« Pour la Science initiatique la prière est une rencontre de notre âme avec l’Esprit cosmique et de notre esprit avec l’Âme universelle. Ce sont ces deux rencontres qui donnent sa force à notre prière. Celui qui s’imagine que prier c’est demander au Seigneur de lui donner tout ce dont il a besoin pour son confort matériel ou moral ne sera certainement pas exaucé ; mais surtout il ne trouvera jamais les véritables dimensions de son être profond.
Le sens de la prière est de provoquer la rencontre d’un principe spirituel en nous avec une entité de même nature dans l’univers, qui lui est complémentaire. L’âme humaine (féminine) cherche l’Esprit divin (masculin), et l’esprit humain (masculin) cherche l’Âme universelle (féminine). Notre âme est fertilisée par l’Esprit cosmique, et notre esprit fertilise l’Âme universelle. C’est cette union qui fait de nous des créateurs dans le monde de la lumière, et c’est cela, véritablement, prier. »

« Pâques, la Saint-Jean, la Saint-Michel, Noël… la façon dont ces quatre fêtes sont réparties dans l’année doit nous faire réfléchir à l’importance des événements qui, à ces périodes-là, se produisent dans l’univers. À chacune de ces fêtes correspondent un point cardinal, une saison, un archange, une planète.
La fête de Pâques coïncide avec l’arrivée du printemps auquel préside l’Archange Raphaël ; cet Archange est lié à la planète Mercure et règne sur le Sud. La Saint-Jean avec ses feux marque le début de l’été ; c’est la saison de l’Archange Ouriel qui est lié à la Terre et règne sur le nord. La Saint-Michel marque le début de l’automne ; elle est placée sous l’influence de l’Archange Michaël qui est lié au Soleil et règne sur l’est. Enfin, la Noël marque le début de l’hiver ; elle est placée sous l’influence de l’Archange Gabriel, qui est lié à la Lune et règne sur l’ouest.
Pour chacune de ces quatre périodes de l’année, des forces et des entités déterminées se mettent au travail. Et nous aussi, au moins par notre conscience, nous pouvons participer à ce travail. »

« La pureté ne consiste pas à s’enfermer dans un bocal, à l’abri de tout contact. Non, cette pureté qui ne pense qu’à se protéger est inutile, elle est même nuisible. La vraie pureté, c’est l’amour divin, parce que l’amour divin, c’est la vie, c’est l’eau qui jaillit de la source, et ce jaillissement repousse tout ce qui est sale, terne, obscur. Une pureté où il n’y a pas d’amour n’est pas vraiment la pureté.
Combien de religieux ont cru et croient encore que la pureté consiste à se garder de l’amour ! Ils sont peut-être blancs comme la neige, mais ils sont aussi froids que la neige, et leur pureté est stérile. Ce n’est pas de l’amour qu’il faut se garder ni du contact avec les autres, mais de l’égoïsme, de la possessivité ; au moment où de pareils sentiments entrent dans un être, il n’est plus pur. La vraie pureté est celle de l’eau cristalline qui jaillit, qui coule et va arroser les champs et les jardins dans l’âme et le cœur de tous les êtres. »

« La pierre philosophale, l’élixir de la vie immortelle, la panacée universelle, le miroir magique et la baguette magique sont cinq symboles du travail que le disciple doit réaliser pour être digne de recevoir l’Initiation.
Quand il transforme ses pensées et ses sentiments égoïstes, mesquins, en pensées et sentiments généreux et désintéressés, il prépare la pierre philosophale qui transmute les métaux vils en or.
Quand, par une vie pure, il régénère les cellules de son organisme, il distille l’élixir de la vie immortelle.
Quand il répand autour de lui la lumière et la chaleur, il travaille avec la panacée universelle.
Quand il a appris à se projeter jusqu’aux régions les plus élevées du monde spirituel, il reçoit des messages de l’espace, et les objets et les êtres viennent se refléter dans son âme comme dans un miroir magique.
Enfin, quand il acquiert la pleine maîtrise de lui-même, il entre en possession de la baguette magique qui donne tous les pouvoirs. »

« Rire ne signifie pas nécessairement être insouciant, léger et manquer de sérieux. Le rire peut même agir plus bénéfiquement sur le mental que cette mine grave que beaucoup croient être la caractéristique du sage. Car il y a dans le rire des énergies vivantes qui nourrissent le cerveau.
Rire permet aussi de se redresser, de rebondir. Il se produit dans la vie de chacun des événements qui ne prêtent pas d’abord à rire, c’est vrai, il faut le reconnaître, et il est normal de commencer par être troublé ou chagriné ; mais il est plus facile de ne pas se laisser accabler si on s’est habitué à voir le côté comique de certaines situations. Alors, ne vous privez jamais de ce moyen puissant qu’est le rire pour maintenir votre équilibre intérieur et rendre votre existence plus légère. Ce n’est pas parce qu’on a des raisons d’être contrarié, triste, découragé, qu’on doit accepter de rester dans cet état. »

« Pourquoi dire à quelqu’un que vous l’aimez ? Vous l’aimez, cela suffit. L’amour se sent, se voit, c’est même la chose la plus difficile à cacher : il se manifeste par le regard, les gestes, l’attitude. Il n’est pas nécessaire d’en faire la déclaration. Les humains comptent trop sur l’expression verbale ou écrite de leur amour. Une fois qu’ils en ont parlé, ils croient la question réglée. Pas du tout, ils parlent, ils répètent, et souvent, à partir de ce moment-là leur comportement révèle que leur amour est en train de faiblir.
Il faut conserver l’amour comme une chose très précieuse, la plus précieuse, et l’exprimer le moins possible par des mots. C’est ainsi que peu à peu il crée dans l’âme la plus grande liberté, le plus grand enchantement. Si vous en parlez, il se produit bientôt de part et d’autre des réactions qui créeront des malentendus, et ce sera dommage. Ne parlez pas de votre amour et il vivra éternellement en vous. »

« La plupart des religions enseignent que nos souffrances nous viennent de Dieu : c’est Dieu qui envoie des épreuves aux justes parce qu’Il les aime, et c’est Dieu aussi qui poursuit les méchants pour les punir de leurs fautes et les obliger à rentrer dans le droit chemin. Qu’en est-il en réalité ?
Il y a des lois immuables qui régissent l’univers créé par Dieu, ainsi que son fonctionnement. Comme l’être humain fait partie de l’univers, s’il transgresse les lois, il se heurte aux puissances cosmiques et il reçoit quelques coups. En un certain sens on peut donc dire que Dieu le punit. Et s’il fait des efforts pour toujours mieux comprendre et respecter les lois, les difficultés qu’il rencontre nécessairement sont aussi pour lui causes de souffrances ; mais ces souffrances que chacun trouve sur le chemin de l’évolution participent à son bon développement. C’est pourquoi on peut dire également que Dieu fait souffrir les justes : Il les fait souffrir parce que c’est son amour qui veut leur croissance, leur épanouissement. Cet amour fait aussi partie des lois cosmiques. »

« Ce qui est le plus décourageant avec les humains, c’est qu’ils acceptent de mener une vie limitée. Se sentir faible, malade, malheureux, pour eux c’est normal. Bien sûr, personne ne peut totalement échapper à certaines limitations qu’impose la nature, mais on peut les reculer, on n’est pas obligé d’être toujours prisonnier ou victime. Chacun est non seulement capable de prolonger ses bons états, mais aussi de retarder l’apparition d’états négatifs… à condition évidemment de croire que c’est possible !
Malheureusement, quand on observe les humains, on voit qu’ils se conduisent comme s’ils étaient hypnotisés, comme si on avait tracé une ligne devant eux en leur disant : « Voilà, vous n’irez pas plus loin ! » Et ils le croient, ils croient que cette limitation doit être leur situation normale. C’est qu’ils ne se connaissent pas ; ils n’ont pas conscience de toutes les ressources, de tous les pouvoirs que le Créateur a placés en eux, et ils restent là à patauger. Qu’ils s’efforcent désormais de repousser leurs limites, et ils constateront qu’ils peuvent beaucoup plus qu’ils ne l’imaginent. »

« On retrouve parfois les vérités de la Science initiatique sous la forme de règles ou de coutumes instaurées par les humains. Ils n’en connaissent pas l’origine, mais ils les respectent, du moins dans certaines circonstances et pour un certain temps. Le droit d’asile en est un exemple.
Dans l’Antiquité, si un coupable qui était poursuivi parvenait à pénétrer dans le sanctuaire d’une divinité, il était sous sa protection, personne n’avait le droit de se saisir de lui. Cette coutume existait encore au Moyen-Âge. Là, c’étaient les églises qui servaient de refuge, et cela peut se produire encore de nos jours. Cette tradition est fondée sur un savoir concernant la vie spirituelle : celui qui, par la pensée, par la prière, parvient à se réfugier auprès de Dieu malgré les ennemis intérieurs ou extérieurs qui le poursuivent, se trouve à l’abri. Tant qu’il reste là-haut, sur les sommets de l’âme et de l’esprit, ses poursuivants sont tenus à distance. »

« Vous dites que vous avez besoin d’amis qui vous comprennent, que nulle part vous ne trouvez cette compréhension. Demandez-vous d’abord ce que vous voulez que l’on comprenne en vous. Et même si ce sont vos aspirations les plus élevées, pourquoi exiger des autres qu’ils pénètrent dans votre cœur et dans votre âme pour savoir ce qui s’y passe ? Il vous suffit de savoir que vous avez la compréhension et le soutien des anges, des entités lumineuses qui peuplent l’espace, et de Dieu Lui-même qui vous a créé.
Quant au reste, vos sensations, vos désirs, vos humeurs, vos sympathies, vos antipathies, dites-vous bien que ce ne sont là que des questions de tempérament et que chacun a le sien. Il n’est pas raisonnable d’attendre que les autres s’y intéressent et en tiennent compte. D’ailleurs, êtes-vous sûr de bien vous comprendre vous-même ? Non ?… Et vous voudriez que les autres le fassent ! »