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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Les insectes
Deux espèces sont particulièrement observées et font l'objet d'une protection spécifique dans le cadre du Site d'intérêt communautaire - Natura 2000. Il s'agit d'une libellule appelée Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), rare, en déclin dans le nord de la France et présente uniquement dans la vallée de la Thève et d'un papillon appelé Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria).
Agrion de Mercure
Ecaille chinée
On peut noter aussi la présence du papillon Cuivré des marais (Lycaena dispar), lié aux zones humides et le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus), le plus gros coléoptère d'Europe, pouvant atteindre 8 à 10 cm, qui vit dans les bois morts des boisements de feuillus.
Cuivré des marais
Lucane cerf-volant
Les Reptiles et amphibiens
Plusieurs reptiles et amphibiens, considérés comme rares et menacés à l'échelle du nord de la France, sont présents dans la ZNIEFF du massif de Chantilly :
la Vipère péliade (Vipera berus)
la Coronelle lisse (Coronella austriaca)
le Lézard des murailles (Podarcis muralis)
la Grenouille agile (Rana dalmatina)
le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris).
Les oiseaux
L'avifaune, dont 19 espèces ont été recensées, fait l'objet d'une protection spéciale à la fois par le biais d'une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) et d'une zone de protection spéciale (ZPS) dans le cadre du réseau Natura 2000.
On peut ainsi noter la présence des oiseaux comme :
l'Alouette Lulu (Lullula arborea)
le Blongios nain (Ixobrychus minutus)
la Bondrée apivore (Pernis apivorus)
le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)
l'Engoulevent d'Europe(Caprimulgus europaeus) qui est particulièrement menacé
le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), présent dans la vallée de la Thève
le Pic mar (Dendrocopos medius)
le Pic noir (Dryocopus martius)
la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)
La zone sert aussi d'étape migratoire pour :
le Balbuzard pêcheur(Pandion haliaetus)
la Cigogne blanche (Ciconia ciconia)
la Grue cendrée (Grus grus)
Les mammifères
La forêt abrite 27 espèces différentes de mammifères, particulièrement des colonies rares de chauve-souris comme le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et la Noctule commune (Nyctalus noctula).
Petit rhinolophe
Noctule commune
La Martre des pins (Martes martes) y est également une espèce rare et protégée.
Martre des pins
Mais la forêt de Chantilly est surtout connue pour ses grands mammifères que sont le Sanglier (Sus scrofa), le Chevreuil (Capreolus capreolus) et le Cerf élaphe (Cervus elaphus). Le nombre de ces derniers est en diminution constante depuis une dizaine d'année : au nombre de 438 en 1997, 181 en 2002, ils ne sont plus que 125 cerfs recensés en 2009.
Sanglier
Chevreuil
Cerf
La fragmentation de la forêt de Chantilly en différents bois pose des problèmes épineux à ces grands mammifères lors de leurs déplacements d'un bois à l'autre. Des problèmes récurrents comme d'importants dégâts dans les cultures, sont observés, notamment dans la zone interforestière située sur la commune d'Avilly-Saint-Léonard, entre le bois du Lieutenant, de la Basse-Pommeraie et la zone centrale de la forêt. Une politique de corridors écologiques a été mise en place par le parc naturel régional (PNR) Oise-Pays de France en vue de faciliter le passage de ces animaux, tout en tentant de minimiser les dégâts.
L'intérêt pour la flore de la forêt de Chantilly est ancien. En effet, en 1671, Paolo Boccone, botaniste sicilien, pratique une herborisation dans les environs du château, à l'invitation du Grand Condé. Il réalise à cette occasion un herbier toujours conservé de nos jours, dans lequel 125 espèces sont recensées.
La forêt a fait l'objet d'inventaire plus contemporains pour différents types d'espèces : 77 espèces ont ainsi été recensées chez les Phanérogames,(Un végétal phanérogame est une plante ayant des organes de reproduction apparents dans le cône ou dans la fleur).
Cônes de sapin - Organe de reproduction apparent
3 espèces de Ptéridophytes (appelées plus communément fougères)
Crosse d'une fougère arborescente
et 12 espèces de Bryophytes(mousses).
Eurhynchium praelongum
La ZNIEFF du massif forestier de Chantilly / Ermenonville intègre un certain nombre d'espèces rares et menacées.
Neuf espèces rares sont recensées en milieu tourbeux : l'Osmonde royale(Osmunda regalis), le Dactylorhize négligé (Dactylorhiza praetermissa), le Mouron délicat (Anagallis tenella), la Bruyère à quatre angles (Erica tetralix), la Baldellie fausse-renoncule (Baldellia ranunculoides), la Véronique en écus (Veronica scutellata), le Laiteron des marais (Sonchus palustris), la Fougère des marais (Thelypteris palustris) et la Guimauve officinale (Althaea officinalis).
Dactylorhize négligé
Mouron délicat
Bruyère à quatre angles
Fleur de Baldellie
Laiteron des marais
Guimauve officinale
Cette dernière a été retrouvée particulièrement sur la roselière présente au centre de l'étang Commelles. D'origine anthropique, elle est issue des grandes cultures de plantes médicales réalisées au Moyen Âge et donc peut-être liée à la grange cistercienne de Commelles alors toute proche.
Six espèces sont recensées en sous-bois calcaire : le Sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), l'Iris fétide (Iris foetidissima), le Chêne pubescent, la Belladone(Atropa belladonna), dans les coupes sur calcaire, la Mélique penchée (Melica nutans) et le Fragon faux houx (Ruscus aculeatus).
Sceau de Salomon
Iris fétide
Chêne pubescent
Fleur de belladonne
Mélique penchée
Fragon
Treize sont recensées sur les pelouses et leurs lisières : le Géranium sanguin (Geranium sanguineum), la Mélitte à feuilles de mélisse (Melittis melissophyllum), la Gentiane croisette (Gentiana cruciata), l'Orchis militaire (Orchis militaris), l'Orchis singe (Orchis simia), le Doronic plantain (Doronicum plantagineum), la Germandrée botryde (Teucrium botrys), l'Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), l'Orobanche blanche (Orobanche alba), l'Épipactis rouge foncé (Epipactis atrorubens), le Bugle petit-pin (Ajuga chamaepitys), le Bugle de Genève (Ajuga genevensis) et l'Alysson à calices persistants (Alyssum calycinum L.).
Géranium sanguin
Mélitte
Gentiane croisette
Doronic plantain
Germandrée botryde
Orchis pyramidal
Epipactis
Bugle petit-pin
Alysson à calices persistants
Onze sont recensées sur sable: le Cynoglosse officinal (Cynoglossum officinale), la Laîche des sables (Carex arenaria), l'Ornithope délicat (Ornithopus perpusillus), la Mousse fleurie (Crassula tillaea), sur les sables nus, la Téesdalie à tige nue (Teesdalia nudicaulis), la Violette des chiens (Viola canina), la Potentille argentée (Potentilla argentea), la Sagine noueuse (Sagina nodosa), la Salicaire pourpier (Lythrum portula), la Laîche des lièvres (Carex ovalis) et le Maïanthème à deux feuilles (Maianthemum bifolium).
Cynoglosse officinal
Laîche des sables
Ornithope délicat
Mousse fleurie
Violette des chiens
Potentille argentée
Sagine noueuse
Laîche des lièvres
Maïanthème
À l'inverse, on note la présence d'espèces invasives qui ont tendance à envahir les différents milieux de la forêt et à éliminer les espèces locales. Il s'agit par exemple du Cerisier tardif (Prunus Serotina), originaire d'Amérique du Nord et arrivé en forêt de Chantilly par le biais de la forêt de Compiègne. On peut encore citer l'Ailanthe (Ailanthus altissima) ou l'Aster à feuilles lancéolées (Symphyotrichum lanceolatum). Des chantiers d'insertion et des actions de bénévoles sont organisés pour tenter de les éliminer dans les lieux où ils abondent.
Cerisier tardif
Ailanthe
Aster à feuilles lancéolées
Quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) couvrent la quasi-totalité du massif et permettent une bonne connaissance des richesses naturelles de la forêt :
- une ZNIEFF de type 1 appelée : « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », qui couvre aussi la forêt d'Ermenonville sur 19 communes de l'Oise, soit une surface totale de 11 048 ha. Cette ZNIEFF concerne la partie centrale de la forêt, la forêt de Pontarmé et le nord de la forêt de Coye ;
Forêt de Pontarmé
- une ZNIEFF de type 1 appelée « Massif forestier d'Halatte », qui comme son nom l'indique, couvre principalement la forêt d'Halatte (7 922 ha) mais concerne aussi les bois de la Coharde, de la Basse-Pommeraie et du Lieutenant ;
Forêt d'Halatte
- une ZNIEFF de type 2 appelée : « Forêt de Coye » (918 ha), située sur la partie francilienne de la forêt de Coye, communes de Luzarches et Chaumontel ;
Forêt de Coye
- une ZNIEFF de type 2 : « Site d'échanges interforestiers (passage de grands mammifères) d'Halatte/Chantilly » (457 ha). Cette ZNIEFF ne couvre pas un terrain appartenant à la forêt proprement dite, mais une zone de transit d'animaux entre les bois de la Basse-Pommeraie, du Lieutenant et la zone centrale de la forêt.
Deux sites Natura 2000 concernent la forêt depuis avril 2006. À ces titres, elle doit faire l'objet de mesures de gestion qui permettent le maintien des espèces concernées et des habitats qu'elles occupent :
- une zone de protection spéciale (ZPS) « Forêts picardes : massif des trois forêts et bois du roi » couvre 13 615 ha et notamment la quasi-totalité de la forêt de Chantilly à l'exception du territoire de la commune de Chantilly et de la partie du massif au nord de la Nonette. Cette zone concerne particulièrement la protection des oiseaux et plus spécifiquement 12 espèces recensées ;
- une zone spéciale de conservation (ZSC) « Massifs forestiers d'Halatte, de Chantilly et d'Ermenonville » couvre une surface de 2 396 ha, dont seulement une toute petite partie sur la forêt de Chantilly : l'extrémité ouest des étangs de Commelles et le sud-est de la forêt de Pontarmé, en limite de la forêt d'Ermenonville. Elle concerne particulièrement la protection de 18 types d'habitats différents, d'une vingtaine d'espèces florales protégées et d'une soixantaine d'espèces florales menacées, ainsi que quatre espèces de faune .
Etangs de Commelles
L'ensemble des communes que couvre la forêt appartient au parc naturel régional Oise-Pays de France depuis sa création en 2004.
Le milieu naturel prédominant est évidemment le milieu forestier, mais on trouve aussi, dans la ZNIEFF « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », des tourbières et marais pour 4 %, particulièrement en forêt de Coye, des lacs, étangs et mares (eau douce) pour 3 %, des landes, fourrés et pelouses pour 2 % et des pelouses silicicoles ouvertes médio-européennes pour 1 %.
Mare des Quatorze Arpents en forêt de Coye
On recense, toujours dans cette ZNIEFF, neuf habitats considérés comme remarquables, rares et menacés en Europe : la chênaie-charmaie acidocline (terrains légèrement acides), la chênaie-charmaie à jacinthe, la chênaie-hêtraie, la hêtraie calcicole, la frênaie à laîche espacée, les groupements herbacés humides nitrophiles, les groupements herbacés sur sables, les landes à éricacées, les pelouses et lisières calcicoles.
Chênaie-charmaie à jacinthe
Par ailleurs, 18 habitats sont recensés dans le cadre de la zone Natura 2000 - Site d'intérêt communautaire. Quatre d'entre eux sont considérés comme prioritaires car particulièrement menacés en Europe :
- des pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (avec des sites d'orchidées remarquables), particulièrement dans le secteur de la butte aux Gens d'Armes ;
Butte aux Gens d'Armes
- des formations herbeuses à nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l'Europe continentale), présentes dans la vallée de la Thève et dans le secteur de la butte aux Gens d'Armes ;
Nardus
- des forêts alluviales à aulne glutineux (Alnus glutinosa) et frêne élevé (Fraxinus excelsior), présentes au marais de la Troublerie, entre les étangs et le viaduc de Commelles ;
Aulne glutineux
- des pelouses calcaires de sables xériques.
Pelouse calcaire
Certains milieux naturels particulièrement fragiles ont fait l'objet de travaux de restauration, organisés par le parc naturel régional Oise-Pays de France, en partenariat avec l'ONF, notamment les landes humides par un chantier d'insertion en 2006.
La forêt de Chantilly est un massif forestier de 6 344 hectares situé sur le territoire de seize communes des départements de l'Oise et du Val-d'Oise, à 37 kilomètres au nord de Paris.
La forêt a été constituée progressivement par les acquisitions des seigneurs de Chantilly depuis le Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle dans le but principal d'en faire une réserve de chasse. Propriété de l'Institut de France depuis 1897, elle appartient au domaine de Chantilly et est protégée au titre des sites classés. Elle est soumise au régime forestier et gérée par l'Office national des forêts (ONF). Les peuplements forestiers sont principalement constitués de chênes à 48 %, de pins sylvestres à 12 % et de hêtres à 9 %.
À la fois espace naturel et historique, plusieurs de ses sites appartiennent au réseau Natura 2000 afin de protéger leurs habitats naturels rares et menacés et ses populations d'oiseaux. Par ailleurs, son territoire abrite six monuments historiques. Elle reste encore un terrain de chasse et notamment de grande vénerie, mais aussi d'entraînement pour chevaux de courses. Septième forêt la plus visitée de l'agglomération parisienne, elle forme avec la forêt d'Halatte et la forêt d'Ermenonville, le massif des Trois Forêts.
Paysage de lande et de pins en forêt d'Ermenonville
La forêt de Chantilly est située au nord du bassin parisien, la Table, un des points centraux de la forêt, étant située à 37 kilomètres de Paris. Elle appartient à la région forestière Valois et Vieille France, telle que définie par l'Inventaire forestier national, ainsi qu'à la sylvoécorégion (SER) du « Bassin parisien tertiaire ».
Le carrefour de la Table, au centre de la forêt en hiver.
Elle s'étend du plateau de Creil au nord, jusqu'à la vallée de l'Ysieux au sud, et de la vallée de l'Oise à l'ouest jusqu'à la forêt d'Ermenonville à l'est, dont elle est séparée par l'autoroute du Nord. En réalité, le massif est composé de plusieurs forêts :
- la partie centrale de la forêt de Chantilly (2 100 ha) est limitée au sud par les étangs de Commelles et au nord par la vallée de la Nonette ;
Étang de la Loge, au lever du jour
L'étang Chapron vu depuis la digue entre cet étang et l'Étang Neuf, avec des lupins au premier plan.
Couleurs d'automne sur l'île de l'Étang Neuf
La Nonette à la Canardière à Chantilly
- la forêt de Pontarmé (1 450 ha) constitue toute la partie orientale du massif, en bordure de la forêt d'Ermenonville. Distinguée pour des raisons historiques, elle se confond avec la partie centrale ;
Pont en forêt de Pontarmé
- la forêt de Coye (1 650 ha), au sud des étangs de Commelles, déborde sur le département du Val-d'Oise ;
- le bois de Bonnet (435 ha) constitue l'extrémité sud-ouest du massif et est situé presque entièrement dans le département du Val-d'Oise ;
- les bois de la Coharde, de la Basse-Pommeraie et du Lieutenant (710 ha) sont situés sur la rive droite de la Nonette au nord de la ville de Chantilly et sont isolés les uns des autres par des parcelles agricoles appartenant aussi à l'Institut de France.
Par ailleurs, de nombreux bois font partie du massif de la forêt de Chantilly, sans pour autant appartenir à l'espace du domaine de Chantilly et sans être gérés nécessairement par l'ONF. Un certain nombre d'entre eux a d'ailleurs appartenu aux seigneurs de Chantilly à une époque ou à une autre et ils constituent toujours le prolongement direct de la forêt actuelle. Parmi les principaux figurent la forêt de la Haute-Pommeraie (671 ha) et la forêt communale de Creil (15 ha) au nord du massif, le bois du Guey autour de l'abbaye de Royaumont, la forêt du Lys (900 ha) et la forêt communale de Gouvieux (119 ha) à l'ouest et enfin le bois du Gouy à Luzarches et le bois de la Croix de l'Oignon à Orry-la-Ville au sud du massif.
Abbaye de Royaumont
Comme toute forêt appartenant à un établissement public, la forêt de Chantilly est soumise au régime forestier, et ce, depuis le décret du 19 mars 1898. Ce régime impose des contraintes en termes de préservation du patrimoine forestier, de coupes et de ventes de bois et d'accueil du public. L'analyse de l'état de la forêt et les objectifs assignés à sa gestion sont résumés dans un plan de gestion appelé aussi aménagement forestier, qui doit être conforme au schéma régional d'aménagement des forêts de Picardie. Le précédent plan d'aménagement a commencé en 1991 et s'est achevé en 2005.
Forêt de Chantilly dans sa partie méridionale (forêt de Coye).
Le plan d'aménagement actuel est en cours pour la période 2006-2020. Cet aménagement est mis en application par l'Office national des forêts et plus particulièrement par son unité territoriale des Trois-Forêts basée à Chantilly, sur un espace de 6 260 ha de la forêt soit 98 % de la surface du massif.
Les 2 % restant sont pour l'essentiel les terrains occupés par le golf de Chantilly et les abords de l'hippodrome de Chantilly. Au total, 6 198 ha étaient boisés en 2006. Cet espace est divisé en 559 parcelles forestières.
Le joueur écossais James Braid (1870-1950) pendant l'open de France à Chantilly en 1913
Grandes tribunes de l'hippodrome de Chantilly
Pour cet aménagement, il n'a pas été prévu de séries distinguant des parcelles avec des productions spécifiques, comme c'était le cas lors des aménagements précédents. Il a été établi le principe d'une série unique, ayant le même objectif de production de bois tout en prenant en compte l'accueil du public et la protection des milieux et des paysages.
La forêt bénéficie de plusieurs types de protections qui concernent les paysages du massif, ses milieux naturels et les espèces qui y vivent.
Quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) couvrent la quasi-totalité du massif et permettent une bonne connaissance des richesses naturelles de la forêt.
Pin gemmé en Pays de Buch, sentier du gemmage de la Salie
Le gemmage est une opération qui consiste à blesser le pin pour en récolter la gemme ou résine.
La résine circule dans les canaux résinogènes, qui se trouvent sur le pourtour de l’arbre. Elle sert à la cicatrisation lorsque le pin est entaillé, un peu comme les plaquettes dans le corps humain. Elle est composée à 70 % de colophane (ou arcanson en gascon, qui est à l’origine du nom de la ville d’Arcachon), 20 % d’essence de térébenthine, et 10 % d’eau.
L'invention du gemmage remonte à l'époque gallo-romaine, mais le procédé se généralisa dans les landes de Gascogne à partir du milieu du XIXe siècle avec la fin du système agro-pastoral et le boisement massif de la plaine sableuse des Landes.
On distingue couramment le gemmage à vie, modéré et qui permet la croissance de l'arbre, du gemmage à mort qui l'épuise en quelques années avant son abattage.
Le gemmage est une activité très caractéristique de l'exploitation traditionnelle de la forêt de pin des Landes. On retrouve également la pratique du gemmage, dans une moindre mesure, en Provence durant le XXe siècle.
Le gemmage au Cròt
Depuis plus de 2000 ans, des îlots de forêt spontanée occupaient une grande partie de la région. On retrouvait ces forêts millénaires sur la côte, comme à Lacanau, Le Porge, La Teste de Buch, Biscarrosse, et en Marensin. Les Romains y exploitaient déjà la résine, notamment pour le calfatage des bateaux. La pratique connue la plus ancienne est celle du gemmage au « cròt » (trou en Gascon).
Gravure de 1818 illustrant le gemmage au « cròt » à la Teste-de-Buch
Pour récolter la résine, les anciens gemmeurs creusaient un trou au pied du pin, en général entre les racines, qu’ils tapissaient de mousse. Ils réalisaient ensuite une incision dans l’arbre appelée care avec le hapchòt (hache en gascon, ayant l’extrémité recourbée). De cette blessure coule la résine qui sera récoltée trois à quatre fois par an, c’est l’amassa. Il fallait régulièrement reprendre l’incision, car l’arbre cicatrise rapidement. La care pouvait ainsi s’élever jusqu'à 4 m. À cette hauteur, les résiniers utilisaient le pitèir, sorte d’échelle à un seul montant qui nécessitait un bon sens de l’équilibre !
Vers la fin de la saison (au mois de novembre), on grattait la care pour récupérer la résine cristallisée. Cette méthode n’était pas vraiment optimale car la résine obtenue contenait beaucoup d’impuretés (sable et brindilles) et l'essence de térébenthine s’évaporait lorsque la résine coulait le long de la care.
Invention du pot de résine et gemmage traditionnel
Pierre Hugues, avocat et agriculteur bordelais breveta vers 1840 un nouveau système pour récolter la résine qu'il mit au point à Pessac. Une partie seulement de son procédé, quelque peu compliqué, sera reprise : l’utilisation d’un pot en terre cuite coincé entre une lamelle de zinc et un clou au bas de la care pour récolter la résine. Ce pot était dit ascensionnel car il suivait chaque année la montée de la care.
Une care avec son pot de résine
Le principal avantage était que la résine récoltée contenait moins d’impuretés, et c’est ainsi que durant la deuxième moitié du XIXe siècle ce procédé se généralisa. Le hapchot aussi évolua, la lame devint plus étroite et son tranchant était orthogonal à l’axe du manche, par opposition à la hache traditionnelle, où le tranchant est parallèle.
Le gemmage à l'activée
Une autre technique fut introduite en France dans les années 1950, celle du gemmage à l’activée qui consistait à pulvériser de l’acide sulfurique sur la care augmentant le rendement, mais attaquant le pin en profondeur. Cette technique fut mise au point en Russie et en Allemagne durant la Première Guerre mondiale. La saison chaude étant très courte, et la main d'œuvre faisant défaut à cette époque, des recherches permettant d'augmenter les rendements et de diminuer le temps passé par les opérateurs sur les arbres furent développées, consistant à appliquer des activants sur les cares.
Les Américains reprirent ces travaux et exportèrent le gemmage à l'acide sulfurique en France dans la seconde moitié du XXe siècle. L'acide sulfurique maintient les canaux conducteurs de résine ouverts et ralentit la cicatrisation. Le pin réagit à la blessure en produisant davantage de résine. Les piques peuvent être pratiquées à intervalles moins réguliers (15 jours au lieu de 7 au hapchot) pour une récolte plus rapide (15 jours au lieu d'un mois au hapchot).
L'outil utilisé est une « rainette », incorporant à la fois une lame tranchante de 2 cm de large, servant à pratiquer une pique horizontale sur 10 cm, avant de pulvériser l'acide grâce à un bidon à embout aérosol fixé sur le manche de l'outil. Cette technique a coexisté avec le gemmage au hapchot dans l'ensemble du massif gascon, jusqu'à la disparition du gemmage en 1990.
Déroulement d'une campagne de gemmage
Une campagne de gemmage commence début février. On dit qu'un pin est prêt à être résiné dès que l’on peut l’entourer de son bras sans apercevoir sa main.
Il faut alors préparer la future care, que l’on place à l’est car elle est à l’abri des intempéries. Pour cela on utilise le sarcle à peler, outil en acier, recourbé qui va permettre de racler l’écorce. Le pelage est une opération délicate car il faut laisser une fine épaisseur d’écorce en évitant de blesser le pin prématurément.
Vient ensuite le cramponnage, qui consiste à placer une lame de zinc incurvée dans le pin (le crampon), grâce au pousse-crampon, pièce en métal présentant une extrémité convexe et tranchante, que l’on cogne avec un maillet. Le crampon va retenir le pot et surtout guider la gemme à l’intérieur. Pour préparer le bassot (la première care que l’on ouvre au pied du pin) on place le zinc un peu au-dessus du sol pour pouvoir placer le pot juste en dessous. Pour les arbres dont la care à déjà au moins un an, on place le crampon à environ 10 cm du haut de la care de l’année précédente, ainsi qu’une pointe un peu plus bas, pour retenir le pot que l’on coince entre le zinc et le clou.
Vers la mi-mars, on réalise la première pique à l’aide du hapchot. Pour les cares de première année, on entaille l’arbre juste au-dessus du crampon, pour celles de deuxième, troisième, quatrième année et plus, on poursuit l’entaille de l’année précédente.
La profondeur de la care ne doit pas excéder 1 cm.
Afin que la résine coule régulièrement, il faut rafraîchir les cares toutes les semaines en progressant de quelques centimètres vers le haut à chaque pique. Les copeaux qui tombent sont appelés des galips et sont gardés pour allumer le feu.
La pique
La pique occupe les gemmeurs durant la majorité de la campagne de gemmage, jusqu’au mois d’octobre. On progresse en général de 1 m par an, les cares qui ont plusieurs années peuvent atteindre jusqu'à 5 m. Le résinier montait alors sur son pitey pour pratiquer la pique. Le béret Landais constituait lui aussi un outil de travail, puisqu’il protégeait les yeux du résinier des petits copeaux de bois.
À ce stade, la température et l’ensoleillement sont décisifs, plus il fait chaud, plus la résine coule.
Quand les pots étaient pleins, la femme du résinier les vidait grâce à une petite spatule (la palinette) dans des escouartes (récipients de 16 litres en bois ou en zinc), c’est l’ammasse.
L'ammasse
Les escouartes seront à leur tour vidées dans des barriques en métal pour être enfin acheminées vers les distilleries de résine.
La campagne se termine au mois de novembre avec l’arrivée de l’hiver. La dernière étape est le barrasquage. Le résinier entoure le pied du pin avec un drap et gratte la résine séchée sur la care pendant toute l’année avec le barrasquit. Le barras (résine sèche tombée sur le drap) est ensuite ajouté à la résine molle dans la barrique.
Au fil des saisons, le résinier entamera de nouvelles cares autour de l’arbre, ainsi un pin peut être gemmé pendant près de 80 ans.
Avec le temps, des bourrelets se forment sur les côtés de la care, l’arbre cicatrise. Mais cette cicatrisation est rarement complète, et certains pins gemmés à mort (sur tout le tour de l’arbre) ont été tellement sollicités, qu’en cicatrisant ils s’évasent dans leur partie inférieure. On les appelle des pins-bouteilles.
Le traitement de la gemme
Afin de satisfaire des industries chimiques qui reposaient sur la distillation de la résine de pin, il fallait récolter des quantités considérables de ce produit.
Les barriques remplies de résine, sont acheminées vers les distilleries. De tout temps, la résine issue des forêts du littoral était de meilleure qualité, les pins étant plus vigoureux et le climat plus clément. Par exemple, les résines de La Teste de Buch se vendaient plus cher et étaient d'excellente qualité : on pouvait en extraire jusqu'à 22,1 % de térébenthine contre 19,9 % à Dax et 19,5 % à Mont-de-Marsan.
Coupe transversale d'un pin gemmé : on aperçoit l'empreinte arrondie de la carre, et les bourrelets qui sont venus de chaque côté assurer la cicatrisation
Après la réception des barriques, il fallait épurer la résine, qui contenait souvent de l'eau et quelques débris végétaux. Vient alors la distillation proprement dite. De l'eau pure est ajoutée à la gemme, le tout est chauffé à une température inférieure à 185 °C. À 100 °C, les vapeurs d'eau entraînent la térébenthine qui passent dans le serpentin où elles se liquéfient, et sont ensuite récupérées. Quand la température atteint 180 °C, on filtre le résidu obtenu au fond de la cuve. On obtient alors un produit appelé brai ou colophane selon sa teinte : les plus foncés étaient les brais, redivisés en trois catégories, et les plus clairs, les colophanes, elles aussi redivisées en trois catégories. Les meilleures colophanes étaient exposées au soleil et prenaient une teinte jaune pâle, elles étaient très recherchées. On les produisait principalement à La Teste, et étaient appelées les « colophanes du soleil ».
Les applications de ces deux produits étaient très nombreuses. La térébenthine était utilisée dans quatre grands domaines :
Les brais et colophanes quant à eux servaient dans la fabrication de l'encre noire d'imprimerie, de savons, de linoléums, plastifiants, colles, huiles et graisses industrielles, etc. On s'en servait également pour frotter les crins d'archet des violons. Les plus belles colophanes étaient même gardées pour le glaçage des papiers. En soumettant divers déchets imprégnés de résine à une forte chaleur, on pouvait de plus extraire certains goudrons qui étaient gardés pour le calfatage des bateaux.
L'exploitation de la résine fournissait du travail à un grand nombre d'artisans, du potier au forgeron pour les outils, en passant par les employés de l'usine de distillation, et les gemmeurs bien entendu, sans oublier non plus chimistes et tonneliers.
Le gemmage a décliné progressivement après les années 1960, et a totalement disparu en forêt de Gascogne en 1990. L'industrie chimique (essence de térébenthine et autres dérivés terpéniques, par exemple) a trouvé d'autres sources plus économiques pour ses produits de base en important de la gemme étrangère à faible coût de main-d'œuvre.
Une care au mois d'août
Théophile Gautier évoque la pratique du gemmage dans son poème Le Pin des Landes. Dans une lettre du 5 juin 1845, il écrit :
Un extrait :