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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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La pinasse est une embarcation typique du bassin d'Arcachon et du littoral gascon : longue, étroite, à l'avant très relevé, elle est traditionnellement en bois de pin des Landes et à fond plat. Avec l'évolution des techniques et des usages, ses flancs se sont élargis pour accueillir un moteur, et les matériaux composites remplacent parfois le pin. Marchant à la voile ou au moteur, la pinasse retrouve aujourd'hui une grande popularité ; elle n'est plus utilisée pour la pêche ou pour l'ostréiculture, mais pour la promenade, la plaisance et les régates.
Pinasse sur le port de la Teste-de-Buch
L'origine du mot pinasse est assez controversée. Ce mot (roman gascon pinaça ; espagnol pinaza ; italien pinaccia ; anglais pinnace) est généralement analysé par un dérivé latin pinacea pouvant signifier « en planche de pin ». On ne le confondra pas avec le catalan pinassa, « grand pin », applicable au pin noir pinus negra.
On le comparera aussi aux mots pinche ou pinque (bateau à fond plat), du hollandais pinck.
Thillole ou tillole, apparenté à tilla (bateau galicien), tille (breton) viendrait du scandinave tilja (planche).
Pinasse du Cap-Ferret
Bien que l'usage des pinasses sur le bassin d'Arcachon soit très ancien, il n'existe pas de document écrit mentionnant formellement ces embarcations avant une allusion dans des documents de 1553 et 1556. Il s'agit des minutiers d'un notaire de La Teste de Buch, Arnaud de Laville, faisant allusion à des transactions de pinasses.
En 1604, il est écrit dans le texte des transactions entre le captal de Buch, Jean-Louis d'Epernon, et les usagers de la forêt usagère: « ...il a été arrêté qu'étant sur la mer, leurs avirons, mâts, venant à se rompre, ils pourront prendre sans avoir permission du bois pour faire avirons, mâts, ganchots et tostets de pinasses et bateaux [...]. Bien pourront les dits affêvats vendre leurs pinasses [...] sans en abuser [...] ni autrement couper ni dégrader le dit bois. »
En 1708, Claude Masse évoque dans le mémoire qui accompagne sa carte du bassin d'Arcachon des petits bateau « que les habitants appellent pinasses, qui ont 15 à 16 pieds de long sur 4 à 5 de large. »
Il faut attendre 1727 pour voir arriver en pays de Buch François Le Masson du Parc, venant de l'amirauté de Bayonne, commissaire ordinaire de la Marine, inspecteur général des pêches du poisson de mer. Il s'intéresse aux différentes pêches qui se pratiquent sur le littoral et il observe, note et décrit les techniques de l'époque. Il rencontre des pinasses sur le littoral des landes de Gascogne à Saint-Girons, Mimizan et sur le bassin d'Arcachon. Il commence son paragraphe de description des pinasses de la sorte : « les pinasses qui servent à faire la pesche dans la baye d'Arcasson sont faite de la forme d'une navette avec les bouts un peu relevés, une pinasse a vingt à vingt deux pieds de longueur de l'estrave à l'étambot. » Il précise que certaines pinasses possèdent un mât et une voile. Le Masson du Parc recense et décrit les différents usages de la pinasse qui sont au nombre de treize :
La pinasse vue par Le Masson du Parc en 1727. On distingue le bordée à clin enveloppant l'étrave et l'étambot.
Pêcheur à la foënepar Francis Tattegrain
Deux types de pinasses sont décrites : une petite de 6,50 mètres montée par deux hommes et une grande de plus de 7 mètres montée par 6 hommes, à l'aviron et sous voile, comportant deux bordés de plus. Il dénombre au total 204 pinasses. Bien que l'administration interdise aux pinasses de sortir du bassin d'Arcachon, les grandes pinasses font concurrence aux chaloupes de pêche et sortent en pleine mer pour pêcher.
Au début du XXe siècle, une pinasse d'Arcachon
Le recensement exact des embarcations sera possible à partir du début du XIXe siècle, grâce à la mise en place des arrondissements et des quartiers maritimes, et l'enregistrement systématique des pinasses sur le registre des matricules des bâtiments du quartier. Ainsi, le quartier de l'inscription maritime de La Teste de Buch couvre un territoire allant de Lacanau à Mimizan.
Une pinasse à voile
Il faut attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour avoir de véritables descriptions de pinasses et des plans détaillés, avec Baudens, en 1866, puis Georges Sahuqué, en 1881, qui y consacre un article dans la revue Le Yacht. Les pinasses de cet époque possèdent désormais un gouvernail, ainsi qu'un mât mobile et inclinable longitudinalement et latéralement. Les bordages sont toujours assemblés à clin. C'est précisément à cette époque que les pinasses traditionnelles vont évoluer. Jusque-là elles n'étaient que les outils des premiers pêcheurs du bassin, mais à présent les usages vont se multiplier. En 1841, le chemin de fer arrive à La Teste et, avec lui, les premiers touristes qui s'offrent des promenades payantes en pinasse... et découvrent le bassin d'Arcachon.
Une pinasse à voile au pied d'une cabane tchanquée.
Dans les années 1860, les premiers ostréiculteurs modernes utilisent eux aussi la pinasse. M. Boubès, ancien administrateur du quartier maritime d'Arcachon établit, en 1909, une classification des pinasses en fonction de leur longueur. Ces appellations sont encore en usage localement :
Nom | Longueur |
---|---|
Pinassotte | L<7,5m |
Pinasse ordinaire | 7,5m<L<8m |
Bâtarde | 8m<L<9m |
Pinasse de côte | L>9m |
Classification des pinasses par Boubès en 1909
C'est surtout la motorisation intervenant au début du XXe siècle qui constitue le plus grand bouleversement dans la structure des pinasses. On est passé en quelques décennies d'une embarcation rustique sans clous, ni gouvernail, ni quille, construite à clin, chevillée de bois et propulsée par le vent ou à rames, à une embarcation motorisée avec quille, quilles d'angles, safran articulé ou non, élargie, ayant un bordage à feuillure et des râblures à l'étrave et l'étambot.
La motorisation se développe massivement après 1905-1906, d'abord pour les résidents les plus fortunés puis, jusqu'en 1913, pour la presque totalité des pinasses de pêche d'Arcachon.
Ce sont Albert Couach et Auguste Bert qui mettent au point en 1902 la première pinasse à moteur, Libellule, mise à l'eau en 1903. Fonctionnant alors au pétrole lampant, ces pinasses sont désignées sous le nom de « pétroleuses ». Leur taille et leur robustesse tendent à grandir de plus en plus pour accueillir les quelque 250 kg des premiers moteurs à combustion interne. Elles atteindront une douzaine de mètres pour certaines, embarqueront de huit à douze hommes ainsi que trois à cinq doris pour la pêche à la sardine, et seront partiellement pontées.
Pinasses sur le port de Gujan.
Le succès des pinasses à moteur, en premier lieu pour la pêche à la sardine, ne se fait pas attendre : on compte 76 pinasses à moteur construites dans la seule année 1908. Les chantiers navals d'Arcachon, La Teste de Buch et Gujan-Mestras tournent à plein régime. La revue L'Avenir d'Arcachon cite les principaux chantiers en 1908 : Barrière, Bert, Bonnin Freres, Bossuet, Boyé, Daney, Daycard, Dubourdieu, Fourton, Labouyrie, Mendozat, Monguillet, Mouliets, Pradère, les ateliers des pêcheries de l'Océan, des pêcheries de Gascogne, etc.
La « pétroleuse » à hélice relevable devient, pour des décennies, l'outil de prédilection des ostréiculteurs du pays de Buch. L'administration, et notamment la marine nationale, les douanes et les ponts et chaussées, s'intéressent également aux pinasses et en commandent régulièrement à divers chantiers navals.
Jusqu'à la fin du XXe siècle, la pinasse a conservé son utilité pour les professionnels de la mer.
- Les ostréiculteurs ont utilisé principalement les pinasses à moteur jusque dans les années 1960, où elles ont été supplantées par les bacs en bois ou en aluminium.
- Les pinasses sardinières parcouraient la côte du Pays basque aux Pertuis jusque dans les années 1930, où elles ont été remplacées par des gros canots à moteur pratiquant également la pêche au thon au large et le chalutage côtier... la sardine à elle seule n'étant plus rentable.
- La pêche à la senne (traïna), déjà décrite par Le Masson du Parc en 1727, subsiste jusqu'à la fin des années 1970. Cette technique se pratique en bord de mer. Il s'agit de prendre un banc de poisson au piège en joignant les deux extrémités d'un filet sur la plage. Les pinasses côtières disposaient une senne pouvant faire jusqu'à 280 m de longueur, qui, une fois disposée en arc de cercle à proximité de la côte, était tirée depuis la terre prenant au piège les poissons.
Pêche à la senne
- La pêche au palet, pratiquée par les « paliqueys », subsiste à peine de nos jours, où elle ne seraitt plus pratiquée que par une seule famill. Cette technique est une des plus anciennes du bassin ; elle consiste à arrêter les poissons qui ont suivi le cours de la marée montante, lorsqu'ils suivent la marée descendante pour regagner l'océan. On utilise des filets tendus sur des piquets de pin (les « paous ») plantés dans le sédiment. Les filets forment une enceinte où plusieurs pièges (les « biscardes ») retiennent le poisson. Le filet est posé à marée basse sur le sol, et levé une fois la marée haute.
- La pêche à la « jagude » (au filet fixe ou dérivant) est toujours pratiquée, mais les plates à moteur ont remplacé les « pinassottes ».
- La pêche au flambeau (pêche au feu) était pratiquée lors des nuits obscures des périodes de nouvelle lune ou par temps couvert, mais surtout sans vent. Le « halhas » (sorte de gril) est fixé sur la poupe de la pinasse. Les pêcheurs allument le feu grâce à des pignes et des galips avant de l'alimenter avec du bois de pin résiné (riche en résine et très dense). L'homme aux avirons progresse doucement, tandis que le pêcheur guette à proximité de l'embarcation. Il transperce le poisson grâce à une foëne. Le brasier sera remplacé par des brûleurs après la Première Guerre mondiale, puis par des lampes branchées sur batteries. La pêche au flambeau est aujourd'hui interdite.
La pêche au flambeau (Jean-Paul Alaux, 1909).
Avec l'arrivée du chemin de fer en 1841, les premiers touristes se sont déversés sur les côtes du pays de Buch. La promenade payante en pinasse devient une véritable activité pour les marins. Les touristes sont promenés de La Teste de Buch vers Arcachon, puis le long des plages et vers les parcs à huîtres. La concurrence des « bateliers » s'est fait sentir à partir des années 1950 et les bateaux de promenades sont souvent des embarcations modernes. De nos jours certaines pinasses sont disponibles en location à la journée ou la demi-journée.
Les petites pinasses vont devenir des embarcations de plaisance au cours du XXe siècle. Ces pinasses sont équipés de tout le confort moderne et représentent la plupart des pinasses que nous rencontrons de nos jours sur les ports du Bassin d'Arcachon. Bien souvent en matériaux composites, les pinasses modernes sont de moins en moins construites en bois de pin, mais elles conservent néanmoins leur silhouette caractéristique.
Arbre généalogique de la pinasse
Comme sur toutes les côtes françaises, les marins-pêcheurs se livrent à des régates le plus souvent le jour de la fête locale. Les régates de pinasses à voile entre ostréiculteurs et marins-pêcheurs durèrent jusqu'en 1962 car le nombre de participants n'était plus suffisant. Seul 5 ou 6 pinasses participaient.
À partir de 1982, des locaux remettent en état des pinasses abandonnées (La Belle, Goudurix, l'Afrique, la Clé des cœurs). Puis en 1985, une pinasse neuve est construite par le chantier RABA. Cette même année, l'amicale des pinasseyre est née et se propose de rassembler toutes les pinasses existantes et d'en construire de nouvelles. En 1986, Arcachon commande quatre nouvelles pinasses qui auront le nom des quatre paroisses de la localité. La flotte est aujourd'hui constitué de 32 bateaux dont 22 participent aux compétitions.
Chaque année, les régates d'été de pinasses à voile sont organisées dans les différents villages du bassin d'Arcachon.
La navigation des pinasses est une navigation sportive. En effet, toutes les manœuvres se font à la main sans poulie ni palan et à chaque virement de bord, la voile est affalée, passée sur l'autre armure et renvoyée, le mât levé et incliné au vent.
Le mât n'est pas haubané et ne tient qu'en deux points : par la drisse de la voile et par son emplanture.
Le château du Bouilh se situe à Saint-André-de-Cubzac, en Gironde. Il est constitué d'un ensemble de bâtiments : pavillon d'honneur et communs disposés en hémicycle qui datent du XVIIIe siècle. L'architecte du château est Victor Louis qui y travailla de fin 1786 à août 1789. Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 mars 1943. Il ouvre au public la même année.
Les premières traces d'habitat en Cubzaguais remontent à l'époque magdalénienne (de 30 000 à 10 000 avant Jésus-Christ). On sait qu'à l'époque celte, il existait à Cubzac-les-Ponts un oppidum, enceinte fortifiée où les habitants se réfugiaient en cas de danger.
Dessin d'un oppidum
C'est à l'époque gallo-romaine que le nom de Cubzac aurait trouvé son origine selon deux hypothèses. La première concerne une tribu de Bituriges Vivisques, les « Cubes » dont la région fut appelée par les Romains « Cubesacus » qui devint Cubzac et Cubzaguès. La deuxième s'appuie sur une villa, régissant les terres d'alentours au Ier siècle avant Jésus-Christ qui aurait appartenu à un certain « Cupitus » dont le nom aurait donné après des déformations successives « Cuptiacus » puis « Cubzac ».
Au VIIIe siècle apparaît sur le promontoire calcaire, le Château des Quatre Fils Aymon, auquel succéderont plusieurs châteaux, sièges des seigneurs du Cubzaguais jusqu'au XVIe siècle où Cubzac-les-Ponts cédera la place de fief au château du Bouilh à Saint-André-de-Cubzac.
vestiges du château des Quatre Fils Aymon
La maison noble du Bouilh existait déjà en 1300 puisque l'on retrouve Milon du Bouilh qui rendait hommage en 1304 à l’archevêque de Bordeaux. À la suite d’une transaction, Charles d’Albret, comte de Dreux et de Gaure et captal de Buch, vendit la baronnie du Cubzaguais avec quelques autres fiefs à Bertrand de Montferrand, seigneur de Montferrand et de Veyrines. Le domaine est ensuite vendu en 1524 à Clinet de Lannes, baron de La Roche-Chalais. Il est ensuite dans les mains de son gendre Charles de Durfort. Sylvie de Lannes épousa en 1654, Gaspard de La Tour du Pin, seigneur de Chastelard, comte de Paulin.
Situé sur la commune de Saint-André-de-Cubzac, le château du Bouilh est traversé par le 45e parallèle nord. Il est situé à 26 kilomètres de Bordeaux et de Blaye (dont la citadelle est classée Patrimoine mondial de l'UNESCO) et à 29 kilomètres de Saint-Émilion, classé aussi Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le château du Bouilh appartient à Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, comte de Paulin, marquis de La Roche-Chalais et de Cenevières, comte de Chastelard, vicomte de Tesson et d’Ambleville, vicomte de Calvignac, baron de Cubzac et du Cubzaguais, seigneur de Formarville. Il était lieutenant-général des armées du roi en 1781. Le château à demi-ruiné du Bouilh ne pouvait convenir à un tel personnage auquel souriait de plus en plus la faveur royale, et comme un jour Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet sollicitait Louis XVI de paraître dans sa province de Guyenne, et celui-ci lui ayant répondu : « Mais il n’y a aucun château pour m’y recevoir ! », le maréchal de camp résolut d’offrir à son roi un séjour digne de lui.
Vue du corps de logis depuis le parc
Il se mit aussitôt en rapport avec l’architecte Victor Louis qui venait de doter Bordeaux de son Grand Théâtre, objet de l’admiration générale. Les travaux de construction étaient en cours lorsque le seigneur du Cubzaguais fut nommé député aux États généraux de 1789 par la noblesse de Saintonge et partit pour Paris où il fut nommé Ministre de la Guerre par Louis XVI. En cette période tourmentée, pour ne pas être suspecté d'utiliser les deniers de l'État, le ministre stoppa immédiatement la construction du château.
Victor Louis
Selon les plans de l'architecte Victor Louis, le château du Bouilh devait se composer de deux vastes corps de logis reliés par une large galerie semi-elliptique. Seuls le corps de logis ouest et la galerie ont été terminés, le corps de logis est restant à l'état de projet. En effet, compromis trois ans après dans le procès de la reine Marie-Antoinette, Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet fut confronté à elle, puis arrêté comme suspect et condamné à mort et guillotiné le 28 avril 1794.
Vue des communs en semi-ellipse
Le château du Bouilh possède une fuie qui est le seul vestige de l'ancien manoir. De celui-ci, les informations sont très limitées. Il ne comprenait qu'un nombre restreint de pièces : une salle basse, un salle haute, quatre chambres, une cuisine, des cellules. Ce château était entouré de murailles et de douves franchies par un pont-levis. La fuie est de forme circulaire et son diamètre est de 12 mètres. Ses parois sont creusées de 1 200 logettes à pigeons.
la fuie
Un vaste château d'eau de forme quadrangulaire percé de plusieurs portes s'étend sous une terrasse. Ce château d'eau est doté d'une machine hydraulique dont le réservoir à bascule permettait de faire monter les eaux dans un autre réservoir d'où elles se distribuaient par divers canaux.
Le Château d'eau
Au centre de l'hémicycle formé par la galerie des communs, se trouve une chapelle néo-gothique où sont enterrés les propriétaires.
Derrière le château, les chais et les cuviers prennent place dans une carrière de pierre divisée en plusieurs pièces.
Le château était inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques dès 1938 et est classé (ainsi que ses dépendances : la tour servant de pavillon d'entrée, le château d'eau, la fuie, les chais, le bâtiment des cuviers, la maison de l'Intendant, le parc et les jardins) Monument Historique par arrêté du 17 mars 1943.
À la suite de ces événements, le château resta inachevé mais ne fut pas vendu comme propriété nationale. Sous la Restauration, l'héritier du marquis de La Tour du Pin, Frédéric-Séraphin, fut ambassadeur à Turin et en Espagne, ministre de la France à La Haye. Il meurt en 1837. Il vendit le château en 1835 à un créole réunionnais Florentin Hubert de Montfleury.
Son fils est Louis Henri Hubert Delisle qui fut gouverneur de l'île de la Réunion puis sénateur sous l'Empire. En 1864, Noéline Hubert Delisle épousa Édouard de Feuilhade de Chauvin. Le château du Bouilh appartient aujourd'hui à leurs descendants qui organisent des visites du monument toute l'année.
Le château du Bouilh a servi de décor à plusieurs films, dont La Maison des Rocheville en 2010, Monsieur Léon en 2006 et la Cousine Bette en 1996.
Le phare de Cordouan est un phare situé à sept kilomètres en mer sur le plateau de Cordouan, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, estuaire formé par la confluence de la Garonne et de la Dordogne, donnant dans l'océan Atlantique. Il éclaire et sécurise fortement la circulation dans les deux passes permettant l'accès à l'estuaire : la Grande passe de l'Ouest, balisée de nuit, qui longe le rivage nord depuis le banc de la Coubre, et la passe Sud, plus étroite, et qui n'est pas balisée la nuit.
Vue depuis le sommet du phare en direction du nord-est
Il se trouve dans le département de la Gironde, en Aquitaine, entre les villes de Royan, Vaux-sur-Mer et la Pointe de Grave, sur le territoire de la commune du Verdon-sur-Mer, sur lequel il figure à la parcelle numéro 1 du cadastre.
Construit de 1584 à 1611, il est le plus ancien phare de France encore en activité. Appelé parfois le « Versailles de la Mer », le « Phare des rois » ou encore le « Roi des phares », il est le premier phare classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862.
Carte de situation du plateau de Cordouan au XVIIe siècle, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde
La gestion du site, propriété de l’État, est assurée depuis le 1er janvier 2010 par le Syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (SMIDDEST), réunissant les conseils généraux de la Gironde et de la Charente-Maritime, les conseils régionaux d'Aquitaine et de Poitou-Charentes et la Communauté Urbaine de Bordeaux, en étroite collaboration avec l'Association pour la Sauvegarde du Phare de Cordouan.
Construction et mise en service
Au Haut Moyen Âge, des Maures de Cordoue auraient installé, à l'entrée de l'estuaire de la Gironde, un comptoir commercial. Pour assurer la sécurité de leurs vaisseaux, et leur permettre de circuler à travers les dangereux courants des passes, ils auraient construit un phare. Le nom du Phare de Cordouan serait dérivé de « Cordoue ». Mais aucun document ne vient confirmer cette hypothèse.
La circulation des navires étant toujours aussi dangereuse dans cette zone, au XIVe siècle, le Prince Noir (Édouard de Woodstock), prince d'Aquitaine, prince de Galles et duc de Cornouailles, fils aîné du roi Édouard III d'Angleterre, qui gouverna la Guyenne de 1362 à 1371, ordonna la construction d'une tour au sommet de laquelle une personne vivait recluse et allumait de grands feux, la Tour du Prince Noir. Mais, cette tour fut vite abandonnée, et, deux siècles plus tard, elle était en ruines.
Représentation de la Tour du Prince Noir avant l'édification du Phare de Cordouan, vers 1590, par Claude Chastillon
À la fin du XVIe siècle, le Maréchal de Matignon, gouverneur de Guyenne, se préoccupa à son tour de la sécurité de la navigation dans l'estuaire. Le 2 mars 1584, en présence de son ami Michel de Montaigne, maire de Bordeaux, il passe commande du phare de Cordouan à Louis de Foix, ingénieur-architecte. Le nouvel ouvrage est qualifié d'« œuvre royale ».
Ilot de Cordouan après l'édification du Phare, vers 1611, avec sur la gauche la Tour du Prince Noir et sa chapelle attenante
Louis de Foix a consacré 18 ans de sa vie et toute sa fortune à la construction du phare et mourra en 1602 avant d'en voir la fin. Les travaux nécessitèrent l'édification et le maintien en état continuel de défenses en grosses pierres de taille entre-liées de bois tout autour du plateau pour protéger la cité ouvrière. Celle-ci comprenait notamment, en dehors des chantiers proprement dits, un four à chaux, des ateliers, une menuiserie, une charpenterie, un charronnage, une forge, des logements pour l'ingénieur et jusqu'à cinquante ouvriers, des magasins de vivres, un chai pour le vin, un moulin à blé, un four à pain, et enfin une écurie pour les six ou sept chevaux qui charriaient les matériaux ainsi qu'une grange pour leur fourrage. Son fils reprendra sa succession mais ruiné, il transmettra le flambeau à François Beuscher, ancien conducteur de travaux de Louis de Foix qui termina son œuvre en 1611, soit 27 ans après la signature du contrat.
Lors de sa mise en service dès sa construction terminée en 1611, le phare était constitué d'un petit dôme à huit baies fermées de vitraux. Dans un bassin placé sur un piédestal en bronze, on brûlait du bois enduit de poix, d'huile et de goudron. La fumée était évacuée par une pyramide creuse de 6,50 m de hauteur. Le feu était situé à 37 m au-dessus des plus hautes mers.
Une fois le phare achevé, les défenses n'étant plus entretenues, la mer eut rapidement raison de ce qui subsistait de la cité ouvrière, ne s'arrêtant qu'au roc de l'îlot de Cordouan.
Cordouan à marée basse
Histoire du phare et de ses améliorations
En 1645, une violente tempête détruisit la pyramide et le dôme ; ce dernier fut rétabli en 1664, et le combustible fut remplacé par du blanc de baleine. Le soubassement est renforcé entre 1661 et 1664.
En 1719, la partie supérieure de la tour fut démolie. Elle sera reconstruite en 1724 sur de nouveaux plans, dus au Chevalier de Bitry, ingénieur en chef des fortifications de Bordeaux.
Le premier feu à réverbères paraboliques vit le jour en 1782.
De 1782 à 1789 l'ingénieur Joseph Teulère suggéra de rehausser cette tour de 30 mètres en conservant le rez-de-chaussée et les deux étages, et ceci dans le style Louis XVI dont la sobriété un peu sèche contraste avec la richesse des étages inférieurs, qui ont conservé leur décoration Renaissance.
Représentation du phare au XVIIIe siècle
Puis, en 1790, l'ingénieur Teulère, après avoir rehaussé le phare à 60 m au-dessus des plus hautes mers, mit au point le premier feu tournant à réverbères paraboliques. Il était constitué de lampes à huile, ou becs d'Argand, et était manœuvré par une machine construite par Mulotin, horloger à Dieppe. Le combustible était un mélange de blanc de baleine, d'huile d'olive et d'huile de colza.
Le premier appareil lenticulaire de Fresnel à système tournant, application de l'invention d' Augustin-Jean Fresnel, fut expérimenté à Cordouan en 1823. La lampe à trois mèches concentriques, approvisionnée à l'huile de colza au moyen d'une pompe aspirante et foulante, était placée au « plan focal » de l'appareil.
En 1948, l’électrification du phare de Cordouan fut réalisée au moyen de deux groupes électrogènes autonomes - on en rajouta un troisième en 1976 - reliés à une lampe de 6000W en 110 volts triphasé. Le feu fixe, transformé en feu à occultations avec trois secteurs colorés, est situé à 60,30 m au-dessus des hautes mers.
En 1984, une lampe de 450 W au xénon a été installée. Mais elle a été remplacée trois ans plus tard par une lampe de 2000W aux halogènes.
En 2002, le phare de Cordouan est inscrit sur la liste indicative des monuments susceptibles d'être classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Entre mars et novembre 2005, une cuirasse de béton armé de 70 mètres de long et de 8 mètres de haut a été construite autour du flanc sud-ouest du bouclier, afin de mieux le protéger des assauts de la houle d'ouest, qui entraînait des vibrations mettant en danger la structure du phare. Les travaux, réalisés par la société Guintoli et pilotés par la subdivision du Verdon du Centre d’Études Techniques Maritimes et Fluviales (CETMEF), ont coûté environ 4,5 millions d'euros, financés par l'Etat (57,5 %), l'Europe (17,5 %), les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime.
Les travaux de renforcement du bouclier entrepris en 2005
En 2006, le phare est automatisé et informatisé. Le CETMEF a par ailleurs procédé à la rénovation complète des équipements de signalisation maritime, en remplaçant à la fois les groupes électrogènes, l’automate de gestion, les bâtis et moteurs de rotation, le feu et son support. L'ampoule halogène de 2000W est remplacée par une nouvelle ampoule halogène métallique (HM) de 250 Watts, conformément à la doctrine technique en la matière. L’ensemble est mis en service le 10 novembre.
En 2011, le phare a 400 ans. Le SMIDDEST, appuyé par la municipalité de Royan, a prévu de nombreux événements entre mars et juillet 2011 pour célébrer ce 400e anniversaire, le point d'orgue des manifestations étant fixé le samedi 11 juin 2011, date de l'anniversaire du phare retenue par les organisateurs et correspondant au premier allumage du phare le 11 juin 1611.
L'Aquitaine est une région historique et administrative du Sud-Ouest de la France. Elle comprend cinq départements : la Dordogne, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Son chef-lieu, Bordeaux, en est aussi la plus grande ville. L'Aquitaine est également une région historique, dont les contours ont évolué au cours du temps. Ses habitants sont les Aquitains.
Étymologie et dénominations
L'hypothèse classique l'explique par "Pays des Eaux" ; cela parait réfutable tant sur le fond que sur la forme :
- la région n'est pas particulièrement riche en eau, son fleuve principal la Garonne a un débit fort irrégulier (parfois fort bas), et le centre de la région (les landes gascones) a été comparé jusqu'au XIXème siècle à undésert de sable blanc.
Béarn et Pays Basque
Les régions Midi-Pyrénées, Limousin, Poitou-Charentes sont respectivement limitrophes à l'est, au nord-est et au nord. À l'ouest, la région compte 275 kilomètres de côtes, dite « côte d'Argent » ouvertes sur l'océan Atlantique, seulement interrompus par le bassin d'Arcachon et par la baie de Saint-Jean-de-Luz. Au Sud, la chaîne des Pyrénées marque la frontière avec l'Espagne.
La Côte d'Argent
Le climat est tempéré à tendance océanique.
Les principaux cours d'eau sont la Garonne, la Dordogne, l'Adour et le Lot.
La Garonne à Toulouse
Les « armes de l'Aquitaine et de la Guyenne » historique se blasonnent ainsi : de gueules au léopard d'or, armé et lampassé d'azur.
En 2010, une pièce de 10 € en argent, gravée par Joaquin Jimenez, a été mise en circulation en Aquitaine. Elle représente la carte et le drapeau de la région. Elle a cours légal en France.
Le réseau routier
Autoroutes
La traversée des Pyrénées se fait par :
La tête côté France du tunnel du Somport.
Le réseau ferré
Trois grand axes :
La ligne Paris - Bordeaux - Madrid par Irun a toujours été une priorité pour les États français et espagnol, aussi il y a une ligne TGV Paris - Tours très rapidement puis jusqu'à Bordeaux et Dax...
Réseau fluvial
Le canal du Midi est un canal français qui relie la Garonne à la Méditerranée. Il fournit avec le canal latéral à la Garonne une voie navigable (le canal des deux mers) de l'Atlantique à la Méditerranée. Il a été prolongé par le canal du Rhône à Sète.
Canal du Midi à Toulouse
C'est le commerce du blé qui motiva sa construction. Construit au XVIIe siècle, de
1666 à 1681, sous le règne de Louis XIV, sous la supervision de Pierre-Paul Riquet, le canal du Midi est le plus ancien canal d'Europe encore en fonctionnement.
Le transport maritime
Le Grand port maritime de Bordeaux accueille chaque année 1 600 navires et traite environ 9 millions de tonnes de marchandises (dont 4 millions de tonnes d'hydrocarbures). Il accueille également les éléments de l'A380 en transit vers Toulouse.
Port de Bordeaux
Port de Bayonne
Transport aérien
Aéroports internationaux en Aquitaine :