Histoire des Rois -

Histoire des Rois - Robert II s'oppose au Pape par amour

Publié à 15:25 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Robert II s'oppose au Pape par amour

 

Pour des raisons purement politiques, Robert, fils unique d’Hugues Ier Capet, est marié à Rosala de Provence. Celle-ci est la fille du roi d’Italie Béranger II et veuve du comte des Flandres Arnould II. Née vers 937, Rosala avait contracté ce mariage vers 966 et avait donné à son époux des enfants avant que ce dernier ne meurt en 988. Agée d’environ 50 ans, Rosala envisage de finir sa vie dans un couvent mais le roi de France Hugues Ier lui propose son héritier la même année. Rosala qui pourrait être la mère de Robert (né en 972) l’épouse donc en apportant en dot Montreuil et la province de Ponthieu. Les deux époux ne s’entendent pas et à son âge, il semble difficile à Rosala de donner un héritier à son époux. Au bout d’un an de mariage, Robert répudie sa femme pour cause se stérilité tout en gardant sa dot. Robert s’éprend ensuite de Berthe de Bourgogne, fille du roi de Bourgogne Conrad le Pacifique et de Matilde –fille du roi Carolingien Louis IV. Bien que Berthe soit de haut lignage, elle est mariée au comte de Blois Eudes dont elle a plusieurs enfants. Jeune (née vers 964) et belle, Berthe charme le fils du roi de France. Voici qu’en 996, Hugues Ier s’éteint ainsi que le comte de Blois. Bien que la mère de Robert II -Adélaïde d’Aquitaine- s’oppose à l’union, le roi épouse Berthe la même année. Cependant, le pape Grégoire V ordonne l’annulation du mariage et pour cause : Robert et Berthe sont cousins au troisième degré et le roi est le parrain d’un de ses enfants. A cette époque, pour raisons stratégiques les familles royales se mariaient entre cousins. L’Eglise interdit alors les unions jusqu’au septième degré de parenté. L’union du roi de France est jugée sacrilège et incestueuse. A vrai dire, Robert II avait obtenu l’accord d’évêques pour son union avec sa parente mais le pape était vexé de ne point avoir été consulté et de plus s’opposé à l’étendu de la puissance Capétienne. Robert II, refusant de se séparer de son épouse, le pape excommunie le couple après décision du concile réuni à Pavie.


Commence alors pour Robert II une lutte de quatre années avec l’Eglise car le roi de France ne tient pas à se soumettre. Durant tout ce temps, on fuit le roi et la reine comme des pestiférés. Les serviteurs qui leur sont restés fidèles évitent tout contact direct avec eux, cassent leur vaisselle une fois que le repas est terminé et jettent les restes aux chiens plutôt que de les garder pour eux. En 999, les terres royales sont frappées par l’interdit : les sacrements se sont plus délivrés au peuple. Robert II est sous pression. Son conflit personnel avec la papauté a de graves conséquences sur son royaume : excommunié, il perd de sa puissance et ses sujets manifestent leur mécontentement face à l’interdit. Cette même année, Grégoire V meurt et est remplacé par Sylvestre II à qui le roi de France fait entendre sa cause. Le nouveau pape qui a été l’un des précepteurs de Robert décide d’alléger la peine du roi : il transforme l’excommunication en interdit de sept années dans le royaume mais propose également au roi de renvoyer son épouse. Après cinq ans de mariage, Berthe n’a toujours pas donné d’enfant au roi. Pourtant, la reine a déjà prouvé sa fécondité lors de son premier mariage. Serait-ce un signe du destin ? Des sources parlent pourtant d’une fille morte à la naissance en 997 puis plus rien. D’autres évoquent la naissance d’un enfant « débile » naît avec « des pattes d’oie à la place des pieds et la tête d’un oison ». La naissance de ce « monstre » aurait éteint à jamais la flamme amoureuse de Robert II pour son épouse. Il est plus raisonnable de penser que Berthe ait fait une fausse-couche d’où la description assez étrange de l’enfant qu’elle a dû perdre avant qu’il ne soit tout à fait formé. C’est juste après cet événement que Robert II se sépare de sa femme en 1001. Le roi a certainement était influencé par le pape et par le désir d’avoir un fils que Berthe ne pouvait pas lui donner. Pourtant, le conflit avec la papauté n’est pas terminé. Si l’union du roi est annulée, Berthe reste à la cour et Rosala n’est pas rappelée. Cette dernière, officiellement reine, meurt en 1003. Robert II épouse alors Constance d’Arles née vers 984, de grande beauté. Elle apporte en dot la Provence qui agrandit encore le royaume de France. La nouvelle reine donne au roi plusieurs enfants dont le futur Henri Ier. Mais Robert II se plaint de cette épouse : il apparaît vite que Constance est hautaine, autoritaire, avare et qu’elle empoisonne la vie du roi par des intrigues et son mauvais caractère. Elle tente en autre de transmettre la couronne à son troisième fils Robert plutôt qu’à l’aîné. Robert II qui est, malgré ses oppositions avec la papauté un roi pieux, doit se cacher pour faire la charité aux pauvres. En 1010, Robert part pour Rome accompagné de Berthe pour faire annuler sa troisième union. Le pape s’y refuse et Berthe qui espérait récupérer sa place doit s’incliner. Elle reste néanmoins auprès du roi jusqu’à sa mort vers 1024. Robert II doit lutter durant ses dernières années de règne contre ses fils qui, montés par leur mère, cherchent à prendre le pouvoir. Robert II meurt en 1031, Constance d’Arles le suit dans la mort l’année suivante. Si durant toute sa vie, Robert a été en conflit avec Rome sur ses mariages, il reste un roi très pieux : il a soutenu les tentatives de l’Eglise pour mettre en place la Paix de Dieu, défendu la réforme de l’ordre des moines de Clugny, puni les hérétiques et fut le premier roi de France à toucher les écrouelles.

 

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merci

 

 

(Robert II le pieux est né à orléans le dimanche 27/03/970 et décédé au chateau de melun(77) .)


Merci à Collonges pour ces précisions

Histoire des Rois - Philippe II Auguste : le roi empêché

Publié à 15:21 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Philippe II Auguste : le roi empêché

A son retour de croisade en 1191, le roi Philippe II Auguste se met en quête d’une nouvelle épouse (la reine Isabelle de Hainaut étant morte en 1190) pour assurer l’avenir de la dynastie car le fils unique qu’il a eu de son premier mariage, Louis, montre des signes de faiblesse. Philippe II fait demander la main de la soeur du roi du Danemark Kanut VI. Si certains s’étonnent que le roi de France aille chercher si loin une épouse, n’oublions pas que les danois possédaient alors une flotte bien équipée et auraient pu devenir un appui pour Philippe II qui s’opposait alors à Richard Cœur de Lion d’Angleterre. Le 14 aout 1193, Philippe II épouse ainsi Ingeburge de Danemark à Amiens. On dit que la princesse danoise est d’une grande beauté et que le roi est immédiatement tombé sous son charme. Pourtant au lendemain de la nuit de noces, Philippe II avoue à l’archevêque de Reims qu’il est ensorcelé par la nouvelle reine, qu’elle le rend impuissant. Philippe II exige qu’elle reparte pour le Danemark. On l’aura comprit, le mariage n’a pas été consommé. Encore aujourd’hui, on ignore ce qui a pu repousser le roi chez Ingeburge durant leur première nuit. Les bruits les plus farfelus ont couru à ce sujet. Certains parlaient d’une malformation (écailles sur le ventre, peau de lézard !!!…), d’autres avançaient que la reine n’était plus vierge lorsqu’elle est arrivée en France. A l’époque, on parle beaucoup de sorcellerie. On évoque également une déception de Philippe II face aux accords avec le Danemark.

Philippe II envoit la reine dans un couvent et obtient l’annulation de son mariage pour cause de parenté. Une fois débarrassé d’Ingeburge, le roi désire toujours se remarier pour avoir des fils. Après avoir essuyé plusieurs refus (les puissances étrangères n’ont nullement envie d’être humiliées comme le Danemark), le roi obtient la main d’Agnès, fille du duc de Méranie Berthold IV. Philippe II l’épouse le 1er juin 1196 et devient bigame aux yeux de l’Eglise. En effet, bien que le pape Célestin III ait cassé le mariage du roi avec la princesse de Danemark, il s’était rétracté (notamment à cause de l’opposition d’Ingeburge) et avait ordonné aux prélats français de ne point permettre le remariage de Philippe II En 1198, son successeur Innocent III, presse le roi de renvoyer Agnès de Méranie et de reprendre Ingeburge. La troisième épouse de Philippe II est considérée comme une concubine et Ingeburge comme l’épouse légitime du roi. Mais le souverain n’entend pas se plier aux exigences du pape. Furieux, Innocent III convoque un concile en l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon le 6 décembre 1199. L’assemblée prononce l’interdit qui s’abat sur la France le 15 janvier 1200. Les messes et les prières collectives sont interdites, les déclarations de naissances, mariages et décès ainsi que les sacrements (baptême, confession, communion, extrême-onction) ne sont plus délivrés. La situation déplait fort à Philippe II qui devait justement unir son fils aîné avec la jeune Blanche de Castille, mariage qui de par l’interdit ne peut plus se faire. Le roi promet alors de rappeler Ingeburge et renvoie Agnès de Méranie. En septembre 1200, suite à une réconciliation entre le roi et son épouse légitime, l’interdit est levé. Agnès meurt le 20 juillet 1201 au château de Poissy après la naissance d’un quatrième enfant de Philippe II, Tristan qui ne vivra pas. Le chagrin d’avoir dû quitter son époux qu’elle aimait et la honte qui pèse sur elle l’ont probablement achevée. Quant à Ingeburge, bien que reine de France, elle reste enfermée dans le château d’Etampes jusqu’en 1212 date à laquelle le roi projette d’aller chercher la couronne d’Angleterre. Il rappelle alors son épouse pour s’assurer de l’appui du Danemark.

Ainsi, Philippe II Auguste ne put jamais supporter sa seconde épouse qui lui avait « noué l’aiguillette » selon l’expression de l’époque. Il fut un roi « empêché » jusqu’à ce qui découvre l’amour avec Agnès de Méranie. En 1201 peu après la mort de celle-ci, le pape légitimait les enfants qu’elle avait donné au roi afin de pouvoir compter sur eux dans le cas où Louis ne vivrait pas…mais il vivra et règnera sous le nom de Louis VIII !!!

 

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Histoire des Rois - Louis XVII : le roi sans couronne

Publié à 15:12 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Louis XVII : le roi sans couronne

Le 27 mars 1785, la reine Marie-Antoinette donne à Louis XVI un troisième enfant, un fils que le roi prénomme Louis-Charles. Le petit prince portera également le titre de duc de Normandie. Sa naissance est fort attendue pour assurer l’avenir de la dynastie. Bien que Louis-Charles n’est que le second fils du couple royal, son aîné le dauphin Louis-Joseph est de santé fragile et depuis ses 4 ans, il grandit mal. Couramment appelé Charles, le duc de Normandie est également surnommé « Chou d’amour » par sa mère, Marie-Antoinette, qui adore ses enfants. Le jeune prince lui rend bien son amour en cultivant des roses pour elle. Le 4 juin 1789, après une longue agonie, son frère aîné s’éteint, victime de la tuberculose. Le duc de Normandie devient dés lors dauphin de France. L’année 1789 est une période qui vient bouleverser la vie tranquille de Louis-Charles à Versailles : dans la nuit du 5 au 6 octobre, des insurgés franchissent les grilles du palais et Marie-Antoinette manque d’être assassinée. La famille royale doit quitter Versailles pour Paris où elle s’établit –de force- au palais des Tuileries. Malgré son jeune âge, le dauphin est conscient de la situation. C’est un enfant intelligent qui voit son monde s’écrouler, sa mère pleurer, son père se refermer sur lui-même. La première réaction de Louis-Charles en arrivant au Tuileries sera « Maman, comme tout est laid ici ! ». Il faut dire que le palais n’a pas été préparé à recevoir des occupants et que les meubles les plus nécessaires manquent. Le lendemain, l’enfant demandera à Marie-Antoinette « Maman, est-ce qu’aujourd’hui sera encore comme hier ? ». Aux Tuileries, le dauphin et sa sœur aînée Madame Royale sont la consolation de la reine qui ne semble plus vivre que pour ses enfants. La reine écrivit à la duchesse de Polignac « Si je pouvais être heureuse, je le serais par ces deux petits êtres. Le Chou d’Amour est charmant et je l’aime à la folie… ».

Le 20 juin 1791, la famille royale s’enfuit pour gagner Montmédy et rejoindre le général de Bouillé. Le dauphin, déguisé en fille, pense qu’il s’agit là d’un « comédie ». On connaît la suite, Louis XVI et les siens sont reconnus et arrêtés à Varennes. Avant de repartir pour la capitale, Louis-Charles et sa sœur Marie-Thérèse dorment un peu dans une auberge. Là, une vieille femme née sous le règne de Louis XIV s’agenouillera devant le lit du dauphin pour embrasser sa petite main et pleurer devant ce qu’elle considère comme un crime de lèse-majesté. Le lendemain, c’est un loin et pénible retour vers Paris. La foule gronde autour du carrosse, la reine est insultée, le peuple crache à la figure du roi et certains n’hésitent pas à clamer que le petit Louis-Charles n’est pas le fils « du gros Louis » mais celui de Fersen, prétendu amant de Marie-Antoinette. La situation est traumatisante pour le petit prince. Le 10 août 1792, les sans-culottes envahissent les Tuileries. La famille royale est transférée « pour leur sécurité » au Temple dans un donjon de quatre étages le 13 août. Tandis que la reine, Madame Royale et Madame Elisabeth –sœur de Louis XVI- s’établissent au troisième étage, le dauphin et le roi s’installent au deuxième. Louis-Charles passe d’une vie de luxe à une vie plutôt bourgeoise en famille. Son père lui enseigne le latin, le français, les mathématiques et la géographie. Il distrait également son jeune fils de son mieux. Le 11 décembre, alors que Louis XVI joue au siam avec le dauphin, ce dernier ne parvient pas à dépasser le chiffre seize et déclare « je chiffre seize ne me porte pas chance »…pauvre roi ! C’est ce jour là que commence le procès de Louis XVI. Louis-Charles quitte alors son père pour vivre désormais auprès de sa mère, sa sœur et sa tante.
Le 20 janvier, le roi qui vient d’être condamné à mort, fait des adieux déchirants à sa famille. Prenant son fils sur ses genoux, Louis XVI lui fait jurer de ne jamais chercher à venger sa mort. Le dauphin promet, les larmes aux yeux. Il se jettera ensuite aux pieds des municipaux en les suppliant de lui permettre d’aller demander pardon « aux messieurs des sections de Paris pour obtenir que son papa ne meure pas ». Le lendemain matin, Louis-Charles refuse de manger. A 10h20, les bruits de tambours et les « vive la République » annoncent la mort de Louis XVI. Au Temple, Marie-Antoinette salue alors son fils du titre de roi. Pour les royalistes, Louis-Charles est désormais le roi Louis XVII. Les cours étrangères reconnaissent également l’enfant comme le roi de France : la Grande-Bretagne, la Sardaigne, l'Espagne, l'Autriche, la Prusse et même les États-Unis d'Amérique. En Russie, Catherine II ordonne que tous les français se trouvant dans son pays reconnaissent Louis XVII comme leur roi sans quoi ils seront expulsés. A l’étranger, le comte de Provence –futur Louis XVIII- reconnaît également son neveu comme le roi de France. Désormais au Temple, Louis XVII a la préséance sur les dames de sa famille qui par exemple, le servent en premier aux repas. Cette situation inquiète les républicains. Ils conviennent qu’il faut faire de l’enfant un « citoyen » et le 3 juillet, à 10 heures du soir, on arrache Louis XVII à sa famille. Pendant une heure, Marie-Antoinette va s’interposer entre son fils et les municipaux. Ces derniers menacent alors de tuer les deux enfants de la reine. Marie-Antoinette embrasse Louis qui ne cesse de pleurer et le laisse partir. L’enfant est confié au cordonnier Antoine Simon et à son épouse. Pendant deux jours, Madame Royale entendra son petit frère pleurer. Puis, Louis-Charles se console grâce notamment aux attentions de Marie-Jeanne Simon qui s’occupe fort bien de l’enfant. Marie-Antoinette pourra apercevoir son fils à travers une petite ouverture lorsque celui-ci se promène dehors. Elle guette parfois des heures pour le voir quelques instants.

Sur la demande du révolutionnaire et homme politique Jacques-René Hébert, Simon s’applique à faire du « louveteau » un parfait sans-culotte. Il lui enseigne des chants révolutionnaires et un jour qu’il entendait du bruit dans la tour du Temple, Louis-Charles dira même « est-ce que ces putains-là ne sont pas encore guillotinées ? »…il parlait de sa mère, sa sœur et sa tante ! Un jour que Simon surprend Louis-Charles à faire un geste « nuisible à sa santé », Hébert se saisi de l’occasion pour parler d’inceste entre Marie-Antoinette et son fils. L’enfant doit signer une déclaration dont il ne comprend probablement pas un mot. Il signe « Louis-Charles Capet » d’une écriture tremblante. Soit l’enfant a hésité, soit on l’a faire boire. Le 7 octobre, le jeune garçon est confronté à sa tante puis à sa sœur. Il confirmera, néanmoins de façon peu sûr de lui, que sa mère et sa tante ont commis l’inceste avec lui, le faisant dormir entre elles deux. Devant ces déclarations, Madame Elisabeth est effondrée. Louis-Charles signe ensuite le documents relatant l’entrevue d’une écriture maladroite, hésitante, oubliant jusqu’au « p » de « Capet ». Sans le savoir, il vient de participer à la condamnation à mort de sa mère, donnant là des arguments de forces aux accusateurs. Le 16 octobre, alors que Marie-Antoinette monte sur l’échafaud, on sait que Louis-Charles « riait aux éclats avec les municipaux ». Il ne saura jamais que sa mère est morte. Brutalement, le 19 janvier 1794, le fils de Louis XVI est retiré à Simon qui doit quitter son poste de « précepteur du fils Capet ». Du 30 janvier au 27 juillet ( 9 Thermidor) plus personne n’entrera dans la chambre de Louis-Charles qui est totalement isolé du monde. Madame Elisabeth et Madame Royale qui n’entendent plus l’enfant sont même persuadées qu’il a quitté le Temple.

Louis XVII est véritablement emmuré dans une pièce sans fenêtres où on lui passe de maigres repas à travers une petite ouverture. Il n’a aucun contact avec l’extérieur. Enfin, après la chute de Robespierre, six mois après le début de ce terrible enfermement, Barras pénètre dans la chambre de l’enfant. Louis-Charles est recroquevillé dans un lit trop petit pour lui, il est conscient mais ne parle pas. Il est visiblement très mal en point et semble avoir des douleurs à la tête et aux genoux. Ces vêtements sont également trop petits. Dans toute la pièce, des ordures se sont accumulées depuis des mois rendant l’air irrespirable. On tente de mettre l’enfant debout pour qu’il marche, il hurle de douleur et on doit le recoucher. Dans ces conditions de vie plus que déplorable, inhumaine, Louis XVII ne dormait et ni mangeait beaucoup. Dés lors, le régime que subissait l’enfant s’améliore un peu : les repas sont meilleurs, la chambre est munis de carreaux, un médecin vient voir le malade. Deux gardiens s’occupent de lui : Laurent –qui sera remplacé plus tard par un certain Lasne - et Gomin. En revanche, on refuse de le faire sortir même pour aller dans le jardin et pourtant on a diagnostiqué que l’air ferait du bien au petit Louis XVII. Si sa tante a été guillotinée en mai, sa sœur Marie-Thérèse est toujours au Temple. Là encore pas question que la jeune fille voit son frère ; on la laisse dans une ignorance totale du sort de Louis-Charles. Au début du mois de juin, Louis XVII est souffrant et son état s’empire brusquement le 8 juin 1795 vers 2 heures du matin. On envoie chercher le médecin Pelletan qui a vu l’enfant quelques jours auparavant. Louis-Charles souffre de sueurs froides et de coliques violentes. Il décède à 3 heures du matin dans les bras de Lasne probablement d’une péritonite tuberculeuse. Ainsi s’achève la vie de Louis XVII qui commença comme un conte de fée à Versailles et qui a bien vite déchanté pour se terminer dans un véritable enfer. Les révolutionnaires se servirent de cet enfant contre sa propre mère pour ensuite l’oublier, l’abandonner, le laisser mourir ne sachant pas très bien quoi en faire. Il ne leur était plus d’aucune utilité et constituait plutôt une gêne qu’autre chose. Le comité a fait donner à Louis XVII une mort bien pire que celles de ses parents : une mort lente et misérable dans l’ombre de tous.

 

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Histoire des Rois - Louis XIV fait la grandeur de la France

Publié à 15:09 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Louis XIV fait la grandeur de la France

Louis-Dieudonné naquit à Saint-Germain en Laye le 5 septembre 1638. Il est l’héritier tant attendu après 23 années de mariage pour Louis XIII et Anne d’Autriche. En 1643, le petit dauphin devient le roi Louis XIV. Sa mère, Anne d’Autriche et le premier ministre Mazarin gouvernent en son nom un royaume qui va basculer dans une guerre civile dés 1648. C’est le début de la Fronde qui se cessera qu’en 1653. Le peuple tout comme la noblesse se révolte contre la Régente à travers laquelle c’est Mazarin qu’on espère toucher. Louis XIV voit ses propres cousins se dresser contre lui : le Grand Condé, le duc de Beaufort, le prince de Conti….La France poursuit également une guerre contre l’Espagne qui ruine le pays. Louis XIV parvient à mater la Fronde mais il gardera toute sa vie des séquelles de cette période où il s’est senti abandonné et trahi par tous : il ne ferra jamais confiance à la noblesse et se méfiera de sa famille.

En 1660, pour sceller la paix avec l’Espagne, Louis XIV épouse sa cousine Marie-Thérèse d’Autriche qui lui donnera six enfants dont seul l’aîné, le Grand Dauphin, survivra.
A la mort de Mazarin en 1661, Louis XIV peut enfin prendre les rennes du pouvoir. Il interdit à sa mère de continuer à siéger au Conseil royal et ne prend pas de premier ministre. C’est le début du règne absolu et sans partage du Roi Soleil ! Tout passe désormais par lui. Ceux qui constituent une menace pour son autorité et son image comme le surintendant des finances Nicolas Fouquet, seront mis hors d’état de nuire. Ces disgrâces profitent à certains comme Colbert et Louvois.
Sous le règne du Roi Soleil, la France acquiert une prééminence européenne culturelle : Louis qui a toujours été un grand amateur de danse et de musique (il joue même de la guitare !) soutient les plus grands talents de l’époque moderne : Lully, Molière, Racine, Boileau, La Fontaine.
Le roi agrandit considérablement le royaume de France en menant de nombreuses campagnes militaires : guerre de Dévolution (1667-1668), guerre de Hollande (1672-1678), guerre de la ligue d’Augsbourg (1688-1697) et guerre de Succession d’Espagne (1701-1713). Lorsqu’une ville est conquise par Louis XIV, Vauban se charge d’y établir des fortifications comme à Lille.
En 1682, le Roi Soleil fait de Versailles le siège d’un nouveau pouvoir centralisé et absolutiste qu’il a commencé à mettre en place dés 1661. Le château de Versailles est désormais habitable après des années de chantier. Ce palais deviendra le symbole de la monarchie absolue, le reflet du plus grand roi de France. Pour créer ce chef d’œuvre, le roi a fait appel aux plus grands : le Nôtre, Le Brun….

Depuis la Fronde, Louis XIV se méfie des parisiens et déteste le Louvres. A partir de 1682, il se fixe à Versailles avec sa cour. Avoir la noblesse autour de lui permet au roi de mieux la contrôler.
Côté cœur, Louis a vite délaissé son infante espagnole pour des maîtresses telles que Mlle de la Vallière ou Mme de Montespan. De 1678 à 1681, l’affaire des poisons agite la cour : un réseau d’empoisonneuses est découverte et il s’avère que certains nobles ont eu recours à elles. La favorite en titre, Mme de Montespan est même éclaboussée par ce scandale.


En juillet 1683, la reine meurt dans l’indifférence générale. En octobre, Louis XIV épouse secrètement la gouvernante de ses enfants illégitimes : Mme de Maintenon. C’est peut être elle qui fort pieuse, poussera le monarque a révoquer l’édit de Nantes en 1685. En 1700, « les pyrénéens n’existent plus » : le roi d’Espagne Charles II mort sans héritier a désigné par testament l’un des petit-fils de Louis XIV, Philippe duc d’Anjou pour lui succéder. Des descendants du Roi Soleil régneront donc sur l’Espagne (c’est toujours le cas !).

La fin du règne de Louis XIV est marquée par des revers militaires mais également par deux famines en 1693 et 1709 date à laquelle la France connaît un terrible hiver. Les dernières années de Louis XIV sont marquées une série de décès dans la famille royale : en 1711, son fils unique le dauphin meurt subitement, en 1712, le roi perd un petit-fils et un arrière-petit-fils victimes de la variole, en 1714, son dernier petit-fils décède sans enfants. Il ne lui reste plus qu’un arrière petit-fils, le petit duc d’Anjou né en 1710. Le Roi Soleil s’éteint à Versailles le 1er septembre 1715 à 8h du matin. Le jeune Louis XV, son dernier descendant sur le sol français n’a que 5 ans. Louis XIV aura fait de la France une grande puissance politique. La culture française a augmenté le prestige de la France, de son peuple, de son langage parlé dans toutes les cours d'Europe. Ce n’est pas pour rien que l’on parle du « Siècle de Louis XIV » ou du « Grand Siècle » ! Toute sa vie, le Roi Soleil aura fait son métier de roi !

 

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Histoire des Rois - Le mariage d’Henri III : une mascarade

Publié à 15:05 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Le mariage d’Henri III : une mascarade

La mort de Marie de Clèves survenu en 1574 rend fou de douleur Henri III. Durant plusieurs jours, il refuse de s’alimenter et de parler. Il porte toujours sur ses vêtements de petites têtes de mort et au fil des mois, le roi s’entoura de fréquentations douteuses qui déplaisaient fort à sa mère Catherine de Médicis. Henri III allait jusqu’à s’isoler pour faire des robes aux filles d'honneur de la reine Mère ou à sa sœur Marguerite. Avec la disparition de la princesse de Clèves, s’en était fini du temps des favorites. Le choix d’Henri III se portrait désormais sur des hommes car il demeurait incapable de regarder une femme. Catherine décida alors de marier son fils en se disant qu’une épouse lui ferait peut être oublié le « vice italien » et parce que son devoir de roi était d’avoir un héritier. Henri III refusa toutes les princesses proposées par sa mère et désigna lui-même la jeune Louise de Vaudémont-Lorraine qu’il avait rencontré Nancy. La jeune femme avait frappé Henri par sa beauté, sa gentillesse mais surtout parce qu’elle ressemblait à Marie de Clèves. Catherine se montra un peu surprise d’un tel choix car Louise n’était pas le parti le plus brillant pour un roi mais elle s’inclina. La légende veut que ce soit le roi qui ait cousu la robe de mariée de la future reine.

Le jour du mariage, 15 février 1575, Henri III paraissait totalement inconscient de ce qui se passait. Il semblait animé d’une curiosité amusée comme si il ne savait pas pourquoi il était là. Son mariage ? Une fête ? Cette jeune femme est-ce son épouse ? Sa favorite ? Savait-il seulement ce qu’il faisait là ? On aurait presque cru à voir le roi qu’il s’agissait d’une farce plutôt que d’une union royale. Ce mariage qui avait ressemblé à une belle mascarade ne servi à rien. Henri III avait bien un problème avec le sexe féminin et le fuyait. Délaissant vite la reine qui décidemment lui rappelait trop Marie de Clèves, le roi n’eut pas d’enfants et la dynastie des Valois s’éteignit avec lui en 1589.

 

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Histoire des Rois - La mort d'Henri IV : une fatalité ?

Publié à 15:00 par acoeuretacris
Histoire des Rois - La mort d'Henri IV : une fatalité ?

Le 14 mai 1610, alors qu’il va rendre visite à Sully, Henri IV est poignardé par Jean-François Ravaillac, un homme dérangé mentalement. Mais l’assassinat du roi était-il prévu ? Durant les premiers jours de mai 1610, le vice-amiral de Hollande reçoit une lettre l’informant que le roi de France a « été tué d’un coup de couteau ». Le 3 mai à Cambrai, un courrier annonce la mort d’Henri IV tué « de deux coups de couteau ». Si partout en Europe, on parle de la possible mort du monarque, Henri IV ne cesse de répéter au cours du mois de mai qu’il va « mourir bientôt ». Le roi pressent que le mois de mai lui sera fatal d’autant qu’on lui a prédit qu’il mourrait en carrosse. De ce fait, le sacre de Marie de Médicis qui doit avoir lieu le 10 mai déplait fortement au roi qui répète « Ah ! Maudit sacre ! Tu seras cause de ma mort ! ». Le roi craint qu’au cours de l’événement, puisqu’il sera en carrosse, sa mort ne survienne. Alors que Sully propose de repousser la cérémonie, Marie de Médicis refuse de retarder son couronnement. Elle sera finalement sacrée le 13 mai. Le lendemain, le roi veut se rendre chez le duc de Sully qui est indisposé. Dans sa chambre, il découvre un étrange billet anonyme « Sire, ne sortez pas ce soir ». Pourtant, bien que depuis quelques jours, Henri IV craint pour sa vie, ce papier ne le fait pas renoncer à monter en carrosse, entouré d’une faible escorte. Ravaillac frappera le roi ce 14 mai juste devant l’auberge « Au cœur couronné percé d’une flèche » …triste fatalité.

Si pour beaucoup, Jean-François Ravaillac était un fou, il fut sans doute le pion d’une machination. Hérétique, il ne cachait pas son intention de tuer le roi. Personne ne le dénonça. On parla bientôt d’un complot organisé par Henriette d’Entragues pour se venger de son amant. Le rival de la France, l’Espagne, sera aussi soupçonné. Comme Marie de Médicis qui insista tant pour se faire couronner. De tout cela, on ne peut rien affirmer. Peut être la mort d’Henri IV était-elle écrite.


Des années auparavant, l’astrologue Thomassin avait prédit à Henri qu’il mourrait en carrosse et entre le treizième et le quatorzième du mois.

 

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Histoire des Rois - Jean Ier

Publié à 12:02 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Jean Ier

un règne de quatre jours

Le 19 aout 1315, Louis X épouse en secondes noces Clémence de Hongrie. Le 5 juin 1316, le roi meurt à l’âge de 26 ans dans des conditions suspectes, laissant la reine enceinte. Beaucoup espèrent que l’enfant à venir sera un fils car Louis X n’a laissé qu’une fille, Jeanne, qui ne peut régner en vertu de la loi salique. Il est décidé que le frère du défunt roi, le comte de Poitiers, montera sur le trône si Clémence accouche d’une fille et qu’il régentera le royaume si c’est un garçon. Le 15 novembre 1316 au Louvres, la reine met au monde un fils prénommé Jean Ier dit le Posthume. L’enfant est en parfaite santé et doit être présenté aux grands du royaume comme le veut la tradition lorsque né un héritier royal. Mahaut d’Artois (cousine de Philippe IV le Bel) obtient le privilège de tenir le petit roi lors de sa présentation le 19 novembre. Durant la nuit, l’enfant est au plus mal et meurt. Bien vite, des bruits d’empoisonnement courent. Jean Ier a fort bien pu succomber comme beaucoup de nourrissons, victime de la mort subite. Mais peu y croient car la disparition de l’enfant profite à la comtesse d’Artois. En effet, Philippe de Poitiers a épouse Jeanne de Bourgogne, fille de Mahaut. Si Philippe monte sur le trône, Jeanne devient reine. Certains accuseront même le futur Philippe V d’être complice. Les accusations cesseront dés qu’il sera sacré roi. Aujourd’hui, beaucoup restent persuadé que Jean Ier est mort assassiné. On pouvait fort bien utiliser le poison ou une compression trop forte qui aurait écrasé les parties vitales de Jean Ier. Certains avancent même qu’on aurait enfoncé une aiguille dans la tête de l’enfant.

Trente ans plus tard, alors que Jean II est prisonnier des anglais et que son fils le dauphin Charles tente de sauvegarder le royaume de France, un homme du nom de Giannino Guccio prétendra être Jean Ier et donc l'héritier de la couronne. Il essaya de faire valoir ses droits, affirmant qu’on lui avait substitué un enfant mort à la naissance pour le protéger des ambitions de Mahaut d’Artois et de quelques autres grands du royaume. Fait prisonnier en Provence alors qu’il tentait de rallier les puissances étrangères à sa cause, cet homme qui prétendait être un roi de France mourut en prison, à Naples en 1363. Etait-il vraiment ce bébé-roi ? On ne le sera sans doute jamais, Giannino Guccio emportera avec lui dans la mort sa véritable identité.

 

source http://www.histoire-et-secrets.com/

Histoire des Rois - Henri II et ses deux dames

Publié à 11:43 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Henri II et ses deux dames

La Renaissance française connu l’époque du triangle amoureux formé par le roi Henri II, Catherine de Médicis et la favorite Diane de Poitiers. Le cœur du roi appartenant depuis l’enfance à Diane, la petite italienne n’avait d’avance aucune chance de s’attirer l’amour de son époux. D’avance, le roi François Ier ne désire pas de la « Florentine » comme future reine de France et c’est pour cette raison qu’il lui fait épouser son fils cadet Henri duc d’Angoulême et non le dauphin François en 1533. En 1536, le dauphin meurt après avoir bu un verre d’eau glacé. Henri et Catherine se retrouvent au premier rang et la nouvelle dauphine n’a toujours pas donné d’enfant à son mari bien qu’ils soient unis depuis trois années. A la cour, on croit qu’Henri est incapable d’avoir des enfants à cause d’une malformation. Or en 1538 lui né une fillette que le dauphin a fait à une certaine Phillipa Duci, amourette d’une nuit. Désormais, c’est Catherine qui est accusée de ne pouvoir porter d’enfants. Bien qu’Henri ait eu un rejeton d’une autre, Diane de Poitiers ne lui en tient pas rigueur, sachant qu’elle est aimée. D’ailleurs, pour lui prouver combien il tient à elle, Henri appelle sa fille illégitime Diane et c’est la royale favorite qui est chargée de l’éducation de la petite une fois que Phillipa Duci est mise au couvent. Henri qui n’aime point son épouse lui annonce alors qu’il va la répudier. La pauvre Catherine s’en va trouver François Ier qui l’assure de son amitié et qu’il ne veut pas d’autre belle-fille qu’elle. Néanmoins, il est clair que le dauphin veut rompre au plus vite avec sa femme. C’est alors que Diane intervient et au lieu de se réjouir du prochain départ de la Florentine, elle pousse Henri dans le lit de la dauphine en lui disant qu’il doit lui faire un héritier. Si cette réaction de la part de la duchesse de Valentinois a de quoi surprendre, Diane a en réalité ses raisons : Catherine n’est pas fort jolie mais il est possible qu’Henri se remarie avec une jeune princesse parée de beaux atouts et de charmes. Bien qu’ayant le double de l’âge d’Henri, Diane a conservé sa beauté, mais une nouvelle jeune épouse pourrait lui faire de l’ombre. Au moins avec Catherine comme rivale, Diane n’a rien à craindre. Le 19 janvier 1544 né le très attendu premier enfant du couple royal, un garçon (futur François II). Cette naissance fait enfin taire toutes les rumeurs colportées sur les capacités de Catherine à enfanter.

 

En 1547, Henri monte sur le trône et la timide princesse italienne devient reine de France. Henri II en profite pour mettre sa favorite encore plus en avant : Diane l’accompagne partout de sorte que le roi apparaît toujours entouré de la reine et de la duchesse de Valentinois. Désormais, Henri s’arrange pour que Catherine soit en permanence enceinte afin de mieux s’isoler avec Diane. Quant aux enfants de la reine, elle ne fait que les mettre au monde. Sitôt nés, ils lui sont enlevés et confiés à la favorite du roi. Pourtant, Catherine ne se plaint presque jamais car elle aime trop son époux pour aller contre son bon vouloir. Elle fait bonne figure à Diane de Poitiers. De son côté, la maîtresse royale soigne la reine lorsqu’elle est malade, toujours parce qu’elle craint un possible remariage d’Henri en cas de veuvage. Catherine enrage devant cette « vieille femme » qui conserve l’amour d’Henri. Elle finit donc par percer le plancher de la pièce qui se trouvait au dessus de la chambre de Diane pour pouvoir observer de quels procédés use sa rivale pour garder le cœur du roi. Il est bien évident que le défunt époux de Diane a dû lui donner bien des leçons car la favorite a l’art et la manière de faire, chose que la reine malgré ses efforts ne parvient pas à avoir. Lorsqu’en juin 1556, Catherine manque de mourir lors de son dernier accouchement au cours duquel elle met au monde des jumelles, Henri II ne semble guère s’en émouvoir. Il n’a jamais aimé sa femme. Jusqu’à la mort tragique d’Henri en juillet 1559, la reine devra supporter la présence continuelle de Diane de Poitiers qu’aucune femme du royaume ne pourra remplacer dans le cœur d'Henri. Une fois le roi de France blessé à mort au cours d’un tournoi le 30 juin 1559, Catherine prend les choses en main et interdit à Diane de le voir. La duchesse ne reverra jamais son amant qui meurt le 10 juillet. Elle doit rentrer sur ses terres tandis que Catherine s’impose enfin à la cour de France.  

Histoire des Rois - Charles IX le roi sanglant

Publié à 11:22 par acoeuretacris
Histoire des Rois - Charles IX le roi sanglant

Charles IX était très amoureux de Marie Touchet. Il est assez curieux de constater que si le roi avait de délicates attentions envers sa maîtresse et se montrait doux avec elle, Charles IX était en réalité un monarque sombre, brutal, adorant le sang. Le roi tuait des animaux par plaisir, transformant chaque chasse en un véritable massacre. Il lui arrivait d’égorger des moutons et même ses propres chiens qu’il avait caressé l’instant d’avant. Il arrivait fréquemment au souverain d’étrangler des oiseaux. Avec Marie Touchet, c’était un autre homme et il semble qu’il se soit montré également prévenant avec son épouse Elisabeth de Habsbourg-Autriche. Mais une fois qu’il avait quitté la reine ou sa favorite, le roi retombait dans sa folie du sang. Certains racontent même que durant la nuit de la Saint-Barthélemy, Charles IX, excité par le sang, tira depuis sa fenêtre des coups d’arquebuse sur des huguenots qui tentaient de fuir en barque sur la Seine.

l'histoire de Charles IX tirant des coups d'arquebuse sur des protestants est controversée selon les historiens. Comme l'écrit André Castelot à ce sujet "Rien n'est impossible quand se déchaînent les passions.".

 

Source http://www.histoire-et-secrets.com/

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