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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Favorites Royales - Françoise de Maintenon, l'épouse secrète du Soleil

Publié à 12:00 par acoeuretacris
Favorites Royales - Françoise de Maintenon, l'épouse secrète du Soleil
Françoise d’Aubigné née à Niort le 24 novembre 1635 à conciergerie du Palais de Justice. Son père, Constant d’Aubigné y est incarcéré pour le meurtre de sa première épouse et de son amant. Sa seconde femme, Jeanne de Cardillac lui a déjà donné deux fils : Constant (1629-1648) et Charles (1634-1703). Jeanne ayant obtenu le droit de rester auprès de son époux, elle met au monde son dernier enfant derrière les barreaux. Le bébé est baptisé Françoise en l’honneur de son parrain, François de la Rochefoucauld. La famille d’Aubigné est sans le sou et c’est la tante paternelle de Françoise, Louise-Arthémise épouse du seigneur de Villette, qui prend soin de la fillette à partir de 1638 jusqu’en 1643. C’est en elle que Françoise trouvera une véritable mère, Jeanne d’Aubigné n’aimant pas vraiment sa fille la considérant comme un poids dans sa vie déjà bien difficile. Françoise a 8 ans lorsque sa famille la reprend, Constant étant sorti de prison et s’étant mis en tête d’aller faire fortune en Guadeloupe. Une fois sur place, il abandonne vite femme et enfants pour retourner en France chercher des appuis financiers, son aventure aux Amériques se révélant un échec. En 1647, Jeanne et ses enfants sont de retour en France. C’est pour apprendre la mort de Constant. La famille de Françoise vit alors dans la misère. La fillette et son frère Charles en sont réduits à aller demander un peu de nourriture aux portes des couvents. Françoise n’oubliera jamais cette époque où elle se sentait humiliée sans cesse. En 1648, Louise-Arthèmise se propose de reprendre François ainsi que son frère aîné Constant, Charles ayant était placé comme page ailleurs. Chez les Villettes, Françoise est très proche du jeune Philippe tandis que sa tante la considère comme son cinquième enfants. La mort tragique par noyade de Constant n’émut pas sa jeune sœur qui était peu attaché à ce frère qui semblait s’être attaché l’amour exclusif de leur mère. A la fin de l’année, Françoise est retirée à son nouveau foyer par Mme de Neuillant, mère de sa jeune marraine, Susanne de Baudéan (future maréchale de Navailles). Cette dernière s’offusque que Françoise soit dans une famille huguenote et compte en faire une bonne catholique. La jeune fille sera mise chez les ursulines de Niort quelques mois où elle trouva en la sœur Céleste une seconde mère qui parvint à la faire pencher du côté catholique quoiqu’on ne puisse dire que Françoise fut un jour tout à fait huguenote. Retirée ensuite du couvent, Françoise doit travailler telle une domestique pour sa fausse tante qui avare, l’habille en pauvrette et lui fait garder les oies. En 1650, Mme de Neuillant se rend à Paris pour préparer le mariage de Susanne. Elle y emmène Françoise pour la déposer aux ursulines de Paris afin qu’elle y termine son éducation religieuse. Au début de l’année 1651, Françoise rencontre Paul Scarron, un poète infirme qui, séduit par la jeune fille timide lui propose de la doter afin qu’elle rentre en religion ou de l’épouser ! Connaissant son avarice, ce n’est pas Mme de Neuillant qui procurerait à Françoise une dote pour se faire religieuse ou pour se marier. On pense que Françoise optera pour la première proposition de Scarron, elle préféra « l’épouser plutôt qu’un couvent ». Chose qui fut faite le 4 avril 1652 à Paris. Françoise d’Aubigné a alors 16 ans, Paul Scarron en compte presque 42 ! Pour l’occasion, on est parvenu à retrouver Jeanne d’Aubigné qui signa une procuration pour le mariage de sa fille…auquel elle ne vint pas. On perd ensuite toute trace de la mère de Françoise qui passe pour être décédée peu après.

Chez Scarron, des personnes de hauts rangs se fréquentent. Françoise tient ainsi salon et apprend à plaisir à travers sa conversation. Elle ne répond pas aux quelques billets galants qu’elle reçoit mais elle est ainsi assurée d’avoir un avenir après la mort de Scarron en formant un réseau de connaissance autour de sa personne. En effet, viennent chez Scarron la haute société : le maréchal d’Albret, le marquis de Villarceaux, les Richelieu….Françoise y fait bientôt la connaissance de Ninon de Lenclos qui passe pour avoir eu dans son lit tous les gentilshommes de Paris. Le 6 octobre 1660, Paul Scarron meurt, laissant son épouse de 25 ans dans la misère. Françoise, couverte de dettes voit ses bien saisis et doit se retirer au couvent des Hospitalière. Elle bénéficie d’une faible pension accordée par Anne d’Autriche grâce à l’appuie de ses amies rencontré à l’hôtel d’Albret, Mmes d’Heudicourt et de Montespan. Désormais veuve, Françoise n’a plus que sa bonne réputation comme bien. Mariée à un homme malade et vieux, elle ne l’a jamais humilié ou trompé, ce qui lui apporte l’estime de tous. Elle rend service à tout le monde et ne demande jamais rien. Cependant, maintenant que Scarron est mort, Françoise répond plus favorable aux attentes du marquis de Villarceaux : il est probable qu’elle fut sa maîtresse de 1661 à 1663. En 1668, Françoise fait ses premiers pas à la cour lors d’une fête à Versailles à laquelle Athénaïs de Montespan l’a invité. Cette année là justement, Françoise prend en charge la petite Louise d’Heudicourt. Son entourage peut voir combien Mme Scarron s’occupe des enfants avec tendresse et dévouement. Ainsi, en 1669, Mme de Montespan demande à Françoise de bien vouloir prendre soin secrètement de l’enfant qu’elle à mis au monde en mars et dont le père se trouve être Louis XIV !Françoise accueille bientôt un second bébé de la marquise, un fils, en mars 1670. Elle élève les enfants illégitimes du roi comme si ils avaient étaient les siens se faisant le plus discrète possible pour ne pas attirer l’attention. Même ses amis ignorent ses activités au service du roi. A partir de 1672, date à laquelle Mme de Montespan donne un troisième enfant au roi, les bâtards de Louis XIV sont réunis dans une maison à Vaugivard. Pour éloigner les soupçons, Françoise continu à prendre avec elle la petite Louise d’Heudicourt ainsi qu’un petit garçon prénommé Toscan. Ce dernier serait un fils illégitime de son frère Charles bien que certains historiens se demandent si Toscan ne serait pas le propre fils de Françoise issu d’une liaison coupable. Quoiqu’il en soit cet enfant mourut à l’âge de 7 ans.

En 1674, une fois que Louis XIV a légitimé ses bâtards, Françoise Scarron vient vivre à la cour en tant que gouvernante des enfants de Sa Majesté et de la marquise de Montespan. Mais Françoise supporte de moins en moins les colères d’Athénaïs qui lui reproche de s’accaparer ses enfants et plus particulièrement le duc du Maine. En effet, Louis-Auguste, né en 1670 souffre d’un problème de jambes qui demande des soins particuliers et plusieurs traitements lourds. Louis XIV adore ce fils et prend régulièrement des nouvelles de sa santé. Il le confiera à plusieurs reprises à Françoise qui l’emmène faire des cures à Barèges. Par conséquent, le monarque passe de plus en plus de temps avec la gouvernante. Ce fils que Mme Scarron nomme « mon Mignon » finira par détester sa mère. En 1675, le roi titre Françoise marquise de Maintenon et lui assure un revenu confortable. Pour certains, à ce moment, Louis XIV commença à porter un grand intérêt à Françoise. En 1679, le roi prend une nouvelle maîtresse, Angélique de Fontanges. Bien que relation fût courte, elle sonna la fin du règne de la marquise de Montespan. L’année suivante, Françoise de Maintenon quitta son service auprès d’Athénaïs pour devenir dame d’atout de la dauphine Marie-Christine de Bavière. Elle essaya ensuite de rapprocher le roi de la reine Marie-Thérèse pour son Salut. Après la mort de celle-ci, la marquise de Maintenon épousa secrètement le roi dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683. Françoise s’intéressa de très près à toutes les affaires politiques et militaires du royaume. Si elle s’occupe su Salut du souverain, elle s’inquiète également de celui des membres de sa famille. Ainsi, elle enlève à son cousin protestant Philippe de Villette, sa fille, Marthe-Marguerite pour lui donner une éducation catholique. Françoise la mariera en 1686 avec le comte de Caylus. Considérant son frère Charles et son épouse, incapables d’élever convenablement leur fille unique Françoise-Charlotte, Mme de Maintenon leur retire sa nièce et se charge de son éducation comme si elle était sa propre fille. Elle épousera en 1698 le duc du Noailles.

En 1686, elle crée avec le roi l’établissement de Saint-Cyr, qui accueillait les jeunes filles pauvres de la noblesse afin de les préparer à leur vie de femme, d’en faire de bonnes épouses. Cependant, les années passantes, les règles de Saint-Cyr se durciront et l’établissement prit des allures de véritable couvent. Quant à son mariage avec le roi, c’est un échec. Plus les années passeront et moins Louis et Françoise se supporteront ! Néanmoins, le roi ne peut se passer de son épouse morganatique qu’il appelle « Votre Solidité ». Mme de Maintenon trouva une fille en la personne de Marie-Adélaïde de Savoie qui épousait en 1696 le petit fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne. La jeune fille finie par l’appeler « ma tante ». Hélas, l’âge avançant, la petite fille espiègle devint une jeune fille capricieuse aux dires de Françoise qui s’arrangeait toujours pour cacher les débordements de sa protégée à Louis XIV. En 1712, la variole emporta la duchesse de Bourgogne puis son époux. Louis XIV et la marquise de Maintenon éprouvèrent un vif chagrin, peut être le plus gros qu’ils n’avaient jamais eu tant ils étaient attachés à Marie-Adélaïde. Les dernières années sont celle d’un vieux couple. A la mort de roi en 1715, Françoise partie pour Saint-Cyr où elle mourut le 15 avril 1719.