Alimentation
1 dinde de 3 kg
300 g de marrons au naturel
300 g de chair à saucisse
225 g de pain de mie
15 cl de lait
20 cl de crème fraîche
125 g de beurre
2 cuillères à soupe d'huile
4 échalotes
2 branches de thym frais
1 feuille de laurier
5 cl de cognac
Sel
Poivre
1.5 kg de pomme de terre
15 cl de bouillon
Préparation
Temps Total : 3h25
Préparation : 20 min
Cuisson : 3h05
Préparer la farce : tremper la mie de pain dans le lait.
Faire fondre les échalotes hachées dans le beurre puis ajouter la chair à saucisse et laisser colorer durant quelques minutes.
Incorporer la mie de pain essorée, les marrons, le thym, le persil, le cognac, du sel et du poivre.
En farcir la dinde et recoudre l'ouverture.
Huiler la dinde et la déposer dans un plat. Saler, poivrer, ajouter le laurier et des noisettes de beurre. Verser le bouillon au fond du plat.
Mettre la dinde dans le four froid puis mettre sur 120°C (thermostat 4) pendant 1 heure.
Arroser régulièrement de jus de cuisson.
Augmenter le four à 165°C (thermostat 5-6) pour 1 heure de cuisson et terminer par 30 minutes de cuisson à 210°C (thermostat 7).
Ajouter alors les pommes de terre dans le jus de cuisson et poursuivre la cuisson durant 30 minutes.
Le marron est l'appellation donnée à une châtaigne qui répond à des critères de belle forme : le fruit est gros, rond (un seul fruit s'est développé par bogue, les deux ovules extérieurs ayant avorté) et non cloisonné (il n'y a pas de repli de la peau à l'intérieur de la chair). Son nom dérive de l'italien marrone issu probablement du radical préroman mar, « pierre, rocher ».
Dans certaines régions ou dans certaines expressions du langage courant, le marron peut cependant désigner les châtaignes dans leur ensemble. Ce fruit comestible du châtaignier, ne doit pas être confondu avec le marron d'Inde, graine toxique du Marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum), que l'on appelle aussi couramment « marron ».
Variétés de marrons
C’est le fruit comestible de certaines variétés améliorées du châtaignier (marron de Lyon ou Bouche rouge, marron de Goujounac, marron de Laguépie, paragon, etc.), qui sont multipliées par greffage et produisent des marrons en bonne proportion.
Une définition technique de la distinction entre marron et châtaigne précise qu'un cultivar est qualifié de marron quand la proportion de fruits cloisonnés est inférieure à 12 % et de châtaigne si elle est inférieure. En outre un marron ne doit pas présenter de tan qui pénètre dans la chair et doit avoir un calibre suffisant de moins de 60 fruits par kilo.
Usage
Les marrons sont destinés prioritairement aux usages de luxe, notamment pour la confection des marrons glacés, crème de marrons ou des marrons grillés.
L'absence de cloisons permet de disposer de fruits de belle apparence. La graine de marron ne contient qu'un embryon alors que la châtaigne en comprend 2 à 5.
Confusions possibles
Le marron, fruit comestible du châtaignier, ne doit pas être confondu avec le marron d'Inde, graine toxique du marronnier d’Inde ou marronnier commun (Aesculus hippocastanum), que l'on appelle aussi souvent couramment marron. Les châtaigniers sont cultivés en forêt ou dans des vergers ou des châtaigneraies, parfois dans des parcs. Les marronniers sont des arbres originaires des Balkans qui supportent les plantations urbaines ou routières : les marrons que l'on peut trouver en ville sont donc très souvent des marrons d'Inde. Le marron d'Inde a probablement été nommé par analogie au marron comestible, on ne peut donc pas parler d'abus de langage lorsque l'on utilise ce nom plutôt que « châtaigne ».
La bière est une boisson alcoolisée obtenue par fermentation alcoolique d'un moût de produits végétaux amylacés tels que l'orge, le maïs, le riz, la banane, le manioc… Ce moût est obtenu à l'issue d'une étape importante de la fabrication de la bière, le brassage, opération à l'origine des vocables brasseur et brasserie. C'est la plus ancienne boisson alcoolisée connue au monde et la boisson la plus consommée après l'eau et le thé.
La bière actuelle (à partir du Moyen Âge) est généralement produite à partir d’eau, de malt d'orge (parfois additionnée d'autres céréales) et de houblon. Ce dernier, en particulier, apporte un parfum et de l'amertume à la bière et agit comme conservateur. Cette boisson est consommée à la pression, en bouteille ou en canette. La production de bière est réalisée industriellement ou artisanalement dans une brasserie, tout en étant possible par le particulier. En Europe francophone, les régions traditionnelles de la bière sont l'Alsace, le Nord-Pas-de-Calais et la Belgique.
La consommation de bière est à l'origine de nombreux évènements festifs tels que la Fête de la bière, le Mondial de la bière, la Journée internationale de la bière ; et suscite également de nombreux jeux à boire comme le bière-pong, le Flip cup (en), le bong à bière (en), la botte de bière (de) ou le barathon. Des versions très faiblement alcoolisées (variant de 2° à 0°) sont présentes sur le marché. Contrairement aux autres boissons « sans alcool », elles sont élaborées par les mêmes procédés que la bière classique.
Histoire
L'histoire de la bière est intimement liée à celle de ses ingrédients, ainsi qu'aux avancées technologiques qui firent de cette boisson le breuvage que l'on connaît aujourd’hui. Les premières cultures de céréales, notamment de l'orge et de l'épeautre (une céréale proche du blé), ont été attestées en 8000 av. J.-C. en Mésopotamie. Tous les ingrédients étant disponibles dès cette époque, la bière pouvait donc exister et l'on estime son invention/découverte à 6000 av. J.-C. Cependant, les preuves formelles de son existence, découvertes dans la province de Sumer, remontent au IVe millénaire av. J.-C. À cette époque, la bière, alors appelée « sikaru » (dont la traduction littérale est « pain liquide ») était à la base de l'alimentation quotidienne. On la fabriquait par cuisson de galettes à base d'épeautre et d'orge que l'on mettait à tremper dans de l'eau, afin de déclencher la fermentation nécessaire à la production d'alcool, et que l'on assaisonnait avec de la cannelle, du miel ou toutes autres épices en fonction des préférences des clients. La bière, connue des peuples de Chaldée (maintenant Irak, Koweït) et d'Assyrie (Irak, Syrie, Liban, Israël ), devenue monnaie d'échange, commença sa dissémination. Des recherches archéologiques ont pu démontrer que les Provençaux brassaient déjà leur bière au ve siècle av. J.-C..
Consommée en famille et utilisée comme moyen de paiement à Babylone, boisson des dieux en Égypte (où on l'appelait heneqet), la bière devint dans la Grèce antique (Diodore de Sicile dit qu'elle fut inventée par Dionysos) et dans l’Empire romain celle du pauvre, et le vin celle des dieux. Elle resta cependant la boisson de choix des peuples du Nord, Celtes et Germains. La préférence pour le vin se confirma dans l’Europe chrétienne au début du Moyen Âge, notamment grâce au concile d’Aix-la-Chapelle de 816 qui encouragea les viticultures épiscopales et monastiques dans le but de célébrer l’eucharistie. Il fallut attendre le viiie siècle pour voir le brassage de la bière y reprendre de l’importance, en particulier en Bavière. Par la suite, aux environs du xiie siècle, certains monastères (par exemple en Alsace et en Bavière) se spécialisèrent dans le brassage de la bière, bue par la population à la place d’une eau souvent non potable.
Aujourd’hui, la bière jouit d’un succès mondial en tant que boisson désaltérante et de dégustation. Ce succès remonte au xixe siècle où la maîtrise de la fermentation basse grâce à la réfrigération et la pasteurisation permirent la production de nouvelles variétés de bière ainsi que leur exportation.
L'eau-de-vie de mirabelle est une boisson alcoolisée à base de mirabelle. Elle est obtenue en faisant fermenter des fruits puis en distillant le résultat. Cette boisson titre au moins à 45° d'alcool et bénéficie d'une appellation réglementée AOC. C'est une spécialité datant du XVIIIe siècle, puisque auparavant, un édit interdisait la distillation des fruits à noyau pour protéger les vignerons de la concurrence.
Depuis 2015, une AOC eau de vie de Mirabelle de Lorraine succède à l'ancienne AOR. L'AOC impose les règles de distillation ainsi que l'utilisation exclusive de fruits de l'IGP Mirabelle de Lorraine (produites dans la région culturelle et historique de Lorraine) avec un titre supérieur ou égal à 45° d'alcool (titrage le plus commun) et obligatoirement inférieur à 73°. Si la distillation artisanale perdure encore, la plupart des distilleries (coopératives ou professionnelles) se situent dans le Saintois et dans les Côtes de Meuse.
La courgette est une plante herbacée de la famille des Cucurbitaceae, c'est aussi le fruit comestible de la plante du même nom.La courgette est un fruit courant en été, la fleur de courgette est aussi utilisée en cuisine. Les différentes variétés de courgettes sont des cultivars de l'espèce Cucurbita pepo, et de la sous-espèce Cucurbita pepo subsp. pepo dont fait partie aussi la citrouille véritablePied de courgette avec jeunes fruits et fleurs.
DénominationDans les pays francophones on dénomme le fruit de cette plante par « courgette », car elle est plus allongée et plus petite qu'une « courge ». Elle est cueillie très jeune, bien avant sa maturité.Aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, au Canada, elle se nomme également zucchini (prononcé : [dzukˈkiːni]), substantif masculin emprunté à l'anglais nord américain et venant de l'italien. Dans d'autres pays anglophones, elle est nommée « courgette » ou « baby marrow ».
Historique et domestication La courgette, comme toutes les Cucurbita, est originaire des Amériques1; des sélections successives ont abouti au xviiie siècle, en Italie, à la « courgette »1
Description La courgette appartient à la famille des cucurbitacées. C'est une plante potagère qui pousse au sol ; elle possède de grandes feuilles. Elle a des fleurs de couleur jaune, qui donnent le fruit appelé également courgette. On la cultive en potager ou en serre, selon le mode de production.La courgette est un fruit de forme allongée ou ronde, et de couleur verte ou jaune. Elle a l'allure d'un grand concombre. Bien qu'il s'agisse d'un fruit au sens botanique du terme parce qu'elle contient les graines de la plante, elle est communément utilisée comme un légume.Un pied produit des fleurs mâles stériles et femelles fructifères sur une période de plusieurs mois. Variétés Plusieurs types de courgettes sont distingués selon leur mode de développement, leur forme et leurs couleurs :coureuses ou non coureuses. Ces dernières poussent en hauteur avec des entre-nœuds courts ;longues ou rondes ;vert foncé, vert clair, jaunes, blanches ou striées ;les patissons qui sont une forme particulière de l'espèce Cucurbita pepo.Parmi les plus connues on peut trouver : Black Beauty, Golden Rush, Greyzini, Verte d'Italie, Verte maraîchère, Verte non coureuse des maraîchers, de Nice à fruit rond, Cassiopée HF1, Baccara HF1, Diamant HF1, Parador...Au catalogue officiel français on compte plus de 130 variétés, dont plus de 20 variétés sur la liste de variétés pour amateurs.Actuellement, 380 variétés de courgette, dont de nombreuses variétés hybrides F1 sont inscrites au Catalogue européen des espèces et variétéLes courgettes possèdent leur version miniature, comme beaucoup d'autres légumes du jardin. Ce sont des plants sélectionnés qui donnent des fruits plus régulièrement et qui murissent plus rapidement. CultureLa courgette est facile à cultiver dans un jardin potager familial. D'origine tropicale elle demande une température chaude et un ensoleillement suffisant pour bien se développer. Le sol doit être meuble et riche en humus, le pH optimum se situe entre 5,5 et 7.Sous abri, le semis se fait en climat tempéré au mois d'avril, avec 3 ou 4 graines par godet rempli de terreau spécial semis maintenu humide, exposé à la lumière du jour, et à une température d'environ 20 °C. Les plants les plus vigoureux sont mis en place au jardin en pleine terre en mai dès que les gelées ne sont plus à craindre.Directement en place au mois de mai après avoir préparé un trou avec un peu de compost, déposer 4 à 5 graines et recouvrir de 2 cm de terreau. Maintenir le sol frais jusqu'à la levée. Garder ensuite 2 ou 3 plants par poquets espacés de 80 cm en tous sens pour les variétés non coureuses.Selon les conditions climatiques, protégez ces jeunes plantations pendant quelques jours.Il est possible également de trouver des plants en jardineries et magasins spécialisés, mais l'offre en variétés est plus limitée.Biner et désherber en début de végétation et pailler. En soirée, faire des arrosages fréquents, surtout en période de sécheresse.A partir du mois d'août, surveiller sur les 2 faces des feuilles l'apparition de taches blanches, signe d'attaque d'oïdium. Couper les feuilles atteintes.Dès que les plantes atteignent 30 cm un bon paillage permet de préserver l'humidité du sol et de réduire les arrosages. Les fruits seront protégés du contact direct avec la terre en utilisant des tontes de gazon bien séchées, des cosses de sarrasin, de la paillette de lin, ou en disposant des tapis en fibre naturelle.Une fois formé, le fruit grossit vite et passe en quelques jours de courgette prête à consommer à courge moins tendre à croquer (car les nombreuses grosses graines apparaissent et la peau devient plus épaisse).Récolter les fruits entre 15 et 25 cm de préférence.La proximité des choux, des haricots ou du maïs est favorable à la courgetteMaladies et ravageursLes principales maladies sont l'oïdium7, l'anthracnose, les mosaïques (virus souvent transmis par les pucerons).Le puceron des racines, le puceron noir et les escargots et limaces sont les ravageurs les plus fréquents.Nutrition fruit cruValeur nutritionnelle moyenne
pour 100 gApport énergétiqueJoules71 kJ(Calories)(17 kcal)Principaux composantsGlucides1,8 g– Amidon? g– Sucres2,5 gFibres alimentaires1 gProtéines1,2 gLipides0,3 gEau95 gMinéraux et oligo-élémentsCalcium16 mgFer0.4 mgMagnésium18 mgPotassium261 mgSodium8 mgVitaminesVitamine A200 IU mgVitamine B0,2 mgVitamine B36 mgVitamine C17,9 mgAcides aminésAcides grasSource : USDA Food Composition Database et Interfel
Propriétés phytothérapeutiquesLa courgette contient de la rutine (ou vitamine P), un composé phénolique de la famille des bioflavonoïdes qui agirait dans les mécanismes de l'oxydation du cholestérol. Elle contient des caroténoïdes dont de grandes quantités de lutéine, mais aussi de zéaxanthine. Ces composés protègent des attaques oxydatives des radicaux libres (antioxydant) et protégeraient l'œil.
Toxicologie Les plantes de la famille des Cucurbitaceae, qui comprend entre autres les courges et courgettes, les citrouilles et les concombres, peuvent contenir des toxines appelées cucurbitacines. Celles-ci, classées chimiquement parmi les stéroïdes, jouent un rôle dans la défense de ces plantes contre les prédateurs. Elles donnent un goût amer aux fruits. Les cucurbitacées cultivées ont été sélectionnées pour obtenir une faible teneur de ces toxines et leurs fruits peuvent être consommés sans danger. Cependant certaines courges ornementales peuvent contenir des niveaux élevés de cucurbitacines, et ces plantes ornementales peuvent féconder les cucurbitacées comestibles. Les graines issues de ces croisements non contrôlés sont parfois resemées par les jardiniers amateurs la saison suivante et peuvent donc potentiellement produire des fruits amers et toxiques. De plus, des conditions particulières (temps sec, arrosage irrégulier, etc.) peuvent stresser les plantes et favoriser la production de toxines. Celles-ci ne sont pas détruites par la cuisson. Les personnes ayant un sens du goût affaibli (en particulier les personnes âgées) devraient donc demander à une personne plus jeune de goûter les courgettes avant de les consommerEn août 2015, un Allemand de 79 ans et sa femme ont mangé des courgettes cultivées par un voisin. Le couple a noté le goût inhabituellement amer de ce plat. Peu après, ils ont tous deux été admis à l'hôpital de Heidenheim, apparemment avec les symptômes d'une infection gastro-intestinale. La femme, qui en avait mangé une plus petite portion, a survécu, tandis que l'homme est mort. L'analyse toxicologique du repas a confirmé la présence de cucurbitacineLes courgettes peuvent également être responsables d'allergie causée par la présence d'une protéine, la profiline. Le jus de jeunes courgettes contient également une substance visqueuse qui en séchant sur les mains après les avoir épluchées donne l'impression de colle super-glue ou de mains sèches. UtilisationLa courgette se mange cuite ou crue comme se mange le concombre. Elle est courante dans la gastronomie méditerranéenne. Cuite, elle se mange bouillie, sautée, frite, farcie, en gratin ou en soupe. Souvent associée à une viande blanche ou à un fromage frais, elle entre également dans la composition de la ratatouille. Elle s'utilise également dans les gâteaux végétaliens, en substitution du beurre, leur donnant une texture moelleuse sans en changer le goût.Les fleurs mâles stériles sont enlevées tôt pour ne pas freiner la fructification et sont consommées, farcies ou en beignet, notamment dans les Balkans, en Italie, dans la région provençale et surtout à Nice. La fleur de courgette farcie est une spécialité de la cuisine du Vietnam.Un œil expérimenté repère rapidement les fleurs mâles des fleurs femelles : la fleur mâle se dresse sur une tige verticale fine et vigoureuse alors que la femelle est sur une tige plus trapue.Il existe pour la courgette différentes couleurs. La plus connue est bien sûr la verte mais il en existe de couleur jaune qui sont beaucoup plus douces que la courgette verte. CommercialisationLa courgette est un produit normalisé pour lequel il existe deux calibres commerciaux selon le standard ONU-CEE FFV41 (14/21 et 21/30, correspondant à la longueur du fruit en cm). Le calibre 14/21 représente 80 % de la production. Les courgettes de ce calibre pèsent environ 100 grammes.Il existe trois catégories : extra, catégorie I et catégorie II, en fonction des altérations.
Une plante nommée cynara était connue des Grecs et des Romains. Reste à savoir à quoi elle correspondait exactement. On lui a attribué des pouvoirs aphrodisiaques. Il semble cependant que l'artichaut que nous connaissons ne soit apparu en Europe qu'à la fin du Moyen Âge, et qu'il s'agisse d'un chardon transformé par sélection par les horticulteurs (tout comme le cardon).
Il serait originaire d'Afrique du Nord, d'Égypte ou d'Éthiopie. Il est régulièrement cité par les agronomes arabes ; Ibn Al-'Awwâm, agronome andalou du Moyen Âge, décrit sa culture et sa reproduction par œilletonnage, les Andalous sélectionnent des variétés à grosse tête, écrit-il8, ce qui montre qu'ils le consomment.
L'artichaut aurait donc été introduit par les Arabes en Sicile qui était une colonie espagnole. En 1492, l'Inquisition expulse les Juifs du royaume et notamment de Sicile, lesquels remontent ainsi vers le nord de l'Italie, introduisant la culture de l'artichaut à partir du xve siècle, dans les régions où ils peuvent s'installer9,10. A Rome, les Juifs confinés dans le ghetto préparent l'artichaut de multiples façons (dont le célèbre carciofi alla giudia) ; il devient ainsi un « légume identitaire ».
Artichauts au marché de Monteux
En 1532, on trouve la première mention de l'artichaut à Avignon, d'où il est diffusé dans le Comtat et le Languedoc. Cette fleur de chardon améliorée par les Arabes, a été apportée de Naples à Florence en 1466 par Filippo Strozzi. La tradition veut que son introduction en France soit liée au personnage de Catherine de Médicis, qui était très friande de fonds d'artichauts. La Florentine en apporta de son Italie natale lorsqu'elle épousa le futur roi de France, Henri II ; ce n'est pas elle qui introduisit réellement l'artichaut en France mais elle le popularisa dans la noblesse. Louis XIV en était lui aussi friand. Les explorateurs français et espagnols l'exportèrent en Amérique.
La culture des artichauts se développe dans les années 1920 en Californie, importé par des immigrants espagnols. Dans la ville de Castroville du comté de Monterey se déroule tous les ans un festival appelé Castroville Artichoke Festival
Les biscuits REM, une institution dans le quart nord-est de la France
L'album les champions du football français qui était vendu par l'entreprise REM 200 francs, soit autour de 30 centimes d'euros
Savez-vous pourquoi les REM ne sont connus que dans le Grand Est ?
C’est l’heure du goûter ! Ces biscuits qui ont nourri notre enfance et que l’on croyait universels, connus à l’infini et au-delà, sont en fait nés dans la région Grand Est et leur notoriété n’a guère dépassé ses frontières. REM et ChocoREM sont nos madeleines de Proust, rien qu’à nous.
Par Thierry FEDRIGO - 07:00 | mis à jour à 10:59 - Temps de lecture :
Leur emballage jaune légendaire. Leur capacité à fondre dans un bol de lait chaud et à rassasier un estomac de bûcheron. Leur déclinaison chocolatée. Tous les Lorrains d’un certain âge ont quelque part été élevés aux REM et ChocoREM. Ces biscuits de l’enfance qu’une grand-mère tartinait de beurre et saupoudrait de cacao à l’heure du goûter ont nourri des générations de robustes gamins de l’Est au petit-déjeuner, au déjeuner et à toute heure du jour et de la nuit. Pas un placard qui ne recelait son paquet jaune arborant un fier « REM » en lettres rouges.
Mais pourquoi ce biscuit populaire un peu rustre et roboratif n’est-il connu que dans l’Est et le Nord, alors qu’on l’eût cru universel, mangé par tous les gamins de la terre ? Pour une raison simple, en fait. Né à Reims, il a prospéré dans le quart nord-est de la France, d’abord en Champagne, puis en Lorraine, sans jamais vraiment chercher à conquérir le monde. REM est l’abréviation de Reims. Le nom de la capitale de Champagne figurait d’ailleurs sur les REM et ChocoREM d’origine.
La biscuiterie REM a vu le jour en 1933. Sa superbe façade Art nouveau est encore visible à Reims au 55, avenue de Laon. Elle a été restaurée. Le bâtiment abrite aujourd’hui une résidence étudiante. Après-guerre, les enfants trouvaient dans les REM des vignettes de footballeurs semblables aux images Panini. Comme le rapporte le blogueur « le Lensois Normand » , les mômes pouvaient les collectionner et les réunir dans l’album « Les Champions du Football Français » qui était vendu par l’entreprise REM 200 francs, soit autour de 30 centimes d’euros.
Entrée de l’ancien siège de la biscuiterie REM à Reims, 55, avenue de Laon. Photo ER /Capture Google Street
« Le Grand Est est en effet notre premier marché » Les vedettes de l’époque s’appelaient Xercés Louis, Ignace Wognin ou Ahmed Oudjani. Ils étaient photographiés en pleine action et un petit texte vantait leurs exploits. On pouvait par exemple lire sous le cliché de l’ailier Michel Margottin qui joua au RC Lens et à l’Olympique lyonnais : « Pas très grand, mais rapide, viril, infatigable, avec un visage d’enfant, il peut gagner un match à lui seul par son obstination. »
Au cours de l’année 1968, la société REM s’engage dans la constitution d’un consortium de fabricants de biscuits. L’alliance rassemble Lu, Brun, Saint-Sauveur, REM, Magdeleine et Val de Semoy. Ainsi s’est formé le groupe LU-Brun & Associés qui deviendra plus tard le groupe LU, aujourd’hui détenu par le géant américain de l’agroalimentaire Mondelez International. L’atelier rémois a fermé en 1986. Les REM originaux ne sont plus fabriqués à Reims. La maison Fossier du biscuit rose de Reims en perpétue toutefois la tradition avec ses Rémois jumeaux des REM.
De son côté, LU a installé la production de ses biscuits en Belgique dans son usine d’Herentals, mais ils restent inscrits au patrimoine culturel régional comme nous l’a confirmé son propriétaire : « Le Grand Est est en effet notre premier marché, 56 % des volumes de la marque (en « sorties caisses », data Nielsen MAT P11 2020) sont faits dans cette région. La référence goûter REM (celle au chocolat) est même la première référence du marché du biscuit céréalier en termes de rotations (VMH STD, data Nielsen YTD P11 2020), devant les blockbusters nationaux comme le Prince au Chocolat, le Granola Nappé ou le Petit Écolier. Et la référence Déjeuner REM la 4e. » Quant à la recette, il semblerait qu’elle ait subi quelques modifications, mais qu’elle conserve néanmoins une saveur d’enfance, d’hiver dans la neige et de parties de luge endiablées. Joyeux Noël !
L'histoire de la pomme de terre, Solanum tuberosum, commence avec celle d'hommes ayant vécu il y a plus de 10 000 ans dans la zone côtière de l'actuel Pérou et au sud-ouest de l'Amérique du Sud.
Ces chasseurs-cueilleurs du néolithique apprennent progressivement à la domestiquer et à traiter ses propriétés toxiques.
Il y a 8 000 ans, sur l'altiplano andin dans la région du lac Titicaca, cette domestication aboutit à des pratiques rationnelles de culture et de conservation.
En 1532, à l'arrivée des conquistadors de François Pizarre lors de la colonisation espagnole des Amériques, la pomme de terre, avec le maïs, est à la base de l'alimentation de l'ensemble de l'empire Inca et des populations vivant dans les régions voisines. Ces peuples déshydratent les papas en les exposant, la nuit au froid et le jour à la chaleur ; ce qui donne au légume l’apparence d'une pierre noire dure et légère de la taille d'une grosse noix. On le trempe dans l'eau pour le cuire.
Dès leur découverte par les conquistadors, les tubercules naviguent avec eux vers les côtes de l'Europe à bord des galions, et les explorateurs du Nouveau Monde les débarquent dans les ports d'Espagne puis ceux de l'Angleterre. De là, la pomme de terre part à la conquête de l'Europe.
Objet de curiosité des botanistes et des rois, remède à certaines maladies pour les ecclésiastiques, elle n'est pas tout de suite considérée comme pouvant servir à l'alimentation des humains. De fait elle est considérée avec beaucoup de méfiance. Il faut dire que la pomme de terre à cette époque est petite, amère et indigeste.
Dans le Sud de l’Europe, elle circule de cours en couvents, d'Espagne en Italie (appelée taratuffi - « truffe de terre » - et tartuffoli dans les alpes italiennes), en France et en Savoie (appelée cartoufle) puis vers l'Autriche, d’Angleterre vers l'Irlande et les Flandres ; mais elle commence à être sporadiquement cultivée seulement au début du XVIIe siècle.
Sa conquête du territoire européen s'accélère alors, poussée dans les campagnes par les famines et les guerres.
Sa diversité allélique naturelle facilite sa conquête en lui permettant de rapidement adapter son horloge circadienne aux saisons et aux climats des latitudes du vieux continent.
Dès la première édition en 1600 de son Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, Olivier de Serres évoque la pomme de terre sous le nom de « cartoufle », version francisée du mot allemand « kartoffeln » lui-même dérivé de l'italien « taratuffi ». Vers 1620, la pomme de terre est effectivement introduite en France. Elle est alors surtout donnée comme nourriture aux animaux. Son acceptation s'avère difficile. En 1630 par exemple, le parlement de Dole interdit sa culture au motif que cette « racine » serait un vecteur de la lèpre.
Le xviiie siècle voit dans tout le vieux continent, jusqu'aux confins de la Russie, naître un véritable engouement pour ce tubercule, facile à cultiver et à conserver, et qui permet à l’Europe d'espérer la fin des famines. La culture de la pomme de terre, en libérant le peuple des disettes, renforce les États, nourrit leurs soldats et accompagne leurs armées dans des conquêtes plus lointaines.
Cependant, la découverte d'un charnier de peste en 1722 à Marseille amène le gouvernement à penser que l'épidémie provient des pommes de terre. Suspectées depuis longtemps de transmettre la lèpre, leur culture est interdite dans le nord de la France par un arrêt du Parlement de Paris de 1748. L'interdiction n'est levée qu'après que la Faculté de médecine de Paris a admis en 1772 qu'elles peuvent être consommées.
Au xixe siècle, la force et la stabilité alimentaire acquises grâce à la pomme de terre fournissent aux empires coloniaux la possibilité de s'étendre et de dominer une grande partie du monde.
La pomme de terre devient le principal soutien de la révolution industrielle, offrant une nourriture économique aux ouvriers toujours plus nombreux à se presser dans les villes, au plus près des usines.
« Le fer était entré au service de l'homme, la dernière et la plus importante de toutes les matières premières qui jouèrent dans l'histoire un rôle révolutionnaire, la dernière … jusqu'à la pomme de terre. »
écrit Friedrich Engels en 1884 dans L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État.
À la fin du xxe siècle, la pomme de terre a conquis la planète entière.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pomme_de_terre