Parcs et jardins -

Parcs et jardins - parc du Thabor - Histoire -

Publié à 10:54 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins Thabor histoire
Parcs et jardins - parc du Thabor - Histoire -

 

Le parc du Thabor ou Thabor, situé à Rennes à proximité du centre ville, est un parc public aménagé sur plus de dix hectares dont la particularité est de mêler un jardin à la française, un jardin à l’anglaise et un important jardin botanique. Son nom fait référence à une montagne dominant le lac de Tibériade en Israël, le mont Thabor.

 

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Vue sur l’orangerie du parc du Thabor.

 

Depuis son origine privée, jardin potager et d'agrément des moines de Saint-Melaine, abbaye longtemps en dehors des « murs » de la ville, le parc est devenu, par développements et agrandissements successifs, un des lieux emblématiques de la ville et des plus appréciés. Simple lieu de promenade public avant la Révolution, enrichi d'un jardin botanique ensuite, le parc est mis en valeur entre 1866 et 1868 par les apports de Denis Bühler par aménagement de différents points en boulingrin, « enfer », jardins à la française et jardins à l’anglaise. Au début du XXe siècle, la partie sud du parc, appelée « les Catherinettes », est aménagée en extension du jardin anglais.

 

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Le parc du Thabor est classé Jardin de prestige de type 1 par la ville de Rennes, il bénéficie d'un entretien considérable pour satisfaire aux critères d'un jardin très structuré à la décoration florale élaborée et variée dans les essences utilisées selon les saisons et ainsi les attentes des habitués comme des touristes.

 

À l’origine, le parc n’était qu’une colline culminant à 56 mètres d’altitude, c’est-à-dire qu’elle dominait une grande partie de Rennes, dont l’altitude varie entre 20 et 74 mètres. Les premières mentions du Thabor dateraient de 1610 selon Paul Banéat, conservateur du musée archéologique au début du XXe siècle. Ce sont les moines bénédictins qui nommèrent le tertre, en référence au mont Thabor de la Bible.

 

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Le Mont Thabor

 

Durant le Moyen Âge et l’Ancien Régime, l’enceinte fortifiée ne permettait pas l’extension des jardins : seules les terres des couvents étaient assez étendues pour permettre la création de vergers et de jardins. De plus, Rennes ne s’étendait que peu au-delà de l’abbaye Saint-Melaine à l’est avant la Révolution.

 

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Abbaye Saint-Melaine

 

Les terrains de Thabor ont longtemps été une dépendance de l’abbaye Saint-Melaine, où ils étaient principalement utilisés en tant que verger. Au XVIIe siècle, les moines bénédictins ouvrirent leurs jardins, mais ils étaient réservés à la gent masculine. On accédait au Thabor par un passage qui communiquait entre le cloître intérieur de l’abbaye et son potager, puis par une porte cochère. Suite au grand incendie de 1720, le Thabor devint le siège de l’évêché. Le palais de l’évêché y fut construit et une partie des jardins devinrent ceux de l’évêché.

 

À la Révolution, l’ensemble des domaines ecclésiastiques est rattaché à l’État. Le 10 mai 1793, Rennes devient propriétaire de ces terrains à la suite d’un échange avec l’État : l’armée désirant créer un arsenal dans l’hospice municipal, la ville « reçoit » Saint-Melaine pour y loger ses vieillards. L’hospice des Catherinettes et les bâtiments de Saint-Melaine ainsi que son potager deviennent l’hospice général. Une promenade publique fut ouverte sur le reste des terrains de l’évêché et des Bénédictins ; la cour de l’évêché en est l’entrée principale.

 

Le décret du 7 ventôse an III (25 février 1795) impose la mise en place d’une école centrale dans chaque chef-lieu de département. L’État choisit le palais épiscopal pour héberger l’école centrale d’Histoire naturelle ainsi qu’un Muséum d’histoire naturelle et des Arts et une école de botanique. Une école de botanique est créée et le jardin de l’évêque devient un jardin botanique, et reçoit la nouvelle dénomination de « Jardin des plantes ».

 

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La création du jardin botanique ainsi que sa collection de plantes est l’œuvre du professeur Jean Danthon. De 1807 à 1840, le Jardin des plantes est dirigé par le professeur Degland (1787-1856) puis par Pontaillé. Le 11 floréal an X (1er mai 1802), une loi supprime les écoles centrales : à la fermeture de la sienne en 1805, la ville récupère la charge du muséum d'histoire naturelle et de l’école de botanique.

 

Lors de la signature du concordat de 1801, l’évêque récupére son palais, mais pas les jardins qui restent la propriété de la ville. Source de longs conflits, le seul accès au jardin reste le palais de l’évêque. La ville ouvre un accès par la rue de Fougères, mais l’évêque se dit gêné par les visiteurs, qui passent juste au niveau de ses fenêtres. En 1812, un accès débouchant sur la rue de la Palestine permet de contourner le problème. De 1811 à 1814, un bataille juridique s’engage entre l’évêché, qui veut récupérer son ancienne propriété, et la ville de Rennes qui souhaite la garder. En 1814, le comte de Ferrières, commissaire extraordinaire envoyé en Bretagne par Louis XVIII, décide que l’évêque peut récupérer son ancien jardin d'agrément : la promenade publique s'en trouve raccourcie.

 

Le mandat du maire Louis de Lorgeril (1821-1830) est marqué par l’achat de parcelles permettant d’ouvrir le parc en évitant l’évêché : l’acquisition du terrain du Grosco en 1823 permet un accès plus facile à la promenade. En 1826, la démolition de l’église Saint-Jean se trouvant à côté de Notre-Dame de Saint-Melaine, abandonnée depuis la Révolution, permet d’ouvrir l’actuelle entrée Saint Melaine.

 

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Vue du portail d'entrée place Saint-Melaine

 

En 1845, les projets de réaménagement dans le cadre de la création d’une école d’horticulture présentent l’alignement de plates-bandes rectangulaires caractéristique de la rigueur de la classification botanique.

 

Le travail d’extension du parc du Thabor se poursuit durant le mandat de Robinot de Saint-Cyr (1861-1867) qui mène une politique d’acquisition très active :

 

- 1860 : Acquisition de « La Vigne » à M. Deschamps.

- 1864 : les révérends-pères des Carmes vendent un terrain de 9 374 m2 entre la rue de Paris et le Thabor. La même année, le maire acquiert la propriété de Mme Lencé situé à l’est du Thabor le « champ de derrière ».

- 1865 : les terrains au sud du Thabor, appartenant à Esnouf-Ribert et Gougeon Léofanti sont expropriés.

 

À la suite de ces différents agrandissements, l’aménagement fut confié en 1866 et 1868 aux frères Bühler, jardiniers et architectes-paysagistes, introduits à l’hôtel de ville par Charles Oberthür.

 

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Jardin des Plantes de la Ville de Rennes conçu par Denis Bühler en 1867.

 

Les serres, la volière, les grilles, l’orangerie et le kiosque à musique sont réalisés sur les plans de l’architecte communal Jean-Baptiste Martenot. Des statues du sculpteur rennais, Charles Lenoir, sont installées entre 1890 et 1895 ainsi que des copies de sculptures de Versailles qui furent présentées à Paris en 1889 avant d’être installées en 1895.

 

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Les serres

 

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La volière

 

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L'Orangerie

 

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Le kiosque à musique

 

Les derniers agrandissements s’effectuent à la fin du XIXe siècle avec le transfert de l’office des Catherinettes en 1891, puis l’acquisition de la parcelle Perrigault. En 1901, le projet de l’ingénieur de la voirie Blin, adopté par la commission spéciale, permet de profiter de la forte déclivité du terrain pour y intégrer une cascade et aménager une entrée monumentale : on déplace une grande partie de l’ancien escalier de la promenade de la Motte (aujourd’hui square de la Motte).

 

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L’escalier monumental de la rue de Paris.

 

Au cours du XXe siècle, on effectue quelques aménagements mineurs comme l’ajout de grilles en fer forgé à l’entrée de la rue de Paris que l'on doit à Emmanuel Le Ray en 1912 et avenue de Grignan en 1926, mais aussi la création d’une ménagerie en 1930. À la suite du succès du parc de Maurepas créé essentiellement comme une aire de jeu et de détente en 1936, le parc du Thabor reçoit lui aussi ce type équipement.

Parcs et jardins - jardins de l'imaginaire -

Publié à 11:27 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins jardins de l imaginaire

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Les Jardins de l'Imaginaire se situent sur la commune de Terrasson-Lavilledieu, dans le département français de la Dordogne. Ils existent depuis 1996 et sont inscrits sur la liste des jardins remarquables de France.

 

À l'initiative de Pierre Delmon, maire de la ville de Terrasson-Lavilledieu, et réalisés après concours international par l'atelier d'architecture Paysage Land (Kathryn Gustafson, Ian Ritchie), ils surplombent la cité et la vallée de la Vézère sur plus de six hectares.

 

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C'est un jardin contemporain à thèmes qui est constitué par une superposition de plusieurs terrasses : son parcours est composé de « fragments d'histoires des jardins ». S'y retrouvent ainsi symbolisés le bois sacré, les jardins du Moyen Âge, le théâtre de verdure, les jardins d'eau, les roseraies, les terrasses.

 

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Une serre à l'architecture minérale (verre et pierre de Terrasson) abrite régulièrement des expositions.

 

Chaque année, depuis 1999, durant le dernier week-end de mai, s'y déroule le salon du livre « La plume et le râteau », premier salon du livre français sur le thème des jardins et du paysage. Des tables rondes y sont organisées et la serre du jardin, pour l'occasion, abrite la librairie.

 

Le Plan des jardins

 

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(1) Le Bois sacré: le buis protecteur.
2500 buis taillés en vague, ou strictement alignés, pour évoquer la présence divine dans la nature.
Caractère protecteur du buis.

 

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(2) Le Tunnel végétal : le passage dans le monde de l’imaginaire.
Houblon décoratif, jasmin, passiflore…créent une voûte végétale.

Le tunnel conduit le public aux portes du monde onirique.

 

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(3) Les Jardins élémentaires : se désaltérer, se nourrir, se soigner, décorer.
Rhododendrons, azalées, muguet, hortensias à feuille de chêne, 1200 fougères….composent ces jardins.
Le fil d’or, symbole du temps qui passe ou du chemin que l’on retrouve, serpente dans la cime des arbres.

 

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(4) Les Terrasses : un jardin de mousses habité, dit-on, par les lutins.
Terrasses naturelles aux murets de pierres sèches. Evocation du monde mystérieux des elfes et lutins.

 

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(5) Le Théâtre de verdure : un lieu festif dans les jardins.
Traité de façon très contemporaine, il rappelle que les jardins ont souvent été des lieux festifs et de représentation théâtrale.

 

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(6) L’Axe des vents : des girouettes pour percevoir le sens et le son du vent.
10 mats reliant les jardins à la ville orientent visuellement le visiteur et informent sur la provenance du vent.

 

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Une des girouettes de l'axe des vents

 

(7) Les Perspectives : un jeu de couleurs, un mouvement permanent.
De grandes vagues de népétas bleus ouvrent une magnifique perspective sur la Ville ancienne.
La couleur bleue rappelle celle des toitures en ardoise de la ville ancienne.

 

(8) Les Jardins d’eau : à la recherche du paradis.
Jardins de pouvoir. Jardins agricoles L'eau tient une place très importante dans l'histoire des jardins et... dans les Jardins de l'Imaginaire où elle accompagne pratiquement toute la visite. Tantôt miroir, tantôt jaillissante ou tumultueuse, l’eau apparaît sous toutes ses formes. Le canal et le grand bassin aux arcs-en-ciel y symbolisent l'irrigation, tandis que la forêt de jets d’eau rappelle les jeux et fastes d’antan.

 

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(9) La Roseraie : senteurs et couleurs.
2000 rosiers oscillant du rouge vif au blanc délicat : un heureux mariage du végétal et du métal.

 

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(10) Le Chemin des Fontaines : l’eau en cascade.
Une série de cascades de plus en plus élevées retombe sur des escaliers en pierre. Une magnifique collection d'iris symbolise l'arc en ciel, liaison entre le ciel et la terre, les dieux et les hommes.

 

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(11) Le Topiaire : un passage végétal ouvert sur la ville et les jardins.
Planté d'ifs et de charmes, il offre une très belle perspective sur la ville ancienne côté fenêtres, et sur les jardins côté portes.

 

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(12) Les Fleuves : les fleuves des 5 continents.
5 pierres plates gravées reproduisent fidèlement l’Amazone, le Nil, le Tigre et l’Euphrate, le Mississipi, le Gange et le Brahmapoutre. Ces fleuves poursuivent leur course jusqu’à l’entrée du Bois sacré.

 

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(13) La Serre : quand le ciel et la terre se rencontrent.
lan Ritchie excelle dans les projets architecturaux à haute technologie et en particulier ceux qui utilisent le verre structurel. La serre « froide » en est une remarquable illustration, tout en s'intégrant au paysage.

Parcs et jardins - parc du Plantier de Costebelle -

Publié à 14:31 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins plantier de costebelle
Parcs et jardins - parc du Plantier de Costebelle -

 

À l’origine de la propriété du Plantier de Costebelle se trouve une vaste campagne appartenant à Louis Jacques Odier, membre du Conseil souverain de la république de Genève, dès 1822. Dominique Honoré Peillon et son épouse, née Marguerite Adélaïde Eydoux, propriétaires hyérois, deviennent les nouveaux maîtres des lieux en 1840. À la suite de l’expropriation du sieur Peillon et lors d’une vente aux enchères, le 1er avril 1851, le domaine est adjugé à Ernest Desclozeaux. La monarchie de Juillet a fait de lui un magistrat. Il est ensuite élu député à Embrun dans les Hautes-Alpes. Mais après la révolution française de 1848, il s’éloigne de la vie politique. En 1857, Ernest Desclozeaux détache une parcelle de terrain qu’il vend à la baronne de Prailly. C’est l’acte de naissance de la propriété du Plantier de Costebelle.

 

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Le parc botanique

 

M. et Mme de Prailly installent diverses variétés de plantes exotiques à partir de 1857 et font de ce parc un jardin d'acclimatation décrit par J. Benjamin Chabaud dans la Revue horticole de 1876 : Phoenix dactylifera a donné son nom à la Villa des Palmiers, il est partout dans le parc, quatre spécimens de Jubaea spectabilis ont été planté et comptent parmi les plus beaux de la Côte d'Azur, Sabal umbraculifera est également présent aux côtés de six lataniers aux palmes digitées.


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La baronne de Prailly en 1841 par Théodore Chassériau.

 

Dans une confusion habilement organisée, les massifs de citronniers alternent avec les Poncires, Cédrats et les touffes de nouvelles variétés panachées de Lin de la Nouvelle-Zélande. Lors de sa venue dans le parc, le 14 juin 1876, Chabaud remarque aussi Dracaena indivisa, un magnifique spécimen de Yucca treculeana, Beschorneria argyrophylla en pleine floraison avec des hampes de 3 mètres de hauteur ou Agave salmiana. Le rude hiver de 1870 a été fatal à Araucaria cunninghamii alors que Araucaria bidwillii a résisté à ce gel.

 

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Première floraison de Yucca filifera au Plantier de Costebelle, 1876.

 

Le baron de Prailly, acclimateur avisé, fait venir du pollen de Dasylirion depuis le parc de la Tête-d'Or, à Lyon, afin d'obtenir une fécondation artificielle des deux pieds de Dasylirion femelles qui donnent ainsi quelques fruits dans les années 1870. Les Prailly sont en relation avec au moins trois horticulteurs, producteurs et marchands grainiers : la société hyéroise Charles Huber frères et Compagnie, la maison parisienne Vilmorin-Andrieux et le producteur allemand Haage et Schmidt, d'Erfurt.

 

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Dasylirion

 

Le Plantier de Costebelle n’a jamais constitué un jardin botanique destiné à collectionner des végétaux pour leur intérêt propre, mais un jardin de plantes, ordonné pour l’agrément. Outre les succulentes, cactées, et arbousiers, les mimosas, les chênes, les cèdres et les palmiers forment la majeure partie des espèces à grand développement et sont disposés de façon à pouvoir s’intégrer au mieux dans l’environnement. Le mouvement d’acclimatation des plantes exotiques a commencé à Hyères en 1832 sous l’impulsion de son maire Alphonse Denis et Le Plantier de Costebelle, grâce aux orientations botaniques du baron et de la baronne de Prailly, en est devenu un des témoins en agissant de fait comme un conservatoire pour certains végétaux comme l’arbousier de Chypre, par exemple, qui y pousse de façon endémique.

 

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Arbousier de Chypre

 

Les Prailly recevoient le botaniste J. Benjamin Chabaud le 14 juin 1876 ainsi que le directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nice, Émile Sauvaigo. Les voisins immédiats du Plantier ont leurs habitudes chez les Prailly : le directeur du Parc de la Tête d'Or, Gustave Bonnet, à la Villa Marguerite ou le botaniste Jacques Nicolas Ernest Germain de Saint-Pierre au château de Saint Pierre des Horts. Charles Huber participe aux plantations et l’horticulteur lyonnais Jean Liabaud crée en 1871 une rose baptisée « baronne de Prailly », rosier buissonnant hybride remontant (les hybrides perpétuels remontants sont le grand succès de la seconde moitié du XIXe siècle et sont considérés comme des roses « anciennes »). Ce rosier, rare en culture, a une hauteur de 120 centimètres et produit une belle fleur aux pétales régulièrement imbriqués d’un rose intense, parfumée.

 

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Le jardin Huber en 1882 Yucca filifera en fleur.

 

Le parc botanique du Plantier de Costebelle, est demeuré inchangé depuis sa création en 1857. Le classement survenu en 1976 a permis d’éviter des modifications ou des agencements qui auraient pu altérer l’atmosphère passée et désuète d’un jardin du XIXe siècle, témoin d’une Côte d’Azur oubliée et lointaine dont la clientèle anglaise raffolait lorsqu’elle y prenait ses quartiers d’hiver. Grâce à la présence de plantations anciennes, on y retrouve l’ambiance de certains parcs de Menton, comme celui notamment de la Villa Maria Serena, villa de villégiature typique du quartier de Garavan sur la Riviera méditerranéenne, construite par Charles Garnier. Par sa note exotique, le jardin du Plantier semble aussi rappeler le parc du Manteau, à Tamaris, conçu par Michel Pacha et ou l’on découvre de façon exceptionnelle pour la région, un Caryota, un Kentia ou deux spectaculaires Araucarias.

 

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Caryotas


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Kentias


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Araucarias

 

Quelques particularités de certains végétaux du Plantier de Costebelle

 

Les vénérables cocotiers du Chili de la propriété sont les plus massifs de tous les palmiers par le diamètre de leur stipe (tige robuste des palmiers).

 

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Cocotier du Chili

 

Au Chili les gros sujets ont été majoritairement coupés pour en extraire la sève sucrée qui coule alors en abondance et peut se boire en bouillie, donnant du miel de palme, ou fermentée, comme du vin. Un sujet adulte peut donner 450 litres de cette sève, cause de sa raréfaction dans son pays d’origine.

Ce palmier est présent dans le parc après 1860 et inventorié sous le nom de Jubaea spectabilis par Giorgio Roster en 1915.

 

Le rare sagoutier enroulé, plante très archaïque du sud de l’Inde, a un système de reproduction qui se réalise par l’intermédiaire de fleurs archaïques, très rudimentaires, disposées sur des inflorescences ligneuses en forme de cône.

 

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Fleur de sagoutier

 

Chaque pied ne comporte en général qu’un seul type de cônes, mâles ou femelles, mais on a observé qu’ils peuvent changer de sexe occasionnellement, changement qui se produit souvent à la suite d’un traumatisme.

 

Originaire du sud du Brésil, le cocotier plumeux est découvert par un naturaliste d’origine française, Louis Charles Adélaïde Chamisseau de Boncourt qui l’a dédié au chancelier russe Nicolas Romanzoff, commanditaire de l’exploration à laquelle il participa.

 

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Cocotier plumeux

 

Le palmier miniature de Chusan est inconnu dans la nature. Il a été décrit à partir de plantes cultivées et demeure une énigme pour les spécialistes.

 

 

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Palmier miniature de Chusan

 

L’arbousier de Chypre a la particularité d’avoir une écorce s’exfoliant durant la période d’été laissant alors apparaître une couche de couleur vert pistache qui vire ensuite progressivement vers l’orange/brun. Vu le nombre important de sujets jeunes et anciens dans le parc, le Plantier de Costebelle agit comme un véritable conservatoire pour cette collection végétale d’arbousiers. On peut d’ailleurs observer, en dehors des limites du domaine du Plantier, sur le versant est du mont des Oiseaux (pic des Fées), et grâce à la dissémination des graines depuis le parc, quelques arbousiers de Chypre qui poussent au milieu des espèces indigènes (pinèdes de pins d’Alep, pelouses thermophiles à légumineuses).

 

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Arbousier de Chypre

 

Le plus ancien palmier de Saint Pierre de la propriété est acheté avec un lot de dix pieds par le baron de Prailly en 1860, 1866 et 1867 à la société horticole Charles Huber (chef-jardinier du maire d'Hyères Alphonse Denis) qui se fournit auprès du producteur Vilmorin - Andrieux. Ces yuccas proviennent des hauts plateaux mexicains d'ou le botaniste tchèque, Benedict Roezl les ramènent pour le compte de Philippe André de Vilmorin et de l'horticulteur hyérois Charles Huber. Ce yucca fleurit pour la première fois au Plantier de Costebelle en 1876, soit trois ans avant la mort de la baronne de Prailly. Cette première inflorescence, retombante chez cette variété et alors inconnue, est photographiée et décrite dans la Revue Horticole de 1876 par le botaniste J. Benjamin Chabaud, alors que le botaniste John Gilbert Baker considère à l'époque qu'il s'agit d'une simple variante du Yucca baccata.

 

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Le Yucca filifera décrit par Chabaud en 1876
pour déterminer le taxon d'origine.
Le Plantier de Costebelle, Hyères, France.


 

Composition "rocailles" dans le parc

 

Le terme de « rocaille », qui est un dérivé du mot rococo, est utilisé pour la première fois en 1730.

 

La rocaille est un morceau de minéral, pierre, cailloux, de forme tourmentée que l’on utilise avec des coquillages et dont on se sert pour construire des grottes artificielles, des décorations de jardins. Le cimentier-rocailleur va ainsi créer des grottes, des bancs, de faux arbres, ou habiller un puits. Après la pose d’un premier mortier de liaison utilisé pour le gros-œuvre, des couches pour emboutir, le rocailleur sculpte les éléments dans le ciment frais à l’aide de truelles à profiler, spatules ou scalpels. L’artisan peut déposer des détails insolites (tels lézards, feuilles, et autres) et fait apparaître la vie dans un monde de faux-semblants. Le rocailleur est donc un faussaire sincère dont la technique s’est épanouie au XIXe siècle.

 

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Ensemble « rocaille » dans le parc du Plantier de Costebelle (puits, banc, grotte).

 

Le parc du Plantier de Costebelle possède un ensemble rocaille comprenant un banc, un faux arbre, une grotte, des rochers en ciment et un puits qui ont été restaurés en 2008 par un des derniers cimentiers-rocailleurs pratiquant encore de nos jours cette science décorative du trompe-l'œil maçonné. Cet ensemble ne doit pas être assimilé à un autre élément décoratif du parc, l’obélisque, proche de la chapelle, qui s’apparente davantage à une folie, une fabrique de jardin classique destinée originellement à marquer la séparation entre le parc d’agrément et les vergers de la ferme.

Parcs et jardins - Bambouseraie de Prafrance -

Publié à 16:10 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins bambouseraie anduze
Parcs et jardins - Bambouseraie de Prafrance -

 

La bambouseraie de Prafrance (connue aussi sous le nom Bambouseraie d'Anduze) est un jardin exotique situé à Générargues dans le Gard.

 

Unique en Europe par ses dimensions, la bambouseraie de Prafrance se situe dans un domaine d'une superficie de 34 hectares (le parc, seule partie ouverte au public, couvre à lui seul 15 hectares) à 11 km au sud-ouest d’Alès et à 2 km au nord d’Anduze. Elle contient des bambous plantés à partir de 1856 par Eugène Mazel.

 

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Eugène Mazel

 

C'est un parc ouvert au public, qui comprend :

 

- une forêt de bambous géants


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- le bambousarium : propose sur une petite surface une sélection de différentes espèces de bambous présents sur le site

 

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- un jardin d’inspiration japonaise


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- un labyrinthe


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- un village laotien


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- le vallon du Dragon : ce jardin japonais créé en 2000 (année du Dragon), s’étend sur 15 000 m² et repose sur les principes du Feng Shui

 

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- des serres construites en 1860 par Eugène Mazel

 

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- un jardin floral


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- un jardin aquatique


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Les bambous prospèrent dans ce site qui bénéficie d'un climat très favorable à leur culture et forment une véritable jungle. Ce parc a servi de cadre pour le tournage de plusieurs films, dont Le Salaire de la peur, d'après le roman de Georges Arnaud, et Paul et Virginie.

 

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Depuis quelques années, à la manière de nombreux autres jardins contemporains, le site accueille des installations d'artistes, plus ou moins pérennes ou éphémères.

 

La Bambouseraie de Prafrance fut créée en 1856 par Eugène Mazel, un cévenol passionné de botanique. Jeune orphelin, il est confié à son oncle maternel, un riche armateur marseillais. A la mort de celui-ci, il hérite d'une fortune qu'il met au service de sa passion pour l'horticulture et les sciences naturelles. En 1855, il débute l'aménagement du domaine de Prafrance à Générargues et construit les canaux d'irrigation essentiels à la croissance des végétaux. En 1856, il réalise ses première plantations et essaie d'acclimater des espèces exotiques en provenance du Japon, d'Amérique du Nord et de la région himalayenne.

 

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En 1890, Mazel subit des revers de fortune entraînant sa faillite. Ses biens sont hypothéqués et, séparé de son oeuvre, il meurt à Marseille. En 1902, Gaston Nègre achète la Bambouseraie et poursuit l'œuvre de Mazel. En 1945, son fils Maurice Nègre, ingénieur agronome, prend la relève de son père et avant-gardiste, ouvre le parc au public moyennant un droit d'entrée. Le parc fut très gravement endommagé par les inondations du Gardon, en 1958. À la mort de Maurice Nègre, en 1960, c’est sa femme, Madame Janine Nègre, qui continua l'œuvre de son mari. En 1977, sa fille Muriel et son mari (ingénieur agronome) prirent en main la gestion du domaine et le développement du parc.

 

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Depuis 2004, c’est Muriel Nègre qui préside à la destiné de la bambouseraie. En 2005, cette dernière devient Jardin remarquable et en 2008 elle est inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques.

Parc et jardins - Majorelle -

Publié à 10:47 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins majorelle
Parc et jardins - Majorelle -

 

Le jardin Majorelle est le jardin botanique touristique de Marrakech au Maroc du peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) créé en 1931. Propriété de Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé depuis 1980.

 

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Photo de J. Majorelle

 

En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) (fils du célèbre ébéniste artiste décorateur Art nouveau Louis Majorelle de Nancy) s'installe dans la médina de Marrakech (alors sous protectorat français) dont il tombe amoureux des lumières, des couleurs, des odeurs, des bruits, de l'architecture, des habitants, des souks, des kasbahs d'argile ...

 

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Les voûtes de la Medina

 

En 1922 il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech et en 1931, il fait construire par l'architecte Paul Sinoir sa villa style Art déco d’une étonnante modernité, inspirée de Le Corbusier et du Palais de la Bahia de Marrakech. Il y aménage son habitation principale au premier étage et un vaste atelier d'artiste au rez-de-chaussée pour peindre ses immenses décors.

 

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Amoureux de botanique, il crée son jardin botanique autour de sa villa, structuré autour d'un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, planté d'une végétation luxuriante où se nichent des centaines d’oiseaux.

 

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Ce jardin est une œuvre d'art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d'espèces rares qu'il rapporte de ses voyages dans le monde entier :

 

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cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous ...

 

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et orné de fontaines, bassins, jets d'eau, jarres en céramique, allées, pergolas ...

 

En 1937 l'artiste crée un bleu outremer à la fois intense et clair : le bleu Majorelle, dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu'il ouvre au public en 1947.

 

Suite à un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en 1962. Le jardin est alors laissé à l'abandon.

 

En 1980 Yves Saint-Laurent et son partenaire Pierre Bergé fondent « l'Association pour la Sauvegarde et le Rayonnement du Jardin Majorelle », rachètent la villa atelier et le jardin qu'ils font restaurer et développer dans l'esprit de l'auteur des lieux en faisant passer le nombre d'espèces du jardin de 135 à plus de 300. Ils conservent la partie habitation pour leur usage privé et transforment l'atelier en Musée d'art islamique de Marrakech ouvert au tourisme où ils exposent leur collection personnelle d'objets d'art Islamique du Maghreb, d'Orient, d'Afrique et d'Asie : bijoux, armes, textiles, tapis, boiseries, poteries, céramiques Berbères, toiles et dessins de l'artiste... Décédé le 1er juin 2008, Yves St Laurent y a fait déposer ses cendres.

 

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Aujourd'hui, le jardin, entretenu par 20 jardiniers est devenu une des plus importantes attractions touristiques de Marrakech.

 

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La forêt de bambous : Elle s'étend au sud et à l'ouest du jardin entre le mur de clôture et le chemin sinueux.

 

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La collection de palmiers : Elle constitue une oasis de fraicheur dans la partie sud du jardin.

 

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La collection de cactus

 

Yves Saint-Laurent disait de Majorelle :

 

« Depuis de nombreuses années, je trouve dans le jardin Majorelle une source inépuisable d’inspiration et j’ai souvent rêvé à ses couleurs qui sont uniques ».

Parcs et jardins - Le jardin du Château de Villandry -

Publié à 11:22 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins villandry
Parcs et jardins - Le jardin du Château de Villandry -

 

Les jardins du château de Villandry sont situés dans le département de l'Indre-et-Loire, non loin de Tours. Le site de Villandry a été achevé vers 1536, et constitue le dernier des grands châteaux de la Loire qui furent bâtis à l'époque de la Renaissance dans cette région.

 

En 1906, le Château fut acheté par le Docteur Joachim Carvallo, né en Espagne en 1869, et arrière-grand-père des actuels propriétaires. Il sauva ainsi le château qui était sur le point d'être démoli et créa, en pleine harmonie avec l'architecture Renaissance de ce dernier, les jardins que nous pouvons admirer aujourd'hui.

 

Les jardins regroupent plusieurs espaces : le jardin d'ornement appelé aussi "les jardins de l'Amour", le jardin d'eau, et le potager décoratif.

 

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Le jardin potager de la Renaissance est composé de neuf carrés de même taille mais à l'intérieur desquels les motifs géométriques sont tous différents.
Ces carrés sont plantés de légumes dont les couleurs alternent entre elles (bleu du poireau, rouge du chou et de la betterave, vert jade des fanes de carottes) pour donner au regard l'illusion d'un damier multicolore.
L'origine du jardin de légumes remonte au Moyen-âge. En effet, les moines dans leurs abbayes, aimaient disposer leurs légumes selon des formes géométriques. Les nombreuses croix du potager de Villandry nous rappellent cette origine monacale. De plus, pour égayer son parterre, le moine y ajoute des rosiers-tiges. Ceux-ci, plantés de façon symétrique symbolisent, selon une vieille tradition, le moine en train de bêcher son carré de légumes.

 

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Le jardin d'ornement ou "jardins de l'Amour" est situé au dessus du potager.

Il constitue la prolongation des salons du château et s'admire du belvédère. Il se divise en quatre carrés parfaits de broderies de buis. Le premier dénommé « l’Amour tendre » est symbolisé par des coeurs séparés par les flammes de l’amour dans les coins.

 

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Au centre des masques rappellent qu'ici les mots doux s'échangeaient à couvert.

 

Le second carré est dédié à « l’Amour passionné ». On y retrouve des coeurs brisés par la passion. Les massifs de buis sont enchevêtrés et forment un labyrinthe.

 

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Le troisième carré symbolise « l’Amour volage ». Il s'orne de quatre éventails dans les angles au creux desquels s'établissent les cornes de l’amour trompé. Le centre est occupé par des lettres d’amour.

 

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Le quatrième et dernier carré symbolise « l’Amour tragique ». Les parterres prennent la forme de  lames de poignards et de glaives.

 

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Le jardin d'eaus'articule autour d'une grande pièce d'eau en forme de miroir Louis XV entourée d’un cloître de verdure. La perspective qui habite ce jardin se poursuit dans les forêts alentours. Chaque saison, les fleurs du jardin attirent une foule nombreuse dans ses allées.

 

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Entre le potager et l'Église se trouve, comme dans tous les jardins du Moyen-âge, le Jardin des simples consacré aux herbes aromatiques, condimentaires et médicinales. Celui-ci comporte une trentaine de variétés de ces plantes bienfaisantes que l'on considérait alors comme indispensables à la vie familiale.

 

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Parcs et jardins - Le jardin de Boboli - suite -

Publié à 15:29 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins boboli 2
Parcs et jardins - Le jardin de Boboli - suite -

 

Sobres mais splendides, les jardins de Boboli constituent le modèle parfait des jardins à l’italienne. Dans la plus pure tradition florentine, ces jardins ont été progressivement conçus par des architectes, sculpteurs et artistes de renom de cette période d’effervescence artistique. Sur différents étages, ils présentent toutes les caractéristiques des jardins italiens : symétrie, géométrie, grandes haies taillées, fontaines et statues disséminées dans tout le parc…

 

Les plans d’origine ont été dessinés par Niccolo Tribolo et complétés après sa mort en 1550 par d’autres architectes de renom comme Giorgio Vasari et Bartolomeo Ammannati ou encore Bernardo Buontalenti.

 

Les Medicis et la famille de Lorraine continueront à enrichir et agrandir les jardins au-delà de cette période. Ils apporteront aux jardins cette touche artistique en y ajoutant des éléments décoratifs, telles que de magnifiques statues romaines, conférant à ce lieu l’allure d’un véritable musée de plein air.

 

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Les jardins de Boboli constituent le poumon vert de la ville de Florence. Sa conception originale en fait un lieu de promenade agréable en toutes saisons et la décoration de ses bassins et de ses allées ravira tous les amoureux de ce type de jardins à l'italienne.

 

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Avec ses 45 000 m², les jardins de Boboli constituent un des plus grands parcs urbains de Florence.

 

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C'est pour Léonora de Tolède, épouse de Cosme 1er de la famille des Médicis, que furent conçus les jardins de Boboli. C'est l'architecte florentin Niccolo Tribolo qui commença leur construction, peu avant son décès en 1550.

 

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La fontaine de Neptune orne le premier bassin que l'on peut croiser en montant vers les hauteurs du jardin. Le trident que tient Neptune entre ses mains a entraîné le détournement de sa dénomination, les Florentins, qui ne manquent pas d'humour, la désignant désormais comme "La fontaine aux fourchettes" !

 

A partir de la fontaine de Neptune, une multitude d'allées circulaires font le tour de la place et permettent d'y flâner à l'abri des regards...

 

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Les jardins de Boboli offrent au visiteur, de par leur situation en hauteur d'une colline, une vue imprenable sur toute la ville.

 

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La Cerchieta désigne une longue allée de chênes verts dont la pousse a été orientée pour former une arche naturelle. Ils forment ainsi une magnifique galerie, agrémentée de bancs en pierre pour permettre au promeneur d'admirer l'œuvre conjointe de la nature et de l'homme.

 

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Les jardins de Boboli sont situés dans un cadre idyllique, entre la ville de Florence et la campagne toscane environnante.

 

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La descente vers le piazzale de l'Isolotto se fait en traversant une allée majestueuse de cyprès et de pins, s'ouvrant ça et là sur des allées perpendiculaires plus discrètes et ponctuées de statues.

 

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Détail d'une statue du grand bassin, en contrebas des jardins, avec en arrière-plan la fontaine de l'Océan.

 

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Adjacent au palais Pitti, les jardins de Boboli constituent un site historique. Le lieu abrite en effet une collection de sculptures romaines et florentines des XVIe et XVIIe siècles extrêmement bien conservées.

 

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L'allée principale dans la continuité de l'arrière du palais Pitti, monte progressivement vers la colline, traversant un grand amphithéâtre au centre duquel on aperçoit un obélisque égyptien, provenant de la villa Médicis de Rome.

 

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De drôles de créations, fontaines ou grandes jarres, ponctuent les grandes places des jardins de Boboli.

 

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Le casino del Cavaliere tout en haut des jardins de Boboli accueille le musée de la porcelaine.

 

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L'hiver, les statues, comme des ombres, font apparaître leurs formes académiques dans le ciel crépusculaire.

 

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Des haies de buis taillées à hauteur de pieds, entourent des rosiers... faisant grise mine en hiver, mais devenant somptueux une fois le printemps arrivé.

 

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C'est le sculpteur et architecte Bartolomeo Ammanati qui poursuivit les travaux, en s'aidant notamment de Giorgio Vasari, qui en conçut les grottes, et de Bernardo Buontalenti qui sculpta les statues.

 

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Une des entrées des jardins, à la gauche de laquelle se situe la fameuse grotte de Buontalenti.

 

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Ce petit ange veille sur la place du casino del Cavaliere.

 

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Certaines parties du jardin restent inaccessibles au public, mais il est quand même possible d'en apercevoir quelques parcelles...

 

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C'est dans les jardins de Boboli que fût pour la première fois cultivée la pomme de terre, ainsi que divers fruitiers ramenés en Europe, comme les mûriers ou poiriers nains.

 

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Le palais Pitti, en contrebas, était à l'origine la résidence des Médicis, puis des Habsbourg-Lorraine et des Savoie.

 

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L'hiver rend le jardin moins attrayant qu'en été, mais la lumière rasante offre une ambiance romantique et mélancolique.

Parcs et jardins - Le jardin de Boboli -

Publié à 09:53 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins boboli
Parcs et jardins - Le jardin de Boboli -

 

Le jardin de Boboli est un parc historique de la ville de Florence, adjacent au palais Pitti, de la Porta Romana au Forte Belvedere. Le jardin, bâti sur la colline, qui reçoit chaque année plus de 800 000 visiteurs, est remarquable non seulement pour sa valeur historique et ses paysages, mais aussi pour sa collection de sculptures romaines et florentines des XVIe et XVIIe siècles.

 

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Palais Pitti

 

Le jardin, situé derrière le palais Pitti, résidence d'abord des Médicis, puis des Habsbourg-Lorraine et des Savoie, remonte au XVIe siècle. Au premier agencement de style Renaissance, visible dans le noyau le plus proche du palais, s'adjoignirent au cours des années de nouvelles parties de style différent : le long de l'axe parallèle au palais furent créées des allées recouvertes de gravillons, de nouveaux plans d'eau et leurs isolotto (petites îles), des fontaines avec des nénuphars, de petits temples et des grottes. Dans ce jardin, les statues et les « fabriques », comme la kaffeehaus ou Casa del Caffè (établie dans un bâtiment construit en 1776 par Zanobi del Rosso en pur style rococo exotique) jouent un rôle remarquable, et permettent de jouir du panorama que le jardin offre sur la ville.

 

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Construits pour Éléonore de Tolède, épouse de Cosme Ier de Médicis, les jardins furent commencés par Niccolò Tribolo, qui cependant mourut en 1550, peu de temps après avoir accepté cette charge. Les travaux furent poursuivis par Bartolomeo Ammanati, qui utilisa pour ce projet les contributions de Giorgio Vasari, qui conçut les grottes, et de Bernardo Buontalenti qui sculpta les statues. On doit également à ce dernier l'architecture élaborée de la cour qui sépare le palais du jardin.

 

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Eleonore de Tolède (Angelo Bronzino)

 

L'allée principale rectiligne centrée sur la façade arrière du palais, monte sur la colline de Boboli, traverse un profond amphithéâtre au centre duquel se trouve un obélisque égyptien, transporté depuis la Villa Médicis à Rome. Il se termine à la fontaine de Neptune (surnommée avec irrévérence « Fontaine des fourchettes » par les Florentins, à cause du trident empoigné par Neptune), avec la sculpture de Stoldo Lorenzi qui se détache sur le panorama. Au sommet, on a une vue panoramique sur Florence, telle que peinte par Corot. Une longue allée secondaire partant de l'angle droit de l'axe principal conduit vers une série de terrasses et de fontaines, le Viottolone, l'allée des Cyprès.

 

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Fontaine de Neptune

 

Au cours de la première phase des travaux, l'amphithéâtre fut creusé dans la colline derrière le palais. Amphithéâtre de verdure à l'origine, cloisonné par des bosquets toujours verts, il fut par la suite formalisé, reconstruit en maçonnerie et décoré de statues illustrant la mythologie romaine. La Grotticina della Madama, et la Grande Grotte sont achevées par Buontalenti entre 1583 et 1593.

 

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L'entrée de la Grotta della Madama

 

Les statues de la Grande grotte sont un exemple remarquable de l'architecture et de la culture maniériste. Décorée à l'intérieur et à l'extérieur de stalactites, dotée de jeux d'eau et de végétation luxuriante, la Grande grotte est subdivisée en trois parties principales. La première fut couverte de fresques destinées à créer l'illusion d'une grotte naturelle dans laquelle les bergers se réfugiaient pour se défendre des bêtes sauvages. Elle abritait aussi Les Prisonniers (ou Les Esclaves) de Michel-Ange (aujourd'hui remplacés par une copie), des statues inachevées créées à l'origine pour la Tombeau de Jules II. Les autres salles abritent la Vénus sortant du bain de Jean de Bologne et le groupe de Paris et Hélène sculpté par Vincenzo de Rossi au XVIe siècle.

 

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Grotte

 

De nombreuses fontaines :

 

  • la fontaine de Neptune de Stoltdo Lorenzi de 1565

 

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  • la fontaine de Jupiter

 

  • la fontaine de l'artichaut de Francesco Susini et de Francesco del Tada de 1641

 

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  • la fontaine de l'Océan de Jean de Bologne placée au milieu de l'Isolotto du lac de 1576

 

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  • la fontaine de Bacchus (Fontana del Bacchino) (1560), en fait la statue du nain Morgante, favori de Cosme Ier, qui est l'œuvre la plus connue de Valerio Cigoli.

 

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Beaucoup d'autres statues allégoriques dans le jardin comme Prudence, Esculape, l'Automne, l'Été, Faune et Jupiter sont de Giovanni Battista Caccini ; trois figures grotesques représentant Venere, Amore e la personificazione dell'Architettura de Romolo del Tadda et, sur son modèle, le Gioco del Saccomazzone d'Orazio Mochi.

 

C'est dans ces jardins qu'on cultivera pour la première fois la patata, la pomme de terre et aussi des mûriers, des poiriers nains et d'autres fruits exotiques ramenés du monde entier.

Parcs et Jardins - Les Jardins du Manoir d'Eyrignac -

Publié à 10:53 par acoeuretacris Tags : eyrignac parcs et jardins
Parcs et Jardins - Les Jardins du Manoir d'Eyrignac -


Les jardins du Manoir d'Eyrignac se situent au cœur du Périgord, près de la commune de Sarlat. Tracés au XVIIIe siècle, ils ont obtenu le label Jardin Remarquable, décerné par le Ministère de la Culture, en 2004.

Le jardin s'étend sur quatre hectares sur lesquelles 4 essences principales se dispersent : le buis, le charme, le cyprès et l'if. Il est structuré autour de six parties principales : le jardin à la française, la roseraie, l'Allée des Charmes, l'Allée des Vases, le Manoir et les Miroirs. L'art topiaire, art consacré à la taille des arbres à finalité décorative, se découvre au fil de la promenade. Les jardins d'Eyrignac en font une démonstration puissante et mêlent fantaisie et rigueur.

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Géométrique, rigoureux et harmonieux, les jardins ont évolué au fil du temps et des modes : jardins à la française inspirés des villas italiennes, puis jardin à l'anglaise. Aujourd'hui, les diverses influences se reconnaissent et se complètent harmonieusement. C'était le souhait de Gilles Sermadiras, et son fils Patrick Sermadiras, l'actuel propriétaire du domaine, perpétue cet art.

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Les jardins du Manoir d'Eyrignac se situent au cœur du Périgord, près de la commune de Sarlat. Tracés au XVIIIe siècle, ils ont obtenu le label Jardin Remarquable, décerné par le Ministère de la Culture, en 2004.


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L'Allée des Charmes date de 1966. Créée par Gilles Sermadiras de Pouzols de Lile, elle assemble sur 100 mètres de long une double enfilade de colonnes d'ifs, enlacés par des charmes taillés en spirales.


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Le Manoir est une construction érigée au XVIIe siècle. Classé Monument Historique, il appartient à la même famille depuis 500 ans.


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Les jardins sont composés pour l'essentiel de quatre essences principales : cyprès, ifs, buis et charmes déclinent un camaïeu de verts des plus étonnants


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Pour conférer à l'allée une symétrie parfaite, les guirlandes de charmes sont inversées depuis le centre de l'allée. Ainsi, quelque soit la perspective d'où elles sont admirées, elles offrent les mêmes structures géométriques.


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C'est l'Allée des Charmes qui réclame le plus d'effort au niveau de la taille. Une guirlande est en effet composée de douze pieds de charmes. Cette plante, qui pousse très rapidement, doit être taillée au moins quatre fois par an.


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Devant le manoir, le jardin français expose ses arabesques formées de buis nains. Ces jardins ont été conçus pour donner à la vue du premier étage de la demeure une vue agréable et originale.


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La roseraie complète le jardin à la française. Toute en symétrie, elle est révélée discrètement par l'alliance du vert et du blanc. Cinq bassins animés de mouvement d'eau lui confèrent une grande fraîcheur.


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Au bout de l'Allée des Vases, les vases italiens sont surmontés d'ifs taillés en plateau et couronnés de boules rondes.


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L'Allée des Vases est discrète et sombre. Bornée par une haie d'ifs, de forme triangulaire, carrée ou en demi-lune, elle tient son nom de la série de vases italiens en terre cuite qui la ponctuent.


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Quatre variétés de roses blanches composent la roseraie : Opalia, Fée des neiges, Albéric Barbier et Iceberg.


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Le jardin à la française a été conçu un siècle après le manoir. A l'image d'un tableau, ils ont été créés pour inviter à la contemplation.


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Le Jardin Blanc, autre nom de la roseraie, évoque à la perfection le calme et l'harmonie qui caractérise ce lieu.


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L'art topiaire est l'art consacré à la taille des arbres à finalité décorative. Les jardins d'Eyrignac en font une démonstration puissante et mêlent fantaisie et rigueur.


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Le Manoir n'est pas en reste. Cette construction typique du Haut Moyen Age est un vrai trésor de famille, que 22 générations ont entretenu depuis la construction du premier castel ou repaire noble.


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Le jardin à la française est prolongé par cette allée de buis qui mène paisiblement à la roseraie.


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Les jardins d'Eyrignac ont évolué au fil du temps et des modes : jardins à la française inspirés des villas italiennes, puis jardin à l'anglaise. Aujourd'hui, les diverses influences se reconnaissent et se complètent harmonieusement.


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Les jardins d'Eyrignac ont été honorés de nombreuses fois de prix et de labels prestigieux. Il s'agit également du seul jardin parmi les 21 sites touristiques ouverts au public à faire partie du club des "3 étoiles au Guide Vert Michelin".


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L'impression générale dégagée par les Jardins du Manoir d'Eyrignac est celle de structures géométriques et de jeux de perspectives à ciel ouvert.

Parcs et jardins - Berchigranges -

Publié à 10:19 par acoeuretacris Tags : parcs et jardins berchigranges
Parcs et jardins - Berchigranges -


Le jardin de Berchigranges, situé dans les Vosges, conçu comme une ode à la nature existe depuis plus de 20 ans, même si son ouverture officielle au public date de 1997. Si les propriétaires du jardin ont voulu exposer leur art à tous, ce grand espace n'est jamais fini : en perpétuelle évolution, il se créé au gré des envies et de l'imagination de ses propriétaires et, si sur les 4 hectares de terrain, seuls 2,5 sont ouverts au public, c'est qu'ici on laisse le temps à la nature de réfléchir avant de communiquer avec elle.

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Ce petit pont de pierre agrémenté de haies miniatures et de fougères est situé au coeur du jardin dit de fraîcheur, une zone du jardin-puzzle de Berchigranges où l'eau a droit de cité et apporte vie, fraîcheur, et abondance végétale.


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La Chambre des Dames est en quelque sorte le point névralgique du jardin. Ce point culminant est cerclé de haies de charme, symbolisant ainsi l'enfermement des parfums, comme un flacon où l'on voudrait emprisonner différentes fragrances. Des odeurs de lavande ou de roses s'emmêlent pour le bonheur des sens.


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Au départ, le terrain de Berchigranges était un au milieu d'un glacier. C'est ensuite une carrière de granit qui a été exploitée pendant quelques années. En partant, les exploitants ont planté des épicéas, seule plante qui semblait pousser sur ce terrain inculte. Pour en faire un jardin, les propriétaires actuels ont du faire venir des tonnes de terre pour créer un espace qui puisse être cultivable. C'est à force de patience et de persévérance qu'une telle prouesse est aujourd'hui observable.


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Berchigranges est l'aboutissement d'années de réflexion et de travail.


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Les artisans de ce havre de paix aiment à présenter aux visiteurs un jardin qui est en fait un assemblage de différents tableaux, de différents styles, formant un tout, leur oeuvre d'art en somme, qui constitue une véritable invitation au voyage. Ils ont à coeur d'utiliser avant tout les éléments naturels qu'ils trouvent sur place, faisant de cet endroit un jardin poétique et harmonieux, où l'on oublie le temps.


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La chaussée des géantes dévoile tout son aspect onirique : le visiteur découvre, comme s’il devenait minuscule, des plantes géantes, observables par le dessous. Tout un cheminement de pontons et de passerelles lui permettent de rentrer dans ce monde merveilleux.

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Si le coût de la visite peut sembler trop ou pas assez élevé selon les visiteurs, les propriétaires ne l'ont pas choisi par hasard. Pour eux, le prix du ticket d'entrée est le même que celui d'une place de cinéma. Car comme au cinéma, à Berchigranges, on rêve, on laisse courir son imagination, avec des acteurs et des conditions parfois inattendues, mais une salle de cinéma à ciel ouvert où l'on vient oublier ses soucis, où l'on vient chercher de la convivialité, pour un moment qui va durer le temps d'un film... ou plus si le film nous plaît...


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Le jardin abrite plus de 4 500 variétés de plantes, avec des collections plus importantes que d'autres. Si de nombreux thèmes, du cottage anglais à la prairie, sont traités dans le jardin, les groupes de végétaux les plus présents sont les bulbes et les plantes vivaces. C'est d'ailleurs à Berchigranges que l'on trouve la plus grande collection d'Europe de narcisses, puisqu'on dénombre plus de 400 variétés différentes.


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Depuis toujours, les propriétaires emploient des méthodes de cultures saines pour la nature et l'environnement et n'ont pas attendu que la mode soit au bio pour inviter les insectes et autres animaux dans leur jardin, en leur offrant une grande diversité d'espèces de plantes et de fleurs.


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Lieu de rencontres et de rêves, le jardin doit pousser le jardinier à être en perpétuel mouvement et réflexion sur la façon de concevoir son jardin et de le rendre harmonieux.


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Les corydalis de ce petit chemin en bois poussent aux pieds des pavots bleus ; ces plantes de fraîcheur se plaisent à évoluer dans cette ambiance humide, d'ailleurs une petite cascade non loin de là rend le lieu encore plus romantique.


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A Berchigranges, on utilise les matériaux que l'on trouve sur place dont la plante, qui est un élément parmi d'autres, tels que le bois ou la pierre.


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Pour un moment d’intimité, la partie close de la Chambre des Dames est un délice enivrant.


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Le pavot bleu de l’Himalaya est ici à l’honneur. Originaire du Tibet, cette merveilleuse fleur bleue azur pousse en altitude. Particulièrement difficile à cultiver, le pavot bleu est ici à son aise, recevant la bonne hygrométrie et la fraîcheur idéale à son épanouissement.


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Pour les propriétaires, le jardin est un art que les plus pressés d'entre nous ne prennent pas le temps de considérer comme tel. La notion de jardin comme tableau artistique est assez nouvelle en France : cette oeuvre d'art est constituée de pierres, de bois où l'on fait venir la musique en invitant les oiseaux...


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Ici les digitales ont été plantées pour donner l'impression de flammèches en incandescence. La couleur orange de ces fleurs n'a donc pas été choisie par hasard...


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Ca et là de petites allées et chemins permettent de déambuler à sa guise, ou de s'asseoir sur les bancs et les chaises récupérées et restaurées.


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Le mur en pierres sèches enlacé de hêtres que l'on aperçoit au fond représente un aspect du côté "land art" du jardin : on retrouve des formes, des volumes harmonieux mais naturels, car ce mur a entièrement été réalisé à la main, sans aucune contrainte de ciment ou autre.


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Le flipper représente la rigueur géométrique du jardinier qui impose son diktat à la nature. Dans la prairie, le contraste règne entre les espèces sauvages et horticoles, où on laisse les plantes se débrouiller entre elles, afin de créer un fantastique kaléidoscope avec la biodiversité qui y vit.