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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Chefs d'oeuvre des jardins de Versailles
Le salon d’Apollon, dédié au dieu du Soleil, dieu des Arts et de la Paix auquel s’identifiait Louis XIV, était le plus fastueux de tous. Cela se perçoit encore aujourd’hui dans le décor du plafond où toutes les peintures – composition centrale, voussures et écoinçons – sont tout en couleurs et où toutes les sculptures sont en ronde bosse et entièrement dorées.
Plafond du salon d'Apollon
Mais tout le reste a disparu : le mobilier d’argent et en particulier le trône de 2,60 mètres de haut furent fondus en 1689. Un fauteuil en bois doré, dont le style évolua selon les règnes, remplaça le trône de Louis XIV. Il était placé sur une estrade recouverte d’un tapis de Perse à fond d’or et sous un dais.
Salon d'Apollon - Portrait de Louis XIV
par Charles de la Fosse (sous réserves)
Les tentures qui, comme dans toutes les demeures royales, variaient selon les saisons, étaient faites de velours cramoisi, coupé de dix-huit bandes de broderies d’or et d’argent l’hiver, et de broderies d’or et d’argent sur fond de soie l’été.
Salon Apollon
Apollon menant le char du Soleil
Salon Apollon
À l’origine, le salon de Mercure était la chambre de parade du Grand Appartement d’où son nom de « chambre du lit », bien que très vite ce lit fût ôté en hiver afin de libérer l’espace et y installer des tables de jeu. Jusqu’en 1689, date où Louis XIV dut se résoudre à les faire fondre afin de financer la guerre de la Ligue d’Augsbourg, tables, miroirs, chenets et lustres d’argent massif magnifiquement ciselés par les orfèvres des Gobelins ornaient murs, plafonds et cheminée. Une balustrade également d’argent séparait l’alcôve du reste de la pièce. Des brocarts – étoffes tissées de fils d’or et d’argent – tendaient les parois ainsi que le lit mais ils furent à leur tour envoyés à la Monnaie pour soutenir cette fois la guerre de Succession d’Espagne. Une des rares fois où le salon de Mercure a servi comme chambre fut à l’occasion de la proclamation du duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, comme roi d’Espagne : le jeune prince y dormit durant trois semaines, avant de gagner son nouveau pays. C’est également dans cette pièce que, du 2 au 10 septembre 1715, fut exposée la dépouille mortelle de Louis XIV.
Louis XIV, Jeff Koons 1986
Acier inoxydable, salon de Mercure
La guerre de la Ligue d’Augsbourg, également appelée la « guerre de neuf ans » fut déclenchée en 1688 par l’occupation par la France du Palatinat. Devant cette action, l’Empire, les Pays-Bas et l’Espagne s’allièrent pour contester au royaume ses prétentions sur l’héritage de Madame, belle-sœur de Louis XIV et princesse Palatine. Ce conflit, le plus important du règne de Louis XIV, fut conclu par la cession de Strasbourg à la France, le 30 octobre 1697. La guerre de Succession d’Espagne suivit l’acceptation par Louis XIV du testament de Charles II qui, mort sans héritier, désigna comme successeur à la tête de toutes les possessions d’Espagne le duc d’Anjou et préféra donc la dynastie des Bourbons à celle des Habsbourg, dont il était issu.
Le plafond peint par Jean-Baptiste de Champaigne représente Mercure sur son char tiré par deux coqs. Les voussures sont décorées de quatre tableaux : à gauche, du côté du salon de Mars, Auguste recevant une ambassade d’Indiens ; au fond, face aux fenêtres, Ptolémée Philadelphe dans sa bibliothèque ; à droite, du côté des fenêtres, Alexandre et Aristote qui reçoit de ce prince divers animaux étrangers dont il écrit l’histoire. Le lit que l’on peut voir actuellement est celui que Louis-Philippe fit installer dans la chambre du Roi lors de la transformation de Versailles en musée.
Mars est une planète mais également le dieu de la Guerre. Le choix de ce thème militaire qui inspira toute la décoration du salon s’explique par le fait que cette grande pièce devait à l’origine servir de salle des gardes à l’appartement de parade. Elle fut par la suite réservée, les soirs d’appartement, à la musique et à la danse, si bien qu’on l’appelait communément« la salle du bal ».
Les ballets de cour étaient très réglés et nécessitaient de nombreuses répétitions ; les princes y prenaient part, parfois mêlés à des danseurs professionnels. De part et d’autre de la cheminée, deux tribunes, supprimées en 1750, étaient destinées aux musiciens.
Au centre du plafond, Claude Audran a peint Mars sur un char tiré par des loups. L’œuvre est encadrée par deux compositions ; l’une, à l’est, par Jouvenet : La Victoire soutenue par Hercule suivie de l’Abondance et de la Félicité ; l’autre, à l’ouest, par Houasse : La Terreur, la Fureur et l’Épouvante s’emparant des puissances de la terre. Quatre tableaux de Simon Vouet, provenant du château de Saint-Germain-en-Laye, sont placés en dessus-de-porte : La Tempérance, La Prudence, La Justice et La Force.
Plafond
Le David jouant de la harpe du Dominiquin, tableau préféré de Louis XIV au-dessus de la cheminée, était au temps de Louis XIV dans l’alcôve de la chambre du Roi, et faisait pendant à un Saint Jean à Patmos, alors attribué à Raphaël.
David jouant de la harpe du Dominiquin
À gauche de la cheminée, on peut voir La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre, par Charles Le Brun et à droite Les Pèlerins d’Emmaüs, d’après Véronèse (autrefois original) : placés en pendant, ils révèlent la volonté de montrer que désormais les peintres français peuvent rivaliser avec les plus grands maîtres italiens. Sur les murs latéraux se trouvent deux portraits d’apparat : Louis XV et Marie Leszczinska, tous les deux peints par Carle Van Loo.
Famille de Darius aux pieds d'Alexandre
C'est Lebrun qui a réalisé la décoration du Salon de Mars, de style italianisant (compartimentation du plafond).
Salon de Mars
Louis XIV excellait au jeu de billard et utilisa cette pièce comme salle de jeu. On recouvrait la table, placée au milieu de la pièce, d’un tapis de velours cramoisi bordé de franges d’or. Des estrades recouvertes de tapis de Perse à fils d’or et d’argent, sur lesquelles s’asseyaient les dames pour suivre la partie, entouraient le billard.
Dans l’Antiquité grecque, la déesse de la chasse, Diane, était associée à la lune pour sa froideur. Elle était également la sœur d’Apollon, le dieu du Soleil. Les voussures sont ornées de scènes de chasses de héros de l’Antiquité. Ici, l’allusion est transparente car il est bien connu que Louis XIV était un grand chasseur.
Diane et Endymion
La partie centrale du plafond exécutée par Gabriel Blanchard représente Diane présidant à la navigation et à la chasse. Sur la cheminée, le tableau de Charles de La Fosse représentant Le Sacrifice d’Iphigénie et, en face, au-dessus de la console, Diane et Endymion de Gabriel Blanchard. Les bustes antiques proviennent des collections du cardinal de Mazarin léguées à Louis XIV.
Plafond du salon de Diane
Ce salon, ainsi que le salon de Diane, constituait le principal accès au Grand Appartement car le grand escalier, dit « escalier des Ambassadeurs » (détruit en 1752) y aboutissait. Comme toutes les pièces suivantes, ce salon tire son nom d’une planète, thème lié au mythe solaire qui inspira tout le décor de Versailles dans les années 1670. Ici Vénus est représentée au plafond sous les traits de la déesse de l’Amour qui, dans l’Antiquité grecque, était associée à cette planète. Les autres compositions peintes, qui ornent les retombées de la voûte (voussures), représentaient des actions de héros antiques se rapportant à la fois à la planète du lieu et aux actions de Louis XIV : ainsi doit-on déchiffrer que la voussure représentant Auguste présidant aux jeux du cirque fait allusion au célèbre carrousel de 1662 donné en l’honneur de la reine, et que celle montrant Alexandre épousant Roxane évoque le mariage de Louis XIV.
Auguste présidant aux jeux du cirque
Alexandre épousant Roxane
De toute l’enfilade, le salon de Vénus présente le décor le plus baroque. C’est le seul endroit où Le Brun a fait dialoguer architectures, sculptures et peintures, tantôt réelles et tantôt feintes : les pilastres et colonnes de marbre sont repris dans les perspectives peintes par Jacques Rousseau, et deux statues en trompe l’œil du côté des fenêtres répondent à la figure de Louis XIV par Jean Warin.
Cyrus fait passer ses troupes en revue
par une princesse
Ce salon ouvrait d'une part sur le cabinet des Curiosités et des Raretés et d'autre part servait de vestibule des tribunes lorsque la chapelle occupait la place du salon d’Hercule. Des portières et des tabourets de velours vert galonné d’or garnissaient cette pièce. En 1955, la pièce fut restaurée avec du velours de Gênes vert bordé de passementeries d’or refaits sur des modèles du XVIIe siècle. Les jours d’appartement, on dressait trois buffets, sur lesquels les pièces d’orfèvrerie uniquement d’apparat voisinaient avec d’autres contenant des boissons chaudes et des rafraîchissements pour les courtisans.
La peinture du plafond représente l'Abondance et la Libéralité qui est l’œuvre de René-Antoine Houasse vers 1683, élève de Lebrun ; il représente au centre l’allégorie de la Magnificence royale, les jeunes gens et les jeunes filles, sur le pourtour, disposent les pièces d’orfèvrerie royales, tout en regardant vers les visiteurs.
Plafond du salon de l'Abondance
Tableaux dans le salon de l'Abondance
Salon de l'Abondance - L'Abondance et la Libéralité
La décoration de ce nouveau salon débuta, dès 1712. Il se trouve à l'emplacement de l'ancienne chapelle, détruite en 1710. Le chantier est placé sous la direction de Robert de Cotte, le décorateur de la nouvelle chapelle royale. Cependant la mort du roi Louis XIV, en 1715 interrompt le chantier. Celui-ci ne reprit qu'après le retour de Louis XV au château, en 1729. Le plafond de la pièce fut décoré entre 1733 et 1736 par François Lemoyne. Il y représente l'Apothéose d'Hercule. Sur le mur du fond est exposée une immense toile de Véronèse offerte par la République de Venise au roi Louis XIV en 1664, Le Repas chez Simon. L'aménagement de la pièce fut terminé en 1736. Mais l'inauguration n'eut lieu que le 26 janvier 1739, par un « bal paré » donné à l'occasion du mariage de la fille aînée de Louis XV avec l'Infant d'Espagne. Le salon d'Hercule servit de cadre à d'exceptionnels « grands couverts » (en 1769, pour le mariage du duc de Chartres ou en 1782 pour la naissance du Dauphin) ou à des audiences extraordinaires (avec le sultan du Mysore, en 1788).
Plafond du salon
Autre scène (plafond du salon)
Détail d'un mur du salon
La Chapelle du Chateau de Versailles
Dans la monarchie française, le roi est l’élu de Dieu et par son sacre il devient son « lieutenant » sur terre. Les peintures et les sculptures de la chapelle de Versailles rappellent cette idée dans un cycle qui part de la nef et aboutit à la tribune où se tenait le roi.
Louis XIV n’a connu cette chapelle que durant cinq ans puisqu’elle n’a été achevée qu’en 1710. Celle qu’il a le plus fréquentée, édifiée en 1682 à l’emplacement du salon d’Hercule, s’était vite avérée trop exiguë. Cependant les guerres avaient retardé le chantier de la grande chapelle, ouvert dès 1689 par Hardouin-Mansart. L’architecte n’en vit d’ailleurs pas la fin puisqu’il mourut en 1708. À cette date, son beau-frère Robert de Cotte lui succéda, mais les lignes générales de l’architecture et du décor avaient été arrêtées dès 1699 : un plan avec nef, bas-côtés et déambulatoire, une élévation avec tribunes, une harmonie de blanc et or contrastant avec la polychromie du pavement de marbres et des peintures de la voûte ; le tout aboutit à une œuvre originale où se mêlent réminiscences de l’architecture gothique et esthétique baroque.
L'orgue de la Chapelle
Chaque jour, généralement le matin à 10 heures, la Cour assistait à la messe du roi. Celui-ci se tenait à la tribune royale, entouré de sa famille. Les dames de la Cour occupaient les tribunes latérales. Dans la nef se trouvaient les « officiers » et le public. Le roi n’y descendait que pour les grandes fêtes religieuses où il communiait, pour les cérémonies de l’ordre du Saint-Esprit, pour les baptêmes et pour les mariages des Enfants de France qui y furent célébrés de 1710 à 1789.
Au-dessus de l’autel, autour de l’orgue de Cliquot tenu par les plus grands maîtres comme François Couperin, la musique de la Chapelle, renommée dans toute l’Europe, chantait quotidiennement des motets tout au long de l’office.
La Chapelle royale la nuit
Dans la monarchie française, le roi est l’élu de Dieu et par son sacre il devient son « lieutenant » sur terre. Les peintures et les sculptures de la chapelle de Versailles rappellent cette idée dans un cycle qui part de la nef et aboutit à la tribune où se tenait le roi. En effet, au-dessus des piliers de la nef sont représentés les anges porteurs des instruments de la passion du Christ qui conduit à sa mort, thème illustré par le grand bas-relief du maître-autel ; au-dessus, le retable exprime l’éclat de la résurrection avec le symbole divin du triangle enfermant le nom de Iahvé écrit en hébreu, au milieu de rayons. À la demi-coupole au-dessus de l’orgue, le Christ apparaît dans la gloire de la Résurrection, puis à la voûte Dieu le père et enfin au-dessus de la tribune, on assiste à la descente du Saint-Esprit, la troisième personne de la Sainte Trinité, symbolisé par une colombe, qui doit inspirer les actions du roi.
Plafond de la Chapelle
Intérieur de la Chapelle
Vue d'ensemble du salon de la Paix
Le salon de la Paix présente le même décor de panneaux de marbre et de trophées d’armes de bronzes dorés et ciselés que le salon de la Guerre qui lui est symétrique. Toutefois, Le Brun a orné la coupole et les voussures des bienfaits de la paix donnée par la France à l’Europe. Ce salon fut, dès la fin du règne de Louis XIV, séparé de la galerie par une cloison mobile et considéré comme faisant partie du Grand Appartement de la Reine dont il constitua dès lors la dernière pièce. C’est là que sous Louis XV, Marie Leszczinska donna chaque dimanche des concerts de musique profane ou religieuse qui jouèrent un rôle important dans la vie musicale de Versailles, et que, sous le règne suivant, Marie-Antoinette tint son jeu.
Louis XV donnant la paix
à l'Europe