Les moyens logistiques sont considérables et les images saisissantes. En dix jours, la Chine a réussi à construire un nouvel hôpital à Wuhan, pouvant proposer plus de 1000 lits dans cette ville épicentre de l'épidémie de coronavirus.
Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
28.11.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Henry Calvin, né le 25 mai 1918 à Dallas (Texas), mort le 6 octobre 1975 à Dallas, est un acteur comique américain, connu surtout pour son rôle du sergent Garcia dans la série télévisée Zorro de Walt Disney Productions.
Né Wimberly Calvin Goodman, dans l'enfance, il chantait déjà dans la chorale de son église et était souvent le principal soliste, plus tard il devint un bon baryton. Après avoir terminé ses études à l’école publique, il obtint ses diplômes à l’université Southern Methodist University de Dallas avant de poursuivre une carrière d’acteur et de chanteur.
En 1950, Henry présenta une émission à la radio NBC et apparut à Broadway (particulièrement dans la comédie musicale Kismet (en)) avant d’assurer son plus fameux rôle pour le petit écran.
Le sergent Demetrio Lopez Garcia, interprété par Henry dans Zorro, était le partenaire comique de Zorro (Don Diego de la Vega) joué par l'acteur Guy Williams et son alter ego. Ami pour Don Diego, adversaire malgré lui pour Zorro, Garcia est souvent son propre pire ennemi à cause de son fort penchant pour la nourriture et la boisson. Mais, Diego / Zorro se débrouille toujours pour le garder précieusement en vie et dans ses fonctions de sergent car il lui est finalement très utile. Avec sa riche voix de baryton, Henry participa aussi à de nombreux interludes musicaux pendant le déroulement de la série, des chansons à boire aux sérénades, et même un duo avec Annette Funicello dans un épisode. Il était très populaire et finalement volait souvent la vedette à Diego / Zorro.
Après l'arrêt de la série en raison des conflits entre Disney et ABC, il reprit le rôle de Garcia dans les quatre longs métrages qui ont été diffusés dans Walt Disney’s Wonderful World of Color en 1960 et 1961.
Après Zorro et son contrat avec Disney terminé, Henry, très populaire, apparut dans de nombreux épisodes des séries télévisées des années 1960 comme Des agents très spéciaux en 1964 ou Mannix en 1967.
En 1960, Henry Calvin apparut aussi dans le film Le Clown et l'Enfant comme le conducteur de chariot bourru Ben Cotter, ami et protecteur de Toby. Sam Treat, un autre guide de Toby dans le film, clown et dresseur d’animaux était joué par Gene Sheldon, une autre vedette dans Zorro, le muet Bernardo. Toby Tyler était joué par Kevin Corcoran, un jeune acteur prometteur des studios Disney à cette époque. Les trois acteurs sont apparus dans un autre film de Disney, en 1961 Babes in Toyland.
Henry chanta la chanson pour enfants Never Smile at a Crocodile pour les disques Disneyland, un enregistrement qui a été plus tard réédité dans le CD audio Peter Pan. Il chanta aussi Slowly He Sank To The Bottom of the Sea dans le film Babes in Toyland.
Il garda des contacts avec les autres membres de l’équipe de Zorro, et voyagea même avec Guy Williams en 1973 en Argentine pour participer à une œuvre de charité.
Il meurt d’un cancer de la gorge dans sa maison de Dallas au Texas, le 6 octobre 1975, âgé de 57 ans.
Filmographie
1956 : Crime Against Joe de Lee Sholem : Red Waller
1956 : The Broken Star (en) de Lesley Selander : Thornton W. Wills
1957 : The Yeomen of the Guard épisode Hallmark Hall of Fame : Wilfred Shadbolt
1957-1961 : Zorro : Sergent Demetrio Lopez Garcia
1960 : Le Clown et l'Enfant : Ben Cotter
1960-1961 : Walt Disney's Wonderful World of Color quatre épisodes de Zorro : Sergent Garcia
1961 : Babes in Toyland : Gonzorgo
1963 : The Dick Van Dyke Show épisode The Sam Pomerantz Scandals : Sam Pomerantz
1965 : La Nef des fous (Ship of Fools) de Stanley Kramer : Un homme gros
1966 : Des agents très spéciaux épisode The Monks of St. Thomas Affair : Frère Pierre.
1966 : Annie, agent très spécial (The Girl from U.N.C.L.E.) épisode The Prisoner of Zalamar Affair : Sheikh Ali Hassen
Armando Joseph Catalano, dit Guido Armando puis Guy Williams, est un acteur italo-américain d'origine sicilienne, né le 14 janvier 1924 à New York et mort le 7 mai 1989 à Buenos Aires.
Il doit principalement sa célébrité à son rôle de Zorro dans la série télévisée du même nom produite par les studios Disney et à celui du professeur John Robinson dans la série télévisée Perdus dans l'espace. Au cinéma, ses performances les plus notables sont dans Le Tyran de Syracuse et Capitaine Sinbad.
Né de parents siciliens immigrés aux États-Unis peu avant sa naissance, il naît en 1924 à New York. Il a plus tard une sœur cadette, Valerie. Il entre à l'Académie militaire Peekskill dans l'État de New York. Il ne finit pas ses études et occupe divers petits métiers.
Grâce à sa prestance (il mesure 1,90 m pour 84 kilos et a les yeux couleur noisette), Armando est embauché comme mannequin, en particulier pour des marques de cigarettes et de dentifrice. Puis il accepte un contrat avec les studios Universal International pour jouer de petits rôles. Henry Wilson, son agent, lui fait changer son nom en Guido Armando, puis enfin en Guy Williams.
Il vit alors dans un appartement en bordure de Central Park où il peut s'adonner à sa passion du jeu d’échecs à l'une des nombreuses tables de joueurs d'échecs du parc et fait partie du Club d'échecs de Manhattan.
Lors du tournage d'un film publicitaire, il rencontre le mannequin Janice Cooper qu'il épouse en juillet 1948. Le couple a ensuite deux enfants : un fils en 1952, Guy Steven Catalano, et une fille, Toni Catalano, née en 1958.
Pour devenir acteur, il s'inscrit dans une « Neighborhood Theater » où il reçoit notamment des cours de la chorégraphe Martha Graham. Sous contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer, il joue le rôle du pilote qui lâche la bombe atomique sur Nagasaki dans le film Au carrefour du siècle (1947), puis avec Universal Pictures, il joue plusieurs rôles de cow-boys.
Victime d'un accident de cheval, il décide pendant sa convalescence de se perfectionner en escrime, dont son père lui avait appris les rudiments, et s'inscrit à l'école d'escrime des frères Nedo et Aldo Nadi, ce qui lui permet plus tard de décrocher le rôle principal dans la série Zorro. À trente-trois ans, il est ainsi choisi par Walt Disney pour incarner Don Diego de la Vega, alias Zorro, qu'il interprète pendant 82 épisodes dans la série télévisée produite par les studios Disney. Guy Williams y exécute sans doublure tous les duels, la pointe des épées n'était pas même mouchetée. Cette série connaît une immense popularité internationale.
Au vu de ce succès, CBS et 20th Century Fox le choisissent ensuite pour incarner le rôle du père dans la série télévisée Perdus dans l'espace. Cette série futuriste remporte également un grand succès aux États-Unis.
Guy Williams tourne également dans quelques films au cinéma, notamment Le Tyran de Syracuse en 1962 et Capitaine Sinbad en 1963, et arrête de tourner en 1973.
Il s'installe définitivement à Buenos Aires en Argentine où il avait, en 1973, reçu un accueil enthousiaste de la part des Argentins. Divorcé, il vit dans un studio.
Il meurt le 7 mai 1989 à l'âge de 65 ans d'une rupture d'anévrisme. Comme il vivait seul, son corps est retrouvé à son domicile trois jours après sa mort.
Il reçoit deux hommages importants à titre posthume. En 2001, une étoile est installée à son nom sur le Walk of Fame d'Hollywood. Puis, lors de la convention D23 organisée du 19 au 21 août 2011, Guy Williams est récompensé par une décoration Disney Legends
Filmographie
1951 : Studio One (en), 1 épisode
1957-1961 : Zorro : Don Diego de la Vega / Zorro (82 épisodes)
1962 : Le Prince et le Pauvre (téléfilm) : Miles Hendon
1964 : Bonanza : Will Cartwright
1965-1968 : Perdus dans l'espace (Lost in space) : professeur John Robinson.
1947 : Au carrefour du siècle (The Beginning or the End) de Norman Taurog
1952 : Bonzo goes to college de Frederick de Cordova : Ronald Calkins
1953 : Le Gentilhomme de la Louisiane (The Mississippi Gambler) de Rudolph Maté : André Brion
1953 : La Légende de l'épée magique (The Golden Blade) de Nathan Juran : le crieur public
1953 : Le Déserteur de Fort Alamo (The Man from the Alamo) de Budd Boetticher : sergent McCauley
1953 : Take Me to Town de Douglas Sirk
1955 : La Charge des tuniques bleues (The Last Frontier) d'Anthony Mann : lieutenant Benton
1957 : I was a teenage werewolf de Gene Fowler Jr
1958 : Signé Zorro (The Sign of Zorro) de Lewis R Foster et Norman Foster
1962 : Le Tyran de Syracuse de Curtis Bernhardt : Damon
1963 : Capitaine Sinbad (Captain Sinbad) de Byron Haskin : capitaine Sinbad
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Les moyens logistiques sont considérables et les images saisissantes. En dix jours, la Chine a réussi à construire un nouvel hôpital à Wuhan, pouvant proposer plus de 1000 lits dans cette ville épicentre de l'épidémie de coronavirus.
Des milliers d'ouvriers, des centaines de pelleteuses : en l'espace d'une dizaine de jours, à la périphérie de Wuhan (Chine), un nouvel hôpital de mille lits est sorti de terre. Il s'agit, pour les autorités de la ville épicentre de l'épidémie de coronavirus, d'isoler, diagnostiquer et soigner au plus vite les malades. Sur le chantier, tous les ouvriers sont soumis à un examen de leur température.
La construction, débutée le 24 janvier, devrait s'achever lundi d'après les médias chinois. L'établissement, baptisé "Hôpital du dieu du feu", une divinité propice contre les maladies, occupe au total une surface de 25 000 mètres carrés. En plus de cet hôpital, les autorités chinoises ont annoncé la construction d'un second bâtiment de 1 300 lits à l'autre bout de la ville, lui aussi exclusivement dédié aux malades du coronavirus.
Au total, selon le gouvernement, les deux bâtiments devraient coûter 300 millions de yuans (39 millions d'euros). Mais "aller vite ne veut pas dire oublier la qualité", a expliqué fin janvier le Premier ministre chinois.
Jour et nuit, hommes et machines se sont donc activés pendant dix jours, au rythme de neuf à 12 heures de travail quotidiennes. Les pelleteuses, camions de terre et bulldozers ont laissé place aux préfabriqués puis aux électriciens et aux plombiers. L'usine chinoise d'une entreprise française, Afpro Filters, qui produit des filtres à air, a notamment été mise à contribution.
La Chine avait déjà construit à Pékin un hôpital dans un temps record - une semaine - lors de l'épidémie meurtrière de Sras, le syndrome respiratoire aigu sévère, en 2003. Selon l'agence Chine nouvelle, le nouvel hôpital édifié à Wuhan est conçu sur le même modèle.
Au total, en Chine, plus de 14 000 personnes ont été contaminées en Chine continentale et 304 malades sont morts, selon le dernier bilan officiel diffusé le 2 février, principalement dans la région du Hubei, le berceau de la contagion dont Wuhan est la capitale.
A Wuhan, 10 jours pour construire un hôpital |
L'incroyable construction express du nouvel hôpital de Wuhan |
Les saisies de tabac et cigarettes de contrebande en hausse de 49% en 2019
Plus de 360 tonnes ont été saisies par la douane française, indique le ministère de l'Action et des Comptes publics. Un record.
La douane française a saisi en 2019 360,3 tonnes de tabac et cigarettes de contrebande, des chiffres record en hausse de 49% dévoilés ce mardi 4 février par le ministère de l'Action et des Comptes publics.
Ces saisies représentent 162 millions d'euros en valeur et l'équivalent de 18 millions de paquets de cigarettes issus des circuits clandestins. 45% des saisies portent sur les cigarettes, le reste représentant toute autre forme de tabac (narguilé, tabac à rouler...).
Parmi les saisies majeures l'an dernier, figurait notamment celle du 26 février 2019 dans le port de Calais, où 9,6 tonnes de cigarettes avaient été découvertes dans un camion immatriculé en Pologne.
Les missions consacrées en 2019 par les douanes à la lutte contre les trafics de tabac et cigarettes sont également en hausse de 24% (110.916 au total).
Traçabilité et authenticité«Ces excellents chiffres montrent que la lutte contre la contrebande de tabac est devenue la priorité des douanes», souligne Bercy, un vœu formulé par le gouvernement en 2018. Cette année-là avait déjà été marquée par des chiffres en hausse en terme de saisies (16.171, +15,1%) et volume (241 tonnes, +1,2%).
Depuis mai 2019, un dispositif (code-barre et vignette) permet de garantir la traçabilité et l'authenticité de chaque paquet présent sur le territoire.
Alors que le prix du paquet de cigarettes de la marque de référence passera progressivement à 10 euros fin 2020, les douaniers seront désormais autorisés à mettre en place des outils afin de traquer et identifier, sur les réseaux sociaux, les vendeurs de tabac de contrefaçon.
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En une semaine, le pouvoir a subi quatre sérieux camouflets sur le terrain juridique.
Il découvre que tout n'est pas permis avec l'état de droit.
Le temps ne fait pas que des ravages. Par trois fois en une semaine, le Conseil d'Etat, malgré ses 220 ans d'âge depuis le 13 décembre dernier, a démontré son indépendance et sa vigueur. Passage obligé, au titre des articles 38 et 39 de la Constitution de 1958, de tous les projets de loi et d'ordonnance avant leur examen en Conseil des ministres, plus haute juridiction administrative en France, cette institution discrète est plus que jamais l'un des rouages majeurs de notre vie publique. A la fois conseil et juge, elle est le garant du respect du droit et des libertés fondamentales par le pouvoir exécutif et l'arbitre des litiges entre les citoyens et les administrations. Autant dire que cette maison au prestige discret est un pilier de l'état de droit, donc de la démocratie. Et, aujourd'hui, une très douloureuse épine dans le pied de l'exécutif dont elle vient par trois fois de mettre sérieusement à mal les choix politiques au nom du droit.
Nul doute, ainsi, que son avis, sévère et semé de réserves, consacré au projet de loi sur les retraites, rendu public le 24 janvier dernier, ait contrarié le pouvoir. Certes, le gouvernement a corrigé certains points de sa copie, l'a adoptée en conseil des ministres et déposée au Parlement, mais la critique demeure. Concentrée sur le projet lui-même, elle souligne des lacunes qui ne peuvent qu'alimenter la suspicion des citoyens et renforcer les arguments des opposants à cette réforme. Bref, l'exécutif sort politiquement affaibli de son passage au tamis du droit même s'il entend aller jusqu'au bout de sa réforme. Mais ce n'est pas tout !
Le même jour, le Conseil délivre une deuxième flèche, empoisonnée, contre le projet que le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a concocté pour garantir aux enseignants un niveau de retraite identique à celui des autres fonctionnaires aux qualifications équivalentes. Un dispositif que le syndicat Sud Education ne cesse de dénoncer car il l'estime trompeur. Mauvaise surprise pour le gouvernement, le Conseil d'Etat n'est pas plus tendre. Non seulement, il écarte ces dispositions qu'il juge imprécises et dépourvues de toute valeur normative, mais il ajoute qu'elles sont inconstitutionnelles car elles font injonction au gouvernement de déposer un projet de loi. En termes moins élégants, on dirait que le pouvoir est accusé de raconter des carabistouilles. Au passage, le Conseil délivre un camouflet au ministre de l'Education, agrégé de droit public renvoyé à ses chères études. Enfin, il offre du grain à moudre à Sud enseignants dans son combat contre cette réforme. Bref, un très gros revers !
Les interrogations sur les rapports hasardeux du pouvoir avec le droit auraient pu en rester là mais deux événements les ont renforcées. D'abord, les déclarations le 29 janvier sur Europe 1 de Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, à propos de Mila, une lycéenne de 16 ans qui, après avoir été insultée par des individus se réclamant de l'islam, avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle disait crûment: " Je déteste la religion. Le coran, il n'y a que de la haine dedans, l'islam c'est de la merde... " .Commentaire de la ministre : " L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience. ". Non seulement, par ces propos, elle justifie d'une certaine manière les nombreuses menaces contre la jeune fille, mais elle donne aussi raison à tous les islamistes qui militent contre " le droit au blasphème ", élément pourtant essentiel de la laïcité en France. Comme l'explique avec vigueur l'avocat Richard Malka dans une interview publiée par Le Figaro le 30 janvier, " c'est la liberté de conscience de Mila qui est ici en jeu, car elle a le droit de penser ce qu'elle veut de l'islam et de le dire sur les réseaux sociaux. C'est ça le droit français : le fondement de la liberté de conscience n'est pas d'interdire la critique ou même l'injure, mais de protéger la liberté d'expression […] Si l'on interdit de critiquer une religion, on ne peut plus vivre ensemble. " Et de mettre au défi la Garde des Sceaux de trouver une quelconque décision de justice qui corroborerait ses propos. Prise en faute, Nicole Belloubet rend les armes dès le 30, concède " une expression maladroite " et condamne les menaces contre Mila. Cet énorme faux pas fait néanmoins preuve, comme le dit Richard Malka, " d'une culture juridique fantaisiste. " Un zéro pointé pour la ministre, pourtant elle aussi agrégée de droit public !
Il n'y avait, en revanche, rien de fantaisiste dans la circulaire du 10 décembre 2019 signée Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur. Son but officiel : tenir compte de la recomposition politique en cours depuis la présidentielle de 2017 dans l'attribution des nuances politiques aux élections municipales des 15 et 22 mars. Il est vrai qu'il y a sans doute là matière à réflexion, mais la circulaire y va à la hache et classe sans étiquette les vainqueurs des municipales dans toutes les villes ou villages de moins de 9.000 habitants, soit 95% des communes. Grosse ficelle politique, en vérité, qui consiste à rayer d'un seul trait de plume la couleur politique de la moitié de la population française et de listes qui revendiquent parfois d'être sans étiquette mais étaient pour les trois-quarts d'entre elles intitulées ''Divers droite'' ou ''Divers gauche'' lors des élections municipales de 2014. Comme le parti majoritaire, La République en Marche (LREM), est faible voire inexistant dans cette France-là, la manœuvre du ministre de l'Intérieur visait en fait à y nier toute expression politique pour affaiblir du même coup les résultats globaux de la droite et de la gauche qui, en revanche, y sont encore bien implantées.
" En politique, disait François Mitterrand, il faut faire gros. " Le pouvoir a fait là beaucoup trop gros en donnant un grand coup de canif dans la signification du vote et privant d'identité politique plus d'un Français sur deux. Un bâillon à la limite des règles démocratiques qui a évidemment soulevé les protestations de l'opposition et provoqué un recours devant le juge des référés du Conseil d'Etat. Avec une nouvelle humiliation juridique à la clé pour le pouvoir. Le 31 janvier, le juge refuse l'application de cette limitation territoriale dans l'attribution des nuances politiques qui prive d'expression politique, selon lui, une partie des électeurs. Une décision qui, au passage, provoque un grand soulagement chez les politologues et les sondeurs. La circulaire Castaner les aurait empêchés d'étudier le comportement électoral de plus de la moitié des Français. Pour de simples calculs politiciens, la recherche en science politique aurait été gravement handicapée.
La leçon de droit ne s'arrête cependant pas là ! Dans la foulée, le Conseil d'Etat annule, en effet, deux autres dispositions de la circulaire Castaner. L'une qui prévoyait de réserver l'appellation ''liste divers centre'' (LDC) aux listes investies par deux partis (LREM, le Modem), mais aussi à celles qui, sans être officiellement investies par LREM, le Modem ou l'UDI, seraient soutenues par ces mouvements. Un moyen grossier d'élargir le succès de la majorité présidentielle officielle qui n'est pas offert, en revanche, aux autres partis de droite et de gauche. La manœuvre est ouvertement dénoncée par le Conseil d'Etat parce qu'" elle institue une différence de traitement entre les partis politiques " et, plus rude encore, " méconnaît le principe d'égalité ". Une troisième disposition prévoyait, elle, de glisser dans un bloc " Extrême droite " les listes ''Debout la France'', le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Refus là aussi du juge qui estime que cette disposition ne s'appuie pas " sur des indices objectifs ".
Ces erreurs juridiques à répétition en disent long sur les à-peu-près du gouvernement. Il semble croire qu'il a toujours juridiquement raison parce qu'il est politiquement majoritaire. C'est vrai à l'Assemblée nationale puisqu'il a une majorité pour produire et fabriquer la loi. En revanche, il n'est pas juridiquement libre dans la mise en œuvre et l'application du droit ou la défense de ses grands principes comme vient de le souligner le Conseil d'Etat. Emmanuel Macron devrait rappeler à ses troupes qu'il n'est jamais bon de jouer avec l'état de droit. C'est une faute lourde qui coûte toujours cher.
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Un nouveau virus menace les tomates, le risque qu'il touche la France est «élevé» selon l'Anses
Le «ToBREV» a atteint des pays voisins et grands cultivateurs du légume-fruit le plus produit au monde. L'agence de sécurité sanitaire de l'alimentation recommande la «destruction par le feu» des plants contaminés.
Elle fait partie des fruits et légumes les plus consommés en France : la tomate est actuellement menacée par un virus qui pourrait toucher la production française, alerte l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Ce virus, le tomato brown rugose fruit virus (ToBREV) touche actuellement des pays proches de la France et grands producteurs de tomates comme l'Espagne ou l'Italie, mais aussi les Pays-Bas, la Grèce ou le Royaume-Uni.
S'il ne présente aucun danger pour la santé humaine, le virus ToBRFV inquiète les producteurs pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il affecte les tomates et les poivrons de manière très visible : des mosaïques apparaissent sur les feuilles, qui rétrécissent, des tâches jaunes peuvent apparaître sur les fruits. Ceux-ci peuvent également présenter une surface rugueuse caractéristique. Résultat : ils deviennent tout bonnement impossibles à commercialiser. Or «pour un producteur professionnel de tomates, 10% de pertes, c'est déjà insupportable économiquement», souligne Philippe Reignault, directeur de la santé du végétal à l'Anses, dans Libération. Quand le virus a touché la Jordanie, il a fait des ravages: 100% des plants de tomates ont été touchés.
Deuxième problème : le ToBRFV se transmet d'un plant à l'autre extrêmement facilement. Il suffit en effet d'un contact, direct ou indirect, pour que la maladie se propage. Le virus peut également subsister pendant des mois dans les sols, les vêtements ou les outils sans perdre son pouvoir infectieux. «Le virus peut infecter jusqu'à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité comme les cultures sous serres», prévient ainsi l'Anses. Or le mode de culture sous serre est particulièrement répandu dans le cas de la tomate, légume-fruit le plus produit dans le monde. «Une fois que le virus a été introduit dans une zone, les mesures pour contrôler sa propagation sont extrêmement limitées, concède l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (Oepp). Ces mesures consistent principalement en une élimination des plantes infectées en suivant des mesures d'hygiène strictes». En effet, aucun traitement n'existe à ce jour pour ce virus qui peut aussi résider dans les graines.
Face à ce virus à la propagation rapide, l'Anses recommande donc de sortir l'artillerie lourde et de mettre en place un «plan national» consacré à sa surveillance et à sa détection. L'Agence appelle aussi à la «destruction par le feu» de tous les plants qui pourraient être contaminés - car de simples mesures d'hygiène ne sont pas suffisantes. Pour les particuliers qui planteraient leurs propres tomates, poivrons et autres piments, il est recommandé de se fournir de préférence en semences certifiées ou dans le cadre de circuits courts. La crainte de l'Anses : les semences achetées en ligne, souvent avec une traçabilité très faible.
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Louis XV en 1774, par Armand-Vincent de Montpetit.
Louis XV meurt à Versailles le 10 mai 1774 à l'âge de 64 ans, de la petite vérole.
Les premiers symptômes de la maladie apparaissent le 27 avril précédent. Ce jour-là, le roi est à Trianon et a prévu d'aller chasser avec son petit-fils, le duc de Berry. Se sentant fiévreux, le monarque suit la chasse à bord d'une calèche. Quelques heures plus tard, son état s'aggrave et La Martinière lui ordonne de retourner à Versailles. Il y subit une saignée mais celle-ci ne produit aucun effet ; deux jours plus tard, le 29 avril, les médecins font savoir que le roi a contracté la variole, comme plusieurs membres de sa famille auparavant (notamment Hugues Capet ou encore le Grand Dauphin). Pour éviter la contagion, le dauphin et ses deux frères sont maintenus à distance de la chambre royale. Le visage du roi est couvert de pustules le 30 avril. Ne se faisant plus guère d'illusions sur son état de santé, il fait venir son confesseur, l'abbé Louis Maudoux, dans la nuit du 7 mai. L'Extrême-Onction lui est administrée le 9 mai au soir.
Vers 16 heures le lendemain, le roi rend son dernier soupir. Le duc de Bouillon, grand chambellan de France, descend alors dans le salon de l'Œil-de-bœuf pour y crier la célèbre formule : « Le roi est mort, vive le roi ! » Entendant cela de l'autre bout du château, le tout nouveau monarque jette un grand cri et voit accourir vers lui les courtisans venus le saluer ; parmi eux la comtesse de Noailles, qui sera la première à lui décerner le titre de Majesté. Le roi s'écrie : « Quel fardeau ! Et l'on ne m'a rien appris ! Il me semble que l'univers va tomber sur moi ! » La reine Marie-Antoinette aurait quant à elle soupiré : « Mon Dieu ! protégez-nous, nous régnons trop jeunes »
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Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles et mort guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris, est roi de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis roi des Français de 1791 à 1792. Il est le dernier roi de France de la période dite de l'Ancien Régime.
Fils du dauphin Louis de France et de Marie-Josèphe de Saxe, il devient dauphin à la mort de son père. Marié en 1770 à Marie-Antoinette d'Autriche, il monte sur le trône en 1774, à dix-neuf ans, à la mort de son grand-père Louis XV.
Héritant d'un royaume au bord de la banqueroute, il lance plusieurs réformes financières, notamment portés par les ministres Turgot, Calonne et Necker, comme le projet d'un impôt direct égalitaire, mais qui échouent toutes face au blocage des parlements, du clergé, de la noblesse et de la cour. Il fait évoluer le droit des personnes (abolition de la torture, du servage, etc.) et remporte une grande victoire militaire face à l'Angleterre, à travers son soutien actif aux indépendantistes américains. Mais l'intervention française en Amérique achève de ruiner le royaume.
Louis XVI est principalement connu pour son rôle dans la Révolution française. Celle-ci commence en 1789 après la convocation des états généraux pour refinancer l'État. Les députés du Tiers, qui revendiquent le soutien du peuple, se proclament « Assemblée nationale » et mettent de facto un terme à la monarchie absolue de droit divin. Dans un premier temps, Louis XVI doit quitter le château de Versailles — il reste le dernier monarque à y avoir habité — pour Paris, et semble accepter de devenir un monarque constitutionnel. Mais avant la promulgation de la Constitution de 1791, la famille royale quitte la capitale et se voit arrêtée à Varennes. L'échec de cette fuite a un retentissement important dans l'opinion publique, jusque-là peu hostile au souverain, et marque une fracture entre conventionnels.
Devenu roi constitutionnel, Louis XVI nomme et gouverne avec plusieurs ministères, feuillant puis girondin. Il contribue activement au déclenchement d'une guerre entre les monarchies absolues et les révolutionnaires, en avril 1792. La progression des armées étrangères et monarchistes vers Paris provoque, lors de la journée du 10 août 1792, son renversement par les sections républicaines, puis l’abolissement de la monarchie le mois suivant. Emprisonné puis jugé coupable d'intelligence avec l'ennemi, celui qui est appelé par les révolutionnaires « Louis Capet » est condamné à mort et guillotiné sur la place de la Révolution à Paris, quelques mois avant Marie-Antoinette.
Néanmoins, la royauté ne disparaît pas avec lui : après s’être exilés, ses deux frères cadets règnent sur la France sous les noms de Louis XVIII et Charles X, entre 1814 et 1830. Le fils de Louis Louis XVI, emprisonné à la prison du Temple, avait été reconnu roi de France sous le nom de « Louis XVII » par les monarchistes, avant de mourir dans sa geôle en 1795, sans avoir jamais régné.
Après l'avoir d'abord considéré soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr, les historiens français adoptent globalement une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, en s'accordant généralement sur le fait que son caractère n'était pas à la hauteur des circonstances exceptionnelles de la période révolutionnaire.
Naissance
Louis-Auguste de France naît au château de Versailles le 23 août 1754 à 6 h 24 du matin
Il est le quatrième enfant et troisième fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe. De l'union de ce couple sont nés au total huit enfants :
Marie-Zéphyrine de France (1750-1755) ;
Louis de France (1751-1761), duc de Bourgogne ;
Xavier de France (1753-1754), duc d'Aquitaine ;
Louis-Auguste de France, duc de Berry, futur Louis XVI ;
Louis Stanislas Xavier de France (1755-1824), comte de Provence, qui deviendra roi sous le nom de Louis XVIII en 1814 (reconnu comme tel dès la mort de Louis XVII en 1795 par certaines puissances européennes) ;
Charles Philippe de France (1757-1836), comte d'Artois, qui deviendra roi sous le nom de Charles X à la mort du précédent ;
Clotilde de France (1759-1802), reine de Sardaigne de 1796 à 1802 par son mariage avec le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne ;
Élisabeth de France (1764-1794), elle partage jusqu'aux derniers instants le sort de la famille royale. Elle est guillotinée.
D'un premier mariage avec Marie-Thérèse d'Espagne, Louis avait eu une fille Marie-Thérèse de France (1746-1748).
De nombreuses personnes sont là pour constater la venue du nouveau-né : l'accoucheur de la famille royale Jard ; le chancelier Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil, le garde des sceaux Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville et le contrôleur général des finances Jean Moreau de Séchelles, des porteurs, gardes du corps et la sentinelle. Le dauphin, en robe de chambre, accueille chacun en disant : « Entrez, mon ami, entrez vite, pour voir accoucher ma femme. »
Peu avant la naissance, Binet, le premier valet de chambre du dauphin, a dépêché auprès de Louis XV, le grand-père du futur bébé, un piqueur de la Petite Écurie pour lui annoncer la naissance imminente alors que le roi avait pris ses quartiers d'été au château de Choisy-le-Roi. Juste après la naissance, le dauphin envoya quant à lui l'un de ses écuyers M. de Montfaucon annoncer cette fois-ci la nouvelle de la naissance proprement dite. Sur la route, Montfaucon croisa le piqueur qui, tombé de cheval puis mort peu de temps après, n'avait pu porter le premier message. L'écuyer apporta donc au roi les deux messages simultanément : celui de la naissance à venir et celui de la naissance survenue. Ainsi averti, Louis XV donna 10 louis au piqueur et 1 000 livres à l'écuyer avant de se rendre immédiatement à Versailles.
Immédiatement après sa naissance, le bébé est ondoyé à l'église Notre-Dame de Versailles par Sylvain-Léonard de Chabannes (1718-1812), aumônier du roi.
Quand le roi entre dans la chambre, il saisit le nouveau-né et le prénomme Louis-Auguste avant de le nommer immédiatement duc de Berry. Le bébé est aussitôt confié à Marie-Louise de Rohan (connue sous le nom de Madame de Marsan), gouvernante des enfants de France, avant d'être conduit dans son appartement par Louis François Anne de Neufville de Villeroy, duc de Villeroy et capitaine des gardes du corps du roi
La nouvelle de la naissance est annoncée aux souverains d'Europe amis de la couronne ainsi qu'au pape Benoît XIV. Vers 13 heures, le roi et la reine Marie Leszczyńska assistent à un Te Deum dans la chapelle du château. Les cloches des églises de Paris se mettent à sonner et, le soir, un feu d'artifice est tiré de la place d'armes et allumé de la main du roi au moyen d'une « fusée courante », de son balcon.
Jeunesse et préparation au pouvoir (1754-1774)
Le nouveau-né souffre d'une santé assez fragile durant les premiers mois de sa vie. On dit de lui qu'il a un « tempérament faible et valétudinaire ». Sa nourrice, la maîtresse de Louis Phélypeaux de Saint-Florentin, marquis de la Vrillière, ne donne pas assez de lait. Sur l'insistance de la dauphine, elle est remplacée par Madame Mallard. Du 17 mai au 27 septembre 1756, Louis-Auguste et son frère aîné sont envoyés au château de Bellevue sur les conseils du médecin genevois Théodore Tronchin, afin d'y respirer un air plus pur qu'à Versailles
À l'instar de ses frères, Louis-Auguste a pour gouvernante Madame de Marsan, gouvernante des enfants royaux. Cette dernière favorise, d'une part, le duc de Bourgogne en tant qu'héritier du trône, et d'autre part le comte de Provence, qu'elle préfère à ses frères. Se sentant délaissé, le duc de Berry ne la portera jamais vraiment dans son cœur et, une fois sacré roi, il refusera toujours d'assister aux fêtes qu'elle organisait pour la famille royale. La gouvernante est notamment chargée d'apprendre aux enfants la lecture, l'écriture et l'histoire sainte. Leurs parents surveillent de près cette éducation, la dauphine leur enseignant l'histoire des religions et le dauphin les langues et les leçons de morale. Il leur apprend notamment que « tous les hommes sont égaux par droit de nature et aux yeux de Dieu qui les a créés ».
En tant que petit-fils du roi, Louis-Auguste est tenu comme ses frères à un certain nombre d'obligations et de rituels : ils assistent tant aux enterrements royaux qu'aux mariages importants, et reçoivent la visite de souverains étrangers et d'hommes d'Église notamment. C'est ainsi qu'en mai 1756, trois nouveaux cardinaux leur rendent visite : « Bourgogne (âgé de 5 ans) les reçut, écouta leurs discours et les harangua, tandis que Berry (22 mois) et Provence (6 mois), gravement assis sur des fauteuils, avec leur robe et leur petit bonnet, imitaient les gestes de leurs aînés ».
En grandissant, les petits-fils du roi doivent passer des jupons de leur gouvernante aux mains d'un gouverneur chargé de l'ensemble des activités éducatives. Après avoir pensé à Victor Riqueti de Mirabeau, comte de Mirabeau et père du célèbre révolutionnaire, le dauphin choisit pour ses enfants en 1758 un homme plus proche des idées monarchiques : Antoine de Quélen de Stuer de Caussade, Duc de la Vauguyon, prince de Carency et pair de France. Ce dernier appellera ses élèves les « Quatre F » : le Fin (duc de Bourgogne), le Faible (duc de Berry), le Faux (comte de Provence) et le Franc (comte d'Artois). La Vauguyon est assisté de quatre adjoints : Jean-Gilles du Coëtlosquet (précepteur), André-Louis-Esprit de Sinéty de Puylon (sous-gouverneur), Claude-François Lizarde de Radonvilliers (sous-précepteur) et Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré (lecteur). Le dauphin demande à La Vauguyon de s'appuyer sur les Saintes Écritures et le modèle d'Idoménée, héros du Télémaque de Fénelon : « Vous y trouverez tout ce qui convient à la direction d'un roi qui veut remplir parfaitement tous les devoirs de la royauté ». Ce dernier aspect est privilégié car le futur Louis XVI est tenu à l'écart des affaires, on ne lui apprend pas à gouverner.
L'usage de la cour était que les enfants royaux passassent de leur gouvernante au gouverneur à l'âge de 7 ans. C'est ainsi que le duc de Bourgogne est remis au duc de La Vauguyon le 1er mai 1758, peu avant son septième anniversaire, quittant ainsi les robes d'enfant pour les habits masculins. Cette séparation d'avec sa gouvernante est difficile pour elle comme pour lui, et le duc de Berry se trouve lui aussi attristé par ce déchirement soudain. Le duc de Bourgogne est admiré par ses parents et par la cour. Intelligent et sûr de lui, il n'en demeure pas moins capricieux et convaincu de sa supériorité. Il questionne un jour ses proches en leur disant « Pourquoi ne suis-je pas né Dieu ? » Tout semble montrer qu'il sera un grand roi.
Un événement anodin va pourtant changer la destinée de la famille royale : au printemps 1760, le duc de Bourgogne tombe du haut d'un cheval en carton qu'on lui avait offert quelque temps plus tôt. Il se met à boiter et les médecins lui découvrent une grosseur à la hanche. L'opération qu'il subit n'y fait rien. Le prince est alors condamné à rester dans sa chambre et ses études sont interrompues. Il souhaite pour être consolé retrouver son petit frère, le duc de Berry. C'est ainsi que dès 1760, le futur roi passe exceptionnellement aux mains du gouverneur avant d'atteindre l'âge de 7 ans. La Vauguyon recrute pour lui un second sous-précepteur. Les deux frères sont dès lors éduqués ensemble, le duc de Bourgogne se distrayant en collaborant à l'éducation de son jeune frère, et ce dernier s'intéressant davantage à la géographie et aux arts mécaniques. L'état de santé du duc de Bourgogne s'aggrave néanmoins et on lui diagnostique en novembre 1760 une double tuberculose (pulmonaire et osseuse). La cour doit se rendre à l'évidence : la mort du prince est aussi imminente qu'inéluctable. Ses parents se trouvent dans « un accablement de douleur qu'on ne peut se représenter. » Dans l'urgence, l'enfant est baptisé le 29 novembre 1760, fait sa première communion le lendemain et reçoit l'extrême-onction le 16 mars 1761 avant de mourir en odeur de sainteté dans la nuit du 20 au 21 mars suivant, en l'absence de son petit-frère, alité lui aussi par une forte fièvre.
La mort du duc de Bourgogne est vécue comme un drame pour le dauphin et la dauphine. Cette dernière déclarera : « rien ne peut arracher de mon cœur la douleur qui y est gravée à jamais ». On installe le duc de Berry dans les appartements de feu son grand frère.
Le 18 octobre 1761, le même jour que son frère Louis Stanislas Xavier, Louis Auguste est baptisé par l'archevêque Charles Antoine de La Roche-Aymon dans la chapelle royale du château de Versailles, en présence de Jean-François Allart (1712-1775), curé de l'église Notre-Dame de Versailles. Son parrain est son grand-père Auguste III de Pologne, représenté par Louis-Philippe, duc d'Orléans, et sa marraine est Marie Adélaïde de France.
Louis-Auguste se distingue déjà par une grande timidité ; certains y voient un manque de caractère, comme le duc de Croÿ en 1762 : « Nous remarquâmes que des trois Enfants de France, il n'y avait que Monsieur de Provence qui montrât de l'esprit et un ton résolu. Monsieur de Berry, qui était l'aîné et le seul entre les mains des hommes, paraissait bien engoncé. » Il se montre néanmoins parfois à son aise devant les historiens et philosophes se présentant à la cour. Il fait également preuve d'humour et de repartie. La Vauguyon et le prédicateur Charles Frey de Neuville remarquent même chez le jeune homme d'assez grandes qualités pour en faire un bon roi.
Sur le plan intellectuel, Berry est un élève doué et consciencieux. Il excelle dans les matières suivantes : géographie, physique, écriture, morale, droit public, histoire, danse, dessin, escrime, religion et mathématiques. Il apprend plusieurs langues (latin, allemand, italien et anglais) et savoure quelques grands classiques de la littérature comme La Jérusalem délivrée, Robinson Crusoé ou encore Athalie de Jean Racine. Son père se montre néanmoins intransigeant et le prive parfois de chasse au moindre relâchement. Élève studieux, il se passionne pour plusieurs disciplines scientifiques. Selon l'historien français Ran Halévi : « Louis XVI a reçu l’éducation d’un « prince des Lumières » — C’était un monarque éclairé ». Les professeurs d'histoire Philippe Bleuzé et Muriel Rzeszutek précisent que : « Louis XVI connaissait le latin, l’allemand, l’espagnol, maîtrisait l’anglais parfaitement, pratiquait la logique, la grammaire, la rhétorique, la géométrie, l’astronomie. Il avait une culture historique et géographique incontestable et des compétences en économie ». Ils estiment qu’« il est très influencé par Montesquieu, qui lui inspire une conception moderne de la monarchie détachée du droit divin ».
Le destin du duc de Berry allait encore être bouleversé par un événement anodin. Le 11 août 1765, le dauphin son père fait une visite à l'abbaye de Royallieu et revient à Versailles sous la pluie. D'une santé déjà précaire et affublé d'un rhume, il est pris d'une violente fièvre. Il parvient à faire transporter la cour au château de Fontainebleau pour changer d'air, mais rien n'y fait et son état empire au fil des mois. Après une agonie de 35 jours, le dauphin meurt le 20 décembre 1765 à l'âge de 36 ans.
À la mort de son père, le duc de Berry devient donc dauphin de France. Il a 11 ans et a vocation à succéder immédiatement au roi, son grand-père, qui en a 56.
Louis-Auguste est désormais dauphin, mais ce changement de statut ne l'exonère pas de poursuivre son éducation, bien au contraire. La Vauguyon recrute un adjoint supplémentaire pour enseigner au dauphin la morale et le droit public : le père Guillaume François Berthier. Le gouverneur incite le duc de Berry à penser de lui-même en lui appliquant la méthode du libre examen. Pour ce faire, il lui demande de rédiger dix-huit maximes morales et politiques ; le dauphin s'y emploie avec efficacité et parvient à y prôner notamment le libre commerce, la récompense des citoyens ou encore l'exemple moral que se doit d'afficher le roi (allusion à peine voilée aux frasques de Louis XV). L'ouvrage est récompensé par La Vauguyon, qui le fait même imprimer. Le dauphin rédige même un ouvrage dans lequel sont relatées les idées inspirées par son gouverneur : Réflexions sur mes Entretiens avec M. le duc de La Vauguyon ; il y forge notamment sa vision de la monarchie en énonçant par exemple que les rois eux-mêmes « sont responsables de toutes les injustices qu'ils n'ont pas pu empêcher ». Sa mère tempère cet élan libéral en lui inculquant plus encore les préceptes de la religion catholique ; c'est ainsi que le dauphin reçoit le sacrement de confirmation le 21 décembre 1766 et fait sa première communion le 24 décembre suivant. En grandissant, Berry commence à sortir davantage et pratique l'équitation. Il commence également à se passionner pour l'horlogerie et la serrurerie, deux loisirs qui ne le quitteront plus. L'abbé Jacques-Antoine Soldini vient conforter l'éducation religieuse du jeune homme.
L'éducation proprement dite du dauphin s'arrêtera avec son « établissement », c'est-à-dire son mariage. Celui-ci sera célébré à Versailles le 16 mai 1770 avec la jeune Marie-Antoinette d'Autriche. À cette occasion, l'abbé Soldini adresse au dauphin une longue lettre de conseils et recommandations pour sa vie à venir, et notamment sur les « mauvaises lectures » à éviter et sur l'attention à porter à son alimentation. Il l'exhorte enfin à toujours rester ponctuel, bon, affable, franc, ouvert mais prudent dans ses paroles. Soldini deviendra plus tard le confesseur du dauphin devenu roi.
Le mariage du dauphin est envisagé dès l'année 1766 par Étienne-François de Choiseul alors que le futur roi n'a que 12 ans. Le royaume de France étant sorti fragilisé de la guerre de Sept Ans, le secrétaire d'État trouve judicieuse l'idée de s'allier avec l'Autriche face au puissant royaume de Grande-Bretagne. Le roi est convaincu du projet, et dès le 24 mai 1766, l'ambassadeur d'Autriche à Paris écrit à l'archiduchesse Marie-Thérèse qu'elle « peut de ce moment regarder comme décidé et assuré le mariage du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette ». La mère du dauphin fait néanmoins suspendre le projet dans le but de maintenir la cour de Vienne dans l'expectative, « entre la crainte et l'espérance ». « Suspendre » est le terme approprié, puisqu'elle meurt quelques mois plus tard, le 13 mars 1767. Le projet de mariage est alors remis sur la table.
Peu après la mort de Marie-Josèphe de Saxe, le marquis de Durfort est envoyé en mission à Vienne pour convaincre l'archiduchesse et son fils des bienfaits politiques de cette union. Les négociations durent plusieurs années, et l'image donnée par le dauphin n'est pas toujours reluisante : Florimond de Mercy-Argenteau, l'ambassadeur d'Autriche à Paris, lui signale notamment que la « nature semble avoir refusé tout don à Monsieur le Dauphin, […], par sa contenance et ses propos ce prince n'annonce qu'un sens très borné, beaucoup de disgrâce et nulle sensibilité ». Malgré ces avis, et malgré le jeune âge des intéressés (15 ans pour Louis-Auguste et 14 pour Marie-Antoinette), l'impératrice voit dans ce mariage l'intérêt de son pays et y donne son accord. Le 17 avril 1770, Marie-Antoinette renonce officiellement à la succession du trône autrichien et, le 19 avril, une cérémonie nuptiale est célébrée à Vienne, le marquis de Durfort signant l'acte de mariage au nom du dauphin.
Marie-Antoinette part pour la France le 21 avril 1770 au cours d'un voyage qui durera plus de 20 jours accompagnée d'un cortège d'une quarantaine de véhicules. Le cortège arrive à Strasbourg le 7 mai. La cérémonie de « remise de l'épouse » s'effectuera au milieu du Rhin, à égale distance entre les deux rives, sur l'Île aux Épis. Dans un pavillon construit sur cet îlot, la jeune femme troque ses vêtements autrichiens pour des vêtements français, avant de ressortir outre-Rhin, vers un cortège français et à côté de la comtesse de Noailles, sa nouvelle dame d'honneur. La rencontre entre le dauphin et sa future épouse a lieu le 14 mai 1770, au pont de Berne, dans la forêt de Compiègne. Le roi, le dauphin et la cour sont là pour accueillir le cortège. À sa descente du carrosse, la future dauphine fait la révérence au roi et est présentée par lui au duc de Berry, lequel lui fait un discret baiser sur la joue. Le carrosse royal emmène ensuite le roi, le dauphin et sa future épouse au château de Compiègne, où une réception officielle est organisée le soir même pour présenter la future dauphine aux principaux membres de la cour. Le lendemain, le cortège s'arrête au carmel de Saint-Denis où Madame Louise s'est retirée depuis quelques mois, puis il se rend au château de la Muette pour présenter sa future épouse au comte de Provence et au comte d'Artois, et où elle fait connaissance avec la nouvelle et dernière favorite du roi, la comtesse du Barry.
Le mariage officiel est célébré le lendemain 16 mai 1770 à la chapelle du château de Versailles, en présence de 5 000 invités. Là, Marie-Antoinette traverse la galerie des glaces en compagnie du roi et de son futur époux jusqu'à la chapelle. Le mariage est béni par Charles Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Reims. Le dauphin, ceint du cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit, passe l'anneau au doigt de sa femme et obtient du roi le signe rituel d'assentiment. Puis, les époux et témoins signent les registres paroissiaux. Dans l'après-midi, les Parisiens venus nombreux assister au mariage sont autorisés à se promener dans le parc du château où les jeux d'eau ont été actionnés. Le feu d'artifice prévu le soir même a été annulé à cause d'un violent orage. Le dîner est organisé dans la toute nouvelle salle de spectacle du château ; le repas est accompagné par 24 musiciens habillés à la turque. Les époux, eux, mangent très peu. Peu après minuit, ils sont accompagnés à la chambre nuptiale. L'archevêque bénit le lit, le dauphin reçoit sa chemise nuptiale des mains du roi et la dauphine des mains de Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse de Chartres, la plus haut placée des femmes mariées de la cour. L'assistance assiste au coucher des époux, le roi lance quelques grivoiseries et les mariés sont laissés à eux-mêmes. Le mariage n'est pas consommé cette nuit-là, mais sept années plus tard
Les noces continuent d'être célébrées les jours suivants : les époux assistent à des opéras (Persée de Lully), des pièces de théâtre (Athalie, Tancrède et Sémiramis). Ils ouvrent le bal organisé en leur honneur le 19 mai. Les festivités se terminent le 30 mai où l'on a prévu de tirer un feu d'artifice depuis la Place Louis XV (là où quelques années plus tard le roi Louis XVI et son épouse seront guillotinés). Seule la dauphine a fait le déplacement, le roi ayant voulu rester à Versailles et le dauphin étant devenu las de ces festivités. Alors que Marie-Antoinette et Mesdames débouchent sur le Cours la Reine, on leur demande de rebrousser chemin. Ce n'est que le lendemain que la dauphine apprendra ce qui s'est passé : durant le feu d'artifice, un incendie s'est déclaré rue Royale, créant un mouvement de panique ; de nombreux passants ont été écrasés par des voitures et piétinés par des chevaux. Le bilan officiel fait état de 132 morts et des centaines de blessés. Les jeunes époux sont atterrés. Le dauphin écrit aussitôt au lieutenant général de police Antoine de Sartine : « J'ai appris les malheurs arrivés à mon occasion ; j'en suis pénétré. On m'apporte en ce moment ce que le Roi me donne tous les mois pour mes menus plaisirs. Je ne puis disposer que de cela. Je vous l'envoie : secourez les plus malheureux ». La lettre est accompagnée d'une somme de 6 000 livres.
La consommation du mariage du dauphin, loin d'être une affaire privée, va rapidement devenir une affaire d'État : par sa descendance, ce n'est pas uniquement sa famille mais la monarchie tout entière que le futur roi doit pérenniser. Mais cette consommation ne sera effective que le 18 août 1777, soit plus de 7 ans après le mariage du dauphin.
Pourquoi une telle attente ? Selon l'écrivain Stefan Zweig, Louis-Auguste est le seul responsable. Victime d'une malformation des organes génitaux, il aurait tenté chaque nuit d'accomplir son devoir conjugal, en vain. Ces échecs quotidiens se répercutent dans la vie de cour, le dauphin devenu roi étant incapable de prendre des décisions importantes et la reine compensant son malheur dans des bals et des fêtes. L'auteur avance même que le roi est « incapable de virilité » et qu'il lui est donc impossible « de se comporter en roi ». Puis, toujours selon l'auteur, la vie du couple est rentrée dans l'ordre le jour où Louis XVI a enfin daigné accepter de faire confiance à la chirurgie. Néanmoins selon Simone Bertière, l'une des biographes de Marie-Antoinette, cette infirmité physique n'a pas été la cause de la longue abstinence des époux, puisque le dauphin ne souffrait justement d'aucune infirmité de ce type. Certes, dès juillet 1770 (soit deux mois seulement après le mariage), le roi Louis XV profite d'une absence momentanée du dauphin pour convoquer Germain Pichault de La Martinière, un chirurgien alors réputé. Il lui pose deux questions médicales très précises : « Le jeune prince souffre-t-il d'un phimosis et est-il nécessaire de le circoncire ? Ses érections sont-elles entravées par un frein trop court ou trop résistant qu'un simple coup de lancette pourrait libérer ? ». Le chirurgien est clair : « le dauphin n'a aucun défaut naturel qui s'oppose à la consommation du mariage. » Le même chirurgien le redira deux ans plus tard en disant que « nul obstacle physique ne s'oppose à la consommation ». L'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche s'empare du sujet, refusant de croire que sa fille pourrait être la cause de cet échec, disant « Je ne saurais me persuader que c'est de sa part que cela manque ». En décembre 1774, devenu roi, Louis XVI se fait à nouveau examiner, cette fois-ci par Joseph-Marie-François de Lassone, médecin de la cour ; et en janvier 1776, c'est au docteur Moreau, chirurgien à l'Hôtel-Dieu de Paris, que revient la tâche d'examiner à nouveau le souverain. Les deux médecins sont formels : l'opération n'est pas nécessaire, le roi n'a aucune malformation.
Les docteurs Lassone et Moreau avancent néanmoins plusieurs raisons à ce retard conjugal, le premier parlant d'une « timidité naturelle » du monarque et le second d'un corps fragile qui semble néanmoins « prendre plus de consistance ». D'autres auteurs, comme le biographe Bernard Vincent, dénoncent quant à eux les coutumes de la cour qui, ajoutées à la timidité du roi et à la fragilité de son corps, ne pouvaient que retarder le moment suprême. En effet, les époux vivent dans des appartements séparés, et seul le roi a le droit de rendre visite à son épouse quand il s'agit de remplir le devoir conjugal. Une fois devenu roi, Louis XVI vit dans des appartements encore plus éloignés de ceux de sa femme qu'auparavant, et les allées et venues vers son épouse se font toujours sous le regard de courtisans curieux, notamment par la traversée du salon de l'Œil-de-bœuf. L'auteur ajoute que l'éducation prude et pudibonde des deux jeunes époux, au moment où ils étaient éduqués chacun dans leur pays, ne les avait pas disposés à s'abandonner du jour au lendemain aux audaces des relations conjugales. Car les adolescents, en étant tenus de passer leur première nuit ensemble, furent subitement confrontés à la vie adulte sans y avoir été préalablement préparés. Et ni leur éducation, ni leur corps à peine pubère ne pouvaient les aider à surmonter cette étape. Peu confident et peu romantique, Louis XVI trouvera refuge dans l'une de ses activités préférées : la chasse.
Les mois et les années passent sans que de réels progrès soient perçus, le couple delphinal et ensuite royal commençant à s'habituer à cette situation. Marie-Antoinette voit dans cette période une occasion de « jouir un peu du temps de la jeunesse », explique-t-elle à Mercy-Argenteau. Un semblant de consommation survient en juillet 1773 où la dauphine confie à sa mère : « je crois le mariage consommé mais pas dans le cas d'être grosse ». Le dauphin se précipite quant à lui chez le roi pour lui annoncer la nouvelle. Il semble en vérité que le dauphin n'a pu que déflorer son épouse sans aller jusqu'au bout. L'attente est récompensée le 18 août 1777. Le 30 août suivant, la princesse écrit à sa mère : « Je suis dans le bonheur le plus essentiel pour toute ma vie. Il y a déjà plus de huit jours que mon mariage est consommé ; l'épreuve a été réitérée, et encore hier soir plus complètement que la première fois [...]. Je ne crois pas être grosse encore mais au moins j'ai l'espérance de pouvoir l'être d'un moment à l'autre ». L'accomplissement du devoir conjugal portera son fruit à quatre reprises puisque le couple royal aura autant d'enfants, sans compter une fausse couche en novembre 1780 : Marie-Thérèse Charlotte (née en 1778), Louis-Joseph (né en 1781), Louis-Charles (né en 1785) et Marie-Sophie-Béatrice (née en 1786). Après ces quatre naissances, les époux n'entretiendront plus de relations conjugales. Ces échecs et cette nouvelle abstinence donneront au roi l'image d'un roi soumis aux volontés de sa femme. La longue route vers la consommation a terni au fil du temps l'image du couple. Et l'écrivain Simone Bertière d'affirmer : « une chasteté volontaire, respectueuse du sacrement conjugal, aurait pu être portée à son [celui de Louis XVI] crédit après le libertinage de son grand-père. Mais le ridicule des années stériles collera à son image, tandis que celle de la reine ne se remettra pas de sa course imprudente aux plaisirs frelatés ».
Entre le mariage du dauphin et son sacre s'écoulent quatre années, pendant lesquelles Louis-Auguste est resté volontairement éloigné du pouvoir par le roi, comme ce dernier le faisait auparavant avec son propre fils. Il met donc son temps à profit pour les cérémonies officielles, la chasse (à courre ou au fusil), la fabrication de clés et de serrures et les salons de Mesdames. C'est dans ceux-ci que le dauphin rencontre ses tantes et ses frères accompagnés le moment venu par leur épouse. Les jeux, divertissements et pièces de théâtre du répertoire français y occupent une place importante. Chaque participant y fait souvent l'acteur, y compris la dauphine ; le dauphin, lui, y est peu enclin.
Le couple se montre volontiers en public, notamment en prodiguant quelques instants de réconfort auprès des plus pauvres. L'historien Pierre Lafue écrit que « populaires sans l'avoir cherché, les deux époux frémissaient de joie en écoutant les acclamations monter vers eux, dès qu'ils paraissaient en public . Leur première visite officielle à Paris et au peuple parisien se déroule le 8 juin 1773. Lors de cette journée, le couple a reçu un accueil des plus chaleureux et la foule nombreuse n'a cessé de les acclamer. Au programme de cette longue journée, Louis-Auguste et son épouse ont été reçus à Notre-Dame, sont montés prier devant la châsse de Sainte Geneviève dans l'abbaye du même nom avant de finir par une promenade dans les Tuileries, ouvertes à tous pour l'occasion. L'ambassadeur de Mercy résume la journée en affirmant que « cette entrée est d'une grande conséquence pour fixer l'opinion publique ». Le couple prend goût à ces accueils triomphaux et n'hésite pas, dans les semaines suivantes, à sortir à l'Opéra, à la Comédie-Française ou encore à la Comédie-Italienne.
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Nombre de séances | 12 | 158 |
Nombre de questions | 322 | 2 541 |
La République en Marche | 60 | 874 |
Les Républicains | 78 | 443 |
Mouvement Démocrate et apparentés | 30 | 249 |
Socialistes et apparentés | 42 | 261 |
UDI, Agir et Indépendants | 24 | 243 |
Libertés et Territoires | 24 | 86 |
La France insoumise | 30 | 176 |
Gauche démocrate et républicaine | 30 | 176 |
Députés non inscrits | 4 | 33 |
Questions à un ministre | ||
Nombre de séances | - | 25 |
Questions écrites | ||
Questions posées | 2 307 | 25 741 |
La République en Marche | 853 | 9 968 |
Les Républicains | 609 | 7 256 |
Mouvement Démocrate et apparentés | 137 | 1 475 |
Socialistes et apparentés | 111 | 1 707 |
UDI, Agir et Indépendants | 194 | 1 696 |
Libertés et Territoires | 72 | 359 |
La France insoumise | 116 | 1 143 |
Gauche démocrate et républicaine | 104 | 839 |
Députés non inscrits | 111 | 1 298 |
Réponses publiées | 2 317 | 19 159 |
La République en Marche | 866 | 7 412 |
Les Républicains | 680 | 5 437 |
Mouvement Démocrate et apparentés | 137 | 1 114 |
Socialistes et apparentés | 143 | 1 323 |
UDI, Agir et Indépendants | 145 | 1 223 |
Libertés et Territoires | 79 | 348 |
La France insoumise | 107 | 818 |
Gauche démocrate et républicaine | 85 | 604 |
Députés non inscrits | 89 | 880 |
Session 2019-2020 | XVe législature | |
Déclarations et débats demandés par le Gouvernement | ||
Avec vote | - | 3 |
Sans vote | 1 | 7 |
Débats organisés à l’initiative de l’Assemblée nationale | ||
Demandés par l’Assemblée | - | 7 |
Demandés par les commissions | - | - |
Demandés par les groupes | - | 16 |
Demandés par une commission et un groupe | - | - |
Session 2019-2020 | XVe législature | |
Déclaration de politique générale | - | 2 |
Motion de censure | - | 3 |
Engagement de la responsabilité du Gouvernement sur un texte (art. 49 alinéa 3 C) | - | - |
Session 2019-2020 | XVe législature | |
Résolutions européennes | ||
Déposées | 2 | 19 |
Définitivement adoptées | 1 | 15 |
Examinées en séance publique | - | 3 |
Résolutions tendant à la création d’une commission d’enquête | ||
Déposées | 17 | 138 |
Examinées en séance publique | 1 | 4 |
Commissions créées | 2 | 14 |
Résolutions prises en application de l’article 34-1 de la Constitution | ||
Déposées | 18 | 104 |
Examinées en séance publique | 3 | 32 |
Définitivement adoptées | 3 | 22 |
Résolutions tendant à modifier le Règlement de l’Assemblée nationale | ||
Déposées | - | 6 |
Examinées en séance publique | - | 2 |
Définitivement adoptées | - | 2 |
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