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Département : Meuse

Avioth

Publié à 19:19 par dessinsagogo55 Tags : musique centre centerblog sur merci monde coup photo
Avioth

 

Au nord de la Meuse, au ras de la frontière belge, s’épanouit Avioth, dont les maisons ont gardé cette typicité lorraine remarquable au premier coup d’œil. Ville libre depuis le XIIIe  siècle, elle disposait d’un maire mais aussi d’un atelier de frappe monétaire.

Au centre, se dresse l’imposante basilique gothique du XIVsiècle. Une édification à l’endroit où l’on fit la découverte miraculeuse d’une statue de la Vierge à l’enfant au XIIe  siècle. Un pèlerinage y fut célèbre durant tout le Moyen-Âge. Classée monument historique, la basilique dispose d’une « Recevresse », bâtiment unique au monde destiné, semble-t-il, à recevoir les offrandes des pèlerins devant une autre statue de la vierge : la « Vierge recevresse ».

 

 

 
Liens externes                                                  
 

https://www.estrepublicain.fr/magazine-tourisme-et-patrimoine/2021/07/03/votez-pour-le-plus-beau-village-de-meuse

 
     
     
   Avioth et sa basilique. Photo ER/Frederic MERCENIER  
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La justice force la Meuse à abandonner les 90 km/h

Publié à 17:25 par dessinsagogo55 Tags : center carte merci centerblog sur article
La justice force la Meuse à abandonner les 90 km/h
 
 
La justice force la Meuse à abandonner les 90 km/h pour revenir aux 80 km/h

 

 

Le Conseil départemental de la Meuse a annoncé qu'une décision de justice ordonne le rétablissement des 80 km/h sur toutes les routes du département.

 
 
 
 
 
Toutes les routes départementales de la Meuse doivent repasser à 80 km/h dès à présent.
Toutes les routes départementales de la Meuse doivent repasser à 80 km/h dès à présent. (©Illustration/Le Courrier du Pays de Retz)


Lorraine Actu
Mon actu
 

Toutes les routes départementales de la Meuse devront repasser à 80 km/h « sans délai », a annoncé le Conseil départemental ce mardi 29 juin 2021.

 

Certaines routes du département étaient en effet repassées à 90 km/h à la suite d’arrêtés pris par le président du Conseil départemental, Claude Léonard, mardi 1er juin.

 

Pourquoi les routes doivent repasser à 80 km/h

 

Selon le Département, « à la suite d’un déféré déposé par la préfecture de la Meuse, la présidente du tribunal administratif de Nancy a suspendu hier [lundi 28 juin] les arrêtés pris par le président du Conseil départemental le 1er juin dernier ».

Raisons invoquées : l’absence d’avis de la Commission départementale de sécurité routière - avis pourtant sollicité par le Département depuis mars dernier auprès de la préfecture restée sourde à la demande - et une insuffisance de motivation.

 

Conseil départemental de la Meuse
 

L’institution s’interroge : « La question reste entière quand on sait que l’Assemblée départementale s’était prononcée clairement pour le retour aux 90 km/h ».

 

 

 
Liens externes                                                  
 

https://actu.fr/societe/la-justice-force-la-meuse-a-abandonner-les-90-km-h-pour-revenir-aux-80-km-h_43076864.html

 
     
     
     
     
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Velaines : Une nécropole mérovingienne à visiter

Publié à 12:40 par dessinsagogo55 Tags : saint center article google base image centerblog sur merci photo nuit enfant pouvoir noel
Velaines : Une nécropole mérovingienne à visiter
 
Poursuite des fouilles archéologiques par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) sur le tracé de contournement de la RN135 à Velaines.  Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 
 
 
Velaines : Une nécropole mérovingienne en cours de fouilles à visiter

 

Par Nicolas FERRIER - 17/06/2021 à 07:00
 
 
 

Ce week-end, ils seront 350 curieux - 350 chanceux puisqu’ une inscription est nécessaire - à rentrer sur le site de fouilles de l’ Inrap à Velaines. Gardé jour et nuit, le site fait l’objet de fouilles intenses depuis quelques mois. Les archéologues estiment à 350 individus qui reposent là depuis plus de mille ans.

 

Les fouilles archéologiques menées par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) sur le tracé de contournement de la RN135 à Velaines permettent de trouver des sépultures doubles.   <a class=Photo ER /Jean-Noël PORTMANN" />

 

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Les fouilles archéologiques menées par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) sur le tracé de contournement de la RN135 à Velaines permettent de trouver des sépultures doubles.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 
Myriam Dohr, archéologue : « C’était plutôt un cimetière de village. On a peu de sépultures de privilégiés. » Ni de tombes de guerriers à Velaines.   <a class=Photo ER /Jean-Noël PORTMANN" />
 
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Myriam Dohr, archéologue : « C’était plutôt un cimetière de village. On a peu de sépultures de privilégiés. » Ni de tombes de guerriers à Velaines.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 
Les outils de l’archéologue lorsqu’ils délaissent pelle, truelle ou stylet.   <a class=Photo ER /Jean-Noël PORTMANN" />
 
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Les outils de l’archéologue lorsqu’ils délaissent pelle, truelle ou stylet.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 
Certains corps sont entourés de pierres. Pour les archéologues, ces pierres soutenaient un coffrage en bois. Les planches, qui servaient de cercueils avant l’heure, ont disparu avec les siècles.   <a class=Photo ER /Jean-Noël PORTMANN" />
 
 
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Certains corps sont entourés de pierres. Pour les archéologues, ces pierres soutenaient un coffrage en bois. Les planches, qui servaient de cercueils avant l’heure, ont disparu avec les siècles.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 
Parfois, les archéologues trouvent de petits bijoux en métal ou en verre près de squelettes. Pour autant, cela ne permet pas de déterminer le niveau de richesse passée de la personne. Cela peut être des offrandes.   <a class=Photo ER /Jean-Noël PORTMANN" />
 
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Parfois, les archéologues trouvent de petits bijoux en métal ou en verre près de squelettes. Pour autant, cela ne permet pas de déterminer le niveau de richesse passée de la personne. Cela peut être des offrandes.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 
C’est rarissime, ce petit vase est intact alors qu’il a passé des siècles sous terre. Il a pu servir d’offrandes pour accompagner l’enfant enterré au même moment.   <a class=Photo ER /Jean-Noël PORTMANN" />
 
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C’est rarissime, ce petit vase est intact alors qu’il a passé des siècles sous terre. Il a pu servir d’offrandes pour accompagner l’enfant enterré au même moment.   Photo ER /Jean-Noël PORTMANN
 

 

La nécropole mérovingienne de Velaines, utilisée entre la fin du Ve siècle et le début du VIIe, est exceptionnelle. Par son volume. Par l’ état de conservation des squelettes et des objets  ; merci l’argile humide. Par la richesse des informations. « On va avoir un gros panel sur le mobilier », explique l’une des quatorze archéologues présents sur ce site. « Dans le haut Moyen-Âge, on a peu d’informations. Pourtant, ça a subi énormément d’influences extérieures. Pour la période et le secteur, c’est une découverte majeure », indique Myriam Dohr.

 

Durant ces Journées européennes de l’archéologie, les chanceux auront 1h de visite avant de pouvoir discuter avec une anthropologue. Ce sera l’occasion d’en apprendre sur ces métiers méconnus. Sur des personnes qui ne peuvent se baser que sur des comparaisons. Ils établissent des hypothèses puisqu’aucun vestige écrit n’a résisté aux 1 500 ans qui nous séparent de ce cimetière ancestral.

 

Les fouilles de Velaines sont préventives. À terme, un chantier de déviation de la commune est prévu. Et le tracé passe par cette nécropole où reposent les ancêtres des ancêtres des Meusiens.

 

 

 

 
Liens externes                                                  
 

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2021/06/17/une-necropole-merovingienne-en-cours-de-fouilles-a-visiter

   
     
Notes et références                                                    
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    Velaines
    Un cimetière datant du Moyen-Âge découvert en Meuse  
     
   
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Un cimetière datant du Moyen-Âge découvert en Meuse

Publié à 00:34 par dessinsagogo55 Tags : place merci centerblog sur vie presse article histoire
Un cimetière datant du Moyen-Âge découvert en Meuse

 

Entre 300 et 400 tombes ont été découvertes à Velaines. (©Préfecture de la Meuse)

 

Un cimetière datant du Moyen-Âge découvert en Meuse avant des travaux sur la RN135

 

L'Institut national de recherches archéologiques a annoncé la découverte d'une nécropole datant du Haut Moyen-Âge en Meuse, à  Velaines.

 
Lorraine Actu
 

Avant le lancement des travaux sur la RN135, l’Institut national de recherches archéologiques (INRAP), a entrepris des fouilles en Meuse. 

Surprise : celles-ci ont permis la découverte d’une nécropole à  Velaines, datant du Haut Moyen-Âge, et plus précisément du VIe siècle.

 

Des tombes et des objets

 

Dans un communiqué de presse, l’INRAP a fièrement fait part de sa trouvaille. On y enregistre entre 300 et 400 tombes, « organisées en rangées assez régulières, majoritairement orientées sud-ouest / nord-est ».

Les personnes qui s’y trouvent proviennent de différentes catégories d’âge et de sexe. Des objets appartenant aux défunts, qui vont permettre aux chercheurs d’en savoir plus sur la période exacte de fondation de la nécropole, ont également été trouvés.

  Encore six mois de fouilles

 

Au total, ce sont presque 10 hectares qui vont être fouillés entre Tronville en Barrois et Ligny-en-Barrois.

Rarement explorée par l’archéologie sur une telle étendue selon l’INRAP, ces fouilles vont permettre « d’appréhender l’histoire de l’occupation humaine en Meuse ».

Celles-ci dureront jusqu’au mois de novembre 2021. 

 

 

 
Liens externes                                                  
   
   
     
Notes et références                                                    
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   Tronville en Barrois : Histoire  
    Ligny-en-Barrois  
   
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Pourquoi ces vaches bleues au milieu d'un rond-point

Publié à 17:46 par dessinsagogo55 Tags : histoire google france center centerblog sur base moi homme chez article pari bleu
Pourquoi ces vaches bleues au milieu d'un rond-point

Les vaches bleues sur le rond-point de Commercy, dans la Meuse. (©Amandine Mehl/ Lorraine Actu)

 

 

Lorraine. Pourquoi ces vaches bleues au milieu d'un rond-point intriguent toujours les automobilistes

 

Si lorsqu'on parle de Commercy on pense généralement aux madeleines, il est difficile de ne pas songer à celles que l'on appelle "les vaches bleues". Explications.

 

Depuis leur arrivée en 1999 à Commercy, dans la  Meuse, elles font parler d’elles. Qu’on les aime ou non, elles ne laissent personne indifférent.

Si vous en doutiez, on parle bien évidemment des célèbres Godelles*. Ces trois vaches bleues qui, depuis plus de vingt ans maintenant, ornent l’un des ronds-points principaux de la commune et continuent d’attirer les regards.

 

 

Les vaches laitières à l’honneur 

 

Ces trois sculptures, Commercy les doit à l’artiste Patrick Hervelin, un homme qui a souvent habité à la campagne et qui aimait observer les vaches, comme il l’explique à Lorraine Actu

J'ai souvent habité à la campagne, où les vaches sont omniprésentes. J'ai toujours été intrigué par leur architecture, notamment celle des vaches laitières qui sont particulières par rapport aux vaches à viande.

Patrick Hervelin Artiste à l'origine des Trois Godelles

Alors, quand il apprend qu’il va devoir transformer l’un des ronds-points principaux de la commune, le tout fait sens.

Je ne voulais pas que mon œuvre soit parachutée. Je voulais qu'il y ait un sens. J'ai donc observé l'environnement et il s'est trouvé qu'il y avait une ferme, non loin du rond-point, qui présentait une publicité pour du camembert. C'était sur la base du corbeau et du renard.

Patrick Hervelin Artiste à l'origine des Trois Godelles
 
 
Un hommage à trois anciennes fermes 

 

Dès lors, Patrick Hervelin part sur une piste. « Il fallait que je construise une légende, une fable » révèle-t-il. 

Et, en observant son environnement d’un peu plus près, il apprend que trois fermes se situaient jadis près du rond-point à aménager. 

Très vite, l’idée lui vient donc de réaliser trois vaches en polyester, pour justement rappeler les anciennes bâtisses. 

 

 
Des vaches… bleues 

 

En 1999, celles que l’on appelle aujourd’hui les « Trois Godelles », arrivent sur leur rond-point. Peintes en bleu, elles attirent l’œil des automobilistes et passants intrigués. A tel point d’ailleurs que certains n’hésitent pas à s’arrêter en plein milieu du carrefour giratoire, voire à commettre des infractions au code de la route pour mieux les observer. 

Appréciées, critiquées, elles sont durant un long moment au cœur des conversations. Un pari réussi pour Patrick Hervelin. 

Sur le rond-point, les trois vaches sont orientées de manière à ce qu'on les voit le mieux possible. Peu importe de la route d'où l'on vient. Que les gens les aiment ou non, l'important est qu'ils s'en souviennent. Tant que ça provoque de l'imagination, moi je suis content.

Patrick Hervelin Artiste à l'origine des Trois Godelles
 
Patrimoine local 

 

Présentes depuis plus de 20 ans, celles que l’on appelle aussi « les vaches bleues », n’ont jamais été dégradées. Il faut dire qu’elles font désormais partie du patrimoine local, à l’instar de la célèbre madeleine. 

Pour maintenir leur éclat, elles ont été démontées et installées dans un garage où elles ont été repeintes. Une absence remarquée par les habitants, qui avaient hâte de retrouver leurs Godelles. 

Une fierté pour Patrick Hervelin, qui continue aujourd’hui de célébrer l’art et s’est lancé dernièrement dans une série appelée « Drôles de pèlerins ». Des œuvres en bronze visibles à la Galerie M de Nancy, chez Majon à Commercy mais aussi chez l’artiste lui-même, à Aubréville.

*Godelle veut dire vache en patois 

 

 

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Transi de René de Chalon à Bar-le-Duc

Transi de René de Chalon à Bar-le-Duc

 

 

Le Transi de René de Chalon, également appelé le Squelette, le Décharné, ou le Monument au cœur de René de Chalon, est une statue funéraire attribuée au sculpteur lorrain Ligier Richier réalisée en pierre calcaire de Sorcy au XVIe siècle, vers 1545/1547. Prenant place initialement dans l'ancienne collégiale Saint-Maxe du château des ducs de Bar, elle est visible depuis 1790 dans l'église Saint-Étienne de Bar-le-Duc (Meuse).

 

Ce transi, qui a la particularité d'être dressé debout, comme un vivant, est sculpté pour orner la sépulture barisienne de René de Chalon, prince d'Orange, mort le 15 juillet 1544 lors du siège de Saint-Dizier. Œuvre majeure de la Renaissance et de Ligier Richier, elle a provoqué de nombreuses réactions à travers les siècles, et a servi d'inspiration à d'autres œuvres artistiques.

 

La statue est classée au titre d'objet aux monuments historiques le 18 juin 1898, et le retable et l'autel sont classés à leur tour le 7 décembre 1993.

 

Histoire

 

En 1544, René de Chalon, prince d'Orange, favori de Charles Quint et gendre d'Antoine le Bon, duc de Lorraine et de Bar, fait le siège de Saint-Dizier. Le 14 juillet 1544, il est mortellement blessé à l'épaule par un coup de couleuvrine tiré par un prêtre de la ville nommé Joachim. En dépit des efforts des médecins, il décède le lendemain, le 15 juillet à l'âge de 25 ans. Son corps est enterré dans le caveau familial des Nassau-Orange dans l'ancienne cathédrale Notre-Dame de Bréda, aux Pays-Bas. Conformément à une coutume du XIIIe siècle permettant aux rois et aux princes de bénéficier de plusieurs sépultures, son cœur et ses entrailles sont enterrés dans la collégiale Saint-Maxe du château des ducs de Bar, à Bar-le-Duc.

 

 

Ligier Richier sculpte un monument funéraire, le Transi, qui est placé en 1545 près du tombeau de René de Chalon, dans la collégiale Saint-Maxe. Selon la légende, aujourd'hui réfutée, le prince aurait exprimé sur son lit de mort la volonté d'être représenté tel qu'il serait trois ans après sa mort. François Ier de Lorraine, le frère d'Anne de Lorraine, épouse de René de Chalon, aurait alors passé commande à Ligier Richier. La statue est posée à même le sol le long d'un pilier, du côté de l'évangile, face au maître-autel.

 

En 1790, peu avant la destruction de la collégiale Saint-Maxe sous la Révolution, le transi et les restes princiers sont déménagés dans la collégiale Saint-Pierre (future église Saint-Étienne). Lors du déplacement, le squelette est endommagé à plusieurs endroits et se voit grossièrement réparé. La sculpture est placée sur le monument du comte de Bar Henri IV et sa femme Yolande de Flandre, avec leurs deux gisants et douze statuettes de marbre blanc représentant les Apôtres.

 

 

En 1793, la collégiale est saccagée par un corps de volontaires du « Bataillon du Temple » qui était en garnison à Bar-le-Duc : les deux gisants sont brisés et les douze statuettes volées. Le réceptacle d'or ou de vermeil contenant le cœur momifié du prince est dérobé par un soldat, qui casse la main gauche de la statue au passage.

 

En 1810, le monument est enfin restauré : la main est refaite et on y dépose d'abord un sablier, puis un cœur de plâtre. Il est déposé sur un nouveau soubassement, entre deux colonnes de marbre noir, et se voit entouré de grilles pour sa protection.

 

Deux copies de l’œuvre sont réalisées : en 1894, pour le musée des sculptures du palais du Trocadéro, et en 1922, pour la tombe du dramaturge et poète Henry Bataille à partir d'un moulage conservé au Musée Barrois.

 

Le 18 juin 1898, la statue est classée au titre d'objet aux monuments historiques.

 

Lors de la Première Guerre mondiale, la sculpture reste sur place jusqu'en 1917, protégée par des sacs de sable, avant d'être démontée et expédiée au Panthéon à Paris. Elle revient en 1920 après de nombreux échanges de courriers. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est mise à l'abri dès les premiers conflits.

 

Le 7 décembre 1993, le retable et l'autel sont classés à leur tour aux monuments historiques.

 

Tous les déplacements et manipulations ont fragilisé la statue. Malgré une nouvelle restauration en 1968, la statue est en mauvais état à cause de l'humidité ambiante dans l'église. En 1998, une étude documentaire et historique est commandée par la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) de Lorraine, et en 2001, un bilan sanitaire détaillé est dressé. La restauration de la sculpture, du retable et de l'autel a lieu de 2002 à 2003. Après avoir démonté le retable et l'autel, des premiers travaux sont réalisés sur l'édifice accueillant la sculpture : drainage le long des murs extérieurs, pose d'un film étanche à la base des murs encadrant la sculpture, mise en place d'un hérisson sous l'autel, et restauration de la couverture de la chapelle mitoyenne. La peinture du manteau mortuaire est restaurée et le processus permet de mettre au jour un ancien décor de type faux-marbre dans les coins. Le Transi est lui déposé et porté dans une salle spéciale aménagée au musée Barrois, afin que les visiteurs puissent en suivre la restauration. Une auscultation par radar géologique permet de localiser les goujons qui tiennent les trois morceaux de la statue entre eux. Les goujons en fer rouillés provoquant des fissures sont remplacés par d'autres en acier inoxydable. La surface est délicatement nettoyée au coton-tige, l'intérieur du torse est désinfecté et purifié, les traces de l'ancienne restauration sont effacées, les fissures sont bouchées.

 

À partir du XIXe siècle, la sécurité de la sculpture devient une préoccupation. Un grillage, une grille, puis une vitre vont se succéder. En 2002, la grille haute actuelle est installée par l'architecte des monuments de France.

 

Transi

 

L’œuvre est désignée comme un transi, c'est-à-dire une sculpture représentant un mort de façon réaliste, contrairement au gisant représentant un personnage couché et endormi. Cette représentation est issue d'une série de transis apparue dans la seconde moitié du XVIe siècle. Mais elle a la particularité de figurer le corps décomposé dressé debout, comme un vivant, et non couché. Cela fait d'elle une œuvre singulière dans l'art funéraire de la Renaissance et qui appellerait une dénomination spécifique puisque sans équivalent.

 

Le squelette contemple son cœur qu'il brandit du bras gauche à pleine main vers le ciel. Son bras droit porte un écu sans armoiries et sa main se crispe sur ses côtes où la peau part en lambeaux. Il a un grand trou dans le bas ventre et un bout de peau est rabattu vers le bas, comme pour cacher les parties intimes. Les cuisses n'ayant plus de chair, la peau fait des plis sur les os. Les jambes laissent apercevoir veines, nerfs et tendons, et une rotule est mise à nu. La tête n'est plus couverte par la peau, mais compte quelques cheveux à l'arrière du crâne et encore quelques dents. Dans le cou, une échancrure de peau laisse apercevoir la trachée et les tendons.

 

Haute d'environ 1,77 m, la statue est formée de deux pièces principales qui se rejoignent au niveau du bassin. Elle est faite de pierre calcaire de Sorcy, et une préparation à base de cire appliquée sur la pierre chauffée lui donnait à l'origine l'apparence du marbre.

 

La posture du squelette comporte plusieurs symboliques. Le bras tendu vers le ciel rappelle le bras armé, brandissant une épée, mais dans le cas présent il donne son cœur à Dieu. Cela exprimerait un message de foi et d'espérance en la résurrection. La main droite posée sur la poitrine signifie la fermeté de l'âme. L'écu sur le bras droit rappelle que le mort était un chevalier, et fait de la sculpture une œuvre à la gloire de la famille de Lorraine. Certains estiment que cette posture symboliserait la supériorité de l’esprit sur le corps (offrir sa vie à Dieu), d’autres voient ceci comme une marque de pénitence, d'autres encore, une victoire de la vie sur la mort, l'espérance de la résurrection des corps. Des ouvrages ésotériques vont jusqu'à comparer cette posture à celle d'un compagnon maçonnique « à l'ordre » mais ces suppositions sont infondées et demeurent de pures spéculations.

 

L’esthétique de l’œuvre est unique et la fine exécution de l’« écorché » laisse penser que Ligier Richier avait acquis de profondes connaissances anatomiques. Une observation détaillée révèle cependant de nombreuses « erreurs » et approximations qui font du monument un magnifique exemple d'évocation plus que de réalité... Aucun document ne permet d'affirmer que Ligier Richier ait pu mener des études anatomiques ou pratiquer des dissections.

 

Décor environnant

 

Le décor autour du squelette est constitué d'éléments provenant probablement du maître-autel de l'ancienne collégiale Saint-Maxe. Le squelette est posé devant une peinture d'un grand manteau funèbre d'hermine réalisée par Varambel en 1810. Autour, sont disposés douze panneaux octogonaux de marbre noir sertis dans la pierre blanche et entre lesquels sont fixées douze petites consoles. Sur les côtés, deux colonnes de marbre noir encadrant le tout. Au-dessus, il y a un écusson sans armoiries entouré du collier de l'ordre de la Toison d'or, et surmonté du timbre d'un casque à onze grilles d'où s'échappent des lambrequins de feuillages.

 

Sous le monument se trouve un autel où reposent les ossements des princes du Barrois. La dalle de marbre noir de l'autel est l'un des derniers vestiges du tombeau du comte de Bar Henri IV et sa femme Yolande de Flandre. Sur le devant de l'autel, les armoiries de Lorraine et de Bar ont été exécutées sur l'initiative du curé Rollet en 1810. Deux graffitis anciens sont également présent sur la dalle noire.

 

Les ossements ont été rassemblés en 1793 par Jean-François Bardot, le curé de l'église, après que les révolutionnaires eurent profané les cercueils des caveaux de la collégiale Saint-Maxe.

Il se trouve probablement les ossements de :

Henri IV de Bar (1315/1320 - 1344)

Yolande de Flandre, son épouse (1326 - 1395)

Robert Ier de Bar (1344 - 1411)

Marie de France, son épouse (1344 - 1404)

Édouard III de Bar, leur fils (1377 - 1415)

et peut-être ceux de :

Frédéric Ier de Lorraine (910/915 - 978)

Édouard Ier de Bar (vers 1295 - 1336)

Marie de Bourgogne, son épouse (1298 - ?)

 

Le Transi dans la culture

Le réalisation des transis apparaît au début du XVe siècle en France. Le plus ancien connu est le transi de Guillaume d'Harcigny, médecin de Charles VI, mort en 1393, déposé aujourd'hui au Musée d'art et d'archéologie de Laon. Un second transi a été réalisé peu après, à Avignon, pour le tombeau du cardinal de La Grange.

Œuvres similaires et inspirées

 

 
La Mort (XVIe siècle).

Une sculpture du XVIe siècle intitulée La Mort est à lui rapprocher. Provenant probablement du charnier de l'ancienne abbaye de Clairvaux à Ville-sous-la-Ferté (Aube), elle est aujourd'hui conservée au musée des beaux-arts de Dijon.

 

Un moulage de l’œuvre est conservé au musée Barrois de Bar-le-Duc. Il a été exposé en 2010 au centre Pompidou-Metz dans le cadre de l’exposition inaugurale « Chefs-d’œuvre ? ».

 

Une première copie est réalisée en 1894 pour le musée des sculptures du palais du Trocadéro. Elle est exposée aujourd'hui à la Cité de l'architecture et du patrimoine au palais de Chaillot.

 

Une deuxième reproduction est créée en 1922 par le sculpteur animalier François Pompon pour la tombe du dramaturge et poète Henry Bataille à Moux dans l'Aude.

 

En 2006, dans le clip Redonne-moi de Mylène Farmer, un écorché apparait sur quelques plans. De plus, le décor de son Tour 2009 est composé de deux statues géantes inspirées du Transi. La chanteuse a fait éditer des miniatures de la sculpture afin de la proposer en objet de collection dans l'édition du Coffret Luxe du DVD de sa tournée ; chacune des statuettes hautes de 70 cm, étant numérotée et estampillée : Mylène Farmer Stade de France. Elle explique dans une interview à Ouest-France :

 

« Les squelettes, ce sont mes écorchés, inspirés par une sculpture du XVe siècle [en fait, du XVIe] qui existe dans une église en France. Après nous avoir écouté, Laurent Boutonnat et moi, Mark Fisher (concepteur du décor) nous a présenté cette œuvre, appelée « Le transi ». On lui a dit, il nous la faut, en immense... L’écorché, c’est le passage entre l’homme et le squelette, c’est la mort dans une certaine légèreté. »

 

— Mylène Farmer

 

Références et réactions

 

La première référence au Transi de René de Chalon est faite par Louis Des Masures, secrétaire de la famille ducale, dans un dizain (poème) paru en 1557 :

Le cœur d'un Prince ha repos en ce lieu
O viateur, qui d'amour souvereine,
En son vivant, ayma le Signeur Dieu:
Charles Cesar, et Anne de Lorreine,
A Dieu rendit l'ame pure et sereine,
Qui de sa main le fit et composa.
La vie à mort pour Cesar exposa,
Le cœur surpris de mortelle avanture,
En ce lieu propre ou Anne il espousa,
Pour son confort est mis en sepulture.

 

— Louis Des Masures, Œuvres poétiques de Louis Des Masures, Épitaphe du cœur de René de Chalon, Prince d'Orange

 

Maurice Barrès y voit tout un symbole qu'il explique dans Mes cahiers :

 

« Pour la Lorraine, il ne s'agit jamais de plaire ni de charmer, mais de hausser les cœurs... »

 

— Maurice Barrès, Mes cahiers

 

Louis Bertrand, écrivain de l'Académie française, écrit :

« Ce pourri est un gentilhomme élégant et svelte qui resta aimable sous les chairs en lambeaux. Mais c'est surtout un amoureux qui proclame son amour immortel. »

 

— Louis Bertrand

 

Louis Aragon évoque le Transi dans Le Crève-cœur paru en 1941 en ces vers :

 

Je ne suis pas des leurs puisqu’il faut pour en être
S’arracher à sa peau vivante comme à Bar
L’homme de Ligier qui tend vers la fenêtre
Squelette par en haut son pauvre cœur barbare.

 

— Louis Aragon, Le Crève-cœur, Le temps des mots croisés

 

Simone de Beauvoir écrit sur sa stupéfaction à la découverte de l’œuvre dans son autobiographie Tout compte fait parue en 1972 :

« Je me suis promenée dans la ville haute de Bar-le-Duc; dans l'église Saint-Étienne j'ai contemplé un chef-d’œuvre que j'ai honte d'avoir si longtemps ignoré : le Décharné de Ligier Richier. Mi-écorché, mi-squelette, c'est un cadavre que l'esprit anime encore, c'est un homme vivant et déjà momifié. Il se dresse en tendant son cœur vers le ciel. »

 

— Simone de Beauvoir, Tout compte fait

 

Le squelette inspire à Thom Gunn le poème The Man with Night Sweats (L'Homme aux sueurs nocturnes), dédié en 1992 aux morts du sida. Le poète anglais se concentre sur l'écu, souvent oublié dans les descriptions. La couverture de certaines éditions du recueil est une représentation du squelette de trois-quart.

My flesh was its own shield:
Where it was gashed, it healed...
I cannot but be sorry
The given shield was cracked,...
My flesh reduced and wrecked.

 

— Thom Gunn

 

« Ma chair était à elle-même son bouclier :
Tailladée, déchirée, elle renaissait...
La désolation s’est abattue sur moi,
L’écu que l’on m’avait donné, il s’est fêlé,...
Ma chair s’est amoindrie, elle n’est que ruines... »

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Transi_de_Ren%C3%A9_de_Chalon

 

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Église Saint-Étienne de Saint-Mihiel : dessinsagogo55

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Église Saint-Étienne de Saint-Mihiel : dessinsagogo55

Église Saint-Étienne de Saint-Mihiel

Église Saint-Étienne de Saint-Mihiel

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Église Saint-Étienne de Saint-Mihiel

 

 

L'église Saint-Étienne de Saint-Mihiel est une église-halle située dans la commune française de Saint-Mihiel dans le département de la Meuse.

 

Elle fut jusqu'en 1791 la seule église de l'unique paroisse de la ville de St-Mihiel, à l'époque franque elle était dédiée aux saints Cyr de Tarse et Julitte; sur un lieu nommé Godonécourt, en 709, est fondée par le comte austrasien Wulfoad une abbaye bénédictine sur la hauteur castellion (peut-être le camp des Romains) et lui est donné le village voisin, ses terres et ses maisons (c'était le bourg de St-Mihiel). En 819, l'abbé Smaragde décide de rapprocher son abbaye du village. Thierry le grand, évêque de Verdun confirma en 1067 le don des terres de l'église et de la paroisse de la ville, confirmation qui advint en 1094; à partir de ce moment l'abbé est devenu le curé de St-Cyr.

 

Elle ne prit le nom de Étienne qu'à partir du XIIe siècle quand l'abbé de Saint-Michel revenant de Rome apporta des reliques du saint. Dans des accords de 1145, 1152 et 1194 l'église n'est plus désignée que sous le vocable d'Étienne.

 

De 1500 à 1789

 

La ville, important centre culturel, cour de justice dite des cents jours comme partie du bailliage du Duché de Bar avait une importante population et activité économique, ce qui attirait plus de monde et la décision fut prise d'agrandir l'église vers l'est en partie sur le cimetière qui l'entourait. Les travaux durèrent de 1503 à 1543; en 1545 eut lieu la dédicace avec les jeux ou mystères de messire saint-Étienne, pape et patron de l'église parociale de la noble ville de Saint-Mihiel décrit par dom Nicole Loupvent, trésorier de l'abbaye. Le financement était assuré, en 1500 par un don de Antoine le bon Duc de Lorraine pour les terrains ou accrues qui s'étaient formés le long de la Meuse à la fabrique de Saint-Étienne. Une levée d'impôt de sept livres et demie par semaine à partir de 1503. Par un emprunt de 800 livres à un noble homme Henri Lebrun.

 

De 1789 à aujourd'hui

 

 
Croix offerte par le couple Chambrun.
 

La Révolution française avait confisqué les revenus de la paroisse pour les adjoindre à ceux de la ville (livres de comptes de la fabrique); le curé Gabriel Tocquot refusant le serment constitutionnel son vicaire François Forquignon fut nommé curé. Le 24 septembre 1791 le Conseil de la ville décidait de couper la ville en deux en créant la paroisse de Saint-Michel ayant comme église celle de l'abbaye et comme presbytère l'ancienne prévôté (Poste actuelle). Le 26 novembre 1793 l'église fut interdite au culte et l'on décida de la détruire; mais il y avait un urgent besoin d'étable et d'abattoir, par suite elle servit d'hôpital.


Le culte y fut de nouveau autorisé en 1802 mais une pétition demandait que soient démolis le clocher, la nef et des chapelles pour élargir la rue. En 1817, une ordonnance royale autorisa les travaux qui ne débutèrent qu'en 1823 avec la suppression de la plus grande part des structures du 
XIIe siècle. Elle prit alors son apparence actuelle.


Entre 1914 et 1918, elle fut attribuée par l'occupant allemand au culte protestant; la plus grande part des troupes étaient soit bavaroise soit autrichienne et donc de culte catholique romain mais les autres soldats avaient aussi le droit à un lieu de culte.

 

Elle aurait eu une première rénovation en 1076 en style roman, mais il n'y a pas de traces actuellement.
L'église fut rénovée au XIIIe, il ne reste que quelques parties vers l'avant (visibles jusqu'en 1823) et le 
XVIe siècle pour la plus grande part. La rénovation du XIXe siècle reprend tout l'avant de l'édifice et englobe la partie du XIIIe. Elle est principalement connue pour son étonnant sépulcre dû au ciseau de Ligier Richier, le célèbre sculpteur lorrain de la Renaissance.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-%C3%89tienne_de_Saint-Mihiel

 

 

 

 

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Sépulcre de Saint-Mihiel

Publié à 13:47 par dessinsagogo55 Tags : png france centerblog sur saint coup mode femme amis création centre art nature
Sépulcre de Saint-Mihiel

 

 

 

 

Le Sépulcre de Saint-Mihiel ou Mise au tombeau de Ligier Richier est un groupe sculpté du XVIe siècle conservé à l'église Saint-Étienne de Saint-Mihiel. C'est une œuvre majeure du sculpteur lorrain Ligier Richier remarquée depuis sa création à nos jours pour l'expression des traits, la noblesse des poses, la perfection de l'exécution et le fini des détails des treize personnages grandeur nature. Le sépulcre apparaît sur la première liste des monuments historiques de 1840 établie par Prosper Mérimée et est classé aux monuments historiques en 1907 avec l'église.

 

Description

 

L'œuvre représente la mise au tombeau du Christ. Treize personnages sont représentés légèrement plus grands que nature.

 

L'ensemble a été réalisé dans trois blocs de pierre de Saint-Mihiel, si bien agencés que jusqu'au XIXe siècle les Lorrains l'ont cru sculpté dans un seul bloc.

 

Au centre et au premier plan, le Christ porté par Joseph d'Arimathie (à la tête) et Nicodème (à ses pieds), tous deux avec des habits de style Grand prêtre d'Israël et le visage tourné vers la figure du Sauveur. Aux pieds du Christ, Marie Madeleine, baisant les pieds du Christ, lui confère ses adieux. Elle est ornée de bouffants, de crevés qui montrent une mode Renaissance, elle a aussi une ceinture avec des chaînons ciselés. Juste derrière, Marie, en pâmoison, est soutenue par Jean et Marie Cléophée, elles sont habillées à la mode de l'époque de Ligier Richier par les coiffures et ses vêtements. Marie est ici la figure de la Mater Dolorosa. Un ange tient la croix et les instruments de la Passion du Christ.

 

Complètement à gauche, Marie Salomé prépare un linceul qu'elle dispose dans le tombeau ; ce sont les objets qui étaient à l'origine destinés à Joseph d'Arimathie.

 

À l'arrière-plan, à droite, deux comparses jouent aux dés la tunique du Christ sous le regard d'un centurion. Ici, tout est en opposition avec l'atmosphère de la scène présentée, ils sont habillés en Romains, jouent, ont une physionomie grossière, des rictus aux lèvres. Leur chef plus pensif tenait une lance aujourd'hui disparue. Tandis qu'une femme, en avant-plan, (Véronique ou Jeanne la Myrophore selon les sources) présente la couronne d'épines sur un linge, elle l'observe avec révérence et est en habit plus simple que son pendant Marie Madeleine.

 

Historique

 

Il s'agit de la dernière œuvre du sculpteur avant son départ pour Genève.

 

Pendant la Révolution française, le groupe de statues avait été caché sous du foin.

 

Lors de leur réapparition en 1797, l'humidité avait endommagé l'ensemble et surtout les barres de fer qui soutenaient le Christ, ce fut M. Mangeot, artiste sammiellois, qui en 1810 fit une première restauration.

 

Le Sépulcre étant classé en 1839 comme objet d'art, le Christ étant brisé, l'État finança une réfection par Joseph-Silvestre Brun qui remplaça alors les barres par de la pierre qu'il dissimula en un linge tombant des reins du Christ. En 1865, une polémique enfla, les uns voulant remanier les positions des personnages, mais le conseil de la fabrique s'y opposa.

 

En 1914, un obus frappa l'église et plusieurs éclats endommagèrent des statues, il fut décidé de protéger le tout sous des sacs de terre au lieu de porter le tout à Metz.

 

Le sépulcre fut démonté par les Allemands et exposé à Metz pendant la Première Guerre mondiale.

 

En 1996, le ministère de la Culture répond favorablement à la demande de restauration du sépulcre, et après dix ans de restauration il est à nouveau visible dans son ensemble.

 

 

L'œuvre est numérisée par le laboratoire MAP-CRAI de l'École nationale supérieure d'architecture de Nancy en 2012 pour une éventuelle restauration en cas de sinistre ou de dégradation

 

Intérêt artistique

 

Son intérêt artistique est tel qu'il est proposé au classement sur la toute première liste des monuments historiques de 1840 établie par Prosper Mérimée ; il est finalement classé au titre immeuble en 1907 avec l'église. Le sépulcre est remarqué depuis sa création par les visiteurs et amis de l'art. En 1757 Dom J. de L'Ilsle écrit: "travaillée avec tant d'art et de délicatesse qu'elle est regardée par les habilles connaisseurs comme une merveille du monde". Dans ses Voyages en Alsace et en Lorraine, Alexandre Müller note : "Ligier Richier ne savait pas seulement animer le marbre mais il possédait au degré suprême l'art des poses et apportait à tous les détails le fini le plus minutieux". L'abbé Souhaut relate dans Les Richier et leurs œuvres : "La grandeur et la simplicité de l'ensemble absorbent le regard, et il semble qu'on ait tout vu, tout compris, tout admiré d'un seul coup d’œil"

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9pulcre_de_Saint-Mihiel

 

 

 

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