Animaux préhistoriques -

Animaux préhistoriques - les mammifères -

Publié à 14:32 par acoeuretacris Tags : animaux préhistoriques mammiferes
Animaux préhistoriques - les mammifères -
L'Histoire des Mammifères: leur Triomphe sur l'évolution

Nos musées abritent des fossiles d’animaux dont la plupart des gens ignorent qu’ils ont existés. Pourtant, ces mammifères rivalisent en taille et en férocité avec les dinosaures.
Leur histoire est celle d’une conquête de la Terre : c’est le triomphe des mammifères.

Les débuts d’une grande odyssée

Les tous premiers mammifères apparurent en même temps que les dinosaures. Mais ces derniers affirmèrent vite leur suprématie. Pendant les 160 Ma de leur règne, les mammifères restèrent dans l’ombre.

Les premiers mammifères ressemblaient à des musaraignes. Leurs fossiles semblent minuscules comparés à ceux des dinosaures.

Les mammifères semblaient destinés à rester dans l’ombre. Mais leur avènement arriva brutalement.

Il y a 65 Ma, la Terre connue une suite de catastrophes qui mit fin au règne des dinosaures. Aujourd’hui, le monde est habité d’une merveilleuse diversité des mammifères.

Machoire de mammifère primitif

Diversité et adaptation

Les mammifères doivent leur succès à un ensemble de caractéristiques qui les distinguèrent dès leurs débuts.

Tout d’abord, un métabolisme à sang chaud leur permet de vivre activement et de supporter les changements climatiques. De plus, ils produisent du lait et veillent sur leurs jeunes afin de préserver leur descendance. Enfin, ils sont équipés de dentures diversifiées adaptées à toutes sortes de nourritures.
Les dinosaures n’avaient que trois sortes de dents différentes. Les mammifères en ont des douzaines.

Les dinosaures ont eu la chance pendant tout leur règne de vivre dans un climat stable (chaud et humide). Les mammifères, eux, connurent un tout autre monde.

Ce monde connu d’énormes fluctuations climatiques. Les forêts apparurent puis disparurent. Des habitats entiers surgirent avant d’être engloutis.

Aux pôles, les calottes glaciaires s’étendirent. Les 65 dernières millions d'années de l’histoire de la Terre furent le temps des aléas et des désordres. Pour les mammifères, c’était l’adaptation ou la mort.

Les premiers mammifères ressemblaient à des rongeurs

La grande explosion

Leur première épreuve après que la Terre se soit remise de la grande extinction du Crétacé, consista globalement à s’adapter à une planète recouverte de forêts tropicales.
La grande explosion s’effectua, il y a 49 MA. Mais, malgré leur diversité, tous ces mammifères ont un point commun : leur petite taille.

Bien sûr, ils ont un peu grandi depuis la disparition des dinosaures mais aucun ne dépasse la taille d’un cochon. En effet, la forêt les empêchait de gagner en taille.


Qui tenait alors le sommet de la chaîne alimentaire ? : Les oiseaux carnivores géants comme Gastornis.

Ces oiseaux étaient suréquipés pour la chasse aux mammifères. Sur bien des aspects, ces oiseaux prédateurs agissaient comme le faisaient les grands théropodes comme Tyrannosaurus.
Si le monde était resté couvert de forêts tropicales, il est fort possible que ces oiseaux géants en aient conservé la domination au détriment des mammifères.

L'ancetre du cheval

Une adaptation surprenante

Tandis que les oiseaux « terreur » règnent sur les terres, certains mammifères se sont réfugiés dans un milieu fort improbable pour des quadrupèdes à fourrure : l’eau.
Ils se firent alors progressivement très gros jusqu’au plus imposant : la Baleine.

Les baleines sont la preuve de la remarquable adaptabilité des mammifères. L’évolution qui a changé des petites créatures arboricoles en animaux de 150 tonnes a longtemps été un mystère pour les scientifiques.

Résolution du mystère

C’est en Mongolie, au début du 20ème siècle, que l’on trouva le fossile d’un carnivore. Sa dentition était très proche de celle de la Baleine. Il fut surnommé Andrewsarchus. Ce prédateur, aussi étrange que cela puisse paraître, est un lointain cousin de nos baleines actuelles.

Crâne Andrewsarchus. Image Ryan Somma

Personne ne sait ce qui a poussé certains mammifères à s’adapter au milieu aquatique. C’est en étudiant les Loutres, aussi à l’aise dans l’eau que sur terre, que les scientifiques commencent à résoudre ce grand mystère.

Cet animal représente en quelque sorte le chaînon manquant entre les baleines et les mammifères terrestres.

Au lieu de se servir de ses quatre pattes, la Loutre ne se sert que de ses pattes arrières pour nager. Elles ne marchent pas dans l’eau mais pagaient de leurs deux pattes arrières.
En 1992, sur un site au Pakistan, les paléontologues découvrirent des fossiles uniques d’une créature qui pouvait vivre aussi bien sur Terre que dans l’eau : Ambulocetus « la baleine qui marche ».

Ils avaient enfin trouvé le chaînon manquant.

Cet amphibien se déplaçait plus ou moins comme les loutres d’aujourd’hui. Les pieds avant et arrières devaient être palmés. Il avait aussi une queue qui lui servait de « nageoire aviron ».

Ambulocetus

Comment les Baleines sont-elles devenues exclusivement aquatiques ?

C’est dans le Sahara que l’on trouve le plus de fossiles d’animaux aquatiques. Il y a 40 Ma, ce désert était recouvert d’un vaste océan : la Thétis.

C’est dans ce désert que l’on a trouvé les restes de baleines géantes : Basilosaurus. Cette région a d’ailleurs été appelée « La Vallée des Baleines ».

Il fut enfin possible de raconter comment des ongulés avaient évolué en animaux à pieds palmés semi aquatiques.

Au fil de l’évolution, les colonnes vertébrales s’assouplirent. Les pattes se réduisirent et les queues se firent nageoires. Le mystère de ces mammifères des mers était enfin résolu.

Les Géants Terrestres

Les Baleines étaient le premier exemple de la tendance au gigantisme des mammifères mais les animaux terrestres n’étaient pas en reste.

Ils se mirent à grandir quand le changement climatique repoussa les forêts tropicales. La vie sur Terre passa sous l’influence de l’un de ses continents : l’Antarctique.

Progressivement, ce continent se refroidit puis se couvrit d’une calotte glaciaire permanente. Ce phénomène déclancha une mutation globale du climat. Les précipitations diminuèrent, les forêts reculèrent et de nouveaux habitats apparurent.
Ces changements profitèrent aux animaux terrestres. Les oiseaux carnivores perdirent leur place au sommet de la chaîne alimentaire. Les mammifères conquirent les espaces ouverts. Sans la protection des forêts, il vaut mieux être grand pour échapper aux prédateurs.

Avec l’âge d’or des mammifères, était venu le temps des géants.

L'indricothère mesurait 7m de haut

L’âge d’or des mammifères géants

Le plus spectaculaire de ces géants et probablement le plus terrifiant était l’Entelodon. Il possédait une mâchoire cauchemardesque.

Ce carnivore était avant tout un charognard opportuniste qui dévorait tout ce qu’il trouvait. De nombreuses blessures sur leurs fossiles prouvent qu’ils se battaient entre eux.
On ne sait pas ce qui a provoqué l’extinction de ce mammifère pourtant très bien adapté à son environnement.

Entelodon - Capture d'écran issue de l'émission "Sur la Terre des Monstres Disparus".  BBC

Leur succédèrent d’autres géants mais plus pacifiques comme Paraceratherium. Ce sont certainement les plus grands mammifères terrestres ayant jamais existé.

Paraceratherium - Capture d'écran issue de l'émission "Sur la Terre des Monstres Disparus".  BBC

L’apparition de l’herbe bouleverse la faune

L’isolement croissant de l’antarctique refroidit le climat. Les glaces s’étendirent au pôle sud.

Les saisons passaient de la sécheresse aux déluges. C’est là que l’herbe est apparue, il y a 30 à 40 Ma ).

Les animaux qui se nourrissaient de branchages déclinèrent pour laisser la place à de nouvelles espèces : les brouteurs.
Qui dit herbivores, dit prédateurs.

Commença alors la course aux armements pour la survie. L’évolution suivait en fait le même chemin que celle qu’elle avait déjà parcourue pendant le règne des Dinosaures.
Les prédateurs devinrent de plus en plus rapides, plus grands et plus performants pour contrebalancer l’évolution de leurs proies.

Les Félidés

La famille des félidés regroupe les plus magnifiques prédateurs.
Un Tigre de Sibérie pèse jusqu’à 300 kg C’est le plus grand félin actuel. Mais comparé à ses ancêtres, c’est un chaton.

En effet, il y a quelques milliers d’années, disparaissait une espèce connue pour le raffinement de ses armes : le Smilodon « Les dents de sabre ». Tout l’animal était une véritable machine à tuer.
A cette époque, les mammifères dominaient le monde. Ils avaient conquis tous les habitats. Mais la Terre allait leur imposer un terrible défi : le froid.

Un smilodon

L’extinction

Il y a 25 000 ans, les pôles commencèrent à se couvrir de glace. C’était le début des âges glaciaires.

Certains mammifères firent du froid leur environnement comme les Mammouths. Ces superbes animaux vivaient encore il y a peu de temps ( à l’échelle de l’évolution). A tel point, que certains animaux retrouvés congelés, avaient encore leur chair comestible.

Ces animaux adaptés au froid ont pourtant disparu assez brutalement.

Il y a environ 30 000 ans, s’engagea l’extinction de la plupart des mammifères géants. Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, ils avaient presque tous disparu.
Pourquoi ces géants disparurent-ils ?

La conquête du monde de l’espèce humaine serait-elle pour quelque chose dans la grande boucle de l’évolution ?

Animaux préhistoriques - La faune d’Amérique du Nord...

Publié à 14:11 par acoeuretacris Tags : faune amerique du nord animaux préhistoriques
Animaux préhistoriques - La faune d’Amérique du Nord...
Mammouth

Les Premiers Américains

Personne ne sait quand, ni où les premiers hommes arrivèrent dans le Nouveau Monde. Cependant, il est logique de penser que les Paléoindiens sont venus d’Asie à la fin du Pléistocène.

Si leurs origines asiatiques sont certaines, l’époque exacte de cette colonisation demeure inconnue.
Cependant, officiellement la première vague de migration remonterait à environ 12 000 ans. Ce peuple est baptisé « peuple de la culture Clovis ».

Officieusement, des découvertes effectuées sur des sites archéologiques font remonter la première migration à au moins 50 000 ans. En effet, plusieurs sites mis au jour remontent à plus de 50 000 ans.

A ce jour, la culture unanimement reconnue est celle de « Clovis ». Deux autres cultures préhistoriques, Folsom et Goshen, apparurent peu après.

Le passage de la colonisation

Il y a environ 18 000 ans, d’immenses glaciers recouvraient la quasi totalité du Canada et s’étendaient jusqu’au nord-est des Etats-Unis.

Le niveau des océans avait tellement baissé qu’un isthme dépourvu de glace reliait l’Asie du nord-est à l’Alaska.
Il y a 12 000 ans, la couverture glaciaire a reculé si bien qu’un vaste corridor traversait tout le Canada et reliait le sud du Yukon au Montana.

Une majorité de préhistoriens pense que les premiers chasseurs de gros gibiers empruntèrent ce corridor, le détroit de Béring, pour parvenir en Amérique du Nord.
Une autre théorie, plus récente, suggère que les Solutréens auraient traversé l’Océan Atlantique pendant l'époque glaciaire en longeant la bordure sud de la banquise par cabotage.

Cette théorie semble accréditée par une étude génétique effectuée par le Dr Douglas Wallace. Cette dernière a permis de prouver des similitudes génétiques entre certaines populations amérindiennes et européennes.

La faune d’Amérique du Nord

Vers la fin du Pléistocène, 35 genres de mammifères s’éteignirent en Amérique du Nord. 29 disparurent totalement dont le Mastodonte, le Mammouth, le Cheval, le Paresseux terrestre géant, le tigre à dents de sabre ou le lion des cavernes américain.

Plusieurs espèces de paresseux géants appartenant à 4 genres différents ont vécu en Amérique du Nord au Pléistocène. Megalonyx jeffersonii dépassait 2 m de haut pour un poids d'environ 350 kg. Le paresseux terrestre géant de Harlan (Paramylodon harlani) était particulièrement imposant. Un spécimen atteint 5,5 m de haut pour un poids de 3 tonnes.

Ce qui reste énigmatique c’est la période exacte où ces extinctions ont commencé et leur cause.
Cependant, elle ne fait pas l'unanimité auprès de la communauté scientifique.

Smilodon.

La plupart de cette faune a survécu à l’apogée de la dernière glaciation, il y a 22 000 à 18 000 ans.
On pensait jusqu’à récemment que les extinctions s’étaient produites entre 12 000 et 10 000 ans.

Mais, les dernières datations au carbone ne confirment pas cette hypothèse.

Sur les 35 genres disparus, 9 ont existé avec certitude après 12 000 ans dont le cheval, le chameau, le mammouth et le mastodonte.

Peinture d'un lion des cavernes . Heinrich Harder (vers 1920)

La théorie la plus connue est celle de Paul S.Martin qui souligne que ces extinctions ont coïncidé avec l’apparition des chasseurs Clovis, il y a 11 500 ans.

Il est donc tentant de penser que ces chasseurs ont décimé des populations entières.

Cependant, on a retrouvé uniquement des ossements de mastodontes et de mammouths qui furent tués par l’homme.

Par contre, on n'a retrouvé aucun site d’abattage de chevaux ou de camélidés (chameaux notamment).
Il faut donc trouver une autre explication que la chasse intensive pour certaines espèces.

Paresseux terrestre géant. Genre Eremotherium . (Pleistocene, Daytona Beach, Florida). image donvega

Aujourd’hui, on favorise la thèse du changement climatique et donc d’une modification radicale de l’environnement qui a marqué la fin du Pléistocène sur ce continent.

On ne peut nier que l’activé humaine a eu un impact. On peut dire que ces chasseurs ont infligé le « coup de grâce » à des populations déjà en voie d’extinction, notamment le mammouth.

Mammuthus columbi. image happy via

Mais qu’en est-il des autres espèces ?

On sait que le grand bison a survécu au moins 3 000 ans après la disparition des chasseurs Clovis.

Le groupe des équidés a beaucoup évolué en Amérique du Nord à partir de l’Eocène. Les chevaux sont devenus plus grands et plus adaptés à la course. Le cheval moderne est originaire d’Amérique du Nord.

Mais, curieusement, alors qu’il gagnait l’Ancien Monde, il y a 2,5 millions d’années, il disparaissait d’Amérique du Nord dans le même temps.

Il n’y a été réintroduit que par les conquistadors.
Les camélidés ont eux aussi évolué à partir de l’Amérique du Nord.

La culture Clovis : des chasseurs émérites

Lorsque cette population pénétra en Amérique du Nord, elle trouva des animaux gigantesques qu’aucun homme n’avait encore chassés.

Ces hommes élaborèrent des armes efficaces pour chasser ce gibier très abondant. Ils vivaient par petits groupes et se déplaçaient au grès de leurs besoins.

Dans toute l’Amérique du Nord, des sites d’abattage de mammouths ont été retrouvés.


Ci-dessus: Site d'Olsen-Chubbuck a livré les squelettes de plus de 200 grands bisons du Pléistocène. Ces animaux ont été tués dans la ruée qui les a précipités dans un arroyo étroit et profond, il y a environ 10 000 ans. - University of Colorado Museum

Les armes des chasseurs Clovis se caractérisent par les pointes des projectiles qui possèdent des cannelures spécifiques.

A Colby, dans le Wyoming, des mammouths ont été repoussés dans un cul-de-sac. Deux entassements d’os sur deux niveaux prouvent une activité humaine. Une pointe cannelée a été retrouvée dans une des cages thoraciques.


Deux pointes Clovis. - George C. Frison

Les multiples entassements évoquent des réserves de viande. Ces réserves devaient être recouvertes de neige pour être conservées.

Des caches d’armes ont également été découvertes dont en 1968, une cache qui contenait plus de 100 armes et outils.

La culture Folsom

La culture Folsom apparut il y a 10 900 ans juste après la culture Clovis et dura environ 600 ans.

Les populations Folsom ne chassaient pas le mammouth mais essentiellement le bison. Il s’agit d’une espèce aujourd’hui disparue.

Ces hommes étaient de très habiles fabricants d’outils lithiques. Ils aimaient particulièrement travailler l’os pour en faire des objets décoratifs et des outils.

Les cannelures des pointes semblent plus sophistiquées que celles de la culture Clovis.

La chasse au bison

Les gisements d’os résultant d’abattages, dépeçages et découpages de bisons ont été découverts un peu partout.
Les peuples « Folsom » ajoutaient parfois sur ces sites une barrière renforcée par une rangée de pierres pour canaliser les troupeaux.

Le site de Lipscomb Bison Quarry a livré les squelettes d’au moins 14 bisons d’une espèce disparue, mélangés à des pointes Folsom.


Bison américain actuel

Un autre site, au nord-est du Nouveau Mexique, a livré les restes de plus de 30 bisons abattus.

L’analyse des divers sites a prouvé que les chasseurs paléoindiens ont tué des petits troupeaux de bisons pendant près de 3 000 ans.

Les groupes de chasseurs campaient à côté du site d’abattage. Apparemment, ils vivaient dans de petites habitations similaires aux tipis des indiens.

La culture Goshen

La culture Goshen serait plus ancienne que celle de Folsom. Certains objets remonteraient à environ 11 000 ans.

Les pointes de projectiles Goshen sont très proches de celles de la culture Folsom mais elles ne sont pas cannelées.

Eux aussi, chassaient le mammouth et le bison.
On ne connaît pas l’interrelation entre ces trois cultures. Cependant, les datations au carbone 14 indiquent que les chasseurs Clovis parvinrent en Amérique du Nord il y a environ 11 000 ans et que les cultures Goshen et Folsom apparurent rapidement peu après.

La vie quotidienne des Paléoindiens

On peut dire que les Paléoindiens étaient de petits groupes nomades d’Homo sapiens surtout préoccupés par leur survie au quotidien.

Il ne faut pas oublier que ces peuples entraient en conflit direct avec les grands carnivores de l’époque. Ils devaient en permanence protéger leurs réserves de nourriture des charognards et des rongeurs.

On sait que les ressources principales provenaient de la chasse. Mais, la collecte de plantes comestibles par les femmes était également importante.
Le régime alimentaire de ces peuples comportait une grande partie de végétaux.

Chaque groupe comptait 20 à 50 membres organisés en 4 à 10 cellules familiales.

Les groupes de chasseurs entretenaient des relations particulières avec le monde animal. La chasse s’accompagnait de rites effectués par un Chaman.

Ces sociétés ont survécu pendant des milliers d’années grâce à leur esprit communautaire. Le stockage de viande profitait à tous en période de disette. Ils ont su s’adapter à un climat rigoureux et faire perdurer leur civilisation.

Animaux préhistoriques - Extinction de la faune d’Amérique

Publié à 11:52 par acoeuretacris Tags : extinction faune animaux préhistoriques
Animaux préhistoriques - Extinction de la faune d’Amérique
Rhinocéros laineux

Extinction de la faune d’Amérique du Nord au Pléistocène

Qu’est ce qui a provoqué l’extinction des mammouths et de nombreux autres animaux d’Amérique du Nord ?

Vers la fin du Pléistocène, quelques 35 genres de mammifères se sont éteints en Amérique du Nord.

Parmi les extinctions, on relève de grands herbivores tels que le mastodonte, le mammouth ou le paresseux terrestre géant.
Les spécialistes ne semblent pas d’accord sur la raison de ces disparitions.

Plusieurs théories s’affrontent : supernova, changement climatique, chasse intensive.

Une supernova responsable de l’extinction de la faune d'Amérique du Nord ?

L’explosion d’une supernova en serait responsable selon Richard Firestone, un scientifique de l’atome et le géologue Allen West.
Ces découvertes ont été présentées à la conférence internationale « World of Elephants », à Hot Springs, dans le Dakota du Sud.

Le souffle de cette supernova, il y a 41 000 ans, aurait amorcé une suite d’évènements qui a abouti à l’extinction d’une partie de la faune d’Amérique du Nord.

Il y a environ 10 000 ans, les mammouths, les mastodontes, les paresseux terrestres géants ou les félins à dents de sabre ainsi que de nombreuses plantes ont disparu.

La théorie du changement climatique est celle qui, officiellement, explique ces disparitions brutales qui se sont échelonnées durant le Pléistocène supérieur.

Mammouth laineux. image Jim Linwood

Selon les deux scientifiques, la preuve de leur théorie consiste en une paire de défenses de mammouth de 34 000 ans, criblée de minuscules impacts.

Suite à l’explosion de la supernova, des grains riches en fer se seraient abattus sur la Terre. Ce sont ces grains qui auraient criblé les défenses. Ces grains auraient voyagé dans la galaxie à la vitesse de 6.214 miles à la seconde, selon Firestone et West.
Ils pensent que la supernova a explosé à 250 années-lumière de la Terre. Cette distance expliquerait le retard de 7 000 ans avant que les impacts provoquent des dégâts sur la faune et la flore.

Selon des annales chinoises, la supernova qui a engendré la nébuleuse du Crabe (M1) aurait explosé au printemps 1054. Crédit: Nasa

21 000 ans après cet évènement, les scientifiques pensent qu’une formation ressemblant à une comète, issue des débris de la supernova, est passée au-dessus de l’Amérique du Nord, et a tout dévasté.

Des vents cycloniques super-chauds auraient déferlé à travers l’Amérique du Nord à une vitesse de 400 Km à l’heure.

Selon Firestone :
« L’évènement cosmique, comparable à une comète, a été suivi d’un déluge de particules incandescentes.
Si cela n’a pas tué tout de suite les grands animaux, les changements de climat qui ont suivi se sont chargés de le faire. »

Il affirme que les petits animaux ont pu trouver un abri à temps, en se réfugiant dans des galeries.

Les chercheurs pensent que les pointes de flèches de la civilisation préhistorique baptisée "Peuple de la culture Clovis", en Amérique du Nord, qui s’est éteinte il y a environ 13 500 ou 13 000 ans contiennent des quantités de radiations plus élevées que d’habitude, sous la forme de pics du potassium-40.

Résidu de l'explosion d'une étoile supergéante bleue, puis rouge, la supernova 1987 du Grand Nuage de Magellan a donné naissance à une étoile à neutrons de 1,3 masse solaire. Crédit: Nasa

La même anomalie serait contenue dans les sédiments marins islandais ainsi que de 9 autres sites vieux de 13 000 ans en Amérique du Nord.

En effet, des particules magnétiques ont été découvertes sur ces sites. Leur analyse révèle qu’elles sont riches en titane, en fer, en manganèse, en vanadium, en éléments rares sur Terre, en thorium et uranium.

Par contre, ces éléments sont communs dans les roches et les météorites lunaires.

Riches en silicone, en sulfure et en fer, les restes de la supernova Cassiopée A . Crédit: Nasa

Pour Firestone et West, c’est une preuve supplémentaire que l’Amérique du Nord a bien été bombardée.
Lent déclin de la mégafaune d’Amérique du Nord


A la fin du Pléistocène, la quasi-totalité des mammifères d’Amérique du Nord avaient disparu. Sur environ 35 genres, 29 ont totalement disparu de la surface de la Terre et 6 ont évolué sur d’autres continents.

Ce qui reste toujours obscur, c’est quand ces disparitions ont commencé et quelle en a été la cause.

Des chercheurs de l'université de Wisconsin-Madison ont analysé des excréments fossilisés des grands mammifères de l’époque.
Leur étude a été publiée dans la revue Science de novembre 2009.

Megatherium americanum. Paresseux terrestre géant. image ellenm1

Ils ont ainsi pu quantifier le pollen et le charbon. Le Sporomiella, un champignon qui pousse dans les excréments des grands herbivores, leur a permis de connaître l’importance de la population de ces herbivores.

En effet, la quantité de Sporomiella est proportionnelle à la biomasse produite par les herbivores.

Grâce à l’ensemble de ces données, ils ont constaté que la mégafaune a commencé à décliner plus de mille ans avant l'émergence du peuplement Clovis et avant les grands bouleversements dans la flore.

D’après eux, cela prouve que l’homme n’est pas responsable du déclin et donc de l’extinction des animaux. Le changement climatique ne serait pas non plus la cause de cette extinction.
La mégafaune se serait éteinte lentement entre 14 800 et 13 700 ans avant notre ère. Ce serait ce déclin qui aurait provoqué une modification de la flore.

Paresseux terrestre géant. Genre Eremotherium . (Pleistocene, Daytona Beach, Florida). image donvega

En l’absence de grands mammifères herbivores, les feuillus ont pu prospérer mais l'accumulation de débris de bois a provoqué une nette augmentation des incendies de forêt.

Nous ne savons toujours pas ce qui a entraîné le déclin de cette mégafaune. Par contre, cette découverte exclut l’impact d’un météorite il y a 12 900 ans.

Pour le moment, l’énigme reste entière.