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L'armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918 à 5 h 15, met provisoirement fin aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), reconnaissant de facto la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre, cet armistice étant prévu pour durer 36 jours, puis il a ensuite été renouvelé.
Le cessez-le-feu est effectif à 11 h, entraînant dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons, et annonçant la fin d'une guerre qui a fait pour l'ensemble des belligérants plus de 18,6 millions de morts, d'invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils. Les représentants allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d'état-major du maréchal Foch, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne.
La guerre est terminée officiellement le 28 juin 1919 avec le traité de Versailles.
Chronologie
La Première Guerre mondiale avait officiellement débuté le 28 juillet 1914 par la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie.
Signé le 3 mars 1918, le traité de Brest-Litovsk, conduisant à la reddition de la Russie, permet à l'armée allemande de se concentrer sur le front de l'Ouest ; cependant, l'échec des offensives allemandes en juin et juillet 1918, ainsi que le renfort des alliés américains et britanniques retirent à l'Allemagne tout espoir de victoire. Depuis août 1918, les forces allemandes reculent en bon ordre, mais avec de lourdes pertes, sur l'ensemble du front franco-belge. En septembre 1918, l'état-major allemand fait savoir à l'empereur que la guerre est perdue, mais ni Guillaume II, ni les chefs militaires ne veulent assumer la responsabilité de la défaite.
À partir de septembre 1918, une série d'offensives de l'Entente sur les fronts d'Orient et d'Italie entraînent la capitulation des alliés de l'Allemagne. Les armistices sur les fronts d'Orient créent une « énorme brèche » (Ludendorff) que l'Allemagne n'est pas en mesure de colmater.
En même temps, sur le front belge, les Franco-Belges lancent une attaque vers Bruges et enfoncent le front allemand.
L'agitation grandit dans les troupes allemandes et à l'arrière. Durant le mois d'octobre, les Allemands et le président américain Wilson échangent des notes dans lesquelles ce dernier est chargé, dans la lignée de ses quatorze points proposés en janvier dans un discours retentissant, de prendre en main le rétablissement de la paix.
Le 28 septembre 1918, Erich Ludendorff et Paul von Hindenburg sont au quartier général de l'Armée allemande à Spa, en vue de discuter de la situation sur le front ouest ; à 18 heures, ils décident d'organiser l'armistice. Le diplomate Paul von Hintze avertit le Kaiser Guillaume II, qui se trouve alors à Kiel.
Le 29 septembre 1918, Paul von Hintze se rend à Spa. Guillaume II retourne à Berlin où il est rejoint par le chancelier Georg von Hertling démissionné le jour même. Le soir, Paul von Hintze retourne à Berlin avec le major von dem Bussche, qui doit exposer la situation au Reichstag.
Le 1er octobre 1918, Erich Ludendorff envoie un télégramme au cabinet impérial : « Envoyer immédiatement un traité de paix. La troupe tient pour le moment, mais la percée peut se produire d'un instant à l'autre »
Le 3 octobre, Guillaume II nomme Max de Bade chancelier du Reich, sans parvenir à enrayer la défaite : de nombreux marins et soldats refusent d'aller au combat, en particulier à Kiel.
Le 5 novembre 1918, à 6 h du matin, Maurice Hacot, habitant d'Auchel et caporal affecté au centre radio-télégraphique de la tour Eiffel reçoit un message morse émis de Spa en Belgique. Il s'agit de la demande d'armistice de l'État-major allemand. Il transmet le message au colonel Ferrié
Le 7 novembre 1918, Matthias Erzberger, représentant du gouvernement allemand, part de Spa pour négocier l'armistice. Il atteint et traverse la ligne de front à La Flamengrie (Aisne) sur la route d'Haudroy à La Capelle. Il est accompagné d'un diplomate, le comte von Oberndorff, d'un attaché militaire parlant couramment français, le général von Winterfeldt, d'un interprète, le capitaine von Helldorf, d'un sténographe et deux autres militaires, le capitaine Vanselow et le capitaine d'état-major Geyer
L'ensemble de la délégation allemande est dirigée vers la villa Pasques, à La Capelle pour préparer les négociations de l’armistice. C'est le caporal Pierre Sellier, originaire de Beaucourt (Territoire de Belfort) qui, ce jour-là, fut le premier clairon à sonner le premier cessez-le-feu. Sous la responsabilité du commandant de Bourbon Busset, les six voitures traversent la zone dévastée du Nord de la France, s'arrêtent à Homblières pour se restaurer, puis vont vers la gare de Tergnier où les attend un train affrété qui les mène vers un lieu de rencontre jusque-là tenu secret, une futaie de la forêt de Compiègne. Le site abrite deux petites voies ferrées parallèles, utilisées pour l’acheminement des pièces d’artillerie sur rail destinées au tir de longue portée sur les lignes allemandes et où ont été acheminés deux trains, le train du maréchal Foch et le train aménagé pour la délégation allemande qui arrive sur place le 8 novembre à 5 h 30 du matin. Commence alors pour les Allemands ce que Matthias Erzberger décrira plus tard dans ses mémoires comme un « véritable calvaire ».
À 10 h, les plénipotentiaires allemands sont reçus par le maréchal Foch. L'ambiance est glaciale. Sans attendre, le maréchal interpelle les visiteurs : « Qu'est-ce qui amène ces Messieurs ? » Erzberger lui demande quelles sont ses propositions. « Je ne suis autorisé à vous les faire connaître que si vous demandez un armistice. Demandez-vous un armistice ? » répond le maréchal.
Les Allemands se concertent avant de répondre par l'affirmative : « Nous le demandons. »
Un texte est alors distribué aux parlementaires allemands, avec un délai de trois jours pour réfléchir.
Durant les trois jours, les Allemands n'ont en réalité que peu d'occasions de véritablement négocier. Ils doivent rapidement se plier aux conditions développées dans le texte qui leur a été soumis. Ce texte, qui fixe des conditions humiliantes pour les Allemands (voir par ailleurs), avait été établi en dernier lieu par Foch, au titre de commandant suprême des forces alliées, après un mois de positions divergentes de Wilson, Clemenceau, Orlando et Lloyd George.
Erzberger tente de négocier une prolongation du délai, sans succès face à Foch.
Pendant ce temps, la situation politique évolue en Allemagne. Le 9 novembre, le prince de Bade conseille au Kaiser d'abdiquer. Dans un premier temps, celui-ci refuse. Après avoir envisagé de prendre lui-même le commandement de l'armée, il est néanmoins contraint à l'abdication par ses généraux et part en exil aux Pays-Bas. Afin d'éviter une prise de pouvoir par les spartakistes, les socialistes modérés proclament la république et forment un gouvernement. Cet événement est un élément de pression supplémentaire vis-à-vis des délégués allemands réunis dans le wagon de Rethondes. Le lendemain, le nouveau chef du Gouvernement allemand, Friedrich Ebert, signe un pacte avec les dirigeants de son Armée et implore son représentant à Rethondes de clore sans tarder les négociations.
Le 11 novembre, à 2 h 15 du matin, Erzberger emmène une dernière fois la délégation allemande dans le wagon français. Pendant près de 3 h, les Allemands négocient en essayant d'obtenir des atténuations sur chacun des 34 articles que compose le texte. Entre 5 h 12 et 5 h 20 du matin, l'armistice est signé avec une application sur le front fixée à 11 h du matin, et ce pour une durée de 36 jours qui sera renouvelée trois fois (prolongation d'un mois dans le même wagon à Trèves le 12 décembre 1918 puis reconduction le 16 janvier 1919 et le 16 février 1919 pour une durée illimitée)
Dans les capitales européennes, c'est le soulagement. À Paris, un million de personnes descendent dans la rue pour célébrer l'armistice. Malgré la défaite, celui-ci est également fêté à Berlin par la population allemande, pour qui il signifie la fin des souffrances. Dans ses mémoires, Erzberger écrit : « Toutes les gares étaient pleines de monde parce qu'on avait su que nous retournions en Allemagne. L'animation et la joie régnaient partout.»
Le soir du 11 novembre, Georges Clemenceau confie avec lucidité au général Mordacq : « Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile. »
Le lendemain de l'armistice, après avoir félicité les négociateurs, le maréchal von Hindenburg fait proclamer un dernier message à l'armée allemande dans lequel il évoque déjà à demi-mot la thèse du « coup de poignard » dans le dos qui aurait été porté à l'armée par les civils.
Au vu du déni de défaite en Allemagne qui devait alimenter la contestation nationaliste de la République de Weimar, un courant historiographique français, représenté en particulier par Guy Pédroncini, relayant la position du général Pétain, devait considérer que l'armistice du 11 novembre avait été prématuré.
À la suite de cet armistice est signé le traité de Versailles, le 28 juin 1919. Ce traité, dont les clauses furent très critiquées en Allemagne sera une des causes de la Seconde Guerre mondiale.
Le choix du lieu
L'état-major souhaite un lieu isolé des regards capable d'accueillir deux trains : un pour les Alliés et l'autre pour les Allemands. L'ancien épi de tir désaffecté du Francport est redécouvert par hasard. Il convient parfaitement. Il est proche de la gare de Rethondes, ce qui permet de ravitailler en eau les machines qui sont en permanence maintenues en chauffe, et il est assez éloigné pour permettre des discussions loin des regards. Les journalistes sont tenus volontairement à l'écart. Un chemin en caillebotis est installé entre les deux trains pour permettre les déplacements des plénipotentiaires. L'Armistice est signé dans le wagon-restaurant du train français. Ce dernier est ensuite transformé en musée. L'armistice du 22 juin 1940, cette fois-ci demandé par la France à l'Allemagne après la bataille de France, fut signé par la volonté d'Hitler dans cette même voiture historique placée exactement au même endroit qu'en 1918, selon le désir d'Hitler, montrant ainsi son esprit de revanche envers la France, qui, selon lui, avait humilié l'Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale. Hitler se venge ainsi du diktat de Versailles. En 1940, le Führer le fait emmener à Berlin où il est évacué dans une ville voisine (Ohrdruf) lors de l'avancée des armées alliées. Il sera détruit par accident sur une voie de garage dans la gare de Crawinkel. Une reconstitution a été réalisée dans un wagon identique (le VR 2439) et est aujourd’hui présentée en forêt de Compiègne
Participants
L'amiral Wemyss, représentant britannique
Le contre-amiral Hope (en), adjoint au First Sea Lord
Le général Weygand, chef d'état-major de Foch
Henri Deledicq
Émile Grandchamp
Du côté allemand, le représentant plénipotentiaire est civil, assisté de conseillers militaires :
Matthias Erzberger, représentant du Gouvernement allemand en lieu et place du général Erich von Gündell initialement désigné pour ce rôle ;
Le comte Alfred von Oberndorff, représentant le ministère des Affaires étrangères allemand ;
le Generalmajor Winterfeldt, de l’Armée impériale ;
le capitaine de vaisseau Vanselow, de la Marine impériale.
Le 29 septembre 1918, à Spa, Erich Ludendorff demande au gouvernement allemand de solliciter un armistice en raison d'une situation militaire tous les jours plus préoccupante, pouvant aboutir à une capitulation inconditionnelle. Il est démis de ses fonctions par l'empereur Guillaume II le 26 octobre 1918, ce renvoi étant le fruit de l'opposition du général à la demande du président américain Woodrow Wilson qui exige une capitulation militaire sans conditions. Le Commandement militaire suprême allemand (représenté par les deux grands chefs militaires, le maréchal von Hindenburg et le généralissime Groener), refusant également d'endosser la responsabilité de la défaite, passe la main au pouvoir civil (plus précisément au secrétaire d'État membre du parti du centre catholique Matthias Erzberger) pour signer l'armistice qui est en fait une capitulation ne disant pas son nom. Ce stratagème permet à l'armée allemande de ne pas se présenter comme vaincue devant la nation et à Ludendorff de forger la Dolchstoßlegende (la « légende du coup de poignard [dans le dos] ») pour disculper les militaires
Les principales clauses
A) Sur le front d'occident
I) Cessation des hostilités, sur terre et dans les airs, six heures après la signature de l'armistice.
II) Évacuation immédiate des pays envahis : Belgique, France, Luxembourg, ainsi que de l'Alsace-Moselle, réglée de manière à être réalisée dans un délai de quinze jours à dater de la signature de l'armistice. […]
IV) Abandon par les armées allemandes du matériel de guerre en bon état. […]
V) Évacuation des pays de la rive gauche du Rhin par les armées allemandes. Les pays de la rive gauche du Rhin seront administrés par les autorités locales, sous le contrôle des troupes d'occupation des Alliés et des États-Unis. […] [qui] assureront l'occupation de ces pays par des garnisons tenant les principaux points de passage du Rhin (Mayence, Coblence, Cologne) avec, en ces points, des têtes de pont de 30 kilomètres de rayon. […]
VI) Dans tous les territoires évacués par l'ennemi, toute évacuation des habitants sera interdite ; il ne sera apporté aucun dommage ou préjudice à la personne ou à la propriété des habitants. Personne ne sera poursuivi pour délit de participation à des mesures de guerre antérieures à la signature de l'armistice. Il ne sera fait aucune destruction d'aucune sorte. […]
VII […] Il sera livré aux puissances associées : 5 000 machines montées et 150 000 wagons en bon état de roulement […] et 5 000 camions automobiles en bon état. […]
X) Rapatriement immédiat, sans réciprocité, dans des conditions de détail à régler, de tous les prisonniers de guerre, y compris les prévenus et les condamnés, des Alliés et des États-Unis. […] Le rapatriement des prisonniers de guerre allemands sera réglé à la conclusion des préliminaires de paix.
B) Dispositions relatives aux frontières orientales de l'Allemagne.
XII) Toutes les troupes allemandes qui se trouvent actuellement dans les territoires qui faisaient partie avant-guerre de l'Autriche-Hongrie, du royaume de Roumanie, de l'Empire ottoman, doivent rentrer immédiatement dans les frontières de l'Allemagne telles qu'elles étaient au 1er août 1914. Toutes les troupes allemandes qui se trouvent actuellement dans les territoires qui faisaient partie avant la guerre de la Russie devront également rentrer dans les frontières de l'Allemagne définies comme ci-dessus, dès que les Alliés jugeront le moment venu, compte tenu de la situation intérieure de ces territoires. […]
C) Dans l'Afrique orientale.
XVII) Évacuation de toutes les forces allemandes opérant dans l'Afrique orientale dans un délai réglé par les Alliés. […]
F) Clauses navales.
XXII) Livraison aux Alliés et aux États-Unis de tous les sous-marins. […]
G) Durée de l'armistice.
XXXIV) La durée de l'armistice est fixée à trente-six jours, avec faculté de prolongation.
Derniers morts au combat
Le dernier jour de guerre a fait près de 11 000 tués, blessés ou disparus, soit plus que lors d'une opération majeure comme le Jour J en 1944 (si ne sont comptabilisés que les pertes alliées). Certains soldats ont perdu la vie lors d'actions militaires décidées par des généraux informés de la signature de l'armistice. Par exemple, le général Wright de la 89e division américaine a pris la décision d'attaquer le village de Stenay afin que ses troupes puissent prendre un bain, ce qui engendra la perte de 300 hommes
Le dernier soldat belge mort au combat est un sous-officier de 24 ans, Marcel Toussaint Terfve, originaire de Liège. Touché au bord du canal de Terneuzen, près de Gand, par une balle au poumon gauche à 10 h 42, il meurt à 10 h 45, soit 15 minutes avant l'heure du cessez-le-feu.
À 10 h 45 du matin également, Augustin Trébuchon a été le dernier soldat français tué ; estafette de la 9e compagnie du 415e régiment de la 163e division d'infanterie, il est tué d'une balle dans la tête alors qu'il porte un message à son capitaine.
Le dernier britannique, George Edwin Ellison (en) a été tué à 9 h 30 alors qu'il faisait une reconnaissance non loin de Mons en Belgique. Le dernier soldat canadien a été George Lawrence Price, deux minutes avant l'armistice. Il a d'abord été enterré à Havré avant d'être transféré à Saint-Symphorien (Belgique), au cimetière militaire. La pierre tombale d'Havré est exposée au musée d’Histoire militaire de Mons.
Enfin l'Américain Henry Gunther est généralement considéré comme le dernier soldat tué lors de la Première Guerre mondiale, 60 secondes avant l'heure d'armistice, alors qu'il chargeait des troupes allemandes étonnées parce qu'elles savaient le cessez-le-feu imminent.
La date de décès des morts français du 11 novembre a été antidatée au 10 novembre par les autorités militaires. Pour les autorités militaires, il n'était pas possible ou trop honteux de mourir le jour de la victoire
Évènements ultérieurs
La commémoration du 11 novembre en France s'inscrit dans la continuité de l'érection de monuments à la mémoire des morts de la guerre franco-allemande de 1870 : 900 monuments, nés d'initiatives privées, apparaissent entre 1870 et 1914 et leur inauguration est l'occasion de fêtes civiques (remise de médailles aux vétérans, banquets de régiments) qui deviennent de véritables fêtes de la Revanche à la suite de la défaite de 1870. Ces fêtes mémorielles sont républicanisées avec la loi du 4 avril 1873 sur la « conservation des tombes des militaires morts pendant la guerre de 1870-1871 » qui permet à l'État d'acheter les parcelles de cimetières ou d'exproprier les terrains où se trouvent ces tombes. Les fêtes de la Revanche qui prennent de l'ampleur jusqu'à la Grande Guerre (et même pendant à travers la « Journée des orphelins de guerre », la « Journée des Poilus », la « Journée du canon de 75 », la « Journée des régions dévastées », la « Journée franco-belge, etc.) sont ainsi l'acte fondateur du 11 novembre en France. Une première fête de la victoire de la Marne en 1915 complétée en 1919 par l'anniversaire de la seconde victoire de la Marne à Dormans constituent aussi une préfiguration du 11 novembre.
En 1920 apparaît l'idée de rendre hommage aux soldats de la Grande Guerre morts pour la France mais non identifiés. À la suite d'une loi votée à l'unanimité par le Parlement, la dépouille mortelle d'un soldat parmi plusieurs autres, choisi dans la citadelle de Verdun, est placée, le 11 novembre 1920, dans une chapelle ardente à l'Arc de triomphe. Le 28 janvier 1921 le soldat est inhumé sous l'Arc de triomphe dans la tombe du Soldat inconnu. Ce n'est que trois ans plus tard, le 11 novembre 1923, qu'est allumée, par André Maginot, ministre de la Guerre, la flamme qui ne s'éteint jamais, donnant au tombeau du Soldat inconnu une forte portée symbolique et politique.
Le 11 novembre est un jour férié en France (jour du Souvenir depuis la loi du 24 octobre 1922). Une cérémonie est dès lors organisée dans chaque commune. Des citoyens, associations et hommes politiques marchent en procession derrière la fanfare de cuivres jusqu'au monument aux morts. Une fois le cortège devant, se déroule un véritable cérémonial : discours du maire, dépôt de gerbes, appel nominatif des morts, sonnerie aux morts, minute de silence. Le 8 mai 1975, le président de la République Valéry Giscard d'Estaing, au nom de l'amitié franco-allemande, annonce la suppression de la fête nationale du 8 mai 1945 au profit d'une « Journée de l'Europe » et le regroupement de la célébration de toutes les guerres, tous les morts et toutes les victoires, le 11 novembre. C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du 2 octobre 1981. Avec la mort du dernier poilu français Lazare Ponticelli en 2008 et du dernier vétéran de la Grande Guerre Claude Choules le 5 mai 2011, le président de la République Nicolas Sarkozy rend hommage, le 11 novembre 2011, non plus uniquement aux combattants de la Première Guerre mondiale mais aux treize militaires français morts en Afghanistan, les derniers soldats en date « morts pour la France », à l'instar du Memorial Day américain. Il annonce le dépôt d'un projet de loi pour faire de cet anniversaire une journée « de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France », choix entériné par le Parlement le 20 février 2012. Son successeur François Hollande choisit la continuité mémorielle en honorant le 11 novembre 2012 la mémoire de tous les soldats décédés en opération.
Désormais, le rituel classique observé par le président de la République française qui porte en cette journée le Bleuet de France à la boutonnière, est de déposer une gerbe tricolore devant la statue de Georges Clemenceau, symbole de la victoire de la Grande Guerre, puis de remonter les Champs-Élysées escorté par les cavaliers de la Garde républicaine, passer les troupes en revue sur la place Charles-de-Gaulle, puis se recueillir sur la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de triomphe. La transformation du sens du 11 novembre est symptomatique à plusieurs égards. D'un côté, elle pourrait contribuer à relativiser, voire à trahir, la dette particulière de la nation française à l'égard des Poilus tombés sur les champs de bataille, comme à ceux de la Seconde Guerre mondiale dont la commémoration du 8 mai 1945 tend à être absorbée dans celle du 11 novembre. « D'un autre côté cependant, cette réforme mémorielle en dit long sur le sens originel de cette mémoire obligée qui a valeur paradigmatique. Tout se passe comme si toute mémoire combattante officielle devait se problématiser et se ritualiser dans la matrice des commémorations du 11 novembre ». Cependant, cette commémoration voit à la fin du XXe siècle son caractère rassembleur et unitaire s'affaiblir en raison de la multiplication des commémorations et de la disparition progressive des témoins directs de la Grande Guerre.
Le Remembrance Day (également appelé Veterans Day ou Poppy Day) est la journée d'hommage annuelle observée dans les pays du Commonwealth pour commémorer les sacrifices de la Première Guerre mondiale ainsi que d'autres guerres. La Belgique porte aussi le coquelicot lors des cérémonies de commémoration.
En Pologne, cette commémoration coïncide avec la fête nationale de l'indépendance. Aux États-Unis, sa commémoration a été étendue à tous les vétérans de guerre.
L'Allemagne ne pouvant commémorer ce jour de défaite, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes) fondé en 1919 propose en 1920 le Volkstrauertag (Jour national de deuil pour les soldats allemands morts à la guerre) dont la première cérémonie a lieu en 1926 et est fixée le deuxième dimanche avant le premier dimanche de l'Avent.
Les commémorations du centenaire de l'armistice de 1918 ont lieu principalement au mois de novembre de l'année 2018, marquant ainsi les cent ans de la fin de la Première Guerre mondiale.
En France, ce centenaire donne lieu à une série de manifestations culturelles. À Paris, de nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement sont invités, à l'occasion d'une « rencontre pour la Paix ».
Les autres armistices de la Première Guerre mondiale
Le 29 septembre 1918 est conclu l'armistice de Thessalonique entre les Alliés et le royaume de Bulgarie mettant fin au conflit sur le front d’Orient
Le 30 octobre 1918, c'est l'armistice de Moudros entre les Alliés et l'Empire ottoman allié de l'Allemagne
Le 3 novembre 1918 est signé l'armistice de Villa Giusti (près de Padoue) entre le royaume d'Italie et l'Autriche-Hongrie alliée de l'Allemagne (entrée en vigueur le 4 novembre)
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La Porsche Macan est un SUV compact du constructeur automobile allemand Porsche, lancé en 2014. Basé sur l'Audi Q5, elle a une taille légèrement inférieure à la Cayenne. Elle se décline en cinq versions : Macan « standard », S, S Diesel, GTS et Turbo.
Lancé au printemps 2014, Elle rencontre rapidement un grand succès et réalise des ventes importantes. C'est en 2015 le modèle le plus vendu de la marque.
Nom
La Macan était connu originellement sous le nom de code « Cajun », un mot-valise composé de Cayenne et Junior. Le 16 février 2012, Porsche annonce que le modèle serait nommé « Macan ». D'après le constructeur, le mot « Macan » est « dérivé du mot indonésien pour « tigre » et combine la souplesse, la puissance, la fascination et le dynamisme ».
Présentation et annonces
La Macan est un SUV compact destiné à continuer la diversification de l'offre de Porsche et de permettre d'attirer une nouvelle clientèle plus jeune grâce à un modèle plus accessible. Il a été annoncé officiellement en mars 2011, et présenté en 2013 au Salon de l'automobile de Los Angeles et au Salon de l'automobile de Tokyo. Les ventes ont commencé à partir du printemps 2014.
Un modèle Macan « tout court », plus économique, a été lancé un peu plus tard à la destination du marché asiatique. Il reprend un moteur quatre-cylindres en ligne de 2 litres (237 ch) commun à plusieurs modèles Volkswagen. Il s'agit pour Porsche du premier moteur quatre-cylindres depuis l'arrêt de la 968. C'est le Macan à moteur essence le plus économique mais aussi le moins performant de la gamme. Cette déclinaison plus légère est d'abord uniquement disponible en Chine, mais un autre quatre-cylindres est finalement annoncé aussi en Europe en mars 2016, avec une disponibilité en France prévue pour l'été 2016. Il ne s'agit cependant pas du même moteur, le dernier étant équipé d'un quatre-cylindres turbo correspondant au 2,0 L TFSI d'Audi et disposant de 252 ch.
Le Macan GTS, d'abord annoncé lors du rapport annuel de Volkswagen sur les développements attendus, a été dévoilé officiellement au salon de Tokyo fin 2015. Il se situe entre les versions S et Turbo, avec une puissance de 360 ch.
D'autre part, Matthias Müller, alors PDG de Porsche, confirme début 2015 qu'une version hybride rechargeable est également attendue pour 2016 ou 2017.
Production
Le Macan est produit à hauteur de 50 000 unités par an dans l'usine de Leipzig, la même que les Cayenne et Panamera. Celle-ci a été spécifiquement agrandie pour accueillir ce nouveau modèle et est désormais l'une des usines de production automobile les plus modernes du monde.
Le SUV compact reprend la plate-forme de la Audi Q5, mais ils partagent finalement seulement 30 % des éléments, majoritairement invisibles, dont les suspensions avant et arrière, et l'empattement.
Caractéristiques
Le Macan reprend les codes de la marque et fait un certain nombre de références aux modèles passés. Il a notamment un design extérieur très proche du Cayenne ; il est cependant de taille plus réduite (17 cm de moins en longueur et 8 cm de moins en hauteur, et 175 kg de moins) ce qui lui donne une allure de « petit Cayenne ».
En comparaison de certains concurrents comme le Range Rover Evoque, le Macan paraît plus discret et classique, mais néanmoins dynamique et svelte. Par rapport à son cousin l'Audi Q5, il est plus bas et paraît ainsi plus musclé.
Son capot moteur s'étend jusqu'aux passages de roues en englobant les optiques avant, en un clin d'œil à la Porsche 917. Les sideblades (lames latérales) sont quant à elles inspirées de la 918 Spyder. Les optiques arrière font également référence à celles de la 918 Spyder, ou encore à celles de la plus ancienne Porsche 928. L'arrière, plus large à la base qu'en haut a selon Porsche un gabarit sportif, en hommage à la 911.
Les Macan S et S Diesel sont équipées de série de jantes en aluminium de 18 pouces, 19 pouces pour le Macan Turbo et 20 pouces pour le GTS.
Ce dernier se distingue grâce à des équipements supplémentaires de série : jantes « RS Spyder Design » de couleur noire, sideblades noirs mat. Il inclut aussi le pack SportDesign, avec un bouclier avant spécifique peint en couleur carrosserie qui présente des entrées d'air plus larges, entre autres.
Le modèle Turbo a également quelques éléments différents comme les sorties d'échappement de forme carrée, à la place des pots ronds des autres versions, des éléments chromés dans les prises d'air à l'avant ou encore un placement différent des clignotants et feux antibrouillards avant.
Le Macan offre une position de conduite relativement basse pour la catégorie et par rapport au Cayenne (- 70 mm), ceci afin d'affirmer son tempérament plus sportif. L'intérieur est typique des véhicules Porsche : compteurs ronds avec compte-tours au centre, console centrale avec de nombreux boutons conformément à la philosophie de Porsche (un bouton pour une fonction), ou encore démarreur à gauche du volant. Ce dernier est inspiré de celui de la 918. Un écran de 12 cmest destiné à l'affichage des informations de l'ordinateur de bord.
La climatisation automatique deux-zones afin de régler indépendamment la température pour le conducteur et le passager est de série. Elle filtre les éléments de l'air comme les particules ou le pollen.
La version GTS intègre de nouveaux équipements optionnels sur le Macan de base : des phares à LED avec Porsche Dynamic Light System Plus, et un nouveau système multimédia Porsche Communication Management avec écran tactile de 18 cm, et possibilité de connecter son smartphone via CarPlay
Le Macan dispose d'un grand coffre de 500 litres, 1 500 litres une fois les sièges arrière rabattus.
Le châssis du Macan est à ressorts hélicoïdaux. En option, la suspension pneumatique surbaisse le châssis de 15 mm, et permet de régler la garde au sol du véhicule selon le profil choisi : normal, tout-terrain (+ 40 mm) et rabaissé (- 10 mm) pour diminuer la prise à l'air. D'autre part, une touche placée dans le coffre permet de rabaisser l'arrière du véhicule de 40 mm pour faciliter le chargement de bagages. Le Macan GTS est rabaissé de 15 mm par rapport aux autres modèles, et de 10 mm supplémentaires avec la suspension pneumatique.
Le SUV dispose d'une gestion électronique des suspensions (appelée « PASM » chez Porsche) qui permet d'adapter l'amortissement à la route et au style de conduite du conducteur. Ce système censé améliorer la stabilité et le confort est de série sur le Macan Turbo et en option pour les autres.
La direction est électro-mécanique. Elle peut en option se doter d'un asservissement à la vitesse, permettant de la rendre plus ferme à vitesse élevée, et plus souple à faible vitesse pour faciliter les manœuvres.
Selon certains essayeurs, le comportement routier du Macan est caractérisé par une remarquable agilité et un grand équilibre, surtout en rapport à son poids de près de deux tonnes. Quant à sa direction, elle est plutôt lourde mais très précise et rigoureuse.
La boîte de vitesses robotisée PDK est de série sur tous les modèles Macan. Elle inclut un mode automatique ainsi qu'un mode manuel qui permet le passage des rapports avec les palettes au volant, ou bien le sélecteur PDK.
Tous les Macan, y compris le modèle Turbo, sont dotés d'une transmission intégrale, typée propulsion cependant. Ainsi, en temps normal le Macan est mu par l'essieu arrière, mais un différentiel Torsen sert à rediriger le couple vers l'avant si nécessaire. La transmission est active et est pilotée électroniquement, afin de répartir la motricité entre les roues avant et arrière et de garder une grande stabilité en courbe.
Quatre motorisations sont disponibles en France. Tous sont des moteurs V6 turbocompressés à injection directe, de 3 litres pour les Macan S, S Diesel et GTS, 3,6 L pour le modèle Turbo. Le moteur Diesel est d'origine Audi, tandis que les trois moteurs à essence sont de conception 100 % Porsche.
Le Macan disponible en Asie notamment est équipé d'un moteur avec quatre cylindres en ligne d'origine Volkswagen, d'une cylindrée de 2 litres.
Le Macan dispose également d'une version Diesel légèrement moins puissante (211 ch) nommée Macan S Diesel 211 ch, disponible en Norvège et en Belgique.
Tous disposent d'une fonction « stop-start » automatique afin d'économiser la consommation en ville ainsi que d'un mode « Croisière » mettant le véhicule en roue libre en cas de relâchement de l'accélérateur, pour éviter le frein moteur et économiser du carburant.
Fin Août 2016, Porsche a développé un « Performance Package » mis sur le Macan Turbo. Celui-ci dispose désormais de 440 ch et de 600 N m de couple.
Tous les Macan disposent avec le « Pack Sport Chrono » en option de la fonction « Launch control » qui permet de réaliser un départ arrêté optimal en appuyant à la fois sur le frein et l'accélérateur, puis en relâchant le frein pour partir.
Motorisations des modèles Porsche Macan | ||||||
Modèle | Macan S Diesel | Macan | Macan S | Macan GTS | Macan Turbo | Macan Turbo Performance Package |
Moteur | V6 turbo-Diesel | 4-cylindre en ligne | V6 biturbo | V6 biturbo | V6 biturbo | V6 biturbo |
Energie | Diesel | Essence | ||||
Cylindrée | 2 967 cm3 | 1 984 cm3 | 2 894 cm3 | 3 604 cm3 | ||
Puissance maxi | 258 ch à 4 000 - 4 250 tr/min | 237 ch à 5 000 - 6 800 tr/min | 340 ch/354 ch à 5 500 - 6 500 tr/min | 360 ch à 6 000 tr/min | 400 ch à 6 000 tr/min | 440 ch à 6 000 tr/min |
Couple maxi | 580 N m à 1 750 - 2 500 tr/min | 350 N m à 1 500 - 4 500 tr/min | 460 N m/480 N m à 1 450 - 5 000 tr/min | 500 N m à 1 650 - 4 000 tr/min | 550 N m à 1 350 - 4 500 tr/min | 600 N m à 1 500 - 4 500 tr/min |
Taux de compression | 16,8 : 1 | 9,6 : 1 | 9,8 : 1 | 10,5 : 1 | ||
Consommation (en L/100 km) | 6,3 - 6,1 | 7,5 - 7,2 | 9,0 - 8,7 | 9,2 - 8,8 | 9,2 - 8,9 | 9,7 - 9,4 |
Émissions de CO2 (en g/km) | 164 - 159 | 175 - 168 | 212 - 204 | 215 - 207 | 216 - 208 | 224 - 217 |
Vitesse maximale | 230 km/h | 223 km/h | 254 km/h | 256 km/h | 266 km/h | 272 km/h |
Accélération de 0 à 100 km/h (avec Pack Sport-Chrono) | 6,1 s | 6,8 s | 5,2 s à 5,1 s | 5,0 s | 4,6 s | 4,4 s |
Reprise (de 80 à 120 km/h) | 4,5 s | 5,1 s | 3,6 s | 3,4 s | 3,1 s | |
1 000 m départ arrêté (avec Pack Sport-Chrono) | 23,9 s |
Étoiles au Crashtest EuroNCAP 2014. |
Le Macan a obtenu cinq étoiles sur cinq au test EuroNCAP en décembre 2014, avec des scores de 88 % en protection des adultes, 87 % en protection des enfants, 60 % en protection des piétons et 66 % en aides à la sécurité. La protection des occupants est particulièrement bonne, le Macan se classant sixième pour la protection des adultes, et seconde pour les enfants, sur les 42 tests effectués en 2014 par l'EuroNCAP.
Il a toutefois échoué au test d'évitement du magazine suédois Teknikens Värld. Les journalistes ont considéré qu'il s'était comporté « de façon étrange ». La roue extérieure s'est en effet bloquée un instant, provoquant le dépassement du véhicule sur la voie de gauche. Le constructeur considère quant à lui que ce comportement est normal, et dû au système anti-retournement (Active Rollover Prevention), qui s'active afin d'éviter un retournement du véhicule qui serait selon lui plus grave qu'un dépassement comme celui-ci.
« Cette courte intervention assure la stabilité directionnelle du véhicule. Le déplacement latéral est négligeable. Pour cette raison, nous ne considérons pas cette situation de conduite comme critique. »
— Hermann-Josef Stappen, Porsche
Phase 2
En juillet 2018, Porsche présente une version restylée du Macan : le bouclier est légèrement redessiné, les phares se parent d'une nouvelle signature lumineuse à 4 diodes en forme de points, et à l'arrière des feux reliés par un bandeau lumineux inspiré par les Panamera II et Cayenne III. Cette phase-ci possède une motorisation quatre-cylindres (2 litres) de 245 ch, pour la version S il s'agit du moteur 3,0 L TFSI de la Audi S4 qui développe 354 ch. Quant à la version Turbo, elle arrive au dernier trimestre 2019 avec une puissance prévue de 440 ch
Le Macan GTS (Gran Turismo Sport) phase 2 est présenté fin décembre 2019. Il conserve sa transmission intégrale et troque son V6 3,0 L pour le V6 2,9 L biturbo de la Macan turbo lui permettant de gagner 20 ch et 20 N m de couple par rapport à la phase 1, soit un total de 380 ch et 520 N m. Ses performances évoluent dans le même temps avec un 0 à 100 km/h en 4,7 s et une vitesse maximale de 261 km/h avec le pack Sport Chrono.
Phase 3
En juillet 2021, le Macan est restylé une seconde fois : on retrouve une énorme prise d'air à l'avant avec un insert flottant couleur carrosserie, et un gros diffuseur aux reliefs accentués à l'arrière. À l'intérieur, la console centrale est modifiée en supprimant les boutons au profit des commandes tactiles.
Avec le second restylage du Macan, la version S gagne 26 ch passant ainsi à 380 ch
Ventes
À son lancement, Porsche prévoyait des ventes de 50 000 unités par an. Mais en avril 2015, soit un an après, 62 644 exemplaires ont été écoulés, dépassant les prévisions. Le Macan est devenu en un an le modèle le plus vendu de Porsche, et représente un tiers des ventes du constructeur, expliquant l'augmentation des ventes de Porsche de 32 % sur les trois premiers mois de l'année 2015.
Début 2015, Porsche prévoyait de fabriquer 72 000 Macan dans l'année. Finalement, ce seront plus de 80 000 exemplaires qui seront vendus cette année. Il est également durant cette année le modèle le plus vendu de la marque, devant le Cayenne
Version préparées
Le Macan a été revu par plusieurs préparateurs, dont Mansory qui l'a présenté en juillet 2015. Les modèles concernés sont les Macan S Diesel et Turbo
Outre des changements esthétiques (boucliers, ailerons, jantes notamment) qui lui donnent une apparence plus agressive (L'Argus le dit « virilisé »), les changements sont importants au niveau des performances. Le Macan S Diesel passe ainsi de 258 à 301 ch et atteint désormais 260 km/h avec un 0 à 100 km/h en 5,6 s, tandis que le modèle Turbo voit sa puissance passer de 400 à 464 ch, avec une vitesse de pointe de 274 km/h et un 0 à 100 km/h en 4,5 s.
Au niveau du châssis, le véhicule est rabaissé de 40 mm grâce à une suspension pneumatique modifiée. L'intérieur bénéficie également d'une personnalisation importante avec des éléments en cuir, alcantara, bois, carbone ou encore aluminium.
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Le Mégalodon (Otodus megalodon) est une espèce éteinte de requins lamniformes ayant vécu du Miocène (Aquitanien) au milieu du Pliocène (Zancléen), il y a entre 23 et 3,6 millions d'années, bien que d'autres estimations fixent sa date d'extinction au Pléistocène inférieur (Calabrien) soit il y a 1,6 million d'années. La classification et la disparition du mégalodon, qui n'est connu que par ses dents, sont l'objet de débats : appartient-il à la famille des Lamnidés (comme le grand requin blanc Carcharodon carcharias qui pourrait alors être une forme devenue « naine » faute de proies suffisantes) ou bien à la famille éteinte des Otodontidés (c'est cette dernière hypothèse qui semble prévaloir de nos jours). Des divergences subsistent en ce qui concerne son genre : Carcharocles, Megaselachus, Otodus ou encore Procarcharodon. Le genre le plus admis aujourd'hui est Otodus.
Les scientifiques suggèrent que le Mégalodon serait soit une version trapue et géante du grand requin blanc, soit un proche du requin pèlerin ou du requin-taureau. Considéré comme l'un des prédateurs marins les plus importants et les plus puissants à avoir jamais existé, les dents fossiles de mégalodon suggèrent qu'il aurait pu atteindre une longueur de 14,2 à 20,3 mètres, avec une taille moyenne de 10,5 mètres, ce qui en fait l'un des plus grands poissons de l'histoire, en rivalité avec le requin-baleine et Leedsichthys. En se basant sur les mâchoires de requins actuels, celles du Mégalodon pouvaient exercer une force de morsure allant de 108 500 à 182 200 newtons (soit environ 11-18,5 tonnes-force), ce qui en fait la plus puissante de tout le règne animal. Ses dents étaient épaisses et robustes, conçues pour saisir les proies et briser les os.
Le Mégalodon a probablement eu un impact majeur sur la structure des communautés marines. Les fossiles indiquent qu'il avait une répartition cosmopolite. Il ciblait probablement de grandes proies, telles que les baleines, les phoques et les tortues de mer. Les juvéniles habitaient les eaux côtières chaudes où ils se nourrissaient de poissons, de petits cétacés et de pinnipèdes. Contrairement au grand requin blanc, qui mord les parties molles de ses proies, le mégalodon a probablement utilisé sa forte mâchoire pour percer la cavité thoracique et toucher ses proies au cœur et aux poumons.
L'animal a eu à faire face à la concurrence de cétacés carnivores se nourrissant de baleines, tels que Livyatan, Hoplocetus et d'autres cachalots, qui ont persisté jusqu'au Pliocène. Des orques ancestraux telles qu'Orcinus citoniensis, apparues au milieu du Pliocène, ont également été citées comme concurrentes du requin, bien qu'elles soient plus petites que les orques contemporaines. Comme le mégalodon préférait les eaux chaudes, on pense que le refroidissement océanique associé au début des périodes glaciaires, ainsi que l’abaissement du niveau de la mer et la perte des zones de reproduction adaptées, pourrait avoir contribué à son déclin. Une réduction de la diversité des baleines à fanons et un déplacement de leur répartition vers les régions polaires pourraient avoir réduit la principale source de nourriture du mégalodon. La disparition du Mégalodon a affecté d'autres animaux : par exemple, la taille des baleines a considérablement augmenté après la disparition du requin.
Description
Le Mégalodon est principalement connu grâce aux multiples glossopètres (dents) et quelques vertèbres fossilisées que l'on a retrouvées. Il s'agit, au même titre que les requins modernes, d'un poisson cartilagineux, c’est-à-dire dont le squelette est constitué de cartilage et non pas d'os, ce qui explique pourquoi peu de squelettes fossilisés ont été retrouvés. Cependant, les grandes dents du Mégalodon ont traversé les âges et s'avèrent similaires en de nombreux points à celles du grand requin blanc. Elles mesuraient jusqu'à 20,3 centimètres pour les plus longues jamais trouvées et étaient plus larges qu'une paume de main. Des études ont suggéré que le mégalodon était un proche parent du Grand requin blanc actuel, mais un nombre croissant de chercheurs contestent cette proche parenté et voient dans les similarités dentaires le fruit d'une évolution convergente. Néanmoins, ce sont des extrapolations entre la taille des dents de Mégalodons et celles de requins modernes qui ont permis d'évaluer les caractéristiques de ce prédateur. La taille de ce requin est depuis toujours un sujet de débat, mais voici les extrapolations les plus récentes :
La première reconstitution de mâchoire de Mégalodon date de 1909 au Muséum américain d'histoire naturelle. Le professeur Dean Bashford avait monté une mâchoire mesurant 2,70 m de hauteur et 1,80 m de large, pour des dents de 12 cm. L'animal était censé mesurer 24 mètres. On sait aujourd'hui que la mâchoire est incorrecte car fondée sur une mauvaise connaissance du ratio entre les dents et la longueur du corps. Dans les années 1980 et début 1990, plusieurs scientifiques ont ramené la taille du Mégalodon à 13 et 12 mètres de long.
Le prothésiste dentaire et paléontologue Daniel Pouit effectue en 1991 la 1re reconstitution européenne de mégalodon pour le Bioparc de Doué-la-Fontaine, commune déléguée de Doué-en-Anjou (Maine-et-Loire, France) à partir de dents des faluns (sables coquilliers) d'Anjou-Touraine du Miocène moyen et supérieur. La plus grande dent des faluns d'Anjou mesure 16 cm dans sa hauteur (dent antérieure de la mâchoire supérieure) et la mâchoire reconstituée d'1,80 m d'ouverture buccale avec 150 dents pour 3 rangs de dents fonctionnelles.
En 1996, le paléontologue Mike Gottfried et son équipe ont procédé à une nouvelle étude, basée sur une dent antérieure de la mâchoire supérieure de 16,5 cm. En calculant le ratio exact avec les dents du grand requin blanc, ils sont parvenus à une longueur de 15,90 mètres pour le propriétaire de cette dent. Par ailleurs, l'aspect massif des dents du mégalodon et la forme de toute la denture disponible, des dents de la mâchoire supérieure aux plus petites latérales, ainsi que l'étude des rares vertèbres retrouvées leur ont permis de donner un aspect plus précis de l'animal. Selon ces considérations, le mégalodon était beaucoup plus massif en proportion que le grand requin blanc, pesant près de 50 tonnes pour un animal de 15 mètres. Son corps était plus musclé, ses mâchoires étaient plus larges à cause de l'absence des deux dents latérales légèrement atrophiées que le requin blanc possède. Son museau plus trapu, ses nageoires pectorales plus développées. Son nombre de vertèbres aurait aussi été plus élevé. Le mégalodon possédait l'allure d'un gigantesque Carcharodon carcharias « bodybuildé ». Mike Gottfried a par ailleurs hypothétiquement estimé, en se basant sur les plus grands individus de requins blancs actuels, que les plus grands Mégalodons atteignaient 20,2 mètres.
Le collectionneur renommé Vito Bertucci, ayant étudié les dents de requins fossiles pendant plus de 20 années, avait retrouvé en 2002 une dent latérale de plus de 18 cm, les plus grandes dents étant celles sur la mâchoire supérieure. Bertucci était d'ailleurs à l'origine de la plus grande reconstruction de mâchoire au monde ; mesurant 3 m de hauteur et 3,30 m de large, elle contient 182 dents, dont les plus grandes dépassaient 18 cm. Le spécimen qui aurait porté cette mâchoire était estimé avoir mesuré plus de 22 mètres pour Bertucci.
Le spécialiste des requins Cliff Jeremiah a quant à lui établi une méthode d'estimation basée sur la largeur totale des dents antérieures de la mâchoire supérieure. Il estime que pour chaque centimètre en largeur de dent, il y a approximativement 1,37 mètre de longueur de corps. Une dent de Mégalodon large de 12 centimètres proviendrait donc d'un individu mesurant environ 16,4 mètres. À noter qu'un certain nombre de dents dépassent ces dimensions.
Mais d'après les techniques de mesure scientifiques les plus étudiées, celle de Mike Gottfried en se basant sur la longueur de la dent et celle de Cliff Jeremiah en utilisant la largeur de la racine, il apparaît que si la taille du mégalodon a longtemps été débattue et erronée, à la suite d'une mauvaise connaissance de la physiologie des requins lamnoïdes à l'époque, les experts actuels accordent généralement au Mégalodon une taille à l'âge adulte de 15,9-20,3 mètres, et un poids compris entre 40 et 60 tonnes. C'est largement supérieur aux dimensions des plus grands cachalots et reptiles marins connus du mésozoïque (à l’exception peut être des plus grands ichtyosaures). Le Mégalodon est de ce fait couramment considéré comme le plus grand macroprédateur marin fossile connu.
Le Mégalodon semble avoir possédé une mâchoire puissante. Une équipe de paléontologues australiens dirigée par le docteur Stephen Wroe, a mené une série d'études sur ordinateur pour connaitre la puissance exercée par le grand requin blanc et son cousin fossile le mégalodon. Il apparaît que là où Carcharodon carcharias possède une morsure estimée à 2 tonnes/cm2 de pression, la morsure du mégalodon aurait été 6 à 10 fois supérieure, soit entre 12 et 20 tonnes/cm2 de pression, suffisant pour arracher une nageoire ou broyer la cage thoracique d'une baleine de taille moyenne. Le Mégalodon posséderait ainsi la plus puissante morsure du règne animal. De nos jours, la plus puissante morsure du règne animal appartient à l'alligator du Mississippi, suivi par les crocodiles, l'orque et enfin le grand requin blanc.
Étymologie et dénomination
D'après les récits de la Renaissance, on pensait autrefois que les dents fossiles gigantesques et triangulaires souvent trouvées incrustées dans des formations rocheuses étaient les langues pétrifiées de dragon et de serpents, et on leur donnait le nom de glossopetrae. Cette interprétation a été corrigée en 1667 par le naturaliste danois Nicolas Steno, qui les a identifié comme des dents de requin et a publié une représentation célèbre d'une tête de requin portant de telles dents. Il a décrit ses découvertes dans le livre The Head of a Shark Dissected, qui contenait également l'illustration d'une dent de mégalodon.
Le naturaliste suisse Louis Agassiz a donné à ce requin son nom scientifique, "Carcharodon megalodon", dans son ouvrage de 1843 "Recherches sur les poissons fossiles", basé sur des dents fossilisées Le paléontologue anglais Edward Charlesworth, dans son article publié en 1837, utilisa le nom de Carcharias megalodon en citant Agassiz comme auteur, indiquant qu'Agassiz avait décrit l'espèce avant 1843. En 1928, le paléontologue anglais Charles Davies Sherborn a énuméré une série d'articles d'Agassiz publiés en 1835 contenant la première description scientifique du requin. Le nom spécifique Megalodon se traduit par "grosse dent", de grec ancien : μέγας et οδόντος ( odontús ), « dent ». Les dents du Mégalodon sont morphologiquement similaires à celles du grand requin blanc et, sur la base de cette observation, Agassiz a mis le mégalodon dans le genre Carcharodon.
Répartition géographique
Répartition des fossiles de Mégalodon.
Des dents de Mégalodon ont été retrouvées dans les quatre coins du monde (Europe, Asie de l'Est, Amérique, Caraïbes et dans l'Océanie), ce qui indique, comme certains requins actuels, qu'il devait avoir une répartition cosmopolite.
Taxinomie
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Relation entre le mégalodon et d'autres requins, y compris le grand requin blanc ( Carcharodon carcharias ). |
Bien que les premiers restes connus de mégalodon remontent à l'Oligocène supérieur, il y a environ 28 millions d'années, un désaccord subsiste quant à sa date d'apparition, avec des dates pouvant aller jusqu'à 16 millions d'années. Les auteurs pensaient que le mégalodon s'était éteint vers la fin du Pliocène, il y a environ 2,6 millions d'années, parce que les allégations relatives aux dents de mégalodon du Pléistocène, âgées de moins de 2,6 millions d'années, sont considérées comme non fiables. Une évaluation plus récente remet la date d'extinction au début du Pliocène, il y a 3,6 millions d'années.
Le Mégalodon est maintenant considéré comme un membre de la famille Otodontidae, au genre Otodus et au sous-genre Megaselachus, par opposition à sa classification antérieure dans la famille Lamnidae et le genre Carcharodon. La classification du mégalodon dans Carcharodon était due à une similitude dentaire avec le grand requin blanc, mais la plupart des auteurs pensent actuellement que cela est dû à une évolution convergente. Dans ce modèle, le grand requin blanc est plus étroitement apparenté au requin mako à grandes dents (†Cosmopolitodus hastalis) qu'au Mégalodon, comme en témoigne une dentition plus semblable chez ces deux requins. Les dents du mégalodon ont des dentelures bien plus fines que les dents du grand requin blanc. Ce dernier est plus étroitement apparenté au requin mako (Isurus spp.) avec un ancêtre commun autour de 4 millions d'années, tandis que le Mégalodon est apparenté à Otodus obliquus.
Le genre Palaeocarcharodon a été créé à côté de Procarcharodon qui représente le début de la lignée et dans lequel le mégalodon et le grand requin blanc sont étroitement liés à leur dernier ancêtre commun. Il est supposé être une impasse évolutive sans rapport avec les requins Carcharocles par les auteurs qui rejettent ce modèle.
Le genre Otodus contient actuellement 12 espèces qui sont :
† Otodus aksuaticus
† Otodus limhamnensis
† Otodus minor
† Otodus naidini
† Otodus obliquus
† Otodus poseidoni
† Otodus megalodon
† Otodus chubutensis
† Otodus aksuaticus
† Otodus auriculatus
† Otodus sokolovi
† Otodus angustidens
Mais le sous-genre Megaselachus ne contient que Otodus (Megaselachus) megalodon
Le genre Charcharocles est désormais souvent considéré comme invalide, et le mégalodon peut appartenir au genre Otodus, le rendant ainsi Otodus megalodon. Une étude réalisée en 1974 sur les requins paléogènes par Henri Cappetta a créé le sous-genre Megaselachus, classant le requin dans Otodus (Megaselachus) megalodon, ainsi que O. (M.) chubutensis.
Extinction
On ignore les causes de son extinction, mais son temps d'existence, Miocène et Pliocène, correspond en grande partie à celui du pélagornis, oiseau marin de 7 mètres d'envergure, et on peut supposer que leur disparition est peut-être liée et due à la raréfaction de leurs proies, des poissons de grande taille, elle-même liée au refroidissement du climat durant le Pliocène. En effet, n'importe quelle perturbation prolongée de la chaîne alimentaire est à même d'éradiquer un prédateur ayant de tels besoins métaboliques.
Si l'on suppose qu'il se nourrissait principalement de dugongs et cétacés, on peut penser que le Carcharocles megalodon s'est éteint lorsque les mers polaires, en se refroidissant, devinrent trop froides pour les requins, mais purent constituer un refuge pour les cétacés à sang chaud. L'émergence de grands cétacés prédateurs chassant en groupe tels que l'orque n'a pas contribué à l'extinction du mégalodon, mais ces espèces ont pu profiter de la raréfaction du grand requin. Contrairement à lui, les orques ont la capacité de vivre en eau glaciale.
Il n'y a pas d'indices d'une concurrence entre les orques et le mégalodon. Durant le règne du requin, aucun mammifère marin carnivore ne l'a supplanté, mais des espèces de cétacés carnivores comme les orques sont apparues, et d'autres ont disparu avant l'extinction du mégalodon. Il est possible que ce soient d'autres requins plus petits et mieux adaptés à la chasse aux proies plus modestes, mais plus nombreuses (pinnipèdes, poissons pélagiques) qui ont concurrencé le mégalodon, trop grand et trop spécialisé dans la chasse aux grands cétacés qui purent se réfugier aux pôles.
Autre supposition : le début des glaciations, en provoquant l'abaissement du niveau marin, aurait fait émerger, donc disparaître en tant que milieux marins, les larges plates-formes épicontinentales peu profondes où le mégalodon se reproduisait et grandissait, dans les herbiers à l'abri des prédateurs du large (dont les adultes de sa propre espèce).
Le mégalodon et l'homme
Quelques cryptozoologistes ont suggéré que le requin aurait bien pu disparaître plus récemment, voire être encore vivant, alors qu'on n'en trouve pas de trace plus récente que 1,6 million d'années. Passant outre le fait qu'une dent est l'élément squelettique le plus solide, le mieux conservable, et le plus long à se minéraliser (fossiliser), ils avancent les arguments suivants :
à la fin du XIXe siècle, le navire océanographique Challenger aurait remonté des fonds du Pacifique des dents longues de 12,5 cm (ce qui est nettement supérieur aux 7,5 cm en moyenne chez les requins blancs que nous connaissons), vieilles seulement de 10 000 ans et non-fossilisées ;
des dents vieilles de seulement 5 000 ans auraient été retrouvées non-fossilisées au large de la côte australienne (état de Victoria) ;
Pierre Clostermann rapporte dans son livre Des poissons si grands (1969) un incident survenu 15 ans auparavant au large de Timor (Indonésie), et attribué à un gigantesque requin blanc : « [...] en mars 1954, le cotre australien Rachel Cohen passait en cale sèche à Adélaïde pour un carénage. 17 dents de Carcharodon carcharias ayant en moyenne 8 cm à la base et 10 cm du collet à la pointe, furent extraites de la quille en bois, juste à l'aplomb de l'arbre d'hélice tordu. Le demi-cercle décrit par l'implantation des dents et des traces avait pratiquement un mètre de rayon ! » « Le capitaine du Rachel Cohen se souvenait d'un choc nocturne violent lors d'une tempête au large de Timor et avait conclu à une collision avec un des nombreux troncs d'arbre flottant dans cette mer. » « Les ichtyologues australiens ont attribué environ 24 m de long au possesseur d'une telle denture, attiré probablement, comme cela est très fréquent, par les reflets de l'hélice. ». L'estimation faite sur la taille du spécimen reste relative aux connaissances de l'époque ;
le biologiste marin David George Stead (en) a mentionné plusieurs observations de requins blancs de grande taille dans les eaux australiennes : « En mai 1939, au cours de discussions dans la presse de Sydney au sujet de la taille des requins, le capitaine J. S. Elkington du Queensland m'écrivit pour me parler d'une observation qu'il fit en 1894 d'un grand requin au large de Townsville Breakwater. (Je puis mentionner que le capitaine Elkington a passé une partie considérable de sa vie au service de la mer, et a toujours été un observateur avisé de la nature.) Il disait que pendant que la chaloupe de 35 pieds [10,5 m] dans laquelle il était se trouvait à l'arrêt durant une demi-heure, ce requin resta à dix pieds [3 m] de la chaloupe, lui donnant l'ample occasion de l'observer. "Ce n'était pas un requin pèlerin, écrivait-il, mais un vrai de type blanc ou jaunâtre, qui se projetait de quelques pieds au moins au-delà de chaque côté de la chaloupe. Cet observateur connaissait le requin pèlerin et il était sûr que celui qu'il avait vu était le grand requin blanc. »,
la chaîne de télévision Discovery Channel a diffusé en août 2013 un documentaire intitulé « Megalodon: The Monster Shark Lives », soit « Mégalodon, le requin monstrueux est vivant ». Ce documentaire était censé apporter des preuves de l'existence contemporaine du mégalodon, en particulier la photo d'un sous-marin U-Boat avec en arrière-plan l'aileron d'un requin espacé de 64 pieds (près de 20 m) de sa nageoire caudale. Outre le fait que la taille du spécimen serait alors largement supérieure à toutes les estimations de mensurations maximales, il a été démontré que la photo était truquée car construite à partir d'un film où l'aileron ne figure pas.
Deux des dents récoltées par le HMS Challenger en 1875 en Polynésie française ont été datées par Tschernezky Wladimir en 1959. Il a mesuré les croûtes de dioxyde de manganèse présentes sur les dents et en déduisit qu'une des dents a 11 333 ans et l'autre 24 206 ans. Cependant, plusieurs critiques peuvent être apportées à cet article. Tout d'abord, le texte comporte une erreur de calcul : la dent N2 est datée de 24 206 ans alors qu'une fois le calcul revérifié, elle aurait plutôt 24 267 ans. Ajoutons que l'auteur n'utilise que la valeur minimale de précipitation donnée par Pettersson (1955) qui est de 0,15 mm de dioxyde de manganèse en 1 000 ans. Le chiffre maximal (de 1,4 mm pour 1 000 ans) donne donc les âges suivants : 1 214 ans pour la dent N1 et 2 600 ans pour la dent N2. Enfin, Tschernezky s'est trompé dans sa conclusion. Par une telle procédure, il n'a pas daté l'âge des dents, mais le temps de formation des croûtes de dioxyde de manganèse et, par conséquent, le temps d'exposition des dents sur le fond océanique. Notons également que les chiffres donnés par Pettersson sont des chiffres établis dans des conditions physico-chimiques et biologiques bien précises, et que donc les temps de formation sont à prendre avec beaucoup de précautions. La seule méthode de datation viable serait une étude approfondie des roches sédimentaires des fonds marins, plaçant ainsi les dents de mégalodon dans un contexte géologique rigoureux.
Concernant les tailles extraordinaires, il faut signaler que, pendant des décennies, des captures de requins blancs de plus de 10 m voire 11 m ont été signalées : les vérifications scientifiques ont toutefois établi que ces dimensions étaient exagérées, et qu'aucun requin atteignant 7 m n'a jamais été capturé. Toutefois, le record de taille et de poids d'un grand requin blanc, a été établi lors d'une prise en Méditerranée, au large de la Tunisie, soit : 7,10 m de longueur, pour une masse de 1 500 kg. Il s'agissait très probablement d'une femelle. Précisons aussi que le grand requin blanc est un requin d'eau froide et tempérée. Grand nageur (nageoire caudale homocerque), il est plutôt donné pour un requin côtier.
En fait, aucune preuve ne soutient ces allégations, considérées comme fantaisistes d'un point de vue scientifique, mais dignes de la fascination que les grands requins exercent dans la culture populaire.
Culture populaire
Le Mégalodon est bien connu du public, car étant plus grand que le grand requin blanc, il est perçu comme plus dangereux et redoutable.
Le Mégalodon est très apprécié des scénaristes, notamment pour les films d'horreur comme Shark Attack 3: Megalodon ou bien Mega Shark vs Giant Octopus, mais leur taille y est, le plus souvent, exagérée. Le Mégalodon est au centre de l'histoire de l'album de bande dessinée Carthago (actuellement 8 volumes), qui reprend l'hypothèse de la survie de l'espèce jusqu'à nos jours, et fait référence à diverses découvertes de fossiles récents de mégalodon. Il est aussi présent en tant que « easter eggs » dans le jeu vidéo Battlefield 4. Après une quasi absence au cinéma depuis 2002 (les apparitions étant majoritairement dans des direct-to-video ou à la télévision), il y marque son retour en apparaissant en 2018 dans le film En eaux troubles dans lequel il est l'antagoniste principal ; sa taille y est, pour une fois, proche de celle de la réalité.
On peut également voir le Mégalodon dans le docu-fiction produit par la BBC Les Monstres du fond des mers, où il est incorrectement désigné comme l'ancêtre du grand requin blanc.
Les œuvres cinématographiques ou télévisuelles suivantes mettent en scène un ou plusieurs Mégalodons :
2001 : Shark Hunter de Matt Codd
2002 : Shark Attack 3: Megalodon de David Worth
2003 : La Chasse au Requin Tueur (Hai Alarm Auf Mallorca) de Jorgo Papavassiliou
2003 : Les Monstres du fond des mers (Sea Monsters) (série documentaire), épisode 3e océan le plus dangereux de tous les temps
2004 : Killing Sharks (Megalodon) de Pat Corbitt
2009 : Psycho shark de John Hijiri
2009 : Mega Shark vs. Giant Octopus (Mega Shark Versus Giant Octopus) (direct-to-video) de Jack Perez
2010 : Mega Shark vs. Crocosaurus (direct-to-video) de Christopher Douglas-Olen Ray
2011 : Super Shark de Fred Olen Ray
2012 : Sharkzilla (téléfilm) de Michael J. Miller, John Tindall et John Blush
2014 : Mega Shark vs. Mecha Shark (direct-to-video) de Christopher Douglas-Olen Ray
2015 : Mega Shark vs. Kolossus (direct-to-video) de Christopher Douglas-Olen Ray
2016 : Sous les mers (série d'animation), épisode Étrange migration (Strange Migration) - La famille Nekton découvre deux mégalodons, un mâle et une femelle, encore vivants.
2018 : En eaux troubles (The Meg) de Jon Turteltaub
2018 : Megalodon de Pat Corbitt, avec Michael Madsen
Dans le jeu arcade de Sega The Ocean Hunter (1998), l'un des boss, le second, est un mégalodon nommé « Léviathan », créé par une divinité appelée « Rahab » pour contrôler la mer "Luna Sea", le second niveau.
Dans Jaws Unleashed (2005), le requin que le joueur incarne, bien qu'identifié comme un grand requin blanc, a une taille exagérée (un humain peut tenir entier dans sa mâchoire) et proche de celle d'un mégalodon.
Dans le jeu Endless Ocean 2 : Aventuriers des fonds marins (2009), l'un des animaux légendaires récurrents, Thanatos, est un immense requin insensible aux effets du pulsar (arme qui délivre des décharges électriques) ; bien qu'étant identifié comme un grand requin blanc, sa taille laisse à penser qu'il s'agit d'un mégalodon.
Dans Jaws Ultimate predator (2011), le requin que contrôle le joueur fait face à un mégalodon dans l'un des niveaux du jeu.
Dans les applications Android Jurassic Park Builder (2012) et Jurassic World le jeu, il est possible de faire évoluer des Mégalodons.
Dans la franchise Hungry Shark, comme Hungry Shark Evolution (2012) et Hungry Shark World (2016), il est possible d'obtenir le Mégalodon.
Dans Battlefield 4 (2013), le Mégalodon est présent comme "easter egg" dans l'une des cartes du jeu, pour le faire apparaître, il suffit qu'un nombre déterminé de joueurs se tiennent près d'une balise, en mer, pour que le requin apparaisse et les écrase.
Dans le jeu Stranded Deep (2015), le joueur peut rencontrer et tuer des mégalodons.
Dans Ark: Survival Evolved (2017), l'un des animaux marins que le joueur peut rencontrer parmi le bestiaire du jeu est le Mégalodon, qu'il peut apprivoiser.
Le mégalodon est présent en tant que boss dans le jeu Sea of Thieves (2018).
Dans le jeu Maneater (2020), l'évolution ultime du requin-taureau que le joueur incarne est le Mégalodon.
Dans le jeu sur Steam Depth, il existe un mode dans lequel des plongeurs doivent tuer un Mégalodon, le joueur qui achève la créature se voit permis d'incarner cette dernière.
Dans le jeu sur Steam Feed and Grow: Fish, des Mégalodons apparaissent dans une zone de la carte Océan.
Des Mégalodons apparaissent quelquefois dans les aventures du super-héros DC Aquaman.
Le grand requin blanc est également le thème dans Carthago, série de bande dessinée fantastique française dessinée par Éric Henninot et écrite par Christophe Bec depuis 2007.
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La nuit de Cristal est le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 et dans la journée qui suivit. Ce pogrom a été présenté par les responsables nazis comme une réaction spontanée de la population à la mort le 9 novembre 1938 d’Ernst vom Rath, un secrétaire de l'ambassade allemande à Paris, grièvement blessé deux jours plus tôt par Herschel Grynszpan, un jeune Juif polonais d'origine allemande. En fait, le pogrom fut ordonné par le chancelier du Reich, Adolf Hitler, organisé par Joseph Goebbels et commis par des membres de la Sturmabteilung (SA), de la Schutzstaffel (SS) et de la Jeunesse hitlérienne, soutenus par le Sicherheitsdienst (SD), la Gestapo et d'autres forces de police.
Sur tout le territoire du Reich, près de deux cents synagogues et lieux de culte furent détruits, 7 500 commerces et entreprises gérés par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d'autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes. Événement majeur de la vague antisémite qui submergea l'Allemagne dès l'arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933, la « nuit de Cristal » fait partie des prémices de la Shoah.
En provoquant cette première grande manifestation de violence antisémite, les nazis voulurent accélérer l'émigration des Juifs, jugée trop lente, en dépit de la politique de persécution et d'exclusion mise en œuvre depuis février 1933. L'objectif fut atteint : le nombre de candidats à l'émigration crût considérablement. Mais, en dépit de l'indignation que l'évènement suscita dans le monde, les frontières des autres pays restèrent fermées.
Marquant une rupture avec la politique nazie de 1933 à 1937, ainsi qu'une étape dans la violence et la persécution antisémites, cet évènement fut également révélateur de l'indifférence des nations au sort des Juifs d'Allemagne et d'Autriche, et de l'incapacité des États démocratiques à contrecarrer les coups de force menés par l'Allemagne de Hitler.
Le contexte : les mesures antisémites durant le Troisième Reich
Le programme du NSDAP, rédigé le 24 février 1920, prévoit que « seul peut être citoyen un frère de race (Volksgenosse). [...] Aucun Juif ne peut donc être frère de race » et dans Mein Kampf, Adolf Hitler proclame à de nombreuses reprises son désir de voir l'Allemagne « libérée des Juifs » (Judenfrei). Les Juifs sont victimes d'une politique antisémite dès l'arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933. Cette discrimination se traduit notamment par le boycott des commerces juifs, voulu par Hitler, organisé par Julius Streicher et mis en œuvre par la SA, le 1er avril 1933, dans une opération au succès limité et largement condamnée à l'étranger. Au cours du même mois, les Juifs sont exclus de la fonction publique, à quelques rares exceptions près, par le décret sur la restauration du fonctionnariat du 7 avril 1933 et ses règlements d'application.
L'ostracisme envers les Juifs est officialisé le 15 septembre 1935 lors de l'adoption des lois de Nuremberg, principalement la « loi pour la protection du sang et de l'honneur allemands » (« Blutschutsgesetz ») et la « loi sur la citoyenneté du Reich » (« Reichsbürgergesetz »). Ces lois et les décrets qui leur font suite établissent la détermination du caractère juif, demi-juif ou quart de juif (Mischling), en fonction de l'ascendance, interdisent les relations sexuelles et le mariage entre citoyens de sang allemand ou apparentés et Juifs, privent les Juifs de la citoyenneté allemande, ainsi que de la plupart de leurs droits politiques, dont le droit de vote, et les excluent de certaines professions libérales et de l'enseignement.
La campagne anti-juive se durcit en 1937, notamment via l'exposition Le Juif éternel (Der Ewige Jude) organisée à Munich, mais surtout au cours de l'année suivante. Début 1938, les passeports des Juifs allemands sont confisqués. Le 26 avril, les Juifs reçoivent l'ordre de faire enregistrer tous les biens qu'ils possèdent, ce qui facilite leur aryanisation. Le 17 août, les prénoms portés par les Juifs sont réglementés et trois décrets additionnels aux lois de Nuremberg définissent la notion d'entreprise juive et interdisent aux Juifs l'exercice de la profession médicale. Tout est fait pour pousser les Juifs à émigrer, quel qu'en soit le prix.
Un prétexte : l'assassinat de vom Rath
« Avec l'aide de Dieu [...]. Je ne pouvais agir autrement. Mon cœur saigne quand je pense à notre tragédie [...]. Je dois exprimer ma révolte de telle sorte que le monde entier l'entende, et je compte le faire. Je vous supplie de me pardonner. »
— Lettre de Herschel Grynszpan à son oncle, 7 novembre 1938
Le 7 novembre 1938, un jeune Juif polonais d'origine allemande réfugié à Paris, Herschel Grynszpan, âgé de 17 ans dont la famille résidant à Hanovre a été expulsée, le 27 octobre, d'Allemagne vers la Pologne, achète un pistolet puis se rend à l'ambassade d'Allemagne à Paris, où il demande à voir un responsable. Envoyé au bureau du premier secrétaire Ernst vom Rath, Grynszpan tire sur celui-ci et le blesse gravement. L’historien Hans-Jürgen Döscher a affirmé que cette attaque pourrait ne pas être motivée politiquement mais être la conséquence d’une relation homosexuelle naissante entre l’assassin et sa victime qui se seraient rencontrés dans le célèbre cabaret parisien Le Bœuf sur le toit : il s’appuie notamment sur des écrits d’André Gide, pour étayer ses affirmations, et vom Rath aurait été réputé à Paris pour ses penchants au point de parfois être surnommé « Mme l’Ambassadeur ».
Il ne s'agit pas du premier événement du genre. Le 4 février 1936, un étudiant talmudiste yougoslave, David Frankfurter, avait assassiné, à Davos, le responsable du parti nazi en Suisse, Wilhelm Gustloff, sans susciter de réaction des autorités ou de la population allemandes, les circonstances, et notamment la proximité des Jeux olympiques de Berlin, « exigeant de serrer la bride aux fanatiques du parti en Allemagne ».
L'attentat contre le diplomate vom Rath ne fait l'objet d'aucune déclaration publique des responsables nazis, même si une campagne antisémite dans la presse orchestrée par Joseph Goebbels dès le 8 novembre 1938 encourage les premiers pogroms menés par des responsables locaux du parti nazi, notamment en Hesse-Cassel, à Munich ou à Hanovre.
Dans son journal, le 9 novembre, Joseph Goebbels relatant la journée du 8, n'écrit rien sur l'attentat de Paris, alors qu'il a passé la fin de soirée avec Hitler au café Heck ; lors de son discours du 8 novembre commémorant le putsch de la Brasserie de 1923, Adolf Hitler est lui aussi muet sur le sujet. Pour Saul Friedländer, « de toute évidence, les deux dirigeants nazis avaient décidé de passer à l'action, mais jugé sans doute préférable d'attendre le décès d'Ernst vom Rath, grièvement blessé ; ce silence insolite était la plus sûre indication de l'existence de plans visant à accréditer une explosion spontanée de la colère du peuple ».
Vom Rath, au chevet duquel Hitler avait envoyé son médecin personnel, le docteur Karl Brandt, décède le 9 novembre 1938 à 17 h 30, et Hitler en est informé entre 19 et 21 h, alors qu'il participe, à Munich, au dîner traditionnel des « compagnons de combat », la vieille garde du parti.
L'organisation des violences : la fiction de la réaction spontanée
« Je présente les faits au Führer. Il décide : laisser les manifestations se poursuivre. Retirer la police. Les Juifs doivent sentir pour une fois la colère du peuple. C'est justice. Je donne aussitôt les consignes correspondantes à la police et au Parti. Puis je fais un bref discours en conséquence devant les dirigeants du Parti. Tempêtes d'applaudissements. Tout le monde se précipite immédiatement sur les téléphones. Maintenant, c'est le peuple qui va agir. »
— Joseph Goebbels, Munich, 10 novembre 1938
Le 9 novembre 1938 au soir, à Munich, à l'occasion du Tag der Bewegung (Jour du Mouvement), Adolf Hitler, après un long entretien à voix basse avec Joseph Goebbels au cours duquel le Führer semble particulièrement agité, quitte la réunion sans prononcer son discours traditionnel et sans faire la moindre allusion au décès de vom Rath. Vers 22 heures, Joseph Goebbels, dans un « discours bref mais incendiaire », annonce aux participants la mort d'Ernst vom Rath et leur apprend que des émeutes anti-juives ont éclaté en Hesse-Cassel et en Saxe-Anhalt, en ajoutant que le Führer avait décidé que rien ne devait être fait pour décourager le mouvement au cas où celui-ci s'étendrait à l'ensemble du Reich. « Le parti devait organiser et exécuter l'affaire sans paraître ouvertement y être engagé ».
La « colère populaire spontanée » mise en avant par les responsables nazis fait en réalité l'objet de quatre vagues d'ordres successives : à partir de 22 heures, les chefs régionaux de la SA donnent, par téléphone, instruction à leurs subordonnés de lancer incendies, destructions et violences à grande échelle ; peu avant minuit, Heinrich Müller, chef de la Gestapo enjoint aux forces de police de ne pas s'opposer aux actions contre les Juifs, d'empêcher les pillages et « tout autre débordement particulier » et de préparer l'arrestation de vingt à trente mille Juifs, « de préférence fortunés » ; à une heure vingt du matin, les instructions de Müller sont complétées et précisées par un télex de Reinhard Heydrich à la police et au SD. Heydrich demande de prévenir les actions qui peuvent mettre en danger des personnes ou des biens allemands, notamment lors de l'incendie des synagogues, d'autoriser la destruction des appartements et commerces appartenant à des Juifs, mais pas leur pillage, de ne pas s'attaquer aux étrangers et de trouver « le personnel nécessaire pour arrêter autant de Juifs, surtout fortunés, que peuvent en accueillir les prisons ». À 2 h 56 du matin, c'est au tour de Rudolf Hess de donner ses consignes.
Pour Rita Thalmann et Feinermann, la succession des ordres, et surtout, la précision des instructions données par Müller, notamment l'ordre d'arrêter de 20 000 à 30 000 Juifs, témoignent de l'existence d'un plan préétabli, antérieur à l'assassinat de vom Rath. Cette analyse est partagée par Gerald Schwab, selon lequel le télex envoyé par Müller, dans lequel il n'est fait aucune allusion à la mort de vom Rath, avait été rédigé au préalable en attendant une opportunité appropriée ; Schwab souligne également que les camps de concentration se préparaient, depuis plusieurs mois, à faire face à un afflux massif et soudain de détenus. Le caractère fallacieux de l'affirmation selon laquelle les violences auraient été spontanées est en outre étayé par un rapport du tribunal suprême du parti rédigé début 1939 : « les instructions orales du Ministre de l'Intérieur ont apparemment été comprises par tous les responsables présents comme signifiant que le parti ne devait pas apparaître, à l'extérieur, comme l'initiateur des manifestations, mais qu'il était, en réalité, chargé de les organiser et de les exécuter. »
Commentant les événements et témoignant de la difficulté d'imposer la version d'un pogrom « spontané », un Blockleiter de Hüttenbach en Moyenne-Franconie, dont le temple juif a été incendié par les responsables locaux du parti nazi et de la SA écrit dans un rapport à sa hiérarchie le 7 février 1939 : « on ne doit pas écrire que le feu a été mis à la synagogue par les membres du parti [...], mais par la population. C'est juste. Mais en ma qualité de chroniqueur, je me dois de relater la vérité. Il est facile d'enlever cette page et d'en rédiger une nouvelle. Je vous en prie, mon chef, comment dois-je établir cette entrée et comment faut-il la formuler ? »
Le 10 novembre 1938, Goebbels consulte Hitler par téléphone aux premières heures de la matinée et le rencontre ensuite lors du déjeuner, alors que les violences se poursuivent. Avec l'aval du Führer, Goebbels donne l'ordre d'arrêter le pogrom. Cette instruction est diffusée par la presse berlinoise à 17 heures, par les stations de radio à 20 heures et dans l'ensemble de la presse le lendemain. Elle est suivie par des messages de Heydrich aux forces de police dont les patrouilles « qui avaient disparu comme par enchantement, ressurgissent à tous les coins de rue ».
Le pogrom : violences antisémites dans l'ensemble du Reich
« Je vais pour rentrer à mon hôtel, lorsque je vois le ciel [virer au] rouge sang. La synagogue brûle. [...] Nous ne faisons éteindre les incendies que si c'est nécessaire pour les bâtiments allemands du voisinage. Sinon, laisser brûler. [...]
Des vitres volent en éclats. Bravo, bravo ! Dans toutes les grandes villes, les synagogues brûlent. »
— Joseph Goebbels, Munich, 10 novembre 1938
Dès la fin du discours de Goebbels, des membres de la Stosstrupp Adolf Hitler se déchaînent dans les rues de Munich et détruisent la synagogue de la Herzog-Rudolf-Strasse, leur violence allant jusqu'à susciter l'inquiétude du Gauleiter Adolf Wagner. Goebbels donne également des ordres pour qu'ils démolissent la synagogue de la Fasanenstrasse.
Le pogrom s'étend rapidement sur tout le territoire du Reich, des grandes villes aux bourgades : « les Gauleiters entrèrent en action vers 22 h 30. La SA suivit à 23 heures, la police peu avant minuit, les SS. »
À Innsbruck, dans le Gau du Tyrol-Vorarlberg, où ne vivent que quelques centaines de Juifs, un commando de membres de la SS, habillés en civil, assassine plusieurs Juifs influents. Des diplomates témoignent de la violence des saccages opérés à Cologne et à Leipzig ; des scènes semblables se produisent dans la petite ville de Wittlich, en Moselle, où un SA monte sur le toit de la synagogue en agitant les rouleaux de la Torah et en s'écriant « Torchez-vous le cul avec, Juifs ! » À Marbourg, à Tübingen, des membres du parti nazi et de la SA, souvent ivres à la suite de la célébration de l'anniversaire du putsch de la Brasserie, incendient les synagogues sous le regard de pompiers, dont l'action se borne à éviter que les incendies ne se communiquent aux édifices voisins. À Esslingen, des « Chemises brunes » saccagent un orphelinat dans la cour duquel ils font un bûcher avec les livres, les objets religieux et tout ce qui est combustible, en menaçant les enfants en pleurs de les jeter dans le brasier s'ils ne partent pas immédiatement ; à Potsdam, c'est un internat qui est envahi et dont les enfants sont chassés en pleine nuit. À Leipzig, le cimetière juif est saccagé : le lieu de culte et la maison du gardien sont incendiés, les pierres tombales renversées et des sépultures profanées. Dans la petite ville de Treuchtlingen, la violence atteint des sommets : des membres de la SA, encouragés par certains habitants, mettent le feu à la synagogue, brisent les vitrines des magasins juifs et en pillent le contenu, saccagent les habitations occupées par des Juifs, détruisant mobilier, vaisselle et sanitaires et obligeant les femmes, réfugiées dans la cave, à détruire bouteilles de vin et conserves. C'est à Vienne, où s'étaient déjà produites des émeutes anti-juives lors de l'Anschluss, que le pogrom prend ses formes les plus violentes et les plus meurtrières, avec 42 synagogues incendiées, 27 personnes juives tuées et 88 grièvement blessées.
Les violences sont systématiquement assorties de l'humiliation des victimes. À Sarrebruck, on oblige les Juifs à danser, à s'agenouiller et à chanter des chants religieux devant la synagogue, avant de les asperger à la lance à incendie ; à Essen, on met le feu à leur barbe ; à Meppen, on les force à baiser le sol devant le quartier général de la SA, pendant qu'ils sont frappés à coup de pied. À Fürth, des Juifs sont conduits au théâtre : « les uns parqués dans la salle obscure, les autres montés sur la scène violemment éclairée pour y être battus ». À Baden-Baden, les Juifs sont rassemblés dans la synagogue où ils doivent rentrer en piétinant un manteau de prières : une fois à l'intérieur de l'édifice, on leur fait entonner le Horst-Wessel-Lied, puis lire un passage de Mein Kampf à la table de l'officiant.
À côté des centaines de synagogues et lieux de culte incendiés, plusieurs milliers de commerces, de boutiques et d'appartements juifs sont détruits, saccagés ou pillés, et presque tous les cimetières juifs sont profanés ; des femmes, des enfants et des vieillards sont battus et victimes de brutalités bestiales ; les suicides sont nombreux et plus de 20 000 Juifs sont déportés dans les camps de concentration, où ils sont victimes de sadisme et de tortures indescriptibles de la part des gardiens. Un nombre indéterminé de viols et une centaine d'assassinats sont également perpétrés.
Les exactions ne sont pas commises que par des membres de la SA ou de la SS, mais aussi par des « citoyens ordinaires », par « d'autres secteurs de la population, surtout – mais pas seulement – des jeunes que cinq ans de national-socialisme à l'école et aux Jeunesses hitlériennes n'avaient pas laissés indemnes » ; à Düsseldorf, des médecins de l'hôpital et plusieurs juges prennent part à l'incendie de la synagogue ; à Gaukönigshoven, en Basse-Franconie, des « paysans respectés » profanent le sanctuaire de la Torah et pillent les maisons des Juifs ; dans la matinée du 10 novembre, écoliers et adolescents accablent de leurs sarcasmes, de leurs quolibets et de leurs injures les Juifs raflés par la police et souvent houspillés par des meutes hurlantes qui leur lancent des pierres. Si une partie de la population participe au pogrom, des Allemands témoignent toutefois leur sympathie aux victimes, et dans certains cas, leur prodiguent aide matérielle et réconfort.
Bilan : une communauté traumatisée
Dans un rapport du 11 novembre 1938, Reinhard Heydrich fait état de 36 morts et d'autant de blessés graves pour l'ensemble du Reich.
Pour Saul Friedländer, « le bilan se révéla bien plus lourd ; dans toute l'Allemagne [y compris l'Autriche annexée], outre les 267 synagogues détruites et les 7 500 entreprises et commerces saccagés, 91 Juifs périrent et des centaines se suicidèrent ou moururent par la suite des sévices infligés dans les camps ».
Sur ce dernier point, Raul Hilberg estime à plus de vingt-cinq mille le nombre des hommes envoyés dans les camps de concentration nazis, comme Dachau (10 911 dont environ 4 600 en provenance de Vienne), Buchenwald (9 845 personnes) et Sachsenhausen (au moins 6 000).
Pour François Kersaudy, « plus de cent Juifs sont tués et deux mille déportés en camps de concentration, tandis que 7 500 boutiques sont détruites et 12 000 pillées, cent une synagogues sont incendiées, 76 démolies et 267 endommagées ».
Daniel Goldhagen parle d'« à peu près cent Juifs » assassinés, et de trente mille autres déportés en camps.
« Au total — et selon les estimations les plus modérées retenues dans les documents de la Wiener Library — le pogrom coûta la vie de 2 000 à 2 500 hommes, femmes et enfants et laissa des séquelles indélébiles chez tous ceux qui en vécurent l'horreur. »
Réactions : de l'indignation à l'indifférence
Des Juifs étrangers ont été victimes du pogrom, en dépit des directives ordonnant de les épargner : les protestations diplomatiques affluent et sont transmises, sans commentaire, à la chancellerie du Reich où elles sont enfouies dans les dossiers.
La presse internationale condamne les événements : plus de mille éditoriaux paraissent à ce sujet dans la presse américaine, particulièrement véhémente, et le président Roosevelt rappelle l'ambassadeur des États-Unis en consultation. Si l'indignation est générale, elle ne se traduit pas par un élargissement de la politique d'accueil des Juifs du Reich : en 1938, les États-Unis n'atteignent pas leur quota d'immigration juive en provenance d'Allemagne et d'Autriche et n'accordent que 27 000 visas sur les 140 000 demandés ; l'année suivante la Grande-Bretagne « ferme, de fait, les portes de la Palestine à l'immigration juive sans proposer d'autre refuge ». Les réactions sont également indignées dans la presse danoise ou française et le gouvernement fasciste italien s'étonne « que la recrudescence des persécutions antisémites en Allemagne n'entraînât pas l'abandon du projet [d'accord] franco-allemand ». « Il était clair que les émeutes avaient tout d'abord fait perdre à l'Allemagne une grande part des sympathies dont elle bénéficiait dans le monde ».
À la suite des protestations internationales, les entreprises contrôlées par des Juifs étrangers au Reich sont dispensées, le 1er décembre 1938, de la prestation expiatoire et peuvent poursuivre leurs activités après le 31 décembre. Le boycott des exportations allemandes se généralise, notamment en France, en Angleterre, aux États-Unis, au Canada, en Yougoslavie ou aux Pays-Bas.
Le pogrom suscite immédiatement de sérieuses tensions parmi les principaux dirigeants nazis. Si aucun de ceux-ci ne s'oppose à des mesures ou des violences anti-juives, les conséquences de la nuit de Cristal sur l'image de l'Allemagne à l'étranger, ses éventuelles répercussions économiques négatives et le fait qu'elle ait été déclenchée par Goebbels sans concertation, entraîne de vives réactions d'Heinrich Himmler, de Hermann Göring ou de Walther Funk70.
À de rares exceptions individuelles près, ni les Églises protestante et catholique, ni les milieux universitaires, ni les généraux, ni « aucun représentant de la bonne Allemagne » n'émettent aucune protestation à la suite du pogrom. Si, d'après les rapports du SD, la population réprouve largement la violence et les dommages causés par le pogrom, c'est essentiellement en raison de la destruction inutile de biens qui lèse tous les Allemands et l'État ; l'annonce de l'amende de 1 milliard de marks infligé aux Juifs rassérène les esprit. La direction du parti social-démocrate allemand en exil, la SOPADE, observe également que « la grande majorité du peuple allemand a vivement condamné les violences », et ce pour des raisons diverses comme le souligne Ian Kershaw. Si « la vague d'indignation populaire » contre les Juifs qu'escomptait Goebbels ne s'est pas matérialisée, selon la thèse controversée de Daniel Goldhagen, « face à des critiques limitées, il y avait l'enthousiasme des Allemands pour l'entreprise éliminationniste, que la nuit de Cristal n'entamait pas, et l'immense satisfaction avec laquelle tant d'Allemands avaient accueilli l'événement ».
« D'un point de vue global, le régime a [...] pu considérer comme un succès l'attitude généralement passive dans laquelle se sont enfermés la plupart des Allemands pendant les débordements. Une action violente contre les Juifs allemands, telle qu'on n'en avait plus connu depuis les pogroms du Moyen Âge, avait pu être déclenchée sans soulever de protestation publique. Sur le plan de la propagande, cela revenait à une approbation. La radicalisation des persécutions avait réussi à franchir une nouvelle étape » analyse l'historien allemand Peter Longerich.
Suites et conséquences : la radicalisation de l'antisémitisme
« J'aurais préféré que vous tuiez deux cents Juifs plutôt que de détruire de telles valeurs. »
— Hermann Göring, Berlin, 12 novembre 1938
La nuit de Cristal est suivie d'une radicalisation des mesures antisémites du régime nazi. Les suites du pogrom sont examinées dès le 12 novembre 1938, lors d'une réunion de haut niveau, présidée par Hermann Göring, à la demande explicite et insistante de Hitler : parmi la centaine de participants, on note la présence de Joseph Goebbels, du chef du RSHA Reinhard Heydrich, des ministres de l'Économie Walther Funk, des Finances Lutz Schwerin von Krosigk et de la Justice Franz Gürtner, de représentants de la Reichsbank et des dirigeants du parti nazi en Autriche et dans le territoire des Sudètes. Les premières discussions portent sur l'indemnisation des dégâts, les seules vitrines détruites étant assurées pour 6 millions de dollars. Après de longs échanges, notamment entre Göring, Reinhard Heydrich et le représentant des assureurs allemands, il est décidé que les indemnités versées par les assureurs aux bénéficiaires seront confisquées par l'État et il est imposé aux juifs allemands une « amende de réparation » d'un milliard de Reichsmarks et de les obliger de remettre en état, à leurs propres frais, les commerces, bureaux et logements saccagés.
Dans la foulée, les discriminations antisémites se multiplient et se durcissent : le 15 novembre 1938, tous les enfants juifs encore présents dans les écoles allemandes en sont chassés ; le 19, les Juifs sont privés d'aide sociale ; le 28, le ministre de l'intérieur informe les présidents des Länder qu'ils peuvent exclure les Juifs de certains espaces publics et le lendemain, il interdit aux Juifs de posséder des pigeons voyageurs. Durant les mois de décembre 1938 et janvier 1939, les mesures destinées à exclure les Juifs de la vie publique, professionnelle et culturelle sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus dures.
Si les autorités nazies s'acharnent sur les victimes des pogroms, elles font preuve d'une mansuétude toute particulière à l'égard des auteurs des pires exactions. Les incendies, les destructions et les brutalités sont conformes aux instructions données successivement par les responsables de la SA, Heinrich Müller et Heydrich, mais tel n'est pas le cas des pillages, des meurtres et des viols. Le pogrom terminé, les tueurs ne sont que rarement poursuivis ou condamnés à des peines particulièrement légères ; dans une lettre secrète au procureur de Hambourg, le ministère de la Justice précise, le 19 novembre, que l'assassinat de Juifs et les dommages corporels graves […] ne devaient être sanctionnés que « s'ils avaient été dictés par des raisons personnelles ». En revanche, les coupables de viol sont expulsés du parti et traduits devant les tribunaux civils, le tribunal interne du parti nazi estimant ce crime contraire aux lois de Nuremberg qui interdisent depuis 1935 « toute relation sexuelle entre Juifs et Gentils » plus grave que le meurtre. Dans son rapport du 13 février 1939 adressé à Goebbels, l'Obergruppenführer Walter Buch, qui enquête sur les excès commis pendant la nuit de Cristal, relève 16 faits, dont 3 à caractère sexuel et 13 meurtres ; il recommande que les poursuites soient abandonnées à l'exception de deux cas de viol, les assassins ayant agi sur l'ordre de leurs supérieurs ou en pensant que leurs crimes étaient conformes aux instructions.
Commémorations en Allemagne : du silence à la célébration
La commémoration de la nuit de Cristal reste confidentielle pendant de nombreuses années. Au cours des années quarante et cinquante, les mentions dans la presse sont rares : la première d'entre elles est effectuée dans le Tagesspiel, quotidien de Berlin-Ouest, le 9 novembre 1945, ce journal ne revenant sur l'événement qu'en 1948. À l'Est, le journal officiel Neues Deutschland, publie sur le sujet en 1947 et 1948, puis après plusieurs années de silence, en 1956 ; en 1958, le vingtième anniversaire du pogrom n'est pas mentionné. Il faut attendre le quarantième anniversaire de l'événement, en 1978, pour que celui-ci soit commémoré par la société tout entière.
Une commémoration importante s'est aussi tenue à Bruxelles le 9 et le 10 novembre 2008.
À l'occasion des quatre-vingt ans de la nuit de Cristal, la chancelière Angela Merkel prend la parole dans la plus grande synagogue du pays à Berlin. Lors de son allocution, elle rappelle que « l'État doit agir de manière conséquente contre l'exclusion, l'antisémitisme, le racisme et l'extrémisme de droite ». Elle pointe ceux qui « réagissent par des réponses prétendument simples aux difficultés », une référence selon Le Monde à l'essor des populismes et de l'extrême droite en Allemagne comme en Europe. En Autriche, le président de la république Alexander Van der Bellen prend la parole sur le site de l'ancienne synagogue de Leopoldstadt. Il déclare notamment que « nous devons regarder l'histoire comme un exemple qui montre jusqu'où peuvent mener les politiques du bouc émissaire, de l'incitation à la haine et de l'exclusion » et poursuit en affirmant : « Soyons vigilants pour que les dégradations, les persécutions et les suppressions de droits ne puissent jamais se répéter dans notre pays ou en Europe ».
Kristallnacht ou Reichspogromnacht ? : querelle étymologique
Si tous les auteurs s'accordent sur le fait que l'expression « nuit de Cristal » (« Kristallnacht ») fait référence aux débris de verre encombrant les trottoirs devant les vitrines des magasins juifs saccagés, et qu'elle apparaît à Berlin, le consensus ne dépasse pas cette généralité. Pour Kershaw, ce terme provient du « parler populaire », pour Karl A. Schleunes, il s'agit d'une dénomination inventée par de beaux esprits berlinois. Selon Arno J. Mayer, l'appellation a été créée par la propagande nazie afin de concentrer l'attention du public sur les dommages matériels, en occultant les pillages et les violences physiques. Elle est utilisée par un responsable nazi du Gau de Hanovre lors d'un discours prononcé le 24 juin 1939, avec une connotation « humoristique ».
« Nuit de Cristal ! Cela brille et pétille comme lors d’une fête. Il est grand temps que ce terme, offensant par sa minimisation, disparaisse à tout le moins des ouvrages historiques »
— Avraham Barkai, 1988.
Dans un ouvrage paru en 2001, le politologue allemand Harald Schmid souligne la multiplicité des termes utilisés pour désigner les violences antisémites des 9 et 10 novembre 1938 et l'interprétation controversée donnée au vocable « nuit de Cristal ». Remis en cause dès le 10e anniversaire de l'événement, il est remplacé, en 1978, par le terme politiquement correct de Reichspogromnacht, qui s'impose durablement à partir des célébrations du cinquantième anniversaire en 1988. De nombreux historiens allemands continuent toutefois à utiliser le terme Kristallnacht . Ce débat sur la terminologie est essentiellement circonscrit en Allemagne et en Autriche et peut susciter un profond étonnement ailleurs dans le monde universitaire, notamment anglophon. La diversité du vocabulaire selon les aires linguistiques est illustrée lors du 70e anniversaire : alors qu'en Allemagne, la chancelière Angela Merkel n'utilise que le terme Pogromnacht, à Bruxelles, le président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) emploie le terme Kristallnacht
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Le Bataillon perdu (The Lost Battalion) est un téléfilm américain réalisé par Russell Mulcahy, diffusé en 2001 sur la chaîne A&E.
Produit par Russell Mulcahy, écrit par James Carabatsos, avec Rick Schroder dans le rôle du major Charles Whittlesey, ce téléfilm a été tourné au Luxembourg.
Synopsis
En 1918, au cours de la Première Guerre mondiale, environ 550 militaires du 308e bataillon de la 77e division de l'armée de terre des États-Unis, commandé par Charles White Whittlesey, se retrouvent submergés par les forces allemandes dans la forêt d'Argonne durant l'offensive Meuse-Argonne.
Fiche technique
Titre original : The Lost Battalion
Titre français : Le Bataillon perdu
Réalisation : Russell Mulcahy
Scénario : James Carabatsos
Décors : Roy Forge Smith
Costumes : Cynthia Dumont
Photographie : Jonathan Freeman
Montage : William B. Stich
Musique : Richard Marvin
Production : Avi Levy, Tom Reeve et Romain Schroeder
Producteurs délégués : David Gerber et Michael Weisbarth
Sociétés de production : A&E Television Networks, David Gerber Productions, Fox Television Network, Luxembourg Film Fund et The Carousel Picture Company
Sociétés de distribution : A&E Television Networks (États-Unis)
Budget : n/a
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Format : couleur -
Genre : guerre
Durée : 92 minutes
Dates de sortie :
États-Unis : 2 décembre 2001
France : mars 2013
Distribution
Rick Schroder : le major Charles White Whittlesey
Phil McKee : le capitaine George G. McMurtry
Jamie Harris : le sergent Gaedeke
Jay Rodan : le lieutenant Leak
Adam James (en) : le capitaine Nelson M. Holderman
Daniel Caltagirone : Philip Cepaglia
Michael Goldstrom : Jacob Rosen
André Vippolis : Frank Lipasti
Rhys Miles Thomas : Bob Yoder
Arthur Kremer : Abraham Krotoshinsky
Adam Kotz : le colonel Johnson
Justin Scot : Omer Richards
Anthony Azizi (en) : Nat Henchman
George Calil (en) : Lowell R. Hollingshead
Wolf Kahler : le général Von Sybel
Joachim Paul Assböck : le major Heinrich Prinz
Michael Brandon : le major-général Robert Alexander
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Film américain | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film espagnol | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film français | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film hongkongais | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film italien | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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La démonétisation des billets de 500 et 1 000 roupies a été décidée le 8 novembre 2016 par le gouvernement fédéral indien. À partir du 9 novembre, les billets de 500 et 1 000 roupies de la série Mahatma Gandhi ont ainsi perdu leur cours légal. De nouveaux billets de 500 et 2 000 roupies de la nouvelle série Mahatma Gandhi sont émis à partir du 10 novembre en remplacement des billets démonétisés.
Déroulement
Cette démonétisation, annoncée le 8 novembre 2016 par le Premier ministre Narendra Modi, entre en vigueur le 9 novembre 2016. Cela oblige chaque possesseur d'anciens billets de 500 et 1 000 roupies à aller les échanger contre de nouvelles coupures. Les 24 milliards de billets1 de 500 et 1 000 roupies représentaient, au 28 octobre 2016, 17 700 milliards de roupies (17,77 lakh crore de roupies dans le système de numération indien), soit l'équivalent de 260 milliards de dollars américains ou 86 % de la masse monétaire fiduciaire du pays.
Les Indiens avaient jusqu'au 30 décembre 2016 pour échanger leurs anciennes coupures.
Les retraits en liquide ont été également restreints à un total de 4 000 roupies pendant une dizaine de jours
Raisons invoquées
Cette politique de démonétisation est justifiée par la lutte contre les faux billets, l'évasion fiscale et l'économie informelle. Cela fait suite à des précédentes démonétisations ayant eu lieu en Inde en 1946 et 1978.
Nouveaux billets en remplacement
À partir du 10 novembre 2016, de nouveaux billets, les billets de 500 et 2 000 roupies de la nouvelle série Mahatma Gandhi, ont été mis en circulation en remplacement des billets démonétisés. De nouveaux billets de 1 000, 100 et 50 roupies devraient compléter cette nouvelle série (en).
Liens externes | |||||||||||||||||||||||||||
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Georg Elser, né le 4 janvier 1903 à Hermaringen et mort le 9 avril 1945 au camp de concentration de Dachau, est une figure majeure mais longtemps méconnue de la résistance intérieure au nazisme. Le 8 novembre 1939, il tente d’éliminer Adolf Hitler dans le but « d’empêcher la poursuite de la guerre », déclenchée deux mois plus tôt avec l'attaque de la Pologne par l’Allemagne.
Ancien membre de l'Union des combattants du Front rouge (Roter Frontkämpferbund), l'organisation combattante du Parti communiste d'Allemagne (KPD) dans les années 1928-1929, il fait exploser une bombe artisanale destinée à éliminer les principaux dirigeants nazis réunis le 8 novembre 1939 à Munich dans la grande salle de la brasserie Bürgerbräukeller, pour y célébrer le putsch raté de 1923. Toutefois, Hitler et les dignitaires du régime qui l'accompagnaient quittent la salle plus tôt que prévu, précisément treize minutes avant l'explosion.
Contrairement à d'autres figures souvent plus connues de la résistance allemande au nazisme, dont certaines ont d'abord collaboré au régime avant de se décider à agir, cet ébéniste de profession rejette dès le départ l’hégémonie nazie, refusant par exemple de faire le salut hitlérien. Malgré près d'une année de préparation, l'attentat ne réussit pas à tuer Hitler, qui est parti plus tôt que prévu, mais tue huit personnes et en blesse plus de soixante autres. Rapidement appréhendé alors qu'il tente de fuir le pays, Elser reste détenu comme prisonnier pendant plus de cinq ans jusqu'à ce qu'il soit exécuté au camp de concentration de Dachau moins d'un mois avant la capitulation du Troisième Reich.
Georg Elser est le fils d’un agriculteur et négociant en bois du Wurtemberg. Il fréquente l’école communale (Volksschule) de 1910 à 1917 puis commence un apprentissage de tourneur dans une entreprise métallurgique, qu’il interrompt deux ans plus tard pour raisons de santé. Il commence ensuite un apprentissage comme menuisier. Après avoir réussi son examen final comme meilleur de sa classe en 1922, il travaille jusqu’en 1925 dans diverses menuiseries à Königsbronn, Aalen et Heidenheim1 à la fabrication de charpentes et de meubles.
De 1925 à 1929, il travaille chez un fabricant d’horloges de Constance où il acquiert les connaissances qui vont lui permettre, dix ans plus tard, de mettre au point le mécanisme de mise à feu de sa bombe.
En 1926, Georg Elser devient membre du groupe folklorique « Oberrheintaler » de Constance, s’achète une cithare et devient aussi membre du club de citharistes de Constance. Il est en outre membre de l’association des amis de la nature (« Naturfreunde ») et participe fréquemment aux réunions.
Bien que d’une nature solitaire, il est très amical et apprécié. Au cours des années 1928 et 1929, il est membre du groupe de choc « Roter Frontkämpferbund » du Parti communiste d'Allemagne (KPD).
De 1929 à 1932, il travaille en Suisse comme menuisier. Après son retour à Königsbronn, il travaille dans l’entreprise familiale mise en péril par l’alcoolisme du père.
À partir de 1936, il travaille comme ouvrier dans une fabrique d’armatures métalliques de Heidenheim. Son emploi lui fait découvrir les efforts industriels demandés par les nazis pour doter l'Allemagne d'importants équipements militaires.
L'attentat contre Hitler
Convaincu qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, il décide de passer à l'acte pour éviter que « plus de sang encore ne soit versé » et l’invasion de la Pologne confirme la justesse de son analyse. Il avait observé en 1938 que la Brasserie Bürgerbräukeller — cette brasserie munichoise où Hitler commémore tous les ans, le 8 novembre, son putsch manqué de 1923 — n’était pas surveillée. Avec l'objectif d’y dissimuler une bombe, Elser décide alors de creuser un trou dans un pilier à proximité du pupitre où Hitler prononce son discours annuel. Sur une durée de près d'un an, il prépare son attentat.
Ayant travaillé quatre ans dans une usine d’horlogerie, il dispose d'un précieux savoir-faire lui permettant de fabriquer le mécanisme de mise à feu de ses explosifs, ceux-ci ayant été patiemment subtilisés dans une carrière où il s’était fait embaucher à dessein. Au cours de l’été 1939, il déménage à Munich et y loue un petit atelier. Il se présente à ses voisins comme inventeur et peut à son aise bricoler son mécanisme de mise à feu à retardement.
Au cours des deux mois qui précèdent l’attentat, il va tous les soirs au Bürgerbräukeller prendre un « repas léger pour ouvrier » pour 60 pfennigs, attendant ensuite une occasion favorable pour se cacher dans un placard à balais. Il y reste parfois pendant des heures, attendant que la brasserie ferme et que les salariés partent. En trente-cinq nuits, muni d’outils rudimentaires, il parvient laborieusement à creuser dans un pilier la cache devant contenir la minuterie et la bombe, dissimulant les éclats et la poussière dans un tapis enroulé ; il les évacue consciencieusement et, pour masquer l'avancement de son travail, a même prévu de disposer une paroi fermant le trou, qu'il a construite lui-même avec une plaque métallique à l'intérieur pour parer, a-t-il pensé, le cas où un employé de la brasserie aurait voulu planter un clou en cet endroit. Il doit même s'interrompre quelques jours car, à force de travailler à genoux, ceux-ci ont commencé à suppurer
Elser crée son mécanisme retardateur à partir de quatre ou cinq réveils et de deux pendules achetés chez un horloger. Il loue également les ateliers d’un serrurier, d’un mécanicien, d’un fabricant d’outils et d’un menuisier. Comme il l'explique ultérieurement, la difficulté à surmonter est l'obtention d’une précision suffisante car il doit programmer l’explosion cent-quarante heures à l’avance en utilisant uniquement un mouvement d’horlogerie, constitué de douze pivots, trois leviers et trois roues dentées…
Le 3 novembre, il place le mécanisme dans le pilier ; le 4, il installe les explosifs et les détonateurs et enfin, dans la nuit du 5 au 6, il règle le mécanisme pour que la bombe explose le 8 novembre entre 21 h 15 et 21 h 30. Il ne revient au Bürgerbräukeller que dans la nuit du 7 au 8 pour s'assurer que tout continue à fonctionner comme prévu.
Un peu avant 20 h, le Führer fait son entrée dans la salle comble, contenant trois à quatre mille partisans. Il monte à la tribune à 20 h 8 pour prendre la parole. Son discours se termine à 20 h 58, suivi du Horst-Wessel-Lied joué par l’orchestre. Hitler n’a parlé que cinquante minutes soit quarante minutes de moins qu’à l’ordinaire. Il semble pressé, sombre et préoccupé. Il quitte la salle à 21 h 7 et se rend à la gare où son train doit partir pour Berlin à 21 h 31. En effet ce soir-là, son pilote a annoncé qu'il refusait de prendre la responsabilité d’un vol retour, en raison d’un épais brouillard qui s'est installé sur la région. En conséquence et comme prévu en pareille circonstance, des wagons réservés pour Hitler et son état-major ont été rajoutés à un train dont le trajet a été soigneusement surveillé et protégé toute la journée. En raison de l’heure du départ du train, Hitler a ainsi raccourci son discours de moitié environ, ce qui va faire échouer le plan minutieux de Georg Elser.
De plus, Hitler est satisfait de rentrer plus tôt à Berlin en raison de l'intense activité militaire en cours ou en préparation, en cette fin d’année 1939. Auparavant, il avait même évoqué l’idée de ne pas venir du tout à la fête organisée annuellement à Munich.
Au Bürgerbräukeller, la salle s’est vidée en quelques minutes après le départ du Führer : il ne reste plus que quelques membres du parti nazi, des policiers et des SS.
Pendant ce temps, Elser est à Constance d’où il espère passer en Suisse en traversant à pied un parc public, mais malheureusement pour lui, entre 20 h 40 et 20 h 45, il attire l’attention de deux douaniers en faction qui l’arrêtent. Ils vont noter ultérieurement dans leur rapport : « On avait l’impression qu’Elser voulait fuir en Suisse au dernier moment ». Néanmoins, même si Elser avait réussi à franchir la frontière, il est probable qu'il aurait été refoulé vers l'Allemagne par les autorités helvétiques
L'explosion a lieu à 21 h 20 comme prévu par Elser et huit personnes (dont sept membres du parti nazi) trouvent la mort dans l’attentat qui blesse également soixante-trois personnes, dont seize grièvement.
D'après les douaniers qui ont arrêté Elser, il semble qu'il ait cherché à connaître les résultats de l’attentat de Munich, dont on commence à parler à la radio
L’enquête
Peu après, vers 22 h, l’adjoint de Himmler, Reinhard Heydrich, appelle le chef de la police criminelle Arthur Nebe, à Berlin, et lui ordonne de constituer une commission spéciale d’enquête et de venir à Munich. Himmler avertit le chef du contre-espionnage SS, Walter Schellenberg, car il suspecte les services secrets britanniques et plus précisément les agents Best et Stevens que Schellenberg tente de mettre en échec. Sous l’identité d’un antinazi, il rencontre les deux Britanniques le lendemain à Venlo aux Pays-Bas, où ils sont enlevés par des SS.
Nebe associe la Gestapo à son action en créant deux groupes d’enquête. Le premier sous son commandement enquête sur les circonstances de l’attentat ; le deuxième sous celui du chef de la Gestapo, Heinrich Müller, est chargé de retrouver les auteurs de l’attentat.
Les travaux dans le Bürgerbräukeller permettent de découvrir les restes d’une bombe artisanale dans une cavité creusée dans un pilier de la brasserie. Les explosifs sont ceux utilisés dans les mines et le mécanisme à retardement est celui d’une pendule. De plus, pour cacher la cavité dans la colonne, l'auteur du crime a utilisé des plaques de liège d’un modèle peu courant. Toutes ces informations facilitent les recherches et dans la journée du 9 novembre, tout est résolu.
La police interroge un horloger qui a vendu à un jeune Souabe deux pendules du type dont on s’est servi pour la bombe. Elle retrouve également le commerçant qui a vendu les plaques de liège. Finalement, elle découvre qu’un serrurier aurait prêté son atelier à un homme souabe qui travaillait à une invention. La description faite par les trois hommes sur le jeune Souabe est identique.
De plus, la police apprend qu’un jeune Souabe a été vu pendant de longues semaines au Bürgerbräukeller. Il a même été surpris dans les toilettes après la fermeture.
Par ailleurs, Müller reçoit un télégramme l'informant qu’on a capturé, le 8 novembre vers 20 h 45, un certain Georg Elser, Souabe qui correspond à la description faite par les commerçants et qui semble être impliqué dans l’attentat, car il portait sur lui un insigne du « Roter Frontkämpferbund », un fragment de détonateur et une carte postale représentant le Bürgerbräukeller avec une colonne marquée d’une croix rouge. Il a été intercepté au poste de frontière de Lörrach, alors qu’il allait passer clandestinement en Suisse. Nebe soupçonne Elser d’être un pion entre les mains d’une puissance étrangère, peut-être les Britanniques ; le suspect numéro 1 est donc transféré à Munich pour y être interrogé.
Dans ses mémoires, Walter Schellenberg raconte que Reinhard Heydrich avait reçu les consignes suivantes de Hitler : « Je voudrais savoir quel genre de personne est ce Elser. On doit bien pouvoir le classer quelque part. Faites-moi votre compte rendu. Pour le reste, utilisez tous les moyens pour faire parler ce criminel. Faites-le hypnotiser, donnez-lui des drogues, employez tout ce que notre science actuelle a expérimenté dans cette direction. Je veux savoir qui sont les instigateurs, qui est là-derrière ». Oswald Bumke, psychiatre connu de l'époque, est chargé d'analyser la personnalité du détenu et ses motivations. Les déclarations d'Elser vont être tenues secrètes car Joseph Goebbels veut impliquer non seulement les services secrets britanniques mais aussi Otto Strasser, nazi historique réfugié en Suisse à cette époque.
Arthur Nebe décide de mener l'interrogatoire. Elser donne son alibi : le soir de l'attentat, il était à Constance. Il déclare qu'il a tenté de fuir en Suisse pour ne pas aller à l'armée, mais il est rapidement confondu : la cavité creusée se trouvait au pied de la colonne, donc le travail devait s'effectuer à genoux. Les policiers demandent à Elser de baisser son pantalon et ils constatent que ses genoux sont enflés et purulents. Il ne peut plus nier, il y a désormais trop de preuves contre lui, en tenant également compte de ce qu'il transportait sur lui au moment de son arrestation.
Sous la torture des hommes de la Gestapo de Müller, dans la nuit du 12 au 13 novembre, il finit par tout avouer. Il est le seul instigateur de l'attentat ; il s'est procuré des explosifs en travaillant dans la carrière de Georg Vollmer à Königsbronn-Itzelberg, où il a dérobé 105 cartouches de dynamite et 125 détonateurs. En dépit de la pression des policiers, Elser maintient à plusieurs reprises sa version selon laquelle il a pris seul la décision de commettre l’attentat.
On lui demande alors quelles ont été ses motivations. Il répond avec simplicité qu'il a une aversion pour les dictateurs, surtout pour Hitler qui n'a pas tenu ses promesses envers la masse ouvrière et à propos de la hausse du pouvoir d'achat. Il n'accepte pas non plus que Hitler plonge le pays dans la guerre.
Incarcération et exécution extra-judiciaire
Elser, capturé à Lörrach par les douaniers, portait sur lui des preuves accablantes (voir supra), car il avait l’intention de demander l’asile politique au gouvernement suisse et il lui fallait donc prouver sa responsabilité dans la mort du Führer. À Berlin, Nebe déclare à Hitler être incapable de se prononcer sur le soi-disant lien existant entre Elser et les officiers britanniques Best et Stevens. L’affaire est remise à Heinrich Müller. Mais tous les hommes à qui l’affaire est confiée finissent par affirmer que la version d'Elser est la bonne.
Georg Elser n'est traduit devant aucun tribunal et reste prisonnier à Berlin jusqu’en 1941. Après l’attaque de l’Allemagne contre l’URSS, il est transféré à la prison du camp de concentration de Sachsenhausen avec des hommes politiques comme les Français Édouard Herriot et Paul Reynaud. Paradoxalement, Elser est bien traité et on lui accorde ce qu’il demande, même à Dachau où il fait l'objet d’un nouveau transfert, en 1944.
Néanmoins mis à l'écart des autres détenus sous le nom de « Eller », Georg Elser est surveillé nuit et jour par les SS qui finissent par l'exécuter le 9 avril 1945 « sur ordre supérieur » : Ernst Kaltenbrunner, chef du RSHA ayant décrit à Hitler le 5 avril la situation désespérée dans laquelle se trouvait l'Allemagne, celui-ci aurait ordonné qu'on liquide le « prisonnier spécial » (ainsi que l'amiral Canaris). L'ordre, transmis le jour même au commandant de Dachau, Eduard Weiter, exige qu'on déguise l'exécution en un « accident mortel » qui serait survenu lors d'un bombardement.
Le « prisonnier spécial » d'Hitler
La propagande nazie le présente comme un agent des services britanniques, alors même que la Gestapo et la police criminelle du Reich ont bien vite acquis la certitude qu’il a agi en solitaire. Ceux qui disent déplorer son échec se retrouvent eux aussi devant les tribunaux spéciaux ou en camp de concentration. Sa famille, interrogée longuement, est relâchée à la condition de garder un silence absolu.
Plusieurs personnes se sont interrogées sur les raisons qui ont retardé jusqu'à 1945 l'exécution d'Elser. La thèse la plus communément retenue est qu'il était gardé « en réserve » dans l'attente d’un grand procès qui aurait dû se tenir après la guerre, et qui aurait permis à Goebbels et Hitler de démontrer la responsabilité des Britanniques dans l’attentat du 8 novembre 1939.
La mémoire
Il faut attendre les années 1990 pour que Königsbronn, sa ville natale, honore la mémoire de celui qui comme on peut le lire sur la plaque « voulait empêcher que plus de sang encore ne soit versé ». Le 11 avril 2010, une statue est installée et inaugurée sur le quai no 2 de la gare : il a fallu 800 heures de travail au sculpteur Friedrich Frankowitsch pour réaliser ce monument qui rappelle que le 8 août 1939, Elser prit le train pour Ulm, destination Munich. La sacoche avec un symbolique bâton de dynamite n'est pas destinée à représenter la réalité historique : Elser transportait en fait une grande malle à double fond avec outils et explosifs.
Cette reconnaissance est tardive, sans doute parce qu’Elser ayant agi seul, son acte n’était revendiqué par aucun camp. Cet acte rencontrait également un certain scepticisme : le pasteur Martin Niemöller, par exemple, était persuadé qu'il s'agissait d'un agent de la propagande nazie destiné à démontrer l’invincibilité du Führer.
L’historien Lothar Gruchmann a mis fin à ces spéculations en analysant et publiant dans les années 1960 les procès-verbaux des interrogatoires des policiers. La poste allemande a officialisé l’hommage national en éditant en 2003 un timbre à l’effigie de Georg Elser, pour le centenaire de sa naissance. Le dramaturge Rolf Hochhuth a lancé l'idée de construire un monument à Elser là où se dressait l'ancienne chancellerie à Berlin.
L'Allemagne lui rend peu à peu justice : ont ainsi été érigées une stèle à Heidenheim-Schnaitheim et une colonne à Fribourg-en-Brisgau, ont été inaugurés un buste à Berlin en 2008, dans la Straße der Erinnerung (« rue du Souvenir »), un autre à Constance le 8 novembre 2009, là où Elser fut arrêté, une salle de concert à Munich (Rosenheimerstraße), etc.
Lors de la commémoration du 13 avril 2008 à Heidenheim-Schnaitheim, Erhard Jöst (de) a déclaré que Johann Georg Elser était le « Guillaume Tell allemand » et que la meilleure façon d'honorer sa mémoire était de faire face aux problèmes actuels.
Le prix Georg-Elser est décerné depuis 2001 aux personnes qui se sont distinguées par leur courage citoyen.
Le réalisateur de La Chute, Oliver Hirschbiegel, a tourné en 2014 Elser, un héros ordinaire, un film sorti en Allemagne le 2 avril 2015 et en France le 21 octobre suivant, avec Christian Friedel dans le rôle de Georg Elser, et sur un scénario de Fred Breinersdorfer et Léonie-Claire Breinersdorfer (de). Le cinéma allemand honore ainsi à l'occasion du 70e anniversaire de son assassinat, la mémoire de celui qui voulait empêcher le bain de sang d'une autre guerre mondiale.
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La ligne 9 du métro de Paris est une des seize lignes du réseau métropolitain de Paris. Elle relie la station Pont de Sèvres située à Boulogne-Billancourt, à l'ouest de Paris, seconde ville de la région pour sa population, à la station Mairie de Montreuil à Montreuil, deuxième commune la plus peuplée de la Seine-Saint-Denis après Saint-Denis, à l'est de la capitale. Cette ligne est une des plus longues et des plus fréquentées du réseau, avec 143 millions de voyageurs en 2018, ce qui la place en troisième position de l'ensemble des lignes de métro de la RATP, après la ligne 1 et la 4.
Son parcours traverse le sud-ouest, le centre-nord et l'est de la capitale française avec un tracé parabolique, commun avec la ligne 8 sur une partie de son itinéraire. Elle relie deux secteurs socialement très opposés, les quartiers bourgeois de l'ouest parisien et les quartiers populaires de l'est en voie de gentrification. Tout comme la ligne 4, elle est en correspondance avec la totalité des lignes principales du métro (si l'on prend en compte la liaison à distance avec la ligne 12 entre Saint-Augustin et Saint-Lazare). La ligne 9 a été mise en service à partir de 1922. Elle est la première à desservir la banlieue parisienne en commençant par l'ouest en 1934 puis l'est en 1937, date depuis laquelle elle a peu évolué.
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