Animaux préhistoriques -
Diprotodon est le plus grand marsupial qui a vécu sur Terre. Diprotodon opatum avait la taille d’une petite voiture.
Les Diprotodontidae sont probablement les animaux les plus connus de la faune préhistorique australienne.
Ces marsupiaux géants étaient très répandus au Pléistocène sur l’ensemble du continent australien.
La Mégafaune australienne comporte de nombreuses espèces de marsupiaux et d’animaux à la taille impressionnante.
A l’époque où vivait Diprotodon, deux prédateurs exceptionnels cohabitaient dont le plus gros mammifère carnivore de l’époque, Thylacoleo carnifex, un lion marsupial et le varan géant, Megalania prisca.
Thylacoleo carnifex
Portrait de Diprotodon
Diprotodon signifie « Deux dents en avant ». Ce nom fait référence à leur seule paire d’incisives inférieures qui se projettent vers l’avant.
Diprotodon opatum est le plus grand marsupial ayant jamais existé. Il mesurait 3 m de long et presque 2 m au garrot. Son poids est estimé à 2 tonnes.
Crâne Diprotodon opatum. Image Scherre
Les crânes fossilisés montrent bien les molaires broyeuses et les incisives puissantes. Herbivore, il a été très abondant tant que le climat est resté humide. A cette époque là, l’intérieur de l’Australie était beaucoup moins aride et parsemé de grandes prairies.
On a retrouvé des restes d’une espèce particulière de buisson salé dans les cavités stomacales de plusieurs spécimens.
Le crâne massif renfermait un tout petit cerveau.
Les pieds sont plantigrades de sorte que ce sont les paumes et les plantes de pieds qui supportent le poids, comme chez l’ours.
Squelette Diprotodon . Image Superciliousness
Zygomaturus tasmanicus était un parent étroit de Diprotodon. Il mesurait 2,5 m de long pour un poids de 300 à 500 kg.
Il évoluait dans les zones plus boisées de l'Australie du sud-est et du sud-ouest tandis que Diprotodon s’épanouissait dans les grandes zones dégagées de l’intérieur du continent.
Les Diprotodontidae sont apparentés aux wombats et au koala d’aujourd’hui.
Wombat
L’extinction de Diprotodon
Ce géant était très répandu en Australie jusqu’à l’apogée de la dernière période glaciaire, il y a 18 000 ans.
Cette période glaciaire a modifié le climat, ce dernier devenant de plus en plus sec. Cette modification du biotope est l’une des principales raisons de l’extinction de Diprotodon.
Reconstitution de Diprotodon
Cependant, cette théorie est controversée car les Diprotodontidae ont survécu à plusieurs périodes glaciaires. Il semble donc qu’il n’y a pas de raisons particulières pour que la dernière leur ait été fatale.
De plus, il semblerait que l’Australie n’a pas vraiment souffert de la dernière période glaciaire.
De grandes parties du continent ont continué à bénéficier d’un climat chaud et humide. Pourquoi les Diprotodons n’ont-ils pas tout simplement migré des régions devenues arides vers ces régions plus humides ?
Les paléontologues qui réfutent l’extinction due au changement climatique font remarquer que le déclin de ces animaux a commencé avec l’arrivée des hommes.
Ces animaux étaient lents et sans défense. C’était donc un gibier facile. Mais, il n’y a aucune preuve tangible d’abattage massif sur les sites de fouilles.
Classification:
Animalia.
Mammalia.
Marsupialia.
Diprotodontia.
Vombatiformes.
Diprotodontidae
Famille des Chalicotheridés
Chalicotherium goldfussiest l''espèce type parmi les nombreuses espèces décrites dans le genre Chalicotherium. Il mesurait 1,80 m au garrot. Il marchait sur le revers de ses doigts prolongés de longues griffes. Bien que ses pattes puissantes soient d’efficaces armes défensives, il était végétarien et s’en servait surtout pour abaisser les branches hautes.
La famille des Chalicotheriidae regroupe plusieurs genres: Ancylotherium, Anisodon, Borissiakia, Chalicotherium, Chemositia, Kalimantsia, Limognitherium, Lophiaspis, Moropus, Nestoritherium, Tylocephalonyx.
Chalicotherium est un étrange mélange ; il marche comme un gorille et mange comme un panda. Pourtant son plus proche parent actuel est le cheval.
Les derniers survivants du groupe vécurent avec les premiers hommes en Afrique de l’Est.
C'est la découverte d'un squelette complet dans un gisement du Gers qui permit de prouver que cet ongulé était pourvu de griffes. Les fossiles de Chalicothères sont assez rares.
Les Chalicothères, étranges "ongulés" au nombre impair de doigts, ont échangé leurs sabots contre des griffes.
La famille des Chalicotheriidae a vécu en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et en Asie de l'Eocène inférieur au Pléistocène inférieur.
Ancylotherium reconstitué par la BBC . Ce chalicothère vivait en Afrique.
Le genre Chalicotherium a été mis au jour en Europe, en Afrique et en Asie. Ce genre a vécu de l'Oligocène supérieur au Pliocène moyen.
Les chalicothères, cousins éloignés des chevaux et des rhinocéros, tirent leur nom de leurs dents broyeuses qui, lorsqu'elles sont usées, ressemblent à un calice.
Moropus était un chalicothère nord-américain. Il vivait au Miocène.
Moropus Elatus. Image unforth
Les chalicothères n'étaient pas très abondants, si on en juge par le peu de fossiles, mais ils ont perduré sur plusieurs continents sur une longue période.
Comme les rhinocéros, les chalicothères avaient trois doigts à chaque pied.
Bien que les derniers représentants de cette famille se soient éteints depuis longtemps, on signale parfois dans les forêts du Kenya, un étrange animal aux longs membres antérieurs dotés de griffes et ayant une tête de cheval.
Qui sait, peut-être qu'un descendant des chalicothères survit encore ?
Classification:
Animalia.
Chordata.
Mammalia.
Perissodactyla.
Chalicotheriidae
Diictodon était un reptile mammalien ou thérapside assez commun de la fin du Permien. Ce dicynodonte a vécu il y a environ 255 millions d’années.
Les nombreux fossiles ont été mis au jour en Afrique, en Asie ainsi qu’en Afrique du Sud.
Diictodon mesurait environ 45 à 50 cm de long. C’était un petit herbivore qui creusait des galeries souterraines.
L’espèce type est Diictodon feliceps.
Les Thérapsides
A la fin du Permien, le climat devient de plus en plus sec. Tous les continents sont accolés en un supercontinent appelé Pangée.
A cette époque apparaît un nouveau groupe de reptiles : les thérapsides également appelés reptiles mammaliens.
Ils se répandent assez vite dans le monde entier. Cependant, ce sont surtout les riches gisements de fossiles du bassin de Karoo, en Afrique du Sud, qui nous ont permis de connaître ces animaux, premiers ancêtres des mammifères.
Les thérapsides se sont développés en plusieurs communautés, soit herbivores, soit carnivores.
Parmi les herbivores, les dicynodontes étaient de loin les plus importants.
Reconstitution de Diictodon.
Ils possédaient un bec corné, comme nos tortues, qui leur permettait d’arracher les feuillages ou de fouir le sol pour en extraire les racines.
Selon les espèces, ils pouvaient avoir de petites dents, uniquement les grosses canines de la mâchoire supérieure ou des défenses de taille variable. Quelques espèces sont édentées comme Oudenodon.
Oudenodon (reconstitution)
Parmi les carnivores, les gorgonopsiens étaient de redoutables prédateurs.
Les grands bouleversements biologiques de la fin du Permien ont sonné le glas de la plupart de ces groupes à l’exception de certains dicynodontes et de petits carnivores.
Les survivants ont donné naissance aux mammifères du Trias. Les dicynodontes ont perduré jusqu’au Trias supérieur. Les derniers représentants étaient de grande taille, plus de 3 m de long.
Parmi eux, le plus connu est Placerias.
Placerias
Diictodon
Les fossiles sont datés d’une période comprise entre 260 et 253 millions d’années. Diictodon
N’a donc pas survécu à la grande extinction de masse de la fin du Permien.
Comme tous les dicynodontes, il possédait un bec corné. D’après les fossiles, les deux sexes possédaient deux petites défenses dépassant de la mâchoire supérieure.
Celles des mâles étaient un peu plus longues.
Reconstitution de Diictodon. Image H.Zell
Ce petit herbivore se caractérise par un corps en forme de tonneau avec de fortes pattes équipées de cinq griffes bien aiguisées.
Les caractéristiques morphologiques de Diictodon suggèrent qu’il creusait des terriers. Son squelette robuste présente des attaches musculaires supplémentaires semblables à celles des fouisseurs actuels.
Quelques spécimens de Diictodon ont été découverts à l’intérieur de terriers. Les traces d’éraflures correspondent aux empreintes du bec et des griffes assez émoussées.
Ces terriers servaient bien sûr à protéger ces herbivores des prédateurs mais également de la chaleur.
Les nombreux fossiles suggèrent également que ces animaux vivaient en communauté et se montraient sociables.
Cependant, les paléontologues ont remarqué que les différents terriers n’étaient pas reliés entre eux. Diictodon vivait donc en groupe mais pas en vaste colonie.
Classification : Animalia. Chordata. Synapsida. Therapsida. Dicynodontia. Diictodontidae
Les premiers insectes
La diversité des insectes actuels est telle que les scientifiques sont dans l’incapacité de les comptabiliser ; près d’un million d’espèces ont été décrites mais il en existerait au moins 10 fois plus. Certains chercheurs avancent même le chiffre de 70 millions.
En comparaison, les vertébrés représentent moins de 50 000 espèces.
La première apparition des insectes date du Dévonien inférieur. Ce sont les aptérygotes, des formes primitives sans ailes.
Mais au Carbonifère supérieur, il y a 320 millions d’années, les insectes sont omniprésents. Les nombreux fossiles retrouvés en témoignent.
Un peuple de géants
Dans son ouvrage, le livre de la vie, Stephen Jay Gould, paléontologue américain, décrit parfaitement bien la faune qui grouillait dans une forêt Nyrany (République Tchèque) au Carbonifère :
« Les forêts de Nyrany grouillaient de vie il y a environ 320 millions d’années. Ces forêts étaient formées de grands arbres, de prêles etc…
Des insectes géants comme les libellules aussi grandes que des goélands patrouillaient au sein des forêts humides à la recherche de proies, des blattes en l’occurrence….. »
Si certains d’entre vous ont une aversion pour tout ce qui rampe et fourmille, le Carbonifère aurait été un véritable cauchemar.
On y trouvait des scorpions de 75 cm, des blattes et des mille-pattes gigantesques et l’air était rempli du bruit assourdissant des insectes à l’envergure à faire frémir.
Ces libellules primitives possédaient des ailes de 60 cm d’envergure.
Les insectes ont été les premiers à conquérir le ciel. Au Carbonifère, ils étaient les maîtres des airs.
Une évolution assez méconnue
Bien que de nombreux blancs existent encore, les scientifiques ont réussi a trouvé quelques indices sur l’évolution des premiers insectes.
Selon une théorie, les ailes des insectes se seraient développées à partir de coussinets aplatis que certaines espèces fossiles présentaient sur les segments de leur corps.
Ces coussinets auraient d’abord servi à réguler la température puis auraient pu servir à glisser avant de devenir de véritables ailes.
Une autre théorie, plus récente, avance l’hypothèse que les ailes des insectes se sont développées à partir de branchies qui se trouvaient sur les pattes des ancêtres des plécoptères, parent officiel des insectes actuels. Ces branchies auraient permis à ces insectes de respirer sous l’eau.
Fossile du Jurassique de Mesoleuctra (nymphe) parent des insectes actuels
Les changements morphologiques nécessaires à l’aptitude au vol sont très importants ; il est donc certain que les premiers insectes capables de voler sont apparus avant le Carbonifère mais les fossiles manquent pour pouvoir reconstituer cette longue évolution.
Au Carbonifère, à côté d’espèces aujourd’hui disparues, cohabitent des espèces que nous connaissons : éphémères, blattes, pucerons, grillons, sauterelles, mouches, moustiques …
Cette explosion de diversité est liée entre autre au développement du monde végétal en pleine croissance.
reconstitution de la Neuropteris gigantea.
fossiles de fougères du Carbonifère
Meganeura : une libellule géante
Meganeura avait une envergure de 70 cm. Elle vivait au Carbonifère supérieur dans les forêts tropicales.
Ses ailes étaient renforcées par des nervures et fixées à angle droit du thorax. Elle possédait un abdomen particulièrement long. Ses six pattes articulées étaient plus robustes que celles de nos libellules.
Elle pouvait donc certainement s’attaquer à des proies aussi grosses que des cafards. Sa tête possédait d’ailleurs des pièces buccales servant à mordre.
Fossile de Meganeura
Cafards et autres arthropodes
Outre des mille-pattes de plus de 2 m de long, on pouvait également croiser des cafards comme Archimylaris qui vivait à la fin du carbonifère.
Il possédait les mêmes caractéristiques que nos cafards actuels : un grand bouclier protégeant la tête, de longues antennes recourbées et des ailes repliées.
Il pouvait se déplacer très rapidement dans les sous-bois en mastiquant tout ce qu’il pouvait.
Fossile d'un mille pattes
Gigantisme et concurrence
Si les premiers insectes ont pu devenir si grands, c’est tout simplement qu’ils n’avaient aucun prédateur. La nourriture était de plus très abondante. C’était en quelque sorte la course au gigantisme. Les insectes herbivores qui vivaient sur le sol grandissaient de plus en plus et par conséquent, leurs prédateurs grossissaient également.
Mais, ces insectes géants furent à leur tour la proie de vertébrés qui peu à peu sortirent de la mer pour coloniser les terres.
Cette colonisation mit fin au gigantisme des insectes.
Quand les dinosaures s'éteignirent, disparurent avec eux les reptiles marins. Pendant près de 25 Millions d'années, les requins règnerent sans partage. Puis apparurent de nouveaux monstres des profondeurs: les Baleines carnivores et avec elles le Basilosaurus.
Portrait de Basilosaurus
Basilosaurus cetoides était un mammifère marin de 18 à 25 m de long ce qui en fait le plus grand cétacé connu à ce jour. Basilosaurus était sans conteste le plus grand prédateur des mers de l'Eocène supérieur.
Les fossiles de Basilosaurus cetoides ont été retrouvés en Amérique du Nord (Alabama, Mississippi). Ces premières découvertes datent du 19e siècle.
Depuis, deux autres espèces ont été décrites:
Classification: Cetacea . Archaeoceti . Basilosauridae . Basilosaurinae
Sous les sables de Wadi Al-Hitan, une vallée du Sahara égyptien, dorment un grand nombre d’ancêtres fossilisés de baleines et d’autres animaux marins. C’est là qu' en avril 2005 des paléontologues américains et égyptiens ont mis au jour le fossile le plus complet de Basilosaurus isis, un cétacé vieux de 40 millions d’années aux allures de serpent de mer. Selon Philip Gingerich, de l’université du Michigan, qui dirige les fouilles, il s’agit du fossile le plus complet de cette espèce.
Le squelette mesure 18 mètres de long.
Squelette de Basilosaurus. Image El Bichólogo Errante
Il y a 20 Millions d'années, ses ancêtres étaient de petits animaux à fourrure qui vivaient dans les arbres.
Basilosaurus a conservé de ses lointains ancêtres deux minuscules pattes arrière. Elles lui servaient pendant l'accouplement.
Ces restes de pattes n'existent plus chez nos baleines modernes.
Comme nos baleines, le Basilosaurus devait certainement se traîner sur les bancs de sable pour arracher la peau supérieure et avec elle les parasites et coquillages qui s'y incrustent. Maintenir un corps lisse est primordial pour pouvoir chasser avec rapidité.
Fossile Basilosaurus de Wadi Al-Hitan . Image Further to Fly
Basilosaurus avait un crâne d' un à deux mètres de long, ce qui est petit comparé à la taille de l'animal.
Les vertèbres du dos et de la queue de Basilosaurus sont allongées et non pas courtes comme chez la plupart des cétacés. Basilosaurus devait donc être plus souple que nos cétacés actuels.
Les mâchoires étaient garnies de dents antérieures incurvées et de dents postérieures triangulaires crénelées.
Crâne de Basilosaurus. Image Brian Brarian
Les liens de parenté précis des Basilosauridae avec les baleines actuelles sont encore incertains. Les baleines à dents primitives comme les Eurhinodelphidae étaient peut-être plus proches des dauphins et des marsouins. En effet, elles avaient des dents coniques et un museau allongé.
A cette époque, des désastres naturels couvent. Dans l'Antarctique, pour la première fois en des centaines de millions d'années, la mer gèle aux pôles. Des courants océaniques froids remontent vers le nord.
Le moindre déséquilibre dans la population de poissons est une menace directe pour une baleine qui a besoin d'une grande quantité de nourriture par jour. Elle est au sommet de la chaîne alimentaire.
L'environnement de Basilosaurus
Nous sommes à la fin de l'Eocène, la planète vit encore sous un climat chaud mais moins humide qu'autrefois. Dans les savanes, le gigantisme est de rigueur. Ce changement de climat n'a pas convenu à tous. Les grands oiseaux carnivores ont décliné. De nouveaux mammifères prédateurs les remplacent.
Dans l'océan, une des proies du Basilosaurus est le Dorudon, un petit cétacé.
Dorudon atrox. Image Ryan Somma
Andrewsarchus sème la terreur dans les plaines. Cet énorme carnassier a la taille d'un cheval et pèse près d'une tonne. Il a aux pieds de petits sabots et non des griffes. Ses plus proches parents modernes sont les ongulés comme le mouton. Ses mâchoires d'un mètre peuvent tout broyer. Cet animal est le dernier d'une lignée mourante qui ne s'adaptera pas aux changements climatiques de l'Eocène.
Crâne Andrewsarchus mongoliensis. Image Ryan Somma
De nombreuses régions habituées à des pluies soutenues souffrent d'une sécheresse prolongée. Notamment, les Brontothères, lointains parents des chevaux et des rhinocéros. Ils sont deux fois plus gros que nos rhinocéros avec des cerveaux de 2/3 plus petits. Les fossiles retrouvés prouvent qu'ils vivaient en troupeau d'une centaine d'individus. Les excroissances ne sont pas des cornes mais des os assez fragiles.
L'extinction
Le chaos climatique marquera la fin de l'Eocène et provoquera la plus grande extinction du monde animal depuis la disparition des dinosaures.
La glaciation progressive de l'Antarctique débouchera sur l'extinction de 20 % des espèces dont le Basilosaurus.
Bos primigenius, l’aurochs, est l’ancêtre de la plupart des bovins domestiques dont le taureau. Plus gros que les races actuelles, c’était un bovin sauvage et féroce qui parcourait les forêts d’Europe, d’Asie et d’Afrique avant de disparaître à une époque récente.
Animal mythique, l’aurochs (ou ure) a connu l’apogée de son développement il y a environ un million d’années.
La civilisation crétoise dite minoenne accordait une place particulièrement importante à l’aurochs.
L’histoire de l’aurochs
L’aurochs a été domestiqué par l’homme il y a environ 6 000 ans. Mais, il était connu de l’homme bien avant. Cet animal est en effet magnifiquement représenté dans les peintures rupestres de Lascaux.
Le genre Bos descend peut-être de Leptobos, un taureau plutôt élancé et proche de la gazelle, dont on a découvert des fossiles datant du Pléistocène inférieur en Eurasie.
Depuis son lieu d’origine, l’Asie, l’aurochs s’est étendu au reste du monde pendant le Pléistocène.
A la fin de la dernière période glaciaire, il occupait un vaste territoire s’étendant de la pointe occidentale de l’Europe jusqu’aux régions les plus orientales d’Asie et des toundras de l’Arctique jusqu’à l’Afrique du Nord et à l’Inde.
Reconstitution d'un aurochs. Par Onkel-Wart .
La chasse intensive, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs sauvage.
C’est en 1627, en Pologne, que la dernière femelle s’est éteinte.
Le yack est un descendant direct de l’aurochs.
Le Yack
L’aurochs mesurait 3 mètres de long et 2 m au garrot. Il possédait de fortes cornes pointues recouvertes d’une gaine cornée.
L’aurochs et la tauromachie
La civilisation minoenne accordait une place considérable à cet animal. Selon la légende, Europe était une belle jeune fille que Zeus enleva, déguisé en taureau blanc pour la mener en Crète.
D’autres mythes crétois font intervenir le taureau. Talos, le géant d’airain à tête de taureau, protégeait l’île de ses envahisseurs.
Le Minotaure, monstre légendaire qui hantait le Labyrinthe de Minos, était un homme à tête de taureau.
Statue d'un Minotaure. (Musée national d'archéologie d'Athènes). Par Tilemahos Efthimiadis.
Les Minoens appréciaient les spectacles. Le spectacle le plus prisé était également le plus violent : les jeux tauromachiques.
Il n’y avait pas de mise à mort contrairement à aujourd’hui.
Cette tradition date au moins du IIe millénaire avant notre ère.
A Cnossos, les jeux tauromachiques sont représentés dans de nombreux bas-reliefs, fresques et sceaux. Hommes et femmes participaient à la tauromachie.
Ce spectacle mettait en scène d’incroyables acrobaties.
Le taureau est très présent sur les fresques de Cnossos. Par Jorge 11
A une extrémité de l’arène, un taureau s’apprêtait à charger ; à l’autre bout, un être désarmé attendait impavide que la bête fonce sur lui.
Lorsque le taureau s’élançait, l’individu n’esquissait pas le moindre geste jusqu’au moment où il saisissait les cornes redoutables de l’animal et, s’élevant au-dessus de sa tête, effectuait une culbute pour retomber derrière l’aurochs.
Il ne subsiste aucun document de ce dangereux passe-temps pratiqué en Crète par les Minoens vers le milieu du second millénaire avant notre ère.
Mais, de nombreuses fresques murales dépeignent ces affrontements.
Les toreros d’aujourd’hui doutent qu’une telle chose soit possible, mais les preuves sont bien là, à Cnossos.
Il semble que ces intrépides athlètes étaient des enfants spécialement entraînés à ce sport. Seuls les sportifs risquaient leur vie. Plusieurs peintures crétoises représentent des athlètes couverts de sang.
L’aurochs : symbole de virilité
Certains spécialistes pensent que ce genre de spectacles revêtait un caractère rituel peut-être lié à la fertilité ou au passage de l’enfance à l’âge adulte.
Le taureau, symbole viril, masculin, était un motif récurrent de l’art minoen. Les Crétois vénéraient la Grande Déesse, une déesse mère.
Son effigie était adorée dans les sanctuaires et sur des autels de pierre. Parfois, en offrande, on sacrifiait des taureaux en utilisant la hache à double tranchant.
Dans la mythologie grecque, le Minotaure était un hybride monstrueux d’homme et de taureau.
Au cours de cérémonies religieuses, le roi devait probablement porter un masque de taureau.
L’aurochs, incarnation de la puissance primordiale, était peut-être le divin responsable des séismes si menaçants et qui finirent par détruire les palais de Cnossos.
De la fascination à l’extinction
Il y a environ 15 000 ans, nos ancêtres peignaient l’aurochs sur les murs des grottes. Les chasseurs-cueilleurs de l’Âge de Pierre chassaient les troupeaux sauvages de bovins pour se procurer de la viande.
L'aurochs représenté sur les murs de la grotte de Lascaux. (Reproduction de la peinture originale).
7 000 ans plus tard, les hommes domestiquèrent les individus les moins féroces pour en exploiter la viande, le lait et la peau.
Ces bovins sauvages sont aujourd’hui éteints. L’aurochs, le plus majestueux d’entre tous, si longtemps vénéré pour sa puissance, n’a pas pu résister à l’avancée humaine.
A l’image d’ancêtres disparus, tel l’aurochs, les bovins sauvages actuels ont beaucoup de mal à préserver leur mode de vie.
Des Bantengs (bos javanicus) domestiqués . Par jim.gifford
De nos jours, il ne reste que quatre genres de buffles et de bœufs qui vivent encore à l’état sauvage :
Le buffle d’Afrique (genre Syncerus)
Les bisons d’Amérique et d’Europe (genre Bison)
Le genre Bubaltus : buffle de l’Inde, Anoa, Tamarau
Le genre Bos : Gaur, Banteng, Kouprey et Yack
A part le buffle d’Afrique, tous sont menacés. La chasse est un élément d’explication du déclin de ces animaux.
L’extension des terres cultivées est l’autre raison du recul des espèces sauvages.
Enfin, la transmission de nombreuses maladies par le bétail domestique est un facteur non négligeable de la cause de l'extinction des populations.
Buffle Africain
Aujourd’hui, près de 800 espèces de bovinés sont domestiqués. Les manipulations génétiques ont permis d’affiner les qualités de chaque race.
Près de la totalité des vaches sont inséminées artificiellement.
Oiseau magnifique argenté, quel plus beau nom pouvait-on donner au plus impressionnant des oiseaux de tous les temps ?
En effet, Argentavis magnificens qui vivait au Miocène supérieur, avait une envergure deux fois plus importante que l’albatros hurleur, le plus grand oiseau actuel.
Argentavis magnificens planait au-dessus des plaines d’Argentine, il y a environ 10 millions d’années.
Portrait d’ Argentavis magnificens
Cet oiseau avait des ailes immenses par rapport à la taille de son corps. Bien que l’on ait retrouvé que quelques fossiles mais aucun squelette entier, on estime son envergure à près de 7,30 m.
Un oiseau de cette taille ne volait sûrement pas en battant des ailes. Il devait conserver son énergie en planant.
Il est fort probable qu’il devait s’élancer d’une hauteur et profiter des courants thermiques ascendants.
L’albatros est très maladroit au décollage. Etant donné son envergure, on suppose qu’ Argentavis magnificens devait l’être tout autant.
Albatros hurleur. Par Tullis
Pour la grande majorité des animaux qui ont disparu, les spécialistes ne font que des suppositions sur leur mode de vie. Ils ne peuvent se baser que sur le mode de vie de l’animal actuel le plus proche.
Argentavis était plus étroitement apparenté aux cigognes qu’aux oiseaux de proie. Il proviendrait d’ailleurs de la même branche que les cigognes, se séparant d’elles au début du Tertiaire.
Cependant, il possédait un bec crochu et très gros comme les vautours. Etait-il lui aussi un charognard ?
Chez ses cousins modernes, ce bec puissant sert à déchirer les chairs.
Au Miocène supérieur, les grandes plaines d’Amérique du Sud étaient riches en mammifères herbivores. La nourriture était donc abondante pour un prédateur aussi bien qu’un charognard.
Pourquoi Argentavis magnificens a-t-il disparu ?
Si l’on suppose qu’Argentavis magnificens était un charognard, on peut en déduire que toute modification climatique lui était préjudiciable.
En effet, un changement du biotope a toujours un impact sur la faune. Herbivores et carnivores migrent ou disparaissent quand les ressources alimentaires ne sont plus suffisantes.
Au Miocène, il y a eut de nombreux changements climatiques causés par la dérive des continents.
Il y a environ 23 millions d’années, le climat commença à devenir plus chaud et plus sec. De grands changements au niveau des plaques tectoniques eurent des conséquences sur le climat à l’échelle de la planète, dans la distribution des chutes de pluie et donc dans celle de la végétation.
Au début du Miocène, en Amérique du Sud, les ongulés se diversifièrent et s’adaptèrent à l’émergence des grandes savanes.
Illustration d'Argentavis magnificens.
A la fin du Miocène, il y a eut une baisse constante des températures de la planète et une augmentation de la sécheresse.
Le monde s’apprêtait à entrer dans une période plus froide d’alternance de glaciations et de phases interglaciaires.
Dans le monde entier, commença une réduction considérable du nombre des espèces. Les herbivores ne pouvant s’adapter à ce nouveau climat et à cette nouvelle végétation, ils entraînèrent dans leur perte leurs prédateurs.
Il est donc fort probable que le sort d’Argentavis a été étroitement lié à celui des premiers mammifères d’Amérique du Sud.
Archæopteryx lithographica est apparu au Jurassique supérieur (ère Mésozoïque). L’évolution des oiseaux a explosé au Crétacé, période pendant laquelle sont apparus de nombreux groupes nouveaux. La plupart des groupes actuels existaient en fait dès la fin de cette période ou à l’Eocène.
Archæopteryx « aile ancienne » est le plus ancien oiseau connu. Il y a environ 150 millions d’années, cet animal de la taille d’un corbeau vivait dans les îles tropicales, aujourd’hui la Bavière en Allemagne.
Archæopteryx est un vertébré qui se situe entre les reptiles pseudosuchiens dont il s'éloigne progressivement sans en être tout à fait détaché et les oiseaux dont il préfigure les caractéristiques. Mi-reptile, mi-oiseau, et bien que ses plumes et son squelette le trahiront plus tard, Archæopteryx se fera longtemps passer aux yeux des paléontologues pour un Archosaurien.
Portrait d’Archaeopteryx
Archæopteryx était petit, son envergure atteignant 60 cm et son poids, 325 g. Il était couvert de plumes semblables à celles des oiseaux adaptés au vol, mais son squelette ressemblait fort à celui des petits dinosaures carnivores. Son cerveau était relativement développé.
Ses membres antérieurs étaient emplumés, de même que sa longue queue. Son gros orteil était dirigé vers l’arrière, comme chez les oiseaux percheurs actuels. Cependant, ses dents acérées, ses griffes et ses vertèbres caudales ossifiées le rapprochent des petits théropodes carnivores.
Archaeopteryx.
D’ailleurs, les nombreuses ressemblances entre Archæopteryx et les théropodes carnivores ont convaincu les paléontologues que les oiseaux descendent d’un type de dinosaure qui a "appris" à voler.
Reconstitution d’Archæopteryx
Le squelette d’Archæopteryx suggère que des théropodes évolués fournirent au premier oiseau une tête mobile, des dents recourbées et tranchantes, un cou long et mince ainsi qu’un corps compact et une queue rigide.
Il existe d’autres similitudes :
Des os creux
De longs bras qui peuvent se replier
Trois doigts porteurs à chaque pied
Des mains préhensiles à trois doigts et au poignet mobile
La queue est composé de 23 vertèbres ce qui réduisait le poids de l’oiseau. Il possédait également des griffes cornées à l’avant des ailes.
Archæopteryx est considéré comme un maniraptore apparenté aux dromaeosauridés, groupe auquel appartenait Velociraptor. D’ailleurs, son squelette ressemble étrangement à celui de Compsognathus, un coelurosaure.
Il est classé dans la famille des Archaeopterygidae.
Le vol
Plusieurs théories ont été énoncées concernant la manière dont les premiers oiseaux ont pu prendre leur envol. Certains paléontologues pensent qu’Archæopteryx grimpait aux arbres en s’aidant de ses griffes, puis voletait pour redescendre au sol.
Illustration Archaeopteryx.
Mais, il pouvait également poursuivre des insectes en bondissant et dans ce cas, il battait des ailes pour se maintenir en l’air.
Il est en tout cas peu probable qu’Archæopteryx ait pu voler très haut et très vite car son bréchet (os de la poitrine) est trop réduit pour supporter les puissants muscles pectoraux qui sont nécessaires au vol.
La conservation des plumes
Fossilisé dans des sédiments extrêmement fins, Archæopteryx a laissé des empreintes de plumes clairement visibles autour du squelette.
Archaeopteryx
Les plumes et la forme des ailes ressemblent exactement à celles des oiseaux actuels. Ses ailes étaient bien développées. Il possédait des rémiges (plumes des ailes) asymétriques avec des plumules à la base.
Le chaînon manquant
Lien entre les reptiles et les oiseaux, Archaeopteryx est une pièce maîtresse dans la théorie darwinienne. Son importance a été reconnue dès sa découverte en 1861. Entre Archæopteryx et les fossiles des différents groupes d’oiseaux, il y a un vide qui couvre la plus grande partie du Crétacé.
Ce vide est partiellement comblé par quelques traces d’oiseaux dentés archaïques qui ont peu de rapport avec les oiseaux modernes.
Deux sous-classes existaient au Crétacé :
Les énantiornithes, découverts en Argentine et décrits en 1981
Les odontornithes qui sont les premiers oiseaux marins
Les origines des oiseaux font l’objet de grands débats. Certains prétendent que des oiseaux fossiles pré-tertiaires appartiendraient à des groupes modernes de charadriiformes (oiseaux marins) ou de gaviiformes (canards).
D’autres disent que peu de lignées d’oiseaux ont survécu à la fin du Crétacé.
Archaeopteryx.
Les fossiles d’oiseaux sont rares car ils se conservent mal. Les fossiles donnent peu d’indication sur les relations avec les oiseaux modernes. Personne ne peut dire avec certitude à quoi ressemblaient les oiseaux préhistoriques.
Les reconstitutions présentées se basent bien sûr sur les restes fossilisés mais surtout sur l’image que nous avons de ces oiseaux à partir des restes découverts et des hypothèses engendrées par les études des espèces modernes apparentées.
Archæoptéryx: « spécimen de Thermopolis »
Le dixième spécimen découvert a fait l’objet d’une étude, publiée dans Science en décembre 2005.
Les nouvelles données recueillies par les chercheurs confirment la filiation d’ Archæoptéryx avec les dinosaures mais l’éloignent des oiseaux modernes.
Ce fossile a été appelé « spécimen de Thermopolis ». Il est de la taille d’une pie. Il provient d’Allemagne et aurait vécu il y a 150 millions d’années pendant la fin du Jurassique.
Des dix spécimens, il apparaît comme le mieux préservé et permet ainsi de mieux percevoir des ressemblances avec les dinosaures théropodes, les Dromaeosauridés tel que Deinonychus, ses cousins les plus proches.
Archaeopteryx. « spécimen de Thermopolis »
Son premier orteil n’était pas inversé, à la différence des oiseaux modernes.
Il était tourné vers l’intérieur, comme le pouce des êtres humains, indiquant que l’oiseau n’avait pas de pied pour se percher.
Par ailleurs, son deuxième orteil était « hyperextensible », caractéristique des dinosaures théropodes tel que Velociraptor.
L'oiseau était donc capable d'étendre son deuxième orteil.
Enfin, il semble plus adapté pour vivre sur terre que dans les arbres, comme on le supposait.
La classification du spécimen de Thermopolis reste donc encore une énigme. Les nouvelles observations brouillent la distinction entre les archéoptérygides et certains théropodes comme Velociraptor ou Deinonychus.
Une chose est certaine, les nouvelles caractéristiques
découvertes laissent penser que Archæoptéryx ressemblait moins aux oiseaux qu'on le pensait jusqu'à maintenant.
Andrewsarchus
Parmi les condylarthres au régime carnivore, Andrewsarchus fut l'un des plus grands carnassiers.
Son crâne pouvait sans doute atteindre 1 m de long. Sa taille et son poids devaient faire de lui un prédateur assez peu rapide. Il est d'ailleurs probable qu'Andrewsarchus était plus charognard que prédateur.
Il était beaucoup plus grand qu'un ours grizzly.
Il s'agissait d'un ongulé, membre de la famille des Mesonychidae.
Les condylarthres
Les condylarthres, des ongulés primitifs, étaient les mammifères les plus courants en Europe au début du Cénozoïque. Les ongulés actuels sont tous herbivores. Mais, parmi les ongulés primitifs, la morphologie de certains fossiles laissent penser qu'ils étaient omnivores comme les cochons ou les ours. Certains, comme Andrewsarchus mongoliensis, étaient même certainement des prédateurs actifs comme les hyènes.
Certains condylarthres herbivores plus évolués sont les ancêtres possibles des rhinocéros et des chevaux. Parmi eux, Phenacodus matthewi, était un petit animal d'environ 60 cm à l'épaule.
Phenacodus matthewi. Peinture de Heinrich Harder (1858-1935).
Il était doté d'une longue queue et de membres terminés par cinq orteils. Il vivait en Amérique du Nord et en Eurasie au début de l'Eocène.
Portrait d'Andrewsarchus
Les mésonychidés apparurent au début du Paléocène mais Andrewsarchus mongoliensis vivait à la fin de l'Eocène en Mongolie.
C'est le paléontologue R.C Andrews qui l'a découvert. En fait, seul un crâne a été retrouvé. Sa reconstitution n'est donc pas fiable à 100%. On représente souvent Andrewsarchus en train de dévorer des carcasses. On pense que ces moeurs devaient ressembler à celles d'un gros ours actuel. Opportuniste, il devait dévorer tout ce qui se présentait, y compris des charognes.
Andrewsarchus. Capture issue de l'émission "Sur la Terre des Monstres Disparus".
Andrewsarchus est le plus gros mammifère terrestre carnivore de tous les temps. A partir du crâne retrouvé qui mesurait 83 cm de long et 56 cm de large, on estime sa longueur totale entre 3 et 6 m.
Il était également omnivore et avalait feuilles, baies et larves d'insectes. Son crâne fossilisé montre une dentition assez incroyable. Ses canines étaient longues, incurvées et pointues, assez semblables à celles des carnivores actuels.
Aucun squelette de son corps n'a encore été retrouvé; on ignore donc la forme exact de cet incroyable carnivore.
Crâne Andrewsarchus. image Ryan Somma
Andrewsarchus semait la terreur dans les plaines. Cet énorme carnassier avait aux pieds de petits sabots et non des griffes. Ses plus proches parents modernes sont les ongulés comme le mouton. Ses mâchoires d'un mètre pouvaient tout broyer. Cet animal est le dernier d'une lignée mourante qui ne s'adaptera pas aux changements climatiques de l'Eocène.
Etant donné la pauvreté des fossiles, la classification d'Andrewsarchus pose problème. Il a été incorporé dans la famille des Mesonychidae par Carroll en 1988.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Infraclasse: Synapsida
Order: Therapsida
Classe: Mammalia
Family: Mesonychidae
Genre: Andrewsarchus (Osborn 1924)
Espèce: Andrewsarchus mongoliensis
Ambulocetus vivait, il y a 50 millions d'années (début de l'Eocène) au Pakistan. Son mode de vie amphibien représente une transition vers la vie exclusivement marine des cétacés modernes.
Ambulocetus est une espèce intermédiaire dans l'évolution des Cétacés, entre des animaux terrestres comme Pakicetus attocki et des mammifères purement aquatiques, apparentés aux Cétacés, comme Basilosaurus.
Ambulocetus natans (la baleine qui marche), encore quadrupède, se déplaçait à la fois sur terre et dans l'eau, vivant à la manière des crocodiles.
Ses membres postérieurs permettaient une propulsion aquatique rapide par battements. Il marchait probablement en se dandinant très fort. Les pieds sont grands et les doigts se terminent avec des ongles.
C'était un redoutable prédateur, guettant ses proies dans les eaux peu profondes.
A droite Ambulocetus natans,à gauche, Cynthiacetus. Exposition "Incroyables Cétacées"
Grande Galerie de l'Evolution . Museum National d'Histoire Naturelle (Paris). image dalbera
Les fossiles ont été découverts près des côtes de l'actuel Pakistan. La taille d'Ambulocetus natans est estimée à environ 3 m.
Ambulocetus ondulait de bas en haut et non latéralement comme les crocodiles.
Comme les cétacés actuels, il n'avait pas d'oreilles externes. Il guettait l'approche d'une proie en posant la mâchoire au sol pour détecter les vibrations. Le même mécanisme lui permettait d'entendre sous l'eau. Du moins, c'est ce que les paléontologues supposent.
Ambulocetus (reconstitution)
Nos cétacés actuels ont une ouïe très fine. Pour trouver des proies et éviter les obstacles, ils se servent de l'écholocation. Mais, ce sont des mammifères entièrement aquatiques, ce qui n'était pas le cas d'Ambulocetus.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement: Tetrapoda
Classe : Mammalia
Ordre: Cetacea
Sous-ordre : Archaeoceti
Famille : Ambulocetidae
Genre : Ambulocetus
Espèce : Ambulocetus natans