Les Favorites royales...
Publié à 10:07 par acoeuretacris
favorite de Charles VI
Odette née vers 1390 dans le Jura. Elle est la fille de Jean de Champdivers, descendant d’une famille d’ancienne chevalerie et maître d'écurie du duc de Bourgogne, Jean sans Peur.
On dit la demoiselle d’une grande beauté, « gracieuse et charmante ». Odette est remarquée par le frère cadet du roi Charles VI, Louis duc d’Orléans. C’est vraisemblablement lui qui l’introduit à la cour en 1405. Odette devient alors « l’infirmière particulière du roi » au grand soulagement de la reine Isabeau de Bavière. Il semble qu’elle devient très vite la maîtresse du roi puisque qu'en 1407, Odette donne le jour à Marguerite de Valois (morte en 1458), fille illégitime de Charles VI. Bientôt, la « concubine » du roi reçoit le surnom de « Petite Reine ».
Lors de ses crises de folie, elle est la seule personne que le roi admet auprès de lui et parvient à le raisonner de par sa douceur. Certains avancent que la Petite Reine aurait mis au goût du jour les jeux de cartes pour distraire Charles VI.
Pour son dévouement envers le roi, Odette sera récompensée par de grosses sommes d’argent versées par la famille royale ainsi que par deux manoirs. Lorsque Charles VI meurt le 21 octobre 1422, sa maîtresse est à ses côtés. La reine Isabeau a tellement été méprisée et humiliée pour son époux qu'elle n'assistera même pas aux funérailles. Après la mort du roi, Odette retourne dans sa famille. Elle soutiendra le fils de son amant, Charles VII lorsque certains renieront sa légitimité. Odette meurt en 1424. Sa fille, Marguerite sera reçue pour la première fois à la cour en 1425 et c’est Charles VII qui se chargera de la légitimer en 1428.
Publié à 10:02 par acoeuretacris
Marie-Angélique de Scoraille-Roussille de Fontanges née en Auvergne en juillet 1661. Ayant remarqué sa grande beauté, un cousin se charge de la faire entrer à la cour de Louis XIV en 1678 comme demoiselle d’honneur de la duchesse d’Orléans, belle-sœur du roi. Louis XIV est alors tiraillé entre la marquise de Montespan et Madame de Maintenon. Athénaïs de Montespan voit en Marie-Angélique le moyen de reconquérir son royal amant : séduit par la beauté de la demoiselle, le roi délaissera la marquise de Maintenon.
Sachant que malgré son charme physique, Angélique est « sotte comme un panier », Athénaïs est sûre que Louis reviendra vers elle. La chose est faite rapidement. Quelques semaines après la présentation de la jeune, le roi en fait sa nouvelle favorite et ne cesse les divertissements en son honneur. Il montre grandement son attachement pour elle en portant bien souvent des rubans assortis à ceux d’Angélique. Bientôt, il apparaît qu’elle est enceinte, ce qui provoque la colère d’Athénaïs qui ne pensait pas le roi si épris de sa jeune conquête.
Elle dira alors à la marquise de Maintenon « le roi a trois maîtresses : moi de nom, cette fille de fait et vous de cœur ». Marie-Angélique créait bientôt la célèbre mode à la Fontanges : lors d’une promenade à cheval dans la forêt de Fontainebleau, ses cheveux s’accrochent à une branche et elle apparaît devant le roi retenant sa coiffure à l'aide d'un ruban, ce que Louis trouva charmant.
Le lendemain, toutes les courtisanes adoptaient cette coiffure sauf la marquise de Montespan qui trouvait cela de « mauvais goût ». Devenue favorite officielle, Marie-Angélique se met à dénigrer la reine et à se montrer fort mauvaise avec Mme de Montespan. Sa nouvelle place au sommet de la cour lui fait perdre la tête et le respect qu'elle doit à certaines personnes. En décembre 1679, Angélique met au monde avant terme un fils mort à la naissance et ne s’en remis pas. On l’a disait alors « blessée dans le service ».
En 1680, la faveur de Marie-Angélique décline lorsque le roi la titre duchesse de Fontanges. Toujours malade (en proie à de nombreuses pertes de sang) depuis son accouchement, elle se retire dans une abbaye près de Pontoise avant de réapparaître à la cour.
Mais en 1681, elle fut victime de fortes fièvres et dû partir à l’abbaye de Port-Royal. Selon certaines sources, Angélique de Fontanges aurait accouché prématurement d'une fille mort-née en mars. Crachant ses poumons durant plusieurs jours, la duchesse mourut dans la nuit du 27 au 28 juin 1681, elle n'avait pas vingt ans. Avant de trépasser, Marie-Angélique avait revu Louis XIV. Le confesseur du roi esperait qu'en visitant sa maîtresse mourrante, le monarque retiendrait ce qu'il en coutait de se détourner du droit chemin. Devant la duchesse de Fontanges, Louis ne pu retenir ses larmes, ce qui fit dire à la jeune femme " je puis mourir contente, puisque mes derniers regards on vu pleurer le roi". On accusa très vite Athénaïs de Montespan de l’avoir faite empoisonner ainsi que son enfant.
Le roi ordonnera alors une autopsie qui tranchera pour une mort naturelle.
Publié à 09:57 par acoeuretacris
l'amour impossible d'Henri III
Fille de François de Clèves et de Marguerite de Bourbon, Marie née en 1553. La reine Catherine de Médicis négocia fort tôt son mariage avec le prince Henri de Condé, un homme petit et bien laid. Lorsque Marie de Clèves vient à la cour pour la première fois, elle a tout juste 19 ans. Par sa beauté et sa gentillesse, elle se fait très rapidement remarquer par le jeune frère du roi Charles IX, Henri, dit Monsieur. La jeune femme se laisse alors courtiser par ce prince bien plus séduisant que son fiancé.
Henri découvrit avec Marie de Clèves le véritable amour. Rien en comparaison de ses aventures d’intérêts purement sexuels avec Louise du Rouet ou Renée de Châteauneuf. Fou amoureux de Marie, bientôt titrée marquise d’Isle, Henri décide d’empêcher son mariage avec le prince de Condé et lui jure de l’épouser. Mais Catherine de Médicis refuse que son fils préféré s’unisse avec Marie car elle juge que la marquise n’est pas digne de son fils. Marie de Clèves épouse donc Henri de Condé peu après le mariage du roi et d’Elisabeth d’ Autriche. Pourtant, son royal amant continua de la voir lors de rendez-vous secrets. Pour éviter les soupçons du prince de Condé, Henri affichait sa liaison avec Renée de Châteauneuf. Monsieur écrivait également des lettres aux sœurs de Marie dans lesquelles il soutenait qu’elle était sa grande passion amoureuse.
En 1574, Henri espère faire annuler le mariage de Marie car son époux est impliqué dans une conspiration et doit s’exiler en Allemagne. Marie n’a nullement envie de le suivre. Encore une fois, Catherine s’oppose à la demande de son fils. De plus, Marie ne peut être renvoyée pour non consommation car elle est enceinte du prince de Condé. Alors que Monsieur est à Lyon, la marquise d’Isle accouche le 30 octobre d’une petite fille prénommée Catherine.
Hélas, Marie meurt lors de l’accouchement. Lorsque Henri apprendra la mort de celle qu’il aimait par une simple lettre, il restera au lit trois jours, victime de fortes fièvre. Puis, il fera coudre de petites têtes de mort sur ses vêtements.
Publié à 09:53 par acoeuretacris
l'unique amour de Charles IX
Fille de Jean Touchet, Marie née en 1549. Elle est considérée comme étant l’une des maîtresses royales à avoir été des plus discrètes puisqu’elle ne pu jouer qu’un rôle politique minime étant donné que Catherine de Médicis tenait ferme les rennes du royaume.
Marie Touchet rencontre Charles IX en 1566 à Orléans au cours d’une partie de chasse. Séduit par la jeune femme, le roi tombe immédiatement amoureux. On dit Marie Touchet fort belle, gracieuse, instruite et spirituelle. En plus d’une amante, Marie fut également une amie pour Charles IX. Ce roi fut pris d’une passion pour la jeune femme qui le comprenait et adoucissait par sa présence sa vie quelque peu mélancolique. En sa présence, le roi d’ordinaire morbide, violent et cruel se montrait fort calme et maître de lui. Elisabeth d’Autriche qui épousa Charles IX le 22 octobre 1570 ne porta jamais Marie dans son cœur. La favorite aurait dit en voyant le portrait de la future reine « L’Allemande ne me fait pas peur ». C’est cette même année que Marie met au monde un fils qui décédera hélas en bas âge en 1572.
En 1573, à la grande joie de Charles IX, sa maîtresse lui donna un second enfant. Elle accoucha le 28 avril au château du Fayet à Barraut dans le plus grand secret, d’un petit garçon nommé Charles duc d’Angoulême. En apprenant que la favorite avait donné un fils à Charles IX, la reine fut gravement blessée dans son orgueil : depuis la naissance de leur fille en 1572, Charles IX l’avait délaissé et elle n’avait pu lui donner d’héritier. Marie Touchet qui était huguenote encouragea son amant à se rapprocher de Coligny qui sera tué au cours de la Saint-Barthélemy. Marie se fit oublier à la mort du roi en 1574.
Elle épousa en 1578 François de Balzac d’Entragues lui donna deux filles (dont l’une Henriette sera l’une des nombreuses conquêtes d’Henri IV). Marie Touchet meurt le 28 mars 1638 à l’âge de 89 ans, quelques mois avant la naissance du futur Louis XIV.
Publié à 09:39 par acoeuretacris
On vous dira que le massacre de la Saint-Barthélemy était un règlement de compte entre les catholiques et les protestants. Que surement le bain de sang a eut lieu car les ducs de Guises demandaient le trône de France.
Que c’est Catherine de Médicis qui l’a prémédité en organisant le mariage de sa fille Marguerite avec Henri de Navarre. Tout cela est peut être vrai, a surement pesé dans la balance. Mais quel professeur d’histoire oserait dire à ses élèves qu’à l’origine de ce massacre il y a une femme ? Et pas n’importe laquelle.
Non ce n’est pas une femme assoiffée de sang et sans cœur. Au contraire, c’est la « reine de cœur » du roi Charles IX. C’est la discrète et l’aimante Marie Touchet qui sans trop le vouloir est l’élément déclencheur de la Saint-Barthélemy.
La maîtresse du roi est huguenote et sachant que Charles l’aime aveuglement (bien qu’elle n’en profite pas), Marie encourage son amant à se rapprocher de l’Amiral Gaspard de Coligny, chef des huguenots. Coligny bénéficie d’une grande faveur royale de la par du roi qui voit en lui un second père. L’Amiral est traité comme si il était un prince de sang à la grande colère de Catherine de Médicis qui déteste Coligny. Au début de l’été 1572, Coligny propose à Charles IX de soutenir les flamands contre les espagnols et de faire la guerre à Philippe II d’Espagne. Catherine désapprouve celui qui est soutenu par Marie Touchet. Le 22 aout, Coligny échappe à un attentat où il est tout de même blessé par un certain Charles Maurevert.
Certains voient bien la reine-mère cachée derrière tout cela, cherchant à se débarrasser de Coligny qui influence trop son fils. Mais dés lors que cet assassinat est manqué, le bain de sang ne peut être évité. Catherine avoua-t-elle au roi qu’elle avait trempé dans l’attentat ? Si c'est le cas, le futur Henri III était également de la partie : l’arquebuse qui a blessé Gaspard de Coligny appartenait à un garde du corps du frère du roi. Ce qui est certain, c’est que Catherine de Médicis craint une vengeance de la part des protestants qui soutiennent Coligny. Charles IX aurait été victime d’une crise de nerfs tandis que sa mère lui disait que Coligny était un traître et devait mourir ainsi que tous les chefs du parti huguenotes.
Le tempérament violent de Charles reprend le dessus et il se serait écrié « Il faut les tuer tous afin qu’il n’en ait pas un seul pour me le reprocher un jour ! » A l’exception du roi de Navarre et du prince de Condé (qui auront le choix entre « Messe, mort ou Bastille ») tous les protestants présents dans Paris (ils étaient venus pour le mariage d’Henri de Navarre avec la princesse Marguerite) seront assassinés dont bien sûr Coligny. Ainsi dans la nuit du 23 aout 1572, les catholiques massacraient les calvinistes alors que la sœur du roi s’était mariée le 18 aout. Bien que Charles IX ait ordonné le massacre, il l’a fait à contre cœur. Après la tuerie, le roi demeura longtemps abattu et prostré, se sentant sans doute responsable de la mort de plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants protestants. Catherine de Médicis ne montra aucun remords face à ce drame et nia toujours son implication.
Selon Agrippa d’Aubigné, la reine-mère fit même embaumer la tête de Coligny et l’envoya au Pape ! Ainsi, Marie Touchet qui était à l’origine de l’élévation de Coligny fut, par cet acte, à l’origine de la Saint-Barthélemy.
Publié à 15:35 par acoeuretacris
Celle qui fut le premier amour de Louis XIV naquit à Rome le 28 août 1639 et reçu le prénom de Marie. Son père Lorenzo Mancini lui prédit dés sa naissance un avenir malheureux. Sa mère Girolama Mazarini, sœur de Mazarin déjà trois enfants dont deux filles lorsque Marie vient au monde et remarque bien vite que de toutes ses filles, elle est celle qui a le moins de charme, qui est la moins belle. Après Marie, Mme Mancini aura encore plusieurs enfants qui porteront la famille à huit héritiers. Dés 1647, le cardinal de Mazarin fait venir sa famille à la cour. Mme Mancini part avec ses aînés - Laure-Victoire, Paul et Olympe- et met Marie dans un couvent français. La jeune fille rejoint la France en 1655 après la mort de son père survenu en 1650. L’accompagne le reste de la famille Mancini, Philippe, Alphonse, Hortense et Marie-Anne. Sa sœur Olympe est déjà courtisée par Louis XIV depuis quelques temps, ce qui n’est pas pour déplaire à Mazarin. L’année suivante, Marie perd sa mère qui est emportée par la maladie à 42 ans. Marie se retrouve enfin libérée de l’emprise de sa mère mais un autre incident va venir chambouler sa vie : en 1658, le roi, parti faire la guerre à Calais, est prit de fortes fièvres à Compiègne et l’on craint pour sa vie. Marie, déjà amoureuse en secret de Louis, laisse libre cours à son chagrin. Louis XIV se remet et en apprenant le chagrin de la jeune femme, est prit d’une passion pour elle.
Depuis, Olympe voue une haine à sa sœur qui sans être d’une grande beauté, a conquit le cœur du roi. Lorsqu’ils sont séparés, les deux amants ne cessent de s’envoyer des lettres qui prouvent la passion amoureuse qui les lit. Ni le projet d’union avec la Savoie, ni la proposition de mariage avec l’infante d’Espagne ne font changer d’avis Louis XIV sur ses sentiments. Dans un premier temps, l’idylle entre le roi et sa nièce a ravi le cardinal de Mazarin car la douce et naïve Marie éloignait Louis des petites intrigantes. Mazarin aurait même été favorable à leur mariage car ni Marguerite de Savoie ni la princesse du Portugal n’apportaient beaucoup à la France. Néanmoins, cela fait des années qu’Anne d’Autriche et Mazarin travaillent pour la paix entre la France et l’Espagne et le roi Philippe IV est prêt à donner sa fille au terme d’une paix entre les deux pays. Le seul problème c’est Louis XIV n’a que faire des arrangements de son ministre et de sa mère, il aime Marie Mancini et en vient même à lui promettre le mariage. Anne d’Autriche menace alors le roi de mettre le pays en révolte et d’y entraîner son frère le duc d’Anjou si Louis s’obstine. Pour l’Etat, Louis doit renoncer à Marie Mancini. Avant de quitter la cour, voyant le roi pleurer, Marie ne pourra s’empêcher de dire « Vous pleurez Sire, vous êtes le maître et moi je pars ». Marie Mancini rejoint Brouage avec ses sœurs cadettes. En 1659, alors qu’il partait pour l’Espagne, le roi se vit accorder la permission d’aller rendre visite à Marie à Cognac. Ce fut la dernière fois que Louis et Marie purent se voir, durant une période de trois jours. Après une aventure amoureuse avec Charles de Lorraine, Marie épousa en 1661 Lorenzo Colonna, un homme beau et riche que son oncle Mazarin lui avait trouvé avant de mourir. Dés lors, Marie mena une vie luxueuse et capricieuse. Son époux, très amoureux d’elle eut la satisfaction qu’elle lui donne trois fils bien que Marie espéra toujours avoir une fille :
- Philippe (1663 - 1714)
- Marc (1664 -1715)
- Charles (1665-1739)
Mais après huit années de mariage, Marie Mancini-Colonna apprend les infidélités de son mari. Elle lui refuse alors le lit conjugal puis s’enfuit. En 1672, Marie se réfugie chez sa sœur Hortense puis parcours l’Europe pour échapper à Lorenzo Colonna qui, blessé dans son orgueil, poursuit son épouse. Celui ci meurt en 1689. Bien que son amour de jeunesse se retrouve en France à diverses reprises, Louis XIV ne tiendra pas à revoir celle qu’il a aimée autrefois. Marie Mancini finira par regagner l’Italie où elle décède en mai 1715 à Pise, quelques mois avant le roi de France.
Publié à 15:29 par acoeuretacris
Fille de Laurent de La Baume Le Blanc seigneur de la Vallière et de Françoise le Provost, Françoise-Louise née le 6 aout 1644 à Tours. On prendra l’habitude de l’appeler par son second prénom : Louise. En 1651, la petite fille perd son père. La veuve se remarie avec le marquis de Saint-Remy. Ce dernier connaît bien le duc d’Orléans, frère du défunt Louis XIII. Très vite, Louise devient demoiselle de compagnie des filles de Gaston de Bourbon-Orléans. Ce dernier en a eu trois de son second mariage avec Marguerite de Lorraine : Marguerite-Louise née en 1645, Elisabeth-Marguerite née en 1646 et Françoise-Madeleine née en 1648. C’est avec l’aînée que Louise tissera de solides liens d’amitiés. A l’âge de 17 ans, Mademoiselle de la Vallière entre à la cour comme fille d’honneur de la nouvelle duchesse d’Orléans (Gaston d’Orléans étant mort en 1660 son titre passait au frère de Louis XIV), Henriette d’Angleterre. Très vite, Louise sert de paravent aux amours du roi et de sa jolie belle-sœur. En effet, la reine et le duc d’Orléans se plaignent du comportement de leurs conjoints à la reine-mère Anne d’ Autriche. Louis XIV, pour calmer les choses, fait mine de s’intéresser à la jeune Mademoiselle de la Vallière pour pouvoir se rendre chez la duchesse d’Orléans. Mais il se trouve que Louise est amoureuse secrètement du roi et que ce dernier fini lui aussi par tomber sous le charme de la timide et charmante jeune femme. Dés 1661, Louis XIV devient l’amant de Louise. Celle-ci semble être honteuse d’être la maîtresse du roi et serait sans doute soulagée si Louis était un simple gentilhomme plutôt que le monarque de la France. Mademoiselle de la Vallière éprouva pour lui un amour pur et désintéressé.
Dés le mois de décembre 1663, Louise met au monde très secrètement le premier des quatre enfants qui allaient naître de ses amours avec le roi. C’est un fils qui naît au palais de Brion que le roi a acheté pour sa maîtresse. L’enfant prénommé Charles est confié à Mme Colbert, Louis XIV ayant mis son ministre au courant de la situation. Personne d’autre et surtout pas la famille royale ne doit être dans la confidence. C’est à cette date que Louise cesse son service auprès de la duchesse d’Orléans qui de plus ne supportait pas que le roi ait pu la délaisser pour l’une de ses demoiselles d’honneur. D’ailleurs, Henriette d’Angleterre cherche à se venger de Louise en mettant sous le nez de Louis la jeune Anne-Lucie de La Mothe-Houdancourt et la princesse de Monaco. Pourtant, le roi revient toujours vers Louise. Celle-ci donnera encore trois enfants au roi :
- Philippe (1665-1666)
- Marie-Anne (1666-1739) Mademoiselle de Blois puis princesse de Conti
- Louis (1667-1683) comte de Vermandois
La mère du roi, Anne d’Autriche, désapprouve cette liaison. C’est pourquoi Louis et Louise se voient le plus souvent des endroits secrets (tel que la grotte de Thélys). Les enfants de Louise sont également éloignés et élevés loin de la cour. Louise ne verra jamais ses deux premiers fils morts en bas âge. Elle aime le roi et refuse de perdre son amour. Après la mort d’Anne d’Autriche en janvier 1666, Louis XIV affiche sa favorite : ou qu’il aille, Louise le suit, précédant parfois même le carrosse de la reine Marie-Thérèse !!! Sachant qu’elle est timide et peu cultivée, Louise fait venir de plus en plus souvent des ses appartements la marquise de Montespan qui a le don d’amuser le roi. Louis XIV, subjugué par la beauté et l’esprit de la marquise, ne va bientôt plus chez sa maîtresse que pour voir Mme de Montespan. En 1667, Louise est faite duchesse de la Vallière et de Vaujours et sa fille est légitimée. Certains y voient un cadeau d’adieu car le roi semble de plus en plus proche de Françoise-Athénaïs de Montespan. Celle-ci devient probablement la maîtresse de Louis dés cette année. Néanmoins, le roi garde la duchesse de la Vallière à ses côtés pour faire paravent à l’adultère qu’il commet (la marquise de Montespan est mariée).
Louise, fatiguée par ses grossesses et par la vie à la cour où tout n’est qu’intrigues, s’efface, espérant toujours récupérer le cœur de son amant. En 1669, son dernier fils est légitimé. C’est l’époque des « trois reines » : Marie-Thérèse d’Autriche épouse de Louis XIV, Louise et Athénaïs, maîtresses du roi. La duchesse de la Vallière qui cohabite sans cesse avec la marquise de Montespan en vient à exiger du roi que les faveurs soient égales entre elles : ainsi en 1670, Louise est de nouveau enceinte. Brusquement, elle tombe malade, perd l’enfant et on la croit elle-même condamnée. La duchesse survit mais cette épreuve l'a rapproché de dieu. Louise estime qu’elle a pêché en ayant une liaison avec un homme marié et qu’elle mérite une punition : elle porte des bracelets de fer sous ses jolies robes, ne mange plus et dort à même le sol. Finalement, elle s’enfuit dans un couvent. En 1662 déjà, Louise avait quitté de nuit la cour après une dispute avec le roi. Ce dernier avait dû aller la chercher. Cette fois, le jeune amoureux n’est plus et c’est Colbert qui doit ramener la duchesse. A force de persuasion, Louise regagne la cour mais demande au roi l’autorisation de s’enfermer au Carmel. A cette date, plus personne n’ignore la relation de Louis XIV et d’Athénaïs qui lui a déjà donné plusieurs enfants. En avril 1674, après avoir fait des excuses publiques à la reine, Françoise-Louise de la Vallière entre au Carmel sous le nom de sœur Louise de la Miséricorde à l’âge de 30 ans. Elle y fait pénitence, se lève tôt, fait les corvées, jeûne souvent et reçoit rarement la visite de certains courtisans dont la marquise de Montespan. Oubliée du roi, Louise meurt le 6 juin 1710 à l’âge de presque 66 ans. En apprenant son décès, le roi dire seulement « elle est morte pour moi le jour où elle est entrée au couvent ».
Publié à 15:18 par acoeuretacris
A l'image de son grand-père Henri IV dit le vert-galant, Louis XIV eut un nombre impressionnant de maîtresses des plus officielles aux plus secrètes.
1. Catherine Bellier, baronne de Beauvais, dame de chambre d’Anne d’Autriche en 1653
2. Olympe Mancini de 1654 à 1657 et de 1660 à 1661
3. Lucie de la Motte-Argencourt en 1657
4. Mlle de Marivault en 1657
5. Marie Mancini de 1658 à 1660
6. la fille d’un jardinier en 1658 dont il eut une fille née en 1659
7. Hortense Mancini en 1661
8. Henriette-Anne d’Angleterre, duchesse d’Orléans en 1661
9. Bonne de Pons, future Mme d’Heudicourt en 1661
10. Françoise-Louise de La Baume Le Blanc duchesse de la Vallière et de Vaujours de 1661 à 1667 dont il eut quatre enfants
11. Anne-Lucie de la Mothe-Houdancourt en 1662
12. Charlotte-Catherine de Gramont, princesse de Monaco en 1665
13. Françoise-Athénaïs de Rochechour de Mortemart, marquise de Montespan de 1667 à 1681 dont il eut sept enfants
14. Anne-Julie de Rohan-Chabot, princesse de Soubise en 1669 et de 1674 à 1676
15. Lydie de Rochefort-Théobon en 1673 et en 1677
16. Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon de 1674 à 1715
17. Claude de Vin des Œillets, première dame de chambre de la marquise de Montespan vers 1675-1676 dont Louise de Maison Blanche (1676-1718) et dont il eut peut être deux autre enfants
18. Marie-Elisabeth de Ludres de 1675 à 1677
19. Mme de Louvigny vers 1676-1677
20. Mlle de Montmorency-Laval vers 1676-1677
21. Mme de Grammont vers 1677-1678
22. Marie-Angélique de Scorailles, duchesse de Fontanges de 1678 à 1681 dont il eut deux enfants
23. Mlle de Grancey en 1681
24. Mlle de Rouvroy en 1681
25. Charlotte-Eléonore de la Mothe-Houdancourt en 1681
26. Marie-Anne de Wurtemberg en 1681
27. Mlle d’Oré en 1681
28. Mlle de Piennes en 1682
29. Diane-Gabrielle Damas de Thianges vers 1682-1683
30. Mme de Saint-Martin vers 1682
31. Mme de Roquelaure en 1683
32. Julie de Guenami fille du duc d’Enghien et de Mme de Marant vers 1683
Publié à 09:30 par acoeuretacris
Henri IV ne fut appelé 'le vert-galant" sans raison : on lui attribu au moins plus d'une cinquantaine de conquêtes féminines. Certaines sont devenues favorites en titre, d'autres sont restées dans l'ombre car elles n'ont paratagé le lit du souverain qu'une seule fois.
1. Fleurette de Nérac vers 1571-1572, fille d’un jardinier de Nérac
2. Charlotte de Sauve en 1572, fille d’honneur de Catherine de Médicis
3. Bretine de Duras vers 1573-1574, fille cadette d’un meunier
4. « La Belle Rouet » en 1575, fille d’honneur de la reine Margot
5. Louise Borré vers 1576 qui lui donnera un fils, Hervé (1576-1643)
6. Jeanne Monceau de Tignoville de 1577 à 1578 que le roi maria avec François de Pardaillan, baron de Panjas, pour qu’elle cède à ses avances.
7. Victoire d’Alaya en 1578, fille d’honneur de Catherine de Médicis
8. Dayelle vers 1579, fille d’honneur de la reine Margot, venant d’Orient
9. Mlle Rebours en 1579, fille d’honneur de la reine Margot
10. Mlle de Montagu en 1579
11. Mme d’Allous en 1579
12. Aimée Le Grand en 1579
13. « la garce de Goliath » en 1579
14. Catherine de Luc en 1579, fille d’un médecin d’Argen. Elle se laissa mourir de faim lorsqu’Henri IV la délaissa, lui ayant fait un enfant.
15. Arnaudine en 1579, servante de Catherine de Luc
16. Anne de Cambefort, en 1579. Elle se suicida en se jetant par une fenêtre après le départ d’Henri IV.
17. Anne de Balzac de Montaigu vers 1579
18. Françoise de Montmorency-Fosseux de 1579 à 1581, fille d’honneur de la reine Margot. Elle eut une fille mort-née du roi en 1581
19. Anne de Petonville vers 1580
20. Les soeurs jumelles de l’Epsée vers 1580
21. Mme de Sponde en 1580, apothicaire
22. Mlle Maroquin en 1580
23. Xainte vers 1580, soubrette de la reine Margot
24. Diane d’Andouins de 1583 à 1589
25. Esther Imber (ou Ysambert), rochelaise, de 1587 à 1588. Elle meurt dans la misère à Saint-Denis en 1592. Elle eut deux fils d’Henri IV
26. Martine, rochelaise, en 1587. Elle eut un enfant d’Henri IV.
27. Bretoline en 1589
28. Madame de Foulebon en 1589, chaletaine
29. Antoinette de Pons, marquise de Guercheville en 1590
30. Marie Catherine de Beauvilliers, abbesse de l’abbaye de Montmartre en 1590
31. Catherine de Verdun, supérieure de l’abbaye de Longchamp en 1590. Elle recevra le prieuré de Saint-Louis de Vernon
32. Gabrielle d’Estrées de 1591 à 1599
33. Louise de Budos vers 1595-1596 duchesse de Montmorency
34. Mme Quelin, épouse d’un conseillé au Parlement en 1598
35. Isabelle Potier, femme du président de Boinville de 1598 à 1599
36. Mlle Clein en 1599
37. « La Glandée » fille de joie en 1599
38. Henriette-Catherine de Balzac d’Entragues de 1599 à1609
39. Marie-Françoise de La Bourdaisière, sœur de Gabrielle d’Estrées en 1599
40. Jacqueline de Bueil de 1604 à1607 dont un fils, Antoine de Bourbon (1607-1632)
41. Charlotte des Essarts de 1607 à 1609 dont deux filles : Jeanne-Baptiste (1608-1670) et Marie-Henriette (1609-1629)
42. Marie-Charlotte de Balzac d’Entragues entre 1605 et 1609
43. Charlotte-Marguerite de Montmorency de 1609 à 1610 princesse de Condé
Publié à 09:15 par acoeuretacris
Louis-Julie
Louise de Mailly :
Aînée des cinq filles de Louis III de Nesle, Louise-Julie née le 16 mars 1710, la même année que Louis XV. Elle n’a que seize ans lorsqu’elle épouse en 1726 Louis-Alexandre, comte de Mailly. Grâce à sa haute naissance, Louise entre dès l’âge de dix-neuf ans au service de la reine Marie Leszczynska comme dame d’honneur. La jeune femme fut délivrée de son époux qui n’appréciait pas la cour et demeurait sur ses terres. Le roi la remarque dès 1732 mais ne fait rien car il est encore très épris de son épouse. Pourtant, les grossesses à répétition de la reine commencent à lasser Louis. Ainsi, et avec la complicité du Cardinal de Fleury, Louise entreprend une relation avec le roi pour le sortir de son ennui. Leur liaison restera secrète jusqu’en 1737 et les deux amants utiliseront des portes et couloirs dérobés pour se voir. Mais en 1738, Marie Leszczynska ferme définitivement la porte de sa chambre au roi pour raison de santé. Louis s’affiche alors publiquement et sans scrupules avec la comtesse de Mailly. Louise fut certainement celle qui, parmi les sœurs Nesle, aima le roi d’un amour totalement désintéressé. Celui-ci d’ailleurs, ne lui donnait presque rien puisqu’elle ne le demandait pas. Même la pension qu’il lui versait était bien maigre et Louise portait parfois des robes trouées et usées. Louise, dans sa grande bonté (et naïveté) introduit bientôt à Versailles sa sœur Pauline qui vient de finir son éducation au couvent. Pauline est aussi vive, insolente et charmante que sa sœur aînée est réservée, timide et sans grande beauté. Il apparaît bien vite que Louise ne sert plus que de paravent aux amours du roi et de sa sœur. Mais en 1741, Pauline décède brusquement et Louis retourne auprès de la comtesse de Mailly. Et une fois de plus, Louise fait entrer à la cour l’une de ses sœurs, la plus jeune, Marie-Anne. Louis XV mettra alors définitivement un terme à sa relation avec Louise. Celle-ci quitte alors Versailles en 1742 pour Paris où, honteuse, elle porte désormais un cilice. Louise de Mailly meurt le 30 novembre 1751 à quarante et un ans.
Pauline de Vintimille :
Seconde fille de Louis III de Nesle, Pauline-Félicité née en 1712 et passe sa jeunesse au couvent de Port Royal. Dotée de beaucoup d’esprit, elle a très vite envie de rejoindre sa sœur aînée à la cour lorsqu’elle apprend sa situation de favorite. Après lui avoir longuement écrit son désir de la rejoindre à Versailles, Pauline rencontre Louis XV en 1739. La sœur cadette de Louise a le don d’amuser le roi qui commence à s’ennuyer de la comtesse de Mailly. Louis tombe alors fou amoureux de la jeune femme mais se refuse d’en faire sa maîtresse tant que celle-ci n’est pas mariée. En septembre 1739, Pauline épouse Félix, comte de Vintimille à qui le roi verse une somme d’argent considérable pour qu’il se retire bien loin de sa nouvelle épouse (le mariage ne fut jamais consommé). Bien vite, il apparaît que la comtesse de Vintimille est enceinte du monarque au grand regret de la reine. Alors qu’elle arrive au terme de sa grossesse, Pauline est soudain victime de fortes fièvres et l’on craint pour sa santé ainsi que pour la vie de l’enfant qu’elle porte. Elle accouche le 3 septembre 1741 d’un fils nommé Charles-Emmanuel et titré comte de Vintimille (qui décède en 1814). Beaucoup le surnommèrent « le demi-Louis » en raison de sa grande ressemblance avec son père le roi. L’enfant survit donc mais la mère est de plus en plus faible. Pauline de Vintimille rend l’âme le 9 septembre dans d’atroces souffrances. Elle fut certainement le plus grand amour du roi, qui, resta cloîtré dans sa chambre durant trois jours après la mort de Pauline (Louis va même jusqu’à faire faire un moulage du visage de sa bien aimée). Et bien que des rumeurs d’empoisonnements coururent, on pense aujourd’hui que la comtesse de Vintimille mourut des suites de l’accouchement.
Diane et Hortense de Nesle :
Diane-Adélaïde, née en 1714, est la troisième sœur de la grande famille Nesle. Très intelligente, Diane est mariée très vite au duc de Lauraguais. Après la mort de la comtesse de Vintimille en septembre 1741, le roi demanda sa venue à la cour pour en faire sa maîtresse. Certains disaient alors de lui à l’époque : « choisir une famille entière, est-ce être infidèle ou constant ? » A la fin de l’année 1741, la duchesse de Lauraguais arrive à Versailles alors que Louis XV s’est remis avec sa sœur aînée Louise. Mais dés le début de l’année 1742, elle doit fuir la cour précipitamment car on prétend alors que Louis XV a déclaré coucher entre les deux sœurs. Diane fut renvoyée pour éviter le scandale. Elle meurt en 1769.
Hortense-Félicité, née en 1715 évita le lit du roi bien que ce dernier voulu la faire venir à Versailles après le départ de Diane. Mais Louis XV se heurta à l’époux d’Hortense, le marquis de Flavacourt. Celui-ci, fort amoureux de sa femme et donc très jaloux, menaça cette dernière de la tuer si elle devenait « putain comme ses sœurs ». La duchesse de Flavacourt fut ainsi la seule des cinq sœurs à ne pas recevoir la faveur du roi.
Marie-Anne de Châteauroux :
Dernière des cinq sœurs Nesle, Marie-Anne née en 1717. Elle fut très affectée par le décès de sa mère en 1729 elle fut alors confiée à une tante avec sa sœur Hortense. Marie-Anne épouse en 1734 le marquis de la Tourenne alors qu’elle vient d’avoir dix-sept ans. Mais en 1740, son époux meurt lui laissant une grande fortune en héritage. Bientôt, la marquise se tourne vers sa sœur aînée Louise qui vit à la cour. Celle-ci la fait entrer au service de la reine en 1742. La jeune femme, d’une très grande beauté, se fait bien vite remarquer par Louis XV mais affirme ne pas chercher à devenir sa maîtresse. Pourtant, lorsque le roi la courtise en novembre 1742, Marie-Anne accepte de devenir sa favorite si il consent à renvoyer Louise de Mailly et à la faire duchesse. Louis XV cède et la sœur aînée est renvoyée en décembre. Marie-Anne est titrée duchesse de Châteauroux. Le roi cède à tous les caprices de sa maîtresse et celle-ci devient vite impopulaire. En août 1744, le roi tombe malade. Autour de lui, les membres du clergé lui demandent de renvoyer la duchesse de Châteauroux, sans quoi, l’accès au paradis lui serra bloqué. La favorite est huée par la foule et mise de côté. Mais le roi ne meurt pas et malgré sa promesse à la reine de ne plus jamais lui être infidèle, il rappelle Marie-Anne en novembre. Après de folles retrouvailles, la duchesse meurt subitement deux semaines plus tard. Certains pensèrent au poison, ce qui ne fut jamais vérifié. Avec la mort de Marie-Anne de Châteauroux s’achève le règne de la famille Nesle sur le roi Louis XV. Leur père qui ne lamentait de ne pas avoir eut de fils a quand même laissé son nom dans l’histoire.
Louis XV aura après ces quatre sœurs, encore deux maîtresses, neuf aventures et dix enfants illégitimes !!!! Choisir ses maîtresses dans une même famille, est-ce être fidèle ou inconstant ?