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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Enthousiasmé par ces découvertes, L. Donelly en déduit que l'Atlantide est bien la mère de toutes les civilisations : il explique ainsi les ressemblances architecturales entre pyramides égyptiennes et précolombiennes. Évidemment, il ne tient aucun compte des écarts chronologiques qui existent entre les bâtisseurs de ces monuments !
Vue panoramique aux Açores. By Vidade vidro
Ultérieurement, O. H. Muck, développant des arguments avancés par les archéologues Kircher et Schliemann, soutient que les Açores sont l'ancienne Atlantide. II insiste sur la situation géographique des Açores, note qu'elles forment une zone de fracture de l'écorce terrestre et qu'elles sont riches de volcans en activité. Mais d'autres pensent que l'Atlantide se trouvait en fait dans la partie ouest de l'océan Atlantique, á proximité de l'île de Bimini (archipel des Bahamas). En 1968, une structure engloutie est découverte dans cette zone. Des recherches s'ensuivent, menées par M. Valentine, conservateur honoraire du musée des sciences de Miami, et D. Rebikoff, expert en photographies sous-marines. Deux murs sont reconnus, orientés perpendiculairement l'un á l'autre.
Ile de Bimini vue d'avion. By Esthr
Bimini s'enfonçant régulièrement dans l'océan, les deux chercheurs datent ces constructions d'il y a 8 á 10 000 années, c'est-à-dire d'une époque où aucun peuple de la région connu des archéologues ne possédait un niveau technique lui permettant de réaliser de tels murs. Le seul problème est qu'on a mis en doute, depuis, l'origine humaine de telles structures, considérées aujourd'hui plutôt comme un phénomène naturel.
L’hypothèse Crétoise
Cette hypothèse, défendue par des scientifiques de valeur, tente de concilier le récit de Platon et les derniers acquis de la géologie et de l'océanographie atlantique. Un préhistorien de renom, Georges Poisson, a cru pouvoir en présenter une synthèse cohérente. D'après lui, il existait, dans l'Atlantique Nord, un pont terrestre qui, depuis la fin de l'ère secondaire, permettait de rejoindre l'Amérique à pieds secs, depuis l'Europe. L'Atlantide aurait été une des presqu'îles de cette langue de terre et cette presqu'île aurait été orientée vers le sud. Petit à petit, ce continent intermédiaire entre les deux continents actuels se serait effondré sous la mer et l'Islande n'en serait plus qu'un vestige septentrional. L'instabilité des îlots volcaniques du rift atlantique, la présence, au nord des Açores, de roches immergées depuis à peine quelques milliers d'années et l'existence de la mer des Sargasses seraient autant de preuves supplémentaires de l'immersion de ce continent.
Sur le plan historique, Georges Poisson accepte la date de neuf mille ans avant Solon proposée par Platon, ce qui soulève immédiatement deux contradictions insolubles. Selon le Critias, nous l'avons vu, l'île atlante était riche en métaux et son agriculture était prospère.
Or, l'Europe était á cette époque en pleine glaciation würmienne : la civilisation du renne ignorait aussi bien l'élevage que la domestication du cheval ou l'usage des armes métalliques. Elle ignorait encore plus la navigation et l'architecture, sciences dans lesquelles, selon Platon, les Atlantes excellaient. Il n'aurait donc rien pu y avoir de commun entre les premiers balbutiements des Européens et l'éclat culturel des Atlantes.
Curieusement, Georges Poisson, aveuglé par le souci de défendre sa thèse, refuse de tenir compte du Critias de Platon, qu'il range parmi les récits légendaires de l'Antiquité, mais se réfère au Timée, beaucoup plus imprécis et donc... beaucoup plus facile à interpréter ! Pourquoi, si l'on considère le Critias comme le fruit de l'imagination d'un Athénien soucieux de mettre sa ville et son victorieux passé en avant, ne pas adopter la même attitude critique à l'égard du Timée ? Georges Poisson ne se pose pas la question et affirme que la lutte entre Athéniens et Atlantes n'était qu'une transposition mythique de la lutte entre la race de Cro-Magnon et celle des hommes de Combe Capelle.
Une fois de plus, le théoricien de l'Atlantide atlantique demeure brouillé avec la chronologie : rien ne vient prouver que ces deux races d'hommes préhistoriques aient pu se rencontrer et se combattre...
L’île de Santorin
Regardons donc du côté de la mer Égée. Cette hypothèse, contrairement á la première, repose sur des bases géologiques incontestables. Il est possible que le tremblement de terre décrit par Platon soit celui qui ébranla, à 110 km au nord de la Crète, Thira ou Thêra (Santorin).
On estime, de façon réaliste, qu'un gigantesque raz de marée a dû venir ravager la côte nord de la Crête. Il y aurait eu une vague haute de 200 m, tandis qu'un nuage de cendres aurait obscurci le ciel de la mer Égée pendant une semaine.
Ile de Santorin. By Barberousse 38
Après quelques jours, ce nuage a probablement laissé sur le sol une couche de cendres d'une quarantaine de centimètres d'épaisseur, qui a rendu la vie impossible aux survivants. Spiridon Marinatos, l'archéologue grec qui a le mieux étudié ce cataclysme, a découvert, dans l'île de Thêra, des vestiges minoens enfouis sous la cendre depuis trente-cinq siècles. Il en a déduit, avec bon nombre de scientifiques, que ces vestiges présentaient certaines analogies avec l'Atlantide de Platon qui aurait donc pu se situer en Crête. Des recherches récentes, analyses dendrochonologiques, de dépôts volcaniques et études de carottes glaciaires, prouvent que ces séismes ont eu lieu 50 ans avant le début du déclin crétois, en 1450 avant notre ère.
Arguments et contre arguments
Là encore, le problème de la chronologie se pose : la civilisation minoenne est parfaitement datée, aux alentours du deuxième millénaire avant notre ère. Ce qui fait tout de même un décalage de sept mille á huit mille ans avec la chronologie platonicienne. Selon certains exégètes du Timée et du Critias, Solon aurait pu être abusé par les prêtres égyptiens et il aurait pu confondre, en transcrivant les hiéroglyphes, les siècles et les millénaires. Dans cette hypothèse de confusion, l'effondrement de l'Atlantide se place à peu prés á l'époque de l'explosion du volcan de la mer Égée.
Vestiges des habitations d'un quartier de la voie sacrée de Théra. By Danoots
On pourrait alors admettre que le tableau de la civilisation atlante laissé par le Critias correspond à ce que devait être la civilisation crétoise du deuxième millénaire, avec ses palais fastueux, sa marine et ses éléphants.
Justement, avec les éléphants, on peut commencer á se poser des questions. On peut également s'en poser sur la présence des métaux, en Crête, á cette époque-là.
Les pierres rouges, blanches et noires dont parle Platon rappellent incontestablement celles que l'on peut trouver, aujourd'hui, dans l'actuelle Santorin. Les recherches sous-marines menées par le commandant Cousteau sont venues confirmer l'ampleur de la catastrophe volcanique, qui peut seule expliquer l'énigme archéologique que posait le déclin brutal de la Crête minoenne au XVIe siècle avant notre ère.
Les choses se compliquent pourtant quand on aborde le problème de la guerre entre Atlantes et Athéniens : les Minoens étaient des marins, des commerçants et des pêcheurs, mais pas du tout des guerriers. Les Égyptiens, qui les nommaient les Keftiou, ne les considéraient pas comme offensifs et ne les ont jamais confondus avec les fameux « Peuples de la mer et du nord ». On voit donc mal les paisibles Crétois se doter de moyens militaires considérables et se lancer dans une politique d'invasion pour le moins aventureuse.
Même en admettant l'exagération naturelle propre aux conteurs athéniens, qui voulaient, en magnifiant la force de leur adversaire, magnifier leur propre victoire, un tel décalage entre ce que nous savons des Minoens et ce que nous croyons savoir des Atlantes étonne. S'ils ont fait du commerce dans toute la Méditerranée, les Crétois n'ont jamais dominé « la Libye jusqu'à l'Égypte » ou «l'Occident jusqu'à l'Étrurie ».
Hormis la légende du Minotaure, difficile à interpréter sur le plan historique pur, il n'y a pas de traces d'une tentative de soumission des habitants de l'Attique par les Crétois. C'est même l'inverse qui s'est produit : la Crête a d'abord été envahie par les Achéens, et ensuite par les Doriens.
Scène de tauromachie. Fresque provenant du palais de Cnossos, en Crète. Minoen récent, vers 1500 avant J.-C.By Lorisgirl
Seulement, Platon parle également de sacrifices de taureaux. Là, en revanche, nous savons que les Crétois vouaient un culte spécial au taureau. Ce culte ne leur était d'ailleurs pas particulier : il est attesté sur tout le pourtour méditerranéen, de l'Anatolie á l'Espagne.
Vestiges d'un portique solennel, fortemment restauré par Evans, à Cnossos. By Ametxa
Enfin, en s'en tenant á la localisation géographique indiquée par Platon, l'Atlantide se serait trouvée « au-delà des colonnes d'Hercule », c'est-à-dire á l'ouest de Gibraltar. Et les envahisseurs seraient venus « des profondeurs de la mer atlantique »
Est-ce là une indication qui vient renforcer l'hypothèse «nordique », émise par Jurgen Spanuth, un pasteur allemand ? Est-il seulement possible d'y voir clair, entre une archéologie incertaine et un texte littéraire douteux ?
Enfin, la géologie sous-marine n'a pas apporté á l'hypothèse canarienne de l'Atlantide la moindre preuve : le continent disparu a si bien disparu qu'il n'a même pas laissé de traces sous la mer !
Civilisation de la vallée de l’Indus
Mohenjo-Daro : Mystère. Reconstitution en 3d
Ce site constitue un véritable mystère, affirment les archéologues, qui auraient juré, avant la découverte de Mohenjo-Daro, qu’aucune véritable civilisation n’avait pu exister dans la vallée de l’Indus, au Pakistan, il y a environ 4 500 ans.
Depuis 1921, une succession de découvertes dont la cité d’Harappa puis celle de Mohenjo-Daro ont prouvé l’existence d’une culture jusqu’alors inconnue.
La civilisation de la vallée de l’Indus a inventé une écriture à ce jour indéchiffrée et a manifestement marqué la culture indienne.
Mais, le plus grand mystère reste l’abandon de ces cités et la disparition de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus
En 1921, des fouilles débutèrent à Harappa. Les archéologues mirent au jour les maigres vestiges d’une grande cité.
En 1922, un archéologue indien qui cherchait les vestiges d’un ancien temple bouddhiste mis au jour à 640 km d’Harappa les ruines d’une civilisation protohistorique. C’est une véritable métropole qui sortit de terre.
Mohenjo-Daro, la « colline des morts », fait toujours l’objet de recherches mais aussi de vives controverses.
Mais qui était cette civilisation restée si longtemps dans l’ombre ?
Vestiges de la ville d'Harappa. By Ch.khawar
Il faut imaginer un peuple qui a vécu sur un immense territoire. Ce peuple parlait une langue qui nous est inconnue et utilisait une écriture que nous n’avons toujours pas réussi à déchiffrer.
Cette civilisation a construit de grandes villes divisées en quartiers mais avec une logique qui nous échappe.
En effet, nous n’avons retrouvé ni temples, ni palais. Les premiers habitants de la vallée de l’Indus ont commencé à édifier des villages vers le VIIe millénaire avant notre ère.
Puis, entre 3 200 et 1 800 ans avant notre ère, de grandes villes s’épanouirent. C’est entre 2 700 et 2 600 ans avant notre ère que furent édifiés les imposants murs d’enceinte d’Harappa.
Vestiges de la ville d'Harappa. By Ch.khawar
Les chercheurs ont d’abord pensé que cette civilisation était constituée de colonies provenant de Mésopotamie. Mais, les fouilles ont révélé que ce peuple avait ses caractéristiques propres. Pour l’instant, faute de nouveaux indices, officiellement la plus ancienne civilisation indienne est née sur les rives de l’Indus tout comme l’Egypte s’est développée sur les rives du Nil.
Depuis la découverte de Mohenjo-Daro, d’autres cités antiques de l’Indus ont été retrouvées comme Dholavira ou Ganweriwala.
Apparemment, ce peuple était un peuple de marchands. Tout porte à croire qu’ils ne disposaient d’aucune supériorité militaire. Tout atteste le caractère pacifique de ce peuple qui possédait une supériorité culturelle.
Reconstitution d'après un buste en stéatite d'un homme barbu qui a été baptisé le Prêtre-Roi. On a découvert d'autres sculptures de ce personnage qui n'est toujours pas identifié. By Rajamanohar somasundaram .
On se perd en hypothèses sur leur système social et sur leur religion. Il ne s’agit nullement comme c’est le cas pour la civilisation égyptienne d’avancée technologique subite. L’évolution semble avoir été progressive.
Après près de 100 ans de recherches, on commence à mieux comprendre l’évolution de cette civilisation. Schématiquement, les périodes sont les suivantes :
Entre 8 000 et 5 000 ans avant notre ère : les techniques de la métallurgie se diffusent dans toute l’Eurasie. L’agriculture et le commerce apportent la richesse. Les villages croissent et deviennent de véritables villes.
Entre 4 000 et 2 600 ans avant notre ère : les archéologues parlent d’une « époque de rationalisation ». Les régions du bassin de l’Indus commencent à constituer une identité culturelle spécifique.
A cette époque apparaît un nouveau modèle d’urbanisme. Les agglomérations sont divisées en deux secteurs. Il est probable que les secteurs étaient habités par des classes sociales distinctes.
Reconstitution de poteries de la civilisation de l'Indus. By Rajamanohar somasundaram .
Entre 2 600 à 1 900 ans avant notre ère : c’est « l’époque de l’intégration ». Cette période désigne la manière dont les cultures régionales ont conflué en une seule grande civilisation.
Toutes les villes dispersées dans un rayon de milliers de kilomètres utilisent la même écriture et les mêmes sceaux en stéatite. Ils décorent leurs vases avec les mêmes dessins et les poids utilisés sont les mêmes partout.
Ce processus d’unification sur un territoire aussi immense reste inexpliqué.
Entre 1 900 à 1 600 ans avant notre ère : c’est « l’époque de la localisation ». Au cours de ces deux siècles, les villes sont progressivement abandonnées, l’écriture est négligée et des techniques tombent en désuétude.
Mohenjo-Daro : une cité très évoluée
Le caractère le plus stupéfiant des villes harappéennes est la complexité de leur urbanisme. Ces villes s’étendaient sur un périmètre de 100 à 200 ha au minimum.
Mohenjo-Daro est très bien conçue. On peut la comparer aux grandes villes américaines. D’ailleurs, les archéologues ont surnommé cette cité« le Manhattan de l’âge de bronze ».
Plan de la ville de Mohenjo-Daro. By Rajamanohar somasundaram
En effet, on peut voir une douzaine d’artères tracées au cordeau traverser la ville du nord au sud, coupées d’est en ouest par des rues plus étroites qui délimitaient des pâtés de maisons.
Cela évoque le quadrillage du prestigieux quartier new-yorkais.
Les rues étaient pavées avec des centres administratifs imposants. Il y avait des rangées de petites maisons en briques dotées de toilettes privées et d’égouts.
Au centre de Mohenjo-Daro se dressait la citadelle, vaste édifice abritant des salles de fêtes et des bureaux.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. By Rajamanohar somasundaram
A proximité, des bains publics avaient été construits. Mohenjo-Daro abritait également ce qu’on a baptisé le « Grand Bain ». C’est une piscine de 12 m de long sur 7 de large et 2,40 m de profondeur. On pense qu’elle servait pour des cérémonies d’immersion car on retrouve les bains rituels dans la religion de l’hindouisme.
Les rues étaient bordées de magasins. A l’intérieur des maisons, il y avait généralement un puits et même quelque fois une salle de bain avec un bac à douche.
En l’absence de canalisations, ces maisons ne disposaient pas bien sûr de l’eau courante. Par contre, il existait un système d’évacuation des eaux usagées utilisant des conduits d’argile.
Ces tuyaux rejoignaient les égouts amovibles, en pierre, à chaque croisement, facilitant l’entretien du système.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Le marché. By Rajamanohar somasundaram .
Ce peuple était apparemment épris d’ordre et d’hygiène. Dans les ruines du site de Mehrgarh, les archéologues ont découvert l’équivalent de nos décharges industrielles. On y mettait les rebus du travail des peaux, du cuivre, du talc, des coquillages etc…
D’autres bâtiments restent énigmatiques. A Harappa et Mohenjo-Daro, il existe deux édifices étranges avec un socle divisé en blocs, qui supportait probablement une construction en bois. On a cru qu’il s’agissait de greniers mais finalement ils restent un mystère.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Grand Bain. By Rajamanohar somasundaram
De même, n’ayant retrouvé aucun édifice religieux, on suppose que cette civilisation adorait ses divinités en plein air.
Pourquoi une civilisation aussi évoluée a-t-elle abandonné ces villes ?
Des cités abandonnées
A partir de 1 600 ans avant notre ère, les villes étaient à l’abandon. De nombreuses théories ont été émises pour expliquer ce déclin.
On a tout d’abord pensé que la civilisation de l’Indus avait été renversée par une invasion indo-européenne. Mais aucune preuve n’est venue étayer cette théorie.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Aire de stockage. By Rajamanohar somasundaram
L’eau est peut-être la cause de cet abandon. En effet, des recherches archéologiques ont révélé que la civilisation de l’Indus devait lutter constamment contre les inondations. Certains quartiers de Mohenjo-Daro auraient été reconstruits huit fois. Mais, il n’y a aucune trace d’une catastrophe naturelle qui aurait touché l’ensemble des cités.
Plan détaillé de Mohenjo-Daro. By Rajamanohar somasundaram
Parallèlement à ce problème, des squelettes portent la trace de blessures à l’arme blanche. Il y aurait donc bien eu un conflit. Les fouilles relatives à cette époque ont révélé des destructions, des incendies et des squelettes sans sépulture.
On constate en parallèle un retour en arrière dans la technique de céramique par exemple. Cependant, les squelettes sont fort peu nombreux et on a retrouvé aucun fragment d’armes.
Une explosion nucléaire ?
Plus récemment, une théorie assez révolutionnaire a été énoncée. Les scientifiques Davneport et Vincenti ont déclaré que la ville de Mohenjo-Daro avait été ravagée suite à une explosion nucléaire.
Ils ont trouvé de grosses strates de glaise et de verre vert. Les archéologues supposent qu’une très forte température a fait fondre de la glaise et du sable qui ont durci immédiatement après.
De semblables strates de verre vert ont été retrouvées dans le désert du Nevada après chaque explosion nucléaire.
Reconstitution du style vestimentaire d'après les sculptures. By Rajamanohar somasundaram.
L’analyse moderne a confirmé que des fragments de la ville avaient fondu au contact d’une très haute température. Les douzaines de squelettes qui ont été trouvés dans la région de Mohenjo-Daro présentent une radioactivité excédant la norme de presque 50 fois.
Ces analyses scientifiques nous ramènent à la grande épopée indienne, le Mahabharata. Elle contient des mentions d’une arme prodigieuse aux effets dévastateurs. Un des passages parle d’une « coquille », qui étincelait comme le feu, mais sans dégager de fumée.
« Quand la coquille a touché le sol, le ciel est devenu obscur, les tornades et les tempêtes ont ravagé les villes. Une horrible explosion a brûlé des milliers de gens et d’animaux, les réduisant en cendres. »
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. By Rajamanohar somasundaram .
Bien sûr, on a du mal à imaginer qu’à une époque aussi lointaine des armes nucléaires ont pu être utilisées. Le texte est troublant quand on le met en parallèle avec les dernières découvertes. Pourrait-il s’agir d’un phénomène naturel qui aurait provoqué un cataclysme ? L’épicentre du choc a été détecté au centre de la ville. A cet endroit, toutes les maisons ont été nivelées. A la périphérie, les destructions sont moins importantes.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Le marché. By Rajamanohar somasundaram .
L’énigme de Mohenjo-Daro reste entière pour le moment. Cependant, si l’on suppose qu’une catastrophe s’est abattue sur cette cité, cela n’explique pas l’abandon des autres villes. Mohenjo-Daro et Harappa sont les métropoles les plus connues mais il existait au moins trois autres villes aussi importantes. Il y en avait d’autres mais de moindre importance.
Eléments de réflexion
Il existe quelques rares cas de réacteurs nucléaires naturels
À ce jour, sur les 1052 sites qui ont été découverts, plus de 140 d'entre eux se trouvent sur les rives du cours d'eau saisonnier Ghaggar-Hakra.
En fait, le peuple indusien n'a pas disparu.
Au lendemain de l'effondrement de la civilisation de l'Indus, des cultures régionales émergent qui montrent que son influence se prolonge, à des degrés divers. Il y a aussi probablement eu une migration d'une partie de sa population vers l'est, à destination de la plaine gangétique. Ce qui a disparu, ce n'est pas un peuple, mais une civilisation : ses villes, son système d'écriture, son réseau commercial et, finalement, la culture qui en était son fondement intellectuel.
Reconstitution de Mohenjo-Daro. By Rajamanohar somasundaram
Une des causes de cet effondrement peut avoir été un changement climatique majeur. Autour de 1800 av. J.-C., nous savons que le climat s'est modifié, devenant notablement plus frais et plus sec. Mais cela ne suffit pas pour expliquer l'effondrement de la civilisation de l'Indus. Une catastrophe tectonique pourrait avoir détourné les eaux de ce système en direction du réseau gangétique.
Une autre cause possible de l'effondrement de cette civilisation peut avoir été l'irruption de peuples guerriers au nord-ouest de l'Inde, qui auraient provoqué la rupture des relations commerciales avec les autres pays.
Plusieurs facteurs sont sans doute intervenus et ont conjointement provoqué ce déclin. A vrai dire, la raison de la chute de ce peuple et ce qu’il est devenu ensuite est très floue et sujet à polémique. Cependant, le fleuve et les changements climatiques ont certainement joué un rôle dans le déclin de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus a en tout cas marqué l’Inde. Bien des aspects de l’Inde d’aujourd’hui puisent leurs racines dans la civilisation de l’Indus.
Le mystère de la boule aux rats où, quand le rat s'infiltre dans nos églises
Le rat est partout représenté sur nos maisons ou sur nos églises. En cherchant bien, nous en avons débusqué quelques-uns uns et plus particulièrement ceux représentés sur le motif de la boule au rat.
Qu'est ce que la boule-aux-rats ? Il s'agit d'un motif sculpté en pierre ou en bois datant du 15 et 16ème siècle que l'on ne rencontre que dans très peu d'églises.
La boule-aux-rats est une sphère surmontée d'une croix et traversée de part en part par des rats.
Où observer des boules-aux-rats ?
La boule-aux-rats du Mans qui se trouve à l'extérieur de la cathédrale sur un contrefort
Celle de Champeaux en brie qui ne fut pas facile à trouver dans une stalle sur une miséricorde de l'ancienne collégiale. (Une stalle est un endroit réservé au clergé au sein d'une église et une miséricorde est un support placé sous le siège mobile d'une stalle et qui permet de s'asseoir légèrement).
Boule aux rats de Champeaux. Clarabellerebelle
Celle de Carpentras qui se situe au-dessus de la porte juive de la cathédrale St Siffrein
Les habitants de Carpentras disent qu'il faut avoir vu la boule-aux-rats pour connaître la ville.
Puis celle de l'église St Germain l’Auxerrois à Paris, au-dessus d'un contrefort, côté nord.
Histoire de cette scène: il s'agit d'un chat qui poursuivait un rat et qui sont restés coincés dans les tuyaux de l'orgue de la cathédrale de dublin en 1850. Ils se sont momifiés dans l'orgue et le chat n'a manifestement jamais mangé le rat . Philippe Vouzellaud
Si vous êtes curieux et que vous souhaitez en voir d'autres vous pourrez en trouver une sur une miséricorde des stalles de l'église St Spire à Corbeil Essonne; une autre dans la crypte de l'église St Sernin à Toulouse, une à l'église St Maurille des Ponts de Cé dans le Maine et Loire ou encore à l'église Gassicourt à Mantes la Jolie dans les Yvelines.
Interprétation de la boule-aux-rats
Ce motif demeure un grand mystère malgré plusieurs tentatives d'interprétation. En voici quelques-unes trouvées dans le livre de M. Dansel “Notre frère des ténèbres Le Rat” :
A St Germain l'Auxerrois, les rats qui sortent de la boule sont guettés par un chat. Est ce la représentation des brigands qui, leurs méfaits accomplis, quittent le royaume des ténèbres ? Et qui après avoir dévasté la terre seront punis par le démon, représenté en la personne du chat.
La boule aux Rats de la cathédrale du Mans. Clarabellerebelle
L'abbé Baurit, curé de St Germain l'Auxerrois a avancé cette hypothèse : “Cela pourrait signifier que, bien qu'il ait été sauvé par la croix du Christ, le monde est cependant souvent la proie des méchants, figurés par cinq gros rats à longue queue velue qui, après l'avoir rongé à l'intérieur, par le péché dont ils pourraient être l'emblème, en sortent par les trous qu'ils ont faits. Un chat rappelant le démon est blotti et guette sa proie, attendant le moment favorable pour se jeter dessus.”
Sur l'interprétation de la boule-aux-rats de Carpentras, certains n'ont pas hésité à y voir les Juifs. Ainsi dans la Médecine et les Juifs (Paris 1940) le Dr Fernand Querrioux écrit que “les Juifs s'étaient déjà montrés si avides, que le sculpteur, soit par ironie soit par vengeance, tailla cette boule qui, dans son imagination, représentait le monde envahi et rongé par les Juifs…”
Sculpture de rat sur une église d'Europe. By Traedmawr
Cette interprétation outrancière ne surprend pas si l'on se replace dans le contexte de l'époque où fleurissent les boules aux rats. En effet la seule vérité spirituelle possible ne pouvait être dictée que par l'Eglise ! Tout le reste était considéré comme du rat ! L'abbé Malbois, un érudit d'origine Vauclusienne a laissé une étude manuscrite dans laquelle il rappelle un massacre d'usuriers juifs à Carpentras, en 1459. D'après lui, il se pourrait que la boule-aux-rats de Carpentras représente ces usuriers rongeant le monde.
Il se pourrait que la boule-aux-rats de Carpentras, ville particulièrement touchée par la peste, au même titre que l'ensemble de la Provence, figure pour exorciser l'épidémie, considérée comme un châtiment de Dieu. Mais pour souscrire à une telle hypothèse, il faudrait admettre que les sculpteurs du XVe siècle, savaient déjà que le rat, par le biais de sa locataire la plus assidue, la puce, véhiculait l'épidémie.
Parmi les interprétations les plus générales en voici quelques-uns unes que nous vous livrons telles des questions sans réponse :
La prolifération des rats sur le globe terrestre ne représente-t-elle pas la fécondité de l'église?
Le monde pourrait peut être par ce motif signifier que les rats le ravageront tôt ou tard. Les rats représenteraient ici les hommes rongeurs à l'esprit mauvais qui nous conduiraient vers le chaos?
L'abbé Paul Arlaud, ancien vicaire de St Siffrein avance l'hypothèse d'un jeu de mots : “il n'y aurait rien d'étonnant qu'au Moyen Age, où l'on goûtait les jeux de mots, on ait pensé à sculpter à l'entrée des églises un jeu de mots en pierre et en latin. Nous aurions dès lors ceci (sens matériel et lapidaire) Ore, mus, domine mundi ; par ta bouche, rat, maître du monde. Ce qui peut être interprété ainsi : le monde, tu en es maître, ô rat, puisque tu le grignotes.
Rattus norvegicus "rat d'égout".
Dans son bestiaire sculpté en France, H. Débidour nous propose une autre interprétation : ” les rats creusent une boule sommée de la croix, veulent ils faire penser à la pérennité de la croix dressée sur le monde livré au péché?
Il est permis d'en douter. Si sagesse il y a, elle est sagesse goguenarde fort salutaire ou parfaitement vaine, comme on voudra la prendre : elle se satisfait dans la saynète malicieuse et saugrenue, avec toute l'inanité pittoresque des proverbes. Et ce sont bien des dictons, littéralement qui sont sculptés sur tant de boiseries françaises, flamandes, allemandes, anglaises, comme Brueghel les peignait dans le même temps…”
Rat noir qui joue l'équilibriste. By Piglicker
W. Deonna a publié un article dans la Revue Archéologique (1958), intitulé : “la boule-aux-rats et le monde trompeur”. Par ce motif, nous dit Deonna, “l'Eglise avertit les fidèles qu'ils doivent dès leur naissance songer à la brièveté et à l'incertitude de leur vie, réfréner leurs appétits terrestres, éviter les séductions faciles de ce monde trompeur, qui détruisent leur âme, comme le temps détruit leur corps, comme les rats rongeurs détruisent le monde; qu'ils doivent songer au salut”.
D'après Pierre Derlon, l'un des grands spécialistes des traditions occultes chez les Gitans, la boule au rat ne serait pas un motif chrétien mais un motif païen. Il s'agirait d'un signe de rassemblement, par analogie avec les rats qui se déplacent en hordes. Ces emblèmes sculptés sur certaines de nos églises, suivant un itinéraire emprunté par les initiés, appartiendraient à une cartographie occulte avec Chartres et Les Saintes Maries de la Mer comme hauts lieux du sacré et comme prétexte à cet itinéraire. Selon ce tziganologue, la boule aux rats serait une réminiscence de la spirale, laquelle, dans la tradition gitane, représente la hiéroglyphe du rat et pourrait aussi symboliser le labyrinthe dont l'importance dans l'hermétisme occidental demeure trop mal connue.
Dessins et tracés mystérieux dans le monde
La célébrité des tracés et dessins de Nazca a quelque peu éclipsé d’autres œuvres titanesques retrouvées dans le reste du monde.
Ces œuvres qui ont utilisé la terre comme support comprennent notamment les créations des Mound Builders aux Etats-Unis, le géant d’Atacama au Chili, le zodiaque de Glastonbury, les chevaux blancs du Dorset ou le Grand Homme de Wilmington dans le Sussex.
Les tracés terrestres destinés à être vus du ciel ne sont pas rares sur la Terre. La plupart de ces œuvres restent des énigmes malgré les nombreuses théories émises.
Les Mound Builders
Les Mound Builders étaient des Indiens d'Amérique qui vivaient sur le territoire actuel des États-Unis. Leur nom signifie "Bâtisseurs de tertre".
Aux Etats-Unis, dans l’Ohio, l’Illinois, le Mississippi et le Wisconsin, ce peuple a construit en terre, des serpents géants, des spirales, des tertres et des remblais à formes géométriques. On sait fort peu de choses sur ces constructeurs de tertres.
Leurs constructions prennent des formes d’ours, de loutres, d’élans, de renards, de lézards et parfois d’hommes.
Le serpent du comté d’Adam dans l’Ohio mesure plus de 300 mètres de longueur et sa gueule est grande ouverte, comme pour avaler une proie, en pierraille recouverte de terre argileuse, d’un diamètre de 33 mètres.
Serpent du comté d’Adam. Ancienne carte postale
Le tertre de l’Alligator fait 75 mètres de longueur.
Ces Mound Builders seraient ceux que les préhistoriens ont appelé les « Adenas ». Leur culture a fleurit entre le Ier millénaire avant notre ère et 200 environ.
Pour d’autres, il s’agirait de Préceltes émigrés en Amérique peu après le Déluge, il y a 8 000 à 10 000 ans.
La datation officielle des œuvres des Mound Builders ne fait pas l’unanimité auprès de ceux qui se sont intéressés à ces tertres.
Les œuvres en Amérique du Nord
Il existe également des formations géologiques créées par l’homme dans les régions désertiques des Etats-Unis.
Bien que moins connues, elles n’en sont pas moins tout aussi remarquables.
On en a déjà découvert près de 300 dans l’Arizona.
Butte baptisée Rocher de l'Aigle près de Eatonton, en Georgie.
En Californie, une longue bande sinueuse serpente sur près de 2 km depuis peut-être plus de 5 000 ans.
Il existe également des dessins au Canada qui ont été fait pour être vus uniquement du ciel. Les lignes de vol des canards migrateurs sont jalonnées par des étangs artificiels creusés dans la forme du volatile.
Des œuvres en Amérique du Sud
Au Pérou, dans la pampa de Villacuri, il existe des dessins moins connus et d’une facture différente de ceux de Nazca. Ils représentent un homme avec un lama ou un autre animal et un grand condor aux ailes déployées long de 180 m.
Pampa de Villacuri.
D’autres dessins sont difficiles à identifier.
Au Chili, on peut voir la silhouette d’un géant de 100 m de longueur. On a trouvé d’autres tracés autour de Cuzco et vers le lac Titicaca.
L’un des dessins les plus célèbres est le chandelier des Andes, dans la baie de Pisco, au Pérou. Sa particularité est d’avoir été creusé dans le sable d’une grande dune.
Chandelier des Andes.
Sa longueur est de 183 m. Sur l’une des branches, un saurien a été dessiné. Ce candélabre a été taillé par les Paracas, les prédécesseurs des Nazcas dans la région.
Malheureusement, le site n’était pas protégé et des vandales ont saccagé ce dessin.
Dans le désert d’Atacama, au Chili, on peut voir des images d’animaux, des cercles, des spirales et un homme volant, dessinés avec des pierres.
La plus belle pièce est le géant d’Atacama, haut de 120 m, sur la Sierra Unica. Comme à Nazca, il est entouré d’un réseau de lignes et de « pistes ».
Géant d’Atacama.
Les œuvres en Angleterre
Dans la vallée de Glastonbury, en Angleterre, un gigantesque zodiaque a été dessiné sur le sol.
Illustration du zodiaque
Sur les pentes verdoyantes des collines crayeuses du Sud de l’Angleterre, une cinquantaine de sculptures ont été réalisées à même le sol.
L’œuvre la plus impressionnante est le Grand Homme de Wilmington, dans l’East Sussex. Sculpté dans le flanc d’une colline, ce colosse mesure plus de 7 mètres de haut et a des épaules de près de 15 mètres de large.
Ses jambes sont longues d’une trentaine de mètres.
Grand Homme de Wilmington. By Sarah G...
Nul ne connaît précisément l’âge de ce géant mais on l’évalue généralement à 2 500 ans.
Un autre géant, celui-là complètement nu et brandissant une énorme massue, domine de ses 55 mètres le village de Cerne Abbas, dans le Dorset.
Géant de Cerne. By Hardo
Les spécialistes ne s’accordent pas sur l’âge du géant de Cerne. Pour certains, il remonterait à au moins 2 000 ans, pour d’autres, il n’aurait que 300 ans.
Dans les downs du Dorset également, de nombreux chevaux blancs sont observables.
Cheval blanc du Dorset. By JeDi58
Les tracés de Nazca
Pérou
Vue du ciel, la Nazca est gigantesque. Les tracés composés de dessins et de figures géométriques sillonnent la pampa sur une distance de plus de 500 km².
Les tracés de Nazca, au Pérou, sont les plus célèbres. Cependant, ces tracés terrestres, destinés à être vus du ciel, ne sont pas rares sur la Terre.
Il en existe dans de nombreux pays, y compris en Europe.
Selon le sol de la région, des techniques différentes ont été utilisées. Les marques de Nazca ont été tracées en déblayant la fine couche de pierres sombres couvrant la pampa désertique pour mettre à nu le sol plus clair.
La découverte de Nazca
C’est en 1927 qu’un pilote péruvien découvre par hasard les incroyables tracés. Il vole alors au sud du Pérou, à 400 km de Lima et 50 km de la côte du Pacifique.
L’archéologue américain, Paul Kosok, est le premier à venir sur les lieux en 1939.
Vue aérienne des lignes de Nazca (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru).
Ces tracés sont attribués aux Nazcas. C’est un peuple assez méconnu qui a connu son apogée au cours des derniers siècles précédant notre ère.
La culture Nazca, qui s’est développée au début de notre ère, a été précédée d’une période baptisée Nazca primitif.
Cette culture est contemporaine de Paracas Necropolis, entre 300 avant notre ère et 500 après notre ère environ.
La culture Nazca, localisée sur la côte et l’intérieur des terres péruviennes, est connue pour avoir élaboré la poterie polychrome la plus éclatante de l’Amérique du Sud. Les poteries retrouvées sur le site des tracés de Nazca appartiennent au style Nazca.
Céramique Nazca, vers 200-700. Musée national d'archéologie, Lima . By theboywiththethorninhissi de .
On retrouve sur les poteries et jarres funéraires l’inspiration des dessins de Nazca. Aux éléments géométriques se mèlent de nombreuses figures de têtes humaines et d’animaux.
Statuette antropomorphe à l'effigie d'une femme enceinte. Musée d'Ica. By So_P
La ressemblance entre certains de leurs dessins et ceux de la pampa permet de penser qu’ils sont les auteurs des énigmatiques dessins et lignes. D'inspiration sobre à ses débuts, la céramique Nazca atteindra par la suite une grande complexité dans ses motifs.
On a également retrouvé des momies. On sait qu’ils décapitaient leurs ennemis et vouaient un culte aux têtes coupées.
Momie retrouvée à Nazca. By Warren H
Les figures avaient été recouvertes par la poussière. Elles ont resurgi du passé dans toute leur splendeur grâce au travail d’une mathématicienne allemande, Maria Reiche. Elle leur a consacrée toute sa vie à partir de 1945.
Sur cette photo, on peut observer la géométrie parfaite des lignes et des "pistes" (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)
Grâce au carbone 14, il a pu être établi que certains résidus organiques trouvés dans les environs datent d’une période située entre 350 et 600 après notre ère et des poteries remontent au Ier siècle avant notre ère.
Mais, les lignes elles-mêmes et les dessins n’ont pas pu être datés.
Nazca vue du ciel
Ces tracés mystérieux sont appelés « pistas » dans les pays de langue espagnole. Les aviateurs peuvent en observer depuis l’équateur jusqu’au-delà des tropiques et tout le long de la Cordillère des Andes.
Au Pérou, les pampas sont d’immenses étendues vierges de sable et de pierrailles.
Vue aérienne d'une partie de Nazca. On aperçoit le dessin baptisé " l'Astronaute". By Bluelemur
L’endroit où il y a le plus de tracés se situe entre Palpa et Nazca.
On peut différencier plusieurs types de dessins :
Les lignes qui ressemblent à un long sillon
Les pistes qui sont des surfaces claires en forme de pistes d’atterrissage, rectangulaires ou triangulaires. Leur largeur varie de 3 à 100 m
Les dessins à proprement parler : animaux, hommes …
Dessin baptisé "Le Chien". By theboywiththethorninhissi de
Même d’avion et à haute altitude, on ne distingue pas la fin des grandes lignes qui semblent partir dans toutes les directions.
Pourtant, ces lignes sont régies selon un plan puisqu’elles aboutissent toutes à des pistes. Ces lignes se comptent par millier.
Lignes et pistes sont d’une géométrie parfaite et le désordre de l’ensemble n’est qu’apparent.
Ceux qui ont étudié Nazca ont donné des noms à ces dessins en fonction de ce qu’ils sont censés représenter. L’identification est cependant, dans de nombreux cas, très subjective.
Dessin baptisé "La Fleur" (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)
Les dessins sont appelés « grabados ». Parmi eux, il y a l’araignée, longue de 46 m, dont l’abdomen est moins important que le thorax.
On trouve également un singe qui fait 100 m de long. Il a été dessiné en pleine action et sa longue queue se replie en spirale. Ce singe n'est pas un singe pour certains auteurs. Ils y voient plutôt un homme dans un "engin volant".
Singe ou homme volant ? (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru).
Plusieurs dessins sont recouverts de lignes. Cela implique que les dessins sont plus anciens.
Parmi les dessins, on trouve notamment :
Un colibri
Un perroquet de plus de 50 m de long
Un chien
Deux personnages avec une coiffure en forme d’auréole
Le Perroquet (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)
D’autres dessins sont difficiles à interpréter : volatiles à quatre pattes, sauriens, poissons, poussin, fleurs, serpents à plusieurs têtes ainsi que des objets non identifiés.
Les tracés sont constitués tantôt par de simples rangées de pierres brutes, tantôt par une variété de graminée des Andes, l’Ichu.
La Sirène (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru).
Outre les tracés énigmatiques, un peu partout on trouve des débris de poterie rouge. Ces débris dateraient, selon les professeurs Rowe et Menzel, d’environ 2 000 ans.
Les recherches effectuées en 1948 par le Docteur Rossel Castro n’ont mis au jour que de rares ossements de petits animaux sauvages.
Le colibri . By procsilas .
Le site a été abondamment pourvu de poteries mais on ignore dans quel but. Cependant, les tracés n'ayant pu être datés, on ne peut affirmer que les poteries sont de la même époque.
Les différentes hypothèses
Pour le professeur Kosok et pour Maria Reiche, la Nazca est un calendrier astronomique. Ce dernier était utilisé par les anciennes civilisations pour connaître les dates d’équinoxes, d’éclipses, le moment des semailles …
En effet, le 22 juin 1941, Kosok vit le soleil se coucher au bout de l’une des lignes. C’était le solstice d’hiver au sud du Pérou.
C’est ce qui convainquit Kosok que les lignes avaient une vocation astronomique.
Les marques de Nazca ont été tracées en déblayant la fine couche de pierres sombres couvrant la pampa désertique pour mettre à nu le sol plus clair. By theboywiththethorninhissi de
Pourtant, lorsque l’astronome Gérard S. Hawkins encoda les divers alignements dans son ordinateur, en cherchant à isoler une période donnée entre 5 000 avant notre ère et 1900 de notre ère, il fut déçu.
Aucune des lignes n’était dirigée de manière concluante vers certaines étoiles à des moments importants comme le solstice ou l’équinoxe.
Mais, plus tard, le Dr Phyllis Pitluga, une chercheuse de l’Adler Planetarium de Chicago, découvrit que ce n’était pas tout à fait vrai.
Ses recherches démontrèrent que l’araignée géante était censée représenter la constellation d’Orion et que la série des lignes droites qui l’entouraient retraçait les mouvements des trois étoiles du baudrier d’Orion.
On remarquera que, pour l’araignée de Nazca, comme pour les pyramides de Gizeh, un rapprochement a été fait avec le baudrier d’Orion.
L’ethnologue Simone Waisbard et son fils informaticien sont persuadés qu’il s’agit d’un calendrier météorologique.
Où plutôt de plusieurs calendriers superposés au fil des siècles ce qui explique que certains sont recouverts de lignes.
Un autre spécialiste du site, Tony Morisson, penche pour une signification religieuse en se fondant sur les coutumes et la religion des Nazcas.
Bien sûr, l’hypothèse d’un peuple non terrien a été largement émise. Depuis la découverte des tracés, cette région est devenue le rendez-vous des extraterrestres et des ovnis.
Cependant, à part les farfelus qui voient des E.T partout, il y aussi des éléments plus sérieux pour étayer la visite d’extraterrestres dans le passé.
Des lecteurs de la Bible ont rapproché les visions d’Ezéchiel de certaines descriptions d’ovnis : « des roues enflammées transportant des êtres vivants dans le ciel ».
Certains phénomènes décrits par la Bible et par d’autres textes anciens exprimeraient-ils la réaction de peuples dénués de technologie devant des machines qu’ils ne pouvaient comprendre ?
Ce n’est pas du tout invraisemblable car après tout, on peut également imaginer comment réagiraient les hommes du 19e siècle face aux prouesses techniques d’aujourd’hui.
Cette curieuse silhouette humaine, appelée " l'Astronaute" est considérée par certains comme la preuve que les tracés de Nazca sont le produit d'une culture extraterrestre. By bthomso .
Les tracés de Nazca ont bien été fait par des hommes mais peut-être étaient-ils destinés à des « êtres » venus du ciel ?
En effet, une chose est sure, ces tracés ont été faits pour être vus du ciel et non du sol. Ils avaient donc une destination céleste.
On songe bien sûr immédiatement à des dieux vénérés par cette civilisation. Les dessins deviendraient alors des repères géants pour guider ces dieux en vue de leur hypothétique retour ou tout simplement en hommage à ces dieux.
La Couleuvre (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)
Tony Morrison, un zoologiste qui a étudié les lignes avec Gérald Hawkins, conclut son livre Pathways to the Gods (1978) par une citation, écrite en 1586 par Luis de Monzon, un magistrat espagnol :
« Les vieux Indiens disent que (…) d’après ce qu’ils savent de leurs ancêtres, dans des temps très anciens, avant que les Incas ne règnent sur eux, un autre peuple était venu qu’on appelait les Viracochas. Ils n’étaient pas nombreux et furent suivis par des Indiens qui avaient écouté leur parole.
Ils disent aujourd’hui que ce devait être de simples personnes. Et c’est pour eux qu’ils ont construit les pistes qu’on peut voir aujourd’hui. »
On retrouve donc là le légendaire héros civilisateur Viracocha, aussi appelé Quetzalcoatl, dont les Indiens espéraient le retour quand Cortès débarqua.
Personnages avec des coiffures rayonnantes (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)
Ce peuple a probablement tracé ces gigantesques motifs parce qu’ils s’attendaient à voir revenir Viracocha, par la voie des airs cette fois. Les dessins étaient censés servir de balise.
C’est sans doute l’explication la plus simple et la plus évidente sur le rôle de ces lignes. A cela, on peut ajouter que lignes et dessins pouvaient être des symboles religieux et de fertilité.
Comment les tracés ont-ils été dessinés ?
Comment les Nazcas ont-ils faits pour tracer des dessins aussi parfaits sans les voir ?
Maria Reiche affirme que c’est en agrandissant des maquettes dont elle a trouvé les traces près de certaines figures animales.
L’Américain Jim Woodman et l’aérostier anglais Julian Nott ont essayé de prouver que les Nazcas savaient fabriquer des ballons à air chaud pour superviser le tracé des figures. Ils ont fabriqué en 1975 un ballon en utilisant du tissu et des cordes du même genre que ceux trouvés sur les momies nazcas.
Le ballon s’est élevé à 90 m avant de s’écraser. Bien sûr, rien ne dit que les nazcas ne savaient pas voler mais rien, non plus, n’est venu le confirmer. De plus, ce n’est pas en prenant de l’altitude qu’on peut dessiner une figure de 300 mètres.
En fait, nul ne sait avec certitude quelle technique a été employée pour réaliser ce chef-d’œuvre uniquement visible du ciel mais certaines hypothèses sont plus plausibles que d’autres.
Il est bien plus probable que la théorie de Maria Reiche soit la bonne. Il s’agissait simplement de créer une version agrandie d’un plan ou d’un dessin.
La réalisation de dessins gigantesques n’est pas hors de portée avec une main d’œuvre consciencieuse dirigée par des prêtres.
D’ailleurs, il n’est pas entièrement vrai que les lignes de Nazca ne peuvent être distinguées au niveau du sol.
Il y a dans la région de nombreuses collines et montagnes qui auraient permis aux artistes de prendre du recul.
D’autres tracés sur la Terre
Les tracés terrestres destinés à être vus du ciel ne sont pas rares sur la Terre. Il en existe en Amérique du Nord et en Angleterre notamment.
Mystère du Grand Serpent de l’Ohio
Parmi les bâtisseurs de mounds aux Etats-Unis, la culture d’Adena a laissé un tertre connu sous le nom de Grand Serpent.
Ce tumulus se situe près de l’actuelle ville de Peebles dans l’Ohio.
Nous connaissons les trois cultures indiennes qui ont bâti les mounds mais par contre un mystère demeure. En effet, nous ignorons toujours pourquoi ils ont construit ces sculptures de terre.
Il n’est d’ailleurs pas certain que le Grand Serpent est l’œuvre de la culture Adena.
Les bâtisseurs de Mounds
Les archéologues distinguent trois cultures principales chez les bâtisseurs de mounds :
Culture Adena: cette culture avait son foyer dans le haut centre-ouest de l’Amérique, entre 1000 avant notre ère et 200 de notre ère. C’était un peuple de chasseurs-cueilleurs puis d’agriculteurs.
Ce peuple a bâti des tertres funéraires et réalisé des sculptures zoomorphes. La culture Adena a bâti beaucoup d’autres sculptures aux formes géométriques. Certaines sont des alignements.
Culture Hopewell: cette culture est en partie contemporaine avec celle d’Adena et a fini par la remplacer. Elle s’est épanouie entre 200 avant notre ère et 550 de notre ère, soit à peu près à la même période que celle de Nazca.
Cette culture amérindienne s'est développée le long des cours d'eau du nord-est et du midwest des États-Unis.
Artisans et commerçants, les Indiens de Hopewell et leurs successeurs immédiats construisirent la plupart des mounds et des « forts » en terre.
L'un des nombreux tumulus dans l'Ohio. By Windsors Child
Culture du Mississippi : c’est la plus grande culture indienne ancienne. Les archéologues parlent actuellement plutôt de période Mississippi. Elle a commencé vers l’an 600 ou 700 de notre ère. Cette civilisation précolombienne s’est développée dans la basse et la moyenne vallée du Mississippi.
Sa plus grande réalisation est la métropole précolombienne de Cahokia, sur le site actuel d’East St. Louis ou a été érigée une immense colline artificielle tronquée, ressemblant à la base d’une pyramide d’Egypte.
C’est elle qui a assisté à l’arrivée des Européens. En 1539, Hernando de Soto et ses conquistadors traversèrent la région et ne laissèrent derrière eux que mort et désolation.
En une seule génération, toute la population indienne de la région fut décimée par la variole et d’autres maladies.
La culture du Mississippi disparut.
Le Grand Serpent
Il s’agit d’une sculpture en argile jaune qui ressort sur le sol plus sombre. Ce « serpent » ondule sur plus de 400 mètres.
Comme toutes les autres masses de terre sculptées, celle-ci s’apprécie mieux vue du ciel.
Le serpent déroule ses sinuosités le long d’une crête. Il possède 7 anneaux et sa queue est enroulée.
Sa gueule est ouverte et semble avaler un objet ovale.
Grand Serpent de l'Ohio. By Billy Liar
Le psychologue Thaddeus M.Cowan de l’Université du Kansas a remarqué que le Grand Serpent s’inscrit dans une tradition culturelle mondiale selon laquelle le serpent est le symbole d’événements célestes.
En Asie, par exemple, l’image d’une éclipse de Lune est un serpent qui avale un œuf. C’est exactement ce que fait le serpent de l’Ohio.
Selon sa théorie, le serpent représente la Petite Ourse (Petit Chariot), dont le timon se termine par l’étoile Polaire.
En effet, les courbures du serpent correspondent aux étoiles du timon, et la queue de l’animal s’enroule dans le sens des aiguilles d’une montre, qui est aussi celui de la rotation du Petit Chariot autour de l’étoile Polaire.
Ce n’est bien sur qu’une hypothèse car les bâtisseurs ne nous ont laissé aucune indication. La plupart des tumulus sont des sépultures. On y a retrouvé de nombreux objets qui accompagnaient les défunts : bijoux, armes, poteries …
Mais, le Grand Serpent ne rentre pas dans cette catégorie.
Grand Serpent de l'Ohio. Ancienne carte postale
Comme pour les tracés de Nazca, on se demande comment ces hommes ont réussi à dessiner à même le sol une forme aussi parfaite alors qu’ils ne pouvaient prendre aucun repère en s’élevant au-dessus du sol.
Le Grand Serpent semble avoir été édifié vers la fin de la période Adena. Cependant, d’après des analyses au carbone, cette thèse communément acceptée pourrait être remise en cause.
Il se pourrait que le Grand Serpent soit plus récent, vers 1050 de notre ère.
Ce ne serait donc pas l’œuvre de la culture Adena mais de celle du Mississippi.
Grand Serpent de l'Ohio vu du ciel. Karim
Des sépultures ont été retrouvées à proximité et datent de la période Adena. C’est pourquoi, le Grand Serpent leur a été attribué à l’origine.
Le débat reste ouvert car les différentes analyses effectuées sont contradictoires.
Il est également à souligner que d’après plusieurs études géologiques, cet endroit serait un ancien site d’impact d’une météorite. Elle se serait écrasée sur Terre au Permien.
Aujourd’hui restauré et protégé, le site est devenu une destination touristique.
La roue des monts Bighorn
Aux Etats-Unis, dans les monts Bighorn du Wyoming, se dessinent les contours d’une roue à rayon qui forme un cercle de 25 m de diamètre.
Dans la Saskatchewan, en Arizona et dans de nombreux autres sites d’Amérique du Nord, on rencontre des cercles analogues qui varient de quelques mètres à quelques centaines de mètres de diamètre.
Qui a construit ces cercles et pourquoi ?
Caractéristiques des cercles
Ces cercles se situent tous en altitude, sur des plateaux rocailleux. Ils sont constitués de lignes de gros cailloux qui constituent la jante, le moyeu et souvent les rayons.
Dans quelques cas, les bâtisseurs ont placé des amas de pierres, ou cairns, au centre ou à l’extérieur des cercles.
Roue "guérisseuse" de Bighorn.
La roue des monts Bighorn est la plus célèbre car c’est la mieux conservée. Elle a été baptisée la « roue guérisseuse ».
Théorie sur les cercles
Certains historiens pensent que les Indiens des plaines ont disposé ces cercles vers l’an 1100. On ignore avec précision pourquoi ils les ont bâties.
Cependant, leur orientation fournit quelques indices.
En effet, la ligne de visée, qui part du cairn du premier plan et passe par le moyeu, aboutit au soleil levant lors du solstice d’été.
Un autre cairn désigne le couchant, le même jour.
D’autres alignements de pierre pourraient marquer le lever et le coucher de trois étoiles au moment de chaque changement de saison.
Ces cercles pourraient donc être une sorte d’équivalent des mégalithes d’Europe comme Stonehenge.
Elles pouvaient servir d’observatoire astronomique.
Sur certains sites, les chercheurs ont retrouvé des trous dans lesquels ont pu être dressés des poteaux.
Reconstitués, les cercles devaient ressembler à des versions plus rustiques de Stonehenge, en Angleterre.
On peut par contre se demander pourquoi les Indiens des Plaines qui étaient des nomades et vivaient de la chasse avaient besoin d’observer le ciel.
Les observatoires anciens étaient utilisés par des peuples qui pratiquaient l’agriculture.
Peut-être que les Indiens s’en servaient-ils pour prévoir les grandes migrations des troupeaux ?
Ces questions ne trouveront sans doute jamais de réponse.