« On a pris l’habitude de séparer le plan physique du plan spirituel ; mais la vérité, c’est qu’il n’existe pas de rupture de l’un à l’autre : il y a seulement un passage progressif du plan physique au plan éthérique et, encore au-delà, aux plans astral, mental, causal, bouddhique et atmique.
Ce passage du plan physique aux plans subtils se fait en l’homme par l’intermédiaire de centres et d’organes qui sont, en quelque sorte, les prolongements des centres et des organes physiques. On peut considérer ces centres (le plexus solaire, le centre Hara, les chakras, l’aura) comme des transformateurs qui nous permettent de vivre harmonieusement à la fois dans le plan physique et dans les plans psychique et spirituel, car il se fait un continuel va-et-vient entre eux. Et c’est cela véritablement, l’alchimie spirituelle : cette transformation progressive de la matière physique, dense, opaque, en matière fluidique, éthérique, spirituelle ; et inversement, la diffusion de cette matière spirituelle dans le corps physique, qui est alors vivifié, régénéré. »

« Quand vous éprouvez un désir, posez-vous des questions sur sa nature, sa qualité. Demandez-vous comment vous allez vous y prendre pour le réaliser, mais aussi ce que vous ferez quand vous l’aurez réalisé. Vous désirez être riche… Bien sûr, vous en avez le droit, mais quelles méthodes allez-vous utiliser pour y arriver ? Et, une fois riche, que ferez-vous avec cette richesse ? L’utiliserez-vous pour votre unique satisfaction, ou chercherez-vous à en faire profiter ceux qui sont dans le besoin ?… Et si vous désirez la beauté, là encore vous devez être vigilant. Ne cherchez pas cette beauté qui bouleverse les cœurs humains et peut les conduire au désespoir ou au crime. Concentrez-vous sur la beauté spirituelle, celle qui inspire les êtres et les pousse à devenir meilleurs.
Le malheur des humains vient de ce qu’ils ne font intervenir aucune considération morale dans leurs souhaits, dans leurs projets. Même quand ils entrent dans un enseignement spirituel, combien ne pensent qu’à y trouver les moyens de satisfaire leurs convoitises ! »

« Les dinosaures étaient des reptiles à quatre pattes qui vivaient sur la terre il y a des millions d’années, et on sait maintenant que les oiseaux sont le produit de leur évolution. Avec le temps et par des transformations successives, les pattes de devant de ces reptiles sont devenues des ailes. Oui, pour aussi incroyable que cela paraisse, les dinosaures sont les ancêtres des oiseaux. Comment interpréter cette évolution ? Peut-être y avait-il parmi ces reptiles quelques individus plus entreprenants, plus audacieux, plus curieux, qui ont voulu se libérer, s’arracher du sol, et certains ont suivi leur exemple, tandis que les autres, paresseux, bornés n’y sont pas arrivés. Prenez cette interprétation comme vous voulez.
Transposons maintenant ce phénomène dans le monde des humains. Il y a toujours eu dans l’histoire des audacieux qui ont voulu ouvrir de nouveaux chemins, explorer de nouveaux territoires. Certains les ont suivis, d’autres ont refusé de bouger, mais c’est grâce aux audacieux que l’humanité progresse. Alors, c’est à chacun de décider s’il continuera à se traîner sur le sol ou s’il veut faire l’effort de s’élancer dans les airs, comme l’oiseau, et être libre. »

« Vous cherchez l’amour et vous croyez qu’il va vous venir de l’extérieur sous la forme d’un être qui sera exactement comme vous l’attendez : agréable, beau, généreux, patient… parfait, quoi ! Vous, vous êtes ronchon, égoïste et coléreux, mais l’amour doit se présenter à vous sous la forme d’un ange ! Eh bien, non, ce n’est pas ainsi que les choses se passent. L’amour que vous allez attirer ne sera rien d’autre que le reflet de vous-même. Si vous ne vous êtes pas ouvert au monde divin, vous aurez beau tenir un ange ou un archange dans vos bras, vous ne sentirez rien de sa splendeur. Et ce que je vous dis là n’a rien d’extraordinaire ; combien de fois dans la vie courante on a pu observer que, malgré l’affection que leur portait leur famille, leur entourage, certaines personnes vivaient dans une grande solitude intérieure ; elles se sentaient complètement isolées et se croyaient même persécutées par le monde entier ! Il n’est malheureusement pas donné à tous de sentir et d’apprécier l’amour des autres.
L’amour est une qualité de la vie divine. C’est pourquoi vous ne trouverez véritablement l’amour que si vous parvenez à faire couler cette vie en vous, une vie purifiée, illuminée grâce à votre travail spirituel. »

« Chaque jour apporte évidemment des sujets d’inquiétude. Mais même lorsque vous vous trouvez dans de grandes difficultés, ou devant le danger, efforcez-vous de ne pas vous laisser troubler. Réagissez, liez-vous à la Providence divine en lui demandant de vous envoyer la lumière. Grâce à cette lumière, vous pourrez y voir plus clair et imposer le calme à votre cœur et à votre tête. C’est à cette condition que vous trouverez les bonnes solutions.
Tous les dangers et les obstacles devant lesquels l’âme humaine peut être placée se résument en deux mots : peur et obscurité, et il faut tout faire pour les vaincre. Il n’y a qu’une peur légitime et bienvenue qu’on puisse tolérer en soi : c’est la crainte de troubler l’ordre divin. Celui qui a peur de la pauvreté, des échecs, de l’opinion publique, peur de mourir de maladie ou d’accident… n’est pas encore un disciple. Le disciple n’a qu’une peur : être une fausse note dans l’harmonie universelle. »

« Tout le mystère de la vie est contenu dans la respiration. Mais la vie ne peut pas se confondre avec le fait de respirer ni avec l’air lui-même ; elle a pour origine un élément supérieur à l’air et pour qui l’air est une nourriture : le feu. La vie a son origine dans le feu, et l’air a seulement pour fonction de le soutenir, car sans la présence de l’air, le feu s’éteint. Les poumons ne font qu’alimenter le feu qui brûle dans le cœur. La cause première de la vie est donc le feu ; et l’air, qui est son frère, le soutient et le vivifie. Avec le dernier souffle le feu s’éteint, le dernier soupir éteint le feu.
Et puisque c’est l’air qui entretient le feu de la vie, il faut accorder une grande attention au processus de la respiration. Ce n’est pas parce qu’on est capable de respirer que tout va bien. Même s’ils respirent, puisqu’ils sont vivants, chez la plupart des humains le processus de la respiration est affaibli, entravé. C’est pourquoi ils ont besoin de s’exercer à travailler avec l’air afin d’animer, purifier, intensifier la vie en eux. »

« Quelles que soient vos souffrances et vos difficultés, n’allez pas vous plaindre aux autres et ne prenez pas l’air sombre ; tâchez au contraire d’allumer des lampes en vous. Oui, plus ça va mal, plus vous devez allumer de lampes. Car savez-vous ce qui se passera alors ? De tous les côtés viendront des personnes que cette lumière aura attirées et elles vous diront : « On aimerait vous aider. De quoi avez-vous besoin ? » Et même, vous ne saurez bientôt plus que faire avec tous ces services qu’on voudra vous rendre… simplement à cause de votre lumière !
Les gens croient que leurs malheurs peuvent toucher le cœur des autres, alors ils les racontent, ils les exagèrent même dans l’espoir d’obtenir aide et secours. Mais ceux à qui on impose de tels récits n’ont qu’un désir : prendre la fuite. Oui, malheureusement, c’est ainsi. Dans ces conditions il est rare de se faire écouter, parce que c’est seulement la beauté, la lumière, l’amour qui attirent les humains. Donc, plus ça va mal, plus vous devez être rayonnant et joyeux. »

« Quelqu’un dira : « Je veux faire le bien, je demande à Dieu de m’orienter dans la voie du bien, mais je tombe toujours là où il ne faut pas : pourquoi me laisse-t-Il m’égarer ? » Évidemment, c’est Dieu qui est fautif, pas lui ! Mais cet être magnifique qui veut le bien, s’est-il interrogé sur ce qu’il veut réellement ? Il veut un bien qui soit facile à réaliser, un bien qui ne dérange pas ses projets personnels, qui ne s’oppose pas à son besoin de confort, de plaisir, de richesse, de pouvoir, de gloire. Il ne se doute pas que le bien, pour se réaliser, exige beaucoup de sacrifices. Alors, que peut faire le Seigneur avec un être qui s’est fabriqué une conception tellement légère et paresseuse du bien ? Il le laisse agir et aller où il désire.
Celui qui a véritablement un haut idéal de justice, de bonté, de générosité et qui ne ménage pas ses efforts pour se rapprocher de cet idéal, reçoit intérieurement quelques conseils sur la voie à suivre. Même s’il ne trouve pas cette voie dès le début, quelque chose l’obligera à s’arrêter à temps, et à revenir en arrière pour se mettre sur le bon chemin. »

« L’homme ne peut atteindre Dieu, l’Esprit cosmique, qu’en s’efforçant d’atteindre l’esprit en lui-même, son Moi supérieur. Ainsi, lorsque vous priez Dieu, c’est en réalité le sommet de votre être que vous cherchez à rejoindre. Si vous y parvenez, vous déclenchez une vibration tellement pure et subtile qu’en se propageant elle produit en vous les transformations les plus bénéfiques. Et même si vous n’obtenez pas encore ce que vous avez demandé dans votre prière, vous gagnez au moins quelques éléments très précieux.
Qu’est-ce qui donne son sens à la prière ? L’effort que vous faites pour atteindre un sommet en vous-même. Grâce à cet effort, vous mettez en mouvement là-bas, très loin, très haut, une énergie qui, en venant jusqu’à vous, produit des vibrations d’une extrême subtilité, des sons, des parfums, des couleurs, et régénère tout votre être. »

« L’espérance, la foi et l’amour, ces trois vertus correspondent respectivement à la forme, au contenu et au sens : l’espérance est liée à la forme, la foi au contenu et l’amour au sens. C’est la forme qui préserve le contenu. Le contenu apporte la force. Et la force n’a de raison d’être que si elle reçoit un sens.
Quand l’espérance est puissante, elle agit sur le corps physique en influençant favorablement l’estomac et tout le système digestif. Si, au contraire, elle est faible ou fait défaut, le système digestif en est affecté, et la beauté du corps s’altère également.
La foi, qui correspond au contenu, est liée à la force, et elle influence les poumons. Pour recevoir des énergies, vivre la vie en plénitude et respirer les effluves célestes, nous devons cultiver la foi.
Enfin, pour que notre vie prenne sa signification la plus large et la plus profonde, c’est l’amour qui, comme une source, doit jaillir en nous. Malgré toutes les connaissances et les richesses que nous pouvons acquérir, sans l’amour la vie perd son sens. L’amour a des relations avec le cerveau, et celui qui veut posséder la véritable intelligence doit apprendre à aimer. »