Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
22.11.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
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Par Anonyme, le 23.09.2024
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Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Les kalachnikovs sont une série de fusils automatiques conçus par l'ingénieur et général de corps d'armée russe Mikhaïl Kalachnikov.
Ils sont officiellement appelés en Russie « avtomat Kalachnikova » (russe : автома́т Кала́шникова ; traduction littérale : « Machine automatique de Kalachnikov »), et sont aussi connus sous le nom de kalachnikovs, AK, ou en argot russe, « Kalach ». Ils ont été initialement fabriqués dans l'Union soviétique, principalement par Izhmash, mais ces fusils et leurs variantes sont maintenant fabriqués dans de nombreux autres pays.
Entreprise Kalachnikov
En Union soviétique, la production d'armes était totalement sous contrôle étatique.
En 2020, l’armurier Kalachnikov produit 95 % des armes légères en Russie et a un chiffre d'affaires en 2018 de 267 millions de dollars américains. L’actionnaire majoritaire du groupe le 6 novembre 2020 est le vice-ministre de la Défense, Alexeï Krivorouchko, qui vend 75 % des parts à Alan Louchnikov, ministre adjoint des Transports entre 2017 et 2018. Ce dernier récupère le contrôle de Kalachnikov, via la société TKH-Invest, pour un montant d'un milliard de roubles (10,9 millions d'euros) selon des médias russes, modeste au regard des 267 millions de dollars de chiffre d’affaires de 2018. Outre son actionnaire « privé », Kalachnikov est contrôlé à hauteur de 25 % par Rostec, une entreprise publique de l’armement.
Types
Les principaux types de kalachnikovs sont les suivants :
Modèle | Cartouche | Année | Fabricant |
---|---|---|---|
AK-47 | De 7,62×39 mm M43 | 1947 | Izhmash et autres |
AKM | De 7,62×39 mm M43 | 1959 | Izhmash, Toulski Oroujeïny Zavod et d'autres |
AK-74 | De 5,45×39 mm M74 | 1974 | Izhmash |
AK-105 | De 5,45×39 mm M74 | 1994 | Izhmash |
AK-103, AK-104 | De 7,62×39 mm M43 | 1994 | Izhmash |
AK-101, AK-102 | De 5,56×45 mm NATO | 1994 | Izhmash |
AK-12 | De 5,45×39 mm M74 | 2012 | |
AK-15 | De 7,62×39 mm M43 | 2015 |
Variantes
Premières variantes (de 7,62×39 mm)
Modèle 1948/49 – Les premiers modèles, avec une queue de détente métallique type 1, sont maintenant très rares.
Modèle 1951 – Le canon et la chambre sont chromés pour résister à la corrosion.
Modèle 1954 (1955) – Fusil d'un poids de 3,47 kg.
L'AKS – Possédant une crosse métallique rétractable semblable à celle du MP40, pour une utilisation dans les espaces restreints dans le BMP ,véhicule de combat d'infanterie, ainsi que pour les parachutistes.
AKN (AKSN) – Possédant une mire métallique nocturne
Modernisé (7.×39mm)
AKM – version simplifiée et plus légère du AK-47 ; avec une queue de détente de type 4. Une pente de chanfrein périphérique a été ajoutée pour contrer la montée en tir automatique. Le fusil est plus léger, 2,93 kg C'est la variante de l'AK-47 la plus répandue.[réf. nécessaire]
AKMS – Sous-crosse repliable version de l'AKM prévu pour les troupes aéroportés.
AKMN (AKMSN) – avec un rail de nuit.
AKML (AKMSL) – avec un cache-flamme et un rail de nuit
RPK – Principale version de la mitrailleuse à canon long et bipied. Les variantes – PKP, RPKN (RPKSN), RPKL (RPKSL).
Faible impulsion variantes (de 5,45×39 mm)
AK-74 – Fusil d'assaut.
L'AKS-74 – Crosse repliable.
AK-74N (AKS-74N) – Rail de nuit.
L'AKS-74U (Krinkov) – Version compacte.
L'AKS-74UN – Rail de nuit.
AKS-74UB – version réduite au silence.
AK-74M
AK-74 + AKS-74 + AK-74N en une arme.
RPK-74 – Mitrailleuse légère.
PKP-74 – Crosse repliable.
RPK-74N (PKP-74N) – Rail de nuit.
La Série 100
5,45×39 mm / 5,56×45 mm / 7,62×39 mm
AK-74/AK-101/AK-103 – Version modernisée de AK-74. Crosse repliable et rail de visée.
AK-107/AK-108 –
AK-105/AK-102/AK-104 – Carabine.
RPK-74M / RPK-201 / RPKM et RPK-203 – Mitrailleuse légère.
Autres armes
PK(M) – 7.62×54mmR mitrailleuse.
Saïga-12 – Fusil de chasse .12.
Saiga-12S – Poignée pistolet et crosse repliable
Saiga-12K –
Saiga-20 (S/K) – .20.
Saiga-410 (S/K) – .410.
Saiga fusil semi-automatique
KSK shotgun – .12 fusil à pompe de combat (basé sur la Saïga-12).
Vepr-12 Molot – .12 fusil à pompe de combat.
Bizon – pistolet mitrailleur à magasin hélicoïdales. Emprunte de 60 % des détails de l'AKS-74U. 9×18mm H, 9×19 mm Luger, .380 ACP; 7.62×25 mm TT (boîte de magazine).
Vityaz-SN – Mitraillette. 9×19 mm Parabellum.
OTs-14 Groza – Bullpup fusil d'assaut. 9×39 mm, 7.62×39 mm.
AK-12 de la série
AK-12 – Une famille d'armes dans une variété de calibres. En cours de tests.
Production en dehors de l'URSS / la Russie
Ces fusils ont été fabriqués dans de nombreux pays, avec et sans permis.
Pays | Variante(s) |
---|---|
Finlande | RK 62, (7.62×39mm) RK 95 TP, (7.62×39mm) |
Albanie | Automatiku Shqiptar model 56 (ASH-78 Tipi-1) Fusil d'assaut.Copie du Fusil modèle 56 avec baïonnette pliante chinois. Automatiku Shqiptar Tipi 1982 (ASH-82) Fusil d'assaut. Copie du modèle 56-1 (version 1965) sans baïonnette pliante (l'AKMchinoise pour l'exportation) Automatiku Shqiptar model 56 (ASH-78 Tip-2) Mitrailleuse légère. Proche du FM Type 86 (le RPK chinois) Automatiku Shqiptar model 56 (ASH-78 Tip-3) Fusil d'assaut. Copie du modèle 56 Type-3. |
Arménie | K-3 (bullpup, 5.45×39mm) |
Azerbaïdjan | Khazri (AK-74M) |
Bangladesh | Type 56 fabriqué par les Arsenaux banglashis |
Bulgarie | AKK/AKKS AKKMS (AKMS), AKKN-47 AK-47M1 AK-47MA1/AR-M1 AKS-47M1 (AKMS en 5.56×45mm) AKS-47S AKS-47UF AKS-93SM6 RKKS (RPK), AKT-47 |
Cambodge | Type 56, AK-47, et AKM |
Chine | Type 56 |
Croatie | APS-95 |
Cuba | AKM |
RDA | MPi-K/MPi-KS (AK-47/AKS) MPi-KM, MPi-KMS-72 , MPi-KMS-K. MPi-AK-74N (AK-74), MPi-AKS-74N, MPi-AKS-74NK KK-MPi Mod.69 |
Egypte | AK-47, (AKM), Maadi |
Ethiopie | AK-47, AK-103 (connu sous Et-97/1) |
Hongrie | AK-55 AKM-63, AMD-65M, AMP-69 AK-63F/D, AK-63MF NGM-81 |
Inde | AK-7 |
Iran | KLS/KLF (AK-47/AKS), KLT (AKMS) |
Irak | Tabuk/Tabuk Sniper |
Kosovo | AK Sopmod |
Nigeria | OBJ-006 |
Corée du Nord | Type 58A/B, Type 68A/B (AKM/AKMS), Type 88 (AKS-74) |
Pakistan | AK-47/AKM, PK-10 |
Pologne | PMK (Kbk AK) / PMKS (Kbk AKS) "pistolet maszynowy Kałasznikowa", Kalashnikov SMG AK – "karabinek AK", Kalashnikov, (AK-47/AKS) Kbkg wz. 1960 , kbkg wz. 1960/72 Kbk AKM / kbk AKMS (AKM/AKMS) Kbk wz. 1988 Tantal (5.45×39mm) Kbs wz. 1996 Beryl (5.56×45mm), Kbk wz. 1996 Mini-Beryl |
Roumanie | PM md. 63/65 (AKM/AKMS), PM md. 80, PM md. 90 PA md. 86 (AK-74) PSL |
Soudan | MAZ19 (Type 56) |
Ukraine | Vepr (bullpup, 5.45×39mm), Malyuk (bullpup) |
États-Unis | US132 (7.62×39mm), US132Z (7.62×39mm), US109L (12 Gauge) & US109T(12 Gauge). |
Vietnam | AKM-1, AKM-VN (AKM), TUL-1 (RPK), Galil ACE 31/32 |
Venezuela | AK-103 |
Yougoslavie / Serbie | M64, M70, M72, M76, M77, M80, M82, M85, M90, M91, M92, M99, M21 |
Fusils similaires
Ces fusils d'assaut sont soit basés sur les AK, soit ont une forte ressemblance :
Bernardelli VB-STD/VB-SR (Italie)
IMI Galil (Israël) et Galil ACE (Israël et Colombie)
INSAS (Inde)
Rk 62, Valmet M76 (autres noms Rk 62 76, M62/76), Valmet M78 (mitrailleuse légère), Rk 95 Tp (Finlande)
StG 44 (Allemagne). Développé avant l'AK-47
Type de 81 fusil d'assaut (Chine), BD-08 (Bangladesh)
Vektor R4, Truvelo Raptor (Afrique du Sud)
vz. 58 (Tchécoslovaquie/République tchèque)
Diffusion
Avec une production de 50 à 100 millions de Kalashnikov, l'AK 47 et ses dérivés équipe la plupart des armées africaines ou asiatiques après avoir armé les soldats du Pacte de Varsovie ou les guérillas sud-américaines.
Ainsi, le Kalachnikov (et ses clones) ont connu de nombreux conflits armés depuis la Guerre du Viêt Nam jusqu'à la Guerre contre le terrorisme (armant à la fois les alliés et les ennemis des États-Unis) en passant par la Guerre du Liban, Guerre de Bosnie et le Conflit israélo-arabe.
La Kalachnikov et la France
En dehors des militaires servant au sein de la Finul, le grand public français découvre l'AK-47 à travers les faits divers. Ainsi, Mesrine apparaît armé d'un AKS-47 sur la couverture du Paris Match n°1590 paru .
Dans la culture populaire
La famille de l'AK-47 (AKM, AK-74, AK-12, etc.) est largement connue et représentée dans la culture générale :
Au cinéma :
Dans le film Lord of War, le personnage principal, Yuri Orlov, un marchand d'armes joué par Nicolas Cage, mentionne la kalachnikov : « De toutes les armes du vaste arsenal soviétique, la meilleure source de profit était sans conteste le célèbre fusil d’assaut automatique modèle 1947 plus connu sous le nom de AK-47 ou kalachnikov. Le fusil d’assaut le plus célèbre du monde. Une arme appréciée par tous les combattants. [...] Depuis la fin de la Guerre froide, la kalachnikov est devenue le premier produit d’exportation de la Russie, devant la vodka, le caviar et les écrivains suicidaires. »
La Mort de Staline pour l'AK-47
Otages à Entebbe pour l'AKM
GoldenEye pour l'AK-74
Dans les jeux vidéo :
007: The World is Not Enough pour l'AK-47
ArmA II pour AKM
GoldenEye pour l'AK-74
Battlefield 3 pour l'AKSU-74
Operation 7 pour l'AK-12 (produite récemment l'AK-12 est encore rare à la TV et au cinéma)
Dans la bande Dessinée
À la télévision :
dans la saison 1 de Columbo (épisode Poids mort), un AK-47 (dans sa version AKS-47) apparaît pour la première fois dans une série américaine
la série d'espionnage DOS : Division des opérations spéciales montre des personnages armés de la plupart des modèles de la famille des AK :
AKM et AKMS
AK-74M
AKS-74U
En musique :
la chanson Kalasnjikov composé par Goran Bregović pour le film Underground en 1995
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Le T-46 est un char léger expérimental soviétique destiné à aider l’infanterie, conçu comme tentative d'améliorer les chars BT et T-26 (char soviétique le plus présent dans les années 1930), devenus obsolètes. Au moins 4 unités ont été produites et testées à partir de 1937, montrant des résultats globalement positifs. Cependant, en raison d'un certain nombre de choix de conception entrainant des couts élevés, la production en série n'a jamais eu lieu. Les chars produits furent quand même utilisés durant la guerre d'Hiver ou en position fixe de défense autour de Moscou.
Histoire et développement
À partir de 1935, les ingénieurs soviétiques entreprennent le projet de réaliser un nouveau char léger et rapide devant remplacer le T-26. Le T-46 est un peu plus lourd que les chars BT mais comme eux, équipé d’une suspension Christie et convertible (marche sur roues ou sur chenilles). Le T-46 n’est qu’une version plus rapide du T-26 car il en conserve la caisse, la tourelle et d'autres équipements. La production devait compter 70 chars. Cependant, seuls 4 exemplaires sont produits et mis en service. Aucune production de masse n'est lancée. La principale raison est que le T-46 est bien trop compliqué à produire et comme la production des chars BT continue, il est jugé inutile de produire un char similaire.
Un seul régiment utilisa des T-46 durant la guerre d'Hiver contre la Finlande en 1940, durant laquelle l'Armée rouge subit un revers humiliant. Quelques prototypes de T-46 sont déployés en octobre 1941 dans une tentative désespérée d'arrêter l'avancée allemande vers Moscou. Les T-46 n'ont jamais vraiment été engagés dans un combat réel. Ils ont aussi été utilisés dans une ligne de défense statique, dépourvus de roues ou de chenilles, et enterrés dans le sol comme des tourelles émergentes de casemates (« pillbox (en) ») blindée.
Caractéristiques techniques
L’équipage est composé de 3 hommes : un chef de char (qui fait aussi office d’opérateur radio et de chargeur), un tireur et un pilote. Le T-46 est équipé d’un moteur GAZ T-26 Gasoline de 330 chevaux (soit 21,277 ch/t), ce qui lui permet d’atteindre une vitesse sur route de 80 km/h avec des roues et de 58 km/h avec des chenilles. Ce char mesure 5,48 m de long, 2,33 m de large et 2,29 m de haut. Il pèse 10,3 t. Il est équipé d’un canon 20-K de 45 mm, de 2 mitrailleuses DT-29 de 7,62 mm et d'un lance-flammes KS-45. Son blindage est compris entre 8 et 15 mm.
Exemplaires survivants
Aucun T-46 complet n'est visible actuellement. Il existe cependant 2 exemplaires partiels exposés en Russie :
au musée central de la Grande Guerre patriotique de Moscou : T-46 sans châssis. Découvert en 2001 par l'association Vysota près du village de Sosnovo (situé dans l'isthme de Carélie, près de Leningrad). Restauré sous la direction du Ministère de la Défense russe, il est finalement inclus en 2004 dans l'exposition permanente du musée.
au musée des Blindés de Koubinka : caisse et tourelle de T-46. Exemplaire découvert également dans l'Isthme de Carélie par des ferrailleurs finlandais. Acquis et cédé au musée par un collectionneur privé (Dmitry Bushmakov) le 29 juin 2013.Il est actuellement en cours de restauration
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L’AK-47 (en russe : Автомат Калашникова, « Avtomat Kalachnikova » modèle 1947) est un fusil d'assaut conçu par l'ingénieur soviétique Mikhaïl Kalachnikov.
L'AK-47 est le premier modèle d'une vaste famille de fusils d'assaut à emprunt de gaz, dont le modèle le plus répandu est l'AKM.
Son coût très faible, sa robustesse, sa fiabilité et sa grande facilité d'entretien le rendent extrêmement populaire, en particulier auprès des guérillas et des pays ayant peu de moyens financiers pour équiper leur infanterie. C'est également une arme produite dans de nombreux pays dotés d'une industrie d'armement, particulièrement dans les anciens pays de la zone d'influence de l'Union soviétique et du bloc de l'Est.
De toutes les armes à feu existantes dans le monde à l'époque de sa création, l'AK-47 est l'une des plus fiables. En effet, une arme de ce type s'enraye rarement et résiste à tous les environnements : dans l'eau, dans le sable, en atmosphère humide, etc. C'est la raison pour laquelle les guérilleros et autres membres de groupes armés révolutionnaires en sont munis lors de leurs missions (désert, forêt et autres endroits hostiles). Cependant, elle n'est pas à l'abri d'une usure relative à son utilisation et nécessite tout de même un entretien, comme toutes les armes à feu.
Entre 70 et 110 millions d'exemplaires ont été fabriqués et la production des plus récents modèles continue au xxie siècle, ce qui fait de l'AK la série de fusils la plus répandue dans le monde.
Au début de 2012, les autorités russes ont annoncé une nouvelle version du fusil, l'AK-12.
Dénomination
Bien que largement utilisée, la dénomination « AK-47 », répandue au départ par les médias américains, est en conflit avec la terminologie soviétique. L'Armée rouge adopta la Kalachnikov en 1949 sous le nom de « AK » ou « Avtomat Kalachnikova » sans numéro, et ce n'est qu'avec l'adoption de l'AK-74 que l'URSS ajouta une année au nom.
La désignation « AK-47 » est cependant passée dans le langage courant, à un point tel que très peu de monde dit « AK » sans le 47.
Les désignations de type « AK-46 », « AK-47 » ou « AK-48 » désignent en principe uniquement des prototypes, bien différents de l'arme finalement adoptée.
La Kalachnikov était également connue dans la documentation soviétique sous la désignation codée « 56-A-212 » (AK) et « 212M » (AKS).
Présentation
La cadence de tir automatique de l'AK-47 est de 600 coups par minute.
Certains modèles d'AK-47 sont plus précis que d'autres. Les modèles plus anciens, bulgares, yougoslaves et les plus récents modèles soviétiques ont une précision de 2 minutes d'arc, ce qui est un standard minimum pour toute arme moderne. Les autres modèles ont une précision d'environ 6 minutes d'arc seulement.
Tout d'abord produit par l'usine d'armement soviétique Izhmash (IZH), l'AK-47 devint populaire pendant la guerre froide. Elle est plus légère et compacte que les fusils utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa portée est plus réduite et elle peut tirer par rafales. Elle fut le premier fusil d'assaut massivement produit.
Peu coûteuse à fabriquer, plutôt légère, robuste, fiable et très simple à entretenir même sur le champ de bataille, l'AK-47 peut encore tirer après avoir été plongée dans l'eau ou le sable.
L'AK-47 tire sa robustesse de sa conception faussement rustique, puisqu'il s'agit d'une rusticité toute pensée. De manière générale, l'AK, comme beaucoup d'armes réputées fiables (Makarov PM, Uzi, , etc.) a été conçue avec le moins de pièces possibles, minimisant ainsi le risque de défaillance. L'arme est conçue avec du jeu — c’est-à-dire des tolérances mécaniques de fonctionnement — pour permettre aux poussières de ne pas bloquer le mécanisme. Les munitions de calibre (7,62 × 39 mm, et dans une moindre mesure la 5,45 × 39 mm) sont coniques pour faciliter l'entrée dans la chambre; il faut aussi prendre en compte la fixation du chargeur, ne nécessitant ni tringlerie, ni éjecteur, ce qui en fait un point de fragilité en moins. Enfin, l'éjection de la cartouche ne se fait pas grâce à un traditionnel ressort, mais grâce à l'emprunt de gaz issus de la combustion de la poudre de chaque cartouche. D'ailleurs, cet emprunt de gaz, sur les versions militaires, peut être ajusté, permettant par exemple de décrasser l'arme grâce aux gaz ainsi que de la maintenir dans les limites définies par le constructeur des températures de fonctionnement des pièces. Il peut aussi être intéressant de parler du sélecteur de tir, très rudimentaire, puisqu'il ne s'agit que d'une pièce qui tourne dans le corps de l'arme afin de bloquer (ou non) le percuteur.
Toutes les armes de la famille Kalachnikov fonctionnent par un emprunt de gaz assuré par un évent situé environ aux deux tiers du canon :
les gaz prélevés lors d'un tir poussent un piston solidaire du porte-culasse. Celui-ci recule en entraînant la culasse, ce qui imprime à cette dernière une rotation la dégageant des tenons qui la liaient au canon afin de l'y verrouiller avant la percussion ;
l'ensemble recule en comprimant le ressort récupérateur en épuisant l'énergie du recul. Le ressort récupérateur ramène alors toutes les pièces vers l'avant ;
la culasse prélève une nouvelle munition entre les lèvres du chargeur et l'introduit dans la chambre en l'y menant sur la rampe d'alimentation, puis elle effectue une nouvelle rotation pour se verrouiller à la chambre et un nouveau tir peut alors se produire, selon la position de la détente et du sélecteur de tir. Ces deux derniers composants contrôlent l'activité du marteau qui vient frapper le percuteur pour amorcer la cartouche présente dans la chambre.
La détente n'a que deux positions, enfoncée ou relevée, la sélection du mode de tir se fait au niveau du levier latéral, qui lui a trois positions :
sûreté (levier en position haute), le chien est alors verrouillé, le tir est impossible ;
coup par coup (levier en position basse), pour le tir semi-automatique ;
automatique (levier en position intermédiaire), pour le tir automatique.
Le chien devient libre tant que la détente est enfoncée. Après le tir de la dernière cartouche d'un chargeur, la culasse d'un AK-47 classique n'est pas bloquée en position arrière, ce qui contraint à réarmer après avoir mis en place un chargeur.
La traditionnelle hausse rabattable en métal est libérée en appuyant sur deux boutons à l'arrière du fusil. Elle est calée sur 50 mètres, distance minimale pour tirer tout en visant car en deçà la visée est instinctive. Pour les combats de nuit, certains modèles russes ont un système rabattable de visée laser, également calé sur 50 mètres. Ce type de visée est le point le plus critiqué de l'AK-47, car il est moins pratique et moins précis que la plupart des autres systèmes, comme les lunettes de visée, mais sur les fusils d'assaut une grande précision n'est en pratique pas une qualité fondamentale.
Une bretelle est fournie pour les tirs de précision. Enroulée autour de l'avant-bras gauche, elle permet de maintenir le fusil plaqué et de gagner ainsi en stabilité.
Le chargeur se libère manuellement, il est situé à l'avant du pontet (qui entoure et protège la queue de détente) qui est très large, permettant le port de gants.
La crosse de certains modèles destinés aux parachutistes et aux troupes mécanisées ou blindées est évidée afin d'accrocher facilement l'arme.
Historique
La naissance de cette arme est tout d'abord liée à celle de sa munition, une cartouche de calibre 7,62 mm longue de 39 mm, dite 7,62 × 39, qui s'inspire de la Mauser 7,92 mm dite Kurz (courte) dont un exemplaire, soustrait aux troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, servit de modèle. L'AK-47 n'est en effet pas inspiré d'un fusil d'assaut allemand répandu à la fin de la Seconde Guerre mondiale, développé en 1942 et mis en service en 1943 sous le nom de STG-44 ou Sturmgewehr 44. Contrairement à une idee bien répandue, l'AK-47 n'est pas inspirée du STG-44 mais du fusil d'infanterie M1 Garand
La plupart des armées utilisaient des fusils au mieux semi-automatiques, comme le M1 Garand, mais plus généralement à répétition manuelle (fusils dits « à verrou »). Ces armes chambraient des cartouches longues, comme la 7,92 mm Mauser, puissantes et efficaces à longue portée. Mais la faible cadence de tir, l'encombrement et le fort recul constituaient autant d'inconvénients, et les pistolets mitrailleurs, comme le MP40 allemand, étaient donc souvent préférés en combat rapproché quoique leur munition d'arme de poing rendît le tir peu efficace à plus de cent mètres. L'emploi combiné du fusil et du pistolet mitrailleur contraignait par ailleurs à pourvoir l'infanterie en deux types de munitions d'armes d'épaule.
Les militaires allemands eurent alors l'intuition que la munition du fusil de guerre, conçue pour tirer efficacement à près de huit cents mètres, était trop puissante pour les distances réelles d'engagement, généralement inférieures à quatre cents mètres. Ils créèrent donc une nouvelle cartouche, en diminuant la charge propulsive, et donc la longueur de l'étui, de moitié, ainsi qu'une arme révolutionnaire pour l'utiliser, nommée Sturmgewehr 44. L'Armée rouge disposa vite de quelques exemplaires et apprécia cette approche au point de faire développer, par Elisarov et Semine, l'équivalent à partir de sa 7,62 × 54 Nagant. La cartouche 7,62 × 39 qui en résulta fut adoptée en 1943 et les fabricants d'armes soviétiques conçurent les armes correspondantes.
Mikhaïl Kalachnikov, sergent dans une division blindée, commence à dessiner des armes alors qu'il est à l'hôpital, en convalescence après avoir été blessé au cours de la bataille de Briansk. Son premier modèle, créé en 1942, est écarté au profit du PPS-43 d'Alekseï Soudaïev. Sa carabine semi-automatique de 1945 échoue face à celle de Simonov, la SKS, qui entre en service en 1946. Il conçoit alors, entre 1945 et 1949, plusieurs modèles expérimentaux de fusils d'assaut jugés intéressants par les autorités soviétiques, puis quitte l'armée pour être embauché à l'usine d'armement Izhmash, d'Ijevsk. Après avoir examiné un Sturmgewehr 44 en 1946, avec l'aide de la propagande communiste, Mikhaïl Kalachnikov démontre l'originalité de son arme. La Kalachnikov est d'une grande simplicité.
En 1949, l'armée soviétique adopte, sous la désignation d'« AK-47 », une de ses études de 1947 en tant que fusil réglementaire dans l'infanterie motorisée. Une version à crosse pliante, destinée aux parachutistes et aux équipages de blindés, est aussi mise en service sous le nom d'« AKS ». L'arme, bien que satisfaisante, est constamment modernisée, surtout dans le but de simplifier sa production, encore relativement compliquée. Après plusieurs modèles expérimentaux en 1950 et en 1951, une nouvelle version est adoptée par l'Armée soviétique en 1953. Sa désignation reste « AK-47 », mais elle est souvent qualifiée « version légère » car ne pèse plus que 3,8 kilogrammes chargée (au lieu de 4,3), grâce à l'emploi d'un fût usiné intégrant le verrou de culasse. Le premier modèle de poignée-pistolet, constitué d'une armature métallique soudée et habillée de demi-flasques en bois, est remplacé par un unique morceau de bois vissé. Les chargeurs, auparavant lisses, sont allégés et voient leurs flancs rigidifiés par l'adjonction de bandes métalliques de renfort ; de plus, une baïonnette apparaît. Cette version sera la plus produite des AK-47.
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Le T-72 est un char de combat conçu à l'origine comme une version simplifiée du T-64, moins chère tout en étant plus fiable et destinée à équiper massivement les armées du pacte de Varsovie. Plus de vingt cinq mille T-72 sont sortis des diverses chaînes de fabrication de la Communauté des États indépendants, d'Europe centrale, du Moyen-Orient et de l'Inde.
Historique
Le T-72 a pour origine une compétition lancée entre deux usines et deux équipes d'ingénieurs en vue de remplacer le T-62 : d'un côté l'usine Morozov KB de Kharkiv en Ukraine avec à sa tête Alexandre Morozov, et de l’autre UralvagonZavod KB de Nijni Taguil dans l'Oblast de Sverdlovsk avec à sa tête Léonid Kartsev.
Les deux modèles et leur philosophie sont assez différentes.
À partir de 1960, du côté UralvagonZavod, Kartsev conçoit trois chars, Objet 165, Objet 166 et Objet 167 très proches des modèles déjà en service et en production. En octobre 1961, les Objet 165 et 166 entrent en production sous les noms respectifs de T-62A et T-62. Kartsev poursuit ses études sur l'Objet 167 mais celles-ci finissent par être définitivement refusées en mai 1964 malgré une nouvelle version, l'Objet 167A, équipée d'un système de chargement automatique.
Du côté de Morozov KB, un modèle au concept original est développé, l'Objet 434. Les dimensions de la caisse sont réduites au minimum. L'équipage passe de 4 à 3 hommes, le chargeur est supprimé et remplacé par un système de chargement automatique. En décembre 1962, le Conseil des ministres de l'Union soviétique ordonne la production de ce modèle sous le nom de T-64, mettant ainsi en péril la pérennité des projets de son concurrent.
Dès les premières séries, les problèmes du T-64 se font jour et Morozov est accusé d'avoir tué toute concurrence par son intense lobbying à Moscou. En effet, la taille réduite de l'Objet 434 implique la mise en place d'un groupe motopropulseur 5TDF de 700 cv très délicat, peu fiable, difficile à réparer et à la durée de vie équivalente à celle des engins de la Seconde Guerre mondiale.
Le T-64 entre quand même en service dans l'Armée soviétique en mai 1968 sous l'appellation T-64A, en dépit de ses défauts.
Pour répondre à ces problèmes, l'équipe de Kartsev travaille sur une synthèse des résultats de ses études sur l'Objet 167 et sur le T-62 avec un canon plus puissant constituant ainsi l'Objet 172 remotorisé avec l'indémodable diesel V-45. L'idée est de consolider le T-64 avec des solutions éprouvées sur les matériels précédents en limitant ses coûts prohibitifs et sans pour autant en modifier ses qualités d'avant-garde. Un premier prototype appelé "Ural" est terminé en janvier 1968 et il est essayé pendant 3 ans. Après maints atermoiements, l'Objet 172 est autorisé à la production le 1er janvier 1972 sous le nom de T-72.
La production des T-72 commence en 1972 à Nijni Taguil sans que celle des T-64 ne soit interrompue à Kharkiv (Ukraine), traduisant en cela le compromis politique trouvé entre l'armée, satisfaite de mettre en service un char d'un coût raisonnable et donc appelé à être largement diffusé, et la direction principale de l'arme blindée, soucieuse de ne pas perdre la face. Alors que le T-64 n'est jamais exporté, le T-72 équipe toutes les armées du pacte de Varsovie et sa fabrication sous licence est accordée à presque tous les pays d'Europe centrale et à quelques non alignés tels que l'Inde.
Histoire opérationnelle
À plusieurs reprises, il a été confronté aux modèles occidentaux avec des résultats plutôt mauvais, par exemple lors de l'invasion du Liban par l'armée israélienne en 1982 et la guerre du Golfe en 1991. Il faut relativiser cependant ces résultats par plusieurs facteurs :
comme toujours l'entraînement et la motivation des équipages ;
les modèles engagés étaient plutôt anciens, principalement des T-72M avec des blindages homogènes en acier, dépourvus souvent de blindage réactif explosif ou autres moyens de protection modernes comme ceux qui sont déployés sur les chars en service dans l'armée russe. Des rapports allemands et américains montrent qu'un T-72BM est impénétrable aux obus occidentaux en service au début des années 1990 (DM53 allemand et M829A1 américain), lorsqu'il est touché sur les parties couvertes par la protection Kontakt-5 ;
les munitions employées étaient moins qu'efficaces et âgées, généralement avec des pénétrateurs en acier. Les munitions russes 3BM42 avec un barreau en tungstène sont d'une autre facture car elles rivalisent avec leurs équivalentes occidentales et peuvent même perforer le blindage des chars de combat de la fin des années 1980 ;
le bon fonctionnement du système de chargement automatique dépend énormément de son état d'entretien et de vétusté. Il est probable que les unités de gardes de l'armée russe ont du matériel en bien meilleur état que les troupes irakiennes ou syriennes.
Il n'en reste pas moins que ce char souffre de nombreux défauts traditionnels aux chars russes :
incapacité de pointer le canon assez en site négatif pour tirer en position défilé à contre-pente ;
exiguïté du compartiment de combat et fatigue excessive des équipages ;
stockage des munitions dans la tourelle sans protection adéquate, provoquant la destruction de celle-ci et la mort de l'équipage en cas de pénétration.
Même si le T-90 a remédié partiellement à ces faiblesses, les concepteurs de blindés russes semblent s'acheminer vers une nouvelle révolution dans l'architecture interne des blindés, en regroupant l'équipage en caisse, laissant la tourelle inhabitée et les munitions bien à l'écart, ce qui devrait augmenter la survivabilité, sans entrer dans une inflation de la masse comme celle qui touche le char M1 Abrams américain. Le nouveau modèle, le T-14 Armata, présenté en 2015 pour la première fois, possède effectivement en grande partie ces caractéristiques.
Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, des variantes du T-72 sont données à l'Ukraine par la Pologne et la République tchèque.
Selon le Stockholm International Peace Research Institute International Arms Transfer Database, 7 400 ont été exportés par l'URSS jusqu'en 1991 tandis que l'armée soviétique en disposait de 8 300. Environ 500 ont été exportés par la fédération de Russie en date de 2021.
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Mikhaïl Timofeïevitch Kalachnikov (en russe : Михаил Тимофеевич Калашников), né le 10 novembre 1919 à Kouria, dans le gouvernement de l'Altaï (RSFS de Russie) et mort le 23 décembre 2013 à Ijevsk en Oudmourtie, à l'âge de 94 ans, est un ingénieur et lieutenant-général russe, inventeur de l'AK-47, arme qui porte son nom.
Biographie
Né en 1919 dans une famille paysanne koulak du village de Kouria (alors dans le gouvernement de l'Altaï, aujourd'hui dans le kraï de l'Altaï), il est 17e d'une fratrie de 19 enfants, dont huit ont survécu. En 1925, alors qu'il n'est âgé que de 6 ans, il contracte une forte fièvre et échappe de peu à la mort. Victime de la « dékoulakisation » organisée par Staline qui veut supprimer les Koulaks (jugés hostiles aux idéaux révolutionnaires), il connaît à l'âge de 11 ans la déportation dans l'oblast de Tomsk, en Sibérie avec toute sa famille. Il s'évade deux fois à l'âge de 15 et de 17 ans, puis travaille dans un dépôt du chemin de fer Turkestan-Sibérie.
En 1938, à l'âge de 19 ans, il fait son service militaire et suit à Kiev une école de conducteurs de chars et montre son intérêt en mettant au point des améliorations pour le Tokarev TT 33, la tourelle de char et un réservoir de moto. Devant cette aptitude, le maréchal Joukov l'envoie suivre un cours de mécanique spécialisée dans la construction de chars d'assaut.
En tant que conducteur de char, il est blessé grièvement pendant la guerre lors de la bataille de Briansk en 1941 lors de l'opération destinée à stopper la percée allemande vers Moscou. Il fait un long séjour à l'hôpital et durant sa convalescence, il se met à dessiner des modèles de pistolets car il avait été frappé par la supériorité technique de l'équipement des soldats de l'armée allemande. Il a l'idée de créer un fusil d'assaut petit, fiable et rapide et de le présenter au maréchal de l'artillerie Nikolaï Voronov. Ce dernier le soutient et le pousse à perfectionner son fusil-mitrailleur qui finalement sera retenu par l'État soviétique pour être produit à partir de 1947. Ce fusil est nommé Avtomat Kalachnikova 1947, le célèbre AK-47 (communément appelé « Kalachnikov » ou « Kalach »). Sa simplicité, sa légèreté et sa rusticité en font un succès mondial, qui aurait été produit à plus de cent millions d'unités, copies comprises. Cependant, la propriété intellectuelle étant collective en droit soviétique, le succès de l'invention n'a pas fait la richesse de l'inventeur, qui a gardé des revenus modestes.
Au total, Mikhaïl Kalachnikov a créé à peu près cent cinquante armes diverses. Il est, selon sa biographie, l'homme le plus décoré de la Russie (ordre de Lénine, prix Staline 1949, deux médailles étoilées de Héros du travail socialiste). Il est fait docteur des sciences et techniques en 1971 et a fait déposer 35 brevets d'invention. Il a été fait général en 1994.
Il fut député au Soviet suprême sous Staline puis sous Khrouchtchev. Il vécut à Ijevsk dans l'Oural, où est installée l'usine d'armements Ijmach. Il a eu un fils, Viktor, qui travaille dans l'usine Ijmach.
Le fait que le fusil de Kalachnikov soit devenu le fusil d'assaut le plus populaire du monde lui a fait affirmer que : « Je suis fier de mon invention, mais je suis triste qu'elle soit utilisée par des terroristes » pendant une visite en Allemagne, ajoutant : « Je préférerais avoir inventé une machine que les gens peuvent utiliser et qui aiderait des fermiers dans leur travail… par exemple une tondeuse. »
Il a déclaré en 2009 que « ce n'est pas agréable de voir que toutes sortes de criminels tirent avec mes armes. »
Il meurt d'une ulcère gastro-duodénal le 23 décembre 2013 à l'âge de 94 ans.
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Lidia Litviak (en russe : Лидия Владимировна Литвяк, Lidia Vladimirovna Litviak) (18 août 1921 — 1er août 1943), également connue sous le nom de Lili Litviak, est l'une des deux seules femmes as soviétiques de la Seconde Guerre mondiale (et par extension de l'Histoire mondiale) et certainement la plus connue avec Iekaterina Boudanova.
Surnommée le Lys Blanc ou la Rose de Stalingrad par la presse soviétique, elle avait, à son décès à 21 ans, accompli 168 missions et comptait 12 victoires personnelles à son actif, chiffre parfois contesté par certains qui ne lui attribuent que de deux à cinq victoires. Elle était surnommée le Lys Blanc à cause de cette fleur peinte sur chaque flanc du fuselage et la Rose de Stalingrad parce qu'à chaque fois qu'elle abattait un avion nazi, elle faisait peindre une rose blanche sur le nez de son chasseur.
Biographie
Lidia Litviak est née à Moscou le 18 août 1921. Son père, Vladimir Leontievitch Litviak, qui était conducteur de trains, disparait pendant la Grande Purge de 1937. Elle est attirée par l'aviation dès son plus jeune âge et entre, à quatorze ans, dans un aéro-club, où elle effectue son premier vol en solo un an plus tard. Elle intègre ensuite l'école d'aviation de Kherson et obtient un brevet d'instructeur. Après l'invasion de l'Union soviétique, elle désire rejoindre une unité de combat mais voit ses demandes refusées en raison de son manque d’expérience. Elle falsifie alors son temps de vol en l’augmentant d’une centaine d’heures, ce qui lui permet d’intégrer, au début de l'année 1942, le 586e régiment de chasse créé par Marina Raskova, une unité équipée de Yakovlev Yak-1, qui défend la région de Saratov. Elle effectue ses premières missions de combat, de janvier à août 1942.
En septembre, Litviak et plusieurs autres femmes pilotes, dont Raissa Beliaïeva, Iekaterina Boudanova et Maria Kouznetsova (en), sont affectées à une unité masculine, le 437e régiment de chasse, opérant dans le secteur de Stalingrad, unité équipée de chasseurs Lavotchkine La-3. Le 13 septembre, trois jours seulement après son arrivée, elle remporte ses deux premières victoires, abattant un Junkers Ju 88 et, surtout, un Bf 109 G-2 piloté par l’as allemand Erwin Maier, devenant ainsi la première femme pilote ayant abattu un appareil ennemi. Elle abat un autre Bf 109 le lendemain, puis de nouveau un Ju-88 le 27 septembre.
Les quatre femmes sont mutées en octobre 1942 au 9e régiment de chasse de la Garde, commandé par Lev Chestakov. Elles y restent jusqu'en janvier 1943, puis elles intègrent le 296e régiment de chasse, dirigé par Nikolaï Baranov. Le 23 février, elle reçoit l'ordre du Drapeau rouge, est promue second lieutenant et sélectionnée pour pratiquer la chasse libre, ou okhotniki. Le 22 mars 1943, Lidia Litviak abat un Ju-88 et un Bf 109, mais est elle-même blessée et doit se poser en urgence dans un champ, où elle est secourue par le pilote d’un IL-2 qui se pose à proximité ; la gravité de ses blessures l’oblige néanmoins à rester hospitalisée jusqu’en mai. Lorsqu'elle rejoint son unité, celle-ci est devenue le 73e régiment de chasse de la Garde. Dès son retour, elle abat deux Bf 109 les 5 et 7 mai, mais est durement affectée par la mort de son leader, Alexeï Solomatine, lors d’un exercice le 21 mai.
Litviak est blessée une nouvelle fois le 16 juillet, mais refuse d’être mise au repos, considérant sa blessure mineure, et demande à retourner au combat. Deux semaines plus tard, le 1er août 1943, elle est portée disparue lors d’une mission d’interception de bombardiers dans la région du Donetsk, en Ukraine13. Elle a alors 21 ans.
Elle est l'as féminine la plus performante de la Seconde Guerre mondiale et reste la femme pilote dotée du plus important tableau de chasse de l'Histoire : si elle est officiellement créditée de 12 victimes, certains historiens estiment ce nombre plutôt proche de 16.
En 1969, des enfants découvrent l’épave d’un avion contenant les restes d’un pilote de petite taille dans un champ près du village de Dmitriyeva. Ayant eu vent de cette découverte en 1979, Valentina Vaschenko, un professeur qui avait déjà cherché, sans succès, ce qui était arrivé à Litviak fait exhumer le corps, dont l’analyse confirme qu’il s’agit de la pilote. Vaschenko monte alors un musée consacré à la jeune femme et aux autres femmes pilotes de l’Union soviétique, et obtient finalement de Mikhaïl Gorbatchev la nomination de Lidia Litviak au titre d’Héroïne de l'Union soviétique le 5 mai 1990.
Controverse
Plusieurs historiens contestent la version officielle soviétique de la mort de Lidia Litviak, considérant qu’elle n’a pas été tuée le 1er août 1943 mais capturée par les Allemands. Kazimiera Cottam affirme notamment que le corps découvert à Dmitriyeva n’a jamais été exhumé comme le prétend Valentina Vaschenko mais identifié uniquement à partir du croisement de documents d’archives. Par ailleurs, elle fait remarquer que le pilote soviétique Vladimir Lavrinenkov a affirmé l’avoir vue dans le camp de prisonniers où il se trouvait
Gian Piero Milanetti fait, quant à lui, remarquer qu’une femme pilote a sauté en parachute de son appareil dans la zone où Litiviak a disparu et qu’elle est la seule femme pilote à avoir disparu à cet endroit le 1er août. Il rapporte, par ailleurs, que l’historien russe Anatoly Plyac, anciennement major au KGB, lui a dit que Litviak avait survécu et été faite prisonnière.
Enfin, en l’an 2000, l’ancienne pilote Nina Raspopova déclare avoir reconnu Litviak dans un reportage diffusé à la télévision et tourné en Suisse, dans lequel intervient une ancienne pilote soviétique n’indiquant pas son nom mais disant avoir été blessée à deux reprises
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Marina Mikhaïlovna Raskova (russe : Раско́ва Мари́на Миха́йловна) née à Moscou le 28 mars 1912 et morte le 4 janvier 1943 à Saratov, est une pilote, figure de l'aviation soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle fait partie des 800 000 femmes engagées dans l'Armée rouge, et est la fondatrice de trois régiments d'aviation entièrement féminins durant la guerre face à l'Allemagne.
Biographie
Née dans une famille de la classe moyenne, son père était le chanteur d'opéra et professeur de chant Mikhail Malinine et sa mère était professeure. Une sœur de sa mère, Anna Spiridonova née Lioubatovitch, était la célèbre chanteuse russe Tatiana Lioubatovitch, son demi-frère (du côté paternel) était le constructeur de sous-marins Boris Malinine (en).
Enfant, elle voulait faire comme son père : chanter à l'opéra1. Mais ce dernier meurt tragiquement des suites d'un accident de la route en 19191. Marina s'oriente alors vers des études de chimie et commence à travailler dans une usine de colorant comme chimiste.
En 1934 elle est navigatrice diplômée, en 1935 pilote diplômée. En 1937, elle devient pilote d'essais et entre au NKVD en 1939.
En 1938, elle devient célèbre en établissant le record féminin de vol longue distance (5 900 km) entre Moscou et Komsomolsk... vol interrompu sur la fin, elle dut s'éjecter et survécut 10 jours dans la neige avec seulement deux barres chocolatées. Pour ces exploits elle est faite héros de l'union soviétique le 2 novembre 1938. Elle reçoit aussi l'ordre de Lénine et l'Étoile d'or (no 104). Elle devient une intime de Staline. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des femmes intègrent déjà les forces armées, notamment l'aviation, mais Staline lui demande de former des escadrons constitués exclusivement de femmes en 1941.
Elle forme ainsi trois régiments à Engels :
le 586e de chasseurs ;
le 587e de bombardiers (dont elle était commandant) ;
le 588e qui a servi à Stalingrad et est connu sous le surnom des « sorcières de la nuit » (donné par les Allemands à celles qui les attaquaient la nuit) et sera promu en septembre 1943 le 125e de la Garde. Il est le plus décoré de tous les régiments de l'aviation soviétique
Elle meurt durant la bataille de Stalingrad. Elle convoyait des bombardiers vers le front lorsqu'une tempête de neige l'a surprise près de Saratov et son appareil a heurté une falaise, le 4 janvier 1943.
Staline lui organise des obsèques nationales et fait placer ses cendres dans la nécropole du mur du Kremlin, un honneur réservé aux plus hautes personnalités de l'Union soviétique. En juin 1943, un navire est baptisé en son honneur Marina Raskova. Son nom est également donné à des rues, des bâtiments et des places à Moscou et dans de nombreuses autres villes soviétiques.
Régiments
Le 586e régiment de chasse de l'armée de l'air soviétique. Il devint mixte quelque temps après la mort de Marina Raskova et fut dissous à la fin de la guerre.
Le 588e régiment de bombardiers de nuit de l'armée de l'air soviétique, renommé plus tard Gv 46 NBAP "Taman".
Le 125e régiment de bombardiers de l'armée de l'air soviétique.
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Petro Oleksiovytch Porochenko (en ukrainien : Петро Олексійович Порошенко /pɛˈtrɔ ɔlɛkˈsʲijɔwɪtʃ pɔrɔˈʃɛnkɔ/), né le 26 septembre 1965 à Bolhrad, est un homme d'affaires et homme d'État ukrainien, président du pays du 7 juin 2014 au 20 mai 2019.
Chef d'entreprise, il fait notamment fortune dans l'industrie du chocolat. Parallèlement à ses activités professionnelles, il s'engage en politique dans les années 1990.
D'abord membre du Parti social-démocrate d'Ukraine et soutien du président Leonid Koutchma, il participe à la fondation du Parti des régions, avant de devenir un proche de Viktor Iouchtchenko et de rejoindre le Bloc Notre Ukraine. Il est ministre des Affaires étrangères de 2009 à 2010, puis ministre du Commerce et du Développement économique en 2012, sous la présidence de Viktor Ianoukovytch. Dans le même temps, il préside le Conseil de la Banque nationale d'Ukraine.
En 2014, il soutient la révolution de Maïdan et remporte au premier tour l'élection présidentielle anticipée avec 54,7 % des suffrages. Les élections législatives qui suivent lui donnent une majorité au Parlement. Pendant sa présidence, alors qu'il tente de mettre fin à la guerre du Donbass impliquant la Russie et se rapproche des pays occidentaux, sa politique d'austérité et des accusations de corruption font chuter sa popularité. Candidat à sa réélection lors de l'élection présidentielle de 2019, il est battu par Volodymyr Zelensky, obtenant 24,5 % des voix au second tour.
Entré dans l'opposition à Zelensky, il retrouve la présidence de son parti — renommé Solidarité européenne —, qu'il conduit aux élections législatives de 2019, où il arrive en quatrième position. Redevenu député, il est cité dans plusieurs enquêtes judiciaires pour des infractions financières. À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, il prend la tête d'une milice de défense, qu'il équipe grâce à sa fortune et qui participe notamment à la bataille de Kiev.
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Le Mikoyan-Gourevitch MiG-15 est un avion de chasse à réaction construit en grande série par les Soviétiques au début de la guerre froide. Réalisé après la livraison de vingt-cinq turboréacteurs Rolls-Royce Nene par le Royaume-Uni, il se révéla supérieur aux meilleures réalisations occidentales lors de la guerre de Corée, sauf le North American F-86 Sabre (le bilan des combats aériens entre MiG-15 et Sabre a été évalué en 2013 à 100 Sabre abattus contre 566 MiG-15). Le MiG-15 fit cependant la réputation de son constructeur qui devint alors le principal constructeur d'avions de chasse en URSS, si bien qu'en Occident le terme MiG devint rapidement synonyme de chasseur soviétique dans le langage familier.
Histoire
Si l'industrie aéronautique soviétique a réalisé de magnifiques appareils pendant la Seconde Guerre mondiale, elle se retrouve quelque peu distancée dans l'immédiat après-guerre à cause de son retard dans la propulsion à réaction, par rapport aux Britanniques et aux Américains. Quelques exemplaires de moteurs BMW 003 et Jumo 004 capturés en Allemagne furent copiés et perfectionnés progressivement sous le nom de RD-10 et RD-20. Mais ces moteurs étaient peu fiables, trop peu puissants et difficiles à mettre au point. En 1946 les performances des premiers chasseurs à réaction soviétiques MiG-9 avec moteur Klimov RD-20 et Yak-15 avec moteur Toumanski RD-10, étaient donc en retrait par rapport à leurs équivalents occidentaux.
À la fin de l'année 1946, une délégation technique soviétique, dirigée par S.T. Kichkine et comprenant entre autres A.I. Mikoyan et V.Ya. Klimov, se rendit en Grande-Bretagne. Elle réussit à acheter quelques exemplaires des turboréacteurs les plus modernes de la firme Rolls-Royce, à savoir le Derwent fournissant une poussée de 1 590 kgp et les Nene I et II, donnant 2 040 et 2 270 kgp. Ces moteurs utilisant des compresseurs centrifuges étaient plus faciles à produire que leurs équivalents à flux axial. Cette aubaine fut rapidement mise à profit et le bureau de l'ingénieur Klimov réalisa rapidement des copies conformes des trois moteurs qui devinrent respectivement les RD-500, RD-45 et RD-45F. En mars 1947, l'OKB 155 reçut l'ordre de produire un chasseur à ailes en flèche utilisant un de ces nouveaux moteurs. Dans la pratique, les travaux avaient commencé dès janvier avec le projet I-310 ou S. L'avion reprend nombre de caractéristiques du MiG-9 précédent ; il fut supposé lourdement influencé par les plans du Focke-Wulf Ta 183 dont les Soviétiques s'étaient emparés en 1945 à Berlin ; toutefois les ressemblances sont surtout superficielles. Les équipes d'ingénieurs allemands ayant travaillé sur le Ta 183 ont majoritairement rejoint l'Occident après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, la majorité des sources s'accorde sur l'originalité de la conception du MiG-15 tirant bénéfice des recherches allemandes, dessiné, conçu et réalisé par les Soviétiques.
Les travaux avançaient vite et le premier prototype S-1 vola pour la première fois le 19 décembre 1947. Il fut suivi par le S-2 qui vola le 5 avril 1948. Le S-1 fut ensuite modifié, l'aile avant étant avancée de 80 millimètres. Les essais comparatifs menés en juin prouvèrent la supériorité de cette configuration. Durant ces essais par le constructeur, le S-1 effectua 38 vols et le S-2 treize. Les deux avions furent alors envoyés au GK NII VVS (l'institut de recherches des forces aériennes) pour y être testés par les militaires du 27 mai au 28 août. Ces essais officiels confirmèrent l'appréciation positive de l'avion qu'une résolution du Conseil des ministres décida de produire en masse, dès le 15 mars. Les cellules devaient être produites à l'usine no 1 et les moteurs à la no 45. Au total, neuf usines fabriqueront des cellules de MiG-15 ; ce sont les usines no 1, no 21, no 31, no 99, no 126, no 135, no 153, no 292 et no 3810. Au total, 13 131 avions seront construits toutes versions confondues avec un rythme de 200 chasseurs par mois. Un troisième prototype, le S-3 qui vola le 17 juin, fixe définitivement les caractéristiques de l'avion de série en introduisant les aérofreins ventraux, l'équipement d'extinction du compartiment moteur et l'augmentation du dièdre négatif de la voilure pour atténuer la trop grande stabilité des deux autres prototypes.
L'avion avait une ligne très fine, sa voilure présentant une flèche de trente cinq degrés, combinée à la puissance de son moteur. Cela lui assurait des performances remarquables, y compris par rapport à ses adversaires occidentaux. Il était capable, entre autres, de voler à plus de 1 000 km/h. Cependant, il présentait aussi quelques excentricités au niveau de son comportement en vol qui le rendaient parfois dangereux pour des pilotes inexpérimentés. En particulier, en vol transsonique, il avait tendance à se cabrer brusquement. Il fut néanmoins choisi contre son rival, le Lavotchkine La-168 et, dès le 31 décembre 1948, le premier exemplaire de série vola et commença à entrer en service dans l'aviation soviétique. Il reçut le nom de code OTAN Fagot et participa à la guerre de Corée.
Le premier combat du Mig-15 a eu lieu pendant la guerre civile chinoise le 28 avril 1950, lorsqu'un Mig-15 de l'Armée populaire de libération piloté par un russe a abattu un Lockheed P-38 Lightning de la Force aérienne de la république de Chine.
Car l'Union soviétique fournit des appareils à la Corée du Nord et la Chine, ainsi que des pilotes russes expérimentés, leur permettant de conquérir momentanément la supériorité aérienne, un exemple est leur victoire durant la bataille aérienne de Suncheon, et menaçant les raids des bombardiers des forces des Commandement des Nations unies en Corée. le Mig-15 est le premier avion à réaction à en avoir abattu un autre, lorsqu'un Mig-15 piloté par un soviétique a abattu un F-80C Shooting Star de l'USAF. Le premier combat de la Navy américaine contre le MiG-15 a eu lieu en novembre 1950, lorsque le capitaine de corvette William T. Amen en a abattu un alors qu'il pilotait un F9F Panther. En septembre 1952, le capitaine de marine Jesse G. Folmar revendiquait la distinction d'abattre un MiG-15 alors qu'il pilotait un F4U Corsair à hélice. L'arrivée de ce chasseur soviétique performant précipita la mise en service du F-86 Sabre américain, rééquilibrant les forces aériennes. Les deux appareils avaient des performances très proches : la supériorité en vitesse, piqué et virage de l'un ou l'autre appareil variaient en fonction de l'altitude, le MiG-15 prenant généralement l'avantage au-delà d'une altitude de 10 000 mètres. Il se montrait par contre très instable dans les vrilles, souvent irrécupérables. Son puissant armement, composé de deux canons automatiques de 23 mm et d'un canon de 37 mm, était initialement destiné à l'interception des B-29 Superfortress, et se révéla très destructeur contre des chasseurs légers, malgré une fréquence de tir lente. L'appareil se montra par contre très résistant aux tirs des mitrailleuses de 12,7 mm équipant les appareils américains. Ses capacités opérationnelles furent néanmoins limitées pour des raisons politiques : les pilotes avaient pour ordre de ne pas franchir la ligne de front pour ne pas risquer de fournir un appareil ou sa carcasse aux troupes des Nations unies, ainsi qu'éviter la capture des pilotes soviétiques dont la présence était non officielle, afin d'éviter une extension du conflit à l'URSS. Les batailles aériennes étaient menées dans une zone limitrophe de la Chine avec la Corée du Nord près du fleuve Yalou appelée "MiG Alley" par les pilotes américains. Le bilan des combats aériens entre MiG-15 et Sabre a été évalué en 2013 à 100 Sabre abattus contre 566 MiG-15, le ratio étant de 1,4 MiG-15 abattu contre un Sabre lorsque ces premiers étaient pilotés par des pilotes soviétiques expérimentés.
En 1958, plusieurs combats aériens ont opposé les MiG-15 de la Chine communiste aux Sabre de la Chine nationaliste durant la seconde crise du détroit de Taïwan.
Plusieurs combats ont lieu en Europe avec cet avion dont ceux-ci :
Un avion de transport Douglas DC-4 d'Air France qui assurait la liaison Francfort-Berlin-Ouest, est attaqué le 29 avril 1952 dans l'espace aérien de l'Allemagne de l’Est par deux chasseurs MiG-15 soviétiques qui font deux blessés parmi les passagers avant que l'avion ne s'échappe.
Le 10 mars 1953, lors de la bataille aérienne de Merklín, deux pilotes de l'aviation tchécoslovaque rencontrent à une distance de 35 kilomètres de la frontière entre l’Allemagne et la république socialiste tchécoslovaque deux avions américains F-84E Thunderjet de la 36th Wing. Jaroslav Šrámek (en) en abat un au canon, le pilote américain s'éjecte au-dessus de l'Allemagne de l'Ouest.
Le 12 mars 1953, un bombardier britannique Avro Lincoln se fait abattre a la frontière interallemande par des chasseurs soviétiques. Les 7 aviateurs sont tués. Les MiG-15 ont abattu des membres d'équipage qui avaient sauté en parachute.
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Le Tupolev Tu-134 (Code OTAN Crusty) est un avion civil biréacteur soviétique, similaire au Douglas DC-9 américain. Il était l'un des avions les plus utilisés par les pays du Pacte de Varsovie. Le nombre de ces aéronefs actuellement en service est en diminution à cause des normes de limitation des nuisances sonores ; le dernier vol commercial de cet avion a eu lieu le 22 mai 2019.
Le modèle a été en service à long terme dans quelque 42 pays, avec certaines compagnies aériennes européennes prévoyant jusqu'à 12 décollages et atterrissages quotidiens par avion. En plus du service régulier de passagers, il a également été utilisé dans différents rôles par différentes armées de l'air, pour formation des pilotes et navigation ; et pour des projets de recherche et tests de l'aviation. Au cours des dernières années, un certain nombre de Tu-134 ont été convertis pour être utilisés comme transports VIP et jets d'affaires. Un total de 852 Tu-134 ont été construits de toutes les versions (y compris des exemplaires de banc d'essai) avec Aeroflot comme plus grand utilisateur ; En 1995, le Tu-134 avait transporté 360 millions de passagers pour cette compagnie.
En juillet 2019, il reste deux appareils en service pour le transport de passagers, tous deux exploités par la compagnie nord-coréenne Air Koryo.
Histoire
À la suite de l'introduction de moteurs montés sur pylônes sur le fuselage arrière par le Français Sud-Aviation avec la Caravelle, les fabricants d'avions de ligne à travers le monde se sont précipités pour adopter la nouvelle configuration. Ses avantages sont un écoulement d'air plus propre sur les ailes exemptes de nacelles et pylônes et bruit en cabine diminué. Par contre, placer de lourds moteur à l'arrière créé des difficultés avec l'emplacement du centre de gravité par rapport au centre de poussée, qui était au niveau des ailes. Pour faire de la place pour les moteurs, l'empennage a dû être déplacé sur la queue, qui devait être plus forte et donc plus lourde, ce qui aggrave encore la disposition de la queue-lourde.
Lors d'une visite de 1960 à la France, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev a été tellement impressionné par le calme de la cabine de la Caravelle, que le 1er août 1960, l'OKB Tupolev a reçu une directive officielle pour créer le Tu-124A avec une disposition similaire des moteurs. L'exigence a également été motivée par la nécessité de remplacer le lent, et vieillissant Il-14 à moteur à pistons sur les lignes intérieures. En 1961, la compagnie aérienne soviétique d'État, Aeroflot, a mis à jour ses spécifications afin d'augmenter la charge utile et la capacité en passagers.
Le premier prototype Tu-124A, SSSR-45075, a effectué son premier vol le 29 juillet 1963. Puis, le 22 octobre 1963, le prototype britannique BAC One-Eleven, qui avait une disposition similaire, s'est écrasé avec la perte de tout l'équipage (en), lors d'un test des propriétés de décrochage de l'avion. L'avion était entré en cabré : le stabilisateur surélevé est resté pris dans le sillage turbulent produit par les ailes (deep stall), qui ont empêché la récupération du décrochage. En conséquence, l'empennage sur Tu-124A a été agrandi de 30 % pour une plus grande efficacité de contrôle.
Les moteurs au début de la productionTu-134 n'avaient pas d'inverseur de poussée, ce qui fit que l'avion était l'un des rares avions de ligne à utiliser un parachute de freinage pour l'atterrissage. La majorité de l'électronique embarquée fonctionne sur courant continu. La ligne des premiers avions de ligne soviétiques était dérivée directement du bombardier stratégique Tupolev Tu-16, et le Tu-134 avait un nez de verre pour le navigateur et un train d'atterrissage équipé de pneus basse pression pour permettre l'utilisation des aérodromes sans revêtement.
La production de série de l'appareil débuta en 1966 pour se terminer en 1984 après la construction de 852 exemplaires. En juillet 2011, 104 appareils étaient encore en service3. À l'origine, l'avion avait 56 sièges dans une configuration de classe unique, ou 50 sièges dans une configuration deux classes.
En 1968, Tupolev a commencé à travailler sur une version améliorée Tu-134 avec une capacité de 72 places avec un groupe auxiliaire de puissance dans la queue. En conséquence, la portée maximale a été réduite de 3 100 à 2 770 kilomètres. Les moteurs Soloviev D-30 mis à niveau avec dorénavant un inverseur de poussée, remplaçant le parachute encombrant. Le premier Tu-134A, converti à partir d'un Tu-134 de production, a effectué son premier vol le 22 avril 1969 et son premier vol commercial le 9 novembre 1970. Une version améliorée, le Tu-134B a été mise en production en 1980, avec la position du navigateur finalement abandonnée, et le nombre de places a été augmenté à 96 sièges. On a commencé ensuite développer un Tu-134D avec une poussée accrue du moteur, mais le projet a été annulé.
L'appareil connut un grand nombre d'accidents puisque 72 appareils furent détruits.
Histoire opérationnelle
En septembre 1967, le Tu-134 a effectué son premier vol régulier de Moscou à Adler. Le Tu-134 est le premier avion de ligne soviétique à recevoir la certification internationale de l'Organisation internationale de l'aviation civile, qui lui a permis d'être utilisé sur les lignes internationales. Grâce à cette certification, Aeroflot a utilisé la plupart de ses Tu-134S sur les lignes internationales. En 1968, les premiers clients à l'exportation, Interflug en Allemagne de l'Est et LOT Polish Airlines ont acheté le Tu-134. Au printemps 1969, le Tu-134 a été présenté au salon aéronautique de Paris.
À partir de 1972, Aeroflot a commencé à placer le Tu-134 dans le service domestique à Bakou, Erevan, Kiev, Chisinau, Krasnodar, Leningrad, Omsk, Riga, et Sotchi à partir de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
Dans ses premières années, le Tu-134 a développé une réputation de fiabilité et d'efficacité, surtout en comparaison avec les conceptions soviétiques précédentes. Cependant, après l'établissement de normes de bruit plus sévères dans les règlements de l'OACI en 2002, le Tu-134 a été interdit dans la plupart des aéroports occidentaux européens à cause de son niveau élevé de bruit. Début 2006, 245 Tu-134 étaient toujours en activité, dont 162 en Russie. Cependant, après un accident mortel de mars 2007, et à l'instigation du ministre russe des Transports Igor Levitin (en), Aeroflot a annoncé qu'il serait retiré de sa flotte, et le dernier Tu-134 a été retiré du service le 1er janvier 2008. Cependant, certains sont encore dans les opérations dans des filiales d'Aeroflot sur les lignes locales en Russie. Le Tu-134 a également trouvé une nouvelle vie comme un jet d'affaires beaucoup ayant un intérieur coûteux installé. Les coûts élevés du carburant et de l'entretien vont de plus en plus limiter le nombre utilisé.
En juin 2011, en réponse à l'accident du Vol 9605 de RusAir qui a abouti à 47 morts, le président russe Dmitri Medvedev a ordonné la préparation de retrait du Tu-134 d'ici 2012. Beaucoup de Tu-134S ont été conservés comme monuments commémoratifs dans les aéroports dans l'ex-Union soviétique.
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