« L’idéal serait de faire chaque matin nos exercices de gymnastique et de respiration dans la nature afin de bénéficier d’une plus grande pureté de l’air, car c’est dans l’air que nous pouvons recueillir cette quintessence très précieuse que les yogis indiens ont appelée le prâna. Le prâna est une énergie de vie répandue partout dans la terre, l’eau, l’air, le feu ; mais il est principalement transporté par les rayons du soleil, et c’est le matin très tôt qu’il est le plus abondant. Chacune de ses particules est comme une gouttelette cristalline, une petite sphère lumineuse en suspension remplie d’une essence spirituelle, et par la respiration nous absorbons quelques gouttes de lumière.
En faisant passer consciemment l’air par les narines, nous mettons en marche nos centres subtils qui travaillent à en extraire la quintessence. Une fois captée, cette quintessence commence à circuler ; elle est comme un feu qui court le long des ramifications nerveuses situées de part et d’autre de la colonne vertébrale. De même que le sang circule à travers les veines, les artères et les capillaires, de même le prâna circule à travers notre système nerveux. De notre façon de respirer dépend donc non seulement notre santé physique, mais aussi l’acquisition des facultés spirituelles, l’éveil des chakras. »

« Dans quelque domaine que ce soit, tous les progrès de la science n’ont été possibles que parce que les humains ont découvert que le monde physique obéit à des lois. Mais pour le monde psychique, le monde moral, ils voudraient qu’il soit le lieu de la plus grande confusion, de la plus grande anarchie : aucune loi à connaître, aucune règle à respecter !… Eh bien, ce n’est pas possible, et si par sa légèreté, son inconscience, l’homme dérègle cet extraordinaire mécanisme qu’est son organisme psychique, il produit des dégâts irréparables.
Rien n’est stable ni fiable quand on ne respecte pas les lois, car ce sont elles qui constituent la charpente de l’univers, la charpente de l’univers psychique comme celle de l’univers physique. La plus grande erreur est de ne pas reconnaître ces lois. On fait comme si elles étaient une invention humaine, donc comme si elles reposaient sur des fondements arbitraires, discutables, et pouvaient facilement être transgressées. Eh non ! Rien ni personne ne pourra sauver celui qui transgresse les lois du monde psychique et du monde spirituel. »

« Pourquoi faut-il chercher à vivre dans l’harmonie ? Parce que c’est un état qui déclenche dans l’organisme une série de réactions physico-chimiques, et tous les processus physiologiques se déroulent alors plus correctement. Vivre dans l’harmonie signifie qu’on se décide à expérimenter les puissances de l’esprit, les puissances de l’âme, les puissances de la pensée et du sentiment sur le corps physique.
Combien de gens démolissent leur santé parce qu’ils ne cessent de nourrir en eux des pensées et des sentiments chaotiques ! Ils ignorent que ce sont là des forces maléfiques qui sont en train de les détruire et ils continuent à chercher ailleurs la cause de leurs maladies. Comment leur faire comprendre que ce sont souvent leurs pensées et leurs sentiments qui les rendent malades ? En cessant de les nourrir, en s’exerçant à introduire l’harmonie en eux, à la respirer, à s’en imprégner, tout de suite ils se porteront mieux. »

« La vérité ne vient jamais se présenter comme une évidence qui s’impose à nous, et nous avons encore moins la possibilité de l’imposer aux autres. C’est nous qui, par une vie psychique ordonnée, raisonnable, devenons capables de nous approcher d’elle. Nous ne l’atteindrons peut-être jamais, mais en cherchant chaque jour à nous perfectionner, nous nous approchons d’elle.
Quand certains croyants se glorifient d’appartenir à la seule vraie religion, cela ne signifie pas qu’ils sont eux-mêmes dans le vrai. Un certificat de baptême n’est pas la garantie qu’ils sont dans le vrai. L’essentiel, ce sont les efforts qu’ils font chaque jour pour s’arracher à leurs faiblesses : c’est là le seul signe qu’ils appartiennent à la vraie religion. »

« Qu’y a-t-il de plus visible, de plus éclatant que le soleil ? Mais si on reste barricadé derrière des volets fermés, on ne saura même pas qu’il existe. Pour le voir, vous devez ouvrir au moins une fenêtre, car ce n’est pas le soleil qui va chercher à s’imposer en traversant vos murs et vos volets. De la même façon, pour découvrir la présence de Dieu, vous devez ouvrir en vous au moins une petite lucarne. C’est vous qui avez quelque chose à faire, ce n’est pas Dieu.
Dieu est là, Il rayonne, et cela doit nous suffire ; c’est à nous de faire ce qu’il faut pour sentir sa présence. Celui qui est arrivé à un degré de conscience supérieur ne cesse d’avoir des révélations sur le sens et la beauté du monde, alors comment ne sentirait-il pas la présence divine ? Car c’est cela, Dieu, une présence, et il Le découvre au fur et à mesure qu’il sentira combien la vie est riche et pleine de sens. »

« On entend souvent dire que l’espoir fait vivre. Et en effet, celui qui est insatisfait de son sort ou déçu par les événements a tendance à se projeter dans l’avenir : bientôt… dans quelques jours… dans quelques mois… ça ira mieux. Sans doute l’espoir est-il ce que l’on abandonne en dernier. Mais en attendant la réalisation de ce que l’on espère, on a besoin de trouver sur quoi s’appuyer pour continuer à tenir bon. Pour tenir bon, il faut d’abord avoir la foi. Or, la foi repose sur la conviction que l’univers est régi par des lois et en particulier la loi selon laquelle toute semence finit par donner des fruits : si on a semé de bonnes graines, on récoltera un jour des fruits magnifiques. Mais il faut aussi entretenir la vie en soi, recevoir un élan grâce à l’amour. Sinon, l’espérance n’est plus qu’une fuite devant la réalité, et elle aussi, un jour, nous abandonne.
Pour ne jamais perdre l’espoir, il est nécessaire d’alimenter en soi la foi et l’amour, et devant chaque difficulté qui se présente, les appeler au secours. C’est ce qui nous permet de conserver jusqu’au bout l’espérance. »

« Tous les jours on entend répéter : « Ah ! dans quel monde nous vivons ! On ne voit qu’égoïsme et malhonnêteté ! C’est toujours l’injustice qui triomphe. Quoi qu’on fasse pour améliorer la situation, on n’y arrivera jamais. » Tant de gens aiment ces pensées négatives, et ils les invitent sans cesse à leur table : « Venez, venez, il y a ici de la nourriture pour vous. » Eh bien, cette attitude est très dangereuse : en soulignant sans cesse le mal, en ayant continuellement son attention concentrée sur lui, on ne l’affaiblit pas, au contraire on l’encourage, on le renforce.
Alors, désormais, c’est le bien qu’il faut encourager en disant : « Venez, anges et archanges… venez, esprits célestes… Donnez-nous votre sagesse, votre amour, votre puissance, afin que chaque jour nous soyons capables d’apporter quelque chose de bon sur cette terre. » »

« L’homme est capable de grandes choses, mais à condition de commencer par les petites, et plus son ambition est grande, plus il doit commencer modestement. Celui qui obtient un succès sent sa conscience s’élargir, et c’est cet élargissement de la conscience qui compte, car il est une base, un soutien pour le futur. À l’inverse, voir trop grand ne peut que le conduire à l’échec, et cet échec diminue quelque chose en lui, il lui fait perdre confiance.
En vous engageant dans la vie spirituelle, ne commencez pas par vous dire : « Dans quelques mois, dans quelques années j’aurai vaincu tous mes mauvais penchants et je vivrai dans la lumière divine ». Ce n’est pas possible. Pourquoi ? Parce que ces mauvais penchants, vous les avez nourris depuis des incarnations et des incarnations ; si vous vous figurez pouvoir les vaincre en peu de temps, vous rencontrerez beaucoup d’échecs et vous allez vite vous décourager. »

« Les maladies physiques doivent être traitées par des moyens physiques, mais cela ne suffit pas. Dans la mesure où la maladie a souvent pour causes lointaines certaines erreurs que l’on a commises en ne sachant pas maîtriser ses pensées, ses sentiments, ses désirs, tant que ce n’est pas là qu’on cherche à remédier, on ne peut pas être définitivement guéri. La solution, c’est d’utiliser toutes les ressources de la médecine, et en même temps s’appliquer à redresser quelque chose en soi-même dans les plans astral et mental, afin de faire disparaître les causes du mal.
Alors, prenez des médicaments et suivez des traitements, si vous en avez besoin. Mais accompagnez aussi ces traitements d’un travail psychique car, à la longue, les pensées et les sentiments finissent par toucher la matière et ils participent à sa transformation. Voilà la vraie médecine. La prise des médicaments sera toujours plus efficace si vous la soutenez par la force de votre pensée, la force de votre amour. »

« On est parfois impressionné par le visage de ceux qui, ayant eu à affronter les intrigues, les attaques et les trahisons de leur entourage, ont réussi à surmonter leurs épreuves : les expressions de leur visage, leur regard manifestent la richesse de leur vie intérieure. Ils n’ont donc presque rien perdu dans ces épreuves ; ou alors, pour prendre une image dans le domaine de la banque, on peut dire qu’ils n’ont que momentanément perdu les intérêts, mais leur capital est resté intact.
Observez et comparez ceux qui se laissent aller tout entiers à leurs déceptions, à leur découragement, avec ceux qui arrivent à les surmonter… Quelle différence ! En se laissant aller au découragement, à l’amertume, les uns ont perdu leur vrai trésor. Les autres, au contraire, sont en train de le regagner cent fois, mille fois : ils sont vivants, chaleureux et toujours prêts à se remettre au travail. »