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Certains pensent que le dessin est un don

Publié à 14:38 par dessinsagogo55 Tags : dessin center sur moi centerblog merci

 

 


Certains pensent que le dessin est un don
Dans ce cas précis, tous les métiers
C'est moi qui m' avance , Mais, je ne le pense pas
Certains sont plus doués , et d' autres moins
De nos jours, n' importe qui peut apprendre à dessiner ...
Des professeurs peuvent vous accompagner ... 
Des revues sont en vente partout ...
Il y a aussi le net ... Etc ... Rien ne manque de ce côté là ...
Bien sur, il faut être patient , apprendre sans cesse , 
crayonner souvent , très souvent
Car en fait , c' est cette dernière phrase qui te fera progresser

 

 

 

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Détroit (Michigan)

Publié à 14:03 par dessinsagogo55 Tags : sur 2010 center

Détroit (Michigan) : L'origine du nom de la ville provient du mot français
Détroit (en anglais : Detroit ; API : [d??t????t]) est la principale ville de l'État du Michigan aux États-Unis, largement plus connue que sa capitale Lansing, et siège du comté de Wayne. Fondée en 1701 par Antoine de Lamothe-Cadillac, elle constitue une ville portuaire importante, située sur la rivière Détroit dans le Mid-Ouest américain. Au XXIe siècle, la ville est connue principalement pour son industrie automobile, comme le soulignent les surnoms populaires de la ville : the Motor City ou Motown. L'origine du nom de la ville provient du mot français, « détroit », nom de la rivière qui la traverse. En 2010, avec ses 713 777 habitants, Détroit est la dix-huitième ville du pays par sa population. Son agglomération (Metro Detroit), qui compte 4 467 592 habitants, est la onzième des États-Unis.

Détroit (Michigan) : L'origine du nom de la ville provient du mot français

Détroit (Michigan) : L'origine du nom de la ville provient du mot français

Détroit (Michigan)

Publié à 14:02 par dessinsagogo55 Tags : center

 

La ville est fondée en 1701 par le Français Antoine de Lamothe-Cadillac. La colonie est baptisée « Fort Pontchartrain du Détroit » en l'honneur de Louis II Phélypeaux de Pontchartrain, ministre de la Marine de Louis XIV, et selon la configuration des lacs Sainte-Claire et Érié dont elle occupe les rives occidentales. La colonie se développe à Détroit, mais sa présence ne consolide pas les liens entre les tribus de l'ouest et les Français, presque toutes les fourrures prenant la route de New York. En 1749 afin d'augmenter l'influence française dans la région, la couronne offre des terres gratuitement aux familles désireuses de s'y installer


Détroit (Michigan) : Période française

Détroit (Michigan)

Publié à 14:02 par dessinsagogo55 Tags : bretagne paris sur center france texte

Après la capitulation de Montréal en 1760, le major Rogers et ses 200 Rangers sont envoyés pour prendre possession de Détroit, alors sous le commandement français de François-Marie Picoté de Belestre. Ils rencontrent Pontiac en chemin et ce dernier se montre pacifique avec ses hommes, qui tout récemment encore étaient ses ennemis. Les Britanniques ont promis aux Indiens de l'ouest des échanges commerciaux plus avantageux dans le but d'acquérir leur loyauté. Cependant, les intentions des Britanniques sont bien différentes de leurs promesses. Les Français ont l'habitude d'approvisionner leurs alliés indiens en fusils et en munitions ainsi que de leur assurer certains services gratuitement. Le général Amherst décide que, dorénavant, s'ils désirent des armes, les Indiens doivent les obtenir grâce à des échanges commerciaux. De plus, les tribus doivent maintenant se rendre elles-mêmes aux postes de traite britanniques pour commercer et il est interdit aux commerçants britanniques d'acheter leurs biens avec du rhum. Les Indiens sont furieux et ne manquent pas de protester. En juin 1761, selon le nouveau commandant de Détroit Donald Campbell, les Outaouais incitent « toutes les nations de la Nouvelle-Écosse jusqu'à l'Illinois à prendre la hache de guerre contre les Anglais ».

Lorsque les troupes britanniques arrivent à Détroit, elles ont en leur possession le texte du traité de Paris par lequel la France renonce à ses possessions en Nouvelle-France. Les Nations amérindiennes alliées des Français refusent cette situation et continuent la guerre contre les Britanniques.
Le 27 avril 1763, le chef amérindien Pontiac a parlementé lors d'un conseil des chefs des différentes Nations amérindiennes, à environ une quinzaine de kilomètres au sud du fort de Détroit. Il rappela les enseignements du sage prophète Neolin qui prônait l'unité des Nations amérindiennes. Pontiac a convaincu un certain nombre de Nations, telles que celles des Outaouais, Ojibwés, Potawatomis et Hurons à se joindre à lui dans une tentative de s'emparer du fort de Détroit et d'en chasser les Britanniques. Commence en mai 1763 le siège de Fort Détroit pour en chasser les Britanniques.

Finalement, les Potowatomis et les Hurons se dissocient alors de Pontiac et brisent l'alliance. Le 25 juillet, Jacques Godfroy revient du fort de Chartres en Louisiane française avec une mauvaise nouvelle ; la France n'enverra aucun renfort pour venir en aide à Pontiac. Le moral est au plus bas lorsque, le 29 juillet, les Britanniques organisent une contre-attaque et 247 soldats surgissent du fort Détroit. Pontiac et ses hommes ont été informés de l'attaque par des Canadiens-français et attendent les soldats britanniques, qui sont mis en pièces.
Pontiac entreprend alors de se rendre lui-même en Louisiane pour demander des renforts au commandant Neyon. Il arrive sur les lieux en avril 1764 et Neyon lui explique qu'il ne désire pas se battre puisque la France et la Grande-Bretagne sont à nouveau en paix. Pendant son absence, un rival de Pontiac nommé Manitou entreprend de mettre fin aux hostilités et de pacifier les derniers partisans de Pontiac.

Détroit (Michigan)

Publié à 14:01 par dessinsagogo55 Tags : affiche paris sur center air centre homme histoire 2010 enfant

 

Selon les termes du traité de Paris, en 1783, Détroit est cédée au nouveau pays indépendant, les États-Unis d'Amérique. Les Britanniques, cependant, refusent de se plier à cette clause du traité. Les Américains ne peuvent prendre possession de Détroit qu'en 1796, au terme du traité de Londres.


En 1805, Détroit subit un incendie dévastateur, qui détruit la majeure partie de l'architecture coloniale française de la ville. Seuls un ancien entrepôt près de la rivière ainsi que les cheminées en briques subsistent. Peu après, le père Gabriel Richard prononce la fameuse sentence latine, Meliora de speramus ; cineribus de resurget (« nous espérons des temps meilleurs ; ils resurgiront de ses cendres ») qui est devenu la devise officielle de la ville. Le juge Augustus B. Woodward dessine un plan, semblable à la conception de Pierre Charles L'Enfant pour la ville de Washington. Celui-ci organise un quadrillage de rues perpendiculaires autour d'une artère principale, nommée Woodward, elle-même perpendiculaire à la rivière. Ce plan crée également les quartiers de Grand Circus Park et Campus Martius.


De 1805 à 1847, Détroit est la capitale du Territoire, puis de l'État du Michigan. La ville tombe aux mains des Britanniques durant la guerre anglo-américaine de 1812, puis est reconquise par les Américains en 1813.
Avant la guerre de Sécession, la proximité de la frontière canadienne fait de Détroit un arrêt stratégique le long du chemin de fer clandestin.

Au cours du XIXe siècle, les urbanistes, suivant la philosophie de City Beautiful construisent un certain nombre de bâtiments des styles Beaux-Arts et baroque. Vers la fin du siècle, Détroit est alors surnommée le « Paris du Midwest » pour son architecture élégante et ses espaces publics ouverts.

Détroit (Michigan) : Depuis l'indépendance
Cadillac Motor Co. (1910)

La situation stratégique de Détroit au cœur des voies navigables des Grands Lacs en fait un centre logistique. La ville a continuellement grandi à partir de 1830 autour du transport lacustre, des chantiers navals et des industries manufacturières. En 1896, Henry Ford y construit sa première fabrique automobile dans un atelier situé sur Mack Avenue. En 1904, il fonde la Ford Motor Company. Ford, ainsi que d'autres pionniers de l'automobile comme William Crapo Durant, les frères Dodge, Packard, et Walter Chrysler contribuent au statut de capitale mondiale de l'automobile attribué à Détroit. Gourmande en espace, l'industrie automobile se déplace cependant rapidement en banlieue, à Hamtramck et Highland Park.

Entre 1900 et 1930, la ville se développe énormément, sa population augmente de 265 000 à plus de 1,5 million d'habitants. La croissance explosive de la cité ne se fait pas sans dommages. L'air et l'eau de la région sont pollués, et les rives du lac sont outrancièrement industrialisés et interdits aux résidents. Les taudis se sont développés dans plusieurs quartiers, en particulier la partie est, de plus en plus peuplée par les Afro-Américains, dès 1920. La tension raciale entre les résidents noirs et blancs mène à des émeutes, en 1943. En 1950, Détroit affiche une population de 1 850 000 habitants.

Tandis que la population blanche de la ville diminue après 1950, sa population noire continue à se développer. Les noirs pauvres du Sud ont émigré en ville. Le 23 juillet 1967, des émeutes éclatèrent dans la partie est de la ville. Ce sont les émeutes les plus sanglantes et les plus destructrices de l'histoire des États-Unis, avec 43 morts, 467 blessés et plus de 2 000 bâtiments détruits.

La population blanche quitte massivement la ville au début des années 1970, les Afro-Américains constituent désormais la majorité de la population et en 1973 le premier maire noir de la ville, Coleman Young, est élu. Young, membre de la gauche du parti démocrate, est un homme controversé. Tandis qu'il est apprécié d'une grande partie des habitants noirs de la ville, il est impopulaire parmi les blancs et les hommes d'affaires.
Aujourd'hui certains signes de renaissance économique dans de la ville et quelques quartiers (notamment dans le centre-ville et le long de la rivière), et les relations avec le milieu d'affaires sont rétablies. Néanmoins, la population municipale continue sa chute, Détroit a perdu un quart de ses habitants entre 2000 et 2010.

 

Détroit (Michigan)

Publié à 14:00 par dessinsagogo55 Tags : sur vie center mode

D'autre part, des mouvements autonomes d'autogestion, reprenant en grande partie le mouvement des Piqueteros, en Argentine, dans les années 1990, apparaissent suite à la crise économique due à la politique ultra-libérale du gouvernement. Leur mode de vie est basé sur :
Le « Do It Ourselves » (faisons le nous-même en anglais), reprenant le mouvement international du « Do it yourself » (fais le toi-même en anglais) dont l'un des grands principes est la réappropriation de la production par des moyens simples, permettant de s'affranchir des industriels ayant délocalisé.
La consommation collaborative : Jardins communautaires improvisés, entraide collaborative pour l'isolation des maisons, réutilisation des technologies pour la fabrication à la manière des fablab et débrouille en tout genre.

Détroit (Michigan)

Publié à 13:58 par dessinsagogo55 Tags : sur coup center centre art chez photo cadre

Détroit

Durement frappée par la crise de la construction automobile, la ville principale du Michigan est à la fois l'un des plus criants symboles des plaies de l'Amérique et la preuve de son ingéniosité pour survivre et se réinventer.

Détroit

Dans un silence presque religieux, le cercle s'est refermé. Entre le hangar qui abrite les outils de jardinage et le camion qui a rapporté le gros des légumes récoltés dans la matinée, la petite douzaine de volontaires s'est resserrée autour de son leader. Habitués des lieux ou lycéens officiant dans le cadre de leur cursus scolaire, ils se sont tous levés tôt et ont bravé le premier coup de froid pour venir cueillir les derniers haricots verts de la saison, sur le gros hectare cultivé par Earthworks, l'une des principales fermes urbaines de Detroit
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Détroit

«Ce que vous avez fait ce matin n'a rien d'anecdotique, avance Patrick Crouch, brisant le silence mais pas le recueillement de sa troupe. Je ne sais pas combien de kilos de légumes nous avons ramassés, mais avec le gel à venir, ils auraient probablement été perdus.» Avec le charisme d'un leader spirituel, le directeur d'Earthworks titille ensuite la fibre activiste chez ses volontaires. «Quand ils ramassent des légumes, je voudrais qu'ils perçoivent notre relation avec la nourriture, pas seulement sur un plan physique mais aussi mental. Cela se passe avec nos mains mais aussi avec notre tête et notre cœur», explique cet ancien sculpteur, qui a abandonné son art sans regret pour s'installer à Detroit il y a dix ans. Il n'aurait pu trouver de meilleur lieu pour s'épanouir qu'Earthworks, dont la vocation principale est de fournir la Capuchin Soup Kitchen, soupe populaire catholique jamais à cours de convives, dans ce quartier défavorisé situé à quelques kilomètres à l'est du centre-ville.

Détroit


Fondée en 1997, Earthworks fait figure de pionnière dans un mouvement de fermes urbaines et jardins communautaires accéléré par la crise et dont Detroit est le leader national, avec une estimation de 1500 exploitations. Toutes s'inscrivent dans une tradition antérieure à l'indépendance américaine. Dès le XVIIIe siècle, les fermes, appelées «rubans» en raison de leur forme allongée, s'étiraient depuis le fleuve. «Quand les Français sont arrivés ici, ils ont trouvé que la terre était incroyablement riche et ils ont planté du raisin dès la première année», raconte Patrick Crouch. Avant de devenir Detroit, puis Motortown - comme on la nomme aujourd'hui -, la ville s'est appelée «Détroit» avec un accent aigu sur le «e», parce que c'est un explorateur gascon, Antoine de Lamothe-Cadillac, qui l'a fondée en 1701. Et si ce représentant du Roi-Soleil a donné beaucoup plus tard son nom et ses armoiries à une marque de véhicules de luxe, c'est bien au Gascon que l'on doit cette cité tentaculaire qui s'étend sur 350 kilomètres carrés. Henry Ford, comme General Motors et Chrysler, les deux autres constructeurs emblématiques, se sont contentés d'assurer sa prospérité deux siècles plus tard, jusqu'à en faire la cinquième ville américaine au début des années 1950.

Détroit (Michigan)

Publié à 13:57 par dessinsagogo55 Tags : couple sur vie center centre monde 2010

Détroit

Mais après les stigmates des émeutes raciales de la fin de la décennie suivante, l'invasion des véhicules japonais dans les années 1980 a brisé la prospérité de Detroit. Entre 1950 - où elle comptait près de 1,9 million d'habitants - et 2010, la ville a perdu la moitié de sa population. La crise financière de 2008 a pris les Detroiters en otage, entre des collectivités locales ruinées et incapables de faire face aux besoins les plus élémentaires et la faillite historique de la General Motors et de Chrysler, sauvés par le plan de l'Administration Obama en 2009. L'un des sujets de controverse lors du deuxième débat de l'élection présidentielle, le 16 octobre dernier.

Détroit

Si Detroit rêve de retrouver un jour sa splendeur, son visage a été lacéré. Du centre désertifié aux banlieues les plus huppées, il est impossible d'échapper aux maisons abandonnées, dégradées par le temps, les squatteurs ou les flammes... Symboles d'une cité dont le fonctionnement repose désormais principalement sur les initiatives individuelles, les ruines sont parfois démolies aux frais des voisins, soucieux d'éradiquer ces verrues pour redonner à leur quartier un semblant de vie et de dignité. «Nous n'avons pas les moyens de la remettre en état», raconte Keltie, alors que la villa voisine de celle qu'elle habite dans Cadillac Street avec son époux, le pasteur Eric Nielsen, est en train d'être rasée. Rare couple blanc dans ce quartier afro-américain, les Nielsen ont tenté de resserrer le voisinage autour d'un potager communautaire.

Détroit

Soutenue par des associations comme Greening of Detroit - qui vendent les semences pour des sommes modiques -, l'agriculture urbaine est au cœur de la survie quotidienne d'une ville désertée par la grande distribution et qui compte trois fois moins de commerces de bouche que certaines des communes voisines. Pourtant, même en 2010, dans les instants les plus sombres de la cité fantôme, l'une des rares taches de couleur et de prospérité se trouvait dans l'historique Eastern Market. Un lieu ouvert, sur les étalages duquel on peut trouver, chaque samedi, un choix large et peu onéreux de denrées proposées par les producteurs des environs. Dans la prospérité comme dans la pauvreté, les Detroiters ne plaisantent pas avec le contenu de leur assiette. Et Phil Cooley l'a compris avant tout le monde.

Détroit

Détroit (Michigan)

Publié à 13:56 par dessinsagogo55 Tags : paris pub jeune prix photo center image vie monde chez travail enfant art

Détroit


En 2005, cet ancien mannequin a abandonné les défilés à Paris, à Milan ou à Tokyo pour revenir chez lui, à Detroit, où son premier job fut de nettoyer les toilettes du bar PJ's Lager House. Empruntant les 40 000 dollars qui lui suffisaient pour devenir propriétaire d'un entrepôt abandonné, il l'a retapé pour lancer un restaurant «ultra-hype» dans Corktown, l'un des quartiers les plus désertés de la ville. «Lorsqu'il a ouvert Slows, raconte P.J. Ryder, actuel propriétaire de PJ's Lager House, tout le monde a pensé: mais qui va venir dans ce quartier?» «Il n'a fait aucune pub, ajoute son épouse Donna Terek, mais c'est parti à toute vitesse, simplement grâce au bouche à oreille.» Autour de Slows, d'autres établissements ont poussé. «Je ne pense pas que j'aurais acheté un bar ici s'il n'y avait pas eu Slows», reconnaît P.J.

Détroit

Corktown reprend vie, mais il reste le quartier où trône sa majesté des ténèbres: la fameuse gare centrale du Michigan, désaffectée depuis 1988 et qui pourrit lentement. Avec son hall couvert de tags et dix-huit étages imposants désormais protégés des curieux par des rouleaux de fil de fer barbelé, la bâtisse est devenue l'emblème de la déchéance de Detroit. Sa restauration est un enjeu capital, mais son propriétaire, Matty Moroun, un milliardaire octogénaire, s'y accroche à cause de la voie ferrée vers le Canada qui s'y rattache. Propriétaire du pont à péage qui mène en Ontario, il n'a guère envie de voir celui-ci concurrencé par la remise en service du rail. Avec quelques autres spéculateurs qui se cramponnent aux terrains et bâtiments en décomposition, en attendant que les prix montent, Matty Moroun forme une sinistre brochette de seigneurs de la terre brûlée. «Quand on remet un immeuble en état, on trouve pourtant instantanément des locataires», affirme Phil Cooley, qui est devenu, lui, le symbole de la renaissance de Detroit. Toujours dans Corktown, ce fils d'agents immobiliers a ouvert récemment Ponyride, dans une ancienne imprimerie qu'il a retapée avec son œil de décorateur déjanté: autour des murs nus et d'une ambiance de légendes urbaines, s'y entrelacent des projets humanitaires comme celui de Veronica Scott, qui paie des mères célibataires pour coudre des sacs de couchage destinés aux sans-abri. On y trouve également un fabricant de jeans locaux, un studio d'enregistrement, des ébénistes ou encore une imprimerie artisanale. L'ensemble n'est pas sans rappeler un village médiéval.

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Désormais célèbre, Phil Cooley n'est pourtant que la partie immergée de l'iceberg. À Detroit, les artistes-entrepreneurs semblent jaillir des cendres des maisons incendiées. Cofondatrice d'Omnicorp - un atelier collaboratif de bidouilleurs -, Bethany Shorb, diplômée de la Cranbrook Academy of Art du Michigan, vit à Detroit depuis treize ans. Sa boutique en ligne de cravates imprimées est prospère depuis qu'elle a quitté un travail stable pour s'y consacrer. Risque qui serait insensé ailleurs: «Certains artistes qui, à New York, seraient contraints de cumuler les jobs, peuvent ici se contenter d'un temps partiel et consacrer leur énergie à leur art, explique-t-elle. Ici, la vie n'est pas très chère.» Un atout pour la ville et pour une jeunesse qui fourmille d'idées et d'envies. «J'ai vu Detroit en décomposition, raconte Keenan Nielbock. Mais elle reprend vie. La jeune génération est artistique, ne se préoccupe pas de la crise de l'automobile et se prend en charge.» À l'image de Keenan. Il apprend l'art du fer forgé et s'inspire du génie créateur de son père Carl - enfant de la guerre, né d'un GI et d'une Allemande -, qui a trompé l'attente des commandes, durant les années noires, en fabriquant des éoliennes avec des matériaux locaux et des pièces de voitures récupérées dans les décharges.

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Détroit (Michigan)

Publié à 13:55 par dessinsagogo55 Tags : jeune pensée sur photo femme société 2010 center carte centre news

Détroit

Entre énergies vertes, artistes bidouilleurs et cracks de la toile, les start-up prolifèrent. Grâce à son association avec Dan Gilbert et sa société Quicken Loans - qui retape les gratte-ciel délaissés du centre-ville et y attire des entreprises -, Detroit Venture Partners s'est installé dans le célèbre Madison Building, avec un espace dont l'excentricité rappelle un moteur de recherche au rayonnement planétaire. DVP et son créateur, Josh Linkner, ont été la couveuse de treize start-up depuis 2010. Entre Sarah Brithinee, séduisante jeune femme qui monte votre vidéo de mariage pour une bouchée de pain, et Ryan Landau, qui a décidé de rendre les fournitures de bureau glamour, émerge un certain Sawyer Altman: alors qu'il n'a pas encore le droit de voter pour Mitt Romney, qu'il soutient pourtant, et encore moins celui de commander un whisky dans l'un des rares bars du centre-ville, ce lycéen de 17 ans est le cofondateur de 313 Energy, une boisson énergétique qui s'est voulue résolument locale, en empruntant le code téléphonique de la ville. «Il y a deux façons de voir les choses à Detroit, assène Sawyer. Soit on se dit qu'on en a pris plein la gueule et on baisse les bras, soit on décide de voir qu'il y a une chance à saisir dans ce contexte.»

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Dans un sondage paru récemment dans The Detroit News, 40% des habitants de Motortown songent à la quitter dans les cinq ans. D'autres pensent comme Sawyer Altman. Qu'ils aient grandi ici ou ailleurs, qu'ils soient venus des banlieues aisées ou tabassées, cette fierté blessée et cette envie de remettre leur ville sur la carte de la réussite bouillonnent dans l'expression orale, écrite ou graphique des Detroiters. Parce qu'à la souffrance s'est ajoutée la honte d'être devenus le symbole du déclin de l'Empire américain. C'est pour cela que Brendan Blumentritt et Joseph O'Grady commercialisent des tee-shirts sur lesquels on peut lire: «Detroit trime plus dur», et qui s'affichent par milliers sur les poitrines locales. «Quand l'un de nous réussit quelque chose, c'est toute la ville qui y gagne», martèle Sawyer, qui donne 10 cents à la municipalité pour chaque cannette de 313 Energy vendue. Les adolescents sont supposés être égoïstes. Mais ceux de Detroit ont grandi en accéléré, pendant que leur ville - pensée en XXL - rétrécissait à l'essorage économique.

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