Fêtes et traditions - Chandeleur -

Fêtes et traditions - Chandeleur - Crêpe -

Publié à 08:32 par acoeuretacris Tags : fetes et traditions chandeleur crepe
Fêtes et traditions - Chandeleur - Crêpe -

 

La crêpe est un mets composé d'une très fine couche de pâte faite à base de farine (principalement de blé ou de sarrasin) agglomérée à un liquide (lait, parfois mélangé à de l'eau ou de la bière) et cuite dans une crêpière (ou une poêle ordinaire), ou sur une plaque chauffante. Elle est généralement de forme ronde. Elle se mange chaude ou froide, sucrée ou salée, comme plat principal, comme dessert ou peut aussi constituer un en-cas. Elle est servie comme telle, ou agrémentée d'une garniture ou encore fourrée. On la déguste chez soi ou au restaurant, et on en trouve à emporter sur les marchés, lors d'évènements festifs ou dans les fêtes foraines. Selon les habitudes et la garniture, elle peut être d'épaisseur très variable.

 

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« Crêpe » dérive du latin crispus, signifiant « bouclé, ondulé ».

 

On distingue les crêpes de couleur claire préparées à partir de farine de froment, de lentille, de maïs, de riz, de semoule, de teff ou de pois chiche, et celles, beaucoup plus brunes, réalisées avec de la farine de sarrasin (ou farine de blé noir).

 

Pour les crêpes de froment consommées en dessert, les ingrédients généralement utilisés pour la pâte sont la farine, les œufs, le lait, le sucre et parfois l'eau et la bière. On y rajoute parfois des arômes comme de la vanille, de la fleur d'oranger, du rhum ou de l'alcool de cidre (lambig, calvados).

 

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Pour les crêpes de blé noir dites aussi galettes de sarrasin, les ingrédients sont la farine de blé noir, l'eau et du sel.

 

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La crêpe peut se consommer seule, mais est souvent nappée d'une garniture telle que sucre, confiture, chocolat à tartiner, crème chantilly, fromage, jambon, légumes cuits et assaisonnés.

 

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Celle-ci est généralement sucrée pour les crêpes de froment, plutôt salée pour les crêpes de sarrasin.

 

La crêpe peut aussi être fourrée et gratinée au four. Elle peut être présentée pliée en quatre, roulée, en demi-lune, en triangle, en pannequet (la garniture est placée au centre et on rabat deux bords opposés puis les deux autres pour former un petit paquet) ou « en aumônière ».

 

Elle peut être aussi utilisée comme base d'autres recettes (exemples : le gâteau de crêpes ou la ficelle picarde).

 

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Ficelle picarde

 

Enfin, on peut aussi la flamber : on verse sur la crêpe chaude un alcool chauffé (souvent du Grand Marnier) auquel on met le feu. Ces crêpes sont servies de suite, souvent encore en train de flamber dans l'assiette. On peut accompagner d'une boule de glace (souvent parfumée à la vanille).

 

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À la fête de la Chandeleur ou au Mardi Gras, il est fréquent de cuisiner des crêpes en France ou en Belgique. Cette tradition est immortalisée dans le canon traditionnel français :

 

La veille de la Chandeleur…
L'hiver se passe ou prend rigueur
Si tu sais bien tenir ta poêle
À toi l'argent en quantité
Mais gare à la mauvaise étoile
Si tu mets ta crêpe à côté.

 

La crêpe de froment en Belgique francophone porte le nom de vôte ou reston en Wallonie ; elle peut être accompagnée de sucre, de confiture, de chocolat à tartiner ou être garnie de lard ou de saucisse. Fabriquée à base de sarrasin et de raisins de Corinthe ou de rondelles de pomme, avec parfois ajout de bière, c'est la boûkète liégeoise ou bouquette qui se mange chaude, saupoudrée de sucre, ou froide avec du sirop.

 

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Boûkète

Au Québec et au Nouveau-Brunswick

La crêpe de farine blanchie ou de blé entier, souvent épaisse, est un mets traditionnel très répandu. Dans leurs versions sucrées, elles sont généralement agrémentées de cassonade, de confiture ou de sirop d'érable. Avec les fèves au lard, le jambon, le lard, et les produits de l'érable, elles forment le dîner traditionnel consommé dans les cabanes à sucre au printemps. On trouve aussi des Crêpes au homard.

 

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En France, sucrée ou salées, les crêpes sont traditionnellement consommées chaudes accompagnées de beurre. La garniture la plus fréquente des crêpes dites « salées » est constituée de fromage râpé, de jambon, d'un œuf et elle est dite « complète » lorsqu'on y retrouve les trois ingrédients simultanément. Pour les crêpes dites « sucrées » les ingrédients couramment utilisés sont : le beurre, le sucre, le chocolat, la confiture, le miel, la crème caramel au beurre salé, le citron, la crème de marron, etc.

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Les crêpes bretonnes (krampouezh en breton) sont une des spécialités culinaire bretonne très renommée, et la Bretagne compte de nombreuses crêperies.

 

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On cuisine également des crêpes dans le Nord-Pas-de-Calais et en Alsace, en incorporant de la bière dans la pâte, ce qui améliorait sa dégustation ; en Normandie on y incorpore un peu de calvados et éventuellement de la pomme.

 

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Les crêpes de sarrasin existent sous diverses formes et noms : la galette en Haute-Bretagne, le tourtou ou galetou en Limousin, le bourriol ou pompe en Auvergne, la pascade en Aveyron...

 

Le Galichon ou crêpe du chat est la toute dernière crêpe réalisée, souvent de petite taille du fait du manque de pâte.

 

Les crêpes possèdent de nombreux équivalents, traditionnellement cuisinés dans d’autres pays du monde.

 

- à base de farine de blé: la filloa en Galice (Espagne), la pannenkoek aux Pays-Bas et en Belgique néerlandophone, le blini en Europe de l’Est, le pancake en Amérique du Nord (les francophones de ce continent utilisent d'ailleurs simplement le mot crêpes pour désigner ce mets), la Msemmen au Maroc, la palacsinta en Hongrie, la clatita en Roumanie.

 

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Pancakes

 

- à base de farine de sarrasin : le blini en Ukraine ;

 

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- à base de farine de maïs : le talo au Pays basque, la tortilla en Amérique centrale et au Mexique ;

 

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Femme guatémaltèque préparant des tortillas au maïs sur un comal traditionnel chauffé au feu de bois.

 

- à base de farine de pois chiche ou de lentille: le dosa en Inde, la cade en Provence, la socca à Nice, la farinata en Italie et la fainà en Argentine ;

 

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Socca

 

- à base de riz : en Chine.

 

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- à base de semoule : le baghrir dans le Maghreb arabe ;

 

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- à base de teff(graminée cultivée comme céréale secondaire : l’injera en Éthiopie.

 

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Ce plat, fait d'injera et de plusieurs wat (ragoût), est typique de la cuisine éthiopienne et érythréenne.



Fêtes et traditions - Chandeleur -

Publié à 09:18 par acoeuretacris Tags : chandeleur fetes et traditions
Fêtes et traditions - Chandeleur -

 

Présentation de Jésus au temple, Andrea Mantegna, 1465

 

La Chandeleur est une fête religieuse chrétienne officiellement appelée la Présentation du Christ au Temple. On disait aussi autrefois Hypapante. Elle commémore la Présentation de l'enfant Jésus au Temple de Jérusalem et la purification (ou les relevailles) de sa mère, la sainte Vierge (Luc 2, 22).

Elle est actuellement fixée au 2 février.

 

Le nom populaire de cette fête en français, Chandeleur, a une origine latine et païenne : la festa candelarum ou fête des chandelles, d’après une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification.

 

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Chez les Romains, on fêtait les Lupercales aux environs du 15 février, fêtes inspirées de Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux. À la même époque, on trouve également la fête de Feralia.

 

Chez les Celtes, on fêtait Imbolc le 1er février. Ce rite en l’honneur de la déesse Brigit, célébrait la purification et la fertilité au sortir de l’hiver. Les paysans portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la déesse de purifier la terre avant les semailles.

 

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Au Ve siècle, le pape Gélase Ier substitue cette fête aux antiques lupercales ou aux fêtes de Proserpine et de Cérès. Selon Lévitique 12, un petit garçon premier né doit être présenté au Seigneur par sa mère, 40 jours après la naissance, avec une offrande de deux tourterelles. Le rite observé par la Sainte Famille est décrit en Luc 2, 21-24.

 

Dans les églises, on remplace les torches par des chandelles bénites dont la lueur éloigne le Mal et rappelle que le Christ est la lumière du monde. Les chrétiens rapportent ensuite les cierges chez eux afin de protéger leur foyer. C’est à cette époque de l’année que les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir.

 

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Mais ce n’est qu’en 1372 que cette fête sera officiellement associée à la purification de la Vierge.

 

Longtemps en Europe, l’ours fut l’objet d’un culte qui s’étendit de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen Âge. Les peuples germains, scandinaves, et dans une moindre mesure celtes, célébraient la sortie d’hibernation de l’ours vers la fin du mois de janvier ou le tout début du mois de février. Mais la date faisant l’objet des plus importantes célébrations était le 24 janvier dans la majeure partie de l’Europe. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres d’enlèvements de jeunes filles.

 

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L’Église catholique chercha pendant longtemps à éradiquer ce culte païen. Pour ce faire, elle institua la Fête de la Présentation de Jésus au Temple qui est célébrée le 2 février et qui correspond à la Fête de la Purification de la Vierge Marie. Cependant, les célébrations de l’ours et du retour de la lumière continuaient lors de feux de joie et autres processions de flambeaux. Le pape Gélase Ier institua donc au Ve siècle la fête des chandelles.

 

Du XIIe au XVIIIe siècle, la chandeleur fut appelée "chandelours" dans de nombreuses régions françaises où le souvenir du culte de l'ours était encore très présent.

Aujourd’hui, on connaît surtout la Chandeleur en tant que jour des crêpes. On raconte que c’est ce même pape Gélase 1er qui faisait distribuer des crêpes aux pélerins qui arrivaient à Rome.

 

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On dit aussi que les crêpes, par leur forme ronde et dorée, rappellent le disque solaire, évoquant le retour du printemps après l’hiver sombre et froid.

 

Il existe encore de nos jours toute une symbolique liée à la confection des crêpes. On fait ainsi parfois sauter les crêpes de la main droite en tenant une pièce d'or, (par exemple un Louis d’or) ou à défaut une monnaie, et ce dans la main gauche afin de connaître la prospérité pendant toute l’année, il s'agit de faire en sorte que la crêpe atterrisse correctement dans la poêle.

 

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On dit aussi que la première crêpe confectionnée doit être gardée dans une armoire et qu’ainsi les prochaines récoltes seront abondantes. Il est parfois précisé qu'il s'agit du sommet d'une armoire et que la crêpe est alors réputée ne pas moisir et éloigner la misère et le dénuement. À l'occasion de la Chandeleur, toutes les bougies de la maison devraient être allumées. La tradition demande aussi de ne ranger la crèche de Noël qu'à partir de la Chandeleur, qui constitue la dernière fête du cycle de Noël.

 

Au Mexique, c’est l’occasion de manger des tamales. C’est aussi un jour férié.

 

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Tamales

 

Aux Etats-Unis et au Canada, la célébration de la Chandeleur a été remplacée par le jour de la marmotte.

 

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