Les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo, qui s’ouvrent vendredi, se sont efforcés de réduire la démesure du plus grand événement sportif mondial depuis l’apparition du Covid-19, mais certains chiffres restent impressionnants :

C’est le budget officiel des JO, incluant un surcoût de 2,1 milliards d’euros du fait de son report d’un an en raison de la pandémie et de « contre-mesures » lancées face au coronavirus.

Mais la facture réelle devrait être encore plus salée. En 2019, la Commission de vérifications des comptes du Japon avait estimé que le budget officiel n’avait pas tenu compte de près de 9 milliards d’euros de dépenses de l’État en prévision des JO entre 2013 et 2018.

C’est le total des quelque 11.000 sportifs olympiques et 4.400 sportifs paralympiques qui vont concourir à Tokyo, en provenance de plus de 200 pays et territoires.

Quelque 50.000 personnes supplémentaires (entraîneurs, personnel auxiliaire, responsables officiels, journalistes…) doivent aussi venir de l’étranger, un nombre drastiquement réduit par rapport aux prévisions initiales.

Tous les sports olympiques à Tokyo présentent une catégorie masculine et féminine, une première dans l’histoire des JO.

Environ 49 % des participants seront des femmes (et au moins 40,5 % aux Paralympiques, un nouveau record).

Pour la première fois également, le Comité international olympique (CIO) a stipulé que chacune des équipes nationales olympiques devait compter au moins un homme et une femme.

Le comité d’organisation japonais a toutefois été éclaboussé début 2021 par un scandale sexiste causé par son président, l’octogénaire Yoshiro Mori. Cet ancien Premier ministre japonais avait fini par démissionner pour avoir déclaré que les femmes parlaient trop lors de réunions.

C’est le nombre de sports au menu des JO de Tokyo, dont quatre qui apparaîtront pour la première fois au programme olympique : le surf et le skateboard, l’escalade et le karaté.

Le baseball/softball, l’un des sports les plus populaires au Japon, fera son grand retour olympique, une première depuis Pékin-2008. Des extensions de disciplines olympiques existantes ont aussi été ajoutées : le BMX freestyle et le basket 3x3, inspiré du basket de rue.

Les Jeux paralympiques (24 août-5 septembre) comprendront 22 sports, dont pour la première fois le para-badminton et le para-taekwondo.

Soit le nombre de sites des Jeux olympiques et paralympiques : 25 déjà existants, 10 temporaires et 8 flambant neuf, dont le nouveau Stade olympique de Tokyo qui accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture, la plupart des épreuves d’athlétisme et certains matches de football.

Cependant ces sites risquent de sonner creux, les organisateurs et les autorités locales ayant décidé ce mois-ci, presque à la dernière minute, d’opter pour un huis clos quasi total à cause de la recrudescence du Covid-19 au Japon.

Plusieurs compétitions se dérouleront en dehors de Tokyo : le cyclisme sur route aura lieu au pied du mythique Mont Fuji, à quelque 100 km à l’ouest de la capitale, le surf sur une plage à 100 km à l’est, tandis que le marathon et la marche ont été délocalisés à 800 km plus au nord, à Sapporo, pour éviter les probables fortes chaleurs à Tokyo.

Les tournois de baseball/softball auront lieu à Yokohama (sud-ouest de Tokyo) et Fukushima, dans le nord-est du Japon, pour associer aux JO cette région meurtrie par le séisme, tsunami et accident nucléaire de 2011. Des matches de football se tiendront aussi dans cette même région, dans le département de Miyagi.

C’est l’estimation d’un responsable de Tokyo 2020 du nombre de tests de dépistage du Covid-19 qui devraient être réalisés quotidiennement au Village olympique au plus fort des JO.

En cas de test positif, les sportifs ne seront pas autorisés à participer aux compétitions et placés en quarantaine, voire hospitalisés si nécessaire.

C’est le nombre de smartphones usagés qui ont été récupérés à travers le Japon pour en extraire les métaux précieux et produire les quelque 5.000 médailles d’or, de bronze et d’argent des JO de Tokyo, issues pour la première fois de matériaux 100 % recyclés.

Cette grande collecte a aussi concerné d’autres vieux appareils électroniques, pour un total d’environ 79.000 tonnes. De cet imposant volume ont été extraits environ 32 kg d’or, 3.500 kg d’argent et 2.200 kg de bronze.