases de sa doctrine qui souleva le plus vif enthousiasme et les plus véhémentes contestations. Durant des années il soigna des milliers de malades dans son fameux "baquet", s'intéressant également à l'hypnose et l'expérimentant sur ses malades. Mais, en 1784, deux commissions officielles diligentées par l'Académie et par le Roi, déclareront le magnétisme animal sans base scientifique et même dangereux pour les bonnes moeurs ! Seul parmi les académiciens, le célèbre Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836), gloire de la botanique, savant de réputation mondiale, défendra courageusement Mesmer en confirmant, envers et contre tous, l'existence du fluide magnétique. Ce savant n'en démordra jamais, malgré les multiples pressions de ses pairs. Nonobstant le discrédit dans lequel tomba le magnétisme mesmérien, il conserva des disciples tels Armand de Chastenet, marquis de Puységur (1751-1825) et Deleuze.

LE FLUIDE MAGNÉTIQUE
L'année même de la condamnation du magnétisme animal par les Académies (1784), Puységur privilégie la notion de "transfert" de volonté du magnétiseur sur le magnétisé, qui n'existait qu'à l'état embryonnaire dans la doctrine de Mesmer. Il utilisa le magnétisme dans ses nombreuses expériences de somnambulisme artificiel, perfectionnant la technique de l'hypnose. Deleuze, qui fréquenta Jussieu au Muséum, estime lui aussi qu'un fluide émane du magnétiseur. Rappelons sa superbe explication: "Le fluide magnétique est une émanation de nous-mêmes, dirigé par la volonté. Magnétiser pour guérir, c'est secourir avec sa vie, la vie défaillante d'un être souffrant." En 1821 l'Académie de Berlin décerna un prix au meilleur mémoire sur le magnétisme et réhabilita les travaux de Mesmer. Au milieu du 19e siècle, le baron du Potet déclare: "Le fluide n'est point une substance qui puisse être pesée, mesurée, condensée. C'est une force vitale comme le principe newtonien d'interaction ou de la gravitation universelle."
- Ah! ne m'en parlez pas ! Ce sont tous des cinglés !
- Mais encore ?
Le 19e siècle connut la longue querelle entre les Animistes (Alexandre Bertrand, Abbé de Faria) pour qui le fluide n'existe pas, adeptes de l'hypnose, de la "concentration", et les Fluidistes (du Potet, Sennevon, La Fontaine) qui maintiennent la tradition du magnétisme. Ces disputes souvent féroces entravent et discréditent le magnétisme dont l'unique but devrait être de soigner. En tout état de cause, l'oeuvre de Franz-Anton Mesmer reste originale, car elle fut la première et courageuse tentative d'explication des effets connus de l'imposition des mains par l'existence d'un fluide animal. A la fin du 19e siècle le magnétisme quitte le terrain des joutes scientifiques pour plonger dans l'univers étrange et trouble de l'occultisme. Nous voyons s'affronter les adeptes du spiritisme hermétique, du matérialisme rationaliste et du spiritualisme chrétien. A l'Ecole Polytechnique dont il est administrateur, le Colonel de Rochas expérimente le magnétisme à l'aide d'instruments de plus en plus sophistiqués. Mais, en 1897, la présentation de ses travaux à l'Académie des Sciences fut un fiasco. Il ne parvint pas à faire une démonstration irréfutable de la fiabilité du magnétisme. Le rejet définitif du magnétisme par le courant officiel des milieux scientifiques vient de là : ignorance du fondement et de l'essence même que posent l'état de maladie ou de la bonne santé. Comme le magnétisme ne guérit pas toujours, à coup sûr toutes les maladies, on le rejette avec mépris, ignorant superbement que la médecine officielle ne guérit pas et à coup sûr, loin s'en faut, toutes les maladies. Rejeté par le monde scientifique dominant, le magnétisme fut récupéré par les occultistes, ce qui en éloigna pour longtemps les hommes de science et les esprits positifs.

LE SPIRITISME
Allan Kardec (Denisard Léon Hippolyte Rivail) et ses disciples et continuateurs Léon Denis, Eliphas Lévi, Papus (Dr Gérard Encausse) et Stanislas de Guaïta, incorporèrent le magnétisme à la doctrine spirite, selon laquelle l'homme est formé de 3 corps ou principes primordiaux, - le corps physique, - le corps astral ou principe vital (résidence de l'âme), - le corps spirituel (résidence de l'Esprit). Très largement discrédité en France, peut-être à cause de quelques militants trop farfelus qui le ridiculisèrent, le spiritisme renaît au Brésil et aux Philippines, où les célèbres "chirurgiens aux mains nues" semblent imprégés de sa doctrine. En France, le magnétisme retrouva ses lettres de noblesse grâce à quelques guérisseurs exceptionnels, en particulier Hector Durville (1849-1923) et ses deux fils Gaston et Henri, dont la simplicité, le charisme le sérieux et l'efficacité forcèrent l'admiration. Durville estime que le fluide qui émane en permanence de notre corps, l'entoure d'une véritable atmosphère magnétique (aura). L'action psychique du guérisseur mobilise cette force et la focalise dans le but de guérir. Surmontant les querelles byzantines des adeptes aux théories fumeuses, les Durville et quelques autres grands guérisseurs permirent au magnétisme curatif de redevenir une alternative crédible à la médecine allopathique. Durant des lustres, ils formèrent au sein de leur fameuse école du 36, avenue Mozart à Paris, des centaines d'excellents praticiens. Depuis 1945, malgré le redoutable arsenal législatif mis en place par l'Etat sur les conseils intéressés de l'Ordre des Médecins, la France voit refleurir une génération de grands magnétiseurs tels Charles de Saint-Savin, Serge Alalouf, Héléna Charles, Jules Burgevin, René Hottequiet, Paul Hareng, sans oublier les jeunes d'aujourd'hui qui, je ne citerai pas de nom, sont l'honneur de leur magnifique profession.

LES TEMPS MODERNES


"C'est une sotte présomption d'aller dédaignant et condamnant pour faux ce qui ne nous semble pas vraisemblable. J'en faisais ainsi autrefois; et si j'oyais parler ou des esprits qui reviennent ou du pronostic des choses futures, des enchantements, des sorcelleries ou faire quelque autre conte où je ne pusse pas mordre, il me venait compassion du pauvre peuple abusé de ces folies. Et à présent, je trouve que j'étais pour le moins autant à plaindre moi-même". (Montaigne)


Ils "soufflent" le chaud, le froid, "imposent" les mains, "manipulent", magnétisent, "reboutent", soignent par les plantes, prient... Ils soulagent souvent, et guérissent parfois "miraculeusement" des malades que la médecine officielle impuissante, malgré toutes ses connaissances et son arsenal thérapeutique, doit parfois abandonner à leur sort. Ces résultats spectaculaires obtenus par certains magnétiseurs sont-ils l'effet des techniques utilisées, alors que leur "pouvoir" réel semble si ténu, ou de la simple suggestion ? De l'effet placebo ? Ou bien ces résultats sont ils la preuve d'un don inné ? Acquis ? Un don de Dieu ? Une faculté particulière de déclencher l'autoguérison ?
Toujours est-il que d'innombrables guérisons sont obtenues ainsi, partout dans le monde, sans que le corps médical, aujourd'hui tout puissant, qui se prétend le détenteur absolu du savoir, puisse expliquer ces faits sans tomber dans l'injure et le mépris. Qui sont donc ces praticiens empiriques qui n'ont, pour tout diplôme, que les témoignages de reconnaissance de leurs patients ? Ces guérisseurs qui obtiennent des rémissions surprenantes dans des cas où la médecine officielle déclare forfait ? Ces hommes et ces femmes qui, à mains nues, à l'aide de leur seul don qu'il disent tenir de Dieu, ou d'un savoir transmis de génération en génération, redonnent aux malades équilibre et santé ? En général, ce sont des gens simples, croyants, d'un robuste bon sens, qui découvrent leur don par hasard, et quittent tout pour se mettre au service de leur prochain. Si quelques-uns s'enrichissent, ce ne sont pas forcément les meilleurs ni les plus efficaces, beaucoup exercent leur art comme un sacerdoce. Les véritables guérisseurs ont beaucoup plus de clients qu'ils n'en peuvent soigner. Ils n'ont guère besoin de publicité. Les malades qu'ils ont guéri sont leur meilleure réclame.

UN STATUT LÉGAL
Malgré ces étranges et indiscutables prouesses, le guérisseur français, qu'il soit magnétiseur, phytothérapeute ou rebouteux, n'a toujours pas de statut légal, tandis que l'arsenal législatif s'est renforcé contre lui. Jamais pourtant, vrais et faux guérisseurs, n'ont été aussi nombreux. On les évalue à plusieurs dizaines de milliers. De plus en plus de citoyens estiment que ce procès intenté par les pouvoirs publics, aiguillonnés par les tenants de la médecine officielle à l'encontre des véritables guérisseurs et des thérapeutiques naturelles en général, est parfaitement indécente tant que cette médecine officielle ne parviendra pas à guérir tous les malades, sans exception ! L'important, pour celui qui souffre, c'est de guérir. Qu'importe la manière !
La solution idéale serait évidemment qu'une étroite collaboration s'instaure entre médecins et guérisseurs. Mais pour cela, il faudrait que l'esprit d'altruisme, le désintéressement et la vocation dominent! Ne rêvons pas! Aujourd'hui tout se réduit à une question de gros sous! La santé publique et le médical business qui en découle sont un trop riche gâteau pour laisser s'attabler les pique-assiettes des médecines sauvages. Qu'importent les malades... leurs souffrances... l'important c'est la rentabilité. Le Fric!

LES GUÉRISSEURS AUJOURD'HUI
"Les Guérisseurs obtiennent parfois des résultats thérapeutiques que les medécins officiels n'obtiennent pas par les moyens scientifiques habituels." (Abbé Marc Oraison Prêtre et médecin) Le magnifique terme de guérisseur vient du vieux français garir (défendre, préserver) par filiation du provençal garida, d'où descend également le mot guérite. On trouve déjà sa trace dans la Chanson de Roland (XIe siècle) où guarisun signifiait guérison. L'Académie Française n'accepte le mot "guérisseur" qu'en 1878: "Ne se dit guère qu'en mauvaise part, d'un médecin peu instruit, d'un empirique. Ex. Ce malade avait foi aux guérisseurs." Le Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse dans son édition de 1983, donne encore une définition très péjorative du mot guérisseur: "Personne qui prétend obtenir la guérison de certaines maladies, par des procédés secrets, incommunicables, sans vérification scientifique démontrable (fluide, don, médication mystérieuse réputée infaillible,etc) et qui agit ainsi en contravention avec les lois sur l'exercice de la médecine." Seul le Petit Robert reste objectif: Personne qui fait profession de guérir sans avoir la qualité officielle de médecin, et par des moyens non reconnus de la médecine. Pour nous ce beau mot de "guérisseur" englobe tous ceux qui soignent, soulagent, s'attaquent aux maladies ou en protègent les hommes, les bêtes et les plantes. Le terme de guérisseur recouvre d'ailleurs plusieurs spécialités, les unes traditionnelles tels que : magnétisme, radiesthésie, reboutement, soins par les plantes (simples) ou modernes : ostéopathie, phytothérapie, sophrologie, etc. Dentistes, vétérinaires ou médecins n'en sont d'ailleurs pas exclus. Il existe de plus en plus de médecins magnétiseurs et de chirurgiens dentistes qui remplacent l'anesthésie par l'hypnose !

Le guérisseur, qu'il soit docteur en médecine ou non, a reçu le don de guérir, alors que le médecin diplômé, souvent sans vocation, a seulement acquis, après de longues études, le minimum de connaissances l'autorisant officiellement à soigner, contre rétribution. Le véritable guérisseur considère que son pouvoir de guérir n'est pas un privilège, mais un don de Dieu, dont il n'est que le très humble et révocable dépositaire. Ambroise Paré, l'un des plus grands médecins de tous les temps, disait déjà: "Je les soigne, Dieu les guérit".

COMMENT DEVIENT-ON GUÉRISSEUR?
Le don est souvent héréditaire mais c'est loin d'être la règle. Il existe des dynasties de guérisseurs. Mais il est rare que la progéniture d'un grand guérisseur soit aussi talentueuse que l'ancêtre. Le plus souvent c'est tout à fait par hasard que le futur guérisseur découvre son don. Les meilleurs et les plus honnêtes détenteurs du "don" de guérison, s'initient auprès de leurs aînés qui les cooptent, puis le bouche à oreille fait le reste. En général un vrai guérisseur, souvent d'origine modeste, ne se contente pas d'exercer à la chaîne. Il étudie, se cultive, développe ses connaissances et perfectionne ses méthodes. Le plus dur, quand vient le succès, est de raison garder. A côté de cette élite, il y a de tout. Du sincère et modeste rebouteux de campagne qui remet de père en fils les fractures et les entorses des animaux et des hommes, en passant par le saint ermite guérisseur retiré dans la montagne, la fermière au "souffle" miraculeux, le "leveur de feu", le "knésothérapeute", la "barreuse", la "sorcière" de village qui cueille les simples, jusqu'à certains éminents charlatans qui paradent à la télévision en vedettes, roulent en Rolls et raflent des milliards aux gogos, il existe mille empiriques plus ou moins connus, plus ou moins honorables ou efficaces. De nos jours beaucoup d'inadaptés, de marginaux, de petits ou de grands escrocs, des cinglés même, profitant de ce que la profession ne soit pas encore réglementée, tentent leur chance comme au Far-West, en faisant quelques dupes à coup de pub, puis disparaissent quelque temps avant de reparaître ailleurs...

ÉTAT DES LIEUX
Depuis quarante ans un certain nombre de guérisseurs sérieux, compétents et de talent, se sont regroupés au sein d'associations professionnelles, notamment Espérance 92 ou le GNOMA. Leur ambition est de réunir par cooptation tout ce qui compte de praticiens de valeur dans ce pays afin que leur profession puisse avoir l'envergure et la crédibilité nécessaires pour dialoguer utilement avec l'Ordre des Médecins et les Pouvoirs Publics en vue d'obtenir enfin une reconnaissance officielle. En attendant cette reconnaissance, le GNOMA s'est donné un code de déontologie et se propose de créer officiellement une "Ecole Nationale de Magnétisme et autres Thérapies naturelles" qui permettra aux meilleurs thérapeutes de l'association de dispenser leur savoir et leurs connaissances ainsi que leurs techniques à leurs futurs jeunes confrères.
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