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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Photo Dirk Meyer
L'origine de la sculpture japonaise remonte aux figurines en argile. La sculpture japonaise est sous la double influence de la culture de la route de la soie au Ve siècle et, par la suite, de celle plus prégnante encore de la sculpture chinoise. L'influence de l'Occident quant à elle se fait sentir à partir de l'ère Meiji. Les sculptures sont faites dans des ateliers locaux utilisés pour la sculpture et la peinture. La majorité des sculptures se trouvent devant les maisons et le long des murs des bâtiments importants.
Photo OGAWA SEIYOU
La plupart des sculptures japonaises sont issues du culte des idoles propre au Bouddhisme ou des rites animistes des divinités shinto. De tous les arts du Japon, la sculpture s'est particulièrement attachée à la représentation des thèmes et figures du Bouddhisme. Les matériaux traditionnellement utilisés sont les métaux, en particulier le bronze et plus généralement, le bois, souvent laqué, doré ou peint de couleurs vives. À la fin de la période Tokugawa, cette sculpture traditionnelle - à l'exception des œuvres en miniature - a en grande partie disparu à cause de la perte du patronage des temples bouddhistes et de la noblesse.
Photo Bamse
Arts primitifs
Bien que les sculptures et les artefacts des arts premiers n'aient pas été créés par des artisans particulièrement qualifiés et encore moins par des artistes possédant pleinement leur métier, il s'y reconnaît néanmoins une spontanéité qui leur confère une indéniable valeur artistique. Dans tous les cas, les exemples d'art primitif ancien se trouvent partager des caractéristiques identiques à celles de l'art moderne, et les anciennes figurines japonaises en argile appelées dogu et haniwa ne font pas exception à cette règle.
Dogu, statuette de la fin de la période Jomon
Aucun chercheur n'a pu déterminer précisément le moment où les hommes se sont installés dans l'archipel nippon. Ce sont ces premiers habitants qui ont finalement créé le premier art natif brut japonais fait de grossières terres cuites et d'étranges figurines d'argile appelées dogu, qui sont probablement des fétiches de nature religieuse. Certaines peuvent avoir été utilisées au cours de rites de fertilité et quelques-autres lors d'exorcismes ou d'autres formes de rituel primitif.
Les figures dogu sont impressionnantes par leur symbolisme grotesque et mystérieux, et il en émane un sentiment brut de force primitive et de passion dans les lignes fortement gravées et les tourbillons avec lesquels sont décorées les figurines.
Photo Vassil
La légende, telle que rapportée par le Nihon Shoki (Chroniques du Japon) qui est une histoire ancienne du Japon compilée en 720, indique que les haniwa ont été commandés à l'occasion du décès d'une impératrice par l'empereur qui, désapprouvant la coutume des fonctionnaires et des servantes de la personne décédée de suivre leur maître dans la mort, a ordonné que des figurines d'argile soient moulées et placées autour du kofun (tumulus mortuaire) à la place du sacrifice d'êtres vivants.
Photo Vassil
L'authenticité de cette histoire bien connue est cependant mise en doute par les historiens qui pensent que les tuyaux cylindriques en argile étaient les premières formes haniwa et qu'ils étaient utilisés à la manière de pieux destinés à tenir la terre du tumulus en place. Plus tard, ces haniwa cylindriques pleins ont été décorés et ont pris des formes diverses, y compris des formes de maisons et d'animaux domestiques ainsi que d'êtres humains. Ils ont été trouvés disposés en cercle autour de la butte, accréditant la thèse des chercheurs. Quoi qu'il en soit, les figurines haniwa ont sans aucun doute été plus tard revêtues d'une sorte de symbolisme religieux, indépendamment de leur fonction originale pratique comme pieux.
Apollon du Belvédère, attribué à Léocharès, copie romaine datant de 130–140 av. J.C. d'après un bronze grec orignial de 330–320 av. J.C., musée Pio-Clementino (musées du Vatican)
Le terme de sculpture classique désigne une forme et un style sculpture correspondant à celle produite dans la Grèce antique, la Rome antique et les civilisations sous le contrôle ou l'influence hellénistique et romaine entre le Ve siècle avant notre ère et la chute de Rome en 476. Cela désigne également des sculptures plus récentes réalisée selon un style classique, c'est-à-dire inspiré de l'Antiquité. La sculpture classique était d'ailleurs très populaire pendant la renaissance.
Outre les statues sur pied, le terme regroupe également les sculptures en reliefs, comme les célèbres marbres d'Elgin du Parthénon, ainsi que les bas-relief. Alors que les œuvres sculpturales insistent sur la forme humaine, les reliefs sont généralement plutôt utilisés pour concevoir des scènes décoratives.
La frise du Parthénon, au British Museum.
Les grandes périodes classiques
La période archaïque
Dans la grèce antique, la sculpture de la période archaïque est surtout marquée par le kouros (pluriel kouroï) qui est une statue représentant un jeune homme debout. Un bon exemple est la sculpture de Cléobis et Biton datant d'environ 580 av. J.-C. et qui est actuellement au musée archéologique de Delphes.
Cléobis et Biton
Les sculpteurs grecs de cette période étaient au départ influencés dans leur style par les égyptiens. Les débuts de la sculpture grecque peuvent être considérés comme étant profondément égyptiens. Cependant, des différences notables sont assez rapidement apparues, en particulier concernant les sculptures masculines qui avaient tendance à être représentées nues alors que cela était manifestement exclu dans l'art égyptien, à l'exception toutefois des représentations de décapitation d'esclaves ou d'ennemis. En revanche, les sujets féminins étaient toujours représentés habillés dans les sculptures archaïques.
Kouros, artiste inconnu, vers 530 av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes.
Durant cette période, les sculpteurs ne mettent pas encore l'accent sur l'anatomie de leur sujet (les os, la musculature, les articulations) comme cela sera le cas plus tard. Vestige de traditions plus anciennes, certains détails des sculptures semblent être "incisés" plutôt que parfaitement modelés. De même, les postures et mouvements des statues ne sont pas naturelles.
Guerrier grec lancier, figure W-V du fronton ouest du Temple d'Aphaïa, vers 505-500 av. J.-C., Glyptothèque de Munich.
Toutefois, le style archaïque s'est peu à peu transformé en ce que l'on appelle le style classique, marquant une nette progression stylistique au fur et à mesure de l'amélioration des connaissances techniques et de la dextérité des sculpteurs.
La période classique
La période classique voit des changements, tant dans le style que dans le rôle même de la sculpture. Les poses deviennent plus naturelles, comme on le voit sur l'Aurige de Delphes qui est un bonne exemple de transition vers cette sculpture plus réaliste. Par ailleurs, les compétences techniques des sculpteurs grecs de cette époque évoluent également avec une représentation des formes humaines dans des postures plus variées.
Aurige de Delphes, vers 478 ou 474 av. J.-C., Musée archéologique de Delphes
À partir d'environ 500 av. J.-C., les statues commencent à dépeindre des personnages existants. Les statues des Tyrannoctones (Harmodius et Aristogeiton), installées à Athènes pour marquer le renversement de la tyrannie, sont réputées pour être les premiers monuments publics représentant des personnes réelles.
Harmodios (à droite) et Aristogiton (à gauche), les tyrannoctones. Copie d'un groupe de 477-476 av. J.-C., découvert à la villa Adriana, musée national archéologique de Naples
À partir du moment où les artistes grecs ont commencé à étudier le mouvement et l'anatomie humaine, ils ont découvert qu'il pouvait représenter le dynamisme corps humain en sculptant une statue dans laquelle l'une des deux jambes porte le poids du corps, l'autre étant laissée libre et légèrement fléchie, ce qui constitue le contrapposto. L'un des premiers exemples connus de contrapposto est le célèbre éphèbe de Critios, datant d'environ 480 av. J.-C. , exposé au musée de l'Acropole d'Athènes.
Ephèbe de Critios
Le contrapposto est rapidement devenu un élément clé de la sculpture grecque, trouvant son apogées dans le Doryphore du sculpteur Polyclète qui adopte un contrapposto extrêmement dynamique et sophistiqué.
Le Doryphore de Polyclète
La plupart des sculptures de cette période ont été créées en signe de gratitude envers les dieux pour leur avoir apporté la fortune mais aussi pour obtenir les faveurs des dieux. Les temples grecs étaient spécialement aménagés pour accueillir ces grandes statues. Les grecs estimait qu'en plaçant des sanctuaires autour des lieux saints ils s'accorderaient les grâces des dieux. Dans la mesure où les dieux grecs étaient pour la plupart des mythes fondés sur la vie de gens bien réels, les sculptures les représentant étaient très "humaines".
Dionysos allongé, atelier de Phidias, provenant du fronton du Parthénon, vers 447–433 av. J.-C., British Museum
Durant cette période, les sculpteurs ne réalisaient pas seulement des œuvres pour les temples, mais il effectuaient aussi des statues funéraires en hommage aux défunts. Ces sculptures représentaient généralement les personnes décédées dans des poses décontractées. Par ailleurs, des athlètes victorieux et de riches familles commandaient des statues d'eux-mêmes pour des temples dédiés aux dieux. Les portraits sont également devenus populaires et les bustes représentant des généraux, des philosophes et des dirigeants politiques firent leur apparition.
La grande qualité des sculptures grecques attira l'attention des italiens et eut une grande influence sur la sculpture étrusque et plus tard sur l'art romain. L'enthousiasme avec lequel Rome saluaient l'art grec s'est avéré important, non seulement en raison de la transmission du style classique grec, mais aussi parce que la plupart des œuvres grecques existantes ont survécu grâce aux copies en marbre que les romains firent des sculptures grecques en bronze.
La période helléniste
Groupe du Laocoon, attribué à Agésandros, [Athénodore (sculpteur)|] et Polydore, copie d'une œuvre hellénistique datant d'environ 220 av. J.-C., musée Pio-Clementino, Vatican.
La transition de la période classique à la période hellénistique s'est faite au cours du IVe siècle av. J.C. La sculpture est devenue de plus en plus réaliste et naturelle. Les gens ordinaires, les femmes, les enfants, les animaux et des scènes de la vie quotidienne dont devenus des sujets acceptables pour la sculpture et ce genre d'œuvres était généralement commandées par des familles aisées pour décorer et orner leur maisons et jardins.
Jeune Géant terrassé par Athéna, détail de la frise du Grand autel de Pergame, artiste inconnu, IIe siècle av. J.?C., Musée de Pergame, Berlin.
Des portraits réalistes d'hommes et de femmes de tous âges étaient réalisés, et les sculpteurs ne se sentaient plus obligés de représenter la beauté idéale ou la perfection physique. La plupart des hommes grecs étaient sculptés debout, les hanches légèrement sur le côté, révélant ainsi leur musculature.
Le gaulois Ludovisi et sa femme, copie romaine d'après une œuvre hellénistique réalisée pour la victoire d'Attale Ier sur les gaulois, Vers 220 av. J.-C., Palais Altemps, Rome.
La période romaine
Auguste de Prima Porta, statue de l'empereur Auguste, Ier siècle, Musées du Vatican.
La sculpture romaine a débuté par la copie des œuvres grecques. Peu à peu, elle a évolué vers une forme de sculpture qui mettait beaucoup plus l'accent sur l'individu. Ainsi, il existe aujourd'hui encore de très nombreuses sculptures d'empereurs romains.
Buste de l'empereur Hadrien, artiste inconnu, vers 127-128 ap. J.-C., Musée du Louvre.
Même si elle s'inspire de la sculpture grecque, la sculpture romaine a ses particularités comme l'invention du buste, et la démocratisation du portrait. De plus, elle a su produire un métissage des styles dans les régions sous imperium qui avaient déjà leur manière propre, comme l'Égypte ou les provinces orientales.
La sculpture greco-romaine a eu une profonde influence sur l'art occidental, notamment sur le réalisme artistique. En raison de la durabilité relative de la sculpture, elle a réussi à survivre et continuer d'influencer et de renseigner les artistes de diverses cultures et époques, de l'Europe à l'Asie, et aujourd'hui, du monde entier.
Alors que l'art classique tomba progressivement en disgrâce en Europe après la chute de l'Empire romain d'Occident, il a été redécouvert au début de la renaissance italienne au XIVe siècle, avec un impact décisif. L'un des sculpteurs les plus importants dans ce renouveau du classicisme était Donatello.
Beaucoup d'autres sculpteurs tels que Michel-Ange ont aussi réalisés des tableaux qui peuvent être considérés comme classique. Le classicisme moderne contraste à bien des égards avec la sculpture classique du XIXe siècle marquée par le naturalisme (Antoine-Louis Barye), le mélodrame (François Rude), la sentimentalité (Jean-Baptiste Carpeaux ) ou une sorte de grandeur majestueuse (Frederic Leighton). La tradition classique a pris plusieurs directions et orientations différentes à la fin du XIXe siècle mais, même pour les artistes modernes, la sculpture classique reste fondamentale.