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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Le désert du Thar, Inde
Le biome des déserts et broussailles xérophytes est un milieu caractérisé par des conditions arides.
Ces régions sont caractérisées par :
- une pluviosité faible voire inexistante et très irrégulière (inférieure à 150mm), il arrive souvent qu'il ne pleuve pas pendant des années.
- les rosées matinales y constituent souvent la seule ressource en eau pour les espèces vivantes présentes.
- une évaporation plus importante que les précipitations.
- un fort écart thermique entre les températures diurnes et nocturnes.
- un sol pauvre.
- une végétation rare, basse et atrophiée dite xérophyte composée notamment de plantes succulentes ou grasses.
- une petite faune éparse, on y retrouve des insectes, des petits reptiles, des arachnides et quelques oiseaux nocturnes.
Répartition du biome deserts et broussailles xérophytes
Les formations végétales en milieu désertique sont peu denses mais leur richesse biologique alpha et bêta est importante.
Elles se concentrent généralement dans les rares lieux favorables ( cours d'eau temporaires, oasis..).
Les plantes des déserts sont principalement caractérisées par un mode d'adaptation particulier à ces conditions rudes (une forte aridité, des vents forts car aucun coupe-vent arbustif, peu de précipitations..
Elles se caractérisent par :
- Des capacités à créer des réserves d'eau: c'est le cas des plantes succulentes ou plantes grasses (cactus et buissons notamment).
- Des feuilles en épines ou même pas de feuilles du tout chez certains végétaux dans les regs principalement.
- Des feuilles dures pour se protéger du vent.
- Des feuilles réduites pour économiser de l'eau, on a observé la disparition des feuilles chez certains spécimens suivi d'une migration de la chlorophylle sur les tiges.
- La présence de nombreuses graminées dans les ergs.
La faune
On y trouve :
- peu de grands mammifères: oryx, gazelles, chameaux, etc.
Oryx
- Des rongeurs à rythme de vie nocturne principalement: gerboise, gerbille, etc.
Gerboises
- Des oiseaux de nuit et des oiseaux coureurs.
- De nombreux insectes
- Les reptiles se sont aisément adaptés à ces milieux, de par de leur comportement insectivore notamment.
Récif de corail Lophelia
Les récifs coralliens d'eau froide ou récif corallien d'eau profonde vivent dans un environnement marin plus profond et plus sombre, que celui des récifs coralliens de surface, à partir de 39 mètres, où les températures peuvent atteindre 4 °C. Ce sont des cnidaires madréporiques, le plus souvent des coraux durs, mais incluent aussi certains coraux noirs et quelques coraux mous, y compris les gorgones. Ils forment, comme ceux de surface, un véritable écosystème.
Acropora cervicornis (coraux durs)
À la différence des coraux d'eaux chaudes, ces coraux ne dépendent pas de la zooxanthelle (algue unicellulaire, vivant en symbiose avec le corail) ; ils peuvent donc aisément se développer en eaux profondes. Des agrégations de plusieurs kilomètres de corail Lophelia se trouvent par exemple un peu partout dans le monde, mais beaucoup d'autres espèces d'eaux froides contribuent à l'élaboration de récifs profonds.
Lophelia pertusa
Bien qu'il existe presque autant d'espèces de coraux en eau profonde que d'espèces de surface, seules quelques espèces d'eau profonde sont capables de développer des récifs. Les coraux forment des agrégations appelées plaque, monticule, massif, taillis ou bosquet. Ces agrégations sont souvent désignés comme des « récifs », mais diffèrent structurellement et fonctionnellement. En effet, à l'origine le mot « récif » désigne une structure « rocheuse » à fleur d’eau d'origine biologique ou non, mais dans le cadre de la vulgarisation de cet écosystème, la dénomination « récif corallien d'eau froide » est largement répandue.
Les câbles sous-marins et des méthodes de pêche comme le chalutage de fond ont tendance à casser les coraux isolés et détruisent les récifs. Les récifs coralliens d'eau froide sont protégés par l'United Kingdom Biodiversity Action Plan de la convention sur la diversité biologique.
Un récif de Lophelia pertusa après le passage d'un chalutier de fond au large de la péninsule Olympique (État de Washington).
Les coraux d'eau froide sont énigmatiques, parce qu'ils construisent également leurs récifs dans les eaux sombres et fraîches des hautes latitudes, comme sur le plateau continental de la Norvège. Ils ont été découverts par des pêcheurs il y a environ 250 ans, ce qui a suscité l'intérêt des scientifiques. Ces premiers scientifiques ne savaient pas comment ces récifs pouvaient vivre dans les conditions apparemment stériles et sombres des latitudes septentrionales. Il a fallu attendre que le développement technologique permette à un sous-marin habité d'atteindre une profondeur suffisante, pour que les scientifiques commencent à comprendre ces organismes.
La première vidéo d'un grand récif coralliens d'eau profonde a été obtenu en juillet 1982, quand le compagnie pétrolière norvégienne Statoil a trouvé sur 15 mètres de hauteur et 50 mètres de large, un récif à 280 mètres de profondeur près de l'île Fugloy, au nord du cercle polaire, au large des côtes septentrionales de la Norvège.
Les communautés de Lophelia abrite une vie marine diverse, tels que des éponges,
Aplysina archeri (éponge)
des vers polychètes,
Polychètes
des mollusques, des crustacés, des ophiures,
Ophiure commune
des étoiles de mer,
Différentes étoiles de mer
des oursins,
Tripneustes ventricosus et Echinometra viridis,
deux espèces d'oursins
bryozoaires, les araignées de mer, des poissons et de nombreuses autres espèces de vertébrés et d'invertébrés.
Le premier colloque international pour les coraux d'eau profonde a eu lieu à Halifax, au Canada en 2000. Le symposium a examiné tous les aspects des coraux d'eau profonde, y compris les méthodes de protection.
Au large de la Nouvelle-Écosse, des chercheurs ont découvert récemment des coraux dits d'eau froide qui peuvent vivre jusqu'à sept kilomètres de profondeur.
Les coraux d'eau profonde vivent dans tous les océans, formant de gros récifs dans l'extrême Nord et l'extrême Sud de l'Atlantique, ainsi que dans les tropiques, dans des endroits comme la côte de la Floride. Dans le nord de l'Atlantique, les principales espèces de coraux qui contribuent à la formation de récifs sont Lophelia pertusa, Oculina varicosa, Madrepora oculata, Desmophyllum cristagalli, Enallopsammia rostrata, Solenosmilia variabilis, et Goniocorella dumosa. Quatre genres (Lophelia, Desmophyllum, Solenosmilia, et Goniocorella) constituent la plupart des récifs coralliens de 400 à 700 mètres de profondeurs.
Spécimen de Madrepora oculata, recueilli au large de la côte de la Caroline du Sud.
Madrepora oculata vit jusqu'à 2 020 mètres et fait partie d'une douzaine d'espèces qui se rencontrent dans tous les océans, y compris sub-antarctiques. Des colonies de Enallopsammia contribuent à former des talus coralliens à des profondeurs de 600 à 800 mètres dans le détroit de Floride.
Les coraux d'eaux profondes se développent plus lentement que les coraux d'eaux peu profondes, car il n'ont pas de zooxanthelles pour les nourrir. Les coraux d'eaux profondes, comme le corail Lophelia, croît d'environ 10 mm/an. En revanche, les coraux d'eaux peu profondes, comme les acropores, peut dépasser 10 à 20 cm/an. Les estimations de croissance des récifs sont d'environ 1 mm/an. Les scientifiques ont estimé, grâce à des méthodes de datation, que certains récifs ont au moins 10 000 ans.
Corail bubblegum (Paragorgia arborea) à 1 257 m de profondeur dans les eaux de Californie.
Hoplostethus occidentalis dans un récif corallien d'eau froide.
Un corail Zigzag (Madrepora oculata).
Types de mares
Les mares d'eau douce
La mare naturelle alimentée par les pluies
Elle apparaît naturellement lors de l'accumulation de l'eau de pluie par ruissellement. Certaines mares d'eau de pluie sont cependant artificielles, utilisées autrefois systématiquement pour le bétail, bien que cette pratique soit maintenant ponctuelle du fait de la pression des hygiénistes et de l'adduction d'eau potable. On peut l'observer dans une clairière, en pleine forêt, aux abords d'un champ, elle est la plus répandue à nos yeux, créées naturellement ou à l'issue des activités humaines (carrières désaffectées, trou d'obus).
Mare forestière semi-fermée
Un très grand nombre de ces mares ont été comblées (souvent avec des déchets industriels, agricoles ou de construction) ou ont disparu au XXe siècle, victimes des agissements de riverains, de l'agriculture, des remembrements et de l'élevage hors-sol principalement.
Mare forestière plus ouverte
Végétation
La végétation qui habite les mares peut être soit :
- Hydrophyte : plantes flottantes sans extension au-dessus de la surface (sauf fleurs) : renoncules aquatiques, flûteaux nageants ou luronium, nymphéas et nénuphars.
Renoncules aquatiques
- Hélophyte : racines sous l'eau, tige et feuilles à l'air : saules, iris des marais, roseaux, droseras, prêle aquatique.
Iris des marais
- Végétaux "terrestres" ou hygrophiles : plantes n'étant ni hydrophytes, ni hélophytes, comme certains Carex, certains Joncs et la Molinie.
Molinie
Nombreux ont un statut protégé au niveau européen.
Mare ouverte, montrant les ceintures naturelles de végétation, qui sont un facteur de tranquillité pour la faune
Certaines mares aux pentes douces sont cernées de différentes ceintures de végétation qui évoluent dans le temps et au rythme des saisons.
Faune
De multiples espèces d'amphibiens, de bactéries, et de nombreux invertébrés, dont vers, sangsues, insectes, mollusques..) colonisent les mares. Les conditions propres à chaque mare (température, pH, dureté, exposition, profondeur, durée de vie en eau, volume d'eau, milieu environnant, présence de prédateurs, d'engrais, de pesticides ou autres polluants, etc. ) détermineront les espèces qui s'installeront.
Sangsue
Les mares d'eau douce abreuvent de nombreux mammifères et oiseaux, la matin très tôt souvent, participant ainsi à l'enrichissement des milieux alentours. Quand les mares sont trop peu nombreuses, les animaux s'épuisent à y venir, et sont soumis à une concurrence et une promiscuité qui est un facteur de risque de diffusion d'épidémies (maladie de Lyme, grippe aviaire, échinococcose, etc.).
Les mares temporaires
Elles sont très fréquentes dans les régions chaudes et sèches, mais également présentes dans les zones tempérée ou froides. Ce sont des habitats qui abritent une biodiversité pour partie adaptée à l'intermittence de l'eau. la conservation de ces milieux est importante pour la survie de certaines espèces à faible pouvoir de dispersion et qui en dépendent tels que les triops et en Europe et France Triops cancriformis, espèce dite fossile, car très ancienne, mais néanmoins en voie de disparition.
Triops cancriformis
On les nomme parfois playa quand il s'agit du fond d'un ancien lac en régions arides situé à l'embouchure d'un cours d'eau endoréïque (qui ne se jette pas dans la mer, généralement dans le désert).
L'eau parvenant dans ce type de bassin y reste très peu de temps, l'évaporation et/ou l'infiltration étant importante(s) en zone désertique. Cette eau est plus souvent le fruit des rares précipitations qu'un apport du cours d'eau. Des écosystèmes adaptés à ces contextes se sont constitués au fil des millions d'années précédentes, certains amphibiens pouvant même supporter de passer plus d'un an sans eau et sans contact avec l'eau, certains poissons s'enfouissant dans la vase où ils se laissent pour partie déshydrater jusqu'aux prochaines pluies.
Les mares salées
Les mares salées littorales
Également appelées bassin de marée, elles se rencontrent principalement dans deux types de milieux :
- Les littoraux rocheux, où se sont creusées de petites dépressions, elles sont observables en tant que mare généralement à marée basse.
Un bassin de marée
Certains de ces bassins de marée peuvent être saturés en sel (tels des lacs salés) à marée basse. Lorsque la mare est exposée à un fort ensoleillement, l'eau contenue dans ces bassins peut totalement s'évaporer, le sel se solidifiant alors et s'agglutinant sur les parois des roches.
- Les chenaux de marées des marais salants dans les vasières, les sols y sont généralement de type argileux.
Elles se forment à proximité de marais salants, en France on peut encore en observer une dizaine en Lorraine, dans la vallée de la Seille, le sol étant chargé en sel, l'eau douce qui va former les mares se gorge de sel à son contact.
Ces mares forment des écosystèmes très variés, abritant de nombreuses espèces rares ou devenues rares. La flore y survivant l'est également. Dans les mares salées, les espèces se sont adaptées à la salinité jusqu'à être devenues endémiques à ces milieux.
On y rencontre par exemple :
- des plantes hydrophiles : la renoncule de Baudot et la ruppie maritime ;
Ruppie maritime
- dans les vases salées : différentes salicornes, la pucinellie ;
Puccinellie
- dans les prairies salées: le jonc de Gérard, le scirpe, le troscart et l'aster, tous trois maritimes ;
Aster maritime
- des oiseaux sédentaires tels le courlis cendré et le râle des genêts ainsi que de nombreux migrateurs qui profitent de ces étendues d'eau peu profondes ;
Courlis cendré
Râle de genêts
- des libellules, des coléoptères halophiles ainsi que quelques hétéroptères constituent les insectes locaux.
Une mare est une étendue d'eau (pérenne ou non, naturelle ou non), de faible importance et profondeur. Il n'y a pas de critère précis pour différencier une grande mare d'un petit étang.
Chaque mare abrite un écosystème propre. Il est fréquent que des mares proches les unes des autres aient des couleurs et turbidités différentes. Les mares ont été classées parmi les grands biomes aquatiques par le WWF, et en Europe au moins 25 % de la biodiversité en dépend ainsi que d'autres zones humides.
Alors qu'elles ont fortement régressé au XXe siècle on leur retrouve une valeur esthétique et patrimoniale ; comme élément important du patrimoine aménitaire (beauté du paysage « inestimable »).
Mare établie sur une ancienne argilière (Nord de la France)
La presque totalité des mares subsistant dans les zones densément peuplées ou cultivées résultent d'activités humaines, mais ce sont des habitats qui se sont pour partie substitués aux tourbières et marais drainés par l'Homme depuis la préhistoire. Elles sont moins régulées par l'Homme que les étangs plus souvent curés ou vidés ou empoissonnés ou utilisés comme zones de loisir.
Mares résiduelles naturelles, en "marmite de sorcière" dans la roche sur le cours d'un torrent (Grand Wah, USA)
Elles ont longtemps servi de réserves d'eau pour la maison, ou contre les incendies. Autrefois vitales pour les agriculteurs, notamment là où les cours d’eau sont absents et la nappe peu accessible, les mares ont longtemps été des réserves d’eau pour le bétail, la volaille, les chevaux, pour la lessive, la cuisine, la vaisselle, la toilette, contre les incendies et les sécheresses.
La mare a souvent d'abord servi au bétail (Peinture d'Adolf Chelius ; 1856-1923)
Ce furent aussi des lieux de rouissage du lin ou du chanvre, des réserves d'eau pour les forges, des bassins pour l'assouplissement des osiers de vannerie etc. voire des piscicultures ou viviers. Elles ont mieux persisté dans les zones pâturées, là où l’agriculture n’a pas converti les élevages en élevage hors-sol. L'adduction de l'eau potable et la crainte hygiéniste qu'elles soient des foyers d'infection pour le bétail les ont fait disparaître de nombreux paysages en quelques décennies, au XXe siècle.
Rouissage du chanvre
Les mares régressent depuis un siècle environ, comblées (généralement avec des déchets organiques ou de construction, parfois industriels toxiques) ou non curées. Elles comptent parmi les premières victimes de l'eutrophisation (modification et la dégradation d'un milieu aquatique) générale des écosystèmes, à laquelle il faut ajouter diverses pollutions par les pesticides agricoles, plomb de chasse dans les « mares de chasse », ou encore acidification. Près des routes, elles ont été polluées par le plomb de l'essence. Des espèces invasives introduites telles que rat musqué et ragondin causent de gros dégâts sur les berges et les arbres périphériques (les berges en pentes très douces leur sont moins favorables).
Le ragondin
De plus, en tant qu'entité écologique, elles sont de plus en plus isolées. Des espèces invasives animales (écrevisse américaine, tortue de Floride, silures, etc.)
Un silure
ou végétales (Ludwigia palustris, la ludwigie des marais) -
Ludwigia palustris
souvent directement introduites par l'Homme - contribuent à leur dégradation. La pêche après rempoisonnement, et avec amorces constituées de boules de terre, ou la surfréquentation par des troupes d'oies ou canards d'élevage sont également d'importants facteurs de dégradation. On sait aussi depuis peu que certains vertébrés et invertébrés aquatiques sont très sensibles à l'éclairage nocturne.
Origine et formation des mares
Glaciations : À la fin d'une ère glaciaire où lors de la simple fonte d'un glacier, on peut observer la formation de mares dites glaciaires appelées Tjörn, elles se forment par l'accumulation de cette eau qui s'écoule des versants et qui se regroupe dans de petites dolines imperméables.
La dernière glaciation remontant à une dizaine de milliers d'années, on ne retrouve plus de mares formées à cette époque.
Moyen Âge: Des mares médiévales subsistent pour une partie, dont celles situées au creux des dolines, et dans les dépressions, ou en aval d'une source, qui servaient alors d'abreuvoir, voire de petits élevages ou viviers de poissons.
Époque contemporaine : Les mares ont massivement disparu des milieux agricoles et urbanisés après la première guerre mondiale, mais dans les milieux urbains et humanisés, apparaissent des mares d'un type nouveau :
- Des mares d'agrément ou d'ornement qui dans les jardins, ne jouent que partiellement ou plus du tout leur rôle d'écosystème naturel car trop artificielles ;
- Des mares pédagogiques ou de compensatoires ou de conservatoires creusées ou restaurées dans un objectif de renaturation, avec des principes de génie écologique, parfois dans le cadre d'une trame verte, sans toutefois pouvoir compenser la perte des centaines de milliers de mares éliminées depuis un siècle en Europe et Asie ;
- dans les carrières, et notamment argilières et sablières ; dans ces zones désaffectées ou non, sur sol imperméable, n'importe quel trou peut évoluer en écosystème de mare à caractère naturel, bien que dans un environnement artificiel. Quelques industriels y recréent des mares ou étangs pour compenser les effets de leurs activités.
Hormis en zone équatoriale pluvieuse, les mares sont des écosystèmes fortement saisonniers. Dans les zones arides, les mares sont souvent asséchées durant la saison sèche (l'été en général). Dans les zones froides, elles sont gelées jusqu'à plusieurs mois par an.
Elles abritent différents types de plantes enracinées sur le fond, sur les berges ou flottant en pleine eau. Ce sont souvent des plantes qui ont un important besoin de lumière.
C'est l'habitat de nombreux batraciens, insectes, mollusques, petits poissons et oiseaux. Certains n'y vivent tantôt toute l'année, tantôt quelques mois (tritons adultes ou leurs larves), ou n'y viennent que pour déposer leurs œufs (salamandre) ou pour les humecter avant d'y déposer les têtards (alyte).
Alyte avec sa ponte sur le dos
De nombreux invertébrés ne vivent que dans les mares. Certains ne sont actifs que la nuit. Certaines mares peuvent abriter des espèces endémiques.
Un récif corallien est une structure naturelle bioconstruite dont les coraux sont essentiellement à l'origine. La plus grande de ces formations, la Grande barrière de corail, au large des côtes australiennes, s'étend sur quelque 2 000 km. La Nouvelle-Calédonie abrite quant à elle le second ensemble corallien de la planète et la plus longue barrière récifale continue avec ses 1 600 km.
Nouvelle Calédonie
Un récif corallien résulte de la construction d'un substrat minéral durable (formé de carbonate de calcium) secrété par des êtres vivants, principalement des coraux. Il existe de très nombreuses espèces de coraux qui forment des écosystèmes marins complexes et parmi les plus riches en biodiversité, généralement à faible profondeur. Les massifs coralliens, notamment en région tropicale, procurent des niches écologiques à de nombreux animaux qui y trouvent nourriture, refuge, protection et abri. De très nombreuses espèces de poissons en sont donc dépendantes.
Coraux
Les récifs coralliens diffèrent des côtes d'accumulation en ce qu'ils sont d'origine biologique. Ces récifs constituent aussi une partie importante des puits de carbone océaniques existants sur Terre. Ces puits sont aujourd'hui menacés par la dégradation des récifs. 50 % environ de ces structures coralliennes étaient en effet en mauvaise santé à la fin du XXe siècle.
Certaines îles volcaniques se forment à partir de points chauds présents juste sous la croûte terrestre. Ces points chauds sont à l'origine de remontées de magma qui forment des volcans en surface. Un point chaud est relativement stationnaire par rapport à la plaque tectonique en mouvement au-dessus de lui. Ainsi, une chaîne d'îles émerge lorsque la plaque bouge. Sur de longues périodes, ce type d'île est érodé et s'enfonce dans la croute océanique, jusqu'à être submergé.
Formation d'un récif corallien à différents stades de subsidence (affaissement lent) d'une île volcanique.
Ce type d'île offre au corail un support pour pouvoir croitre en recevant un apport nécessaire en lumière. C'est également le cas des littoraux continentaux tropicaux, comme en Australie où s'est formée la Grande barrière de corail.
Grande barrière de corail
Trois types de récifs coralliens sont distingués dans le cas des îles volcaniques tropicales, mais ils découlent tous des mêmes phénomènes de croissance.
Le récif frangeant
Le récif frangeant pousse sur les bords du littoral et forme avec le temps un court platier de faible profondeur composé de corail mort, de sable et d'alluvions, entre la côte et la zone active de croissance du corail. Ce platier ne présente plus de conditions favorables à la croissance du corail, en raison notamment du faible courant et des températures élevées. Le corail se développe principalement sur les bords du lagon, où les conditions sont favorable à sa pousse : température, degrés de salinité, oxygénation et apports en nutriments.
Le récif barrière
Le récif barrière se trouve à une certaine distance du littoral (des distances de 800 mètres à 1 kilomètre sont communes), laissant un espace dégagé formant le lagon. Il s'agit à l'origine d'un récif frangeant éloigné du littoral par l'enfoncement de l'île par un effet de subsidence et le creusement du lagon par les courants, alors que la pousse des coraux se poursuit sur le récif. Il peut être discontinu, en fonction de l'âge de l'île, et certaines zones étant plus favorables à la croissance du corail (côte sous le vent, salinité, etc). Avec le temps, il forme une couronne récifale enserrant l'île.
Récif barrière côté lagon, avec un motu( îlot de sable corallien).
La partie du récif barrière côté lagon accumule des dépôts de sable. Ces bancs de sables sont parsemés de «patates» de corail et descendent en pente douce vers le lagon. Le courant en creuse davantage le bord. Le sable peut s'accumuler, en particulier sur les bords des passes, jusqu'à former des îlots de sable émergés, offrant un support à la végétation : ce sont les motu.
Motu en formation sur les bords de la passe d'Avatoru, sur l'atoll de Rangiroa.
Le platier est émergé et battu par les vagues, qui forment un courant puissant qui creuse le bord immédiat du platier côté lagon, formant une tranchée. La partie exposée aux vagues de l'océan descend en pente douce. Elle est creusée de rigoles perpendiculaires au récif, formées par le reflux. Cette partie du récif est la plus favorable à la croissance du corail malgré l'érosion causée par les vagues, grâce à l'oxygénation des eaux et l'apport de nutriments et de lumière.
Le récif barrière laisse passer une partie de l'eau provenant des vagues, alimentant le lagon. Il présente également des failles appelées «hoa» qui sont la principale source d'alimentation du lagon en eaux océaniques. De larges passages généralement navigables, les passes récifales, assurent également une importante communication entre les eaux du lagon et l'océan, et sont sources d'importants courants. Ces passes se forment souvent en face de l'embouchure d'une importante rivière, la salinité plus faible des eaux limitant la croissance des coraux.
L'atoll
Un atoll
Les atolls se forment lorsque l'île volcanique est totalement immergée, ne laissant émerger que la couronne récifale.
Les atolls de faro, des « atolls d'atolls ». Les faro sont des atolls circulaires qui forment eux-mêmes une couronne appelée grand atoll. On les voit surtout dans l'Océan Indien (notamment dans l'archipel des Maldives).
Les trois plus grands récifs coralliens du monde sont situés en Australie, en Nouvelle-Calédonie et au Belize . Bien que certaines espèces de coraux existent en eaux froides, dans les régions tempérées, ou en profondeur, l'immense majorité des récifs se répartit dans la zone de lumière des 20 premiers mètres des eaux tropicales, notamment dans l'Ouest de l'Océanie (Indonésie, Australie, Nouvelle-Calédonie...), au large du Mexique (Riviera Maya) et aux Antilles.
Riviera Maya
La France a une responsabilité particulière puisque les récifs tropicaux y abriteraient environ 95% de sa biodiversité littorale nationale. On estime qu'un kilomètre carré de récif tropical contient en moyenne plus d'espèces qu'on n'en trouve sur tout le littoral européen .
Les savanes constituent un biome des zones semi-arides de la planète. Ce sont des écorégions où dominent les forêts claires tropicales et subtropicales.
La savane proprement dite est une formation végétale composée de plantes herbacées vivaces de la famille des Poacées (Graminées). Elle est plus ou moins parsemée d'arbres ou d'arbustes. Selon la densité (dans l'ordre croissant) des espèces ligneuses, on parle de savane arbustive, de savane arborée, puis de forêt claire, la transition se faisant en général de manière progressive.
Savane arbustive
Savane arborée
Forêt claire
Les paysages de savanes se trouvent principalement en Afrique dans le domaine soudanien, mais aussi en Asie, dans les régions centrales de l'Inde, en Amérique du Sud, notamment au Brésil et en Australie. Les cours d'eau traversant la savane sont bordés de forêts-galeries dépassant rarement quelques centaines de mètres de large.
La savane se développe sous un climat tropical caractérisé par l'alternance d'une saison humide et d'une saison sèche plus courte, propice aux incendies.
Les herbes sont surtout des Graminées en touffes ou en plaques avec bourgeons à la surface du sol. Les espèces les plus fréquentes dans la savane africaine sont l'Herbe à éléphant (Pennisetum),
l'Herbe à paillottes (Imperata),
l'Andropogon...
En saison des pluies, au maximum de leur croissance elles peuvent dépasser 3 mètres de haut. Leurs racines forment souvent un feutrage de plusieurs dizaines de centimètres de profondeur qui interdit l'installation d'autres espèces, mais qui leur permet de résister aux feux naturels ou anthropiques.
Ces feux, périodiquement pendant la saison sèche, parcourent la savane.
Les arbres, qui sont presque tous à feuilles caduques, ont une écorce épaisse et drageonnent facilement. Les plus emblématique, en Afrique, sont les Baobabs.
On y trouve aussi des Acacias, des Palmiers…
Acacia
Palmiers
Par convergence évolutive, plusieurs espèces d'arbres ont acquis la possibilité de stocker l'eau dans leur tronc, pendant plusieurs mois, pour résister à la sécheresse. Les herbacées, elles, meurent. Leurs graines renaissent aux premières pluies de la saison humide.
Dans ce biome, il existe plusieurs centaines d'espèces d'insectes qui jouent un rôle très important pour la faune et les végétaux. En effet, les grands herbivores des savanes sont très nombreux et sans la présence des insectes leur fumier recouvrirait une grande partie du sol des savanes.
Il a été démontré que 16 000 scarabées arrivent à manger, enterrer et déplacer un monceau de 1,5 kg de fumier d'éléphant dans l'Est de l'Afrique en deux heures.
La pollinisation est aussi un autre grand rôle des insectes dans les savanes. Il y a plus de 94 espèces pollinisatrices seulement pour une espèce d'Acacia.
Termitière
Les termites sont aussi très importantes dans cet écosystème, car elles transforment et aident la décomposition de l'herbe vieille et sèche. Elles ont donc un rôle de détritivores.
Les sols de savane sont très variés : sols ferrugineux rouges avec des oxydes de fer et du manganèse ; les sols à horizon de concrétionnement avec une cuirasse en profondeur, qui peut réapparaître en cas d'érosion et qui donne le bowal ; les sols noirs où la matière organique est mélangée à l'argile là où le drainage est médiocre (en particulier dans le Dekkan indien).
Selon l'importance des arbres, on distingue :
- la savane herbeuse africaine ou campo limpo du Brésil
- la savane arborée africaine ou campo cerrado brésilien ou llanos du Venezuela
llanos
- le cerradao brésilien ou scrub
Cerrado
La forêt boréale ou taïga est un biome et une formation végétale caractérisée par ses forêts boréales de conifères, scientifiquement appelées Aciculisylvae.
C'est une région biogéographique nordique subarctique dans laquelle la flore est principalement composée de sapins et autres conifères à feuilles persistantes, qui sont adaptés au climat froid. La taïga est la zone la plus septentrionale de la planète encore boisée.
Les marais et leurs plantes associées sont également communs dans cette zone, qui couvre la majorité des terres intérieures du Canada, de la Fennoscandie et du nord de la Russie. Au Canada, la « forêt boréale canadienne » désigne la bordure nord de la forêt coniférienne boréale, et pas simplement le biome.
La taïga ou forêt boréale dessine une large bande sous la toundra des régions arctiques. La taïga apparaît dans l’hémisphère nord comme un vaste anneau circumpolaire (qui, depuis un endroit donné sur Terre, ne se couche jamais sous l'horizon), presque continu sur 12 000 km (7000 km en Eurasie, 5000 en Amérique du Nord), simplement interrompu par le détroit de Béring et par l’océan Atlantique. Cette zone couvre donc la majorité des terres intérieures du Canada, de la Fennoscandie et du nord de la Russie.
Les écosystèmes de la taïga connaissent des températures annuelles moyennes se situant généralement sous 0 °C. Les températures moyennes d’été se situent entre 10 et 15 °C, mais les moyennes minimales d'hiver peuvent descendre au-dessous de -30 °C. Y alternent brouillard, neige et pluie. On peut donc parler de climat continental plutôt variant.
Le sol de la taïga est naturellement très acide, en raison du climat et de la végétation, il est dénommé podzol ou podzosol. Il est pour cette raison particulièrement sensible et vulnérable au phénomènes dits de « pluies acides ». Les métaux lourds y sont aussi - en raison de l'acidité - plus mobiles et plus bioassimilables.
Sous un climat froid, les matières organiques (feuilles, bois) issus des végétaux se décomposent lentement en dégageant des acides organiques. Ces acides réagissent avec les quelques bases restant dans le sol (calcaire ou autre) et les entraînent vers les nappes et rivières par le phénomène du lessivage. Résultat, les sols sont à la fois pauvres en éléments minéraux utiles aux arbres et très acides. Localement, les tourbières tant qu'elles ne se minéralisent pas (suite à un drainage et une sécheresse par exemple) sont cependant très stables et constituent en été de bonnes réserves d'eau. Asséchées, elles peuvent brûler et constituer des foyers durables d'incendies de forêts
Tourbière
Ce sol acide se retrouve également dans les régions tempérées à conifères, cette pédogenèse (ensemble des processus physiques, chimique et biologiques qui, en interaction les uns avec les autres, aboutissent à la formation, la transformation ou la différenciation des sols.) en partie due aux persistants (notamment les grands conifères tels les épicéas et pins).
Pins et épicéas
En bordure de cours d'eau, les sols des berges sont fréquemment emportés par les crues dues au dégel et sont sources de matériaux qui forment les méandres.
Les arbres les plus répandus dans la taïga sont des conifères adaptés au froid, comme les mélèzes, les épicéas, les pins et les sapins.
Leur forme conique fait glisser la neige ; leurs aiguilles couvertes d'un enduit cireux les protègent du gel ; leur couleur vert foncé absorbe les faibles rayonnements du soleil et favorise la photosynthèse. On trouve également des feuillus, notamment les bouleaux, les saules, les peupliers et les sorbiers.
Il y a également des marais, avec toute la végétation qui leur est associée.
C'est dans la zone la plus au Nord que les espèces qui ont besoin de quelques arbres peuvent survivre. Un nombre considérable d'oiseaux tels que la grive de Sibérie (ou grive obscure),
Grive de Sibérie
le bruant à gorge blanche
Bruant à gorge blanche
et la paruline à gorge noire
Paruline à gorge noire
migrent vers cet habitat pour tirer profit des longues journées d'été et de la nourriture abondante en insectes durant cette saison.
Quelques oiseaux carnivores et certains grands oiseaux omnivores qui peuvent y trouver des proies vivantes ou des carcasses qui sont également présentes dans cette zone pendant l'hiver. Parmi ceux-ci, le bec croisé, l'aigle doré et le busard.
Bec croisé
Aigle doré
Busard
Relativement peu de mammifères peuvent faire face aux durs hivers. Parmi ceux qui le peuvent, on trouve l'élan, le lynx, le loup, le castor, le lièvre des neiges, le lemming,le campagnol des rochers, le caribou,
Lynx
Campagnol
plusieurs espèces d'ursidés (dont l'ours brun) et plusieurs membres de la famille des mustélidés tels que le glouton (aussi appelé carcajou), la belette pygmée et la martre des pins.
Carcajou
Belette pygmée
Martre des pins
Un biome (du grec bios = vie), appelé aussi macroécosystème, aire biotique, écozone ou écorégion, est un ensemble d'écosystèmes caractéristique d'une aire biogéographique et nommé à partir de la végétation et des espèces animales qui y prédominent et y sont adaptées. Il est l'expression des conditions écologiques du lieu à l'échelle régionale ou continentale : le climat qui induit le sol, les deux induisant eux-mêmes les conditions écologiques auxquelles vont répondre les communautés des plantes et des animaux du biome en question.
Les biomes terrestres sont décrits par la science de la biogéographie. La classification écologique des terres définit le vocabulaire utilisé pour évaluer la taille de ces zones du micro-habitat à la biosphère. Leur concept embrasse les notions de communauté, d'interaction entre sols, plantes et animaux.
Par extension, on parle de microbiome, pour désigner l'espace de vie du microbiote.
Frederic Edward Clements (1874-1945) utilisa le terme « biome » pour la première fois dans une publication en 1916.
Le biome a rang d'unité fondamentale pour l'écologie. Victor Ernest Shelford (1877-1968) définit en 1931 le terme de biome comme l'entité écologique et l'unité biogéographique que constituent la formation végétale et la formation animale qui lui correspond.
A l'échelle du globe, la forêt tropicale dense, la savane, la steppe, la forêt tempérée décidue ou mixte, la toundra sont les grands biomes caractérisant la biosphère, qui ont une répartition zonale, c'est-à-dire qu'ils ne dépassent pas certaines valeurs latitudinales.
Forêt tropicale
À l'échelle continentale ou régionale, ils peuvent être complexes à délimiter, d'une part parce que différentes habitudes d'appellation existent, et d'autre part parce que leurs frontières peuvent être floues. Par ailleurs, un même biome peut être nommé de façon variable en fonction du continent sur lequel il se trouve. Par exemple, le biome « prairies tempérées » est localement connu sous les noms de steppe, pampa ou veld en fonction de sa localisation.
Pampa
Le biome est fondamentalement caractérisé par son climat, en particulier températures et précipitations. C'est d'ailleurs la répartition zonale des climats qui a conduit à mettre en évidence la zonation des sols à la fin du XIXe siècle, puis des biomes. D'autres paramètres physiques peuvent intervenir, comme une altitude particulière ou un sol périodiquement submergé par exemple. Ce sont donc les conditions abiotiques qui déterminent le type de biome. En effet ces conditions sélectionnent des espèces adaptées: par exemple, dans les régions froides, il n'y aura que des espèces végétales adaptées à la rigueur du froid.
Influence combinée des facteurs géographiques climatiques sur les écosystèmes (en réalité les écosystèmes influent aussi rétroactivement sur le climat et produisent du relief, sur le très long terme)
Le biome est fondamentalement caractérisé par son climat, en particulier températures et précipitations. C'est d'ailleurs la répartition zonale des climats qui a conduit à mettre en évidence la zonation des sols à la fin du XIXe siècle, puis des biomes. D'autres paramètres physiques peuvent intervenir, comme une altitude particulière ou un sol périodiquement submergé par exemple. Ce sont donc les conditions abiotiques qui déterminent le type de biome. En effet ces conditions sélectionnent des espèces adaptées: par exemple, dans les régions froides, il n'y aura que des espèces végétales adaptées à la rigueur du froid.
Végétation arctique
En effet, l'eau et les températures dont la répartition à l'échelle du globe est largement conditionnée par la rotation de la terre sur son axe, sont deux facteurs fondamentaux de détermination d'un climat. Ils présentent, à l'échelle globale et continentale, des variations selon la latitude. Cette distribution est par conséquent corrélée avec des bandes de végétation homogènes. Ces bandes latitudinales (observées en premier lieu par Dokoutchaev, père de la pédologie russe), sont appelées zones (du grec Zonê qui veut dire ceinture) et ont donné naissance au concept de zonalité, fondamental en géographie des milieux naturels. Ainsi par exemple, la biodiversité est croissante depuis les pôles jusqu'à l'équateur, que ce soit d'un point de vue animal ou végétal. La forêt équatoriale dense est le biome le plus riche et le plus divers.
Forêt équatoriale dense
Le besoin d'un système de classification des biomes après la mise en place des systèmes de classification des climats basée sur les seuls critères météorologique comme la pluviométrie et l'ensoleillement. Les premières classifications bio-climatiques sont nées dans les années 1950 avec la classification de Holdridge. Les Classifications écologiques des terres se sont précisées et diversifiées. Plusieurs pays vont se doter de leur propre système de classification. Toutes les classifications produites ne sont pas équivalentes, les critères pour les définir étant choisi pour répondre à des objectifs qui peuvent différer selon les états ou les organisations qui les choisissent. Ainsi les États-Unis ont mis en place des classifications comme le United States National Vegetation Classification Standard dans le cadre de la Commission de coopération environnementale qui vont permettent de définir des biomes. Les biomes définis sont alors répertoriés d'une façon précise, ce qui permet de définir une politique de protection précise. Les sites importants pour chaque biome ont alors été répertoriés dans des bases de données du type de la base européenne Corine Biotope, aujourd'hui remplacée par celle de EUNIS. Les biomes utilisés par l'union européenne sont répertoriés par la Digital Map European Ecological Region (DMEER) ou par l'Environmental classification of Europ (ENC).
Le WWF propose un système indépendant valable pour la planète entière.
Biome terrestre
Selon le WWF , il existerait deux grands types de biomes, les biomes terrestres et aquatiques. S'il existe des biomes aquatiques, ils répondent beaucoup moins aux critères de la zonalité en raison des vastes courants marins qui parcourent les océans à tous les niveaux de profondeur. Ils sont plus difficiles à définir dans l'espace, notamment pour ces milieux marins. Dans l'acception du "biome" tel que défini ci-dessus, l'étude des milieux aquatiques relèverait plutôt de l'océanographie, ou de la limnologie . En effet, pour des questions d'échelle, un delta et un écosystème marin marquée par la présence de remontées d'eau des profondeurs (« upwellings ») semblent assez peu comparables. Ou alors cela revient à assimiler biomes et milieux naturels à toutes les échelles, ce que ne font pas la biogéographie ou l'écologie.
Biome aquatique
Les grands biomes terrestres
Zones chaudes
Forêts tropicales et subtropicales humides à feuilles caduques • Forêts tropicales et subtropicales sèches à feuilles caduques • Forêts de conifères tropicales et subtropicales • Prairies, savanes et brousses tropicales et subtropicales • Prairies et savanes inondées • Mangrove
Zones tempérées
Forêts tempérées d’arbres à feuilles caduques • Forêts de conifères tempérées • Steppes herbacées, savanes et brousses tempérées • Forêts, bois et broussailles méditerranéens
Zones froides
Taïga • Toundra
Azonaux
Déserts et broussailles xérophytes • Prairies et brousses de montagnes et de hauts plateaux
Ecosystème méconnu, la mangrove est une zone de jonction entre la mer et la terre dans les régions intertropicales. On estime aujourd'hui qu'elle recouvre près de 150 000 km² de la surface du globe. En Afrique, en Asie et en Amérique du sud, on retrouve les paysages étonnants que forment les palétuviers et leurs racines échasses.
Koumak
Ici, près de Koumac en Nouvelle Calédonie. La mangrove calédonienne est aujourd'hui mondialement connue grâce au cœur de Voh photographié vu du ciel par Yann Arthus-Bertrand. Très dense mais assez basse, la mangrove couvre une surface d'environ 200 km² en Nouvelle-Calédonie.
Anse du Souffleur - Port Saint Louis
Un sentier sur pilotis a été aménagé pour permettre au visiteur d'accéder aux paysages grandioses de la mangrove guadeloupéenne. A deux pas des plages de sable fin vivent oiseaux et autres crabes violonistes, communément surnommés les "cé ma faute" très facilement observables à partir du sentier.
Los Haitises - République Dominicaine
Uniquement accessible par voie maritime le Parc National de Los Haitises, en République Dominicaine est situé au sud de la péninsule de Samana. Il recèle des trésors naturels dont la mangrove grâce à son climat subtropical mais aussi l'île aux oiseaux où on peut observer pélicans, perroquets et pique-bœufs.
Sentier des Salines - Guyane Française
Les racines-échasses des palétuviers s'ancrent dans la vase et permettent aux arbres de résister aux courants générés par les marées. Située dans la zone de balancement des marées et alimentée en eau douce à l'abri des courants marins, la mangrove se développe principalement dans les estuaires et les lagunes.
Marais du Kakadu National Park - Australie
Inscrit sur la liste du patrimoine mondial depuis 1981, le parc National de Kakadu permet d'étudier l'évolution des mangroves dans les estuaires et sur le littoral au nord de l'Australie. Les scientifiques étudient notamment l'impact des activités humaines sur ces écosystèmes fragiles.
Marais de Kaw - Guyane
En canoë sur le marais de Kaw, on découvre une diversité biologique impressionnante et notamment des oiseaux tels que l'ibis rouge ou l'aigrette. On peut aussi apercevoir l'œil jaune d'un caïman. Au marais succèdent la mangrove puis l'estuaire.
Guadeloupe
La mangrove guadeloupéenne couvre une surface d'environ 8 000 ha. Elle est située principalement autour de Grand Cul-de-Sac Marin et à partir des rives de la rivière salée, sur la partie centre nord de l'île. On y distingue trois types de mangrove : maritime, arbustive et haute. A chacun correspond un type de palétuvier : rouge, noir ou blanc.
Khao Lak - Thaïlande
Le parc national de Laem Ru, situé sur la côte ouest de la Thaïlande, est bordé par la mangrove au-delà de laquelle s'étend la forêt tropicale. C'est en barque qu'on peut visiter le littoral tropical thaïlandais. Le parc n'accueille aucun résident permanent si ce n'est un refuge pour pêcheurs.
Péninsule de Gove - Australie
La péninsule de Gove est réputée pour ses ressources minières. Néanmoins le territoire Nord auquel elle appartient possède un climat tropical qui permet le développement de la mangrove près des côtes où vivent les si fameux crocodiles d'Australie.
Mangrove aux trois îlets - Martinique
Parcourir la mangrove des Trois-Ilets se fait idéalement en kayak. C'est une activité reposante l'après-midi pour fuir à la fois les plages encombrées et la chaleur du soleil tropical. On peut alors prendre tout le temps et tendre l'oreille pour écouter le chant des oiseaux.
Marais de Kakadu - Australie
Le parc National de Kakadu, situé au nord de l'Australie, abrite 21 des 29 espèces végétales présentes en Australie qui forment la mangrove. Les menaces à peser sur le parc sont l'exploitation des mines d'uranium et l'invasion d'espèces intrusives. Néanmoins, l'UNESCO atteste aujourd'hui que ces menaces sont sous contrôle.
Coucher de soleil sur Kakadu
Situé à 200 km à l'est de Darwin, le parc se trouve entre les rivières de Wildman et Alligator River. On dit que la rivière ne contient que des crocodiles et qu'elle doit son nom à un explorateur peu naturaliste.
Parc national de Cahuita - Costa Rica
Le parc National de Cahuita est situé sur la péninsule du même nom. Le visiteur chemine entre la plage et la mangrove et découvre ainsi toute sorte d'espèces insolites telles que le Chocuaco ou le singe hurleur du Costa Rica. La mangrove occupe environ 250 ha.
Mangrove de l'Ile Maurice
L'île d'Ambreest située à 20 minutes environ de bateau de Grand-Gaube, un village touristique de l'Ile Maurice. C'est une petite île à la fois réserve ornithologique et forêt mauricienne tellement la mangrove y est dense. Le bassin entouré de mangrove abrite une faune diversifiée.
Bali - Indonésie
A Saunur sur Bali, existe un centre d'information sur la mangrove et tout l'écosystème qu'elle représente. Le centre fournit des explications quant au management et aux programmes de conservation mis en place en Indonésie. Des sentiers sur pilotis permettent au visiteur de se promener les pieds au sec.
République Dominicaine
La République Dominicaine propose des excursions en kayak à la découverte des canaux laissés ouverts par la mangrove. De plus, il est possible de visiter certaines grottes qui ajoutent à la magie des paysages.
Kerala - Inde
En Inde, le tsunami a gravement endommagé la mangrove qui représente 6 740 km² soit près de 7 % de la surface totale de la mangrove mondiale. Kerala, mais aussi Maharashtra et Karnataka firgurent parmi les forêts de mangrove protégées aujourd'hui en Inde.
Kakadu, territoire du Nord
On retrouve le Parc National de Kakadu parmi les 23 sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Le site est classé comme paysage naturel mais aussi en tant que paysage culturel du fait des vestiges préhistoriques et aborigènes qu'il abrite.