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C'est en 1523, sous le règne du duc Antoine, que Jean Chatelain, docteur en théologie de Tournay, moine Augustin, jette les premières semences de la Réforme dans les États du duc de Lorraine. Arrêté, il est brûlé vif à Vic, le 12 janvier 1525. Pour enrayer les nouvelles idées, le duc publie en décembre 1523 un édit qui défend de propager les erreurs de Martin Luther dans l'étendue des deux duchés de Bar et de Lorraine; sous menace des peines les plus sévères. À cet effet, il institue un tribunal inquisitorial dans chacun des trois diocèses de Metz, Toul et Verdun. Pendant ce temps, les Lansquenets, mercenaires allemands sous les ordres du comte de Vaudémont, envahissent le Barrois et ravagent Saint-Mihiel et ses environs. En 1560, les réformés de Saint-Mihiel et les villages voisins adressent une supplique au duc de Lorraine pour lui demander l'autorisation de vivre selon les règles de la Réforme. Ils désirent garder la doctrine et suivre l'exemple de Jésus-Christ, lequel enseigne de payer soi-même ce qui appartient à César, c'est-à-dire de faire en sorte que les croyances et pratiques religieuses n'interfèrent pas avec le pouvoir politique. Les habitants supplient au duc de leur donner des temples. une telle démarche n'était pas sans risques, si l'on en juge par l'émigration, dès 1562, qui commence à se produire dans les rangs des signataires, dont plusieurs vont rejoindre l'Église réformée de Metz, rattachée à la France depuis 1552. En 1564, une nouvelle pétition adressée à Charles III par divers membres de l'ancienne chevalerie, demande pour eux et leurs vassaux la libre profession de leur culte. Sans succès. Charles III n'y répond que par un refus suivi de mesures plus rigoureuses. Cependant, la peine de mort est abolie. L'édit du 14 septembre 1572 interdit tout exercice de religion et enjoint aux réformés de vendre leurs biens dans le délai d'un an sous peine de confiscation. C'est alors que l'émigration est au plus haut à Saint-Mihiel. Parmi les expatriés se trouve Ligier Richier qui se rend à Genève où il meurt vers 1567.
En 1598 apparaissent les Minimes qui viennent s'installer dans le prieuré Saint-Thiébaut, dépendant comme Saint-Blaise de l'abbaye, dont le cardinal Charles de Lorraine est alors l'abbé. Les minimes ont laissé peu de traces de leur passage, leur maison est vendue en 1793. On voit encore des restes de leur chapelle et de leur couvent.
Saint Pierre Fourier fonde en 1601 à Saint-Mihiel sa première maison pour l'éducation des filles : il installe des chanoinesses dans un hôtel donné par Judith d'Apremont, tante de l’évêque de Toul Jean des Porcelets de Maillane, en face de la Maison du Roi. La première supérieure du couvent est Alix le Clerc.
En 1619, quatre jeunes filles de Saint-Mihiel, Jeanne et Elisabeth Mauljan, Anne L'Hoste et Marguerite Bidaut, arrivent de Nancy où elles avaient fait leur noviciat chez les Annonciades célestes, pour ouvrir une maison rue Porte à Wey (faubourg Saint-Christophe). Elles appartiennent à un ordre contemplatif très strict fondé à Gênes par la mère Marie-Victoire Fornari. Elles sont déplacées plusieurs fois et dispersées par la Révolution en 1790. On peut encore apercevoir les restes de leur couvent dans une propriété de la rue des Champs dite le Carmel parce que des Carmélites y ont vécu entre les deux guerres mondiales.
En 1625, les jésuites de Verdun, obligés de se rendre souvent à leur résidence de Pont-à-Mousson, obtiennent l'autorisation d'avoir une maison à Saint-Mihiel rue Haute-des-Fosses. Jean Fourier, parent de saint Pierre Fourier, en est le supérieur. Ils lancent à Saint-Mihiel une congrégation pieuse destinée aux hommes. En 1766, quand le duché devient français, ils quittent la ville et leurs biens sont saisis puisqu'ils sont interdits en France depuis quelques années.
Les carmélites se fixent en 1628 en face de l'hôtel de ville. Elles étaient quatorze en 1790 avant d'être expulsées, leur couvent devenant une prison.
En 1643, les chanoines réguliers de la Congrégation de Notre-Sauveur réformée par Saint Pierre Fourier font diverses acquisitions immobilières derrière l'église Saint-Étienne dont l'ancien hôtel de la Monnaie. Ils ouvrent une école à proximité pour les garçons pauvres et baptisent leur résidence Notre-Dame-de-la-Paix, symbole en période trouble. En 1727, ils ouvrent un collège secondaire duquel ils suppriment en 1752 les classes supérieures (poésie, rhétorique, philosophie), mais continuent d'enseigner les rudiments aux garçons pauvres.
En 1645, Paris introduit à Saint-Mihiel, les Carmes déchaux, ordre masculin correspondant aux Carmélites, issu d'une réforme de Jean de la Croix. Les Carmes s'installent dans une maison qui est aujourd'hui l'hôtel du Cygne avant d'acheter rue Notre-Dame la Maison du Singe qu'ils démolissent pour en faire leur église, sous le vocable de la Présentation de la Sainte Vierge (abrite aujourd'hui le magasin Eden Flor).
Il faut également ajouter la présence d'autres congrégations religieuses féminines comme les sœurs de Saint-Charles, venues de Nancy et se dévouent à l'hôpital dès 1712. Elles étaient deux. Leur nombre s’accroît au dix-neuvième siècle et restent à Saint-Mihiel jusqu'en 1968. Les sœurs de la Charité, fondées par Saint Vincent de Paul arrivent plus tard et partent plus tôt après avoir ouvert dans la ville un ouvroir et une école primaire. Il y avait aussi des sœurs de la doctrine chrétienne, venues de Nancy.
Les maisons religieuses avaient chacune leur chapelle, presque toujours ouverte au public.
La première moitié du XVIIe siècle en Europe est marquée par la guerre de Trente Ans. Parmi les belligérants, le Saint-Empire, auquel appartient le duché de Lorraine, est en conflit avec le Royaume de France, allié des Suédois. Les Français entrent en Lorraine dès 1632 et atteignent les rives de la Meuse. Rouvrois est pillé, bon nombre de Lorrains sont tués et Saint-Mihiel ouvre ses portes sans résistance. Mais le lieutenant-colonel Lenoncourt de Serre, bailli et gouverneur de la ville, d'abord battu et rejeté sur Rouvrois, réforme ses troupes et rentre dans Saint-Mihiel d'où il déloge la garnison française et remet en état les fortifications
En 1635, les progrès que fait le duc Charles et les renforts de troupes qu'il reçoit chaque jour alarment le cardinal de Richelieu.qui sollicite le roi à prendre en personne une armée de quinze-mille hommes à pieds et trois-mille cavaliers.. Le 6 septembre 1635, Louis XIII et son armée arrivent à Saint-Dizier et préparent une avancée vers Metz pour soutenir le cardinal de la Valette. Le sieur de Vaubecourt et le comte de Soisson prennent les devants. Vers les 9 et 10 septembre, Vaubecourt et ses troupes sont arrêtés devant Saint-Mihiel et se logent à deux lieues de la ville, vers Vigneulles. Vaubecourt s'approche de la ville et lui somme de se rendre, sans suite. Rejoint par les troupes du comte de Soisson, les deux armées françaises s'installent près de Kœur le 25 septembre. Ils ne s'attendaient pas à y trouver une grande résistance. La ville était dans une situation peu avantageuse et sans fortifications considérables. Trois régiments la défendaient : un de cavalerie composée de dragons et de chevau-légers, et deux d'infanterie dont un commandé par Lenoncourt et l'autre par le lieutenant-colonel Salin (ou Salins)
La ville se retrouve en état de siège et est bombardée le 29 septembre 1635ouvrant plusieurs brèches. Le 30 septembre, Louis XIII arrive à Kœur avec une troisième armée, qui jointe aux deux autres, comporte un corps d'environ 25 000 hommes. L'arrivée du roi en personne, qui n'est pas attendue, étonne tellement les bourgeois que ceux-ci prennent peur et quittent les postes qui leurs étaient confiés sur les murs. Redoutant l'assaut qui se prépare, ils envoient en secret l'abbé de Saint-Mihiel et le sieur Barrois, un avocat, pour lui demander d'épargner la ville des pillages en échange d'une somme d'agent. L'eau du moulin à poudre est également détournée pour empêcher aux troupes assiégées de se défendre plus longtemps. Les commandants, n'ayant plus que dix-neuf ou vingt livres de poudre et manquant d'autres provisions, décident de se rendre. Le capitaine Malcrec est chargé de présenter au roi les articles de la capitulation qu'ils souhaitent.
Durant le siège, Louis XIII a failli se faire tuer par un boulet de canon ayant atteint son carrosse. Lors de la capitulation, Louis XIII manifeste son étonnement à Salin qu'une ville ait osé lui résister dans de pareilles conditions. Celui-ci lui répondit fièrement :
« Sire, si vous donniez l'ordre à l'un de vos généraux de défendre un moulin à vent et qu'il ne le fit pas, vous lui feriez trancher la tête ; le duc, mon maître, en aurait fait de même si je lui eusse désobéi. »
Les années suivantes ne sont guère plus heureuses pour la cité toujours plongée dans la guerre de Trente ans. À la suite du siège, Louis XIII fait raser le château et les fortifications, les Croates, les Suédois ou les soldats de Turenner avagent le pays, la peste et la famine sont partout. Le petit village de Refroicourt à proximité de Saint-Mihiel est entièrement détruit par les Suédois. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une petite chapelle commémorative aux Paroches qui rappelle l'emplacement du village. La population est fortement réduite. Charles IV lui-même vient à faire un raid et piller sa propre ville en juin 1636,. C'est à ce moment qu'intervient Vincent de Paul, dont la charité permet de sauver un grand nombre d'habitants. C'est aussi à ce moment qu'intervient madame de Saint-Baslemont. Tandis que son mari combat aux côtés de Charles IV, elle trouve chez elle un refuge pour les victimes de la guerre et constitue une milice à la tête de laquelle elle poursuit soudards et pillards. Ses terres restent productives et permettent de faire des aumônes de blé
Avec l'apaisement revient une certaine prospérité. Les Bénédictins reprennent les constructions. On y réalise Le Palais, un édifice accolé au chœur de l'église (aujourd'hui emplacement de la bibliothèque Bénédictine et de l'hôtel de ville) destiné à recevoir le Chapitre ou assemblée générale de toute la congrégation. L'église abbatiale est enrichie d'un buffet d'orgue (1679-1681), la bibliothèque est transférée en 1775 dans son local actuel : deux hautes salles de cinq mètres sous plafond dont l'une est logue de cinquante mètres et éclairée par seize vastes baies. Le nouvel Hôtel de ville est achevé en 1776. En 1738 existe à Saint-Mihiel une manufacture de tabac. il y a quatre foires par an et un marché tous les samedis ; il s'y fait un commerce considérable de vin et d'eau-de-vie. En 1739, dans la prévôté de Saint-Mihiel, on dénombrait 13 brevetaires pour la distillation des marcs et produisaient 5 030 tandelins d'eau-de-vie. En 1780, cinq fabricants en étoffe de laine forment à St-Mihiel une communauté régulière. Ils fabriquent draps et serges de différentes qualités.
En 1766, Saint-Mihiel comme tout le barrois et la Lorraine, entre dans le royaume de France à la mort du roi Stanislas. La pénétration administrative française avait déjà largement préparé le rattachement. Dès 1755, des troupes françaises étaient présentes d'où la construction d'une caserne dont le fronton du bâtiment central est réalisé en 1788 par Mangeot. C'est l'actuelle gendarmerie mobile dite caserne Colson-Blaise. Cette caserne a accueilli les régiments suivants : Enrichemont (1755), de la Reine (1761), Royal (1768), Royal-Lorraine (1770), Orléans (1773), Bercheny (1777), Royal-Dragon (1784), Les chasseurs de Lorraine (1788)
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La ville compte environ 5 300 habitants la veille de la Révolution. La plupart d'entre eux travaillent pour vivre au service des familles riches et des communautés religieuses où travaillent dans des ateliers. L'activité des ateliers tourne autour du textile, du papier et du cuir. La ville est néanmoins très animée si l'on en croit le nombre des auberges qui avaient noms : La Licorne, les Trois Rois, la Cloche, les Trois Maures, le Grand Cerf, le Lion d'Or, le Cheval Blanc, la Couronne, le Suisse, le Mouton Rouge, le Duc de Bar.
Le 20 mars 1789, la grande salle de l'abbaye bénédictine connait une agitation insolite : pour désigner leurs délégués qui participent ensuite, avec leurs homologues de tout le bailliage, au choix des représentants de celui-ci aux États-Généraux convoqués par Louis XVI, les électeurs sammiellois des trois ordres affluent. Cet événement sans précédent passionnait d'autant qu'il s'accompagnait de la rédaction de cahiers de doléances, exutoire porteur d'espérances. Les cahiers du Tiers-État sammiellois n'ont pu être retrouvés. Ceux de la noblesse et du clergé expriment sans originalité les idées et aspirations très généralement répandues à l'époque : respect profond pour le roi et attachement à la monarchie, mais revendications parfois contradictoires visant à corriger certains abus du système politique, économique et social. Par exemple, la Noblesse sammielloise souhaite la suppression des ordres religieux qu'elle considère inutiles. L'avocat Claude-Hubert Bazoche, au nom du Tiers-État du bailliage de Saint-Mihiel, lutte contre la prééminence des deux ordres privilégiés.
Les peurs de manquer de vivres qui causent les troubles de juillet 1789 n'atteignent Saint-Mihiel qu'en août 1790 lors d'une vague d'affolement qui s'étend à toute la Lorraine. Le 7 mai 1790, les richesses du monastère sont inventoriées et confisquées. L'argenterie est envoyée à la Monnaie de Metz. Les objets estimés sans valeur marchande sont brûlés et le reste est vendu. Une partie des ouvrages de la bibliothèque échappent à l'autodafé. Une partie est envoyée à Metz. Le monastère vidé, la municipalité y installe une école secondaire qui deviendra collège puis lycée mixte.
En 1791, la ville reste calme, même lors des premières mesures anticléricales décidées par l'Assemblée Nationale constituante. Les neuf dixièmes du clergé local accepte de prêter le serment civique exigé. La ville est un chef-lieu de district du nouveau département de la Meuse de 1790 à 1795. Dans la tradition de la Cour des Grands Jours, un tribunal criminel départemental est créé le 16 septembre 1791. Il comprend un commissaire royal, six magistrats élus et douze jurés.
En 1792, la guerre éclate contre l'Europe. L'invasion submerge l'est de la France. Saint-Mihiel est envahie par les Prussiens du 3 au 7 septembre qui pillent nombre de maisons et réquisitionnent un lourd tribut de guerre en récupérant l'argent de la caisse municipale.. Accompagnés d'émigrés royalistes désireux de venger l'affront fait à Louis XVI, les prussiens veulent arrêter Jean-Baptiste Sauce, greffier en chef du tribunal criminel de la Meuse siégeant à Saint-Mihiel. Sauce avait participé à l'arrestation de Louis XVI le 22 juin 1791. Il est absent lors de l'invasion, en mission à Gondrecourt. Mais sa femme, voulant fuir avec ses cinq enfants, tombe dans un puits. On l'y retire peu après, mais les jambes cassées, elle meurt quelques jours plus tard. Le 14 septembre, ce sont les troupes révolutionnaires de Kellermann qui traversent la ville, faisant mouvement vers l'Argonne où il contribuera au succès de Valmy.
En 1793, année de la Terreur, on se dispute à Saint-Mihiel les biens monastiques ou ceux des aristocrates émigrés, vendus comme biens nationaux après expropriation. C'est aussi l'année de la déchristianisation systématique. La municipalité ordonne par exemple que la chapelle et les croix du cimetière soient abattues et les matériaux vendus au profit de la commune. Dans les églises même, on détruit également les monuments funéraires. Ainsi le tombeau de Warin de Gondrecourt, conseiller en la Cour des Granfs-Jours, exécuté en 1608 par Jean Richier fut remonté en partie et placé dans l'église Saint Michel de Saint-Mihiel, chapelle des fonts baptismaux, à l’emplacement de la dernière travée du cloître, où on peut encore le voir et où il est devenu un monument rappelant la fonction du lieu par l'adjonction d'une plaque de marbre blanc portant une inscription sur le sens du baptême ; à cette occasion ,il a été rallongé dans sa partie inférieure, peut-être par le sculpteur THIRION, de Saint-Mihiel, qui a réalisé les fonts baptismaux et l'autel de cette chapelle.
L'église Saint-Étienne devait être détruite (à l'exception du sépulcre), mais l'armée avait besoin d'un édifice pour y parquer le bétail. L'église servit ensuite d'infirmerie. L'église Saint-Michel est baptisée temple de la Raison où l'on y fête sans trop de succès la fête de l'agriculture, la fête des vieillards, des époux... 37 rues ou places changent de nom et la ville elle-même devient Roches-sur-Meuse. On élimine aussi toute opposition éventuelle. La guillotine est dressée place de la Halle, à l'ancien emplacement de la potence.
Après la chute de Robespierre en 1794 puis le Directoire de 1795 à 1799, Bonaparte est fait Premier Consul et marque une nette volonté d'apaisement social et de stabilisation politique. Cela se traduit à Saint-Mihiel par le retour échelonné de la plupart des aristocrates précédemment émigrés ou cachés aux environs. Se soumettant habilement au nouveau pouvoir, la plupart retrouvent rapidement fonctions et train de vie satisfaisants, à défaut de la totalité de leurs prérogatives et de leur patrimoine antérieurs.
Sous l'Empire s'amorce à Saint-Mihiel un retour à la prospérité économique. Mais la jeunesse ne résiste pas à l'épopée militaire de Napoléon. Ils sont mobilisés d'office ou volontaires, habilement stimulés par l'appât de médailles et de galons.
C'est durant cette période napoléonienne qu'une nouvelle administration prend forme, celle des contributions directes qui étale les charges en fonction de la richesse supposée des foyers. À Saint-Mihiel, les citoyens sont répartis en dix classes de revenus, de 22 à 155 francs. Un cadastre est établi en 1805. L'ancien chef-lieu de bailliage n'est plus qu'un chef-lieu d'arrondissement qui remplace le district. Mais Saint-Mihiel garde le tribunal criminel départemental, désigné en 1810 par le vocable de Cour d'Assises qu'il a gardé un siècle et demi. Elle siégeait dans une aile du monastère et, sous la bibliothèque, les cellules servaient à en fermer les prisonniers. Dans l'aile d'en face s'installe la gendarmerie en 1812. Le maintien de la justice à Saint-Mihiel est dû à sa présence traditionnelle, alors même que Commercy était choisi comme chef-lieu administratif. Une école secondaire est installée dans les locaux bénédictins en 1804. Il y avait 36 élèves lors de la première rentrée scolaire. L'école secondaire devient un collège en 1810 sans changement dans son organisation. Mais il est transformé en hôpital militaire lors de l'occupation prussienne.
La paix religieuse permet de meilleurs rapports entre le clergé des deux paroisses et l'administration locale. Les cendres de Vulfoad et d'Adalsinde sont transférées du Vieux-moutier à l'église Saint-Michel où elles sont enterrées entre deux gros piliers carrés à l'entrée du transept.
La population connait divers destins après la Révolution : les nobles ont été secoués par la rigueur et la répression. Certains se sont exilés, ont été emprisonnés, d'autres ont été capables de retrouver une relative prospérité. La bourgeoisie a mieux profité de la Révolution. Elle s'est enrichie en spéculant sur les biens nationaux, en produisant des fournitures de guerre ou en occupant des postes de prestige. L'évolution de la structure socio-professionnelle fait apparaître les manouvriers qui louent leurs bras aux exploitants de terres, à côté des laboureurs, qui eux, ont des chevaux. La récession débute en 1806 avec le blocus continental décrété par Napoléon. Les ateliers et les manufactures en ressentent le plus les effets, d'autant plus que la loi Le chapelier de 1792 supprime les corporations mais ne les remplace par aucune autre institution de solidarité. Isolé, l'ouvrier est dépendant des notables et des fluctuations de l'économie. La misère favorise la prolifération des usuriers.
Deux occupations sont dures : la première, brève, en 1814 lors de la campagne de France, la deuxième plus longue après Waterloo. Celle-ci est précédée d'une épidémie de choléra. Les occupants sont les Cosaques d'Ukraine, entrés dans la ville sur les débris du pont que les Français ont fait sauter. La ville n'est pas pillée ni passée par le fil de l'épée. Mais les charges en nature sont lourdes pour loger et nourrir les soldats avec, parfois, brutalités à encourir.
La vie municipale se stabilise à l'avènement de Louis XVIII. Dès lors, la bourgeoisie locale reprend la place qu'elle avait cédé sous la Terreur. Toutefois, la cité est plongée dans une période de difficultés financières due à l'occupation prussienne dans le nord-est de la France de 1815 à 1818. La vie locale devient plus difficile ce n'est qu'en 1828 que ne sont effacées ces trois années d'occupation. Les difficultés financières sont résolues en partie par une augmentation du droit de l'octroi. Jusqu'en 1814, la population sammielloise ne cesse de s'accroître, passant de 5 250 habitants au premier recensement de 1806 à 6 462 à celui de 1841. Au début du XIXe siècle, Saint-Mihiel, est une ville essentiellement agricole. Elle connaît diverses transformations d'ordre économique afin de répondre, notamment, à l'accroissement de la population qui suit. Les premières industries commencent à s'implanter sur le territoire de la commune. La première industrie est celle du textile, spécialisée dans le coton à broder. On compte 36 ateliers de brodeurs en 1860. Il existait aussi une petite entreprise de fonderie de cloches qui donna en 1835 la petite cloche de la tour principale de l'église abbatiale. Entreprise disparue au XIXe siècle. Surtout, deux autres entreprises s'implantent : la fonderie de cuivre, devenue aujourd'hui la robinetterie Huot, et la société de lunetiers devenue Essilor et aujourd'hui disparue de la ville.
Le village est le berceau de l'industriel Florentin Seillière (1744-1825), frère d'Aimé-Benoît Seillière , drapier, négociant et banquier.
La fonderie de cuivre est créée en 1801 par Bastien Onden, auparavant commerçant en broderie. Elle produit des chandeliers et des candélabres. Elle n'est composée alors que d'un simple atelier de fondeur installé près du ruisseau de la Marsoupe dans le quartier du Bourg. En 1820, elle emploie 20 salariés et leur nombre ne cesse de s'accroître. La fonderie prend le nom de Bronze local en 1823 puis Fonderie de cuivre et de bronze en 1855.
La société des lunetiers est installée au moulin de Morvaux et au moulin de la rue Morguesson qui sont en effet le cadre d'activités de mécanique de précision. On y fabrique des compas et des instruments de mathématiques. L'entreprise, prospère, emploie 65 ouvriers en 1860. Le décret de 1848 offrant la possibilité aux ouvriers de s'associer entre eux pour jouir des bénéfices du travail, motive la création de coopératives ouvrières. Celle de la Société des Lunetiers connaît une certaine réussite. En 1869, elle achète au propriétaire, M. Coyen, ses deux établissements ainsi renommés et deviendra la multinationale Essilor.
Par ailleurs, le commerce et l'artisanat sont florissants. Deux marchés se déroulent annuellement sur la place Ligier Richier, les 10 février et 30 septembre. En 1860 apparaît une nouvelle foire, le 18 juillet. Napoléon III signe un arrêté autorisant deux nouvelles foires aux bestiaux à Saint-Mihiel les 15 avrils et le 10 décembre, portant à cinq le nombre de foires, sans oublier les deux marchés hebdomadaires des mercredis place Ligier Richier et samedis sous les halles. On dénombre alors 14 aubergistes, 5 barbiers, 15 bonnetières, 15 bouchers, 20 boulangers, 8 cabaretiers, 7 cafetiers, 7 charcutiers, 6 charpentiers, 32 cordonniers, 20 couturiers, 10 ébénistes, 29 épiciers, 24 jardiniers, 18 maçons, 12 marchands d'étoffes, 22 menuisiers, 6 pâtissiers, 10 peintres, 3 tanneurs, 3 tonneliers, 26 tisserands, 32 tailleurs, 20 couturiers, 56 dentellières, un tapissier, 5 celliers, 6 marchands de tuiles, 3 carriers, 9 plafonneurs, 2 paveurs, 6 horlogers, 4 libraires, 10 revendeurs, 22 menuisiers, deux huiliers, 6 savetiers, 10 ébénistes, 4 charrons, 6 tourneurs sur bois.. Le même recensement fait état de 30 cultivateurs sur le territoire de la commune.
La partie antérieure de l'église Saint-Etienne (du xiiie siècle probablement) est détruite en 1823 avec autorisation royale de 1817 à la suite d'une pétition demandant l’élargissement de la rue. Le clocher actuel, construit sur une travée de la partie démolie, date de 1824.
En matières d'hygiène et de santé publique, si l'hôpital Sainte-Anne existe à Saint-Mihiel depuis le XIIIe siècle et dépend de l'abbaye, ce n'est qu'aussitôt après la Révolution que celui-ci est placé sous tutelle de la municipalité. En 1830, un bâtiment destiné à recevoir des militaires est construit dans le prolongement de l'hôpital puis une cour apparaît en 1857. L'administration de l'hôpital est assuré par les sœurs de la Congrégation de Saint-Charles dès 1836 par un bureau municipal en 1856. En 1857, le personnel comprenait deux médecins dont un chirurgien, huit employés servants, huit sœurs, un économe et un aumônier. Il y avait 97 pensionnaires. En 1836 sont édifiées quelques fontaines publiques qui remplacent les puits auxquels les sammiellois étaient contraints de se ravitailler. En 1841 est également construit un abattoir.
Toutefois, l'essor industriel et le progrès technique ne font pas disparaître la misère. Les épidémies sont encore fréquentes bien qu'enrayées par la médecine : le typhus en 1805 et 1816, le choléra en 1832 et en 1866. En 1851 est fondé pour la ville une Association pour l'extinction de la mendicité. Par ailleurs, le tracé de la voie ferrée Paris-Strasbourg ne passe pas par Saint-Mihiel, la Compagnie de l'Est lui préférant Commercy. Il faudra attendre 1875, soit 25 ans, pour que la ville soit desservie.
Le collège de Saint-Mihiel subit une période décadente au cours de laquelle le pensionnat est déserté à la suite de l'occupation prussienne de 1815. Sous l'impulsion de deux enseignants, le collège va connaître jusqu'en 1871 une période de prospérité. Le collège est ouvert aux classes ouvrières et y fait appliquer un règlement qui améliore la qualité des études. Les méthodes d'enseignement son aussi modifiées. Par exemple, la lecture et l'écriture, les mathématiques, l'arpentage et le dessin sont des matières privilégiées aux langues mortes. Jusqu'en 1870, l'effectif oscillera entre 71 et 103 élèves.
Enfin, une seule réforme marque la justice : celle de 1856 qui ôte au tribunal du chef-lieu du département le jugement des appels correctionnels pour en conférer l'attribution à une nouvelle Cour impériale. La guillotine et son bourreau sont supprimés de Saint-Mihiel
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Lors du déclenchement de la guerre de 1870, les unités de garnison de Saint-Mihiel sont engagées dans le conflit. En 1910, un monument érigé en leur mémoire rappelle alors que ces unités avaient été engagées dans des batailles indécises, particulièrement meurtrières pour la cavalerie. Le monument devient ensuite celui du Souvenir Français,destiné à prendre soin des corps des soldats tués au cours des guerres. On y inscrit sur le socle la liste des unités qui forment la garnison de Saint-Mihiel quand la guerre éclate en 1914.
L'invasion allemande a entraîné Saint-Mihiel dans des dépenses importantes pour satisfaire aux nombreuses réquisitions faites par les troupes. Pour éponger cette situation, le conseil décide le 6 mars 1871 d'augmenter le tarif de l'octroi, provoquant des remous. En octobre 1870 puis en 1871, le conseil lance deux souscriptions publiques pour un total de près de 227 884,50 francs., somme qui sera remboursée en 5 ans.
La cité fait l'objet de lents progrès économiques. En 1906, Emile Huot rachète la fonderie de cuivre et étend son champ d'activité aux robinets. il emploie 50 personnes en 1911. Le moulin de Morvaux qui abrite une partie des ateliers de lunetiers est ravagé par un incendie en 1889. Le moulin de la rue Morguesson est transformé pour y fabriquer des montures métalliques. Il emploie 171 personne en 1911. Le commerce local bénéficie des retombées de l'accroissement de la population. Un second marché apparaît place Ligier Richier, puis un autre quelques années plus tard place des halles, portant à quatre le nombre des marchés hebdomadaires à Saint-Mihiel. De vastes terrains sont cultivés afin d'alimenter la ville en légumes variés et les faubourgs de la ville sont transformés en jardins. L'agriculture se développe intensivement. On cultive blé, seigle, orge, avoine et pommes de terre. Dans les années 1890, Saint-Mihiel ressemble à un vaste chantier de casernes mais aussi de travaux de désenclavement, chemin de fer et canal de l'Est.
En 1872, les voies navigables sont rétablies après un temps d'interruption par la nouvelle frontière ; un port est construit à Saint-Mihiel dont les travaux prennent fin en 1881. Une gare est construite pour Saint-Mihiel et Chauvoncourt. Le pont est rénové, dérasé d'1,50 mètre et élargi à 12 mètres. L'éclairage public passe de l'huile au gaz par délibération du conseil municipal du 8 août 1873 dont la gestion est confiée à la Société Anonyme du gaz de Saint-Mihiel, qui crée une usine à gaz et emploie 5 personnes.
En 1900 apparaissent des nouvelles technologies révolutionnaires : le réseau téléphonique reliant Saint-Mihiel à Commercy et Bar-le-Duc, l'apparition des rayons X dont le maire de l'époque, M. Phasmann, fait l'acquisition chez lui et invite en 1905 les professeurs du collège à expérimenter l'appareil. En 1908, le premier appareil volant se pose aux environs de la ville, dans la prairie située près du village de Maizey ; C'est un biplan Farman piloté par les lieutenants Cammermann et Vuillerme que ceux-ci doivent réparer sur place alors qu'ils relient Charleville à Nancy. En 1913, le premier aviateur se pose sur Saint-Mihiel sur le terrain de manœuvre de Chauvoncourt. L'appareil, un Nieuport, était piloté par le lieutenant De Challonge.
Les écoles se multiplient du fait de l'importance du nombre d'enfants de militaires. Pour les filles, il y a deux écoles : l'une rue des Annonciades, l'autre place Ligier-Richier, toutes deux dirigées par les religieuses de la Doctrine Chrétienne. Pour les garçons, une école dirigée par les Frères des écoles chrétiennes accueillent ceux qui ne fréquentent pas les écoles publiques et laïques du Bourg et de la Halle. Dès le départ de l'occupant, le collège de Saint-Mihiel retrouve sa renommée des années 1860.
L'Art nouveau fait aussi sa place dans l'architecture civile avec la construction du marché couvert en 1902
Après la guerre de 1870, Saint-Mihiel fait l'objet d'un important développement militaire qui s'explique par le fait que la frontière avec l'Allemagne s'est singulièrement rapprochée après l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Moselle. La ville devient le siège de la 40e division d'infanterie, incorporée en 1890 à la 6e armée et dont le quartier général s'installe à l'hôtel du cygne, puis au palais abbatial, remanié en 1894. Les unités qui tiennent garnison à Saint-Mihiel sont :
le 25e bataillon de chasseurs à pied ;
le 29e bataillon de chasseurs à pied ;
le 150e régiment d'infanterie ;
le 161e régiment d'infanterie ;
le 12e régiment de chasseurs à cheval ;
le 40e régiment d'artillerie de campagne
la 4e compagnie du 166e régiment d'infanterie de forteresse.
Saint-Mihiel est défendue par deux forts : le fort des Paroches au nord-ouest et sur la commune le Fort du Camp-des-Romains ou fort Victor, construit dans les hauteurs au sud de la ville sur un plateau où se situait durant l'Antiquité un camp gallo-romain dont les derniers vestiges sont alors détruits. Le fort abrite jusqu'à 831 hommes. De nombreuses casernes sont construites : le quartier de Sénarmont de 1889 à 1894, le manège d'artillerie à Chauvoncourt de 1893 à 1897, d'imposants casernements pour deux régiments d'infanterie : les casernes Canrobert et Mac Mahon. ., un manège d'artillerie des aménagements pour champs de tirs et de manœuvres et un mess pour les officiers (à l'emplacement de l'actuel bâtiment du Crédit agricole) où se tenait tous les samedis, de 17 à 19 heures, un concert de musique militaire.
À la veille de la Grande Guerre, le secteur sammiellois compte près de 14 000 habitants : 7 873 militaires et 6 075 civils. L'agglomération même compte 9 604 habitants d'après le recensement de 1911..
Une telle concentration n'engendre pourtant guère d'incidents. On note quelques rixes entre soldats saouls ou entre soldats et quelques civils submergés. L'armée se veut sympathique et la population l'entoure de ferveur. L'armée organise des festivités : concerts, courses hippiques, bals, kermesses. Néanmoins, l'armée n'en est pas pour autant satisfaite. La ville est petite, les officiers se plaignent de leurs conditions de travail, de logement et de loisirs. Les troupes sont parfois découragées par la monotonie des exercices. Les loyers de la ville dépassent parfois plus de 50 % des cours normaux et la vie est chère. La municipalité, de son côté, subit de multiples nuisances : dégâts en milieu agricole et forestier, cause de pétitions réitérées ; querelles dans les cafés et les bals : exigences de toute nature émanant de l'armée, en terrains, locaux, subventions diverses... Le problème majeur est d'ordre financier. La ville s'endette énormément pour participer aux frais du cercle, de la bibliothèque, des concerts ou de logements pour les unités nouvelles. En 1895, le ministre de la guerre déclare que la ville n'a consenti aucun sacrifice pour l'installation des troupes déclenchant un conflit entre le ministère et la ville. L'État percevait une quote part sur les droits d'octroi perçus par la ville, et exigeait cette quote-part sur le quartier de Sénarmont, pourtant bâti hors-octroi. Pendant quarante ans, Saint-Mihiel se voue avec ferveur à l'armée.
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La ville est reconstruite après la Grande guerre. L'endroit reçut la visite du président de la République Raymond Poincaré (Meusien d'origine) et de Clemenceau, pour ce qu'il avait subi d'importantes destructions.
Le 16 juin 1940, la ville est occupée par les troupes du Troisième Reich. Le 1er septembre 1944, une vingtaine d'otages allaient être exécutés mais furent sauvés par l'avance foudroyante des Américains qui délivrèrent la ville
Après sa libération le 1er septembre 1944, Saint-Mihiel ne sera plus occupée. Elle restera célèbre pour ce qui s'y est passé lors de la Première Guerre mondiale et sa population sera en baisse.
En 1972, un collège ouvre à Saint-Mihiel, le Collège Les Avrils. Il sera rénové en 2006.
En 2014, l'actuel maire de la ville, Xavier Cochet, remporte les élections municipales. Son mandat s'étendra jusqu'en 2020.
Lors du centenaire de la Première Guerre mondiale de 2014 à 2018, la ville connait de nombreuses commémorations en hommage aux combattants.
En 2018
Lors de la destruction d'un complexe sportif (COSEC), des silex sont trouvés involontairement sur le lieu du chantier, témoignant de la présence d'hommes préhistoriques à Saint-Mihiel.
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Lors des élections régionales de 2010, Jean-Pierre Masseret (Parti Socialiste) a été élu. Il a recueilli 48,99 % des suffrages sammiellois, devant Laurent Hénart (UMP) avec 29,71 % et Thierry Gourlot (Front National) 21,3 %. L'abstention a été de 51,86%.
Lors de l'élection présidentielle de 2012, le premier tour a été serré : Marine le Pen (FN) a recueilli 26,96 % des suffrages sammiellois devant Nicolas Sarkozy (UMP, 25,93 %) et François Hollande (PS, 24,95 %). Au second tour, Nicolas Sarkozy a recueilli 52,62 % et François Hollande 47,37 % à Saint-Mihiel mais c'est ce dernier qui a été élu président de la République au niveau national.
Aux élections municipales de 2014, la liste centriste menée par Xavier Cochet (nouveau maire) a recueilli 57,30 % (22 sièges sur 27) devant la liste du maire sortant Philippe Martin (DVD) 31,67 % et 4 sièges, et la liste socialiste menée par Eve Sismondini 11,01 % (1 siège).
Les résultats des élections départementales de 2015 ont été invalidées par le tribunal administratif de Nancy, le tandem du Front National Marianne Prot et Bruno Rota avait été élu au conseil général de la Meuse pour le canton de Saint-Mihiel avec 38,29 % des voix devant la liste UDI Marie-Christine Tonner - Sylvain Denoyelle (37,76 %) et les socialistes Thibaut Villemin- Sèverine François (23,96 %). Toutefois dans la commune, la paire UDI avait recueilli 40,31 % devant la paire frontiste 37,83 % (abstention de 49,63 %). Lors des élections partielles des 17 et 24 avril 2016, c'est le duo UDI qui est finalement élu avec 57,79 % contre 42,21 % pour Marianne Prot et Bruno Rota du FN. Malgré son score de 20 % au premier tour, la forte abstention a empêché la paire socialiste d'atteindre le quota de 12,5 % d'électeurs inscrits nécessaire pour se maintenir au second tour
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
01/01/90 | 1792 | François-Gabriel Rouvrois | avocat | |
1792 | 1794 | Dominique Bazoche | avocat | |
01/10/94 | 1800 | François Thierry | juge | |
01/06/00 | 1804 | Pierre-François Martin | juge | |
01/11/04 | 1810 | Christian Connard | avocat | |
1810 | 1815 | Joseph Miscault | juge | |
06/05/15 | 01/07/15 | Charles Joseph Boyé | (Cent-Jours) | général |
01/07/15 | 1819 | Henri de Faillonnet | général | |
1819 | 1822 | Charles Joseph Boyé | général | |
1823 | 1825 | Christian Connard | avocat | |
1825 | 1835 | Nicolas Le Clerc | capitaine en retraite | |
1835 | 1848 | Claude Sachon | ancien chef d'escadron | |
1848 | 1878 | Hippolyte Larzillère Beudant | avoué | |
1878 | 1884 | Nicolas Brion | avocat | |
1884 | 1888 | Alfred Vicq108 | avocat | |
1888 | 1895 | François Moinet | capitaine en retraite | |
1895 | 1914 | Augustin Phasmann | négociant - Conseiller général de la Meuse - Légion d'honneur (1906) | |
1914 | 1919 | Albert Thiéry | médecin | |
1919 | 1920 | Emile Huot | industriel | |
1920 | 1937 | Louis-Édouard Taton-Vassal | AD | Conseiller général du canton de Saint-Mihiel (1919-1934) Député (1924-1932) |
1937 | 1944 | Albert Thiéry | Gauche Démocratique | médecin - député - Conseiller Général de la Meuse |
1944 | 1945 | Lucien Edouard Morlet | notaire | |
1945 | 1947 | Ducret | ||
1947 | 1953 | Albert Thiéry | médecin | |
1953 | 1969 | Vuillaume | médecin | |
1969 | 1986 | Jacques Bailleux | RPR | |
1986 | 1995 | Alain Perelle | RPR | |
01/06/95 | 01/03/01 | Roger Dumez | UDF | |
01/03/01 | 2009 | Alain Perelle | UMP | |
01/09/09 | 04/04/14 | Philippe Martin | UMP puis UDI | Médecin généraliste Conseiller général du canton de Saint-Mihiel (2004-2015) |
04/04/14 | En cours | Xavier Cochet | MoDem | Consultant patrimonial |
La commune de Saint-Mihiel est jumelée avec :
Des échanges scolaires sont effectués chaque année par le collège de Saint-Mihiel avec celui d'Enkenbach-Alsenborn.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007
En 2016, la commune comptait 4 149 habitants, en diminution de 7,37 % par rapport à 2011 (Meuse : -2,33 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
4510 | 5541 | 5250 | 5473 | 5822 | 5706 | 6462 | 5744 | 5274 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
5245 | 5467 | 5403 | 4285 | 5178 | 5915 | 6003 | 8126 | 9260 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
9350 | 9661 | 9604 | 4543 | 4581 | 4666 | 4906 | 4391 | 5035 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
5253 | 5295 | 5572 | 5525 | 5367 | 5260 | 4872 | 4816 | 4339 |
2016 | - | - | - | - | - | - | - | - |
4149 | - | - | - | - | - | - | - | - |
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999 puis Insee à partir de 2006.)
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La population sammielloise est en baisse constante, impliquant également la baisse de la population scolarisée de la ville. Celle ci est passée de 931 en 2006 à 774 en 2011. Les écoles primaires du Bourg et des Quartiers ont fermé.
Les établissements scolaires de Saint-Mihiel sont du ressort géographique de l'académie Nancy-Metz, située en zone A.
Il y a trois écoles primaires :
L'école élémentaire publique des Avrils, située 4 allée Alain Fournier. Elle prend en charge 78 élèves
L'école élémentaire publique de la Halle, située 35 rue Morguesson, dispose d'une cantine et prend en charge 85 élèves
L'école élémentaire privée de Notre-Dame, située 7 rue des écoles, prend en charge 170 élèves
Il y a un collège : le collège des Avrils, établissement public, situé avenue du Général de Gaulle à proximité du complexe sportif (COSEC). Il a été construit en 1972 et rénové en 2006. Il n'y a pas d'internat mais une demi-pension. Il prend en charge 435 élèves en 2015-2016
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Maison du roi
Menhir Dame Schonne
Ce menhir est situé dans la forêt communale dite Woyrolles.
Château fort
Le château fort, construit sur une butte au nord de la ville à l'initiative de la comtesse Sophie de Bar à la fin du XIe siècle, pourvu d'une chapelle castrale, citée au milieu du XIIIe siècle. Le château fait l'objet d'importants travaux de défense en 1375 : réfection de la grosse tour, remise à neuf du beffroi, rétablissement de la poterne du donjon par d'Aubert de Hangest ; nouveaux travaux en 1427, 1457, 1497 et en 1499, travaux à tout le maisonnement, à trois tours et aux « quatre du beffroi ». Chapelle Sainte-Catherine citée en 1518, mentionnée comme totalement ruinée en 1570. Château endommagé en 1559, considéré comme ruiné en 1570 ; en 1634, la grosse tour, les tours du Baile et du Guet sont réparées ; château démantelé en 1636 sur ordre de Louis XIII, puis transformé en carrière de pierre qui motive une protestation du procureur ducal ; terrain acensé en 1776 puis nivelé.
Maison du roi
La maison du roi du XIVe siècle vers 1350, un riche drapier y habite. La maison est achetée par le roi René d'Anjou en 1428 et reste propriété ducale jusqu'en 1587. Elle est située à l'angle du no 2 rue Notre-Dame et du no 25 rue du Four.
Ancien hôtel de ville
L'ancien hôtel de ville dont la façade date du XVIIIe siècle. Construit au xvie siècle (il en subsiste la partie postérieure du bâtiment) ; en 1714 ou peu après cette date, construction de la chambre du conseil des officiers de la prévôté ; en 1731, construction des chambres du greffe du bailliage ; en 1735, construction d'une chapelle dans la grande salle du palais ; en 1768, l'hôtel de ville, menaçant de s'écrouler, nécessite des travaux urgents. Travaux réalisés en 1776, 1777. L'hôtel de ville a été transféré à l'abbaye en 1978 ; le bâtiment abrite aujourd'hui des activités associatives. Il est situé au no 17 bis rue Porte-à-Metz.
Hôtel de Gondrecourt
L'hôtel de Gondrecourt, de style Renaissance, de 1424 et jusqu'à l'achat de la maison du roi en 1428, le duc René d'Anjou et son épouse Isabelle Ire de Lorraine séjournent régulièrement dans cet hôtel, le surlendemain de son mariage en 1698 le duc Léopold Ier de Lorraine s'y arrête également. Il est situé au no 18 rue Larzillière-Beudant
Hôtel de Faillonnet
L'hôtel de Faillonnet, également appelé « maison des Gargouilles », de style Renaissance, construite en 1554, habitation de madame de Faillonnet, fondatrice de l'ordre des sœurs de la Doctrine chrétienne. hôtel possède cinq gargouilles représentant un bélier, un chien, un cheval, un bœuf et un lion. Il est situé au no 3 rue Raymond-Poincaré.
Hôtel de Rouÿn
L'hôtel de Rouÿn, également appelé h^tel de Rozières, construit vers 1650, cet hôtel particulier sert d'habitation à M. de Rouÿn, dès la fin du XVIIe siècle, puis à sa descendance, le général René Audéoud et la famille de Chassey. Il est situé au no 10 rue Général-Audéoud.
Hôtel de Bousmard
L'hôtel de Bousmard, construite en 1520 de style Renaissance, l'hôtel abrite la famille de Bousmard, qui compte plusieurs sommités, parmi lesquelles l'ingénieur militaire Henri Jean-Baptiste de Bousmard de Chantereine. En 1855 Antoinette de Bousmard lègue le bâtiment à la ville.
Café des Arcades
Le café des Arcades est une maison du XVIe siècle, ancien relais de poste abritant les voyageurs après la fermeture des portes de la ville. Il est situé au no 30 rue porte-à-Nancy.
Autres maisons remarquables
Maison Ligier Richier située au no 18 rue Haute-des-Fosses
Hôtel urbain du XVIe siècle situé au no 1 rue Carnot
Maison du XVIe siècle située au no 8 bis rue Carnot
Maison du XVIe siècle située au no 17 rue Porte-à-Metz
Pavillon du XVIIIe siècle situé au no 8 rue Raymond-Poincaré et au no 8 ruelle de la Tête-d'Or
Cimetière israélite
Le cimetière israélite (rue Pierre-de-Coubertin ; rue de la Côte-de-Bar)
Cimetière militaire allemand
Les Sept Roches
Ces falaises pittoresques sont situées à la sortie nord de la ville. Elles sont constituées de sept blocs de roches calcaires, hauts de plus de 20 m.
Planétarium
Le planétarium créé par l'Association sammielloise d'Astronomie
Édifices religieux
L'abbaye bénédictine Saint-Michel, classée monument historique en 1982, dont les édifices actuels datent du xviiie siècle. Sa bibliothèque renferme près de 9 000 ouvrages dont 74 manuscrits et 86 incunables. L'abbaye abrite également le musée d'Art sacré. L'église Saint-Michel appartient à l'ensemble abbatial. En grande partie remaniée au XVIIIe siècle, elle conserve une tour-porche romane. On peut y voir la « Pâmoison de la Vierge » de Ligier Richier.
L'église Saint-Étienne, classée monument historique en 1907, abrite le chef-d’œuvre de Ligier Richier La mise au tombeau ou Saint sépulcre.
La chapelle Notre-dame-des-Prés situé chemin de Versel, est citée dans un acensement (avant 1498) des terres de la ferme de Verzelle par les gouverneurs de la ville à Jehan Le Horliet et sa femme Marguerite. Elle fut propriété des bénédictins de Saint-Mihiel ; reconstruite en 1803. La plantation de l'allée d'arbres qui y mène est réalisée vers l'an XII (1803-1804). Elle est restaurée en 1923 et 1997.
L'ancienne abbaye Saint-Christophe.
La chapelle Sainte-Croix
La chapelle de l'hôpital Sainte-Anne.
Le couvent des Minimes, fondé en 1135, le prieuré dépend alors de l'abbaye de Saint-Mihiel, donné en 1598 à l'ordre des Minimes. Vestiges de l'église romane dédiée à Notre-Dame-du-Bon-Secours du cloître et du lavoir.
Le couvent d'Annonciades, rue des Annonciades.
L'ancienne synagogue, située 26 rue des Annonciades, date de 1866. Sa façade est ornée de motifs sculptés en pierre (tables de la loi, motifs végétaux et géométriques…) abandonnée depuis la Seconde Guerre mondiale, vendue en 1973 et transformée en maison d'habitation en 1976
La salle de prières musulmane, appelée familièrement Mosquée de Saint-Mihiel, du côté Rive Gauche.
La chapelle Sainte-Agathe (qui eut pour 2e vocable celui de Sainte-Madeleine), dépendait d'une léproserie installée à l'extérieur de la ville, sur la rive gauche de la Meuse, dans le faubourg de Bar, au lieu-dit au Bout du Grand Pont, près de l'ancienne route de Bar-le-Duc. L'établissement, qui semble avoir toujours été modeste, était propriété de la ville. Cité en 1463, il périclite dans la 2e moitié du XVIe siècle. La chapelle n'est connue que grâce à une carte postale ancienne la représentant en ruine, sans doute au lendemain des combats de 1914-1918.
Édifices militaires
Caserne Colson-Blaise par l'architecte Charles-Louis de Montluisant, actuellement gendarmerie mobile
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Nicolas Lebel
Smaragde de Saint-Mihiel, mort après 826, homme d’Église et lettré de l'époque carolingienne ;
Ligier Richier (vers 1500-1567), un des plus grands sculpteurs de la Renaissance, travaillait à Saint-Mihiel ;
Gérard Richier, né à Saint-Mihiel en 1534, sculpteur, fils de Ligier Richier ;
Jean Richier (1581-1625), né à Saint-Mihiel, architecte et sculpteur, fils de Gérard Richier ;
Jacob Richier (1586-1640), né à Saint-Mihiel, architecte et sculpteur, fils de Gérard Richier ;
Albert Girard (1597-1632), mathématicien, né à Saint-Mihiel ;
Benoît de Maillet (1656-1738), issu d'une famille de la petite noblesse. Géologue amateur, et auteur du Telliamed. Consul en Égypte, puis en Italie ;
Jean Bérain père (1640-1711), né à Saint-Mihiel, dessinateur de la chambre et du cabinet du roi Louis XIV ;
Nicolas Joseph Thiéry de Ménonville (Saint-Mihiel, 1739-Port-au-Prince, 1780), botaniste ;
Pierre Joseph Vallée (Saint-Mihiel, 18 décembre 1758-Paris, 3 octobre 1828), magistrat et homme politique français ;
François-Antoine Alliot (vers 1699-11 septembre 1779), fermier-général de 1756 à 1779, date de sa mort dans cette commune. Il fait partie des 65 fermiers-généraux ayant contribués à proportions différentes à l'édition éponyme des Fables de La Fontaine par Barbou en 1762 ;
Charles Joseph Boyé, baron d'Abaumont (Ehrenbreitstein (Électorat de Trèves), 1762-Saint-Mihiel, 16 mai 1832), militaire français d'origine germanique, maire de Saint-Mihiel ;
Jean-Baptiste François (1792-1838), pharmacien français, surtout connu pour ses inventé de « réduction François » ;
Alphonse Charles Mathurin Paillard (Saint-Mihiel, 9 mars 1817-château de Charly, Mazille, 2 mars 1903), substitut du procureur de la République à Avesnes (1842), à Valenciennes (1845, démissionne en 1848), sous-préfet de Forcalquier (1849-1851), sous-préfet de Dunkerque (1851-1854), préfet du Cantal (1854-1858), préfet du Puy-de-Dôme (1864-1866), préfet du Pas-de-Calais (1866-1870), chevalier (10 décembre 1850), puis officier(25 septembre 1852), puis commandeur de la Légion d'honneur (7 août 1869), officier de l'Instruction publique(1866), chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique (1854), commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand (1858) ;
Baron Louis d'Hamonville (en) (1830-1899), né à Saint-Mihiel, il fut propriétaire du château de Manonville et y rassembla une importante collection ornithologique dont l'inventaire a été constitué par le peintre animalier Roger Reboussin ;
Nicolas Lebel (1838-1891), militaire français, il a contribué à la création du fusil de l'armée française qui porte son nom : le Lebel modèle 1886 ;
Léon Millot (1881-1960), homme politique ;
Charles Vallin (1903-1948), homme politique, neveu du père Teilhard de Chardin (une rue de Paris lui est dédiée) ;
Stéphane Léoni né en 1976, footballeur au FC Metz puis à l'AS Cannes ;
Valérie Donzelli née en 1973, actrice et réalisatrice du film La guerre est déclarée ayant vécu à Saint-Mihiel ;
Léopold Durand, architecte français originaire de Saint-Mihiel.
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Croix de guerre 1914-1918 : 20 janvier 1920.
La croix de guerre 1914-1918 est une décoration militaire française attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la Première guerre mondiale.
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